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Critiques de Jeanine Cummins (312)
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American Dirt

Selon un article de presse récent (RTS du 03 septembre 2023), depuis l'offensive militaire lancée contre les cartels de la drogue en 2006, le Mexique a enregistré plus de 420000 meurtres.

Ce pays, comme d'autres territoires sud-américains, subit à la fois la guerre et la loi des cartels de la drogue qui pèsent lourdement sur les mexicains. Des cartels puissants qui gangrènent tous les appareils de l'Etat, appauvrissent la population, des criminels qui rackettent, kidnappent, torturent, tuent, massacrent des familles entières, exposent des têtes coupées en pleine rue... La population vit dans l'insécurité, la peur s'installe, le quotidien devient effrayant.



Selon une étude du Conseil Citoyen pour la Sécurité Publique et la Justice Pénale publiée le 2 juin 2020, en 2019, dix-neuf des 50 villes les plus dangereuses au monde étaient mexicaines dont les cinq plus dangereuses. Selon des données récentes, Acapulco enregistrerait un taux d'homicides de 111 pour 100000 habitants.



C'est dans ce contexte que de nombreux mexicains et autres sud-américains décident de tout quitter pour fuir en direction des Etats-Unis, empruntant des trajets divers, une route migratoire parsemée de nombreux dangers et parfois meurtrière.



Dans son roman (une fiction), l'auteure fait le récit de l'exil déchirant d'une maman et son fils de 8 ans, à la suite du massacre de sa famille consécutif à la publication d'un article rédigé par son mari journaliste. le roman s'ouvre à Acapulco sur la scène du massacre, obligeant le lecteur à se plonger immédiatement dans le vif du sujet. Un massacre dont la rescapée dira qu'elle est reconnaissante qu'ils aient « tué seize membres de ses êtres les plus chers rapidement et proprement par une rafale de balles ». Rapidement et proprement …



Un récit intense avec une écriture immersive, qui souffre cependant de quelques longueurs qui en affaiblissent un peu la vivacité, selon moi. Mais un récit poignant qui nous entraîne dans ce flux migratoire, bien réel et actuel et nous fait partager le sort de milliers de clandestins prêts à tout pour échapper à la violence ou la pauvreté.
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American Dirt

Mon dieu quel roman, je ressorts de cette lecture complètement chamboulé.

On est ici avec une femme, Lydia, qui est libraire à Acapulco au Mexique. Toute sa famille est abattue par des tueurs d'un cartel. Elle et son fils, Luca seront les seuls survivants à ce carnage. C'est la scène d'ouverture de ce livre et ça donne tout de suite le ton. On comprends rapidement que cette tuerie est due au révélation dans la presse, faites par le mari de Lydia, journaliste, sur le chef du cartel. Chef du cartel qui se trouve aussi être un client un peu particulier de la librairie de Lydia. Après ce massacre, Lydia n'aura d'autre solution que de fuir pour sauver son fils qu'elle aime par dessus tout.

La suite du récit raconte son exil en compagnie de d'autres migrants qui veulent rejoindre el norte, les États-Unis. C'est un récit extrêmement touchant, poignant et tellement humain. On va vivre à leur côté le voyage d'exil semé d'embuche, de difficulté et de rencontre. Les deux sœurs honduriennes, Soledad et Rebecca, sont particulièrement touchantes et attachantes.

Jusqu'où une mère peut elle aller pour sauver son fils prendre soin de lui ? Loin vraiment très loin. Luca, qui a une dizaine d'année, est un enfant tellement attachant avec une personnalité bien marquée et remplie d'humanité, de naïveté. Il ne comprends pas comment les autres sont capables de tant de cupidités et de noirceurs.

J'ai beaucoup aimé la façon de l'auteur d'aborder cette exode. Ce récit est empreint d'une humanité qui fait chaud au cœur et redonne foie en l'homme. La solidarité entre migrants qui n'ont rien ou si peu, mais toujours prêt à aider un de ses congénères est omniprésente tout au long du récit.

De l'autre côté, Jeanine Cummins, dénonce la corruption de la migra (police qui lutte contre l'émigration au Mexique) qui n'hésite pas à violer, dépouiller, rançonner les migrants en toute impunité. C'est dur, très dur. Elle ne manque pas non plus de dénoncer les milices anti-migrants aux États-Unis, gavées de bière et de testostérone qui chassent les migrants comme du gibier avec leur gros 4x4 ; écœurant.

Et, bien entendu, elle dénonce le pouvoir des cartels qui achètent tout et font régner leur propre loi sur leur territoire en toute quiétude et qui sont, au Mexique, tout puissant.

Le récit est bien ancré dans la réalité et nous permet de toucher du doigt, l'extrême difficulté de l'exil, les risques sont énormes et les personnes qui quittent leur pays n'ont pas d'autre choix. Que ce soit en Europe ou aux États-Unis, comment peut il y avoir encore des gens qui pensent qu'il ne faut pas accueillir les migrants. Il faut qu'ils lisent ce livre extrêmement réaliste et/ou "Entre deux mondes" d'Olivier Norek pour ouvrir enfin les yeux. Non, la migration n'est pas un choix, c'est une épreuve terrible. Tout le monde ne souhaite qu'une chose, vivre décemment et en sécurité dans son pays, ils ne le quittent pas sur un coup de tête ou je ne sais quoi. C'est par obligation, pour se donner une chance, et c'est une terrible épreuve qui les attend, trop souvent ils y laissent leur vie.

