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Critiques de Joël Houssin (84)
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L'écho des suppliciés

Petit livre de la collection "Gore".... qui porte bien son nom! Âmes sensibles, s'abstenir! C'est vraiment bien dégueu, à lire au second degré. Imaginez l'enfer de Jérôme Bosch.... hé bien, c'est encore pire! Si vous aimez le style, c'est à lire. Joël Houssein sait écrire et rendre tout ça très dynamique et "vivant", on s'y croirait.
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 	Les vautours

Une première page de couverture à l'ancienne avec un bon gros dessin des années 70/80 et même bien avant si on regarde les couvertures des année 30. Des scaphandriers ou des tenues scientifiques de S.F et des couleurs sans nuances qui crachent, du rouge qui rappelle la lave de volcan, un ciel bleu nuit et un titre orangé et rouge vermillon, bref ce n'est pas de la couverture raffinée d' «aujourd'hui» : du brut de décoffrage vintage.

Prix de l'Imaginaire - Grand Prix - Roman Francophone – 1986 quand même, qui sera suivi quelques années plus tard en 1992 par un autre pour « Le Temps du twist » (bon bouquin aussi)

En fait un bouquin d'anticipation tout au plus pour le sujet: la récupération d'organes un problème qui devait déjà exister dans les années 80, des scandales commençaient déjà à voir le jour, un sujet porteur qui permet à Houssin de monter un bon thriller à l'américaine mais franchouillard

Un panel de personnages assez varié des plus sordides sortant des bas fonds aux plus huppés gotha international de richissimes. Ces personnages sont assez typés pour qu'on les identifient sans efforts. La nuance n'est pas le fort de Houssin mais on lui pardonne volontiers car ça fonctionne.

Des bandes de punks décérébrés, des zonards bikers, des camés, des colosses mongoloïdes, des PDG et flics corrompus, des désosseurs sans scrupules, des grossiums financiers manipulateurs sans pitié, des citoyens lambda qui acceptent l'inacceptable faute de pouvoir s'y opposer et des résistants qui payent très cher le fait de ne pas marcher dans les clous. Toutefois le héros est un peu transparent mais bon le sort est là pour lui donner un coup de paluche.

Une curiosité: un inspecteur de police qui ressemble furieusement à Colombo, les cheveux en pétard, un comportement fantasque et déroutant pour ses interlocuteurs, la manie de chercher des mégots ou cibiche et une perspicacité et ténacité à toute épreuve. Inspecteur qui va piano va sano. Un inspecteur qu’on ne va pas reprocher à Houssin car il apporte paradoxalement un peu d’espoir dans ce mondes de brutes.

Un suspens assez léger mais il est compensé par le rythme des actions et la diversité de celles-ci: pas de temps morts. Des affrontements il y en a, des cadavres aussi, de l’hémoglobine en quantité et une tout petite amourette très mesquine et qui passe inaperçue.

Rentabilité, pognon et marchandisation de la vie sont donc les thèmes de ce thriller assez noir d'il y a trente cinq ans qui ne donne pas envie de voir l'avenir, immédiat et plus tardif, en rose. Surtout qu'aujourd'hui, ce processus est déjà insidieusement bien en marche depuis 2023 avec le principe de consentement automatique du don de vos organes...Prélèvements à des fins thérapeutiques ou scientifiques mais nous dit-on sérieusement: il est gratuit et anonyme. Ah bin tant mieux!

Donc Houssin visionnaire? Peut-être pas mais un bon écrivain de thriller vintage sans aucun doute.

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Banlieues rouges

Dans Fumez Coke : en guise de préface… de Romain Wlasikov, la science fiction est d’actualité, dans une urgence, une prise sur le réel et ses promesses aussi répugnantes soient-elles.

Dans Toucher vaginal de Jean-Pierre Hubert, une guerre des sexes dans l’avenir pousse le Front de Libération Armée de la Femme à prendre en otage devant les caméras des clients du Centre de Réjuvénation Masculine. Dans ce texte le féminisme devient militaire et clandestin, l’exposition médiatique est une arme pour gagner l’opinion.

Dans Je m’appelle Simon et je vis dans un cube de Dominique Douay, un homme s’interroge sur l’abstraction sensorielle qu’il vit, mort ou abduction, se projetant dans ses souvenirs à volonté et cédant à la paranoïa, à un doute métaphysique et ontologique dans une expérience psychologique intense.

