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Citations de Joyce Maynard (729)


Chaque année en décembre, les illuminations de Mr Edwards attiraient devant sa maison plein de gens, si bien qu'il en passait pas mal devant chez nous.
Tout cet argent dépensé pour mettre des ampoules électriques, disait ma mère. Il ne leur vient jamais à l'idée de regarder les étoiles ?
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Une mère ne pouvait pas plus protéger ses enfants du chagrin et de la tristesse qu'elle ne pouvait empêcher le soleil de se coucher et de se lever le lendemain.
P 517
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Comment se pouvait-il qu'il soit à la fois à l'origine de son plus grand chagrin et son unique source de réconfort ?
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Et je voyagerais, accumulant les aventures au cours des recherches qui me serviraient à écrire mes livres, parfois je m'envolerais pour telle ou telle ville rencontrer mes fans, qui feraient la queue pour se faire dédicacer mon dernier best-seller, et qui, arrivés devant moi, me diraient que c'était la meilleure chose qu'ils avaient jamais lue, à l'exception du Journal d'Anne Franck ou de Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur.
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Il m’arriva alors quelque chose d’étrange :une soudaine flambée d’amour pour celle à qui je ne pensais pas souvent – ma propre mère, qu’on pouvait taxer de négligence, mais qui ne me disait jamais comment m’habiller, ne m’emmenait jamais chez le pédicure avec elle, ni n’essayait de me faire embaucher chez les pom-pom girls. En ce moment, elle devait se trouver à la bibliothèque, cherchant de nouveaux livres d’obscurs gourous indiens ou un recueil de poèmes de Sylvia Plath. Peu importait d’ailleurs. J’ai compris ce jour-là qu’en nous laissant libres de nos choix, ma soeur et moi, elle nous avait fat un grand cadeau. Patty et moi n’appartenions à personne qu’à nous-mêmes.
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Mais ma mère (amoureuse de la langue française, apprise dans les livres et non par les voyages) avait une amie - une Américaine de son âge qui nous semblait, à ma soeur et moi, follement glamour et exotique.
Marion vivait à Paris. Célibataire endurcie, sans enfant (elle avait des amants, pas d'époux), elle habitait dans un minuscule studio où, d'après ce que nous avions pu comprendre, son régime alimentaire se composait pour l'essentiel de croissants, de café et de vin. Ma mère et elle étaient intimement liées depuis l'université
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Pendant très longtemps, j'ai cru que ma vie se déroulerait ainsi - les hommes inventant des tours de magie pour moi - et pendant encore plus longtemps, j'ai pensé que ce devait être ça la vie, même quand cela ne l'était pas.
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Joyce Maynard se dévoile et se met à nue, sans fard, sans travestir la réalité :

Plus de vingt ans durant, j’ai révéré un homme qui ne voulait plus rien avoir à faire avec moi. Ce que Salinger représentait à mes yeux est ce que j’ai connu de plus proche d’une religion. Ce qui s’est passé entre nous a façonné ma vie de multiples façons pour longtemps après qu’il en est sorti.
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Le poids de leur échec, nous le portions tous les deux, comme chaque enfant, probablement, dont les parents ne vivent plus sous le même toit. Où que soit votre foyer, existent toujours l'autre endroit, l'autre personne qui vous appellent.
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Eleanor avait déjà appris au fil des ans que les enfants de parents divorcés étaient comparables aux citoyens de deux pays ennemis : ils respectaient les lois et les coutumes de chacun, selon le lieu où ils se trouvaient. Ils traversaient les frontières, passaient la douane. Ils abandonnaient la langue, les vêtements et les usages culturels d'un pays en entrant dans l'autre, et inversement quand ils revenaient. Ils devaient rester en harmonie avec l'endroit où ils se trouvaient. Leur unique source de continuité était leur relation entre eux.
P 346-347
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Et on se retrouvait là finalement, on ouvrait les yeux comme après un long sommeil, un peu étourdi, clignant des paupières dans l’éclat du soleil, simplement heureux d’être à cet endroit et de se réveiller.
