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Critiques de John Christopher (33)
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Terre brûlée

Les idées les plus simples sont souvent les meilleures, John Christopher le prouve dans Terre brûlée paru pour la 1ère fois en 1956. Un sale petit virus, le Chung-li voit le jour en Chine sans inquiéter outre frontières. Il touche d'abord le riz, blé, avoine, orge, seigle puis par ricochet viandes, volailles, produits laitiers mais que représentent 200 millions de morts asiatiques dus à la famine ? Avec leur réarmement démographique puissant, ils boucheront les trous en moins de 2 générations.





Tous les gouvernements du monde se rassurent avec la même pensée réconfortante. Jamais la science n'a fait défaut. Les ministres s'enferment à huis-clos, mentent, dupent, briment et escroquent les citoyens, envoient la troupe contre le peuple, puis quand leur coup de génie - croient-ils -, qui consiste à annoncer le Père Noël quand il est trop tard pour tout, échoue, ils projettent d'exterminer la populace via des bombardements nucléaires, tandis qu'eux, caste de nantis, s'envoleront vers des destinations sauvegardées mais pour combien de temps. Il est curieux de constater comment en remplaçant simplement Chung-li par Covid, ce roman plus de 6 décennies après sa parution, semble tellement actuel.





Deux frères, John et David, le premier architecte à Londres, le deuxième héritier d'une ferme et d'une bonne terre pour qui se contente de peu. Perspicace face aux menaces, John prend La route avec femme, enfants, amis et armurier aux compétences bénies-des-dieux, avant que Londres soit confiné. Il veut fuir à la campagne, rejoindre la terre promise, celle de ses ancêtres où vit son frère, là où il espère pouvoir reconstruire un monde d'après. Mais la route est semée d'embûches. Les périls s'amoncellent. Rendues à la sauvagerie, des hordes décomplexées par le cataclysme, volent, violent, tuent. L'humanité a régressé au niveau de la vendetta, "pour-un-oeil-les-deux-yeux, pour-une-dent-toute-la-gueule ». John s'adapte très vite, prend la tête du groupe comme s'il était né pour commander, devient un de ces nombreux petits Napoléon engendrés par le chaos.





A travers le destin individuel d'une poignée d'individus dont l'évolution en situation de crise est analysée avec une rare acuité, John Carpenter donne à voir l'humanité tout entière, une fois les motivations de chacun mises à nu dans un contexte où seule la survie compte. Avec une économie de moyens qui défie l'entendement, dans un style puissant et sobre, l'auteur offre à lire – et surtout à méditer - à notre génération et à celles qui suivront (peut-être) une réflexion sur l'effondrement des politiques, un plaidoyer pour l'écologie, le respect, l'humanisme. Au final, un texte intemporel, un classique d'une beauté saisissante dont il faut absolument prendre connaissance avant de le diffuser largement.





« Et j'aimerais croire que les choses vont s'arranger. Non, que je mette en doute ce rapport - je connais la réputation des gens qui l'ont signé - mais tous les rapports du monde ne pèsent pas lourd quand je regarde dehors et que je vois partout du noir à la place du vert. »
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Terre brûlée

Terre brulée , est un des textes qui témoignent d'un véritable âge d'or de la SF britannique dont Ballard est peut-être l'auteur le plus significatif et le plus connu en tous cas .

Terre brulée est sorti en France en poche en 1976 et aussi dans un recueil: intitulé : Catastrophe , chez Omnibus en 2005 .

Je mentionne que ce texte a aussi inspiré un film anglais , que je trouve excellent même si aujourd'hui il fait un peu téléfilm . C'est : Terre brulée , ( No blade of grass ) 1970 , et je le recommande au passage dans cette bafouille insignifiante .Dans terre brulée un virus incontrôlable échappé d'un laboratoire , vient détruire toutes les plantes graminées , causant une famine impitoyable au niveau planétaire et le lecteur découvrira cette réalité destructrice dans des paysages du royaume uni où , très vite , comme partout ailleurs dans le monde , la culture de céréales et l'élevage de tout herbivore deviendront impossibles .

La menace gronde progressivement de plus en plus fort et ses effets sont scandés par les réactions gouvernementales comme populaires et de masse . le roman reste dans le local , au plus près des personnages mais il y a des vagues de généralités qui soufflent et qui impacte l'univers et ses habitants réduit à la survie Sous les pressions les plus brutales et les plus abruptes . Des gens se mettent en marche Il sont jetés sur les routes .Alors que la disette chronique se repend et s'aggrave , le monde bascule dans le chaos et les agneaux les plus doux deviennent des loups impitoyables à la conscience fanée .

