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Citations de José Carlos Llop (118)


Il n'est pas vrai que les fantômes peuplent les maisons vides:on devient son propre fantôme quand on y pénètre.
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Ma vie tout entière a été un cirque. Toutes mes vies ont été un cirque, devrais-je dire. Parce que j’en ai eu beaucoup
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J’ai connu le grand monde sous les lampes et sur la cuvette de ses toilettes, j’ai vu que tous les hommes sont égaux au lit et dans leur salle de bain […] J’ai connu des ministres, des princes et des magnats. J’ai parlé avec le roi Farouk d’Égypte, avec El Gallo et avec Ava Gardner
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Le deuil humide des parapluies donnait à la cérémonie impersonnelle dont ces circonstances ont besoin
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Il a repris la librairie du baron Gustav von Brunswick- un Prussien compassé célèbre à Sintra pour sa collection d’épées et son amour désuet de la théosophie
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L’amour se détecte, comme le désir. C’étaient des temps difficiles, mais ils le sont tous. Notre seul problème dans la vie, c’est le temps, et son pluriel peut si facilement nous achever… J’ai survécu à ces temps et, croyez-moi, cela n’a pas été facile ; je venais de l’avant-dernière grande époque vénitienne, celle de Marcel Proust et de Fortuny, de Cléo de Mérode et de Liane de Pougy, celle des grandes-duchesses russes et de M. Mahler, le solitaire.
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« Le Dr Klein avait étudié la médecine à La Salpêtrière. Lorsque la guerre avait éclaté, il avait passé la frontière et avait rejoint le service de santé de l’état-major des armées à Burgos. Là, il avait breveté un topique alcalin, obtenu par la distillation d’un opiacé, que les pharmacies militaires se chargèrent de distribuer sur le front et dans la zone nationaliste. Il faisait des miracles dans le traitement des douleurs buccales. Lorsque la guerre s’acheva, ce brevet lui valut une certaine fortune, qui augmenta lorsque le spécifique fut exporté en Allemagne et en Italie, parvenant jusqu’au front russe. »
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Il est un moment où la ville natale s'ouvre comme les figures d'un kaléidoscope et où, sans cesser d'être elle-même, elle est aussi d'autres villes. Palma eut un parfum d'Alexandrie et un caractère frontalier semblable à celui de Trieste, et des étés cairotes et des hivers de la mer Noire, avec des uniformes et du brouillard.

Page 17
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Et l'oubli devint un anxiolytique. La cohérence fut une entrave, la félonie une habitude. La vie commençait chaque jour comme si le jour précédent n'existait pas. Sans passé, on vivait mieux. Un présent perpétuel. Il ne fallait jamais regarder en arrière.
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L’écriture est une autre forme d’exil, une façon de vivre la destinées du transplanté. (p121)
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Je suis de ceux qui pensent qu’on ne connait un lieu si on n’a pas visité son marché et son cimetière. Et je pense que fréquenter les tombes familiales est un rite de la mémoire et une façon d’affirmer que la vie sur terre ne doit être la pâture de l’oubli bien qu’elle le soit. (p87)
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José Carlos Llop
Le monde des contes, de la lecture, des mythes. Un livre délicat, intelligent, poétique et qui nous entraine dans un monde qui peut semblait désuet mais dont j’ai apprécié a lecture. « Oui, c’est pourquoi ce livre est un livre ancien qui revendique son besoin d’être ancien pour être. Il est né dans son paysage, un paysage propre, noble et ascétique, qui de tout temps a fini dans la mer. (p105)
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A cette époque, me yeux étaient une caméra et mes oreilles un magnétophone en marche. Même si, par la suite, la mémoire subit des atteintes du temps : c’est la mort de ceux qui nous ont aimés qui nous pousse à la reconstruire. (p79)
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Pendant sept étés - ou plus exactement six mois d'août - nous avons vécu à Bétlem, dans la baie d'Alcùdia, près de la Colonia de San Pedro, que nous appelions alors Colonia de San Pedro, bien que nous disions toujours Betlem et jamais Belèn. J'avais cinq ans la première fois et douze ans lorsque nous en sommes partis, toute mon enfance, un autre territoire que l'on associe habituellement au paradis, non comme lieu mais comme état. Mais dans l'enfance le paradis est dépourvu de base théorique : il est là, il n'est pas une essence, il est dans l'espace et non le contraire, il n'est pas en nous. L'imaginaire des adultes ; sauf que ce mythe n'en est pas un - il n'y a pas d'invention -, il s'agit plutôt de la transfiguration d'un espace réel en espace mythique.
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En fin de compte, quand le paradis disparaît, c'est toujours la littérature qui apparaît.
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Parfois, à la première heure du matin, je descends jusqu'à la mer : verdâtre, transparente, calme. Je reste un moment à la contempler : c'est un miroir qui renvoie l'image de tous les paradis, un simple reflet. Parce qu'on ne peut faire que trois choses avec le paradis : l'aimer, le perdre et s'en souvenir.
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Mais à vrai dire, pendant tous ces étés, aucun événement marquant ne distinguait une année d'une autre. Tous ces étés ne forment qu'un et c'est leur perte et l'effet de la cristallisation subite du temps qui les différencie des autres étés de ma vie. L'apparition d'un avant et d'un après a soudain bouleversé cette quiétude estivale uniforme et sa connexion avec le monde antique.
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J'ai lu la devise en latin:Respicere aliena ducet secum desgratia. J'ai pris mon dictionnaire dans mon cartable et j'ai traduit, sur mon lit: "Convoiter le bien d'autrui est source de malheur".
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Mon garçon, le monde des adultes est dégoûtant.Pourquoi penses-tu que je vis ici, sans voir personne, parce que mon père est un végétal avec des yeux, une paire de jumelles et les danseuses de Berlin, mais un végétal tout de même? Parce que le monde des adultes est dégoûtant.
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Francisco portait un uniforme de chauffeur, un uniforme gris perle avec une casquette et des boutons argentés.Il mangeait des graines de lapin et se mouchait avec les doigts.Je lui demandais toujours pourquoi il se mouchait avec les doigts et il me répondait toujours la même chose:
-Vous les maîtres vous êtes bien plus cochons vous gardez vos saletés dans votre poche.
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