Dans Exzone Z de Jean-Pierre Andrevon, la société est devenue amorale, la journée est constellée de meurtres gratuits, une guérilla habituelle éclate entre des groupes lourdement armés dans une école primaire, la vie n’a plus de valeur et seule la survie compte.

Dans Le monde du ¥ de Philip Goy, être choisi par hasard pour devenir une star de la télévision est bien la seule façon d’échapper à un quotidien morose, à une vie insignifiante qui génère frustrations et fantasmes démesurés.

Dans Et voir mourir tous les vampires du quartier de jade de Daniel Walther, une escouade de l’armée s’enfonce dans la jungle de plantes carnivores qu’est devenue New-York, combat routinier et perdu d’avance contre un ennemi définitivement installé.

Dans L’ouvre-boîte de Christian Léourier, Liorg Aménophren Dupont est confronté à une dystopie administrative, une dictature de l’organisation basée sur des couleurs attribuées au hasard à chacun, une société du contrôle psychique dans laquelle il faut s’abandonner.

Dans Relais en forêt de Sacha Ali Airelle, la ville de Verdhen est sur le front d’une guerre dévastatrice impliquant des androïdes éclaireurs, une technologie biochimique et des bombes moléculaires dans une destruction spectaculaire orchestrée et radicale.

Dans Multicolore de Joël Houssin, la réussite sociale s’obtient au Jeu, Mirko ne vit que pour le pari hasardeux et compte sur sa chance pour ne pas devenir un Looser comme son frère, paria voué à l’exécution. Ce système génère une élite changeante qui exprime les fantasmes caricaturaux de la réussite virile.

Dans Terrain de jeu de Roger Gaillard, à 42 ans les citoyens sont arrêtés et drogués pour retomber en enfance et accepter ce dernier voyage afin de lutter contre la surpopulation.

Dans Supplice sylvestre de Jean Le Clerc de la Herverie, un acteur vit le supplice d’être paralysé en pleine nature, lui laissant trois minutes de mouvement toutes les vingt minutes. Il rejoint l’actrice qui était sa maitresse sur le tournage de leur dernier film condamnée à rester en mouvement avec une petite pause chaque heure.

Dans Les derniers jours de mai de Christian Vilà, un groupe de terroristes ouvrent les sas du dôme protégeant la ville de l’atmosphère extérieure empoisonnée.

Dans Les seigneurs chimériques des stades hallucinés de René Durand, l’élection présidentielle française se joue par un match de rugby sanguinaire déclenchant une hystérie collective et des destins individuels sordides.

Dans Le super-marché de Dominique Roffet, les hommes vivent enfermés dans la ville, dans l’insécurité, travaillant pour aller faire des courses une fois par semaine dans le gigantesque Centre de Distribution, dans l’animosité égocentrique mélangée au formatage résigné.

Ce recueil dans son ensemble propose des visions sociétales dystopiques qui diffusent une noirceur implacable, une absence de sens et d’espoir qui sonne comme un violent sursaut d’anticipation, une projection des craintes de 1976 sur l’autoritarisme socio-politique, le naufrage individuel, l’aliénation et la surmédiatisation.
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Game over

Des Moines est un pilote de camion qui parcoure une terre ravagée par une guerre nucléaire sur des routes traversant des territoires apocalyptiques. Sa mission, accompagné par Vegas un gamin arrogant dont la présence est imposée par son patron, consiste à livrer un précognitif au bout de la ligne 8 au volant d’un véhicule surpuissant.

L’aventure routière débute dans un contexte de science fiction post-apocalyptique décoré avec soin de détails sociologiques qui permettent de dépasser le cliché post-atomique. Le mystère sur la cargaison plane, le road trip est d’abord psyclaustrophobique à cause du brouillard toxique qui provoque des hallucinations, puis devient plus matérialiste avec une course-poursuite futuriste qui rapproche furtivement l’action d’un Mad Max urbain. En plus du phrasé hérité du polar, les dialogues sont truffés d’un argot modernisé s’adaptant bien à l’ambiance d’un monde de folie, hystérique et narcotique. Le délire sur les bolides est très présent mais entrecoupé par des scènes d’à-côté drolatiques qui débordent dans le gore impromptu et le ridicule systémique. Ce livre, comme Le champion des mondes, Blue, Lilith et City dixit l’auteur, rejoint l’anticipation d’un monde dystopique probable et virtuel ici sous la forme d’un jeu vidéo sombre et impactant.
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Mongol

Les trois étoiles sont plus pour l'originalité du sujet que pour la lecture un peu compliquée coincée entre l'argot et le barbarisme mais aussi l'absence totale de négation sauf une fois.



