AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Johanne Seymour (105)


— Peut-on jamais croire que quelqu’un puisse haïr au point de tuer?
— Des gens meurent tous les jours de la main de quelqu’un qui les hait.
Commenter  J’apprécie          20
— Savez-vous comment on appelle ces compositions?
... Elles portent le nom de vanité. Ce sont des œuvres qui évoquent la destinée mortelle des hommes. La fuite du temps… De vaines tentatives de la part des artistes de rendre manifeste ce qui ne peut se laisser saisir.
Commenter  J’apprécie          20
Connaître la victime, c’est commencer à connaître le tueur.
Commenter  J’apprécie          20
Il y a plusieurs façons de se donner la mort.
On peut délicatement pointer le canon d’une arme à feu contre son palais et, le moment choisi, appuyer sur la détente. La balle traverse alors le cerveau, et c’est la mort instantanée… À moins que le projectile ne dévie de sa trajectoire.
La pendaison, une méthode sans ménagement, ne s’adresse réellement qu’à ceux qui ont déjà un pied dans la mort. On ne se pend pas par erreur. On se pend pour poursuivre sa traversée. Comme on met un pied devant l’autre.
Commenter  J’apprécie          20
C'est intolérable d être invisible....mais être vu....ça demande une bonne dose de courage.Celui de faire face aux autres dans sa nudité.Et ça exige de la force. Celle de ne pas se juger trop durement.Avoir de l 'empathie envers soi...ce n 'est pas simple.Et en ce moment,cette tâche me paraît insurmontable. Comment ne pas juger ma faiblesse ? Ne pas excecrer mon incapacité à survivre dans un monde devenu rude et insensible où le moindre prétexte sert à insulter, à injurier,quand ce n'est pas à détruire l autre? Comment ne pas me trouver lâche alors qu'une multitude d'individus naviguent dans ce marais d'ignominie avec aisance,sans jamais sombrer?Comment avouer qu'on a besoin d'aide?
Commenter  J’apprécie          10
- La poésie, mon petit Manu, est pleine de rose, de bleu, de mauve, mais aussi de noir, de gris et de violet. La poésie, c’est une peinture du monde en mots. Avec elle, tu peux imaginer l’existence de la couleur que tu veux. Avec des noirs et des gris quand t’es triste, avec des rouges et des orange quand t’es en amour, ou avec des roses et des bleus, si tu préfères. Tu choisis tes couleurs. Et ce qui est merveilleux avec la poésie…
Il est suspendu à mes lèvres.
- … c’est que personne est obligé de savoir que t’en fais. Puis, un jour, quand t’es adulte, ou que tu te sens prêt, tu hurles ta poésie à la face du monde.
- Hurles ? répète-t-il, étonné.
Je souris.
- Oui, hurles.
Alors, dans un élan du cœur, il crie à plein poumons :
- J’aime le rose ! J’ose !
Commenter  J’apprécie          10
Ça me fait drôle de marcher pour me rendre au travail. Je passe devant les abribus bondés et je me reconnais dans les visages fatigués des hommes et des femmes qui attendent, comme des animaux, qu’on les entasse dans le chariot qui les mènera à l’abattoir; à ce travail où ils meurent à petit feu. Ce qui les distingue des bêtes, ce sont les cellulaires qu’ils agrippent comme s’ils étaient une continuité de leur corps, un appendice né d’une mutation de l’espèce. C’est normal, car depuis un moment la société se soucie non plus de l’intelligence des gens, mais de celle de leur téléphone.
Commenter  J’apprécie          10
La vie ne nous attend pas pour continuer son petit bonhomme de chemin.
Commenter  J’apprécie          10
En quelques années, je suis passée du physique anguleux d’Audrey Hepburn à celui de ma tante Paulette, ragoûtante dans mon tailleur jaune serin, la jupe plissée contre mes cuisses généreuses nourries par les trahisons, le manque d’amour et les spaghettis carbonara.
Commenter  J’apprécie          10
La rudesse avait cédé la place à la tendresse et, sans résister, Luc avait laissé Thomas guider ses caresses. Il n’y avait eu de violence que celle de leur désir exacerbé par la sensualité amoureuse de leurs ébats.
Commenter  J’apprécie          10
Pour la majorité des Occidentaux, l’Afrique était un vaste pays, et les yeux bridés, un autre. Pas de différences entre Nigériens ou Ougandais. Pas de différences entre Chinois ou Tibétains. Deux bateaux, remplis l’un de Noirs, l’autre de Jaunes.
Commenter  J’apprécie          10
