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Critiques de Jorn Riel (496)
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Le jour avant le lendemain

Ninioq, la matriarche, raconte les famines, la raréfaction des ressources animales, la disparition des rennes et, avec elles, celle des tribus Inuits du Groenland. Kokouk l'Ancien est de retour au camp d’été. Commencent alors les réjouissances car la chasse est abondante et augure de nombreuses fêtes. Ces instants de bonheur suffiront-ils à détourner Ninioq de ses angoisses ? Afin de retrouver la tranquillité, elle décide de rester avec son petit-fils Manik sur l’île qui leur sert d’approvisionnement. Le malheur frappe soudain la tribu de Kokouk sans que Ninioq sache pourquoi. Avait-elle un sentiment prémonitoire ? Manik et elle seront-ils les ultimes survivants de la tribu ?

En ethnologue, Jørn Riel construit avec brio un récit mêlé de savoirs ancestraux et de spiritualité. On est touché par la capacité de survie et le courage des Inuits devant l’hostilité permanente des éléments : l’ours et le loup, l’absence de nourriture, la tempête, la rudesse de l’hiver et la nuit polaire, les esprits incarnés dans les Blancs « possesseurs de pouvoirs »... Cette histoire, qui se déroule au XIXème siècle, illustre la vulnérabilité des populations autochtones du Grand Nord dès cette époque.
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La vierge froide et autres racontars (BD)

J'avais beaucoup aimé les racontars de Jorn Riel et je n'ai pas été déçue du tout par cette adaptation en BD. Les illustrations se prêtent à merveille à ces récits loufoques du grand Nord, et nous plongent directement au cœur du froid arctique, auprès de ces personnages hors de commun et finalement assez attachants.

Un très bon voyage à s'offrir !
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La passion secrète de Fjordur et autres racon..

C'est des racontars qui se suivent et ne se ressemblent pas ...

Une autre façon de le dire ...

Ce sont de petites histoires qui se passent au sein d'une petite communauté pas comme les autres, où parfois il fait tout le temps jour, où parfois il fait tout le temps noir ...

Des hommes ont choisi de vivre ici au milieu de rien, loin de tout mais toujours près d'eux mêmes.



Bjørken et Museau, les vétérans et Lasselille, l'apprenti commencent leur récit ... un récit d'initiation car pour devenir un homme il faut tuer un ours et pour cela il faut apprendre car "y'en a qui ont du mal à planter les dents dans un trait d'attelage imprégné par la chiasse gelée de huit chiens."



Doc et Mortensen nous convie à un concert dans le nord est du Groenland, ce qui n'est pas courant surtout quand tous les autres habitants se décide de jouer chacun d'un autre instrument. "Seul Velfred quitta l'orchestre en cours de route. Son instrument était constitué de bouteilles remplies et accordées sur chaque ton de la gamme.", mais Valverde avait du mal à garder les accords intacts toute une soirée ... les bouteilles ré et fa avaient été remplies d'eau de vie ... c'est ainsi que "le ré était devenu fa dièse et le mi bémol un la."



Quand le lieutenant Hansen, stupide tueur à gages et Lause, maquignon de merde se querellent pour savoir si dans le beau monde on sert à droite ou à gauche ... question d'importance à régler de toute urgence !



Avoir besoin de dissimuler une passion à travers le monde, pouvoir enfin la révéler et découvrir qu'elle est bien innocente, quand Fjordur découvre le plaisir de vivre dans une région, le nord est du Groenland, sans avoir besoin de la cacher aux autres. Un vrai bonheur !



Quand le comte hérite d'un château familial ... au Danemark ... lui qui a enfin trouvé la paix sur cette côte nord est du Groenland ... pourquoi rentrer ?

Même si un notaire bien intentionné, désireux de prendre quelques vacances un dénommé Volmersen se retrouve à affronter la grande traversée vers le nouveau monde avec une petite tempête d'été et découvre ce qu'est la vie à cet endroit !



Quand l'administration et le ministère danois envoie un émissaire pour faire l'inventaire de la faune locale, quand le dit inspecteur fait valoir ses exigences de vie qui se révèlent incompatibles avec les coutumes locales ... forcément ça va se gâter et il faudra bien trouver une solution pour régler les problèmes !



Pour finir en beauté, une belle histoire d'amour entre Lodvig et Laban... comment un chien arrive à traverser la moitié du monde pour retrouver son maître !



Voilà comment un narrateur nous raconte des histoires bien réelles qui se racontent sur cette côté est du Groenland, entre des hommes qui savent se raconter des histoires et s'écouter les uns et les autres sans se juger !
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Le jour avant le lendemain

Merveilleuse histoire sur la fin inéluctable des esquimaux. La grand mère sacrifié son petit fils pour lui éviter des souffrances futures. Très émouvante histoire.

