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Critiques de Jo Nesbø (1803)
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Le couteau

J'ai fait ma première rencontre avec Jo Nesbø il y a plus de 3 ans avec "L'homme chauve-souris" qui ne m'avait pas laissé un souvenir impérissable. En effet, j'avais trouvé que c'était un bon polar mais avec un peu trop de blabla et pas assez d'action à mon goût.



Dans ce nouvel opus, nous retrouvons bien entendu le héros récurent de l'auteur, à savoir Harry Hole qui comme à son habitude va passer une grande partie de son temps à combattre ses démons intérieurs. Mais ici, outre ses démons intérieurs, Harry Hole va devoir se battre contre toutes les embûches/aléas/tortures que Jo Nesbø aura mis au travers de sa route.



J'ai une petite question à vous poser Monsieur Nesbø. "Comment peut-on en vouloir à ce point à son personnage, au point de lui faire subir autant de choses désagréables?"



Toujours est-il que cet opus est du tout grand Nesbø et que j'y reviendrai très rapidement !
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Soleil de nuit

Après avoir quitté hier Olav, le protagoniste principal du Sang sur la glace, j'ai embrayé avec Soleil de nuit, le second tome. Qui peut se lire indépendamment du premier sans aucun problème.



On suit à l'aveuglette un certain Jon dans une fuite en avant qui le mène dans un hameau perdu du Finnmark, au septentrion de la Norvège, en territoire same. Il y débarque avec un pistolet et une sacoche banane remplie de billets. Et une épaule très douloureuse.

Ledit Jon est un dealer à la petite semaine qui, à la suite d'un imbroglio, se retrouve à travailler pour le Pêcheur. Chargé du recouvrement peu amiable au besoin des dettes, il est également désigné comme expéditeur des personnes qui oseraient poser problème au Pêcheur. Mais voilà, Jon opte pour se tirer avec une grosse somme d'argent pour se planquer et espérer se faire oublier du caïd d'Oslo.



Pas besoin d'être un génie pour deviner que ses plans ne vont pas forcément marcher comme sur des roulettes. Entre-temps, il fait la connaissance de quelques Sames de Kåsund, dont Lea et son fils Knut. Âgé de dix ans, ce petit rouquin aussi bavard qu'espiègle va s'attacher au pas d'un Jon désormais dénommé Ulf.



Comme pour Du sang sur la glace, on n'est pas là face à un roman inoubliable. J'ai apprécié le voyage en Laponie. Joïk, læstadianisme et rennes m'ont rappelé la série d'Olivier Truc, même si Jo Nesbø ne s'étend pas trop sur la culture et les pratiques sames, en dehors des rappels constants au risque de brûler en enfer des luthériens ardents disciplines de Læstadius.



Le volume fait environ 200 pages qui se lisent vite, sans déplaisir ni enthousiasme débordant.
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Le Fils

Un nouveau livre de Jo Nesbo, un roman noir sans Harry Hole, une édition Série Noire avec une couverture inquiétante…tout était réuni pour attirer mon attention. Dès que je l’ai vu, je n’ai eu qu’une obsession, l’acquérir et me jeter dedans.



Au premier abord, Jo Nesbo nous offre une histoire de vengeance des plus classiques. Un homme, accusé et banni par la société, part à la poursuite des responsables de son malheur, afin de les faire disparaître de la surface de la terre et ainsi rendre sa justice. Un écrivain lambda aurait pris parti dans son récit. Il aurait choisi de le diriger soit du côté de la justice primaire soit du côté du pacifisme bien-pensant. Il aurait aussi pris le risque de se mettre une partie de ses lecteurs à dos. Mais Jo Nesbo, lui, a décidé de rendre son personnage principal beaucoup plus ambigu et flou. Il ne nous donne jamais accès à ses pensées. On suit ce protagoniste dans tous ses mouvements avec les yeux de ceux qu’il croise. Les différents points de vue alternent au fil de l’évolution de l’histoire. Ainsi chaque lecteur peut se faire sa propre opinion et avoir ses propres convictions par rapport aux actes de Sonny. Ce mode de narration construit un champ de mystère autour de la personnalité et du fonctionnement de ce vengeur.



