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Critiques de Jørn Lier Horst (478)
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Le Disparu de Larvik

Drôle d'héritage pour Sofie Lund qui se retrouve propriétaire de la maison de son mafieux de grand-père, un coffre boulonné au sol. Lorsqu'elle réussit à le faire ouvrir, une arme s'y trouve, qui, suite à un examen balistique se révèle lié à deux enquêtes passées : le meurtre d’une jeune femme et la disparition d’un chauffeur de taxi, la première a priori élucidée, la seconde toujours en cours sans aucune piste satisfaisante jusque là.



Je fais la connaissance de l’inspecteur William Wisting à cette occasion, héros récurrent de l’auteur norvégien Jørn Lier Horst, un bon personnage de flic « normal », loin de stéréotypes du flic ravagé par quelque chose, juste un père de famille attentionné qui doit affronter une hiérarchie en quête de résultats à tout prix, sans être capable de se remettre en question lorsque certains de ses membres semblent impliqués dans des affaires pas nettes.



On est clairement dans le polar classique, sans effusion sanglante, sans course au glauque. La construction narrative est solide, crédible, enchâssant plusieurs arcs narratifs jusqu’à une résolution vraiment convaincante. Trop classique pour moi, cependant. Je me suis parfois un peu assoupie dans cette intrigue un poil pépérisante, alors que j’apprécie les polars qui électrisent, par un terroir social, un contexte historique ou des personnages forts. Cela m’a clairement manqué ici pour que je garde un souvenir puissant de ce roman. Ce sera juste un polar de plus, plaisant, mais sans plus, sans surprise.



Lu dans le cadre du jury Prix Bureaux des Lecteurs Folio RTL 2021 #3
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Les Chiens de chasse

Ah une série avec un policier récurent !



Ah mince, dans son pays, la Norvège, c'est le huitième livre mais chez nous seulement le deuxième car l'intégrale n'a pas passé nos frontières !



Allez, je me lance quand même dans cette enquête de William Westing.

Et on le découvre dans de beaux draps puisque ce dernier est accusé d'avoir falsifié des preuves dans une affaire vieille de 17 ans. Le présumé coupable l'est il vraiment ?



On appréciera le tandem constitué de Westing et de Line, sa fille, journalise d'investigations. Tendre duo. Les héros sont bien dessinés et paraissent réels. Une belle humanité dans leurs rapports aux autres. Il doit être plaisant de les retrouver d'un livre à l'autre pour connaître leur évolution.



Un polar dépaysant, plutôt classique, à conseiller aux amateurs de romans policiers pas trop noirs.

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Le Code de Katharina

Pour certains d'entre nous , parvenir à la retraite , c'est " toucher au but " , un moment intense , le début d'une autre vie...Pour d'autres , c'est un " grand trou " qui s'ouvre sous nos pieds ...Pas de tout ça pour Wisting , non , mais un peu d'insatisfaction tout de même...Il n'a jamais pu résoudre le mystère de la disparition , 24 ans plus tôt de la malheureuse Katharina Haugen...Pas vraiment satisfaisant , voire frustrant pour ce policier amoureux viscéral de son métier...

D'autant plus frustrant que Martin Haugen est devenu un ami et que des nouvelles techniques d'analyse ont fait leur apparition et vont peut - être permettre de comprendre " le code de Katherina " , ce message mystérieux abandonné sur un coin de la table de cuisine . Si en plus on peut y identifier des empreintes....Wisting ne va pas laisser passer l'occasion , bien aidé qu'il le sera , par sa fille , Lise , journaliste...

La méthode utilisée par l'auteur , elle est peu conventionnelle quoique pas inédite mais la première partie du roman va s'efforcer de montrer le cheminement des enquêteurs d'où, à mon avis , une lenteur qui , si elle réjouira ceux qui " aiment " gratter , fouiller , analyser ", perturbera davantage les " nerveux " , adeptes des courses poursuites , voire " chatouilleux " de la gachette....

La seconde partie , elle , sera beaucoup plus animée puisqu'elle viendra concrétiser les recherches du début et apportera son lot de surprises pour une conclusion prévisible mais bien maîtrisée.

Ce roman est très bien maîtrisé par son auteur qui sait d'où il vient , où il va et sait nous entraîner dans son sillage .Le parti-pris choisi par l'auteur exige une implacable rigueur , et , je vous l'assure , là, c'est brillant.

