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Racontars arctiques - BD tome 1 sur 3

Gwen de Bonneval (Adaptateur)Hervé Tanquerelle (Adaptateur)
EAN : 9782848653259
120 pages
Sarbacane (03/10/2009)
4.04/5   89 notes
Résumé :
Dans la première partie du XXe siècle, sur le vaste territoire du nord-est du Groenland, des trappeurs vivaient de la chasse et de la vente de peaux d’ours polaires, renards, phoques et autres gibiers… De son séjour dans les années 50 auprès de ces trappeurs, Jorn Riel en a rapporté ses désormais célèbres Racontars. Selon lui, un racontar, «c’est une histoire vraie qui pourrait passer pour un mensonge. A moins que ce ne soit l’inverse ».
Que lire après La vierge froide et autres racontars (BD)Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
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Quoi de mieux que les racontars de Jorn Riel pour prendre une bourrasque de grand froid et de chaleur humaine, une lampée d'humour et de tord-boyaux, ou simplement une bonne ration de bavardages décousus et d'histoires savoureuses ? Les racontars illustrés !

En effet, leurs histoires un peu loufoques et leurs personnages de dingues au grand coeur se prêtent particulièrement bien au traitement en BD. Ainsi du coq Alexandre qui dépérit de planche en planche ou de la vierge froide dessinée en pointillés... Ainsi de Lodvig qui se met la tête dans le four ou du gros Valfred qui ne fait que ronfler... Ainsi même des paysages et des pensées très imagées des personnages lorsqu'ils les affrontent... Rien que la couverture est un régal de tendresse et d'ironie !

Au-delà du dessin, absolument charmant, les racontars nous parlent d'un monde âpre, sans femmes, sans soleil, sans distractions. Mais aussi un monde de poésie et de solidarité, où les hommes se consolent en se serrant les coudes, en se parlant longuement (ou pas !) et en se rêvant des compagnes ou des compagnons. Un monde certainement plus dur et plus solitaire que le nôtre, mais qui donne le sourire par sa fantaisie et sa bonne humeur.

Challenge Petits plaisirs 22/xx
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Si vous ne connaissez pas les racontars de Jorn Riel, je vous invite à vous pencher sur ces histoires déjantées.
Pas de morosité dans ce froid du Groenland. Même isolés les rudes hommes ne sont pas dépourvus d'humour.
Les personnages sont croqués habilement: le philosophe, le cancre, l'aristocrate et le loir. Tous ces trappeurs ont une particularité qui donnent l'originalité aux personnages.
Sept histoires plus drôles les unes que les autres.
Ma préférée est celle d'Alexandre un coq qui tient compagnie à Herbert. Ce coq conquérant va pourtant vite déchanté.
Je vous laisse la découverte de ces racontars qui rendent hommage aux solitaires du grand Nord et à leur amitié , sentiment le mieux partagé chez eux.
Loufoque et drôle, "La vierge froides et autres racontars" ne vous laisseront pas de marbre. D'autant que les dessins en noir et blanc de Hervé Tanquerelle apportent à la narration un appui burlesque.
Sûr au Groenland on se gèle mais on ne s'ennuie avec ces bougres là.
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La nuit polaire et la banquise s'accommodent idéalement du noir et blanc. C'est ce traitement, en lavis et encres de Chine, qu'a choisi Hervé Tanquerelle, travaillant au blockhaus DY10 à Nantes, pour illustrer l'adaptation très fidèle et intelligente des sept premières nouvelles du recueil de Jørn Riel La Vierge folle par Gwen de Bonneval, scénariste ici, mais également dessinateur et éditeur.
Ces nouvelles arctiques dont on connaît une dizaine de volumes traduits par Suzanne Juul et Bernard Saint Bonnet aux Éditions Gaïa, l'écrivain danois les appelle, trop modestement, des racontars quand il s'agit de véritables contes moraux ou philosophiques — «On doit toujours être prudent quand on fréquente des gens qui ont des idées».
Dans le nord-est du Groenland — où Riel vécut seize ans —, les trappeurs chassent le phoque, l'ours blanc et le renard argenté ; ils posent des pièges, tirent au fusil et vivent isolés dans le silence forcé de leurs cabanes de bois, ou réduits aux seules compagnies masculines, saisis par l'ennui de l'oisiveté et la frustration : «Que diable peut-on faire quand la première fille publique est à des milliers de kilomètres?» Alors, ils sifflent du schnaps et du rhum, « histoire de faire circuler le sang un peu plus vite », s'en vont visiter leurs lointains voisins, se racontent et s'inventent des histoires, restent sur leur lit des journées entières — «quand je me couche, c'est pour dormir, pas pour penser».
Avec la même humanité que Riel, lequel, retenant la leçon de Tennesse Williams, montre à l'évidence combien il aime ses personnages, Tanquerelle court sur un fil de funambule, ne versant ni dans le réalisme ni dans la caricature pour croquer ces hommes toujours touchants, à la fois mélancoliques et drôles, sages et fous, eux qui savent, par exemple, que la guerre ne peut exister que «là-bas en bas».
Une parfaite réussite, saluée par Jørn Riel et servie par une impression remarquable.
D'autres racontars à venir par les mêmes auteurs ? On ne peut que le souhaiter tant il serait dommage de s'arrêter en si bon chemin.

