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Critiques de Joël Parnotte (194)
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Aristophania, tome 1 : Royaume d'Azur

1900 est la Belle Epoque, un sentiment d'un univers qui semble à notre portée où tout est possible.. sauf pour ses jeunes enfants qui vont devoir grandir sans leurs parents et se débrouiller avec ce qu'ils peuvent. Aristophania est une BD riche par ses personnages si complémentaires mais aussi par ses univers fantaisistes dans une période bien complexe. J'aime beaucoup le mystère entourant la duchesse, l'histoire est bien dosée pour qu'on n'en veuille encore et qu'on poursuive la quête !
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Aristophania, tome 3 : La source Aurore

Rien ne va plus pour la cour d'Azur, 6 de ses derniers fidèles serviteurs pensaient avoir fait le plus dur en débusquant le Roi Banni dans ses immondes égouts, mais en réalité, ils se sont jetés dans la gueule du loup qui les a taillé en pièces en moins de temps qu'il ne faut pour le dire.



La reine se retrouve désormais bien seule et désarmée face à son ennemi juré, et ce n'est pas cette situation désespérée qui la fera revenir sur l'ordre d'exil infligé à Aristophania, la dernière servante d'Azur encore en vie à part elle.



Et pour les enfants, leur situation est loin d'être claire, car si Calixte, devenue "sourcier" s'est mise en tête de suivre l'Azur pour découvrir la source Aurore, ce que personne n'a encore fait avant elle ses frères, Basile et Victor sont toujours au grade d' "écuyers" et encore prisonniers de leurs émotions la colère pour Basile, la raison pour Victor.



Mais les hommes de main de Gédéon, le roi Banni ont retrouvé la trace de la reine et d'Aristophania et vont bientôt donner l'assaut de la propriété où elles se sont retrouvées.



Mais Basile n'écoutant que sa colère encore vole la voiture d'Aristophania pour se rendre à Marseille, où, il va rencontrer Gédéon à son tour...



La cour d'Azur semble receler de bien lourds secrets, et les motivations de l'Azur noir, personnifié par Gédéon semblent empreintes de justice... les apparences sont-elles à ce point trompeuses ?

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Le Sang des Porphyre, tome 1 : Soizik

Au Nord de la Bretagne, au XVIIIème siècle, les habitants d'un village vivent au gré des naufrages dépouillant les cadavres échoués sur les plages rocheuses à la recherche de quelques pièces d'or. On appelle cela le droit de bris: le droit des pauvres. Mais un jour, la belle Soizik va récupérer un bien étrange pendentif qui sera l'objet de toutes les convoitises dans un but encore inavoué. Nous avons là le début d'une histoire très inspirés au coeur d'une région rude, mystérieuse, riche en croyances et légendes. Secrets et vengeance seront au rendez-vous!



Voilà une BD très bien dessinée avec des couleurs chaudes (une abondance de jaune). Le scénario ne brille pas par son originalité. Néanmoins, la lecture demeure très agréable grâce à un bon découpage. Les révélations vont être distribuées au compte goutte notamment dans un excellent troisième tome.



Nous pouvons également souligner une réelle maîtrise graphique. Le fantastique n’occupe qu’une petite place (à travers les superstitions bretonnes et la légende des naufrageurs). Un petit bémol cependant: l’auteur aurait pu également éviter l’abondance des prénoms bretons pour sonner vrai. Cependant, il nous offre également une histoire d'amour flamboyante qui renoue avec la fibre romantique de ses débuts.



Note Dessin : 4.25/5 – Note Scénario : 3.75/5 – Note Globale : 4/5
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Le Sang des Porphyre, tome 2 : Konan

Houla... 48 pages et une nuit de récit.

Et il s'en passe des choses en une seule nuit.

Finalement, le second tome est là pour apprendre encore beaucoup de choses du passé des personnages, et à mon avis c'est loin d'être fini.

J'avais aimé les ambiances de nuit du tome 1, avec cette suite j'ai été gâtée.... on ne voit pas le jour.