J’ai été emballé par Joe Nesbo et ce nouveau coup de maitre. L’atmosphère est sombre, les personnages hétéroclites et les enquêteurs sympathiques. J’ai pris un certain plaisir à infiltrer le milieu mafieux avec son système organisé et sa corruption. En dépit de sa violence, j’ai pris fait et cause pour Sonny Lofthus et son destin m’a tenu en haleine jusqu’à la fin. J’ai eu malgré moi de l’empathie pour cet antihéros plutôt taiseux, dont je ne savais finalement pas grand-chose. Et c’est peut-être ça la force de ce livre : Donner de la place au jugement personnel du lecteur pour qu’il participe au ressenti général… et avec une bonne intrigue en prime !

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Le Fils

J'aime bien quand un polar me happe au point de me rendre asociale pendant 48h. Quand le bien et le mal sont si étroitement mêlés qu'il est presque impossible de les dissocier. Quand l'auteur tire les ficelles avec tellement d'habileté que je n'ai qu'une envie : me laisser prendre, me laisser berner, me laisser balader. Je suis encore très novice en bibliographie de Jo Nesbo, j'aurais donc du mal à situer Le Fils par rapport à l'ensemble de son œuvre mais une chose est sûre : s'il n'est pas le meilleur, alors les autres sont des chefs-d’œuvre que je brûle de découvrir.



Le Fils, c'est Sonny Lofthus, emprisonné depuis 12 ans dans l'une des prisons de haute sécurité de la région d'Oslo. Un gamin brillant qui a sombré lorsque son père, inspecteur de police s'est suicidé après avoir avoué être corrompu. Sa mère n'a pas tardé à suivre le même chemin et le jeune homme a trouvé du réconfort dans l'héroïne, puis dans un rôle de bouc-émissaire qui, en échange de sa dose quotidienne, lui fait endosser des crimes à la place des véritables meurtriers et purger leur peine. Une façon pour lui d'expier ceux de son père. Sa personnalité, son aura auprès des autres détenus lui valent une réputation quasi mystique, entre guérisseur et confesseur. Pourtant, ce bel équilibre va vaciller lorsque l'un des détenus lui révèle que son père n'était pas corrompu et qu'il a été assassiné par ceux qui avaient peur qu'il ne les démasque. Pour Sonny le choc suffit à lui donner la volonté de se sevrer puis de s'évader. Avec l'intention de retrouver les vrais coupables et de les faire payer. Côté industrie du crime, la chasse à l'homme est ouverte : Sonny connaît trop de secrets pour envisager de le laisser traîner dehors. Côté police, ce n'est pas mieux : lorsque l'évadé se transforme en tueur en série, tout est mis en œuvre pour tenter de limiter son action et l'empêcher de découvrir qui est la vraie taupe. Sonny pourra-t-il compter sur l'inspecteur Simon Kefas, l'ancien ami de son père ? Mais peut-il se permettre de faire confiance à un flic ?



Policiers corrompus, crime organisé, trafics de drogue et d'êtres humains... La Norvège que donne à voir Jo Nesbo est loin des jolies images touristiques. Rien n'est jamais propre avec lui parce que la tentation est toujours plus forte et qu'un être humain reste 'un être humain. "Il avait cru un jour être invincible, plus tard il s'était considéré comme une ordure. Il en était arrivé à la conclusion qu'il n'était ni l'un ni l'autre, juste un homme de chair et de sang, qui pouvait soit faire ce qui était bien soit se laisser guider par ses instincts les plus bas. Mais le libre arbitre existait-il seulement ?". Sonny poursuit son parcours implacable, se jouant des policiers et des hommes de mains lancés à sa poursuite, semant les cadavres, faisant preuve de beaucoup de créativité dans l'art d'éliminer, tel un ange rédempteur. Et le lecteur n'a qu'une envie : qu'il les punisse tous !



Vengeance, rédemption, lutte entre le bien et le mal... On se régale. Chaque personnage, même le plus insignifiant dans l'histoire est une merveille de construction psychologique et contribue à alpaguer le lecteur. Aucun n'est exactement ce qu'il semble être. Jo Nesbo nous tient en haleine jusqu'à la fin et bien plus encore, par une ultime pirouette. Parce que le crime n'a jamais de fin (sinon, que deviendraient les écrivains de polars ?).