Certains personnages tenteront l'isolement autarcique mais ils seront vite dépassé par un environnement brutal de plus en plus enclin à la sauvagerie et à l'autoritarisme opportuniste .

La politesse ne sera plus ce facteur essentiel qui régit en partie la vie en société mais les gros bras. Les gouvernements en général , mais celui de sa majesté aussi , comme des individus de tout bord , envisageront et mettrons en œuvre les politiques les plus violentes , les plus égoïstes et les plus radicales .

Cette politique gouvernementale est d'ailleurs un facteur capital de l'intrigue qu'elle vient dramatiser à point ,plongeant l'univers dans tragédie la plus radicale ( c'est la même chose dans le film ).

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Les Tripodes

Me voilà un peu embêtée au moment de rédiger ce biller sur "Les Tripodes"... Parce qu'intrinsèquement, objectivement, cette trilogie pensée et écrite dans les années 60 par le britannique John Christopher est pleine de qualités et mérite sa place dans le club des classiques SF de la littérature jeunesse. Il est regrettable d'ailleurs qu'elle soit si méconnue aujourd'hui.

Toutefois -et c'est ce qui me turlupine-, je n'ai pas retrouvé lors de ma toute récente relecture ce qui m'avait tant éblouie autrefois et du coup, me voici fort déçue et un peu triste… Je les ai trouvées très "jeunesse" ces Tripodes et l'univers proposé manque de profondeur alors qu'il est tellement plein de promesses… A la déception et la tristesse s'ajoute la frustration et vraiment, ça m'ennuie…

Retour en arrière: je suis en cinquième et je passe tout mon temps libre au CDI de mon collège par amour des livres et parce que le documentaliste qui officie là est sans doute l'un des meilleurs enseignants au monde. Si, si. Monsieur R. est profondément humain, bienveillant et il a compris avant tout le monde ou presque ma boulimie de lecture. Cet homme, à qui je dois ma vocation et que je cite quand on me parle de mentor ou d'exemple (un peu comme d'Artagnan parlerait d'Athos, vous voyez?) s'acharne donc à avoir toujours sous la main des romans dont il pense que je les aimerais. Un jour, il me prête "Les Montagnes Blanches", premier tome de la trilogie des Tripodes. C'est l'édition un peu ancienne, les volumes de l'école des loisirs où sur le fond blanc se découpent le titre de l'ouvrage en noir et le nom de l'auteur en bleu. J'ai beau être un peu dubitative (en ce temps-là déjà je me sentais peu d'accointance avec la science-fiction à laquelle je préférais à tout casser les romans historiques ou d'aventures et la fantasy), je me plonge dans ce drôle de bouquin aussitôt à la maison (au détriment sans doute d'exercices de maths ou de physique-chimie!) et c'est le coup de cœur. J'adore et ce qui me plait dans "Les Montagnes Blanches" en sus de tout le reste, c'est le mystère qui nimbe l'intrigue et le monde dans lequel évolue Will, les questions sans réponse et cette atmosphère un peu lourde. J'ai dévoré "Les Montagnes Blanches" puis "La Cité d'or et de plomb" en boulimique. En revanche, je ne crois pas avoir lu le dernier tome, qui n'était peut-être pas au cdi.

Des années après, je me souviens très peu du détail de l'intrigue mais je me rappelle ce sentiment de fascination, de ce titre, de ces "Tripodes" dont le nom pourrait être celui d'un insecte.

D'autres années plus tard (!), dans le cadre d'un projet génialissime ("jeunes en librairie"), j'emmène mes élèves découvrir une librairie tout aussi génialissime et tandis qu'ils explorent les rayonnages, je tombe sur elles, les tripodes de mon enfance dans une toute nouvelle édition qui regroupe toute la trilogie en un seul (beau) volume. Ni une, ni deux, je saute sur l'occasion et trépigne d'impatience à l'idée de redécouvrir l'univers de John Christopher. C'est reparti pour "Les Tripodes".