C'est tellement courageux pour toutes ces personnes qui sont des êtres humains en danger qu'elles méritent d'autre condition pendant l'exile et un autre accueil que celui qui leur est trop souvent réservé.

C'est un livre bouleversant, tellement poignant, tellement humain. Pour moi, c'est un vrai coup de cœur et je ne peux que vous recommander de le lire.
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American Dirt

bonjour

c'est ma première critique

juste pour vous dire à quel point j'ai apprécié ce livre qui nous tient en haleine dès les premières pages,l épopée est très bien écrite et décrite l autrice n a pas eu besoin d insister sur le caractère de la violence on l à comprend bien.
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American Dirt

Lydia mène une vie paisible entre sa librairie, un endroit convivial qu’elle gère avec passion et sa famille, qu’elle a construit avec son amour de jeunesse, Sebastian, avec lequel elle a un fils de 8 ans, Luca. Mais sa vie va basculer le jour où elle découvre que Javier, l’un de ses clients réguliers avec lequel elle entretient une forme d’amour platonique, n’est autre que le chef à la tête de l’un des cartels les plus dangereux du Mexique: los Jardineros. Son mari s’apprête à publier dans un article un portrait de cet homme à l’ascension fulgurante, qui cache, sous des airs de gentleman érudit, un sang froid et une cruauté impitoyables.

Mais, au Mexique, la liberté d’expression peut se payer au prix fort… Lydia voit ainsi toute sa famille se faire assassiner sous ses yeux. Seule rescapée avec son fils, ils n’ont d’autre choix que fuir au plus vite les assassins qui sont à leur trousse. Commence alors une véritable course contre la montre. Forcés de voyager dans le plus grand anonymat, ils rejoignent le flux de migrants qui tentent de passer la frontière vers les Etats-Unis afin de sauver leur vie…



Et bien, quelle épopée! Jeanine Cummins nous entraîne tambour battant dans cette fuite à corps perdu qui, malgré ses 576 pages, s’avère difficile à lâcher! Une écriture prenante et terriblement addictive, sans temps mort, qui dit l’urgence d’avancer sans se retourner… L'auteure excelle dans l'art de construire des personnages fouillés et attachants, qui sonnent justes. Même les pires salauds font preuve d'une certaine humanité et ont droit à une petite part d'empathie, c'est dire! Mais le personnage de Lydia, cette mère courage prête à tout pour protéger son enfant, est particulièrement impressionnant. La puissance de la relation qu'elle entretient avec son fils est de toute beauté et force l'admiration. Dès lors, impossible de rester en dehors du récit… On s'émeut et s'inquiète face aux nombreux rebondissements que rencontrent nos personnages, on partage leurs peurs, autant que leurs espoirs et l’on s’insurge face à tant d’injustice!



A travers son roman, Jeanine Cummins nous plonge dans la réalité d’un pays corrompu, où règne la peur et la soumission au plus fort. Un pays régi par le trafic de drogue, où la violence et le meurtre font partie du quotidien. On ne peut pas dire qu’elle fasse une bonne publicité au Mexique! Mais cette incursion dans le monde des cartels permet surtout de nous immerger dans le quotidien des migrants, nous ouvrant les portes sur les raisons qui peuvent pousser des hommes et des femmes à tout abandonner pour fuir et à tous les nombreux dangers et obstacles qu'ils doivent bien souvent affronter tout au long de leur périple. Un voyage si long et si périlleux qu’il ne peut être entrepris que par quelqu’un qui a déjà tout perdu…



En choisissant pour protagonistes une femme et un enfant, considérés comme les catégories sociales les plus vulnérables, elle souligne davantage encore la violence et le caractère désespéré de cette entreprise. Néanmoins, malgré un sujet sombre et difficile, ce qui ressort de cette lecture c’est la capacité de l’homme à espérer, même aux heures les plus sombres, et à s’entraider. Ainsi, malgré la méfiance et le danger inhérents à la fuite, on assiste à de très belles rencontres tout au long du roman, qui permettent de maintenir la foi nécessaire pour continuer. Une lecture captivante en somme, parfaitement rythmée, qui nous entraîne dans une aventure humaine à couper le souffle!
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American Dirt

D'un côté, une lecture fastidieuse, faite de détails, de trains en veux-tu en voilà. On voudrait aller à l'essentiel plutôt que de descriptions : va-t-elle réussir à s'en sortir avec son fils et quitter le pays ? De l'autre - comment ne pas faire autrement ? - l'autrice excelle à nous montrer, dans le surplus des kilomètres et des rencontres, en choisissant une approche intimiste, ce que c'est que de devenir migrant mexicain et de vouloir rejoindre les États-Unis pour sauver sa peau. Quelle épopée ! On ne veut surtout pas de sa vie à Lydia qui doit fuir après que tous les membres de sa famille aient été exécutés. On ne veut même pas aller vivre dans ce Mexique gangréné par la Mafia, les bains de sang et les corruptions - c'est en cela d'ailleurs que le livre va faire polémique auprès des populations latino-américaines. Superbe road-trip (certes long), encensé aux USA, comme le nouveau "Les raisins de la colère" moderne, presque témoignage tant il est réaliste. Il vient rappeler deux choses : un migrant fuit, il n'envahit pas ! Et, l'Amérique ce n'est pas seulement les Etats-Unis, un Mexicain est Américain ; alors ce rêve américain, lequel est-ce ? Ce roman gagne cette année d'ailleurs le prix des Libraires décerné par les éditons 10-18 qui le publie en France
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American Dirt

Vu le nombre très élevé de commentaires , tout a été dit déjà .



