AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Jeanine Cummins (318)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


American Dirt

. « L’une des premières balles surgit par la fenêtre ouverte, au-dessus de la cuvette des toilettes devant laquelle se tient Luca. Il ne comprend pas tout de suite qu’il s’agit d’une balle – par chance elle ne le frappe pas entre les deux yeux, c’est à peine si son cerveau enregistre le bruit qu’elle fait en allant se loger dans le mur carrelé derrière lui. » ainsi commence l’histoire. L’assassinat de toute la famille sauf deux personnes.

.

. « American Dirt, qui relate la fuite vers les Etats-Unis d’une libraire mexicaine, Lydia (libraire dont le mari journaliste révèle à la presse l’identité du chef du puissant cartel de la ville, celui-ci n’est autre que Javier, un client érudit avec qui elle s’est liée dans sa librairie), et de son fils Luca, à bord d’un train de marchandises, aux côtés de centaines d’autres migrants cherchant à échapper à la violence des cartels de la drogue et à la misère ».

.

. Cavale désespérée, obsession de rester en vie, périple chaotique sur le toit des wagons de la Bestia, solidarité entre filles victimes de violence et de viols, bref une plongée dans les bas-fonds de l’âme.

.

. Une traque sans merci, une force de narration qui mêle détermination et survie. Ce roman éveille nos consciences, non pas en nous parlant du drame des migrants mais en nous parlant de celui de Lydia, Luca… Les nommer permet de ne pas les tenir à distance, d’entrer dans l’intimité du candidat à l’exil, alors on partage son rêve, sa route semée d’embûches, ses victoires et ses échecs. « Elle songe à quel point les migrants doivent faire preuve de capacité d'adaptation. Ils sont obligés de changer d'avis, chaque jour, chaque heure. Et de ne s'entêter que pour une seule chose : survivre. » Une excellente lecture.

.

Commenter  J’apprécie          60
American Dirt

Se cacher d’abord, fuir ensuite. Des hommes rôdent autour de la maison. Ils viennent de massacrer toute la famille…toute ? Non. Lydia et son fils Luca ont réussi à se soustraire aux festivités avant qu’elles ne deviennent si sanglantes. Cachés derrière le rideau de douche, ils craignent la dernière vérification d’un sbire. Miraculeusement, ils s’en sortent. Dès lors, fuir Acapulco devient une évidence. Mais comment ? Lydia sait que cet épisode dramatique est lié à son mari journaliste ainsi qu’au mystérieux Javier, client charmeur et assidu de sa librairie. L’enquête de son feu mari révèle en effet que ce Javier n’est autre que le nouveau chef d’un cartel barbare, Los Jardineros. Une fois publiée, la révélation au grand public de son identité a sûrement précipité le destin funeste de cette famille. Mais ce cartel a des prises dans la région et au-delà, de quoi compliquer la fuite. Mais a-t-elle vraiment le choix ?



Le périple commence pour Lydia et Luca qui vont se joindre au flot de migrants venus d’Amérique du Sud pour emprunter la route vers les États-Unis. Un voyage clandestin à bord de la Bestia, le train qui fonce vers le nord, locomotive des possibles comme broyeur de rêves d’un ailleurs. La menace du cartel, des policiers corrompus, des rencontres pleines de méfiance…



Quelle lecture ! Dès les premières pages, l’écriture nous plonge dans une tension qui ne fait que croître au fur et à mesure du terrible périple des deux personnages principaux. Arrachés à un quotidien plutôt tranquille, Lydia et Luca se voient embarqués dans les terribles histoires des autres migrants, de la violence de la Bestia et de la triste réalité d’une police corrompue et de la main mise des cartels au Mexique. On ne s’ennuie vraiment pas puisqu’on s’imagine presque marcher à côté d’eux, tenter de sauter dans cet infernal train en marche… Dans l’horreur, on voit aussi le pire comme le meilleur de l’humain. Un vrai souffle dans le style qui nous porte sans encombres vers le dénouement...heureux ou malheureux ? À vous de lire