Dans ce qui ressemble à un monde post-apocalyptique privé de toute technologie et dont le fonctionnement et le mode de vie empruntent singulièrement au Moyen-Age, les hommes mènent pour la plupart une vie simple et de labeur, une vie d'apparence sereine mais qui recèle pourtant sa part d'ombre. En effet, ces derniers ne sont que des serfs qui se doivent de servir les Tripodes, d'étranges créatures dont nul ne sait vraiment qui elles sont. Chaque individu de la communauté passe son enfance à attendre la Cérémonie. Ce jour-là est un jour de liesse pour les villes et les villages où danses et banquets sont organisés et où les adolescents entre officiellement dans l'âge adulte. A l'issue de la fête, en effet, les Tripodes arrivent et les emportent. Ils ne les gardent pas longtemps, non, juste le temps de les "coiffer" de la Résille d'argent, symbole de leur appartenance au monde adulte, au monde tout court tel qu'il semble avoir été pensé depuis toujours. La Cérémonie est un moment attendu, désiré, un moment pour lequel se préparent tous les jeunes gens, filles et garçons.

Mais pas Will. Will Parker, sans trop savoir pourquoi ou comment, se tourmente et doute. Au fil des jours, il questionne de plus en plus douloureusement et lucidement le monde qui l'entoure, ces adultes heureux d'obéir aux Tripodes et qui, eux, ne se posent aucune question.

Et puis, il y a le Vagabond qui un jour lui apprend l'existences des non-Coiffées, des rebelles qui occupent les Montagnes Blanches. Pour Will, c'est la révélation: il doit fuir pour échapper à la Cérémonie et trouver les réponses à toutes ses interrogations. Fuir, à ses risques et périls.

Tel est le point de départ de cette trilogie somme toute assez classique dans sa construction. On retrouve un héros jeune et inexpérimenté lancé dans une aventure qui le dépasse mais qui va constituer sa seule vraie initiation, reflet inversé de la Cérémonie qu'il fuit, flanqué de compagnons de voyage relativement attachants et bien construits (mention spéciale à Beanpole!); des antagonistes complexes et inquiétants; des péripéties qui tiennent en haleine et surtout un univers riche, pertinent, très original, d'une modernité indéniable et dont le mystère confine à la fascination. La plume est alerte, fluide et les thèmes abordés par l'œuvre sont particulièrement pointus: la liberté et le libre-arbitre, la fraternité, le sens politique et, d'une certaine manière, l'engagement et la conscience politique justement.

Tout cela est éminemment positif me direz-vous, et pourtant il a fallu que le bât blesse... à cause de mon regard d'adulte essentiellement.

En effet, cet univers qui fait la richesse de la trilogie, qui constitue clairement son point fort est finalement peu développé et beaucoup de questions restent en suspend quand les explications données ne sont pas tout simplement frustrantes en elles-mêmes car trop peu creusées et approfondies. Je déteste être tenue en haleine, appâtée comme un poisson par l'hameçon pour ne pas être suffisamment nourrie à l'arrivée… Par ailleurs, j'ai trouvé que les péripéties s'enchaînaient trop vite, trop simplement (et certaines ellipses paraissent, à cet égard, bien malheureuses) et que les personnages (les "bons" en particulier) étaient tout de même un peu monolithiques... Par rapport à l'originalité et ce que pourrait être la profondeur de l'univers proposé, cela créé presque une dissonance.

Peut-être que je n'aurai pas dû le relire.

Peut-être aussi que ces défauts ne sont pas si graves (et objectivement, ils ne le sont pas) dans la mesure où "Les Tripodes" sont destinés à un lectorat adolescent et que je n'en suis plus une depuis longtemps.

Mais quand même, ce que manque de profondeur peut me chagriner… Un tel univers, bon sang mais quel gâchis!























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Terre brûlée

L’image des épis de blé m’a attirée… c’est Terre Brûlée de John Christopher qui se cachait derrière dans un petit défi littéraire entre amis lecteurs.

Ok, c’est parti !



Un virus ! Un virus, sorti d’on ne sait où, détruit toutes les plantations de riz en Chine. C’est la crise, la famine, l’anarchie…

Heureusement pour les frères Custance, David le fermier et John l’ingénieur, c’est de l’autre côté de la planète et ne concerne pas le blé. On garde toujours son flegme chez les britanniques, la même chose ne se produira pas chez eux, le gouvernement ne cesse d’ailleurs de le répéter. Sauf que…



C’est ma première lecture de John Christopher, et une belle expérience pour moi. L’auteur se lit bien, il n’y a pas de temps mort dans le récit, il nous tient en haleine jusqu’à la fin.



Son roman est addictif et l’auteur nous montre avec virtuosité comment l’on peut basculer, en quelques mois seulement, d’une civilisation développée et organisée vers un monde anarchique où règne la loi du plus fort. J’ai été happée par cette lecture qui montre comment des personnages, qui auraient pu être vous ou moi, abandonnent progressivement leur morale et leur civisme au profit d’un instinct de survie, certes nécessaire, mais assez glaçant, faisant fi de toute solidarité. Exit les salutations polies entre individus, elles laissent place désormais aux regards méfiants et soupçonneux, allant souvent jusqu’à l’agression.