Un truand sur une pente savonneuse accepte de prendre pour champion de dés un adolescent trisomique dénommé familièrement mongol.



Les choses ne se passent pas comme prévu et les ennuis vont s'accumuler sur la route de notre duo de choc.



Comparer ce récit à Rain Man avec des dialogues à la Audiard, c'est pousser le bouchon un peu loin.



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Blue

Chaque quartier de la Cité est tenu par un clan et cette ville instable en ruines est ceinte par un Mur jamais franchi, gardé par les Néons et protégeant un secret. La Lame, chef des Saignants, et Blue, chef des Patineurs, décident de s’allier pour franchir le Mur malgré les inimitiés profondément ancrées entre les clans. Tout Gris, bras droit de Blue, voue une haine sans borne à la Lame qui a tué sa mère sous ses yeux quand il avait trois ans.

C’est une dystopie proche, violente et post-apocalyptique, à la société écroulée, une guérilla larvée comme style de vie, une survie communautariste remplie de vacuité et du rêve d’échapper à l’enfermement. Ce récit intense et sauvage, à base d’argot et de personnages truculents, raconte un plan d’évasion désespéré hors de la Ville figée dans une décadence permanente, un tourbillon d’affrontements et un passé horrible qui inspire le présent, contamine une existence déjà malade. L’esthétique punk un peu glam et l’humour noir adoucissent le sérieux, la paranoïa et l’horreur biologique dans une sorte de mélange entre Mad Max et Subway. C’est un huis clos urbain, avec ses trahisons et ses illusions, qui s’épanouit en une allégorie pessimiste de la Caverne de Platon, une vérité désespérée et révélée à travers la violence, devenant mythique et magistrale, et la noirceur d’une existence insensée.
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Loco

première œuvre de jeunesse de Houssin, « Loco » s'inscrit dans la veine de ces récits d'Anticipation des années 70-80 qui projetaient une vision apocalyptique d'un futur post-atomique ou se côtoyaient voyous, soldats, vigiles, téléphates et mutants difformes...



Croisement du « Meilleur des mondes » et de « Mad Max », « Loco » est un roman extrêmement radical qui contient quelque scènes mémorables mais également d'autres assez insoutenables.



On y retrouve néanmoins la griffe des premiers Houssin avec un mélange d'action pure et dure et de mysticisme psychédélique un peu à l'image de la préface incompréhensible de Maurice G Dantec dans la version remaniée de 2017.



A réserver donc aux amateurs d'un genre aujourd'hui quelque peu tombé dans l'oubli, même si dans l'absolu « Loco » n'est pas aussi abouti que « Blue », « Argentine » ou « Les Vautours ».



Disparu en 2022, Houssin restera un écrivain à part, notamment dans ses premières œuvres SF, pour moi les plus marquantes !
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Le Dobermann, tome 1 : Le Dobermann américain

L’Anti-gang de Paris a reniflé la présence de deux truands qui n’ont pas des têtes de vacanciers ni la réputation de sombrer dans l’oisiveté. Loïc Clodarec, jeune transfuge des Mœurs, est accompagné de Richard Dubois, un enquêteur expérimenté, pour débusquer la constitution probable d’une fine équipe et anticiper un potentiel coup d’éclat. Les représentants de l’ordre s’agglutinent autour de Yann Lepentrec avec Lucky son grand doberman et Michel Mondolini, un mac pisté par Clodarec, rejoints par Salva et Taite, les deux malfrats en mal d’action, dans le pays basque. Mais la nasse est perméable et l’histoire se focalise beaucoup sur les flics qui pataugent, entourés par des imprévus navrants qui se tissent au gré de l’inéluctable Loi de Murphy entre ridicule et sordide, impuissance et irresponsabilité.