De plus, le livre est très court, ce qui force l'auteur à faire passer un maximum d'émotions, c'est très réussi

A lire absolument
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Le garçon qui voulait devenir un être humain - ..

Nous somme aux environs de l’an mil, en Island. Leiv, un jeune Viking de 12 ans, s’embarque pour le Groenland pour venger la mort de son père. Ce qu’il ne sait pas encore, c’est qu’une nouvelle vie l’attend là-bas... Fraîchement débarqué, Leiv fait la connaissance de deux jeunes Inuits, Narua et Apuluk, et est recueilli par leur clan. Le jeune Norrois devra alors s’habituer à son nouvel environnement : s’acclimater au froid de ce pays de glace, apprendre les coutumes de son peuple adoptif, trouver sa place. Mais il devra aussi faire face au meurtrier de son père et affronter la cruauté d’hommes de son propre peuple…



Plus qu’un récit d’aventure, ce roman est un véritable conte initiatique. Il offre le point de vue d’enfants, encore insouciants, qui vivent des expériences pour la premières fois. Pour nous autres, adultes, cela nous rappelle des souvenirs et c’est rafraîchissant.



Et moi qui adore découvrir d’autres peuples, j’ai été gâtée ! En effet, les informations concernant le mode de vie des Vikings et des Inuits ne pourraient pas être plus justes car Jørn Riel est né au Danemark (un des pays marqués par la culture viking) et s’est engagé à 20 ans dans une expédition scientifique à destination du Groenland.
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Le Canon de Lasselille et autres racontars

Retrouver les chasseurs du Groenland c'est comme un party de vieux chums; on les connait, on les aime bien même si on ne voudrait pas nécessairement vivre avec... Outre le racontar qui donne le titre à cet opus, hilarant et suave, c'est l'arrivée pour un été de touristes qui domine la trame de ce bouquin. On y constatera que Maddens ne connait rien aux femmes, que la roulette russe est un jeu dangereux, qu'Anton a des pulsions qui couvaient etc. William échappe au pire danger qui soit se marier et Doc doit s'improviser dentiste... Comme à l'accoutumée tout est prétexte à philosopher.. et à boire un coup! Je les trouvent irrésistibles ces chasseurs aux habitudes de vieux garçons, un anti-spleen garanti!
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La maison de mes pères - Intégrale

J'ai adoré !

Aventures dans le grand nord.

5 hommes vivent ensemble, s'étant rencontrés de façon étonnante à chaque fois. Ils vivent dans le grand nord, dans une maison isolée. Leur quotidien est fait des expéditions de chasse en traineau. Une vieille femme les accompagne, et élève un bébé né de l'union d'une femme, partie avec un autre homme depuis, et de deux pères potentiels (sur les 5 de l'histoire). On suit également l'enfance et le début de l'âge adulte de ce garçon.

Le roman est une suite de petites histoires et d'anecdotes souvent loufoques, très souvent drôles.

L'auteur nous fait voyager dans le grand nord tout en nous arrosant d'eau de vie.

Ce roman est une bouffée d'air très frais, vivifiant !
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Une vie de racontars, tome 1

Une vie de racontars est un excellent antidote pour se prémunir de toute dépression chronique, sinistrose ambiante et autre catalepsie, physique ou morale. Lire quelques pages de Jorn Riel a le bénéfice équivalent de quelques grogs ou Rhum arrangés, sans la gueule de bois inhérente à toute libation prolongée d'alcool fort.

Bref, le rire réchauffe les coeurs et les corps, que l'on soit confiné dans un igloo ou plus simplement étalé sur un bon fauteuil de salon ou de bibliothèque. Si vous prenez la route d'une vie de racontars, vous tomberez forcément sur un panneau de signalisation spécifiant: morosité interdite.
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La vierge froide et autres racontars

Jørn Riel est un écrivain danois, de plus de 80 ans, son œuvre penche essentiellement du côté de l’arctique, il resta plus de 16 ans dans une expédition scientifique (Lauge koche) pour le nord-est du Groenland, notamment sur une base d'étude de l'île d'Ella. Il consacrera plus d’une dizaine de livres humoristiques dessus comme des Racontars arctiques, ou la trilogie Le Chant pour celui qui désire vivre. Dans ces romans, dédiés à son ami Paul-Émile Victor, Jørn Riel s'attache à raconter la vie des populations du Groenland. Il a reçu en 2010 le Grand Prix de l'Académie danoise pour l'ensemble de son œuvre. Actuellement en Malaisie à la lisière d'une forêt près de Kuala-Lumpur réside notre octogénaire en retraite.

