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Critiques de Jo Nesbø (1801)
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Le Fils

Le Fils est le premier roman de Jo Nesbo que je lis qui ne met pas en scène Harry Hole.

Bien que je fusse tout à fait consciente de ce détail, j'avoue que cela a un peu perturbé le début de ma lecture. Inconsciemment j'attendais que Harry apparaisse au coin d'une rue (ou d'un bar). Eh bien que nenni ! Pas l'ombre d'une trace de ce policier dont je suis les aventures avec assiduité depuis plusieurs années. Il va falloir attendre la sortie en poche de la Soif pour que je puisse le retrouver…



Bon, revenons au Fils….Le fils de qui d'ailleurs ? Apres avoir passé par une petite phase de « Recherche Harry désespérément… », J'ai vraiment apprécié cette lecture. On se retrouve dans un Oslo sombre (même si nous sommes plutôt à la belle saison), un Oslo glauque, dominé par une police corrompue et où un chef mystérieux de gang, le Jumeau, fait régner sa loi.

On va suivre un duo de policiers qui vont être amenés à enquêter sur des meurtres successifs. Il y a le policier proche de la retraite, bourru, mais plein d'expérience, Simon Kefas. Il va prendre sous son aile la jeune et prometteuse Kari Adel. A priori, lu comme cela, le scenario ressemble à du réchauffé et re réchauffé dans le monde du polar. Seulement, il y a Jo Nesbo aux fourneaux et vous pouvez compter sur lui pour vous concocter et mitonner une recette inédite.

Si je rajoute que l'un des autres protagonistes de cette histoire est en prison et que c'est lui le fils, je vous ai quasiment donné tous les ingrédients de ce très bon thriller à la sauce Nesbo.



Je n'en raconterai pas plus, ce genre de livres se goute, se savoure et se dévore sur la fin tellement on a besoin de découvrir et de comprendre tous les tenants et aboutissants.

Un très bon cru…même s'il n'y a pas Harry Hole.



Challenge Pavés 2017 Lutte contre l'illettrisme

Challenge ABC 2017/2018



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Éclipse totale

Un excellent cru pour ce polar nordique.



Je n’avais plus lu cet auteur depuis « Le léopard » en 2011, en y réfléchissant je ne sais même pas dire pourquoi. Une chose est maintenant certaine, cet opus est à la hauteur de mes attentes. Jo Nesbo fait incontestablement partie des meilleurs auteurs de polars nordiques. On peut le lire même si on ne connait pas la série. Il faut juste savoir qu’Harry Hole a été un excellent flic dans les premiers livres de la série, mais que l’alcool, les stupéfiants, la mort de sa femme et le fait d’être responsable de la mort d’au moins un de ses collègues, ont fait de lui une véritable épave. Seule nouveauté positive pour Harry, il a rencontré Lucille 72 ans, enfin positive il faut le dire vite, car celle-ci est poursuivie par des mexicains pour non remboursement du prêt conséquent qu’elle a contracté auprès d’eux.



Johan Krohn, un des meilleurs avocats d’Oslo va le convaincre de jouer les détectives privé pour son client Markus Roed, machiavélique magnat des affaires. Celui-ci est prêt à payer très cher pour être innocenté des meurtres dont on le suspecte.

Il est suspecté être impliquée dans la disparition de jeunes femmes. Le temps est compté car les premières mortes sont découvertes. Il y a la belle Susanne Anderson, 26 ans, retrouvée 17 jours après son assassinat. Son autopsie va révélé qu’on a ouvert son crâne et qu’on a extrait son cerveau. La seconde, Bertine Bertilsen, a été décapitée.



Du côté policier on a Katrine Pratt, inspectrice de la brigade de répression des violences et Sung-Min Larsen, une pointure de Kripos, la police criminelle. Même si l’équipe est composée de brillants éléments, Katrine a d’emblée envie de faire revenir Harry Hole, mais sa supérieure ne veut pas en entendre parler.

Côté médias, dès la première conférence de presse donnée par l’équipe de police, on comprend que les journalistes et les médias vont jouer un rôle à part entière. Les personnages des journalistes sont plus travaillés que dans les polars habituels.