Cette expédition de la dernière chance vers un avenir meilleur (ou dirons-nous moins pire) m’a rappelée le roman « Chaos » de Luca Tahtieazym où la nature joue également à l’homme un mauvais tour. Il y a tellement de possibilités et de scénarios possibles…



Si je ne suis pas lectrice de thriller en général, je me suis laissée embarquer avec plaisir par celui-ci. Merci à Senna pour son choix judicieux et d’actualité.
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Terre brûlée

C'est bien le moment de lire ça, tiens ! Un virus/ parasite venu de Chine décime les plantes graminées. Au début c'est le riz en Asie, les européens suivent les émeutes et les famines de loin mais ne s'inquiètent pas. Jusqu'au jour où le virus s'attaquent à toutes les céréales ! Et c'est le début de la fin aussi en Europe où la nourriture va commencer à manquer...On suit tout ça au côté de John et sa famille qui vont tenter de quitter Londres pour rejoindre un frère qui a une ferme dans le nord du pays.

Alors clairement le récit est passionnant, une atroce odyssée de survivants, confrontés très vite à la barbarie ! Mais ce qui me gène un peu c'est le développement des personnages : ça va trop vite pour être réaliste. Un bon père de famille qui se transforme en tueur sans empathie c'est du déjà vu mais en quelques jours c'est trop rapide. Parce qu'avant de perdre tes illusions, tu doutes quand même, tu ne perds pas aussi vite confiance en l'humanité. Il n'empêche qu'on passe un bon moment avec ce livre post-apo qui date quand même des années 50.

Challenge Mauvais genres 2021
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Les gardiens

Comment ai-je pu passer à côté de cette belle réédition aux éditions Mijade d’un grand classique de la littérature de l’imaginaire ? Initialement paru en 1970, ce roman de science-fiction n’a pas pris une ride car l’intrigue futuriste nous plonge dans l’Angleterre de 2052. Le visuel très réussi d’Annick Masson a immédiatement retenu mon attention car il traduit bien l’univers du roman.

Une belle énergie se dégage de ce texte, court, mais fort et dense. De nombreux thèmes sous-jacents nous invitent à la réflexion : la liberté, l’anti-conformisme, l’insoumission, l’espoir, la capacité d’adaptation de l’être humain...

Le jeune héros, Rob Randall, est orphelin et il aspire à vivre dans un monde meilleur. Il décide de franchir une frontière interdite qui lui permettra de passer de la cité à la campagne, avec l’espoir d’y découvrir une vie plus douce et la liberté qui lui manque tant dans son pensionnat... A l’approche de « La Barrière », à la lisière de la campagne, certains passages sont emplis de poésie car Rob s’émerveille de petits bonheurs simples : voir le ciel étoilé, découvrir de nouvelles odeurs, écouter le bruit des animaux... Mais les questions se bousculent : va t’il réussir à passer ? Ne devrait-il pas rester dans sa zone de « confort » où il est certes privé de liberté mais qu’il connaît bien ? La campagne est-elle réellement aussi prometteuse qu’elle en a l’air ? Et la révolte va-t'elle finir par gronder dans la cité ? La seconde partie du roman va prendre une nouvelle tournure...

J’ai dévoré cette histoire palpitante en quelques heures. Impossible de lâcher ce livre parfaitement abouti car c’est une petite pépite. Ce roman est à recommander absolument tous les ados à partir de 13 ans.
Lien : https://cafenoiretpolarsgour..
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Les Tripodes

Ce livre m𠆚 surprise. Je n'avais encore jamais rencontré un style d’écriture pareil pour un roman d𠆚nticipation. L'auteur va à l'essentiel, il n’y a aucun détail inutile et beaucoup d'action. Tout s𠆞nchaîne vite, il n'y a pas de temps mort. Alors on accroche, ou pas. Les personnages sont très peu décrits tant physiquement que mentalement. Personnellement, ça me va très bien ! Je pense que si un livre est bien écrit il n'y a pas besoin de décrire le caractère des personnages en détail, on doit le comprendre à travers les dialogues ou leurs actions.