À quoi bon ajouter quelque chose? .



Mais ce livre nous prend aux tripes : dés les premières pages, l'auteure a l'art de nous tenir en haleine , nous insuffler un rythme fou, une peur, une angoisse….une attente incroyable ….



Lydia, modeste libraire à Acapulco , auprès de son mari journaliste, Sébastian et leur fils Luca , mène une vie calme, malgré les tensions insupportables causées dans la ville par les puissants cartels de la drogue.



Jusqu'au jour où la parution d'un article publié par Sébastian s'apprête à révéler l'identité du chef du principal cartel , un client érudit avec qui Lydia s'est liée dans sa librairie …



Alors de sanglantes représailles se déroulent …..

Haletant , Diabolique …poignant, très fort émotionnellement , le récit jette le lecteur dans un état d'angoisse d'une intensité rare.



Lydia l'exilée , contrainte à une fuite éperdue va traverser le pays avec Luca , connaîtra la solidarité des pauvres , construira une très longue amitié avec deux soeurs dans un Mexique corrompu , transi de peur vu la violence inouïe des meurtres commis impunément , une chasse à l'homme ….



Comment s'accrocher pour Lydia , Luca , les deux soeurs à la Bestia , le train qui roule vers le Nord, synonyme de mort certaine ou de liberté ?

C'est un monde inconnu et misérable que l'auteure nous montre : celui des filles violées , par les hommes des cartels et les flics des frontières .

Celui d'adolescents qui meurent dans le désert , celui des familles qui se font voler leurs derniers dollars et renvoyer derrière les grilles et les murs mexicains .

Au fond qu'est ce que la vie d'un migrant ? .



Une longue suite de peur et d'incertitude , de méfiances mais aussi de rencontres et d'espoir …urgence , peur , tension..



Respect à tous ces migrants qui risquent leur vie face à un avenir tout à fait incertain.



Un parcours étonnant et compliqué pour Lydia et son fils, afin échapper aux griffes monstrueuses, sans merci des cartels .

.

L'auteure décrit des situations politiques , historiques et sociales , elle se penche à l'aide d'une énorme documentation sur des cas individuels en leur donnant énormément d' émotion , de chair , de consistance .



L'écriture électrique, puissante , incisive , très précise aussi nous happe, tente de redonner une sorte de dignité , une vérité, un panache à ces personnes en leur insufflant un visage humain , une histoire de périls et de voix que l'on entend jamais !



Un livre prenant, poignant, hymne haletant , fascinant, aux milliers de migrants qui risquent chaque jour leur vie , l'amour d'une mère et son fils , qui ne perdront jamais espoir face à des situations tragiques .



Un livre qui contribuera ——-, peut - être ——-à sa manière à sensibiliser un large public à l'enfer de ces migrants latinos tentant de rejoindre les États - Unis ,puis de s'y fixer .

J'ai appris énormément de choses en lisant ce livre coup de poing, efficace , épopée poignante , fort bien documentée que je ne suis pas prête d'oublier !

Je viens de lire , presque par hasard que ce livre avait fait polémique mais je ne me pencherai pas sur ces aspects .



Je retiens sa nécessité à notre époque troublée .





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American Dirt



Voilà un roman qui coupe le souffle, un road trip magistral, du Mexique aux US.

J'ai même rêvé du désert de Sonora, c'est peu dire.

Une jeune femme libraire ,Lydia, mariée avec bonheur , un enfant de 8 ans devient assez proche d'un de ses clients, Javier, féru de lectures et qui écrit même des( mauvais )poèmes.

Son mari, journaliste d'investigation , dans un long article dévoile le vrai visage de Javier: il dirige le cartel le plus violent d'Acapulco. A la suite de cela, toute la famille est exterminée, Lydia et son petit en réchappent.

C'est le début d'une course interminable qui durera 53 jours et couvrira 4260kms pour gagner aux US.

Lydia va suivre la route des migrants , partagera leur vie, en tremblant à chaque seconde, les cartels étant présents même dans la police.

J'ai grimpé avec eux en marche dans "la Bestia", le train qui traverse le Mexique, les migrants accrochés à son toit; une grande violence accompagne ces hommes et ces femmes: dépouillés de leur argent, violés, disparus, c'est une lutte incessante pour sauver leur peau.

