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Citations de Joë Bousquet (169)


«Il serait beau qu'un amour léger, changeant, couleur de thé, un amour éphémère et fou comme le tien, fût le dernier éclat de ma vie et j'aimerais reconnaître en lui le voile où se déroberait à mes yeux la face attendue de ma mort. Car tu sais bien qu'on meurt, ma chérie, que de tant d'amour, et de toutes ces larmes, il ne reste rien, pas même un souvenir. J'aspire à cet oubli comme à la plus belle récompense. Dans mon nuage de fumée, abruti comme je le suis à cette heure avancée, après tant d'émotions, je te dis dans le plus sincère élan de gratitude et de foi : Que tu es vivante, vivante ; agile comme la flamme.»
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Écrire, c'est distraire les hommes, leur plaire en montrant ce qu'ils sont. Donc leur faire aimer ce qu'ils sont. L'écrivain qui cherche à faire désespérer l'homme de lui-même est un médiocre et un salaud. Car l'homme naît dans le doute, il naît aveugle à ce qu'il est vraiment. Le confirmer dans ce doute, c'est facile et bête. La vraie tâche, c'est de lui faire sentir les ressources illimitées de l'humain.
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    Je peins ces êtres que l’on ne peut voir comme
ils sont qu’en oubliant que l’on existe.


p.22
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Mon âme est comme morte de l’aimer. Et je ne sais comment me défendre contre l’âme qu’elle me donne à la place, faite d’un rayon de jour peint à sa ressemblance et qui s’attache comme un lierre à ce qu’il y a dans mon corps de plus étranger à moi. Je m’enrage à la pensée que l’on verra dans ces aveux des choses dites belles quand elles sont simplement véritables et qu’on y admirera en somme la certitude de ma souffrance.
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J’ai connu deux façons de vivre : la plus heureuse, qui m’enfonçait dans mes études et mes recherches, faisait si bien de moi un seul tout avec mes pensées que le temps me semblait le produit de cette fusion. Je créais le temps, je le mettais dans les pendules, je me faisais oublier de lui.
La deuxième façon de vivre me faisait tomber dans la loi commune. Je tenais compte du temps comme il me semblait tenir compte de moi. Nous nous partagions lui et moi ce qui faisait le contenu de ma conscience. Au lieu de le créer, je me considérais comme créé par lui. Au lieu que ma vie fût le produit de mon être, mon être était le produit de la vie.
Or, ceci est très grave. Il faut que chaque homme sente son être et sa conscience ne faire qu’un.
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J’irai au fond de cet amour qui est si grand que nous pourrions y vivre comme étrangers l’un à l’autre. Sa lumière nous rapproche comme sa réalité nous sépare.
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L'attention est la forme la plus rare et la plus pure de la générosité.
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en cherchant mon cœur dans le noir
mes yeux cristal de ce que j'aime
s'entourent de moi sans me voir...
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"Tu es tout ce que tu n’es pas, tu n’es que l’ombre de tes actions."
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Je pense afin de continuer à être.
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EUCHERIA

Dans l’ombre est un passeur d’absences embaumées
il cueille entre ses doigts le jour qui fut tes yeux
et comme au creux d’un lis sa blancheur consumée
abîme au fil des soirs un ciel trop grand pour eux

Il fait noir quand l’oiseau dont tes yeux désespèrent
t’habille de son vol où le ciel s’abolit
t’agite comme une eau que son cours désaltère
d’un nom qui peuple l’ombre en rêvant de l’oubli

Bien peu de lune a fait ce bouquet de paupières
et qui n’est cette cendre et ce monde effacé
quand ses poings de dormeur portent toute la terre
où l’amour ni la nuit n’ont jamais commencé
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Je voudrais vous rendre un peu de cette lumière que vous avez allumée dans mon crépuscule. Si mes lettres ne vous ennuient pas trop, je vous raconterai des histoires. Les fables qui me font aimer la vie sont peut-être chargées de sens pour ceux qui n'ont rien à oublier.
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DUO


Au fond de mes yeux mon visage
comme le pain de ce qu'il aime
un diamant dans la lumière
où sa profondeur l'a plongé

          Amour partagé le silence
          où mon regard trop grand pour moi
          attend que mon corps se balance
          dans les mains libres de mon cœur

p.42
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L’AUTRE


 Si je pouvais te faire mienne à force de te trouver belle
et me livrer en toi à l’homme que je suis
 Et me blesser en te frappant abolir quelque chose de
moi que je ne peux tuer que dans l’enfant que
j’aime
 Un autre temps commencerait dans ces mots trop
clairs pour être compris
 Va demeure l’horreur du sommeil dans le songe cette
peur de mes yeux de se fermer sur moi
 J’apprends à te parler de tout ce qui me brise à te
détruire au nom de tout ce qui me lie

p.32-33
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PASSER


Enfance qui fus dans l'espace
[…]

Sœur en deuil de tes robes claires
Ta fuite est l'oiseau bleu des jours
Que de son chant fait la lumière
Des gestes rêvés par l'amour

C'est par ton charme qu'une fille
D'un corps ébauché dans les cieux
A formé la larme des villes
Qui s'illuminent dans ses yeux

Et ce fut ton âme de rendre
Mon doute plus que moi vivant
Passerose aux ailes de cendre
Qui m'ouvrais ton cœur dans le vent

p.65
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          25 juillet 1942.
  
  
  
  
   Il y a un ratio qui dépend du temps, c’est
l’inspiration poétique, elle s’oppose à la raison
même, ordonnatrice du temps.


p.7
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          25 juillet 1942.
  
  
  
  
   Vois l’avenir dans ce qu’étaient les choses
avant que tu ne les eusses touchées lumière close.


p.7
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          25 juillet 1942.
  
  
  
  
   Fait servir le fait à libérer l’instant, à mettre
le lieu hors du lieu.


p.7
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          25 juillet 1942.
  
  
  
  
   Ajouter à la personne ce qui lui manque pour
devenir un type. Entre toi-même en elle comme
la lune noire qui fera d’elle un miroir.


p.7
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C’est par le plus sombre chemin que l’on sort de ce monde-ci. Tout m’est guide, tout m’est lueur.
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Neveu d'un homme illustre qui a écrasé la France et l'Europe de son génie, je n'ai guère de mal à me faire élire, au suffrage universel (masculin) président de la République, en balayant le général Cavaignac, qui avait réprimé dans le sang l'émeute populaire après la chute de la monarchie, et le malheureux Lamartine. Je soigne ma popularité pendant mon mandat, que la constitution veut unique. On dit que mes dettes, et la perspective de retrouver mes créanciers au sortir de l'Elysée, m'ont convaincu de faire le coup d'Etat qui me maintint au pouvoir. Grâce à moi, Victor Hugo a eu le loisir d'écrire de bien beaux romans et poèmes.

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