En matière de polar, je crois qu'on a ici affaire à la crème de la crème. Je défie quiconque de le lâcher avant d'y être obligé (le corps ne suit pas, parfois il réclame du sommeil...). Parce qu'en plus d'être un bon polar, c'est un excellent roman.



Merci à Babelio et aux éditions Gallimard pour cette découverte dans le cadre d'une masse critique. Franchement, à réception du pavé, j'ai eu un peu peur... Au bout de quelques pages j'étais ferrée. Sans espoir de répit. J'adore !
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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Leur domaine

Harry Hole n'est pas présent mais les frères Opgard si.

Nous sommes ici dans un thriller et non un polar.

Il n'y a pas d'enquête car Roy, le narrateur, nous dévoile progressivement tous les faits dans une ambiance pesante ; nous redoutons un drame à chaque page.

Le suspense est parfait, la tension monte crescendo.

C'est noir, pessimiste et immoral à bien des égards.

L'écriture est parfaitement adaptée au récit et le rythme lent permet d'assister impuissant aux évènements inéluctables.

Un thriller psychologique qui vaut le détour.

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Police

Pourquoi ai-je été relativement déçue par cet opus des aventures de Harry Hole ? Parce qu'il faut dépasser la moitié du livre pour qu'il apparaisse ? Non pas, c'est sans doute par l'ouverture de trop de pistes, qui tend à laisser penser que personne n'échappe aux intentions mauvaises, pas même notre inspecteur fétiche. Et de là, l'impression que Jo Nesbo en a fait un peu trop. Jusqu'à la fin.



Mais ce n'est pas mauvais non plus, n'est-ce pas … Juste que je suis restée sur ma faim. On en veut toujours plus et toujours du meilleur, c'est le problème !
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La Soif

Des meurtres sanglants, un suspens de film d’horreur…



Une femme innocente, elle avance, ouvre la porte, le tueur… Fondu au noir vers un autre lieu, la vie tranquille du poste de police. Coupure franche, gros plan sur le sang répandu, puis sur zoom out sur les enquêteurs qui découvrent le crime horrible. On qualifiera le monstre de vampire…



Devant la menace de ce tueur en série, Harry Hole abandonne le calme bonheur conjugal et reprend du service. Il ne peut résister aux menaces qui planent et au mal qui touchera même ses proches. Un affrontement s’engage, le meurtrier a trouvé son partenaire de jeu et continue de tuer…



C’est un peu le scénario du livre, un montage nerveux, un « page-tuner » qu’il vaut cependant mieux éviter de lire avant d’aller dormir…



Un Harry Hole qui réfléchit aussi sur le bonheur, sur le bien et le mal et sur le travail qui devient une obsession.



Un bon cru pour les amateurs de polar qui n’ont pas peur de l’hémoglobine.

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Le couteau

Harry hole s, enfonce dans un trou noir, rempli de mauvais alcool, de rage de désespoir. il a beau avoir de la bouteille, l, inspecteur de la criminelle

d, oslo n'a rien appris de ses erreurs. viré par la femme de sa vie, il piétine aux cold cases , alors que son obsession le ronge.

coffret a nouveau le violeur en série, svein finne.qui a menacé sa famille. pour ça, Harry est a

nouveau prêt à enfreindre les règles, et franchir la ligne rouge. est ce pour ça

qu'il se réveille au lendemain d'une cuite, sans aucun souvenir, et

couvert de sang qui n'est pas le sien.

jo nesbo malmène son héros, brisé et mal aimable

avec une noirceur addictive.💝
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La Soif

De père en fils,

La pomme ne tombe jamais très loin de l'arbre,

Les chiens ne font pas des chats,

...



La solution se trouve dans les détails.

Prenez des notes pour suivre cet excellent Nesbo.



Voici quelques mises en garde:



Pour ceux qui seraient tentés de lire ce livre avant d'avoir lu les enquêtes précédentes de Harry, RÉSISTEZ



Je vous en pris, NE REGARDEZ PAS LA DERNIÈRE PAGE AVANT D'AVOIR COMPLÉTÉ VOTRE LECTURE !



J'aurai ainsi fait mon devoir de lecteur, de vous avertir.
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Police

Vous m'avez bluffée Jo Nesbo ! J'attends la suite avec impatience.

À la lecture des premières pages, difficulté d'accrocher, où était passé Harry Hole, il me manquait, j'étais perdue mais cela n'a pas duré longtemps !