J Commins raconte surtout les victimes et leur courage. Quelques facilités parfois dans la partie romancée, mais cette lecture m'a emportée loin et pendant de longues heures.
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American Dirt

C'est le deuxième livre de Jeanine Cummins que je lis après l'excellent et bouleversant "Une déchirure dans le ciel". Celui-ci est tout autant bouleversant et poignant à la différence que c'est une fiction, qui colle néanmoins de près à la réalité, l'autrice ayant fait un gros travail de recherche sur le sujet durant plus de 3 ans.



Dans ce roman, c'est essentiellement Lydia et son fils Luca, 8 ans, que nous suivons dans leurs parcours de migrants, tentant d'échapper au Cartel qui a décimé leur famille, dont le mari, journaliste. Fuyant Acapulco, ils traversent le Mexique vers le Nord avec l'espoir d'atteindre les Etats-Unis et s'y installer, pour reconstruire leur vie, détruite au Mexique.



C'est un véritable page-turner. On est immédiatement en empathie avec Lydia et Luca, mais aussi avec d'autres migrants, comme les 2 sœurs adolescentes qui ont quitté le Honduras, fuyant la violence, la maltraitance.



C'est un voyage contraint cauchemardesque qui attend les migrants. Cet ouvrage raconte leur quotidien, leur espoir, leur doute, leur ténacité à toute épreuve, leur courage.



L'écriture est fluide, nerveuse, en rythme avec le récit raconté. La construction qui dévoile par petites touches au fil du roman l'histoire de Lydia et de sa famille ainsi que son amitié avec Javier, dont elle apprendra plus tard qu'il est le chef du Cartel, est percutante.



Malgré les polémiques, qui pour ma part n'ont pas lieu d'être, c'est un roman puissant, sensible, nécessaire, qui donne une vision différente, un angle de vue pertinent.

Encore un livre de Jeanine Cummins que je ne suis pas prête d'oublier.

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Une déchirure dans le ciel

L’auteure nous plonge au cœur de sa famille, suite au true Crim dont ils ont été victimes. Un véritable crime et fait divers, qui conduira la police a soupçonné Tom, le frère aîné de l’auteure, qui a l’époque à dix sept ans. On l’accuse d’avoir tué ses deux cousines Julie Kerry (vingt ans) et Robin Kerry (dix neuf ans). Un récit autobiographique qui nous fait vivre ce drame et cet enfer de l’intérieur.

4 Avril 1991, Tom en vacances chez ses cousines Julie et Robin, décident de sortir dans la soirée, sans prévenir personne.

Julie est une jeune fille qui écrit des poèmes et veut montrer à Tom celui qui se trouve sur le vieux pont Old Chain Rocks, qui domine le Mississipi, et ses eaux très fortes. Nous sommes à Saint-Louis. Au même moment, quatre jeunes se dirigent vers le pont. Ils vont se croiser et là, la violence va se déchaîner.

Les filles vont être violées, pendant que Tom est maintenu au sol. Puis, tous les trois, vont être obligés de sauter du pont. Une chute de trente mètres.

Tom va se débattre contre le courant afin.de se sortir de ce piège. Interrogé par la police, les officiers le croient coupable. On ne peut pas sortir indemne et sans avoir un os de cassé, 1après une telle chute. Ces policiers vont tout faire pour qu’il avoue. Ils veulent le culpabiliser, Tom va vivre un véritable enfer pendant plus de trente six heures.

Ce drame, nous éclaire sur la violence gratuite, la perte d’être chers et la perspective de la culpabilité de celui qui est vivant. Un récit impitoyable, avec une description très cruelle des sévices utilisés contre ces jeunes filles, avec une description de cette rencontre fatale. Il ne reste que des vies brisées où toute la famille est impactée.

La justice va s’en mêler et sera-t-elle juste ?

Comment se reconstruire après de tels actes ? Comment faire face au chagrin et au deuil ?

Une histoire où les policiers et les journalistes veulent un coupable à tout prix sans penser aux conséquences.

Une histoire tirée d’un fait divers réel et qui me fait penser à De sang froid de Truman Capote.

J’ai été très touchée par ce récit percutant, qui rend hommage aux victimes plutôt qu’aux accusés. Une famille plein d’amour et unit dans la souffrance et l’attente.

A l’époque, l’auteure est une adolescente et dans le livre, elle s’appelle Tink. Un récit écrit comme un vibrant hommage à ses cousines.

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American Dirt

Découvert dans les pages du magazine O d’Oprah Winfrey de février et surtout très curieuse de me faire une opinion sur ce très controversé roman, j’ai lu ce livre avec beaucoup d’attention. Et je dois dire que de mon côté, j’ai adoré, et en refermant les dernières pages j’ai beaucoup aimé regarder le débat et les discussions très animées du book club d’Oprah sur Apple TV.



On suit Lydia et son fils de huit ans à travers le Mexique qu’il fuit pour entrer clandestinement aux États-Unis. Ils partent du jour au lendemain après que Javier, chef de cartel, est assassiné 16 membres de leur famille lors d’une fête d’anniversaire. Ils doivent sauver leur peau et n’ont d’autres choix que de partir au péril de leur vie.