Pas avares en hémoglobine, les fusillades et les rixes s’enchainent dans un humour sauvage et une ambiance années 80 avec des fulgurances de violence extrême et cette fatalité, amère malédiction propre à l’éternelle opposition entre flics et voyous.
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Le pronostiqueur

Dans le monde des courses hippiques, Luc Gérin est une ancienne étoile montante du pronostic, alcoolique invétéré et employé dans un journal grâce à sa relation avec la fille de son patron. Mais elle le quitte et il va se faire virer s’il ne parvient pas à prédire correctement le résultat de la prochaine course. Une affaire de course truquée émerge avec des commanditaires mystérieux se cachant derrière un homme de main sans pitié, aussi psychopathe que malicieux.

C’est un polar à base de torgnoles et de binouzes au milieu du purin avec un personnage principal froissé et cerné par le mépris. La structure narrative et le découpage du récit aident à l’immersion dans cette littérature légère dédiée à l’amusement crasse avec le méchant illuminé et les protagonistes qui pataugent dans la mélasse. Mais c’est dans le dynamisme de l’action que le talent de Joël Houssin éclate et habite un contexte d’alcool et de bourrins très années 80. L’histoire dévie finalement vers le fantastique, l’humour est caustique, l’ambiance fait penser à une parodie de Frankenstein dans le style de la collection Angoisse chez Fleuve Noir ; l’extravagance oublie le plausible dans un carnaval pathologique de la science sans raison et des bassesses humaines.
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Angel Felina

D’un coup, les chiens se mettent à tuer sauvagement leurs propriétaires ou proches, les morsures sont mortelles mais la contre-attaque s’organise. Deux scientifiques enquêtent sur cette épidémie, comme le fait de son côté un journaliste ayant trouvé sa femme déchiquetée par leur chien, alors qu’un vigile maitre-chien avec des problèmes dans son couple assiste à l’accident mortel d’un gamin en moto.

L’ambiance générale devient hystérique et une extermination canine est largement envisagée. Cependant des personnes ne sont pas du tout informées ou minimisent la situation, ce qui permet de beaux moments de candeur bafouée et c’est tout l’intérêt ludique de l’histoire, surtout dans la première partie, qui réside dans la multiplication des scènes cruelles d’un satanisme pur, comme dans la collection Gore chez Fleuve Noir. Avec le dynamisme du récit et la familiarité argotique, le tout forme un mélange efficace d’action et d’angoisse. Le manque d’éthique scientifique mène à la destruction.
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Masques de clown

Les Mectons sont les hommes employés dans les mines éloignées de la Terre et qui perdent peu à peu leurs capacités intellectuelles. Une fois à l'état de légumes ils sont abandonnés sur Clown, une planète mouroir sur laquelle une maladie les fait se recouvrir de champignons. Les compagnies minières et le gouvernement militaire cachent cette situation mais un Mecton-Clown parvient à s'échapper pour rejoindre la Terre. Un groupe de quatre personnes est chargé d'enquêter, le docteur Poska Dehli, le fonctionnaire alcoolique Val Dundee, la froide et distante Jaïs Negra elle aussi portée sur la boisson, et le sérieux Sword Frédrik. Ils découvrent qu'un homme, Hul Lypheor, mène seul une étude sur Clown pour comprendre ces maladies.

La personnalité du quatuor et l'impuissance des militaires fonctionnent bien dans ce complot ayant pour objet une menace exobiologique et cosmique. Le récit est court mais se focalise sur une approche scientifique et une confrontation à grande échelle dans l'ombre d'une surpuissance industrielle humaine illusoire. Cette critique de l'expansion avide est classique, la découverte d'une forme de vie atypique à la nature inconnue étant inévitable.
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Le Temps du twist

Roman paru en1990 dans la collection Présence du Futur sous le numéro 512. Réédité, entre autres, en 2000 en Folio SF. Grand Prix de l'Imaginaire en 1992.



Joël Houssin, né en 1953 à Paris, est un écrivain de science-fiction et de polar français.



"Le temps du Twist" est la rencontre explosive de deux ghettos: celui de la SF accouplé à celui du hard rock.

Concernant la SF on trouve au menu: anticipation, uchronie, cyberpunk et voyages dans le temps.

Concernant le hard-rock: un hommage inattendu à Led Zeppelin.



1_Anticipation: une Terre, la notre, dans peu de temps, ravagée par un rétrovirus (du doux nom de Zapf). Seule remède connu face à la contagion: la bitûre permanente, du matin au soir et du soir au matin, avec pauses-réveil intégrées. Le pastis pur entre deux rêves, entre deux cauchemars.