La vierge froide et autres racontars traduit en 1993 est le premier recueil d’une série de dix sur l’arctique où les personnages et les nouvelles s’entrecroisent et s’étoffent au fil des racontars, cette série burlesque et intime. Tous ses racontars comme les nomme Jørn Riel sont des petites scènes intimes de ses habitants prisonniers de ses terres gelées et blanches par ce temps arctique, les rapports entre chaque sont souvent un huit clos entre l’obscurité de la saison nocturne, la température froide, la neige et la solitude. De cette région isolée, la vie monotone est rompue par des anecdotes croustillantes et folles, c’est un remède à l’engourdissement climatique et l’isolement. Chaque personnage semble être un pantomime de l’auteur, une marionnette de ces délires jubilatoires dans cette nature hostile et déserte.

Dans la première nouvelle, nous faisons connaissance de deux personnages , Valfred est un mufle aimant l’obscurité et les nuits polaires, solitaire et habitué à cette vie rude et austère et le jeune Anton pris par la fièvre biologique de son corps en rut, devra écouter les conseils de son partenaire de maison pour refouler ses envies et courir nu dans le froid du vent, mais comme les femmes , ce vent est capricieux.

Dans cette deuxième parabole Herbert, un romantique doté d’une âme d’artiste vivait à Guess Grave une station assez vieille et de surcroit trop mal entretenue. Situé à l’embouchure du Fjord d’argent. Le Vesle Mari, le « rafiot » de la chasse au phoque débarqua Alexandre un coq destiné à être tué et mangé mais sa vie rencontra Herbert qui l’adopta pour remplacer William, un noir parti chez Mads Madsen à Kap Thompson. Alors débute avec ce couple improbable une ode de quand dira-t-on, faisant déplacer son ancien compagnon avec Mads Thompson pour voir l’étendue des dégâts. C’est une petite histoire de la solitude d’un vieil homme perdu avec coq loin de son habitat naturel, entre humour et tendresse, ce coq rendra son âme dans l’ennuie de cette folle escapade en arctique.

Dans cette troisième histoire, Herbert part rendre visite à son ami Lodvig s’était sauvé dans les montagnes selon le capitaine Olsen de la Vesle Mari. Cette rencontre reste une farce incroyable, un dialogue de sourd entre le mutisme de Lodvig pendant plusieurs jours et soudain son flot de parole sans discontinuité saoulant son ami Herbert, le préférant faire la gueule perdu dans son silence, adorable racontar.

Cette quatrième nouvelle est un bavardage Où Bjorken, avec Lasselille discute de l’Histoire Universelle, avec ironie et sérieux à la fois surtout Bjorken. Museau un vieux demi aveugle croise sans le savoir un ours polaire amoureux de la confiture qu’il donne à ses chiens. Drôle de situation avec cet ours léchant la main remplit de confiture de ce vieil homme, Bjorken tuant cet ours trop gourmand, toujours aussi hilarant ces moments de vie dans cette région reculée de l’arctique.

Cette cinquième est l’histoire d’un tatoueur venu se perdre dans cette région, monsieur Joenson. Il tatoua beau de ces hôtes contres des peaux. William fut le premier à se faire dessiner sur son corps de noir un cœur, cherchant à tout prix à faire Accepter au Comte d’en faire un aussi, Voici un jeu de mots entre eux pour forcer le Comte à accepter d’être tatoué. Après une cuite mémorable le Comte sera tatoué comme un signe d’appartenance à la communauté.

« La paix et l’entente cordiale régnèrent sur la côte cette année-là. Les tatouages de M. Joenson unissaient les chasseurs en une communauté qui semblait presque inviolable ».

Cette sixième nouvelle est toujours drôle et amusante avec une pointe de sarcasme que j’adore, le tire résume parfaitement l’ambiance, Le dressage d’un lieutenant. Le lieutenant Hanson débarquant de la Vesle Mari pour perturber l’atmosphère chaleureuse tranquille de ces chasseurs perdu dans leur routine quotidienne et froide. Épuisant ces chasseurs par des exercices Hanson sera ficelé comme une proie animal laissé dans un froid transi pour enfin revenir normal et laisser ses chasseurs à leur solitude naturelle.

Cette septième au titre du recueil, La vierge froide est trop savoureuse, Mads Madsen invente Emma, une jeune fille adorable, vierge froide à Alborg. Et de cette histoire virtuelle, un combat entre la fiancée de William Soufia et celle imaginaire Emma, et enfin des droits se crée pour aimer ces femmes, surtout Emma, monnayés étrangement par Mads Madsen, le surréaliste de la situation. William obtient les droits sur Emma puis les cèdent à Bjorken, adorable racontar.