Commenter  J’apprécie          60
American Dirt

Lydia est libraire à Acapulco. Avec Sebastian, son mari journaliste, ils ont un fils de huit ans, Luca . Un jour, Javier franchit le seuil de sa librairie. Il deviendra son ami. Avec lui, Lidia échangera de longues heures sur la littérature, la poésie. Mais Javier ne lui dit pas tout. Il est la Lechuza, le chef du cartel local, les Jardineros. Et quand Sebastian révèle sa véritable identité dans un article, entrainant le suicide de la fille de Javier qui ne connaissait pas les activités meurtrières de son père, la Lechuza envoie la mort sur la famille de Lydia : son mari, sa mère, oncles et cousins, adultes et enfants, en tout seize membres de sa famille périssent sous les coups des Jardineros lors d’une fête d’anniversaire. Lydia et Luca se cachent et n’ont qu’une issue : rejoindre el norte, les Etats-Unis, pour échapper à la vengeance du cartel…

American Dirt est un roman puissant, éminemment cinématographique. Une mère et son fils se battent pour leur survie, deviennent des migrants comme des milliers d’autres et traversent le Mexique pour passer aux Etats-Unis. Mais Lydia et Luca ne sont pas des migrants économiques. Ils veulent échapper à une mort certaine et trouvent sur leur chemin de nombreux dangers : kidnapping, meurtres, trafics en tous genres, conditions extrêmes. Ils doivent aussi au risque de leur vie sauter sur la Bestia, le train de marchandises qui remonte vers le nord. Mais ils rencontrent aussi l’amitié et l’entraide qui leur permettront peut-être de réussir leur périlleux pari. Un grand roman d’aventure empreint d’humanisme.
Lien : https://puchkinalit.tumblr.c..
Commenter  J’apprécie          60
American Dirt



L'histoire d'American Dirt est formidable parce qu'au delà de la fiction, ce roman éclaire sur la violence de la vie dans certaines régions mexicaines complètement gangrenées par les cartels et parce qu'il aide à comprendre pourquoi des gens sont prêts à fuir leur pays coûte que coûte et dans les conditions les plus terribles.



▪️Quelle écriture incroyable de Jeanine Cummins (traduite par François Adelstain et Christine Auché) !



J'ai été plongée dans le livre dès la première ligne. J'étais dans cette salle de bains avec Lydia et Luca, seuls rescapés d'une tuerie effroyable. J'étais avec eux dans chaque étape de leur périple vers El Norte, le cœur battant devant les obstacles, les risques et la menace constante d'être rattrapés par Javier, le chef d'un cartel.



▪️A lire absolument pour cette terrible et oh combien courageuse épopée d'une mère et d'un fils, pour les très beaux portraits des personnes autour de ce duo, pour cet instinct de survie qui les anime et qui nous donne envie de leur souffler puissamment dans le dos pour les pousser vers la liberté.



A lire aussi car c'est un hymne très émouvant à ces milliers de migrants qui risquent leur vie chaque jour avec l'espoir d'en vivre une en paix ailleurs.



▪️Ne zappez surtout pas l'épilogue dans lequel Jeanine Cummins répond à toutes les questions qui m'ont traversé l'esprit quand j'ai avancé dans ma lecture.



▪️Un roman bouleversant et d'autant plus nécessaire quand, en cette période de confinement, la tentation du repli sur soi est encore plus grande !
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
Commenter  J’apprécie          60
American Dirt

La Bestia, train de l’enfer et de l’espoir. Du Honduras en passant par le Guatemala il traverse le Mexique jusqu’à la frontière américaine.

C’est aussi le seul moyen pour les pauvres gens obligés de tout quitter pour fuit, auparavant la misère et maintenant les gangs, les cartels qui ensanglantent tous ces pays.

En suivant Lydia, libraire à Acapulco et son petit garçon, Luca, obligés de fuir après l’assassinat de toute leur famille (16 personnes en moins de 30mn), on va vivre au jour le jour le quotidien de cette fuite éperdue au risque de se faire tuer à chaque instant et au mieux devaliser ou violer.