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Aristophania, tome 2 : Progredientes

Basile, Victor et Calixte sont cachés par Aristophania dans son domaine. Elle obtient un délai de la Reine pour pouvoir les garder mais ils doivent attirer l'azur en une semaine. Elle leur propose quatre exercices pour les guider. Un graphisme de haute volée au service d'une intrigue prenante et intéressante. Que demander de plus !
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Le maître d'armes

Une fresque fiction sur le maître d’armes de François Premier qui nous transporte jusqu’aux frontières de la Suisse par des combats épiques. Quand la rapière se mesure à l’épée....
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Aristophania, tome 1 : Royaume d'Azur

Au début du 20e siècle, à Marseille, Clément Francoeur est assassiné et laisse derrière lui une femme et trois enfants, Basile, Victor et Calixte. L'histoire aurait pu s'arrêter-là, sur cette famille livrée à elle-même dans la misère et la dureté de la vie de cette époque. Mais dans ce sombre tableau, le sort continue de s'acharner sur eux. C'est alors qu'intervient Aristophania, étrange comtesse mystérieuse et fantasque, qui vient à leur secours et les prend sous son aile.



Entre Germinal et Miss Peregrine et les Enfants Particuliers, ce premier tome d'Aristophania fait figure d'une belle introduction au reste de l'histoire. On plonge dans le contexte social de l'époque dès les premières cases et on découvre les personnages que l'on va accompagner tout au long du récit. Des personnages tout aussi attachants qu’intrigants. Et puis il y a cette légère teinte de fantasy, et les prémices d'une intrigue pleine de magie à venir... de quoi nous happer et nous donner envie de lire la suite !



Le dessin de cette BD est superbe : on passe des ambiances sales et tristes, teintées de sombres, de Marseille et Gennevilliers, aux couleurs vives et lumineuses de la Provence. J'ai particulièrement aimé les plans sur les visages des personnages, et les plans rapprochés sur les regards, qui laissent deviner les émotions des personnages sans même la nécessité d'écrire un mot.



Je suis impatiente de découvrir la suite de cette série. Ce premier tome met en place l'intrigue et les personnages, et il laisse présager que de nombreux événements et rebondissements sont encore à venir. Le cadrage subtile des dernières cases nous laissent d'ailleurs dans le doute : les enfants suivent-ils Aristophania ? Et nous, allons-nous la suivre ou rester sur le seuil de cette histoire ? Pour moi en tout cas, la réponse ne fait aucun doute...
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Le maître d'armes

J'ai craqué pour la couverture et le pitch du maître d'armes, au programme moyen-âge, baston, traque en montagne... de quoi passer un bon moment.



Mais, malheureusement, déception à la lecture. Certes on retrouve bien les éléments annoncés : de la baston, euh Il n'y aurait pas que ça d'ailleurs ? ; moyen-âge, oui certes on y est (enfin à la fin) et en pleine guerre de religion, mais au final ça aurait pu se passer un peu n'importe quand ; traque en montagne, tient ça me ferait presque penser à Cliffhanger avec le héros de la mort qui tue, qui fait des trucs énooooorme en montagne. de quoi faire un bon film d'action, c'est clair.



Même si j'aime bien les BD sanglantes, les histoires violentes, au final je me suis un peu ennuyée (pourtant je vous jure, les têtes décapitées ça me fait rire au cinéma). La tentative de faire imprimer une bible en français (et pas en latin), les oppositions protestants-catholiques, aurient pu donner du corps au récit, mais j'ai trouvé que l'histoire se résumait à une chasse à l'homme.



Côté dessin, je suis un peu plus mitigée. La plupart du temps j'ai trouvé ce que la couverture m'avait laissé entrevoir : des couleurs collant à l'ambiance du récit, des personnages dont on devine les émotions, un dessin précis, très esthétique.



Mais malheureusement, il y a quelques cases où toutes ces qualités disparaissent, où les visages ne sont qu'esquissés (ce qui me gêne parfois dans les mangas).