Cette huitième De joyeuses funérailles, est toujours aussi drôle et amusante, lorsqu’ un mort Jalle entraine une fête mémorable pour ses funérailles. Lorsque le Comte prend la place dans le cercueil du défunt Jalle, et que sous l’alcool certain le pleure et le jette dans l’eau pensant qu’il est le vrai mort de l’histoire. Cocasse cette farce absurde de cet échange, j’en souris encore.

Cette avant dernière nouvelle est tout aussi sublimatoire que les précédentes, lorsque la civilisation entre dans cette région par les WC et de là une guerre s’installe avec beaucoup d’humour et de tendresse. La découverte par Siverts du confort des biens faits des toilettes, signe ostentatoire de la civilisation selon Lause, débarqué fraichement du Vesle Mari, entraine une petite discorde entre eux pour une petite guerre-guerre futile et amusante, Jørn Riel s’amuse encore de ces petits tracas quotidien pour nous ravir de cette petite prose à la douceur ironique.

Le roi Oscar conclut ce recueil de ces petits racontars arctiques, dans cette région septentrionale où tout devient différent, chaque moment de vie semble être gravée dans l’écrin d’une routine légendaire mais lorsque un cochon devient un animal domestique puis prends la place d’un compagnon, l’équilibre vacille entre Vieux-Niels et son compagnon Halvor avec ce cochon, Oscar acheté par Vieux-Niels. Ce trio improbable va se transformer en duo avec Oscar et le Vieux-Niels laissant Halvor solitaire et aigri. Jørn Riel prends un plaisir certain à se moquer gentiment de la solitude de ces autochtones à l’esprit toujours aussi tortueux, un petit grain de folie caresse ses personnages.

Tous ses racontars sont une petite ouverture vers cette région peu connue, offrant des situations drôles et hilarantes au paysage blanc et froid comme décors, ce personnage présent dans toutes ses nouvelles, ce lieu transpire cette région septentrionale, cœur tendre de notre auteur.

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Le garçon qui voulait devenir un être humain, t..

Nous avions laissé le trio formé par Leiv et ses deux amis, Narua et Apuluk, alors qu'ils venaient juste d'être sauvés des griffes d'une vieille ourse par Thorstein...

Les enfants sont recueillis à Stockanaes, le hameau viking de l'Ouest où ils vont vivre des jours paisibles à la ferme, participant aux nombreux travaux mis en place pour préparer le long hiver.

Les deux garçons ont été blessés et soignent leurs plaies : Leiv a eu deux orteils gelés et Apuluk a eu la jambe brisée en se battant avec l'ourse. Malgré les attelles et les soins, il ne peut encore marcher.

Narua découvre, émerveillée, la façon de vivre des Vikings, leurs croyances (qui souvent lui font peur) et leurs coutumes, comme par exemple l'usage de l'étuve pour se purifier...

Un jour, un bateau viking s'approche du village. C'est celui de Rane et de Grimur, deux frères très cruels dont ils ont déjà entendu parler. La visite est tendue et se passe très mal...

Narua s'attache tous les jours d'avantage, à la petite Frida, la fille de Thorstein et d'Helga. Elle se passionne aussi pour le tissage qu'Helga lui fait découvrir entre deux travaux à la ferme.

Apuluk, lui, est fasciné par l'utilisation de la forge...

Mais dès que les garçons peuvent à nouveau marcher, les trois amis décident de tenter de rejoindre leur campement Inuit avant l'hiver.

En chemin, ils croisent la route de deux Inuits d'un autre campement. Unik et Pulituk ont été témoins de la cruauté de Rane et Grimur !

Après avoir rapporté les terribles nouvelles à leur campement, les trois amis sont si inquiets qu'ils décident de retourner à nouveau à la ferme de Stockanaes...avant de poursuivre leur route vers le nord.

Ce qu'ils découvrent les horrifient...

Le village a été entièrement pillé et ravagé en l'absence de Thorstein pour le protéger, les horribles frères sanguinaires sont revenus se venger...



Ce deuxième opus des aventures des trois amis est dans la même veine que le premier.

L'aventure, l'imprévu et l'entraide sont au rendez-vous de ce récit initiatique parfois rude et qui peut impressionner certains enfants, mais qui ne manque ni de réalisme, ni de détails historiques.

Il faudra bien que les Inuits unissent leurs forces pour venir à bout des terribles frères sanguinaires, n'ayant qu'un désir, celui de tuer, pour s'approprier ce qui ne leur appartient pas !

Mais ce sera l'objet du troisième épisode...
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La vierge froide et autres racontars

Moi, je suis un mec. Et ce qui m'a tapé dans l'œil en lisant le titre chez mon libraire préféré, ce fut…

"Racontar"

Non, vous ne me croyez pas ?