Il faut d’abord arriver à grimper sur le toit de ce train de marchandises qui roule très vite, beaucoup tombent et sont laminés. Tous ces milliers de fuyards se retrouvent vite sans nourriture et sans eau, la route est longue et ils doivent descendre lors d’arrêts dans des gares de fortune et compter sur la compassion des locaux, et ils sont là, pauvres mais généreux.

Et il faut vite regrimper sur un nouveau train et cela jusqu’à la frontière américaine où patrouillent des militaires ou pseudos qui vont les stopper, les dévaliser, les tuer ou les renvoyer d’où ils viennent. C’est selon.

Lydia, Luca et leurs compagnons de route vont vivre l’enfer pour arriver sur le sol américain.

Que sera leur vie, une fois arrivés, pauvres et rejetés, c’est à ce moment là un problème secondaire. Ils ont sauvé leur peau....

Nous lecteurs, sommes sur ce train, acteurs de cette folle aventure. Je savais que la région de Tijuana était très dangereuse mais pour moi, Acapulco, ça devait ressembler au Club Med. J’ignorais que les cartels avaient gangrené tout le Mexique. J’ai mieux compris ce que pouvait être

un migrant. C’est un très grand livre, intelligent et bien construit qui se lit comme un thriller.
Commenter  J’apprécie          60
American Dirt

Une histoire qui vous poursuivra longtemps après avoir refermé ce roman époustouflant.
Commenter  J’apprécie          60
Une déchirure dans le ciel

Récit autobiographique qui commence, lors d'une soirée, où 3 cousins, tout juste majeurs, vont se faire agresser sur un pont, lieu de rencontres des jeunes de la ville. Pour planter le décor (je ne relève rien) mais les deux cousines vont être violées et les trois jeunes jetés dans le fleuve ...

L'auteure est la sœur du jeune Tom (le garçons du trio donc). Elle va nous raconter cette terrible histoire et ce qu'elle a entrainé sur sa famille. Elle va beaucoup détailler le système carcérale et juridique des Etats-Unis à cette époque ( début des années 1990).



On peut craindre que ce roman manque de finesse et soit exhibitionniste mais ce n'est pas le cas du tout. L'auteure arrive à nous donner les éléments essentiels et nous laisse découvrir les membres de sa famille mais avec une certaine pudeur. Il s'agit surtout ici de poser des questions générales : Pourquoi parle t'on toujours plus des agresseurs que des agressés ? Les interrogatoires dont les commissariats ne poussent ils pas des innocents à se déclarer comme coupable ? Quelle limites ont les médias ? Enfin, la douloureuse question de la peine de la mort est abordée sans que l'auteure ne souhaite donner son avis. (c'est en tout cas ce qu'elle dit, pour ma part, j'ai cru ressentir sa position).



Lecture intéressante donc.



Je ne mets pas 5 étoiles car le roman a été édité en 2004 dans sa version américaine et seulement en 2022 dans notre langue. C'est dommage car ça à pris "un coup de vieux" (je parle bien de l'objet livre et ne veux pas du tout porter offense à la famille et aux victimes) notamment car les réseaux sociaux n'existaient alors pas ...



Commenter  J’apprécie          50
American Dirt

Ce roman est un coup de poing (dans la fourmilière peut-être, mais bien placé). Je l'ai déniché par hasard dans une brocante parce que j'ai été happée par sa couverture. Je n'ai pas tout de suite vu les barbelés, j'ai d'abord regardé les oiseaux, disposés comme une mosaïque.

Ce roman m'a aspirée dès les premières pages. C'est l'histoire d'une famille décimée par le cartel des jardineros, à l'exception de Lydia et de son fils Luca qui ont réussi à se cacher lors de la fusillade. C'est le mari de Lydia qui était visé car il est l'auteur d'un article sur le cartel de Javier, chef du cartel mais aussi ami de Lydia. Oui, ça semble improbable qu'une libraire d'Acapulco se noue d'amitié pour un chef de cartel sanguinaire. Certes, elle ne savait pas qu'il était chef de gang, mais cela semble néanmoins peu probable. C'est le seul volet de l'histoire auquel je n'ai pas accroché.