J’ai rarement lu un livre qui éveillé tant d’émotions en moi : il m’a touché, j’ai eu la chair de poule, des pics d’adrénaline et parfois peur pour tous les personnages que j’ai croisé. Et il s’agit bien là, d’un roman purement fictif, pendant que chaque jour, toutes ses péripéties sont le sort de migrants a la recherche d’une vie meilleure. Et pour ça, je tire mon chapeau à l’auteure qui grâce à ce livre permet de nous ouvrir les yeux sur toute cette misère.



Lydia est terriblement touchante, son combat est incroyable, sa force indestructible pour sauver son fils. Luca est mignon et courageux. Du haut de ses huit ans, il est tellement mature et vit des choses qu’un enfant ne devrait jamais vivre. Les autres migrants sont tous aussi attachants notamment Soledad et Rebecca entre autres. On aperçoit Javier, et même s’il est attachant lors des visites a la librairie de Lydia, on ne peut que condamner ses actes et sa violence.



Le suspense est omniprésent, le récit souffre à la manière d’un thriller et le lecteur est absorbé immédiatement dans l’histoire. L’alternance entre passé et présent permet de comprendre cette monté de violence et comment Lydia a perdu tous les membres de sa famille.



Enfin le Mexique que nous fait découvrir l’auteure est incroyable. Pays magnifique, ses plages, sa nourriture qui fait saliver, son histoire, mais d’un autre côté, elle ne nous épargne rien la violence, de la drogue, de la corruption….



Je comprends aussi beaucoup mieux la polémique suite à l’émission et au débat :

- Très peu d’auteurs latino-américains sont publiés surtout lorsqu’il s’agit de parler d’émigration et pourtant Jeanine Cummins a touché une avance à 7 chiffres pour ce livre. J’espère que les consciences changeront autour de cela : l’envie d’élargir son horizon littéraire en lisant d’avantage d’auteurs latino-américain, forcer les éditeurs à revoir leur publication et les personnalités influentes comme Oprah de choisir plus de livres des communautés minoritaires.

- On l’accuse d’imprécisions, de stéréotype et de maladresses, certes c’est fort probable mais pourtant je trouve courageux sa démarche d’écrire sur un tel sujet, d’avoir fait des recherches pendant plus de 5 ans. Et puis comment résumé la vie mexicaine, l’émigration, la clandestinité et tous ce qui tourne autour en seulement 400 pages. Je pense que le sujet dépasse bien plus qu’un simple livre.

- On sort de son contexte une phrase d’une interview qu’elle a donné en revendiquant qu’elle était blanche et on l’accuse aujourd’hui de revendiquer que sa grand-mère était porto-ricaine. Je pense qu’ici encore c’est une grosse maladresse, mais je me pose toujours la question : un auteur doit-il se restreindre à son univers et ne parler que de ce qu’il connait ? Un blanc n’aurait donc pas le droit d’écrire sur les noirs et le racisme ou encore un homme ne pourrait pas se mettre dans la peau d’une femme ? Je suis totalement en désaccord avec cette idée et je pense que chaque écrivain doit pouvoir être libre d’écrire sur un sujet qui lui tient à cœur.

- Enfin on lui reproche le manque de contexte politique et sur ce point je dois dire que je suis assez d’accord. Cummins dénonce sans jamais le dire la politique de Trump : les reconduites à la frontière, la séparation des mères et des enfants… Pourtant il manque un peu de contexte : on ne voit absolument rien de la bureaucratie américaine pour les demandes d’asile et leurs complexités, on ne parle pas de l’implication des américains dans la violence et le trafic de drogue au Mexique. Ce point aurait pu être approfondi mais encore une fois le sujet est si vaste qu’il dépasse le livre.
Lien : https://missmolko1.blogspot...
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American Dirt

Une femme et son fils, s'en vont rejoindre un groupe de migrants et traverser le Mexique pour trouver refuge aux USA. Toute leur famille a été décimée par un puissant cartel et eux mêmes sont recherchés et en danger de mort. C'est la trame du récit de ce livre qui nous fait découvrir la situation peu enviable de tous ceux qui sont obligés de fuir leur pays pour de multiples raisons. Les conditions de voyage sont effroyables et on imagine aisément le calvaire de ces gens. Nous sommes ici sur le continent américain mais on peut facilement transposer ces situations à celles des migrants qui traversent la Méditerranée pour rejoindre l'Europe. le sort peu enviable de ses gens pose évidemment des questions éthiques et nous fait prendre conscience d'une réalité qui devrait se situer au-delà des questions économiques et politiques. Mais, rien n'est simple.

Jeanine Cummins, réussit le tour de force de décrire les déboires de ces gens, en les situant dans une intrigue passionnante et malheureusement très réelle. le style est percutant et l'écriture d'une fluidité qui nous empêche de quitter ce roman.

Un livre que je conseille à tous.
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Le garçon du dehors

Roman initiatique dans une culture peu souvent traitée, celle des gens du voyage.



Les racines irlandaises de Jeanine Cummins sont certainement à l’origine du décor qu’elle a choisit pour ce nouveau roman. Cette fois elle a exploré la vie des gens du voyage, culture qu’elle a sondé, ausculté, visité de manière précise. Ici encore, comme dans « American Dirt », elle a étudié son sujet de manière à pouvoir le mettre en scène de manière très réaliste.