Les près de 600 pages sont avalés en deux temps trois mouvements. Thèmes renouvelés dont celui de l’inceste et bonne cadence pour ce huitième opus de la série Harry Hole. Pas vu passer le temps. Et même si je devinais souvent l’implication des uns et des autres, que l’on était en présence d’un redoutable meurtrier, la fin m’a prise de court, pile comme on aime.
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La Soif

Onzième épisode des aventures d’Harry Hole, « La Soif » est à la hauteur des tomes précédents.

Cela faisait un bon moment que je n’étais pas retourné en Norvège en sa compagnie et j’ai été gâtée. Que ce soit au niveau intrigue (pas possible de faire beaucoup plus tortueux, il faut le dire), action et rebondissements.

J’ai eu un peu de peine au début de ma lecture, ayant oublié la plupart des noms des protagonistes des épisodes précédents ainsi que les liens qui les unissent et qui se retrouvent dans celui-ci. J’ai d’ailleurs dû reprendre le tome précédent en main et le refeuilleter pour remettre mes connaissances à jour.

Nous retrouvons Harry marié, sobre comme un chameau, enseignant à l’Ecole de Police. Tout semble baigner dans une paisible routine pour lui quand une de ses anciennes collègues, Katrine Bratt, vient le solliciter car des meurtres particulièrement atroces viennent d’avoir lieu.

De nombreuses fausses pistes vont jalonner cette enquête qui avance au rythme des découvertes et déductions de Harry et de son équipe.

En conclusion : un épisode fort sympathique, même si pour ma part, il a comporté quelques longueurs, ce qui ne va pas m’empêcher de me plonger tôt ou tard dans la lecture des deux prochains épisodes.



Challenge ABC 2023/2024

Challenge Mauvais Genres 2024

Challenge Pavés 2024

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Leur domaine

il vaut mieux être d'accord avec les frères Opgard .Car ceux-ci sont redoutables si on contrecarre leurs plans.Il y a Roy, l'aîné qui tient la station essence dans son petit bourg de montagne en Norvège.Carl, qui revient au pays après avoir fait ses études aux States il ramène Shannon son épouse.

l'histoire est racontée par Roy .Carl a décidé de construire un hôtel de luxe avec un spa sur leurs terres en pleine montagne pour celà il lui faut de l'argent, beaucoup d'argent qu'ils n'ont pas.Mais Carl est très persuasif pour impliquer les habitants dans son projet.Dans la petite ville tout le monde se connait, s'épie , un vrai panier de crabes ! Il y a des secrets,des zones d'ombres,des évènements non élucidés qui remontent à la surface, et un homme de loi très curieux.

Jo Nesbø prend son temps pour installer et dérouler son roman.Il y a des sous entendus parfois qui font dresser l'oreille du lecteur et le prépare au pire ,car le pire peut être le quotidien des deux frères unis par un terrible secret depuis leur enfance.

C'est un roman noir,dense , lent , j'ai beaucoup apprécié le style de l'auteur que je découvrais à cette occasion.
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Leur domaine

Au milieu d’une nature idyllique, une histoire qui fait froid dans le dos...

Carl et sa copine Shannon reviennent dans la ferme familiale qui les a vu naître, lui et son frère Roy. Ce dernier est le gérant de la seule station essence de ce joli bourg norvégien, niché entre une chaine de montagnes et un lac. Carl a le projet de construire sur leurs terres un hôtel-spa afin de redynamiser l’économie de la région. Mais il y a plusieurs ombres au tableau qui semblent surgir du passé. Les parents de Carl et Roy sont morts dans un accident de voiture alors qu’ils n’avaient que seize et dix-sept ans. Accident, suicide, meurtre ? La relation ambigüe entre les deux frères sème le doute. Il semblerait qu’il y ait aussi quelque chose de pourri au royaume de Norvège...Et pas qu’une...

La lecture du roman de Jo Nesbø est addictive. Même si le début semble sortir de la plus simple des banalités, au fil des pages s’installe un climat malsain qui porte littéralement le lecteur vers le dénouement activement recherché. On découvre petit à petit la vérité qui se cache derrière chacun des personnages. La psychologie de chacun d’entre eux est particulièrement bien élaborée par l’auteur. L’intrigue s’infiltre tout au long du récit sans que l’on puisse l’élucider. Le dénouement est bien au-delà de tout ce qu’on aurait pu imaginer. La construction de « Leur domaine » est parfaite.