Le reste du roman raconte l'épopée de Lydia et Luca à travers le Mexique pour atteindre les Etats-Unis. On suit alors le parcours des migrants, des wetbacks comme disent les américains. Et cette épopée est glaçante, terrifiante, et malheureusement si empreinte de réalité. Le documentaire se mêle à la fiction.

Lydia incarne les migrants, qu'ils soient mexicains, syriens ou afghans. Elle est le périple qu'ils endurent.



Elle met un parcours, une trajectoire de vie, une humanité sur ce qui est devenu un fait divers.



Les migrants ne sont pas un seul et même corps, derrière chaque migrant se cache une Lydia, un Luca, une Rebeca, une Soledad.



A lire absolument.




Lien : https://www.instagram.com/mo..
Commenter  J’apprécie          50
Le garçon du dehors



Travellers, tinkers, pavees, tels sont les qualificatifs de la communauté nomade irlandaise qui, à l'instar des Tziganes ou encore des Gitans, est l'objet de discriminations en raison de ses traditions étranges et de sa réputation de voleuse.

Christopher, alias Christy, est l'un d'entre eux. Âgé d'à peine douze ans à la fin des années 1950, le garçon vit avec son père, son oncle, sa tante et ses cousins, dont Martin qui est comme un frère pour lui. Malgré leurs chamailleries incessantes...

Bien qu'il ait grandi au sein d'une famille de voyageurs, Christy se sent différent. Sa singularité est-elle liée au récit qu'on lui a fait de la mort de sa mère quelques minutes après sa naissance ? Lorsqu'il découvre une photo représentant une femme et un bébé, le doute s'insinue dans son esprit.

Ce cliché lui a été légué par son « Grand-Pa » avant sa mort, comme si celui-ci voulait lui laisser un indice sur ses origines. Il est d'autant plus précieux que l'enfant vouait une adoration au vieil homme avec lequel il partageait un amour des animaux.

Il n'aura alors de cesse de découvrir le secret de sa filiation.

Premier roman poignant de Jeanine Cummins, qui connut la notoriété avec « American Dirt » publié en France en 2020, « Le Garçon du dehors » fait le portrait d'un garçon sacrément attachant et du « peuple marchant » qui brandit la liberté comme un étendard.






Lien : http://papivore.net/litterat..
Commenter  J’apprécie          50
Le garçon du dehors

Irlande, 1959. Christopher -Christy- est un garçon du dehors. C'est un traveller, issu d''une communauté de nomades irlandais autochtones, les Pavees. Appelés Tinkers (rétameurs) avec dédain par les sédentaires, ce peuple voyage de ville en ville à la recherche de travaux à effectuer.

Dans le secret de la roulotte partagée avec son père, Christy transporte aussi le fardeau d'une culpabilité, une mère morte en le mettant au monde. Le décès soudain de Grand-Pa vient bouleverser les projets de la famille, qui décide de s'établir dans une petite bourgade afin d'offrir aux enfants, enfin, une chance d'aller à l'école et de recevoir une éducation religieuse conventionnelle.

Un jour, une photo de sa mère lui tombe littéralement du ciel dans les mains. Le déclic se fait. Christy part à la recherche de lui-même. Qui était vraiment sa mère ? Est-il possible qu'elle soit encore en vie ? 



Coup de foudre pour ce petit bonhomme intrépide, courageux et émouvant ! Du haut de ses 11 ans, il nous bourlingue d'une émotion à l'autre, entre gouaille et introspection. Il conjugue la naïveté de l'enfance avec un recul sur la vie assez sidérant. Bluffant.



Après American Dirt et Une déchirure dans le ciel, l'autrice nous offre un voyage initiatique dans la campagne irlandaise, au son des bodhran et des pas des chevaux.



Ce récit permet de mettre en lumière une culture et un art de vivre méconnus. L'autrice s'est beaucoup documentée pour saisir l'âme de cette communauté, entre tradition ancestrale et adaptation à la modernité. Les personnages témoignent des complexes relations entre nomades et sédentaires.



Si le récit est parfois un peu long sur la première partie, il se transforme en véritable page-turner sur la seconde ! On vibre pour le jeune Christy dans sa quête identitaire, à la recherche de sa propre histoire qui lui a été dérobée.