Eh bien, allez faire un tour dans l'Arctique, et vous comprendrez.

Enfin un peu.

D'abors, là-bas, des vierges, il n'y en a guère (paraît-il :-)

Et puis, au fin fond du Nord, c'est froid, c'est sombre, c'est vide.

Je le sais un peu, j'ai poussé jusqu'au Cap Nord (en été !)

Alors moi, je vous dis, plutôt que d'aller s'y frotter, le mieux c'est de lire ce bouquin.

Et vous ne serez pas déçu(e)s : des vierges, du froid et des racontars, il y en a, et on se régale.

Pas comme la nourriture d'ailleurs, il vaut mieux assurer de votre côté.

Jorn Riel, tout en nous faisant rire, nous fait prendre la mesure de ces hôtes de l'extrême, qui viennent pour gagner leur vie, tant bien que mal. Et quelles chaleurs dans toute cette froidure !
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Le jour avant le lendemain

Exceptionnel. Une plongée dans une culture incroyable, tellement lointaine de la notre. Un moment très intense que cette magnifique lecture.
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Un safari arctique et autres racontars

Les mêmes personnages, des Bisonours du Groenland, reviennent dans les histoires, mais ils sont vus sous des angles différents; j’avoue que j’ai du mal à retenir toutes leurs particularités, mais cela ne gêne en rien la lecture qui est toujours aussi désopilante.



Cette fois ce sont 6 nouvelles.



"Le bruant des neiges" est une très jolie nouvelle qui explique un fait récurrent dans ces latitudes de l’extrême : la lente et progressive glissade vers une espèce de folie déclenchée par le manque de lumière (plusieurs mois!), la solitude, la monotonie, la dure nature environnante, etc. Nous avons le jeune Anton Pedersen fraîchement débarqué dans le cercle polaire avec un contrat de 2 ans comme chasseur, muni de son diplôme de bachelier et la tête pleine de rêves de chasse sur la banquise. Quelques mois après, sa lente érosion psychologique était déjà visible…Il avait vite préparé ses valises pour le retour alors que le bateau n’arrive qu’une fois par an sur la banquise, mais il retrouvera la raison in extremis par l’entremise d’un petit bruant qui se montrera au début du printemps…



"La balle perdue" est désopilant et en même temps effrayant. C’est l’histoire arrivée au gars Sieverts: alors qu’il rentrait à la cabane de chasse, il se fit attaquer par un ours polaire affamé bien qu’à cette époque les ours sont censés hiberner. On nous explique à cette occasion que les ours polaires peuvent déroger à l’hibernation mûs par la faim et par la fonte de leur réserve de graisse. En tout cas, cet ours attaqua Sieverts pour de bon. Et la scène est d’une drôlerie et d’une tension dramatique, absolument fabuleuses…



"Un petit détour" est extra. On retrouve le lieutenant Hansen, le farfelu qui voulait former une milice de défense de la banquise et qui avait failli mourir congelé par ses gars en pure vengeance…Ici, il se met bille en tête de partir chasser quelques phoques dans le Fjord des Glaces et entraîne Valfred en lui promettant des bouteilles de gnôle à gogo pour se consoler de l’effort. Voila pas que nos deux gars seront emportés par une vague géante déclenchée par la chute d’un bloc de glacier et leur bateau se retrouvera coincé 10 mètres au dessus de l’eau sur un iceberg. Et comment ils survivent a plus d’un mois de dérive sur le dit iceberg jusqu’à ce qu’un bateau de passage les repère…Incroyable.



"Ce qu’il advint d’Emma par la suite" est le seul récit qui ne m’a pas plu et plutôt agacé. Ici on reprend l’histoire de La vierge froide du premier tome que pourtant j’avais bien apprécié : Emma est une créature féminine de rêve sortie de l’imaginaire de Mad Madsen, tellement réussie que tous les chasseurs voulaient la lui racheter afin de meubler leur onanisme forcé. Ici on reprend l’histoire après qu’Emma a fait le tour (vénal) de tous les chasseurs: on tombe sur un gars sans aucune imagination et qui ne se contente pas de l’avatar mais la veut, l’exige, en chair et en os et monte un pataquès d’enfer avec cette histoire…Je pense qu’il faut être un mâle pour comprendre une histoire pareille, franchement je la trouve un peu poussive dans le genre.