Un tueur de flics abat des policiers ayant participé à des enquêtes non résolues. Les meurtres que je qualifierai d'exécutions barbares, ont tous lieu à la date anniversaire et sur les lieux des crimes non résolus. Plus je tournais les pages et plus difficile était le moment où je devais interrompre ma lecture ; le soir je m'y replongeais avec un intérêt décuplé à chaque fois. Je ne révélerai rien sur le roman, il est plein de surprises jusqu'à la fin, un Grand Nesbo. À lire !
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L'homme chauve-souris





Initialement prévu pour la ligne N du challenge ABC, Jo Nesbø ne faisait pas jusqu'ici partie du top ten de ma readlist. Un polar. Nordique. Un de plus?...Et bien, il n'aura en fait fallu que peu de pages pour être prise au piège. Charmée par ce séducteur de Hary Hole, un flic obstiné à la fois costaud et vulnérable, avec des synapses hautement opérationnelles pour peu qu'il réussisse à maintenir à distance les démons qui le hantent.



Pour les besoins de son enquête, on le suit en Australie, où une compatriote a été étranglée et violée. Ce qui mettra l'équipe chargée de l'enquête sur la piste d'un tueur en série. De fausses pistes en victimes collatérales, le lecteur est entraîné dans une histoire bien consistante, suffisamment complexe pour ne pas repérer immédiatement le coupable, mais pas trop embrouillée pour ne pas perdre le fil. Avec un suspens maintenu jusqu'aux dernières pages.



Le fond "sociologique" repose sur les nombreuses questions que peut se poser un étranger débarquant sur un sol peuplé d'humains que des arriérés pas forcément pacifiques continuent d'opposer, en de complexes méandres philosophico-politiques inextricables.



Et Jo Nesbo n'a pas oublié d'être drôle : je crois que c'est la première fois qu'une scène de bagarre me fait rire ( attention aux brochettes de champignons! ).



C'est donc pour moi totalement réussi, et j'ai de ce fait plein d'autres idées pour la lettre N du prochain challenge ABC!
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Le bonhomme de neige

Snømannen

Traduction : Alex Fouillet





Attirée par la quatrième de couverture, j'ai fait avec ce livre ce que je ne fais jamais - ou presque jamais - j'ai entamé une série par l'un de ses derniers opus parus, en l'espèce l'avant-dernier. J'ai donc découvert un univers solidement planté dans la neige norvégienne et aussi singulièrement bien charpenté, à savoir : un inspecteur toujours prêt à jouer au franc-tireur, alcoolique, hanté par le souvenir de trop de morts non résolues (Harry Hole), sa petite amie qui l'a quitté parce que, comme la majeure partie des compagnes de policiers, légitimes ou non, en tous cas dans la fiction, elle ne supportait plus de voir Harry ne jamais "décrocher" de son travail (Rakel), le fils adolescent de Rakel (Oleg), qui voue un véritable culte à Harry, un inspecteur adjoint à la limite de la beaufitude (Magnus Skarre), un technicien des services scientifiques fan de la culture américaine des années cinquante (Bjørn Holm), un supérieur hiérarchique d'une rare ouverture d'esprit (Gunnar Hagen) sans oublier les figures secondaires des services de Police.



Si l'on s'en tient à la seule intrigue policière, il n'est évidemment pas nécessaire d'avoir lu les livres précédents pour en suivre les méandres - et ils sont nombreux ! Mais pour ceux qui veulent à tous prix de l'action dès le début, ceux qui, comme ils aiment à le clamer haut et fort, n'aiment pas "les longueurs" (enfin, ce qu'ils prennent pour des longueurs parce qu'ils n'analysent pas la démarche de l'auteur) et ceux qui, de façon générale, n'apprécient pas les personnages de flics complexes, mieux vaudrait, à mon avis, commencer par "L'Homme Chauve-Souris", premier volume des aventures de Harry Hole. Pour voir comment tout s'y installe peu à peu : ambiance, décor, personnages, leurs tics, leurs défauts, leurs qualités, et surtout pour vérifier si ça accroche ou pas. Mais qu'ils passent au large de ce "Bonhomme de Neige" qu'ils risquent de trouver tout ce qu'il n'est pas : lent, poussif et piloté par un héros bizarroïde ayant une tendance certaine aux états d'âme.