Pas de doute, je vais longtemps penser et repenser à ce jeune garçon du dehors !



Un roman bouleversant qui mérite d'être découvert. Coup de cœur.
Commenter  J’apprécie          51
American Dirt

J'ai beaucoup aimé ce "road trip" avec Lydia, Luca et leurs rencontres avec d'autres migrants vers leur exil vers les USA. La scène d'introduction est violente mais réaliste sur ce qu'il se passe au Mexique avec la recrudescence de la mafia.



On suit les personnages pendant tout leur trajet avec les différentes étapes, les peurs, les dangers et la fuite de leur passé et de leur vie qu'ils ont abandonné du jour au lendemain pour essayer de sauver leur peau.



Le récit de cette mère qui culpabilise sur le meurtre de son mari et quinze autres personnes de sa famille et qui a peur et se bat pour sauver son fils. Ils sont les seuls survivants de cette tuerie et Luca va faire preuve de beaucoup de courage, de lucidité et de détermination pour son âge. Que ce soit à travers Luca ou des soeurs Rebecca et Soledad, on voit que les enfants doivent vite faire preuve de maturité et perdent très jeune leur innocence d'enfant...



Même si ce n'est pas le coup de coeur que j'attendais, j'ai énormément apprécié ma lecture. J'étais très triste de devoir abandonnée Luca, Lydia, Soledad et Rebecca... Je vous recommande donc grandement ce livre si cette thématique vous plaît.
Commenter  J’apprécie          50
American Dirt

Pour moi, il a été impossible de ressentir quelque émotion pour les personnages de cette histoire. J'ai gardé une distance glacée avec les impressions qu'était censé produire ce récit, je l'ai trouvé très artificiel, c'était comme avoir conscience en permanence d'un style commercial qui voile tout enthousiasme.
Commenter  J’apprécie          52
American Dirt

Un roman qui vous happe dès les premières pages et dont on tourne les suivantes fébrilement, les yeux collés aux mots , impatient de découvrir ce qui va se passer , qui nous garde éveillé une bonne partie de la nuit.

J'ai adoré cette épopée terrifiante et poignante d'une femme et son fils dont la vie bascule en une journée et qui doivent prendre la fuite pour survivre en prenant le chemin des migrants vers les Etats -Unis à bord du terrifiant train "la Bestia".

L'histoire très documentée est abordée du point de vue des victimes et c'est ce qui en fait son attachement.

On s'identifie rapidement et aisément à Lydia, femme heureuse, amoureuse, mère de famille, libraire, libre et indépendante qui mène une vie calme au Mexique.

J'ai eu peur, été terrifiée, ..j'ai pleuré, été révolté, été émue, touchée,

j'étais avec eux sur cette traversée du désert et de la peur et ce en raison

du choix de l'intimité fait par l'auteure afin que nous puissions nous souvenirs que chaque migrant est une personne comme nous ( lire la note de celle-ci en fin du livre) .

Un magnifique "pitch turner" poignant
Commenter  J’apprécie          50
American Dirt

« Le challenger était un nouveau cartel qui se baptisait Los Jardineros […] ils n’utilisaient des armes à feu que lorsqu’ils n’avaient pas le temps de satisfaire leur créativité. Leurs outils préférés étaient plus familiers: bêche, hache, faucille, crochet, machette. Tous les instruments qui servent à tailler et à trancher. »



American dirt, Jeanine Cummins @editions1018 @jeaninecummins



Cette histoire, c’est mille et une histoires à la fois: un récit de violence, de règlement de comptes, de fuite, de peur,d’angoisse, d’espoir, de peine, de route et de rencontres…



C’est l’histoire de Lydia et de son fils Luca qui échappent de peu à l’extermination de toute leur famille par le cartel des Jardineros à Acapulco, au Mexique.



C’est le récit de leur fuite à travers le pays vers El Norte, vers la sécurité aux Etats-Unis.