La peur noue les entrailles à l’approche du grand départ, mais je peux vous assurer que la majorité des gens préfèrent continuer de croire en ce qu’ils ont cru toute leur existence. Si ce n’est que pour faire taire la peur. J’ajouterais aussi que plusieurs se découvrent une foi pour les mêmes raisons. L’homme vit d’espoir…
Commenter  J’apprécie          10
Ce n’est pas qu’il ne voulait pas adorer son frère. Sa mère aurait tant souhaité qu’il le fasse. Mais chaque heure, chaque minute de son existence lui volait une parcelle de la sienne.
Il n’avait que six ans et ne comprenait rien à ce qu’il lui arrivait, mais il était convaincu que si l’Autre continuait d’exister, il finirait par disparaître complètement.
Commenter  J’apprécie          10
La noirceur ne lui faisait pas peur. Il avait compris depuis longtemps que le mal ne vivait pas dans les ténèbres. Il existait au grand jour, là où personne ne le cherchait. Un père aimant qui abusait de son fils, une épouse dévouée qui empoisonnait son mari un chocolat chaud à la fois, un ami d’enfance qui battait sa femme entre deux parties de balle molle… Bien sûr, il y avait le crime organisé, les gangs de rue, mais là encore, on ne pouvait pas dire qu’ils étaient tapis dans le noir à attendre. Le taxage dans les écoles, la prostitution à huit heures du matin sur les artères du centre-ville, la drogue dans les parcs et les centres sportifs, les enveloppes brunes tendues aux politiciens…
Commenter  J’apprécie          10
Depuis le début des années soixante, l’Amérique changeait. La preuve… Huit jours auparavant, on avait remis le prix Nobel de la paix à un nègre. Pourquoi ne pas le nommer président, tant qu’à y être!
Il avait bien ri, l’année précédente, en entendant le discours de cet homme qui rêvait d’une Amérique fraternelle.
«I have a dream…», avait dit Martin Luther King devant une foule de plus de deux cent cinquante mille personnes, réunies en face du Capitole de Washington. «Tu peux toujours rêver, le nègre!» avait lancé Gustav alors qu’il regardait, avec son père malade, le discours retransmis sur les ondes de la télé d’État. Aujourd’hui, cependant, Gustav ne riait plus. Il était anxieux. Même le Québec abandonnait ses valeurs traditionnelles au profit d’une idéologie libérale. Depuis que Jean Lesage et son parti avaient mis fin à l’emprise de l’Union nationale, en juin 1960, une révolution sournoise balayait la province.
Commenter  J’apprécie          10
Elle n’avait jamais plongé dans une relation en état de sobriété, ou sans être en crise. L’alcool et le sexe compulsif avaient toujours servi de prémices. Elle avait besoin d’être anesthésiée pour aborder quelque relation que ce soit avec les hommes. Mais maintenant qu’elle pratiquait l’abstinence d’alcool et de sexe…
Commenter  J’apprécie          10
— Tu es aussi désirable que le premier jour où je t’ai rencontrée.
Kate le croyait. Elle l’avait vu pendant toutes ces années avec Nicoleta. Elle avait vu comme il la regardait avec désir, comme il embrassait du regard ses courbes devenues pleines, comme il ne tarissait jamais d’éloges sur sa beauté, ses talents, son amour pour ses enfants. Elle l’avait vu aimer une autre femme. Mais elle n’aurait jamais cru, un jour, être cette femme.
Commenter  J’apprécie          10
Elle savait que les deux hommes avaient raison. Il fallait suivre le protocole. Il garantissait l’intégrité de la chaîne de preuves, la légalité d’une perquisition, la légitimité d’une confession…
Commenter  J’apprécie          10
On a beau tout faire pour protéger nos enfants, il y a toujours un deux minutes quelque part qui échappe à notre surveillance.
Commenter  J’apprécie          10
Le diagnostic de burnout, un phénomène courant chez ceux qui côtoyaient la violence sur une base journalière, était malheureusement souvent utilisé par des supérieurs désireux de se débarrasser d’un élément que, personnellement, ils jugeaient «nuisible». Preuve que la sacro-sainte course à l’échelon supérieur fait des victimes, même au sein du corps policier.
Commenter  J’apprécie          10



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Johanne Seymour (193)Voir plus

Quiz Voir plus

CYRANO DE BERGERAC (Rostand)

Quel est l'autre prénom de Cyrano?

Séraphin
Saturnin
Savinien

12 questions
1649 lecteurs ont répondu
Thème : Cyrano de Bergerac de Edmond RostandCréer un quiz sur cet auteur

{* *}