Tous les autres, les dingues de la complexité, les amoureux des flics atypiques, les amateurs de tueurs en série fictifs plus portés sur l'intellect que ne le sont en général leurs homologues américains (dans le style des romans de Richard Montanari, par exemple, vite lus, vite oubliés), il vous faut lire Jo Nesbø. Vous pouvez commencer par son "Bonhomme de Neige" si, comme ce fut le cas pour moi, le thème choisi - la disparition de mères de famille lorsque tombe la première neige à Oslo et l'édification de curieux bonshommes de neige dans leurs jardins respectifs - vous séduit particulièrement. Comme vous pouvez choisir "L'Homme Chauve-Souris" et respecter l'ordre de sortie des livres. Non, répétons-le, parce que les intrigues sont liées entre elles d'un livre à l'autre mais pour le plaisir et l'intérêt qu'éprouve tout amateur de bons romans - polars ou pas - quand il sait qu'il a découvert un auteur de qualité, capable de créer un univers original autour de thèmes pourtant ressassés, et de le lui faire partager.



Pour ceux qui tenteront "Le Bonhomme de Neige" sans passer par "L'Homme Chauve-Souris", sachez que vous y retrouverez cette lenteur propre aux polars scandinaves et qui n'est pas, à proprement parler, de la lenteur mais la nécessité de prendre son temps, nécessité plus impérieuse sans doute en un monde où l'hiver est si long et le froid si pesant. Fidèle à la règle du bon écrivain de polars, Nesbø essaime çà et là quelques petits cailloux pour que nous suivions la piste. Mais il est roublard - son Bonhomme de Neige aussi - et il arrive qu'on suive les mauvais cailloux, ceux qui ne débouchent sur rien ou sur un mensonge. Pourtant, dans les trente premières pages du roman, un détail est fourni qui, si le lecteur le relie correctement à la grande scène du début, livre en fait l'identité du criminel ...



Oui mais voilà : on s'interroge beaucoup sur cette grande scène et, du coup, on n'a pas le raisonnement si aiguisé qu'on le voudrait ...



En tous cas, lisez "Le Bonhomme de Neige" et courez découvrir le reste de l'oeuvre de Jo Nesbø. Je suis sûre et certaine que ça vaut le déplacement. D'ailleurs, j'y vais, moi, de ce pas. ;o)
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Macbeth

Je n'avais jamais lu Macbeth (l'original j'entends).



Je comprends par contre que l'original ne se passe pas en 1970,

que l'ambition politique de Macbeth n'a rien à voir avec le poste de Préfet de police,

que Lady n'est pas tenancière de casino,

qu'il n'y a aucun motard,

que la drogue n'est pas un marché illicite et contrôlé par un Parrain, ...



Mais je peux très bien imaginer l'ambiance que Shakespeare avait créé en 1600.



C'est donc un Macbeth dénaturé, par Nesbo, qui a aussi dénaturé son style.
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Le léopard

Jo Nesbo nous offre un très beau roman. On y retrouve son personnage fétiche Harry Hole, cette ambiance particulière qu'il maîtrise à la perfection et une intrigue qui tient le lecteur jusqu'au dernier chapitre. C'est un très bon thriller qui fait voyager de Hong Kong au Congo en passant par la Norvège. Les rebondissements sont nombreux, et on se délecte des horreurs qui nous sont décrites. A côté de l'enquête policière Harry doit faire face à ses propres tourments, sa dépendance, sa séparation avec Rakel et la maladie de son père. Une réforme de l'organisation criminelle met en compétition notre inspecteur et un certain Bellman, qui n'hésitera pas à donner des coups bas pour arriver à ses fins.