"Dans la famille Hofa, comme dans tous les foyers respectables, on buvait comme on prend des médicaments. Discrètement. En respectant la posologie"



Ne pas s'exploser le taux d'alcoolémie conduit à l'état de zombies (Les ZZ dans le corps de texte) hypoglycémiques et boustifailleurs permanents de viandasses avariées. Autre réjouissance programmée: les accouplements ZZ/humains normaux produisent des loups-garous hurleurs de pleine lune. Ici apparait, en plus, une dimension Fantastique au récit.



Si on y ajoute une tribu d'ados en pré-rupture parentale, aux pseudos décapants: 42-Crew, Trafic, Mirabelle et Something More; un andro du nom de OFF et son chat-walkman Tomcat; on peut entre-apercevoir graphiquement les personnages de Druillet dans "La Nuit".



Bref, tout cela parait hétéroclite (et encore, attendez la suite..!); cà l'est, et donne au premier tiers du roman des passages hallucinés. Par exemple les repas familiaux à haute teneur alcoolique valent le détour.



2_Uchronie:

Joël Houssin aime le Zep. Cela se sent quand il l'évoque. Sur le sujet il a les mots qui brillent, et je le comprend et en redemande.

Et là, pour se faire mal il imagine qu'il n'a JAMAIS EXISTE.

Upercut maousse-costaud dans ma culture rock. Sans le Zep, ma passion n'est rien sinon une outre vide.



Le Dirigeable de plomb n'a jamais pris son envol. Sans lui Houssin nous montre le désert musical ambiant. Il nous fait rencontrer néanmoins un Jimmy Page (guitariste emblématique du groupe) qui se contrefout d'une gratte (d'autant plus si électrique), se complait dans la calme peinture (l'auteur décrit une toile représentant un vieuxvieuxtrèsvieux se coltinant des fagots sur les endosses), attache néanmoins quelque intérêt au coté sombre via Crowley (comme Page le fit dans la réalité).

Led Zep est mort, rendez nous le..!

Celà sera le sujet des voyages dans le temps.





3_Voyages dans le temps. Le vecteur de transfert est une Buick Electra made in 50's dont l'auto-radio diffuse les bootlegs du Zep (disques pirates, enregistrements souvent amateurs de concerts rock) en versions live intégrales.

Si vous demandez, par exemple, le Long Beach Arena du 27 juin 1972 (J'ai piqué la date sur la pochette du magnifique "How The West Was Won"), vous voilà dans la queue devant la salle de spectacle, quelques minutes avant le show.

Enfin quoi le rêve du Zeppelinomaniac, Bongu..!



4_Le cyberpunk:

Houssin va faire voyager ses héros déjantés dans le temps, de concerts en concerts; usera de paradoxes temporels à la sauce cyberpunk.

Et là çà se gâte. On ne rit plus. J'hermétise.

Le language informatique, les machins ram, rom, DD, virus gluant, bombe virtuelle et j'en passe m'éloigne du récit. Cà dure longtemps, mais j'aurais bien ri à ne rien comprendre.



Bref, si vous n'aimez pas le Zep. Si vous n'aimez pas le cyberpunk. Si vous n'avez rien compris à cette chronique, ce n'est pas grave. A défaut de vous convaincre d'écouter vroooooooombir le Dirigeable et de vous plonger dans ce Houssin, j'aurais bien ri à écrire cette chronique.



Et puis, parce que, chronique terminée, je vais écouter une nouvelle fois à l'arrache-tympans stéréophonique l'opus 4 du groupe, "Black Dog" et "Rock'n'roll" billes en tête, en regardant la couverture fort réussie de ce "Temps du twist" et en rêvant que cette Buick est en bas dans le garage et m'attend.