En parlant de personnage, j'ai bien aimé le héros. Will n'a rien d'extraordinaire, il a même pas mal de défauts courants ce qui le rend vraiment crédible. D𠆚illeurs toute l’histoire est crédible. Surtout la fin. Même si ce style d'écriture m'a un peu étonnée je dois dire que j'ai vraiment bien aimé lire Les Tripodes.
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Trilogie des Tripodes, tome 1 : Les Montagn..

Conseil de libraire, j'ai démarré avec beaucoup de curiosité cette trilogie et ça a été une assez bonne surprise.

On se retrouve dans un futur lointain sur Terre. Les Tripodes dominent le monde et un jeune garçon va fuir pour se rebeller contre l'ordre établi.

Ce livre m'a beaucoup fait penser à La guerre des mondes de Wells. Ou plutôt à ce qu'on aurait donné La guerre des mondes si les extraterrestres avaient voulu asservir l'humanité plutôt que de la détruire de suite.

Assez insidieuse que cette manipulation de masse arrivée l'âge adulte, j'ai tout particulièrement aimé la façon de l'auteur ne pas dire grand chose sur les Tripodes qui sont des entités très mystérieuses, y compris à la fin de ce premier opus, les questions restent nombreuses.

Le format de course-poursuite est assez classique mais bien mené. La bande d'amis, LA fille, tout est en place pour un roman jeunesse très convenu mais on sent qu'en grattant, y'a plus que ça. Je me fais peut-être des films mais ce mystère cache peut-être quelque chose d'autre. Et le lecteur est maintenu dans cette haleine tout au long du premier tome, ce qui donne envie de continuer la trilogie. En cela, il joue parfaitement son rôle de tome d'ouverture.

La lecture est fluide et agréable. On est vraiment happés par cette course folle vers la liberté. Et qu'une hâte, découvrir si mes doutes sont fondés quant à la véritable nature des Tripodes.

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Trilogie des Tripodes, tome 2 : La cité d'or ..

Beau cycle de SF aux accents mélancoliques. Je l'ai lu, relu et re-relu quand j'étais ado, avec les deux autres tomes de la Trilogie des Tripodes.

Une petite odyssée pour un club d'ados en rupture de ban, qui refusent de se voir imposer la Résille qui leur retirera les pensées rebelles, Résille imposée par les Tripodes. On ne comprend que petit à petit ce que sont ces Tripodes, qui les contrôle, pourquoi.

Intéressant de voir comment s'est réorganisée, sous la plume de Christopher, la société après la mort de la technologie, et comment des croyances et des pratiques se sont organisées autour du passage et de la présence des Tripodes : tournois, jugements, croyances à leur divinité, statues de bois et temples...

A faire lire à tout ado.
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Les gardiens

Quand j’ai commencé à lire ce roman j’ignorais tout de son contexte. C’est parce que je le trouvais vraiment bien écrit que j’ai eu la curiosité de me renseigner sur son auteur et il s’avère qu’il a été écrit en 1970 par Sam Youd, un auteur intéressant à la carrière prolifique. Classique dans le sens où il est intemporel (rien de daté), sensé se dérouler en 2052, il nous raconte comment Rob, devenu orphelin, s’échappe de son lieu de naissance pour aller vivre « chez l’ennemi » : il quitte la ville pour la campagne, mais ces deux termes n’ont plus rien de familier… La réflexion sous-jacente est hyper intéressante et très bien amenée, ce roman m’a évoqué « Le cercle des poètes disparus », un film que j’adore, bref, je le recommande chaudement ! (à partir de 13/14 ans)
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Les Tripodes

Comme chaque année, je me suis lancé dans le challenge du "Pavé de l'été" du site Sur mes brizées !

Ignorant totalement l’existence de cette trilogie avant sa réédition, je me suis vite laissé tenter par les aventures de Will après un bref coup d’œil à la 4e de couverture (et un intensif discours de mon libraire)." Les Tripodes"est un appel à l’aventure, une promesse de dépaysement dans un futur médiéval dystopique, où l’humanité semble asservie par des Maîtres bien à l’abri à bord d’engins métalliques à trois pattes.



La trilogie des Tripodes est également un récit d’anticipation datant de la fin des années 60, étonnamment toujours d’actualité, sur les conflits majeurs de l’Homme sur le plan politique, les idéaux, la soif de liberté et les valeurs fraternelles. Une œuvre jeunesse riche, intrigante et fondatrice du genre, tant on y reconnait nombre d’éléments qui en font le sel et ont inspiré les auteurs des 50 dernières années.