Un polar des plus aboutis de cet auteur, qui mérite ses lettres de noblesse. Un grand moment de bonheur pour les amateurs de sensations fortes.
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Le léopard

A Oslo, deux femmes ont été assassinées dans d'étranges circonstances. Sans indices pour faire avancer l'enquête, la police piétine et pour Gunnar Hagen, chef de la brigade criminelle, une résolution rapide est vitale. Le ministère planche sur une restructuration des services et la Kripos semble en tête de course pour obtenir le monopole des enquêtes pour meurtre. A sa tête, l'ambitieux Mikael Bellman se voit déjà en chef d'une super-police omnipotente. Mais Gunnar ne veut pas laisser son unité disparaître sans se battre. Pour lui, les deux meurtres sont le fait d'un tueur en série et le seul spécialiste norvégien des tueurs en série, c'est Harry Hole. L'homme a quitté le pays mais il se fait fort de le faire revenir. Il envoie l'inspectrice Kaja Solness à Hong Kong avec pour mission de lui ramener son meilleur élément. A l'autre bout du monde, Harry, opiomane accro aux courses de chevaux, se terre dans un quartier mal famé de la ville, recherché par une triade à qui il doit de l'argent. Une vie errante et dangereuse qu'il n'est pourtant pas prêt de quitter. Ce n'est que lorsque Kaja lui annonce que son père est mourant qu'Harry accepte de la suivre. Et bien sûr, de retour en Norvège, il va faire la seule chose pour laquelle il est fait : traquer le tueur.





Certes Harry Hole n'en mène pas large, fracassé par la perte de la femme qu'il aime, abîmé par sa dernière enquête, assommé par l'opium. Mais rien de telle qu'une chasse au tueur pour le remettre d'aplomb. Quand il s'agit de débusquer le Mal, il est prêt à payer de sa personne, à cogner, à pactiser avec l'ennemi, à affronter le froid des montagnes norvégiennes ou la chaleur d'un volcan congolais. Qu'il soit confronté aux manigances d'un collègue ou à une taupe au sein du service, à une avalanche ou à la torture, Harry Hole se dépense sans compter et prouve, une fois encore que, malgré ses failles, ses chagrins, ses dépendances, son insubordination, il reste le meilleur flic de Norvège. Un tueur machiavélique qui semble avoir toujours un coup d'avance, une aventure avec la jolie Kaja qui ne saura lui faire oublier sa Rakel, un père qui s'éteint lentement dans son lit d'hôpital, des pistes qui ne mènent nulle part, Harry Hole prend tout de front, dévoile son humanité et s'en sort in extremis, quoi qu'encore un peu plus blessé par la vie.

On en prend plein les yeux dans ce polar très noir qui fait défiler ses 850 pages à la vitesse de l'éclair, NESBØ sait mener son lecteur par le bout du nez. Quand on pense avoir trouvé le coupable, il nous mitonne un retournement de situation qui laisse pantois et c'est reparti vers une autre piste. Harry Hole est cabossé mais il tient encore debout et on espère le retrouver au plus vite.
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Rouge-Gorge

Rødstrupe

Traduction : Alex Fouillet



Quand un auteur sait qu'il maîtrise enfin le personnage qu'il a sorti de ses tripes et l'univers qu'il lui a façonné, cela donne un roman comme "Rouge-Gorge", l'un des meilleurs opus, à notre avis, de son auteur.



On y retrouve bien entendu Harry Hole, talkie-walkie à la main, en pleine surveillance d'une manifestation où doit intervenir le Président des Etats-Unis. Harry s'inquiète pour rien, tout va très bien se dérouler, à l'exception d'un cafouillage - de nos jours, on dirait plus élégamment un "dysfonctionnement" ;o) - entre service d'ordre américain et police norvégienne. Dans le genre de doute qui accable soudain Harry et ses équipiers, il n'est pas question de s'abstenir : Hole tire donc. Malheureusement, il le fait sur un agent US non signalé et que tout le monde prend pour un terroriste en attente ...



Damned ! ... (Ou ciel et terre et damnation, c'est pas mal non plus. ;o) )



Après consultation, les Américains admettent qu'ils sont responsables de la bavure - c'est à de tels détails qu'on s'aperçoit que cette histoire relève bien de la seule fiction - et Harry est nommé inspecteur principal au SSP. Quitter la Criminelle et sa co-équipière Ellen pour un bureau perdu au fond de l'un des longs couloirs de son nouveau service, ce n'est pas le Pérou dont Hole rêvait.



Comme d'habitude, il va trouver le moyen de n'en faire qu'à sa tête en préférant, à une enquête sur un groupe de néo-nazis d'Oslo, celle qui porte sur un fusil Märklin introduit on ne sait trop comment dans le pays. Officiellement, ses supérieurs ne peuvent pas lui en vouloir : le fusil Märklin est idéal pour un terroriste qui veut en découdre avec l'univers.