"Un safari arctique" est de loin mon histoire préférée. Voila qu’une vraie Lady Anglaise, âgée de 60 ans et sèche comme un coup de trique, arrive sur la banquise avec tout un barda inimaginable pour chasser la seule bestiole qui manque à son vaste palmarès : le boeuf musqué de l’arctique. Ici on apprend que le Capitaine Olsen du bateau de ravitaillement « Vesle Mari », est un vrai filou. Il essaie de gruger les gars: il leur propose de les sous payer pour accompagner la Lady à la chasse afin d’empocher une partie de l’argent. Après moult négociations et tergiversations, 16 gars partent avec la vieille et son barda chasser le boeuf musqué. Voici le descriptif du barda : (ça vaut son pesant de cacahouètes)…l’équipement de Lady Herta était l’équipement standard d’un safari sans prétention. Il consistait en une tente pour la nuit agrémentée d’une véranda couverte, une tente de bain qui pouvait contenir une baignoire pliable et un système de douche, des WC chimiques, une tente de cuisine, de la vaisselle et des couverts pour 18, trois tables, un lit de camp, trois chaises pliantes, ainsi que des provisions de bouche pour 14 jours. En plus, on trimbalait une caisse de 6 bouteilles de gin et une autre de 12 bouteilles de champagne Louis Rœderer. Côté équipement de chasse, on trouvait des fusils et des munitions pour exécuter tout gibier depuis le lemming jusqu’à l’ours, dans un rayon de 100 kilomètres, quatre machettes courbées, une chaise de chasse à un pied, un lasso, ainsi que 8 crécelles pour rabattre le gibier...(pas mal, hein?). L’expédition elle même est à mourir de rire, que dis-je à suffoquer de rire.



"Le rat" est aussi un très bon épisode quoique les âmes sensibles qui n’aiment pas les rats, doivent s’abstenir sous peine de faire des cauchemars. En tout cas, ici les gars vont se venger de cruelle manière du Capitaine Olsen, lequel en plus de filou, est un menteur.



(J’ai encore deux livres à lire. Je me régale d’avance).




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La vierge froide et autres racontars

La vierge froide et autres racontars (1974) comprend 10 récits qui se lisent très bien car l'auteur va droit au but. Les personnages reviennent dans les histoires et il est vrai que peu à peu on les situe assez bien. Les dix histoires sont assez truculentes et les sujets assez variés.

Il paraît incroyable que ces trappeurs puissent vivre dans des conditions aussi précaires, dures, risquées, extrêmes. Mais ils s'en sortent, même sans femmes. À propos des femmes, elles planent à l'état de rêves, de créatures imaginées pour chacun de ces rudes gars vivant sur la banquise. Et les gars arrivent à garder la raison, même si certains sont de vrais frappadingues.

On arrive à comprendre l'importance qu'ont les chiens isolés ou les meutes de chiens dans ces parages, de vrais compagnons pour ces humains un peu particuliers; par exemple Pjosker, le chien d'Herbert..



Il n'y a aucune grivoiserie dans cette compilation, Jørn Riel est très fin et allusif avec ses histoires, et le lecteur doit ajouter de son imagination pour certaines situations. J'ai bien ri par moments, par exemple avec l'histoire Le vent du sud-est, qui est une bise glaciale qui sert à calmer le rut de ces mâles : il suffit d'affronter cette bise de face et sans culotte, et ça marche...(pas d'engelures?).



Ou l'histoire désopilante du coq Alexandre qui vivait dans la cabane d'Herbert qui est une pipelette égrenant pendant des heures (solitude oblige) ses histoires écoutées stoïquement par Alexandre lequel ne résistera pas à la saison sans lumière du Groenland.



Ou l'histoire du tatoueur qui arrive à faire "fortune" dans les parages. Et comment tout le monde veut avoir un tatouage. Le tatoueur fait son beurre en réclamant des peaux : de renard, de phoque "première classe", d'ours et selon un barème : un coeur avec le mot MAMAN dedans vaut une peau de renard ou 2 de phoque; une goélette à 2 mâts, 3 renards ou 2 de phoque; un 3- mâts carré, 5 renards, un demi-ours ou 10 phoques...



Ou l'histoire du lieutenant Hansen qui avait fait partie des dragons du Jylland et qui arrive en "pays polaire" pour former une milice qui pourrait, rapide comme l'éclair, déferler n'importe où et contre n'importe qui et écraser l'intrus. ..



La vierge froide est un court récit qui donne le nom au recueil et il est excellent. Cette vierge froide est créée de l'imagination de Mad Madsen qui mit tout son imaginaire érotique pour créer une créature si fabuleuse que son "coturne" en tomba amoureux et veut la lui "racheter"...