Mais ce qui en fait sa force avant tout, ce sont les personnages. John Christopher est un des rares auteurs à créer de vrais individus, bien réels et authentiques. C’est un plaisir de suivre l’histoire et découvrir l’univers à travers la narration de Wil, tant on peut se reconnaitre à travers lui. Il est fougueux, curieux, impulsif, imparfait, jamais mis sur un piédestal, loin des héros adolescents habituels, parfaits malgré leurs imperfections et destinés à devenir des héros mythiques. Et c’est également le cas avec les autres protagonistes tels que Fritz, Beanpole, Henry ou Julius, tous aussi imparfaits et complémentaires de Will.



En revanche, si vous êtes amateur de révolutions épiques et batailles grandioses pour la liberté, vous allez vite être déçus. Les combats se déroulent à tailles humaines (parfois trop facilement), de manière stratégique et sont le fruit de péripéties palpitantes.



Une découverte passionnante qu’il faut absolument dévorer tant elle est prenante et facile à lire.
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Les gardiens

Mijade nous offre une très belle réédition et l’on plonge avec délectation dans cet univers futuriste décrit par John Christopher. Publié pour la première fois en 1970, ce récit n’a pourtant rien perdu de sa force, de sa critique, de son actualité. C’est une parabole des temps modernes qui nous oblige à une réflexion en profondeur sur le sens de notre vie, notre conformisme, notre besoin d’appartenance et parfois nos rêves de liberté.
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Terre brûlée

Un des meilleurs romans ayant comme thème l'écologie. La prémisse est simple, un nouveau virus s'attaque aux graminées (riz, blé, etc.). Or, comme ce sont les principales sources de nourriture, il s'ensuit une famine. C'est toute la civilisation humaine, qui s'avère touchée.



Une des meilleures dystopies à mon avis. Le roman s'appuie, non seulement sur des possibilités réelles, mais soulève aussi le point que l'homme a restreint énormément les espèces végétales qui nous servent de nourriture, augmentant par le fait même leur fragilité à des vecteurs pathogènes.



Un roman qui fait réfléchir, ce que j'aime particulièrement en science-fiction. Un autre coup de coeur.
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Terre brûlée

Le titre anglais de ce roman est plus parlant : The death of grass. En effet, un virus se met à détruire toutes les graminées du monde, c'est à dire toute l'herbe et toutes les céréales. Heureusement, il reste les pommes de terre, mais on devine que l'humanité n'est pas prête pour tel changement. La chute commence en Asie, et les européens regardent de haut ces pays déjà barbares s'écrouler. Puis la glorieuse Angleterre est frappée.



Le roman commence de façon un peu bavarde en présentant ses personnages avec une masse de dialogues pas toujours très intéressants. Mais quand ça commence, ça commence vraiment. Terre brulée est d'une rare brutalité. Un petit groupe se forme, et les voilà fuyant Londres pour aller se réfugier dans une ferme isolée par des montagnes infranchissables à l'autre bout de l'Angleterre. Les personnages principaux comprennent avec une rapidité troublante que pour survivre dans la nouvelle réalité qui se présente à eux, il faut tuer ou être tuer. Le gouvernement aussi l'a compris : il tente d'atomiser les principales villes du pays pour avoir moins de bouches inutiles à nourrir. A travers ce qui se présente comme un road novel, John Christopher démolit avec brio le vernis civilisationnel. Pour défendre leur tribu, des citoyens comme les autres se transforment en tueurs de sang-froid, non pas du jour au lendemain, mais d'une heure à la suivante. Il faut tuer par prévention. Tuer pour avoir un endroit où passer la nuit. Tuer pour un peu à manger. Abandonner les faibles à leur sort. Tolérer voire récompenser les forts malgré leur éthique discutable parce qu'ils sont un atout crucial pour la tribu. Et cette descente vers la brutalité pragmatique culmine dans un final qui achève de briser les anciens codes.



Ce qui marque dans le roman de John Chistopher, c'est qu'il n'hésite pas à pousser ses personnages à agir en tueurs. Dans d'autres romans du genre, ce pourrait être les autres qui agiraient ainsi, les antagonistes, qui tueraient de sang-froid, pendant les héros lutteraient contre cette violence. Mais ici, ceux qui se laissent aller à la pitié se font impitoyablement écraser. Alors les survivants sont ceux qui laissent l'ancienne morale derrière eux. Avec comme espoir à long terme, comme excuse à leurs agissements, de pouvoir reconstruire un havre de paix. Un classique à placer à côté de The day of the Triffids, dont il n'a pas l'élégance mais qu'il surpasse en férocité.