Pour conclure, cette bande dessinée s'annonçait comme un bon divertissement. Malheureusement, je suis totalement passée à côté du scénario (de l'action certes, mais de l'ennui aussi) et j'ai été parfois déçue du dessin. Dommage.
Lien : http://www.leslecturesdemari..
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Le maître d'armes

Je vous invite à découvrir ce roman graphique historique, qui se déroule en 1537 (fin du Moyen-âge / début de la Renaissance) et nous conte les aventures d'un Maître d'Arme nommé Hans Stahloffer (les pratiquants d'AMHE y verront un clin d’œil à un certain Hans Tahloffer, même si celui-ci était déjà mort à cette date). Accompagné par Casper, un jeune adolescent et par Gauvin de Brême, chirurgien du roi, Hans va devoir traverser la région du Jura en plein hiver pour transporter jusqu'en Suisse un manuscrit que son ami Gauvin à traduit du latin en français. Malheureusement pour lui, il s'agit d'une traduction du Nouveau Testament, et l'Eglise (représentée par ses docteurs en théologie de la Sorbonne) ne désire aucunement que le texte sacré ne devienne accessible aux gens du commun. Elle lance à sa poursuite un maître d'arme rival de Hans, Giancarlo Massimo Alessandro Di Malestraza, adepte de l'usage de la rapière, alors que Hans reste lui fidèle à l'épée à deux main de la tradition de Liechtenauer.

Récit d'aventure, de combats et d'honneur, visuellement très réussit dans son scénario, son dessin et sa mise en couleur, les 96 pages du "Maître d'Armes" nous éclairent sur cette période charnière de la fin du Moyen-âge et des débuts de la Renaissance, prémisses des idées nouvelles diffusées par la toute récente Imprimerie, de la future Réforme de l'Eglise et du mouvement des Protestants qui aboutiront aux Guerres de Religion...
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Aristophania, tome 1 : Royaume d'Azur

L'étroit fantastique.

A Marseille, Clément s'échine dans les forges d'un Vulcain capitaliste de la Belle Epoque. Ouvrier discret et apprécié de ses collègues, Clément dissimule sa famille aux yeux de tous. Pourtant, Barboza, un débonnaire hallebardier colossal, édenté et hirsute, sale et débraillé, venu d'un autre monde, tue Clément. Sa famille est réduite à la misère et trouve refuge dans un bidonville à la périphérie parisienne. Quand leur mère est injustement emprisonnée, les trois enfants, Victor, Basile et leur soeur benjamine Callixte seraient irrémédiablement condamnés si une étrange samaritaine, vieille dame élégante, la comtesse Aristophania Léontine Armance Bolt-Privat de Rochebrune, ne les prenait sous son aile, leur ouvrant son domaine varois baigné d'azur.

La série Aristophania est prévue en quatre tomes. Bien que le premier épisode pose le cadre et les personnages, il n'est pas exempt de scènes d'action qui booste un récit déjà bien rythmé. Pourtant, les scènes les plus probantes sont celles qui s'ancrent dans la réalité miséreuse avec la collusion entre policiers et cogneurs réprimant les luttes ouvrières en germe. Les combats entre créatures fantastiques ont curieusement moins d'impact. Entre le Peter Pan de Loisel et l'univers de Charles Dickens, les auteurs essaient de se démarquer et y réussissent en partie. Joël Parnotte sait que le trait n'est pas un simple cerne qui accentue le contour d'un dessin mais qu'il se continue et se nuance dans des hachures et des aplats noirs. La mise en couleur serait presque inutile tant le graphisme précis et fouillé se suffit à lui-même. Toutefois, elle trouve toute son expression dans des pleines pages lumineuses qui contrastent fortement avec l'accumulation des cases sombres et touffues des pages précédentes. Des trois enfants probablement héritiers de pouvoirs fantastiques et complémentaires dépendra la suite de l'histoire qui devra habilement conjuguer le réalisme social et la fantasy. Dans la cornue des auteurs, la réussite de l'histoire est aussi une question de dosage mais il n'existe pas de recette pour transmuter le vil quotidien en poussière d'or.
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Aristophania, tome 3 : La source Aurore