C’est aussi leur vie de migrants, le chemin de ceux qui fuient vers un meilleur lendemain, ceux qui empruntent la Bestia, les trains clandestins pour remonter vers la terre promise…



« Mais, dans le désert, la pluie est capricieuse et, alors que le couvercle de la nuit se soulève lentement, Luca regarde les nuages oppressants circuler comme les roues de la Bestia à travers le ciel encore sombre. Ces nuages se rassemblent, écrasent et détruisent, et après leur passage ils laissent un néant vide et gris derrière eux. Bientôt le soleil se lèvera et remplira ce vide de couleurs chaudes. Bientôt la migra reviendra. »



Ce récit est bouleversant! Bouleversant d’horreur au niveau de l’histoire des cartels, de leurs exactions et sévices; mais aussi bouleversant d’humanité: le périple des migrants a son côté sombre tout comme son côté lumineux, d’entraide et de mutualité.



Un livre qui nous donne l’impression de vivre mille vies en quelques pages!

Commenter  J’apprécie          50
Une déchirure dans le ciel

Frappée par le premier roman saisissant de Jeanine Cummins - Americain Dirt - j'ai voulu découvrir son nouveau livre, Une Déchirure dans le ciel, qui n'a hélas rien de fictif. L'auteure y raconte en effet un épisode terrible vécu par son frère  Tom et ses deux cousines Julie et Robin Kerry, en 1991.



Alors que Tom Cummins, alors âgé de 19 ans, faisait le mur avec ses jeunes cousines pour aller admirer les poèmes écrits par Julie sur l'Old Chains of Rocks Bridge, le jeune homme a vécu avec elles une nuit d'horreur, assistant au crime atroce de ses deux cousines commis par quatre hommes. Miraculeusement survivant de cette agression, le frère de l'auteure a ensuite dû affronter la machine judiciaire et médiatique pour prouver son innocence et confondre les coupables.



Jeanine Cummins explique la démarche de ce livre dans sa postface : mettre en évidence une injustice sociale criante, dans les affaires criminelles : "à cause du silence que leur impose la mort, nous oublions les victimes elles-mêmes". Ainsi, les médias, la police, la justice mettent en lumière les auteurs de crimes, oubliant trop souvent leurs victimes. Ces propos m'ont rappelé ceux d'Ivan Jablonka, qui énonce le même regret, dans son récit Laëtitia.



Un récit autobiographique percutant, où Jeanine Cummins dit sa révolte et rend aussi un vibrant hommage à ses deux cousines disparues.
Commenter  J’apprécie          50
American Dirt

Dès la première page, ce roman vous embarque dans l'univers des migrants d'Amérique latine et des cartels mexicains. On suit avec anxiété le périple de cette mère et de son enfant, et en cela il m'a fait penser à LA ROUTE, ce roman post-apocalyptique de C. Mc Carthy, bien que celui-ci se passe bien sur le continent américain et de nos jours. Le roman ne nous lâche pas, il n'y a pour moi aucune longueur, et chacun des personnages rencontrés présente un intérêt particulier, nous passons avec Lydia de l'angoisse au soulagement, de la méfiance à l'empathie; l'auteur parvient à nous embarquer dans les émotions de l'héroïne tout en maintenant le doute - est-ce bien légitime, peut-elle avoir confiance ? - bref une épopée difficile menée d'une main de maître, une révélation.
Commenter  J’apprécie          50
American Dirt

Lydia est libraire à Acapulco au Mexique et partage une vie relativement tranquille avec son mari journaliste et son fils malgré la mainmise des cartels de la drogue sur la population. Suite à la parution d’un article identifiant le patron du cartel dominant - qui plus est un client de Lydia avec qui elle avait sympathisé - des tueurs débarquent lors d’une fête et assassinent toute la famille à l’exception de Lydia et son petit garçon qui avaient réussi à se cacher. S’en suit une fuite éperdue à travers le Mexique sur le chemin des migrants vers les Etats-Unis. Au cours de ce voyage éprouvant ils feront de multiples rencontres bonnes ou mauvaises, vivant dans la peur panique d’être découverts et ne sachant à qui se fier.