C’est un excellent roman où l’ennui n’a pas sa place. Les pages défilent sans qu’on ait le sentiment de longueur. C’est une très belle réussite grâce à la complexité de l’histoire et à ses personnages qui ont du relief, du caractère et des secrets.

C’est un roman que je recommande vivement et mieux que d’en entendre parler, il faut le lire.

Traduction de Céline Romand-Monnier.

Editions Gallimard série noire, 636 pages.

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Éclipse totale

Harry Hole est de retour.

Exilé à Los Angeles, il sombre dans l'alcool pour tenter de survivre à la mort de sa femme.

Deux jeunes femmes décapitées vont le contraindre à rentrer à Oslo.

Un course contre la montre s'engage avant que le meurtrier ne frappe à nouveau.

Un pavé de près de 600 pages avec du rythme, des personnages fracassés mais attachants, du suspense et des rebondissements.

Aucune déception pour ceux qui aiment les polars de Jo Nesbo.

Un bon cru.
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Rat Island

+++++ L’ÎLE AUX RATS ET AUTRES NOUVELLES +++++



Comme cet ouvrage n’a pas encore paru en version française, je note le titre original en Norvégien : "Rotteøya og andre fortellinger" afin de vous guider lorsqu’une traduction en Français suivra.



Ce recueil compte 5 nouvelles et 350 pages et est sorti fin décembre dernier à Oslo.



La première nouvelle "L’île aux rats" est un conte apocalyptique situé dans un futur non spécifié. Un avenir sans gouvernement, parlement ou forces de l’ordre structuré et où des bandes de malfrats sèment la terreur.

Nous suivons une affaire de meurtre somme toute assez confuse et, à mon humble avis, guère convaincante.



La seconde histoire, "La déchiqueteuse", se passe également dans un futur lointain, où le monde ne compte plus que 4 groupes de pays (non spécifiés non plus) et où la population d’Afrique a été décimée et les grands mammifères ont disparu.



Ralph Jason, un éminent scientifique, vient de faire LA découverte de son temps et de tous les temps : un remède médical pour arrêter le processus de vieillissement naturel chez tout être vivant !

Un remède miracle qui a, toutefois, un gigantesque handicap ...



Après lecture de ces 2 nouvelles de science-fiction peu persuasives ou même simplement crédibles, venant d’un maître de romans policiers, j’ai préféré ne pas insister et, contre mon habitude, fermer le bouquin.



Ce recueil constitue le onzième livre de Jo Nesbø que j’ai lu et malheureusement aussi ma première déception.

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Les cafards

Un an à peine après être revenu d’Australie, Harry Hole doit à nouveau parcourir la moitié du monde pour résoudre une enquête. Destination : Thaïlande. C’était exotique, un pays avec des gens et des repères différents. Et, surtout, avec sa criminalité différente. C’est Les cafards. Bon, la victime était un diplomate norvégien et une bonne partie de son entourage était d’origine nordique mais beaucoup de Thaïlandais gravitaient autour d’eux. Ces gens m’ont paru mystérieux, discrets, peu bavards ou enclins à collaborer avec les autorités (plus qu’en Occident, il m’a semblé). L’enquêteur-vedette n’est pas autant dans son élément. C’est aussi l’occasion non pas de critiquer mais d’évoquer des sujets délicats, comme la prostitution des jeunes filles pour les touristes ou la corruption des pouvoirs locaux par des richards étrangers.



Malgré la présence de tous les éléments d’un bon roman policier, je n’ai pas accroché autant que je l’aurais cru. Pourtant, je n’ai rien de sérieux à reprocher au bouquin. Pour tout dire, le début m’a intéressé, la Thaïlande est une culture avec laquelle je ne suis pas trop familier, c’était fascinant. Les premiers éléments de l’enquête étaient corrects aussi. C’est donc un mystère. C’est peut-être Harry Hole que j’ai de la difficulté à cerner, à visualiser. Il y a quelque chose dans le style de l'auteur Jo Nesbo qui ne parvient pas à m'interpeler. Je tiens toutefois à signaler son excellent travail, beaucoup souhaiterait faire aussi bien à leur deuxième roman. Mon intérêt pour Les Cafards s’est réveillé vers la fin, alors que l’enquête approchait sa résolution. L’enquêteur résumait – autant pour lui-même, ses collègues et ses lecteurs – et ça m’a permis de reprendre le fil. Je ne désespère pas d'aimer ses romans suivants.
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Le Fils

Ce fils, Sonny, on l'aime d'emblée. Comme un fils, justement. Parce qu'il est bien élevé, doux et à l'écoute, généreux, loyal, intelligent, courageux, et qu'il va au bout de ses idées.