« En un sens, j'ai le sentiment que ce serait plus juste que le virus gagne. Depuis des années maintenant, nous traitons la terre comme si elle était une gigantesque tirelire à dévaliser jusqu'au dernier sou. Alors que la terre, après tout, est la vie elle-même. »
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Trilogie des Tripodes, tome 1 : Les Montagn..

Ce livre , “triogie des Thripodes les montagne blanches “, est sorti en 1967 et il appartient au genre S.F et du sous genre Post-apocalypse ,

John Christopher arrive à nous faire y interresser en mettant en avant plusieurs mystères qui nous poussent à continuer à lire .



En effet, ce livre nous immerge assez facilement dans ce monde futuriste , où des robots appelés “Tripodes” gouvernent le monde depuis une centaine d’année . Will, agé de 13 ans, décide de partir du village avec Henry, pour fuir les Tripodes pour regoindre un groupe de personnes libres .

Sur la route , ils feront la rencontre d’un nouvelle ami . Ensemble , il surpasseront les épreuves .



Ce livre est plutôt calme , avec peu d’actions , pourtant , ce n’est pas lassant ! Les moments où Will et Henry marchent , sont suivis d’une action dans les 10 pages suivantes. Mais c’est décevant car on apprend seulement à la 94ème page du roman où se passe l’histoire: en Angleterre et en France .

“Je lui ai posé des questions dans mon français hésitant , et soit elle ne m’a pas compris , soit elle a fait celle qui ne me comprenait pas ; j’ai donc recommencé en anglais.”

Pendant une grande partie , on se demande : Mais où c’est ?!? (sachant qu’il n’y a pas de carte au début du livre vu que c’est un romant de S.F). C’est décevant pour un livre si bien préparé de ne pas avoir mentionné au début du livre le lieu de l’action.



je recommande ce livre aux lycéens ou aux collègiens expérimentés parce que l’on commence à comprendre l’histoire seulement au milieu de la lecture.

et pour ma part , je mets un 4 étoiles car ce livre était bien.

léandre
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Les Tripodes

Une très belle histoire construit dans un monde dystopique où les humains sont asservis par les tripodes. Mais un jeune garçon décide de ne pas les servir : Will. Démarre ainsi sa grande aventure dans un monde dangereux.

J'ai dévoré cette intégrale malgré quelques longueurs du au format. A l'inverse, quelques passages, notamment les fins des livres, étaient très peu développé et allaient un peu vite.

L'univers très riche m'a aussi permis de ne pas m'ennuyer durant toute cette histoire.

Une lecture agréable et facile parfaite pour les jeunes comme pour les plus grands.
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Terre brûlée - L'hiver éternel

Terre Brûlée

Ce n'est pas la guerre, c'est la famine, amenée par un virus mutant qui s'attaque aux graminées (céréales et herbages) qui provoque la fin de notre civilisation .

Car si le premier maillon de notre chaîne alimentaire venait a disparaître il ne faudrait guère de temps pour que l'homme redevienne un animal

David Custance et sa famille tentent par leur prévoyance personnelle d'échapper au sort commun, par le retour à un gîte champêtre protégé (un abri catastrophe)

On assiste à la lente montée des périls : analyse lucide de l'égoïsme de chacun, la transformation du brave ingénieur en chef de meute prés à tout pour sauver sa famille et les quelques rescapés qui se sont joint a eux.

Un très bon roman post-apocalyptique que j'ai lu dans les années quatre vingt dans le N°55 du Club du livre d'anticipation et cela grâce a la traduction d'Alain DORÉMIEUX



L'Hiver éternel

Dans ce roman post-apocalyptique paru au C l'A en 1975 et traduit par Alain Dorémieux nous assistons a une baisse significative des températures occasionnant une nouvelle période glaciaire.

Andrew Leedon, dit Andy, vit avec Carol à Londres et grâce à l'amitiè de David Cartwell, un scientifique qui les a prévenu, ils seront parmi les premiers blancs a se réfugiés à Lagos, au Niger, en un délai suffisant pour se rendre compte à quel point le coeur de Londres a déjà changé. Déjà, l'on se déplace en voiture blindée pour aller au travail. Déjà, les soldats, qui ont pris la relève des policiers, sont quotidiennement en butte à l'hostilité de la foule, déjà l'anarchie et l'effritement des structures sociales se font sentir.