Joyeuses funérailles est aussi désopilant...un gars meurt de crise cardiaque en revenant du dehors et son "coturne" doit lui organiser des funérailles dignes de lui; pour cela il va l'asseoir en l'attachant sur une chaise au dehors pour le congeler dans cette position afin qu'il puisse présider la beuverie. Le problème est qu'il décongèle au bout d'un certain temps; alors on le ressort pour qu'il recongèle et rebelote, la beuverie reprend. Cette beuverie est telle qu'un gars installé dans le douillet cercueil du mort afin de se reposer, est lancé par mégarde dans la mer gelée...heureusement que le bois flotte...La plus drôle et cruelle des histoires. J'en ris encore.



Toutes les histoires sont très bonnes, un régal de fraicheur, c'est le cas de le dire, on est dans la banquise.
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La vierge froide et autres racontars

Jørn Riel nous offre un petit livre de portraits touchants et savoureux d'une bande de chasseurs-trappeurs passant l'hiver dans la nuit polaire du Groenland. Entre comique de situation et humour noir, ces histoires courtes font sortir des sentiers battus. Certaines histoires m'ont davantage plu que d'autres mais dans l'ensemble aucune ne s'est avérée ennuyeuse.
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Le piège à renards du seigneur

Deuxième volet de la trilogie " la Maison de mes Pères" , Agojaraq a grandi , entouré de ses cinq pères possibles, et de sa nourrice bienveillante et vieillissante. L'humour est partout, dans le personnage du Père Brian, missionnaire fourbe et malhonnête, Louis le cuisinier français malchanceux...tant d'autres encore et toujours cette nature sans pitié où l'on chasse et l'on aime, et la fameuse eau de vie ( sam-su) très présente dans ce récit , qui saoûle et fait oublié les misères, et la douleur physique. Un moment de pur plaisir.
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La fête du premier de tout

Le troisième et dernier tome de cette étonnante saga de la famille d'Agojaraq (Ago), jeune homme fringant et dynamique né au Pôle Nord. Et finalement, même si parfois je me suis un peu perdue dans les paysages, les noms et les liens de parenté des personnages, j'en aurais bien lu un quatrième!!!
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Le naufrage de la Vesle Mari et autres raco..

Et voilà le dernier tome des racontars arctiques de Jørn Riel.



Afin d'y mettre un point final, je vais laisser la parole aux chasseurs du nord-est groenlandais que j'ai accompagnés pendant toutes ces semaines de lecture :



Bjørn (inspiré) : Voyez-vous, vous ne retrouverez pas de groupe aussi extraordinaire que le nôtre. de part le côté épique de nos conditions de vie, mais également de part notre tempérament si typique et impossible à rencontrer autre part qu'ici-même.



Lasselille (réfléchissant intensément) : Bjørn, "épique" c'est quand on met quelque chose dans la nourriture qui brûle la bouche et la gorge c'est ça ? Alors je comprends pas ce que tu veux dire parce qu'ici on a pas ça.

Ou alors tu parles de l'eau-de-vie ? ça c'est sûr qu'elle brûle bien tout, et même que celle fabriquée par Valfred elle permet aussi de nettoyer le sol. On a remarqué ça avec l'ours qui a défoncé la porte alors qu'on était partis tous les trois relever les pièges avec Museau, tu te souviens ? Il a senti l'odeur de la bouffe à l'intérieur et s'est dit qu'il allait nous rendre une petite visite. Au passage il a goûté à la gnôle de Valfred en en mettant partout, et ça lui a fait un drôle d'effet, on a même pas eu besoin de lui régler son compte c'était déjà fait. D'ailleurs je comprends pas ce qui s'est passé parce que nous ça nous fait jamais ça. C'était peut-être un bidon qui avait mal viré ?



Valfred (allongé) : Eh oui mon petit Lasselille, les ours polaires ont beau être de grosses bestioles, ils ne sont pas capables de profiter autant que nous des plaisirs de la vie et ils ne comprennent rien à la distillation d'alcool. Tiens d'ailleurs, tu peux me resservir un peu de cette délicieuse eau-de-vie de myrtilles ? J'ai la gorge sèche.

Tout ça me rappelle un gars que j'ai connu à Ringsted et qui voulait gagner de l'argent en fabriquant sa propre version de l'alcool de genièvre. Il n'avait pas tort, car c'est une boisson qui n'était pas encore tellement développée à l'époque.

Alors il a fait plusieurs essais avec son alambic, jusqu'à tomber sur la recette qui allait bien. Un peu râpeuse mais en même temps qui coulait toute seule. Puis il a vendu ça près des abattoirs, vous voyez, par le bouche à oreille. Il disait qu'il voulait "se constituer une clientèle fidèle", et donc qu'il valait mieux qu'il présente lui directement son produit plutôt que passer par l'épicier. C'était pas une mauvaise idée d'après moi, parce que franchement ce qu'on trouvait à l'épicerie c'était plutôt du sirop de gingembre pour enfants que vraiment de l'alcool, et rien ne vaut une bonne discussion avec un producteur local.