Allez, je vous enverrai des photos dédicacées par John Bonham..!
Lien : https://laconvergenceparalle..
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Loco

désolé, je découvre j.Houssin, mais la, il ferait a mon avis mieux de moins s'écouter écrire et penser à raconter une histoire, mais aussi relire et corriger les fautes, quant à la préface de Dantec, c'est perché,c'est stratosphérique... Franchement, allez on va s'en remettre, mais c'est presque la première fois qu'un bouquin me tombe des mains...
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Lilith

Une série B sympathoche. Lecture très rapide, des chapitres courts. Des policiers racistes et désagréables, des personnages secondaires pas super attachants... Pas vraiment d'explication finale sur ce qui s'est passé. Probablement une écriture sous acide ou autre psychotrope pour Houssin. Pas le meilleur Houssin je pense.
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Le Temps du twist

Un petit livre bien sympa un tiers SF/anticipation historique, un tiers policier/Big Brother un tiers « club des cinq » Dagobert en moins mais un chat en plus et la fraîcheur des kids. Une petite bande de potes liée par la musique et notamment Led Zep qui assurera la trame de la narration Tout converge vers Led Zep sauf que Led Zep a-t-il existé et si oui dans quel univers ?

Un livre qui convient aux vieux hards rockers et aussi aux vieux babas cools, nostalgiques des années 70 et à tous ceux curieux de cette époque « mythique » de créativité musicale mais pas seulement.



Un geek bidouilleur, un Loup-garou, un philosophe pochard, un teen-ager pochard et puceau en émoi et quête de sexe (Wanna whole lotta love and Keep it coolin', baby...), une meuf pas farouche et pas sotte du tout quoique vénale, voilà pour le club ainsi qu’un faux frère boot et son matou et une midinette.

Et à l’assaut du temps, des univers parallèles ou pas et des salles de concert des seventies.



Pas facile d’acheter son billet sans savoir qui va dynamiter la salle !



Un ton qui convient bien aux jeunes personnages tournure très désinvolte et potache pour les jeux de mots, frérot (dont cet exemple ci avant) et humour au ras des pâquerettes (cela m’a rappelé « Sans parler du chien » de Connie Willis voir « Black out » pour le thème du voyage réparateur de failles temporelles, les errements spatio-temporels des personnages et pour la narration un peu fofolle, badine style british normal on passe quand même un peu de temps dans le London des seventies.)



Un thème de voyage dans le temps qui n’est pas innovant en soi mais il y a quelques bonnes idées et un mélange de genres : le bidouillage informatique avec un drôle de jokari, une limousine et un switcher Led Zep, du fantastique avec un loup garou, gâlou folklorique à la Seignolle, du hard avec une Lolita poivrée, du sociétal avec une communauté de AA qui ferait honte à Bukowski, une trame policière avec privé pour bookmakers à la Leo Malet et un fil rouge le hard rock 70 pour « les nuls » (On oubliera « In-A-Gadda-Da-Vida » susurrée par Iron Butterfly pas vraiment hard rock mais bien d’époque )





Dommage que Roussin n’ait pas imaginé sur une scène galactique en quadriphonie Led Zep, Iggy and the stooges, Deep Purple et AC/DC

avec éventuellement comme guest star les Who, Suzi Quatro, Black Sabbath, Cooper, Slade, Sex Pistol... et bien d’autres mais sans Chantal Goya

Rassurez vous et je dis ça sans dévoiler me semble-t-il, la fin de l’intrigue, Led Zep a bien existé si si !

Pour vous en convaincre écouter Led Zeppelin I: « Good Times Bad Times » enchaînez avec « Dazed and Confused » Passez au II avec « Whole Lotta Love » au III: « Immigrant Song » au IV: « Black Dog »

Un nectar de hard !
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L'autoroute du massacre



Bernard et Isabelle partent en vacances , mais avec la chaleur étouffante et le manque d'eau , les problèmes vont commencer .

Panne de voiture ,mais de brave jeunes gens vont les dépanner et après s'être installé à côté de l'air de repos , ils vont être repéré par deux créatures affamés dans ce coin malfamé ...

Sur l'autoroute des vacances ....là là là...



**********************

Bon , il ne faut pas vraiment s'attendre à de l'inattendu dans cette collection et là , on va dire que ce n'est guère innovant .

Un groupe de touristes vont être attaqué par deux créatures monstrueuses et l'on comprend vite ce qui s'est passé .

Les scènes bien gores sont au rendez - vous avec des personnages sans trop d'intérêt et une histoire que l'on peut déjà avoir lu.

Pas un mauvais roman , mais le registre habituel dans le genre et une fin un peu brouillonne .

Surtout un petit clin d'oeil à Joël Houssin qui vient de nous quitter récemment .