L’écriture est vive et réaliste: on partage les bruits, les odeurs, les couleurs de ce Mexique loin des plages touristiques. Le rythme du récit est haletant: comme Lydia et Luca on ne sait à quel personnage faire confiance ni quel danger on rencontrera au détour de la route. C’est un roman dur, réaliste et sans concession, mais également plein d’humanité et bien documenté. Personnellement j’ai appris beaucoup sur en le lisant.
Commenter  J’apprécie          50
American Dirt

aujourd'hui je vous emmène faire un long voyage du Mexique au USA, avec Lydia, Luca et tant d'autres qui fuient la misère, la violence, les gangs et qui aspirent à une vie meilleure.

Nous allons suivre ces êtres qui remettent leur destin sur les rails de " La bestia " le seul moyen de transport pour parcourir le plus rapidement tous ces kilomètres. Mais le danger rôde, guette et n'a aucune pitié envers ses êtres humains considérés comme rien alors que l'on parle ici de femmes, hommes, enfants.

.

Cette réalité que tout le monde s'évertue d'occulter est un phénomène bien réel, ces êtres humains qui abandonnent tout pour sauver leur vie. Beaucoup préfère détourner les yeux alors que d'autres prennent le risque de partager leur espoir au risque d'être pris à leur tour.

Ce récit est écrit de telle façon que les pages défilent aussi vite que l'allure de ce train traversant le Mexique. Il file à toute allure vers sa destination finale peu importe qui est à bord, car il se doit de passer son message et de le faire véhiculer au plus grand nombre. Vous ne pourrez plus dire que vous n'êtes pas au courant ou regarder ailleurs.

.

Un travail exceptionnel de documentation a été fait mais c'est aussi ce qui m'a moins émue dans ce récit, je l'ai ressentis comme un documentaire et je n'ai pas pu avoir cette émotion que l'on ressent face à ce courage, cette force et cette résilience.

D'ailleurs peu d'émotions des personnages transparaissent et c'est cette distance avec le lecteur que j'ai ressenti, ce n'est pourtant pas ce qui pourrait rejaillir avec les événements de l'histoire.

.

Merci à @jeaninecummins pour cet embarquement immédiat pour l'enfer.

.

Sauterez-vous sur le toit du train pour vivre cette course contre la montre ?
Commenter  J’apprécie          50
American Dirt





Acapulco, Lydia et son fils de 8 ans rescapés d'une fusillade qui a tué seize personnes de leur famille fuient pour échapper au cartel.

Ils vont avec d'autres migrants voyager clandestinement sur le toit d'un train à travers le Mexique pour essayer de rejoindre les États-Unis.

C'est un livre très dur. On les suit tout le long de leur fuite qui ne sera pas de tout repos, un chemin semé d'embûches qu'ils vivront en compagnie de migrants.

C'est un roman sur la survie, la solidarité l'amitié et l'espoir d'une vie meilleure au péril de leur vie. Il y a un énorme travail de documentation sur le sujet de la part de l'auteur, mais je l'ai trouvé parfois un peu long et répétitif. J'ai eu du mal à m'attacher aux personnages principaux, ce sont les deux sœurs Rébecca et Soledad qui m'ont le plus interpellé. Des jeunes filles courageuses, unies qui ont beaucoup souffert et qui se battent pour leur liberté sont très attachantes.

Un livre très intéressant et extrêmement bien documenté qui plaira à beaucoup de lecteurs.

Commenter  J’apprécie          50
American Dirt

Quel roman!

Les critiques du quatrième de couverture ne sont pas mensongères.

Un vrai bijou dont les pages tournent toutes seules

Plein de rebondissements

Que les personnages sont attachants.

Je ne lis pas beaucoup de thriller mais celui ci je les beaucoup aimé

Pas trop de sang une histoire d immigrants pas si loin de nous.

A découvrir
Commenter  J’apprécie          50




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Jeanine Cummins (2143)Voir plus

Quiz Voir plus

LNHI-21248: littérature - la solitude en littérature

Condamné à mort, Meursault. Sur une plage algérienne, il a tué un Arabe. Auteur: Albert Camus

La peste
L'étranger

10 questions
168 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , solitude , condamnation à mort , métamorphoses , mer , îles , vampire et amour , new yorkCréer un quiz sur cet auteur

{* *}