'Tu ne tueras point', a dit le Décalogue, et la peine de mort a été abolie en France. J'ai bien intégré tout ça, pas de problème. Il n'empêche que c'est jouissif de voir un justicier en action, dans certains cas, lorsque la fin, la soif de vengeance et d'équité justifient les moyens.



On n'aimerait pas l'avoir pour fils, ce Sonny, par contre, parce qu'il s'est retrouvé bien malgré lui à nager en eaux troubles à peine sorti de l'enfance. Il ne fait pas toujours bon avoir un papa fonctionnaire.



Un beau roman, une belle histoire, une plume sensible, quelques personnages très attachants - Sonny, Martha, Else, Pelle -, des salauds à détester, ça défoule... Que demander de plus ? En fait je demanderais plutôt moins : moins de pages (300 au lieu de 600), moins d'action virile, moins de flingues, moins de rebondissements prévisibles à la fin. Je manque d'endurance face à ce genre de déferlement de testostérone...



Un régal pour les amateurs du genre, je n'en doute pas. Les avis très enthousiastes sur Babelio le prouvent.



Merci MaGi pour le prêt ! 😘
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L'homme chauve-souris

j'ai découvert Jo Nesbø par hasard lors de ma visite au quai du polar 2016 à Lyon.

J'avais remarqué une file impressionnante de lecteurs qui attendaient le maitre du polar norvégien pour une petite dédicace.

Je me suis casé dans la file et à force de patience j'ai eu moi aussi ma petite signature.

Harry Hole se trouve à Sydney pour suivre une enquête en tant que consultant, la victime est norvégienne comme lui.

Dans "l'homme chauve-souris " on découvre un Harry Hole plutôt mal en point, ad dicte à l'alcool , responsable d'un accident dans sa jeunesse, un amour malheureux, bref un flic dépressif.

Harry est sur la piste d'un tueur en série amateur de jolies blondes.

Un polar de bonne facture avec des rebondissements, des retours de boomerangs, avec en fil rouge une société australienne pas très fière de son comportement envers le peuple aborigène.

un bon moment de lecture sans prise de tête.

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Éclipse totale

+++++++ LUNE DE SANG +++++++



Le titre de cette treizième histoire de Harry Hole, le héros légendaire de Jo Nesbø, a été inspiré par un verset biblique, plus précisément du Livre de Joël 2:31 : "Le soleil se changera en ténèbres, et la lune en sang. Avant l'arrivée du jour de l'Éternel, de ce jour grand et terrible."

Lune de sang désigne en fait une éclipse lunaire totale, lorsque la lune se trouve dans l’ombre de la terre. La dernière a eu lieu le 5 mai dernier, la prochaine est pour le 28 octobre 2023.



Mais à Oslo, Katrine Bratt, la cheffe de la division violence de la brigade criminelle s’attend à une lune de sang inquiétante en l’absence de l’inspecteur Harry Hole et après la découverte du corps de la jeune Susanne Andersen, 26 ans, qui a été trouvée, égorgée, dans une forêt près de la frontière suédoise. Elle craint aussi de trouver l’autre disparue, Bertine Bertilsen, 27 ans, dans un état atroce similaire.



Pendant ce temps, dans un bar miteux à Los Angeles, Harry Hole se sent au bout du rouleau et envisage même le pire en pensant au vieux Beretta sous son matelas dans la pension minable où il crèche.



Dans la capitale norvégienne, le richissime roi de l’immobilier, Markus Røed, qui a entretenu Susanne et Bertine, veut à tout prix éviter que cette affaire de meurtre et disparition mystérieuse ne l’éclabousse et charge son avocat, Johan Krohn, de recruter le meilleur investigateur qui existe.



Vous l’avez deviné : le dénommé Harry Hole, ... quoi qu’également porté disparu.