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J'avais demandé à ma mère si nous pouvions avoir une nouvelle boîte [ de Crayolas ]. " Ils ne s'useraient pas si vite si tu n'appuyais pas si fort dessus, me rétorqua-t-elle. de toute façon, il en reste plein. "
C'est à dire, du brun, du gris, du beige. Dans la logique de ma mère, les couleurs étaient interchangeables.
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Le seul inconvénient, c'est que pendant que tu t'occupes de sauver le monde, tu perds le contact avec ta famille.
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[ un homme éconduit (en veau odieux) ]
Je laissais la majorité des messages sans réponse, à quelques exceptions près, ce qui débouchait éventuellement sur une conversation téléphonique (...). Il me fallait en général une minute pour comprendre que la personne au bout du fil n'était pas mon genre, mais couper une conversation se révélait parfois difficile. Un jour que j'avais réussi à raccrocher sur un 'Je crois que nous sommes mal assortis', une réponse de trois pages a dégringolé dans ma boîte mail. Les qualificatifs dont son auteur usait à mon sujet auraient dû me laisser indifférente, puisque nous ne devions jamais nous rencontrer, pourtant ils m'ont perturbée.
« Salope mangeuse d'hommes. » (Le type signait : 'Rêveur d'impossible.')
« Je connais les filles de ton genre. Personne n'est jamais assez bon pour vous. Et puis, j'ai pas voulu le dire avant, mais ça te ferait pas de mal de perdre quelques kilos, mon chou. Sans compter que tu n'es pas un perdreau de l'année. Et c'est quoi cette histoire de gosse ? C'est quoi une mère qui ne vit pas avec son gamin ? »
(p. 70)
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Les mois précédents il avait été si occupé par toutes ces histoires de berceau, de poussette, de siège spécial voiture, de layette, qu'il avait presque oublié qu'au bout de la chaîne, il y aurait un bébé.
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Dans notre famille, c'était vu comme un problème – cette fantaisie que je possédais et ma capacité à inventer des histoires et des intrigues. Pour ma mère, ce genre d'activité indiquait des dispositions inquiétantes, qui pourraient m'entraîner vers des pensées impures. Toutes les histoires dont nous avions besoin étaient dans la Bible. Pourquoi en chercher ailleurs ?
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Car si la célébrité est le rêve étincelant de la culture américaine, elle en est peut-être également le fléau. Nous aimons voir nos vedettes se hisser vers les sommets, pendant quelques temps du moins. Ensuite, avec quel plaisir, plus grand encore, nous les regardons tomber.
Et puis, évidemment, quand elles sont au fond du trou, elles peuvent le raconter dans un livre, et renaître de leurs cendres.
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Teddy Bascom avait décidé que le temps était venu d'aller jusqu'au bout. Il m'en fit part - sans romantisme, plutôt sur le mode : "allez, on y va" - un après-midi chez Alison, après notre habituelle séance d'échauffement : poitrine, main, humidité poisseuse.
"Alison et Chase le font, dit-il, tout le monde le fait après être sorti ensemble aussi longtemps.
- Treize ans, c'est trop jeune." Bientôt quatorze en réalité (et toujours pas de règles). J'aurais pu lui donner un tas d'autres raisons, et en particulier que je ne voulais pas baiser - que je ne voulais d'ailleurs pas non plus le reste, ces trucs que nous faisions ces derniers temps - mais j'optai pour la simplicité.
"Ne pas aller jusqu'au bout est mauvais pour ma santé, insista Teddy. Ce qui se passe chez les garçons, c'est que s'ils sont trop frustrés, même s'ils éjaculent, ça peut leur bousiller les couilles."
Je ne comprenais pas pourquoi il m'incombait de veiller au bon état des couilles de Teddy Bascom. Alors qu'il se préoccupait si peu de celui de mes seins ; je commençais à me demander si tout ce pelotage n'allait pas les étirer et les faner comme ceux de ma mère.
(p. 182)
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Elle a l’impression d’une chose qui échappe à son contrôle. Un peu comme avoir une arme chargée chez soi, que n’importe qui peut saisir un jour pour se faire sauter la cervelle.
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Quand on est vrai, on se moque de souffrir.
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