Un sacré bon volume où les auteurs ont excellemment bien travaillé les relations humaines entre la cour d'Azur et les ennemis friands d'Azur noir. Beaucoup d'actions, de rebondissements, de morts bien violentes et de dynamisme dans la lecture, je pense bien que c'est mon préféré des 3! Vivement la suite qui semble être le dernier de la série et voir comment se passeront les retrouvailles fraternelles.
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Aristophania, tome 1 : Royaume d'Azur

Je m'attendais réellement à une bd quasi exceptionnelle et je dois bien avouer que j'ai été un peu déçu. Le récit a quand même du mal à se mettre en place. C'est assez long après un démarrage en fanfarre où l'on ne comprend pas grand chose tant cela s'inscrit dans la France industrielle du début du XXème siècle.



Il est question d'une sorte de Mary Poppins assez âgée et d'une autre grand-mère qui serait la reine d'un royaume imaginaire où un roi banni fait régner la terreur. Il s'agit également de protéger trois enfants qui vivent comme des misérables dans un roman à la Victor Hugo. J'ai eu du mal avec ce mélange d'univers même si cela parait intéressant.



Au final, il ne se passera pas grand chose car c'est comme un tome d'introduction vers la véritable aventure qui n'a pas encore démarré. Bref, attendons de voir la suite. Je n'ai point été dithyrambique.
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Le maître d'armes

Avec le Maître d'armes, nous franchissons un plafond de verre. On se situe au-delà de ce qui est commun aux autres bd composant la grande masse. Le talent peut se travailler mais c'est également quelque chose de parfois inné.



J'ai beaucoup aimé les scènes de combats mais surtout les joutes oratoires. L'idée d'avoir mêlé une bible traduite en français avec le choix de l'épée ou de la rapière est tout à fait remarquable. On s'aperçoit au fond que c'est un peu le même combat. Bref, la mise en scène est particulièrement intelligente et dynamique pour nous mener jusqu'au dénouement.



Un puissant one-shot avec des personnages hauts en couleur à l'exception du roi François 1er inexistant. Il faudra également passer sur les erreurs historiques (la région du Jura était sous la coupe de Charles Quint en 1535 et non du roi de France, son ennemi) ou encore la ressemblance troublante de Hans Stalhoffer avec le héros de l'oeuvre Le Banni.



Au final, une excellente bd épique qui n'oublie pas l'humain. 4 étoiles, bien entendu.
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Le Sang des Porphyre, tome 1 : Soizik

Tome d'introduction : on fait connaissance avec les villageois, et on découvre qui sont les Porphyre. Il y a plus qu'à dérouler la série.

Une petite ambiance bretonne assez plaisante, en même temps avec les titres de chaque tome j'aurais pu m'en douter avant de commencer la lecture.

J'aime bien les dessins. Les couleurs dans scènes de nuit produisent aussi leur effet.
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Le maître d'armes

Le maître d'armes, personnage fascinant et romanesque s'il en est, déjà exploité, entre autres, par JRR Martin avec celui qui enseigna l'escrime à Arya Stark et reste dans toutes les mémoires, et par Ayroles et Masbou dans la saga de Cape et de Crocs, en une superbe allégorie de Cyrano de Bergerac...

Ici, Dorison nous le resitue dans un contexte historique assez bien documenté, le début des guerres de religion sous le règne de François Premier. Et dans un magistral one shot de 100 pages, fait assez rare pour le signaler.

Rude gaillard que ce Hans Stalhoffer... Je n'ai pas compté combien de gus il éventre, décapite et empale au cours de ce road movie/chasse à l'homme, mais il y en a un certain paquet, et il ne fait pas dans la dentelle (à noter qu'il est vraiment, mais alors vraiment très dur au mal, le garçon... Bon sang qu'est-ce qu'il se prend !) Heureusement, il n'est par ailleurs pas aussi rustre que cela, et sa longue expérience (confinant à la désillusion, à vrai dire) va rencontrer l'enthousiasme communicatif d'un jeune compagnon bien moins affûté que lui physiquement, et qui aura bien besoin de son aide musclée pour mener son entreprise à bien.