Notre héros, bien qu’à bout, reste à sa façon un gentleman et vient en aide à une ex-artiste hollywoodienne, Lucille, qui, à 73 ans, passe sa vie à boire et à nourrir ses chats. Seulement, la pauvre gloire du grand écran d’antan se trouve confrontée à une dette de 960.000 dollars et à des menaces de mort si elle ne la règle pas illico presto.



Harry Hole rentre au berceau et accepte la proposition du magnat Røed, moyennant certaines conditions et la somme de 960.000 dollars, plus le remboursement de ses frais, après avoir parlé à son ancienne collègue et amie, l’inspectrice Katrine Bratt.



À Oslo, Harry Hole constitue, pour mener son enquête privée, sa propre petite équipe de collaborateurs : Truls Bernsten, un policier corrompu, mais qui a accès à l’ordinateur central des forces de l’ordre norvégiennes ; Øystein Eikeland, un trafiquant de drogue qui connaît très bien le milieu local, et Ståle Aune, un psychologue spécialisé dans le profilage criminel.



Je vous laisse découvrir les initiatives de notre Harry Hole et sa fine équipe, parallèlement aux investigations officielles de Katrine Bratt et les différentes sections de la police norvégienne.



Point besoin de présenter l’auteur qui, avec ses 27 polars et 1652 critiques sur Babelio, passe à juste titre comme le maître incontesté en Norvège de ce genre spécifique de littérature.



La version dans ma langue maternelle compte 509 pages et j’ai eu des regrets à en tourner la dernière, car chez Jo Nesbø on a droit à de l’action, beaucoup de suspense et de l’humour, surtout avec un héros comme Harry Hole.

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Macbeth

Le défi de revisiter un classique, un polar créé à partir du théâtre de Shakespeare.



Une histoire qui oscille entre deux niveaux, d’une part tout à fait réaliste, avec la petite ville en déclin, aux prises avec la corruption, mais qui donne dans le fantastique avec des malédictions et des êtres qui ne sont pas tout à fait humains.



C’est roman sur les dépendances qui priment sur la raison, la dépendance à l’amour, à la drogue et au pouvoir, ce pouvoir qui crée l’accoutumance et le besoin d’en avoir toujours plus.



Avec des aspects très réalistes, des descriptions sanglantes, que ce soit des victimes égorgées ou des familles mitraillées, et puis, des émotions puissantes, de l’amour et de la haine, des trahisons et des remords.



Un thriller qui démontre l’aspect intemporel des drames conçus par Shakespeare il y a plusieurs siècles.

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L'étoile du diable

Harry Hole est plus sombre et plus tourmenté que jamais.



Il fonce en trombe dans l'alcool et envoie valser toutes ses bonnes résolutions. Il nous offre une descente en apnée dans son combat quotidien contre ses démons et contre l'injustice.



Jo Nesbo s'amuse avec les faux-semblants, livrant un thriller bien huilé comme à son habitude.



Tout à la fois mélancolique, vif et ironique le nouvel opus (nouveau pour moi car il est sorti depuis un moment) de la saga Harry Hole se lit avec un plaisir renouvelé.





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Du sang sur la glace

Quand je propose en guise de résumé sur mon blog la quatrième de couverture, cela ne présage rien de bon la plupart du temps.



Olav, le héros, liquidateur en série d’un trafiquant notoire ne m’inspirait pas tellement, malgré son handicap, la dyslexie qui pimente un peu le récit : un dyslexique qui écrit en cachette, avec une enfance calamiteuse dans la violence, sauve une « prostituée », sourde et muette qui devait payer pour son souteneur du genre tordu et qui se retrouve caissière dans un supermarché, c’était tentant… ces deux-là ont des problèmes pour s’exprimer…



C’est Olav, notre dyslexique, qui raconte l’histoire à la première personne, et cela pimente un peu le récit. Certaines réflexions sur la vie sont assez étonnantes.



Tomber amoureux de la cible désignée par le big boss, on le voit venir de loin, mais c’était assez drôle pour continuer la lecture et tenter de savoir à quel point Olav est « déjanté », ne sachant jamais très bien s’il est dans le virtuel ou la réalité.



Il y a des idées originales : la drogue qui circule cachée sous les cagettes de poisson, la scène de l’expédition punitive à la morgue, par exemple mais malgré toutes les tueries qui auraient pu finir par être comiques à force, je n’ai pas été emballée. J’ai terminé le livre car il y avait quand même un peu de suspens mais je suis restée sur ma faim, je m’attendais à… autre chose.