Le lecteur, qui a une longueur d'avance, sait qu'il y a effectivement un terroriste. Un terroriste de plus de soixante-dix ans et rongé par le cancer mais un sacré tireur d'élite qui, jadis, dans les tranchées de la Seconde guerre mondiale, avait été surnommé "Rouge-Gorge" en raison de la rapidité avec laquelle il sectionnait à la baïonnette la carotide de l'ennemi, laissant le sang s'écouler de la gorge béante. Il faisait partie de ces Norvégiens qui s'étaient engagés dans la Waffen-SS. Pourtant, d'après les retours en arrière, un petit détail fait tiquer : Rouge-Gorge est mort dans les tranchées, tué par un sniper soviétique - aucun doute n'est permis ...



L'intrigue est aussi complexe que de coutume et les personnages, nombreux et déroutants. Pour ceux qui estiment que l'auteur a un faible pour les "longueurs", les flash-backs n'arrangeront pas les choses mais les autres verront tout de suite leur importance. Et puis, qu'importent quelques grognons puisque l'univers de la série se fait de plus en plus concret : la vieille rivalité Waaler/Hole se fait plus tendue, plus coupante, plus implacable ; pour des raisons que je vous laisse le plaisir (mais aussi la tristesse) de découvrir, le lecteur entrevoit le moment où cette lutte culminera en un règlement de comptes sans quartier ; la belle Rakel Fauke, qui deviendra la compagne de Hole, fait son apparition, accompagnée de son fils, Oleg, lequel se prend vite d'affection pour Harry ; enfin, pour ceux qui aiment, la trame de fond historique constitue un bonus appréciable.



A lire. Bien sûr. Mais prenez votre temps : les polars de Jo Nesbø se savourent. ;o)
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Le léopard

Acheter un polar de 700 pages qui vous pèsent dans les bras cela frise l’inconséquence, oui mais quand il s’agit d’un roman de Nesbø, déjà c’est moins risqué, et quand vous savez que Harry Hole est de retour, là immédiatement vous savez que vous ne serez pas déçu.

Si vous n’avez jamais rien lu de l’auteur commencez par le début des aventures d’Harry, pfft un tour au rayon poche (celui là est le 9ème) et lisez ça dans le bon ordre.

Si comme moi vous avez lâchement abandonner Hole à la fin du Bonhomme de neige, à moitié détruit, écrasé par les événements vous serez heureux de le retrouver même si on ne peut pas dire qu’il est fringant.



Oui oui mais l’histoire alors ? j’y viens

Harry Hole est parti cacher sa douleur à Hong Kong, mais la police de Norvège a besoin de lui alors malgré l’opium, les dettes de jeu et son fichu alcoolisme, Kaja Solness le met dans un avion direction Oslo.

Un curieux tueur en série sévit, un tueur qui aime la randonnée et les instruments de torture sophistiqués : ah les pommes de Léopold.

Je vous préviens le voyage ne laisse pas une seconde de repos : des montagnes de Norvège où les avalanches guettent, aux bords du cratère d’un volcan au Congo...



Tous les clichés sont présents : flic meurtri un peu alcoolo, les supérieurs obtus, les collègues jaloux, la vie sentimentale qui prend l’eau, le père mourant, bref tous les poncifs du genre ET POURTANT ça marche, on court, on lit ça sans s’arrêter. C’est bouillonnant, passionnant, superbement ficelé, quand vous croyez avoir trouvé la clé et bien il faut reste encore 400 pages ...vous savez que vous vous êtes fait manipulé. Du pur, du bon, du comme je les aime.
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Le sauveur

Je viens de terminer le tome 6 des la série Harry Hole : Le sauveur.

J'ai retrouvé avec plaisir le personnage principal de cette série, Harry Hole, qui est toujours en proie avec ces démons. Pour bien comprendre et bien cerner ce personnage, il est nécessaire de lire les tomes dans l'ordre. Ce n'est pas obligatoire mais c'est quand même bien mieux à mon avis.



Harry Hole fait ici face à un tueur venu de Zagreb qui est venu à Oslo pour exécuter son dernier travail. Mais, rien n'est simple surtout lorsque l'on se trompe de cible.