J’avoue par contre, que cette fois, le thème du roman initiatique ne m’a pas convaincu autant que celui des cartels de la drogue au Mexique. J’ai donc été quelque peu déçue.



L’histoire est jolie, Christopher, le personnage principal est attachant, la vie irlandaise y est charmante elle aussi, mais il manque ce petit quelque chose qui vous donne envie de tourner les pages et que je n’ai pas retrouvé dans « Le garçon du dehors ».

Passés les magnifiques premiers chapitres de la mise bas d’une jument, de la mort du grand-père et de la présentation de la culture en roulotte des pavees - gens du voyage - en 1959 en Irlande, on avance ensuite dans une histoire certes intéressante, écrite de manière poétique, mais qui s’essouffle progressivement



Une chose est certaine, l’écriture de Jeanine Cummins est totalement aboutie. Elle est ciselée au mot près, à la virgule près. Elle flotte et glisse de manière à vous faire oublier ( autant que faire se peut ) que le livre et son histoire ne vous enrichissent que très peu. Indéniablement elle "est" une merveilleuse plume.



Juste le plaisir de lire une merveilleuse écriture.

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American Dirt

Immense coup de Coeur ♥ pour ce roman américain.

Un livre que j’ai dévoré tel un thriller, la tension est permanente.

Le récit de la fuite vers «el Norte » (les USA) d’une libraire mexicaine, Lydia et son fils de 8 ans, Luca pour échapper aux cartels.

Un livre qui m’a rappelée aussi le destin tragique des personnages décrits dans l’excellent roman «Mur Méditerranée » de l’écrivain haïtien Dalembert.

Bouleversant et captivant.

Un livre que j’ai adoré lire 👌
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American Dirt

Avertissement : on l'ouvre et on ne le lâche car dès les premières phrases le roman s'ouvre sur une scène qui vous plonge directement dans le vif du sujet : Acapulco - Une réunion de famille où seize personnes trouvent la mort sous les balles : mari, parents, enfants. Rarement j'ai eu dès le début d'une lecture une scène avec une telle force et qui vous plonge immédiatement dans le récit. Pas le temps de reprendre son souffle : on est scotché par l'efficacité des quelques premières pages et là on se dit que l'on entre dans une narration qui ne va pas nous laisser intacte. La tension est palpable et on s'accroche à Lydia, la mère et Lucas son fils de 8 ans, seuls survivants in extremis du carnage et que l'on va suivre tout au long des plus de 500 pages dans leur voyage vers El norte, vers la frontière, leur salut, pour échapper aux Jardineros, puissant cartel dirigé par Javier, client de la librairie de Lydia mais aussi responsable de la tuerie, un homme avec lequel elle avait noué une relation amicale.



L'auteure au-delà de relater cette fuite haletante aborde également l'espérance et la volonté de milliers d'hommes, de femmes et d'enfants qui tentent de franchir la frontière qui sépare les deux pays, Mexique et Etats-Unis, parce qu'ils n'ont plus rien à perdre, parce qu'ils ont déjà tout perdu parfois. Ils espèrent trouver travail, sécurité, dignité et liberté en abandonnant tout ce qui fut leur passé, leur famille mais également la dénonciation d'un pouvoir occulte, souterrain, connu et tout puissant, où la corruption, la terreur sont les seuls moyens d'expression.. Qui n'a pas entendu parler de ce pays, le Mexique, où toute une population est prise en étau entre une frontière infranchissable et une mafia toute puissante.



Mais tout n'est pas sombre, tout n'est pas noir : il y a de belles rencontres sur le chemin, on découvre Soledad et Rebeca entre autres, deux sœurs honduriennes d'une quinzaine d'années, trop belles, trop attirantes pour ne pas attirer la convoitise des hommes, et en payer le prix. Et puis les autres qui viennent se greffer au fil des étapes, avec toujours le doute, la suspicion qu'ils soient des mouchards et les dénoncent par fidélité, peur ou argent au cartel des Jardineros qui est infiltré dans toutes les strates du pays. Et puis il y a parfois des gestes d'humanité, d'aide, des regards et des mains tendues qui laissent espérer que tout n'est pas perdu.



Il y a l'amour d'une mère prête à tout pour sauver son fils, qui va se faire louve intuitive, imaginative, un fils qui va devoir grandir très vite, mûrir par la force des choses et vivre des événements qu'un enfant n'est pas prêt à vivre. La violence est omniprésente, réelle ou suggérée, j'ai été prise dans la tourmente, un page-turner très efficace, guidée en fin de voyage par un coyote expérimenté, mais surtout tenue par une écriture maîtrisée, alliant le désir de dénoncer une tragédie, celle de milliers de migrants espérant trouver au Nord ce qu'ils ne trouvent plus dans leur pays natal et se heurtent, se cognent à un mur, celui d'un pays qui, même s'il vous accepte pour un temps, peut vous expulser à tout moment, même des années plus tard et vous obliger à reprendre la route, inexorablement.