Critique parue dans "Encres de Loire" n° 50 page 38, hiver 2009-2010
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Voilà un étrange voyage au Groenland, avec quelques trappeurs et avec leurs petites histoires : vraies ? fausses ? vérités améliorées ? On ne sait pas, mais est ce important ?
On s'attache au fil de ces pages aux différents personnages, tous plus ou moins bourrus les uns que les autres, tous avec leurs petites manies et leurs petites failles d'êtres humains.
Et après avoir lu "Groenland vertigo" il y a quelques semaines, j'ai maintenant très envie de découvrir les textes de Jorn Riel (sans les images).
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Normalement je n'aime pas trop les dessins en noir et blanc, mais ça n'a aucune importance dans la nuit polaire du cercle arctique. Dans le huis-clos des cabanes de chasseur, la seule chose qui a de l'importance c'est discuter avec quelqu'un ou à défaut avec un chien, un ours ou un coq ou encore avec la vierge froide.
On découvre alors une sacré bande de poètes, de philosophes et leur auditoire circonspect. Des personnages hauts en couleurs qui peuvent aussi rapidement sombrer dans la solitude. Alors ils préparent les chiens et le traîneau et vont rendre visite à leurs copains dans les cabanes distantes à plusieurs jours de là.
Ce microcosme est à peine perturbé par l'arrivée du navire ravitailleur sauf lorsque la compagnie impose la venue d'un visiteur au motif inattendu. Pas de quoi cependant déboussoler les joyeux lurons.
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
- Un noyau invincible qui pourra, rapide comme l'éclair, déferler n'importe où et contre n'importe qui et écraser l'intrus ?
- C'est qui l'intrus ?
- C'est l'ennemi, jeune homme, l'ennemi qui est partout, encore invisible mais pas moins présent pour autant.
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Ceux d’en bas sont des pataugeurs. Ils doivent toujours arranger tellement de choses pour tous les autres qu’ils oublient complètement d’arranger les choses pour eux-mêmes. C’est ce qu’ils appellent la politique et beaucoup de gens vivent de ça. Et ils croient que toute cette politique peut écrire l’Histoire Universelle. Mais ils se gourent. Cette Histoire Universelle, ils devraient l’écrire sur du papier cul, pour qu’au moins ça puisse servir à quelque chose d’utile.
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Il se trouve qu'il en va ainsi en Arctique : jamais on ne rejette une idée a priori, primo parce que cette idée pourrait, à y regarder de plus près, se révéler intéressante, secundo parce qu'on y voit toujours l'occasion de longues conversations et de discussions instructives entre chasseurs.
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Et Herbert se mis à parler. Il parla beaucoup et il parla vite parce qu'il avait tant de choses dont il voulait se séparer.
Il avait longtemps épargné et lâchait maintenant tout, tout d'un coup.
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Nous avons un foyer. Pas seulement quatre murs sous un couvercle, non, un vrai foyer qui abrite nos pensées, nos sentiments, nos désirs.
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Videos de Jorn Riel (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jorn Riel
Jørn Riel est né au Danemark en 1931.
Parti avec lexpédition de Lauge Koch en 1950, il a vécu 16 ans au Groenland. Du fatras des glaces et des aurores boréales, il rapportera une bonne vingtaine douvrages, soit à peu près la moitié de son œuvre à ce jour. Le versant arctique des écrits de Jørn Riel (dédié pour une part à Paul-Emile Victor quil a côtoyé sur lîle dElla, pour lautre à Nugarssunguaq, la petite-fille groenlandaise de Jørn Riel) est constitué dabord par la série des racontars arctiques, suite de fictions brèves ayant toujours pour héros ou anti-héros magnifiques les derniers trappeurs du nord-est du Groenland, paumés hâbleurs, écrivain de pacotille, tireur myope, philosophe de comptoir devant un imbuvable tord-boyaux, bourrus bienveillants, tous amoureux de cet être cruellement absent de la banquise, la femme. Au-delà du rire, parce que les livres sont de nature à dérider les plus mélancoliques, cest bien toute une nouvelle vision du monde que nous offre Jørn Riel.
Il vit aujourdhui en Malaisie. Histoire de décongeler, se plaît-il à dire. Mais derrière la boutade se cache quelque chose de plus fondamental. «Jaime la nature, quand il y en a assez, les étendues de glace de larctique et la jungle tropicale.» Et cette nature, et les hommes qui la vivent encore, Jørn Riel va maintenant les retrouver, quelques mois chaque année, parmi les papous de lIrian Barat en Nouvelle Guinée. Qui vivent encore à lâge de pierre, et navaient jamais vu dhomme blanc avant lui
Transfo Maton
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