Le personnage de Harry Hole prend de plus en plus d'épaisseur et Jo Nesbo sait, si bien, le rendre immersif. On partage ses états d'âmes et il y en a tellement, que l'on s'attache profondément à ce personnage.



L'écriture de Jo Nesbo est toujours aussi alerte, il distille son récit avec saveur. Petit à petit, on rentre dans l'histoire, on se laisse prendre au jeu. Le dénouement est très bien amené, c'est fluide, c'est efficace et on se laisse volontiers prendre au jeu.



Le seul bémol, c'est qu'il y a beaucoup de personnages, et tout au long du récit, on passe de l'un à l'autre sans réelle transition. Par moment, on se sent un peu perdu, on ne sait plus à qui l'on à faire. C'est assez perturbant !!!



C'est dommage, mais j'ai tout de même bien apprécié cette lecture et je vais continuer à suivre le personnage de Harry Hole qui reste tellement attachant.
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Le couteau

Ce livre m’est tombé des mains... suite à une erreur de « casting » de lecture car je n’assume pas ma frustration quand je prends en cours une série aux personnages récurrents.



C’est le premier Jo Nesbø que j’aborde et je me doutais bien que cet écueil serait dur à franchir. Même si l’histoire peut se lire indépendamment, on perd une grande partie de la création littéraire. S’approprier le passé et la psychologie des intervenants est compliqué et nuit à la compréhension.



Ajouter à cela une thématique un peu gore et violente qui me dépasse complètement. Je ne suis pas un perdreau de l’année et ne suis pas choquée par la noirceur du récit mais demande dans mes lectures un peu plus de subtilité ou de contexte intéressant.



Il faudrait aussi m’expliquer le cliché si courant du policier fracassé par la vie! On le

croise à tous les coins de romans policiers.



Ressenti tout personnel. Je ne m’engage en rien sur la qualité du roman. Je sais pour avoir lu les avis que Jo Nesbø a ses fidèles. Après lecture d’un tiers du livre, je reconnais une écriture fluide et efficace, une ambiance collante de tristesse mais aussi quelques longueurs.

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Le léopard

Ce qu’il y a de perturbant avec Jo Nesbo, c’est que ses livres font souvent entre 600 et 900 pages. Il me faut donc à chaque fois trouver la motivation. Une fois encore, je croisais du coin de l’œil ce pavé posé dans un coin de la bibliothèque, et j’hésitais, j’hésitais. Mais lorsqu’enfin je me suis décidé, je ne l’ai pas regretté. Lancé dans cette nouvelle enquête d’Harry Hole, tout m’est apparu comme évident. La longueur de l’ouvrage, qui me chagrinait légèrement au premier abord, s’est avérée de nouveau nécessaire. En effet, cet auteur possède un véritable don pour fusionner l’atmosphère d’un pays, un bon scénario, de grandes scènes d’action et des personnages approfondis. Pour réaliser une telle prouesse, cette histoire méritait bien de s’y attarder.



Comme à son habitude, Jo Nesbo a su matérialiser le climat et l’ambiance qui règnent en Norvège. Au fil des aventures, il a affiné son personnage central, Harry Hole. Alors oui, c’est un flic bourru, alcoolique et séparé de sa famille. Vous allez vous dire que c’est du déjà vu dans le monde du héros de roman policier. Oui, mais l’auteur pousse la caricature à son paroxysme, pour faire de Harry Hole, un être écorché vif, sans concession, qui parvient à nous toucher bel et bien. Il lui apporte une certaine sensibilité qui accentue son humanité.



La densité du livre est aussi justifiée par une trame narrative d’une grande complexité qui m’a mené en bateau du début à la fin. Une multitude de personnages intervient dans l’histoire, sans jamais gêner la compréhension et crée ainsi un grand nombre de possibilités et autant de fausses pistes. Je me suis donc laissé berner et c’est un vrai plaisir quand c’est amené avec talent. De plus, pour imprimer du rythme à son aventure, l’auteur entremêle son récit d’enquête avec des péripéties décoiffantes et on ne s’ennuie jamais.



Avec son brio habituel, Jo Nesbo a écrit un nouveau chapitre de son œuvre qui paraît de plus en plus maîtrisée. Chaque élément de ce gros roman a son utilité et contribue à faire de ce « Léopard » une petite merveille de polar.
Lien : https://leslivresdek79.wordp..
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