J’ai aimé la fin. C’est ce qui me donne envie de lire un autre livre de l’auteur, car après tout, c’était peut-être une mauvaise pioche. Ce livre va être porté à l’écran avec Leonardo Di Caprio…



Note : Bof… on va dire 6/10
Lien : http://eveyeshe.canalblog.co..
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L'homme chauve-souris

Jo Nesbø : « L’homme chauve-souris », collection Folio Policier. ? ! ?



Mise en garde : ce roman serait-il une œuvre d’imposture, un simulacre de polar noir ? Une enquête policière ? Il en est très peu question. Certes les premières pages débutent bien par le meurtre d’une touriste norvégienne sur des terres australiennes. Certes il y a bien un flic bourru et alcoolique, norvégien lui aussi, qui atterrit au pays des kangourous pour participer à l’enquête, en tant qu’observateur bien entendu, et pour aider ses « collègues » à l’autre bout du monde. Mais, à vrai dire, Harry Hole, cet inspecteur de la police d’Oslo, semble plus préoccupé par la bouteille que par la résolution du meurtre. Et quand il n’est pas saoul, il pense surtout à baiser une belle rousse, serveuse et suédoise, de quoi assouvir ses fantasmes les plus salaces. Il y a bien ce flic aborigène, Andrew Kensington, dépêché spécialement par sa hiérarchie pour accompagner le norvégien ; mais lui aussi s’intéresse davantage à servir de guide touristique pour « l’étranger » et à partager sa passion pour la boxe dans de nouvelles arènes du cirque des temps modernes.



Du moins, c’est le sentiment qui prédomine, ma lecture achevée. Mais est-ce réellement un « mal » pour ce polar norvégien à la sauce australienne ? Au fil de cette pseudo enquête, je découvre le peuple aborigène avec son histoire et ses coutumes. J’apprends leurs langues et m’immisce dans leurs anciennes légendes et autres mythologies du terroir. J’entrevois leurs mises à l’écart de la société australienne par des blancs coloniaux venus voler leurs propres terres. Je prends le temps d’observer aussi la flore et d’écouter la faune de cette contrée si lointaine. Les paysages défilent sous mes yeux et j’apprends à reconnaître chaque poisson multicolore de la baie de Sydney. Oups et Ouf, j’échappe de peu au crocodile venu me croquer la jambe. Je sais maintenant pourquoi sur les longues routes désertiques, j’y vois de nombreux kangourous... morts ! Sous la poussière. Paix à leurs âmes. Bref, je me retrouve plongé en plein cœur du bush australien.



Mais que les amateurs de polars se réjouissent : le meurtre de cette jeune touriste norvégienne sera bien résolu, le coupable démasqué dès que Harry le blasé aura retrouvé l’inspiration et le feeling « du fin limier » autour de quelques bouteilles de whiskys, de vins, de bières et de tous autres alcools forts. De l’exotisme, à n’en pas douter, un soupçon de suspense, le passeport en poche, je m’imagine déjà le teint halé sous ce soleil australien, accablé par la chaleur de ce pays, avec une planche de surf sous le bras... Drôle de destination pour un polar nordique !
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Les cafards

Je connaissais Jo Nesbø de nom mais je n'avais encore jamais lu un de ses romans et surtout jamais fait la connaissance de son célèbre personnage Harry Hole. Je commence donc ici, avec ce deuxième tome, n'ayant pas pu dégoté le premier pour commencer la saga dans l'ordre.



Harry Hole est un flic peu ordinaire, souvent ivre, traumatisé depuis le viol de sa sœur et plutôt solitaire. On lui confie la mission de partir en Thailande pour retrouver le meurtrier d'un diplomate norvégien.



L'enquête est prenante mais c'est surtout le dépaysement total qui m'a le plus plu ! La Thailande est un pays que je connais peu, l'auteur n'en dresse pas forcément un portrait qui donne envie d'acheter son billet d'avion sur le champ (chaleur, humidité, racisme et surtout prostitution et pédophilie) mais pourtant c'est un décor qui m'a fait rêver. L'intrigue est bien menée et le dénouement totalement inattendu, encore une fois j'ai fait une piètre enquêtrice car je m'attendais a tous sauf a ce coupable !