Rien de bien original dans ce type de relation me dira-t-on, mais la recette fonctionne à merveille : le tandem apporte à l'album une véritable profondeur et l'empêche de n'être qu'une suite de sanglants combats.

Hans s'avère même être presque "en avance sur son temps" en maudissant la stupidité de cette opposition entre huguenots et papistes, et paradoxalement en retard sur son temps en regrettant avec amertume le temps de l'honneur, de la noblesse et de la chevalerie, symbolisée ici par l'opposition épée/rapière (en vérité, la supériorité de la chevalerie et de la noblesse au combat avait déjà du plomb dans l'aile depuis les bombardes de Crécy en 1346, et avait été anéantie dans le massacre d'Azincourt en 1415).

Autre paradoxe : ce Malestraza, partisan jusqu'au boutiste de la rapière que l'auteur se plaît à nous faire détester, champion du monde nouveau face à Hans, le champion d'un monde révolu, eh bien quand on y réfléchit bien, il représente les bourgeois, mais aussi le peuple, face à un Hans qui symbolise l'élitisme de la noblesse. Car après tout, "ces armes de lâche" que furent l'arbalète, la pique, la rapière et le pistolet, mirent ni plus ni moins que fin à la suprématie de la noblesse sur le champ de bataille, préfigurant ainsi la révolution et l'abolition des privilèges.

Sur le plan religieux, nouveau paradoxe : cette fois, Hans se bat (pas tout de suite, il est vrai) pour la démocratisation de la Bible, face aux faucons de la Sorbonne qui ne souhaitent pas que la messe soit dite autrement qu'en latin (et pour une raison toute différente de Brassens, faut-il le préciser ;-)

Rien de tout cela ne gêne, car l'humain n'est que paradoxes. Cela nourrit au contraire un propos extrêmement riche.

Le final va un peu au-delà de l'hommage très appuyé au film Rob Roy, puisqu'il reproduit quasiment au détail près la dernière explication musclée entre Tim Roth et Liam Neeson. On pardonne d'autant mieux que la scène est excellente, et s'avère une belle leçon contre l'arrogance, ce qui ne fait jamais de mal.

Le dessin de Parnotte, que je ne connaissais pas – Dieu me flagelle en latin et en français vulgaire – sublime véritablement le propos. C'est bien fait, c'est glacial, c'est sauvage, c'est crépusculaire, on est dedans. Les combats sont particulièrement bien orchestrés et réussis (l'aide d'un spécialiste du combat médiéval remercié en début de volume y a peut-être été pour quelque chose).

Malgré tout, mon seul reproche ira au dessin, en tout cas à certains endroits, mais notoirement stratégiques, où certains enchaînements se font mal, la faute parfois à certaines ellipses un peu hasardeuses d'une case à l'autre. Hop, ils sont avant la rivière, puis hop, ils sont après la rivière, par exemple... Sauf que tu ne le vois pas en première lecture et que c'est hyper important pour la compréhension. Plusieurs retours en arrière à des moments stratégiques m'empêchent donc de mettre la note maximale, je suis intraitable là-dessus, chacun son dada.

N'en demeure pas moins que c'est un ouvrage remarquable que je recommande chaudement, en dépit des hivers glaciaux dans la Franche-Comté du XVIe siècle.
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Aristophania, tome 1 : Royaume d'Azur

Je ne connais ni l'un ni l'autre mais j'ai été attiré par la couverture originale comme l 'est cette Bd qui nous entraîne dans les bas fonds de la France des années 1900 avec comme principaux personnages 3 enfants et une mysterieuse vieille dame.



Des les premières bulles on est séduit par le dessin et les couleurs, inquiétantes ou féeriques lorsque l'on découvre l'azur !!



J'ai hâte de suivre les autres épisodes car on reste sur sa faim au terme de ce premier numéro, et cette carte postale d'Aix en Provence à la fin de la Bd nous fait vraiment nous interroger ! magie quand tu nous tiens.
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Le maître d'armes

Tout se passe pour l'essentiel, la poursuite entre Stalhoffer et Maleztraza, sur une durée très restreinte de quelques jours, sur fond de religion (le peuple doit-il pouvoir lire la Bible ?) et d'opposition de culture, de valeurs et d'époques entre les deux protagonistes, tant sur la vision du monde que sur les armes, puisque c'est là aussi la base de l'histoire.