Je ne suis pas amatrice de romans de ce type, mais j'avoue qu'il m'a totalement embarquée. J'ai eu des frissons, de l'angoisse, des doutes et de l'espoir pour chacun d'eux, vivant au rythme de la Bestia, dans la chaleur de la traversée du désert et ayant confirmation, bien au-delà de ce que je pouvais imaginer, du pourrissement d'un pays où chacun peut devenir l'ennemi, le dénonciateur ou la victime de l'autre.



Alors on ne lâche pas, on se prend à haleter, à suer, à frémir avec les personnages mais l'auteure ne nous enfonce jamais au-delà du supportable car, le plus souvent, les faits parlent d'eux-mêmes et parce que la réalité est certainement au-delà de ce que les mots révèlent. On pèse les risques pris, on épie les autres, les signes et l'on devient acteur d'une fuite infernale. Je dois avouer que tenir ainsi le lecteur au fils des 534 pages, sans temps mort, juste quelques respirations pour supporter en revenant sur l'avant des événements pour ensuite franchir une nouvelle étape, révèle une écrivaine de talent qui maîtrise à la fois la partie thriller mais également la dénonciation d'un état de faits touchant un pays gangréné. 



J'ai beaucoup aimé...
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Le garçon du dehors

C'est l'histoire de Christopher, onze ans, bientôt douze.

Ça se passe en Irlande et il fait partie de la communauté des Travellers, les gens du voyage.

Sa mère est morte à sa naissance.

Mais à la mort de son grand-père, une coupure de journal récupérée lui fait remettre en question toute l'histoire de son origine.

C'est une très belle histoire qui réhabilite les Travellers et met en lignes les secrets de famille, la filiation, les différences sociales.

Si j'ai trouvé le début parfois un peu lent, le dernier quart du livre est vraiment très prenant.

L'écriture est légère, entraînante et je ne regrette vraiment pas ces quelques mois passés en compagnie de Christopher.
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American Dirt

American Dirt est passionnant. Haletant. Prenant. Percutant.



465 pages sous haute tension



Il ne s’agit pas d’un thriller, mais néanmoins d’un redoutable page-turner



Suite au sauvage assassinat de 16 membres de leur famille par un cartel, le roman retrace la fuite éperdue à travers le Mexique d’une femme et de son jeune garçon, qui se joignent à des migrants voulant passer clandestinement « al Norte », c’est-à-dire aux États-Unis.

Faim, soif, froid, inconfort, insomnie, paranoïa et terreur constitueront leur quotidien au cours de ce périple aux mille périls.

Mais aussi, quelques élans de solidarité et des passages lumineux qui permettent de croire que « c’est possible ».



Jeanine Cummins donne des identités à la masse anonyme des migrants, qu’elle présente certes comme des victimes, mais aussi comme des individus confrontés à des choix susceptibles de les extraire d’une situation de danger extrême. À condition de faire les bons…

Elle prend aussi le parti de centrer son récit sur des personnages féminins, encore plus vulnérables notamment du fait qu’elles représentent des proies sexuelles.



J'ai ADORÉ.

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American Dirt

Lydia est libraire à Acapulco, son mari Sébastian est journaliste, ils ont un fils de huit ans Luca. Lydia a sympathisé avec un client de sa librairie, Javier, avec qui elle aime bien discuter. Elle ignore qu'il est à la tête d'un important cartel de narco traficants. Sébastian écrit un article dans son journal sur Javier et le cartel où il dévoile son identité, ce qui va déclencher la colère de celui ci. Tous les membres de la famille de Lydia vont être décimés un jour de fête d'anniversaire en représailles . Seuls, Lydia et son fils échappent au massacre.

Mais les narcos sont à leurs trousses., une seule alternative s'offre à eux, s'enfuir, disparaître., se mêler au flot des migrants qui tentent de passer aux États-Unis. Ils vont parcourir les milliers de kilomètres sur les trains de marchandises qui se dirigent vers le nord,accrochés sur le toit des wagons, hébergés dans des refuges pour la nuit quand il y en a ,avec la peur au ventre d'être repérés par des narcos qui se mêlent souvent aux migrants pour passer inaperçus. Le récit de la traversée sur la Bestia (le train de marchandises) m'a paru un peu long. Le rythme s'accélère quand Lydia et Luca doivent traverser le désert à pied de nuit pour passer la frontière guidés par un passeur.

Ce roman a été très bien accueilli à sa sortie et j'en attendais beaucoup, trop peut-être. J'ai été déçue par le style que j'ai trouvé lourdaud, sans style particulier , peut-être est ce dû à la traduction.

Je n'ai pas ressenti d'empathie pour les deux personnages du roman, je pense que l'auteure s'est contentée de raconter des faits sans faire d'analyse psychologique poussée de ses personnages.

L'auteure après un accueil chaleureux à la sortie de son roman a été le sujet de polémiques de la part de certains intellectuels Latinos l'accusant d'appropriation intellectuelle, n'étant ni migrante ni Latino elle n'est pas jugée légitime pour parler de ce sujet. Cela soulève le problème de la légitimité des écrivains quand ils écrivent sur des sujets qui ne leur sont pas personnels.
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Une déchirure dans le ciel

Magnifique témoignage de ce que la violence gratuite peut anéantir, de ce que l'amour peut aussi permettre de reconstruire.