A Lagos, Andy et Carol ne sont plus que des réfugiés climatiques, ils passent pour des citoyens de seconde zone, sans argent, sans avenir, méprisés et maltraités par des Noirs arrogants et revanchards.

si vous lisez ce roman vous connaîtrez la suite qui est formidable.
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Les Tripodes

Ce récit d'anticipation, projete le lecteur dans un monde au mode de vie médiéval ou toute technologie a disparue. Cette réédition d'actualité date pourtant des années 1967, 1968, elle traite néanmoins de questions très actuelles la liberté, la fraternité et le sens politique.

Ces trois tomes réunis de lisent de manière fluide et rapide dans un univers intrigant, riche et original. Le ton abordé et le questionnement est particulièrement enrichissant et permet au jeune adolescent de se créer sa propre conscience du sens politique, sujet pas si souvent que ça abordé dans le domaine de la littérature pour adolescents.
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Les Tripodes

Tout d’abord, je remercie fortement les éditions L’école des loisirs et Babelio de m’avoir envoyé ce livre.



J’ai commencé à lire des dystopies au lycée (Hunger Games, 1984, Le Meilleur des mondes, Divergente, Uglies, Délirium…) et cela faisait longtemps que je ne m’étais pas plongée dans un monde futuriste en déclin. Quelle joie quand Babelio m’annonce que je vais recevoir la trilogie des Tripodes pour la Masse Critique !



Au début, quand j’ai reçu l’ouvrage et que j’ai vu son nombre de pages (612), je me suis dit : « Bon, comment je vais faire pour le finir avant 30 jours pour faire ma critique à temps ? ». Mais, à ma grande surprise, j’ai fini l’ouvrage plus de 10 jours avant mon temps imparti et j’aurai aimé qu’il soit encore plus long. 



Dans ce bouquin, on suit l’aventure de Will Parker, jeune homme de 13 ans, qui vit dans un monde où les Tripodes ont envahi la Terre. Ces sortes de gros bras mécanisés sont dirigées par des Maîtres qui ont implanté des Cités à des points géographiques stratégiques sur toute la surface de la Terre. Les Maîtres contrôlent les habitants grâce à une coiffe, sorte de petit chapeau implanté dans le crâne, qui oblige les hommes d’obéir aux Maîtres. Will, refusant de se faire coiffer, part à l’aventure aux Montagnes Blanches, là où un groupe de révoltés sont réunis.



La trilogie des tripodes regroupe les 3 tomes écrits par John Christopher dans les années 60 : Les Montagnes blanches (1967), La Cité d’or et de plomb (1967) et Le Puits de feu (1968).

Même si ces romans ont été écrits il y a 50 ans, l’écriture de l’auteur reste moderne et très agréable à lire. L’ambiance créée par John Christopher est vite envoûtante et on a beaucoup de mal à quitter Will et ses amis à la fin du troisième tome.

Destinée à la littérature jeunesse, cette trilogie convient aussi parfaitement aux personnes plus âgées. Si vous voulez passer un bon moment de détente pendant 600 pages et entrer dans le monde imaginé par John Christopher, je vous recommande de lire ces trois tomes au plus vite !

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Les Tripodes

Merci aux éditions L'école des loisirs et à Babelio pour m'avoir permis de découvrir ce roman.



Les Tripodes est une saga de trois romans écrite par John Christopher entre 1967 et 1968. Nous avons là l'intégrale, réunissant les trois tomes de la saga.

Étrangement, ce livre semble très peu connu et pourtant il mériterait de l'être plus.



Nous découvrons, au début de l'histoire, Will Parker, un jeune homme de treize ans. Il vit dans ce qui est notre actuelle Angleterre.

Dans un monde dominé par les Tripodes, où l'être humain devient esclave de son plein gré grâce à une manipulation mentale, Will s'interroge.



Will décide donc de partir à la recherche du groupe de rebelles caché dans les Montagnes noires. Nous voilà lancé dans une traversée d'Angleterre et de France. Tout au long de ce voyage, on découvre la Terre après l'arrivée des Tripodes : nos grandes cités ne sont plus que des ruines et notre mode de vie se rapproche de celui de nos ancêtres du Moyen-Age.



Et l'acceptation de cette vie par tous les Coiffés révolte Will !



Je préféré m'arrêter là de peur de vous spoiler, mais je peux vous dire que ce livre vaut vraiment le coup ! Il mériterait de sortir du placard et de côtoyer les grands.



L'écriture de l'auteur est fluide, assez simple dans l'ensemble puisqu'axée jeunesse. Un réel plaisir avec un univers travaillé et original au vu de l'année de publication.

Voici un très bon roman, plein de questionnements et de prise de conscience.
Lien : https://steffymcanard.wixsit..
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