Malheureusement pour lui ça n'a pas aussi bien fonctionné qu'il le pensait, il y en a eu certains pour se plaindre d'avoir été empoisonnés ! Ils disaient que ça avait fait tomber leurs dents ou leurs cheveux, voire même qu'ils avaient failli cracher leurs tripes avec un tout petit fond de verre.

Résultat, le gars a fini par se recycler dans la vente de détergents en produisant toujours son alcool de genièvre. Il a juste changé le nom sur les bouteilles, en indiquant que ses détergents avaient une odeur de genièvre. Vous n'allez pas le croire, mais ça a nettement plus marché et il a fini par gagner assez d'argent pour aller s'installer ailleurs au sud.



Siverts : Et c'est quoi le rapport avec tout le reste ?



Valfred : Et bien que certaines personnes ne sont pas capables d'apprécier certaines saveurs bien trop subtiles pour elles. Et que ceux du sud sont incapables d'apprécier notre saveur à nous.

Petit Hansen, tu veux bien me resservir encore un peu ? Parler m'a donné soif.



Hansen (servant Valfred) : Affirmatif.



Pedersen (l'air accablé) : de toute façon, personne ne croira jamais le récit de nos exploits. Qui ira croire qu'un gars comme moi d'à peine 1m50 a pu descendre des ours polaires 2 fois plus gros que lui et faire de loups arctiques des chiens de traineau ?



Anton : J'ai pourtant essayé de reproduire au mieux tout ce qui a pu nous arriver en collant au plus à la réalité.



Herbert : Et moi j'ai même fait tout ce que j'ai pu pour qu'Anton soit vraiment à son aise pour écrire sur nous et je lui ai fait tout un tas de suggestions.



Bjørn : C'est ainsi, le petit peuple est incapable de saisir ce qui le dépasse. Mieux vaut le laisser croire que tout ceci n'est qu'une série de racontars imaginés durant l'hiver arctique par un homme qui cherchait à échapper au vertigo.

Pour paraphraser de manière personnelle le grand poète, je clôturerai notre épopée par ces quelques mots : "Tout est bien qui finit".



Lasselille : Mais Bjørn, ça veut rien dire comme phrase !



William-le-Noir : C'est pas comme si ça lui arrivait de dire des trucs censés.



Bjørn : Eh taisez-vous donc et laisse la solennité de cet instant emplir le lecteur ! C'est fini bordel !
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Le naufrage de la Vesle Mari et autres raco..

Deux livres de cet auteur que je déguste avec plaisir. On retrouve certains personnages de la maison des célibataires, et notamment le fameux mariage qui finalement va être à nouveau sur le devant de la scène sur la fin du livre. Ce dernier se découpe en petites histoires non pas comme des chapitres mais plus comme des suites d'événements. C'est dépaysant, marrant, loufoque parfois, une vrai parenthèse qui fait du bien loin de la rentrée littéraire, loin des clichés, une bulle d'air pur et de choses simples.



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Un curé d'enfer et autres racontars

Et voilà, 4° tome des aventures épiques de notre poignée de trappeurs zinzins du grand nord. Et dernier pour moi avant un certain temps, vu que la médiathèque n'a pas les tomes suivants.



7 histoires toujours plus ou moins crédibles et souvent drôles. voire pleines d'humour noir, à l'image de la première, " un cadavre bien conservé" où la solution trouvée par Bjorken pour conserver jusqu'au dégel la dépouille d'un de ses camarades morts ne manque pas de... sel. Mais à cause du même dégel, ledit cadavre va se retrouver à effectuer un très long et improbable voyage, le plus long de sa.. euh.. vie?

On y croise aussi un chien dépressif depuis qu'il a perdu moyen d'expression en ayant la queue coupée par accident, une aventure épique vu du point de vue d'une puce qui visite involontairement les cabanes de l'est Greonlandais, on découvre comment une caisse de sardines à l'huile peut sauver la carrière littéraire d'un aspirant romancier, ce qu'il advient lorsqu'un fêlé plus atteint que les autres, après avoir passé des années aux Brésil, ramène sur la banquise son petit animal tropical de compagnie, ou ce qui se passe lorsqu'un curé intransigeant se met en tête de ramener à la sobriété les chasseurs-bouilleurs de cru du grand nord.

Là encore il y a des nouvelles que j'ai plus appréciées que d'autres, en particulier la première et celle du boa pour leur humour volontiers noir et la dernière qui montre la résistance farouche d'une poignée de gens un peu mécréants, mais plutôt tolérants quand on leur fiche la paix, contre un religieux obtus qui veut les évangéliser de force. Même au bout du monde, on n'a pas a paix!

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