C'est une bonne découverte, et qui prouve une fois de plus que la bonne réputation des polars scandinaves n'est pas surfaite !
Lien : https://missmolko1.blogspot...
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Les cafards

Et bien, avec ce deuxième tome de Jo Nesbø, je viens de me réconcilier avec l’auteur ainsi qu’avec son inspecteur Harry Hole !



Si le premier ne m’avait pas convaincu à 100%, c’était en raison de l’amour immodéré qu’avait l’inspecteur Harry pour les boissons alcoolisées et qui faisait de lui une éponge imbibée, mais pas Bob (en Belgique, "Bob", c’est celui qui ne boit pas et qui reconduit ses potes avant d’être l’éponge du même nom). Ça le rendait chiant et très con.



Ici, bien qu’il ait continué de se biturer grave après ses heures de service à la police d’Oslo, il deviendra sobre comme un moineau une fois sur l’enquête Thaïlandaise.



Oui, l’ambassadeur de Norvège en poste à Bangkok s’est fait poignarder dans le dos pas un couteau thaïlandais enduit de graisse norvégienne… et dans son attaché-caisse, des photos compromettantes avec un homme adulte en train de faire des choses interdites avec un garçon mineur d’âge.



Harry Hole sobre, ça va beaucoup mieux, il fait des erreurs, mais il n’est plus le crétin fini qu’il était lors de son enquête en Australie.



Bon point aussi, le récit est plus captivant que le premier, l’auteur passant plus de temps à nous parler de l’enquête qu’à nous jouer le guide du voyageur comme il le fit en Australie.



On apprend des choses sur la Thaïlande, mais le pan "roman policier" est majoritaire sur le côté "guide du routard historique". C’est bien simple, je n’ai pas vu le temps passer ni les pages se tourner.



Par contre, l’appellation "thriller" noté sur la couverture est usurpée. Nous ne sommes pas dans un thriller où l’on court dans tous les sens, mais dans un roman policier, tout simplement.



Harry est toujours aussi "je broie du noir du matin au soir" mais il semble moins s’apitoyer sur lui-même et le personnage de l’inspecteur gagne des galons dans mon estime. Son cynisme me plaît toujours aussi bien.



— Parle-moi un peu du trafic des filles, dit Harry.

— Il est à peu près aussi dense que la circulation.



J’ai bien aimé comment l’auteur a mené son histoire, sans tout dévoiler, cachant bien ses fausses pistes, ses vraies et mettant à notre disposition une palette de personnages assez bien colorés, le tout imbibé de culture thaïlandaise sans tomber dans l’excès.



Une enquête pas facile pour Harry qui devra ménager la chèvre et le chou, le pédophile et la diplomatie, manier la politique de la langue de bois et tenter de résoudre cette affaire assez obscure.



Un bon polar qui m’a fait passer un agréable moment de lecture dans la chaleur étouffante de la ville de Bangkok en proie au tourisme sexuel.


Lien : http://thecanniballecteur.wo..
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Fantôme

Harry Hole, un de mes héros scandinaves préférés (avec Wallander, bien sûr!), est de retour avec une neuvième enquête. Et quel plaisir de le retrouver même si Jo Nesbo ne l’épargne pas ! Si vous ne connaissez pas encore ce personnage aussi torturé qu’attachant, je vous conseille de lire la série dans l’ordre parce que Harry évolue au cours de ses enquêtes et, qu’on a toujours en filigrane son histoire d’amour malheureuse avec Rakel, l’amour de sa vie.



Harry avait fui Oslo et la Norvège pour Hong Kong après l'effroyable Bonhomme de neige qui l'avait vu franchir bien des limites et quitter la police. Mais le revoilà au bercail. Il est complètement clean, plus d'alcool ni d’opium, mais pourtant mal cicatrisé de sa rencontre avec Le Léopard. S’il revient dans la capitale norvégienne, c'est pour innocenter Oleg, le fils de Rakel, celui qu’il considère comme son fils adoptif, emprisonné pour un meurtre apparemment banal entre drogués. Oleg aurait tué Gusto, avec qui il partageait les shoots et parfois les ventes de fioline, la nouvelle drogue qui fait fureur dans les bas-fonds de la ville. Sommé de rester à l’écart, l'ex-flic décide pourtant de mener ses propres recherches. Il va découvrir le nouvel Oslo de la dope et avoir du fil à retordre avec le mystérieux et ultra-puissant réseau de trafiquants baptisé Dubaï qui semble avoir de très bonnes protections politiques et policières. Il devra en plus lutter en permanence contre ses vieux démons et ses différentes addictions dont son amour pour Rakel. Sa tache s’annonce pour le moins ardue…