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Le Temps du twist

D'abord, à la différence des lauréats des Césars ou des victoires de la musique, je ferai l'impasse sur ma famille et mon environnement professionnel pour directement déposer une gerbe de remercîments aux pieds de Foxfire à qui je dois la découverte des "Temps du twist".



Calme toi Rotsen me morigène-je, ce bouquin n'est pas mal ok mais de là à crier au chef-d'oeuvre tu pousses un peu.



Je m'emballe un chouia, c'est vrai, mais Joël Houssin m'a régalé avec cette uchronie déjantée et très rock'n'roll qui déferle sans débander sous le regard hypnotisé du lecteur.



Quelle frénésie d'idées dans cette parodie éthylique "young adult", sorte de mix entre "Le club des cinq", "Hôtel Transylvanie" et "Retour vers le futur" dopée aux drogues diverses et variées en vogue dans les seventies.



Jubilatoire certes, mais l'auteur enjôle définitivement le lecteur grisonnant en le plongeant dans l'ambiance des années 60/70 qui virent l'émergence et l'explosion des plus grandes figures du Rock des deux cotés de l'Atlantique et plus particulièrement du groupe Led Zeppelin.



Cette cerise sur le gâteau pourra désorienter les lecteurs plus jeunes qui ignorent que le génial Puff Daddy emprunta l'essentiel de son titre "Come with Me" au monstrueux "Kashmir" d'un groupe préhistorique.



Pour ma part et pour finir, il me faut passer aux aveux :



J'apprécie énormément Led Zeppelin depuis des lustres, l'enchainement "Black dog" / Rock and roll" qui ouvre l'album "Led Zeppelin IV" reste inégalable comme nombre des compositions du groupe même si "Stairway to Heaven" m'horripile un peu à force de ressassage radiophonique.



Ceci étant précautionneusement établi, je vais déposer la pomme de discorde. Contrairement à Houssin je n'élève pas Led Zeppelin au pinacle du rock de ces années mythiques qui, pour moi, est occupé par l'époustouflant Deep Purple Mark II.



Qu'on se le dise.

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Le Temps du twist

Dans ce roman , on trouve beaucoup de sous genre de la science fiction. Cela commençe dans un monde post apo ou on fait connaissance avec une bande de jeunes. Qui ensuite suite à un concours de circonstance , se retrouvent dans les années 70 ou ils suivent les concert de LED Zepplin. Comme dans

beaucoup de voyage dans le temps , il va y avoir beaucoup de paradoxe temporel. Jusque là le roman me plaisait mais , j'ai étais quelque peu déçu par la fin.
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L'écho des suppliciés

Derrière l'horreur, totale, absurde, grossière, comme une relecture entre les lignes de ce qui est, souvent, seulement esquissé chez les maîtres du début du XXème siècle (William Hope Hodgson et Lovecraft). Ici, au moment de trouver les moyens de nourrir la Montagne, figure totem d'un Grand Ancien, l'écriture est cinématographique et purement visuelle. Et ça fonctionne. L'ampleur de l'horreur nécessite ici des visions aussi atroces qu'inoubliables.

Ce volume de la mythique collection GORE est d'une violence et d'une inventivité inouïes. Sans aucun doute le pire (mais aussi l'un des tous meilleurs) de la collection.
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Le chasseur

Aiguillonné par le Chalenge Fleuve Noir Anticipation initié par jamiK, j'ai tenté une petite remonté du temps.

Le bilan est mitigé, la majorité de ces lectures remonte à l'ère pré-internet et j'avoue qu'il ne m'en reste pas grand-chose sinon de vagues réminiscences plus ou moins positives.



Ce bouquin de Joel Houssin sort curieusement du lot.

A ma grande surprise, regardant la couverture, me sont revenues les circonstances de son acquisition. C'était à la FNAC des Halles, alors en pleine période Brussolo je l'avais pris par défaut, il n'y avait rien de disponible de la plume du maitre.



Il me semblait avoir apprécié sans plus ce succédané, au final je constate aujourd'hui qu'il se démarque singulièrement dans ma mémoire du brouet "brussolien" qui s'y est englué.

Me restent peu de détails et vaguement la trame mais surtout une ambiance inquiétante à mi-chemin entre "Toy Story" et "Vol au dessus d'un nid de coucou" un peu à la manière de Stephen King.



Je pense pouvoir valider.

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