Un bel hommage à deux femmes, les deux cousines de l'auteure, Julie et Robin, qui portaient en elle de si belles intentions, intelligentes, brillantes, pour qui le chemin s'est brutalement, horriblement arrêté. Un soir de partage avec leur cousin. Un dernier soir avant la séparation. Un dernier soir ...

De beaux mots aussi pour son frère, Tom, qui, rescapé, a été accusé...injustement, violemment, arbitrairement.

Double combat pour la famille. Combattre la douleur de la perte, tenter tant bien que mal de continuer à vivre. Et combattre le sentiment de culpabilité instillé par les méthodes douteuses et sans scrupule des forces de l'ordre et de la justice. La vérité leur importe peu, aux journalistes non plus. Leurs méthodes, à eux tous, sont inacceptables.

C'est explosif. Tendu. Dur. Éprouvant. Émouvant. Déchirant. Glaçant.

Un récit qui donne à réfléchir. La violence entraîne la violence. Qui a subi, enfant, la violence, reproduit fatalement ce qui lui a été donné d'endurer. Certaines victimes devenues bourreaux ont conscience d'être du mauvais côté, de flirter avec le malin... mais c'est incontrôlable.



Constat accablant. Pourtant ... le cercle familial semble incontrôlable. Les dénonciations, les plaintes se font rares, et quand elles le sont, il est malheureusement déjà trop tard.



Perturbante lecture. Drastiquement bien construite. Humainement poignante.



« À Robin : mon amie fidèle, mon sang, ma faiseuse de rires. Et à Julie : mon soleil, ma source d'inspiration et mon éveilleuse d'âme.

Que Dieu nous donne la force et la sagesse de rendre à vos existences un soupçon de justice grâce à ce récit.

Nous vous aimerons à jamais

et vous nous manquez chaque jour.

Baisers et Révolution. »
Lien : https://seriallectrice.blogs..
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American Dirt

Vous voulez lire un roman-récit sur l'immigration mexicaine vers les Etats-Unis ?

Jeanine Cummins a tellement documenté, qu'elle a fini par écrire un roman car des témoignages, des récits en direct, auraient été trop cruels. Alors elle a préféré la fiction. Qui permet sans doute à la fois de diluer la brutalité, la violence, mais aussi de mettre en chair et en os chacun de ces migrants, de ces fuyards, de ces abandonnés, et elle espère, car c'est aussi l'un des premiers sens de son ouvrage, de ces non oubliés.

Alors, j'ai lu ce livre, passionnément, me prenant pour ses personnages, souffrant pour eux, espérant avec eux, et là est le grand talent de Jeanine.

Peu importe qu'elle soit elle-même mexicaine ou pas, hondurienne, ou pas, je crois qu'à un moment tout être humain avec empathie, peut comprendre tout autre être humain. Même les animaux le font.

Alors, Lydia et son fils adorable, huit ans, doivent fuir le Mexique à partir d'Acapulco.

Ils entreprennent alors ce périple, qui est celui de milliers d'autres car telle l'a voulue la mondialisation, l'inégale partage des richesses, la géopolitique comme on dit, un joli mot, pour dire que quelques-uns se gavent sur beaucoup d'autres.

Ici, on y est. A plein.

Ce livre ne nous épargne rien de cette réalité abominable des migrants, des voyages, du train, des routes, des passeurs, des cartels …

Mais pour rendre tout cela acceptable, lisible, J. Cummins, dompte toutes ces horreurs, mais bien réelles, les emballent dans des personnages très attachants et crédibles quoique complètement imaginaires. Ainsi ce roman mêle une réalité implacable, et non narrable en tant que telle, mais travestie par les artifices de l'art littéraire, cette réalité devient lisible, visible, d'autant plus réelle ou crédible.

Je vous laisse découvrir le chemin parcouru par Lydia et Luca, pour parvenir aux Etats-Unis.

Ce chemin est celui de l'espoir. Pas un rêve. Vraiment celui de l'espoir.

Et enfin, ce récit, ce roman est, pourrait être, l'histoire de tous les migrants d'aujourd'hui.

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American Dirt

Un roman très touchant! On y découvre l'univers macabre des immigrés quittant le Mexique pour les USA, surtout pour ceux qui y sont contraint pour fuir la répression des cartels. American Dirt nous relate la transformation de la paisible vie de Lydie en un véritable enfer le jour où Sébastien , son mari journaliste publie un article réprimant sur le chef des cartels, elle n'aura plus qu'une seule minute pour réfléchir comment sortir des mailles de la poursuite qui va s'en suivre....

Entre violence, traumatismes, frissons et vengeance, American Dirt nous conte la suprématie des cartels au Mexique qui empiète sérieusement sur l'autorité des pouvoirs publics, ils prennent le contrôle tout ils achètent tout. Et le périple des populations latino-américains, immergés dans de diverses souffrances, abandonnant tout derrière eux espèrant trouver une forme de vie aux États-Unis!.... Un roman qui émane d'une grande volonté humaine qui se lit avec beaucoup d'enthousiasme, autant le suspens et la métamorphose de Lydia d'une femme ordinaire en une femme fatale nous tiennent en haleine!
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