Cette nouvelle enquête est dense, complexe et très sombre. Elle démarre certes lentement mais gagne vite en intensité avec ses fausses pistes et ses nombreux rebondissements. Beaucoup moins sanglante et rythmée que la précédente (l’excellent léopard), elle n'en mène pas moins Harry Hole droit dans le mur. Trop seul et trop usé pour tout encaisser. La flamme qui l'anime vacille à mesure qu'il rebondit d'un salaud à un lâche, d'un traître à un assassin mais il reste toujours aussi combatif et mordant. Corruption, prostitution et drogue à tous les étages. La capitale norvégienne apparaît presque comme une cousine de la Baltimore de "The Wire". Bien sûr, Nesbo noircit le tableau mais cela ne donne vraiment pas envie d’aller y faire du tourisme… Peut-être pas le meilleur de la série, mais un polar efficace au ton distancié, au rythme soutenu et à la prose acérée. Jo Nesbo sait se renouveler et nous mener par le bout du nez du début à la fin.



En bonus, un morceau de Nirvana (qui poursuit Harry) pour la BO de l’intrigue : Come As You Are

http://www.youtube.com/watch?v=auTwQcuYzdk





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Le bonhomme de neige

Titre de saison, mais pour l'instant pas de neige dans ma région... Et croyez-moi, des bonhommes de neige tels qu'ils apparaissent dans ce livre, vous n'aurez pas envie d'en découvrir!



Je fais connaissance avec Harry Hole, policier norvégien, dont c'est ici la septième enquête. Peut-être aurait-il été préférable de commencer par le premier tome, mais cela ne m'a pas gênée. Voilà un homme pour qui on ressent de la sympathie, très vite. Par contre, encore un inspecteur alcoolique ( mais en sevrage volontaire durant cette enquête ) dépressif... cela devient une habitude des romans scandinaves. Sans doute le manque de lumière...



L'histoire jouant sur plusieurs époques présente un mystérieux tueur en série qui mutile atrocement ses victimes, des femmes, et met en scène un bonhomme de neige à chaque meurtre qui coincide avec les premiers flocons tombés...



L'enquête est tortueuse, de nombreuses pistes qui s'avèrent fausses sont exploitées, l'auteur sait habilement nous tenir en haleine, de suspicions en rebondissements. Et le style est aussi prenant que l'intrigue. Je comprends qu' Harry Hole , tenace et très humain, ait du succès. De plus, l'aspect social , critiquant ici le pouvoir, la hiérarchie administrative, est intégré de façon intéressante.



Je suivrai d'autres aventures de cet inspecteur, il a su me passionner, me faire oublier complètement le quotidien. J'étais à Oslo, je grelottais comme lui en ce début d'hiver, je scrutais avec angoisse les devantures des maisons, redoutant ces bonhommes de neige mortifères aux yeux terrifiants...
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Le Fils

En échange de drogue, Sonny Lofthus accepte d’endosser des crimes qu’il n’a pas commis. Lors de son incarcération en prison, un détenu, Johannes lui apprend que son père qui était policier ne s’est pas suicidé. Sonny va s’évader pour venger la mémoire de son père. L’aumônier de la prison est retrouvé mort. Ce qui est suspect, c’est qu’il avait rendu visite à Sonny juste avant son évasion. Cette coïncidence rend le décès encore plus suspect.

Vous l’aurez compris, ce roman n’appartient pas à la collection des enquêtes de Harry Hole. Dans mon classement des livres de l’auteur, il arrive en 2ème position. Mon petit préféré a été « Police ». Ce roman m’a fait passer un agréable moment, on peut le qualifier d’intense et sombre.

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Jo Nesbo et Harry Hole

... Harry Hole, à la suite d'une bévue diplomatiquement grave, est muté à la surveillance des milieux néo-nazis de Norvège. Une seule consigne : faire le mort. Hole le voudrait qu'il n'y parviendrait pas. Surtout si sa meilleure amie est retrouvée littéralement brisée sur un chemin de neige ...

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