Et force est de constater que l'ensemble est globalement très réussi. Le fait que justement l'histoire se déroule sur une période très courte apporte intensité et tension au récit. Pour le coup, au contraire de Juin 40, l'histoire étant limitée à deux personnages principaux - pour ne pas dire un seul avec Stalhoffer - on a à faire avec des personnages éminemment charismatiques. Le contexte géographique joue également sur l'oppression de l'histoire. Tout se passe dans la montagne où la neige et la pierre contribuent à l'aspect glaçant de l'histoire.



Pour s'accorder avec un bon scénario, il faut un bon dessin et le fait est que Joel Parnotte remplit la mission qui lui a été dévolue. Il se dégage de Stalhoffer le charisme que lui confère le scénario, les personnages sont expressifs sans que ça ne soit exagéré. Les couleurs et l'ambiance jouent sur les contrastes et les ombres. A noter également quelques découpages originaux et une première planche plutôt chouette même si elle manque à peine de finesse. Ceci dit, le Maître d'Armes est un puissant one shot sur une opposition de s entre deux hommes, parfaitement servi d'un scénario impeccable et d'un dessin maîtrisé
Lien : http://croqlivres.canalblog...
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Aristophania, tome 1 : Royaume d'Azur

Franchement, une belle lecture, une belle aventure, c’est un beau scénario mais on peut faire un petit reproche de simplicité dans la profondeur de l’histoire avec un grand H. J’ai aimé qu’en conclusion l’extrémisme des bons et des méchants ne mène à rien, ne change rien. Bon, aussi je n’ai pas aimé cette idée qui revient dans toutes les histoires, que rien ne peut changer finalement, à moins d’avoir le pouvoir, la connaissance même si c’est un pouvoir d’azur de quelque chose de foncièrement beau. Seul, les initiés peuvent avoir l’azur, c’est un peu énervant ;-). Mais l’avantage de ce type de scénario mêlant histoire, société et « féerie » c’est qu’il raconte la vie des gens, de ceux qui tentent de faire changer la société. On ressent bien toute la sensibilité qu’a voulu donner le scénariste à ses personnages, et c’est réussi. Dorison est un grand scénariste épris de justice et d’humanité. La fin m’a un peu déçu, un peu trop rapide à mon gout.

Et le dessin est absolument superbe, le trait et les couleurs sont magnifique.

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Aristophania, tome 3 : La source Aurore

L'extraordinaire et la Commune

Le Roi Banni Gédéon passe à l'attaque. A coups de calamyrhs (des espèces de rubans/piques empoisonnés), il s'en prend aux derniers repères du Royaume d'Azur et de la Reine.

La fin semble proche, même si un faible espoir demeure, autour d'Aristophania et des trois enfants Basile, Victor et Calixte qui commencent à laisser entrevoir quelques dons.



Ce troisième tome bien qu'assez remuant, aurait pu être celui de trop en penchant vers un fantastique un peu convenu. Pourtant, une révélation et une inattendue plongée dans l'époque de la Commune de Paris, vient opportunément relancer l'intérêt et brouiller un peu les cartes. Le Roi Banni serait-il animé par une conscience sociale ?



Sans être le scénario du siècle (ni de l'année, ni peut-être même du mois), l'histoire menée par Xavier Dorison est plutôt fluide, tout comme le dessin de Joël Parnotte.

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Aristophania, tome 3 : La source Aurore

C'est un récit très dense et avec beaucoup de références aux tomes précédents. J'ai donc parfois eu un peu de mal à suivre, à me souvenir, à recoller les morceaux.

Et surtout quand j'arrive à la fin j'ai l'impression que ça n'a pas beaucoup avancé depuis les premières pages.

Et j'ai comme une sensation de "tout ça pour ça".

Je suis assez mitigée sur cette série.
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