Par contre , il s'agit d'une traduction et nous connaissons la difficulté de l'exercice .Je trouve que trop de phrases simples nuisent au rythme déjà lent de l'intrigue . J'aurais aimé trouver plus de phrases complexes , aériennes qui auraient pu " emballer " un peu le propos .Pas du Proust , non , mais tout de même. La langue française possède tant de mots , de signes pour faire " danser " les actions , les émotions...

Un mot sur les personnages . Afin de ne pas me perdre dès les premières pages , je me suis muni d'une liste établie en lisant . Elle m'a permis de bien me concentrer sur les indispensables dont j'ai pu apprécier la compétence , l'enthousiasme , l'amour , le charisme ...J'en veux pour preuve la superbe partie de pêche qui réunit Martin et Wisting , l'attention de son oncle pour la délicieuse petite Amélie....

Ce livre est de bonne qualité mais sa forme pourra contrarier certains d'entre nous pour les raisons que j'ai modestement exposées. Après , rassurez- vous ,Wisting va partir la " tête haute " en retraite et pourra profiter de " l'art d'être grand- père ".....Ah , mince ....Y'a une autre disparition....Ben ça alors...
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La Chambre du fils



Le 18 août, l’inspecteur William Wisting reçoit du procureur général de Norvège la mission hautement prioritaire et confidentielle de trouver d’où peuvent bien venir les quelque 800 millions de couronnes norvégiennes en valeurs étrangères découvertes dans des boîtes en carton dans la résidence d’été de Bernhard Clausen, ancien ministre des affaires étrangères qui vient de mourir la veille.



Arrivé sur place, avec son collaborateur technique Espen Mortensen, dans une pièce fermée de la villa, le duo ouvre les fameux 9 cartons et compte 5.364.400 dollars, 2.840.800 livres Sterling et 3.120.200 euros. Comme le tout se présente en billets usagés, Wisting présume qu’il s’agit d’un fonds secret destiné à financer la libération de citoyens norvégiens emprisonnés par des pirates somaliens ou des terroristes.

D’autant plus que Clausen, qui jouit d’une excellente réputation, a été membre de la commission gouvernementale de sécurité nationale.



Dans une entrevue avec l’ex-Premier ministre cette hypothèse est cependant vite écartée.

Dès lors, le mystère demeure complet !



Pour approfondir la personnalité du défunt qui a mené une vie sobre et laborieuse, Wisting mobilise sa propre fille, Line, pour interroger les proches de Clausen, un art qui lui est familier comme journaliste respectée de magazines populaires.



Elle apprend qu’après la mort de son épouse d’une forme de cancer rare et l’accident mortel de son fils Lennart, Clausen avait beaucoup changé et que ce fiston était un drôle de zèbre qui a eu un enfant illégitime, Lena Salvesen, qui devient donc la seule héritière de son grand-père.



L’enquête a à peine démarré lorsque la maison de Clausen est totalement détruite par un incendie criminel. Heureusement que Wisting avait placé les fonds secrets en un endroit sûr.



Une vérification minutieuse des billets de banque du trésor occulte permet de préciser la période où ils ont dû être dérobés. Or, il se trouve que le 29 mai 2003 un vol spectaculaire s’est produit à l’aéroport d’Oslo sur une cargaison d’argent en provenance de la Suisse et destiné à la banque centrale de Norvège.



Ce rapprochement des faits met notre petite équipe de vaillants enquêteurs devant un nouveau défi de taille puisque la police n’a jamais réussi à arrêter les coupables du hold-up aéroportuaire.

Par ailleurs, exactement le même jour, a disparu Simon Meier, un garçon de 22 ans, sans laisser la moindre trace !



Je n’en dirai pas plus, sauf que cela a été le premier policier de Jørn Lier Horst que j’ai lu et que ça ne sera certainement pas le dernier.

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Fermé pour l'hiver

Encore un nouvel auteur de roman noir qui venait du froid, mais celui-ci a la particularité d'être un ancien officier de police : crédibilité garantie ...



L'inspecteur Wisting a hérité d'un chalet au bord d'un lac et cet endroit devient le théâtre d'un joyeux bordel .

Cambriolages, cadavres , vol de voiture, et morts de centaines d'oiseaux ... le paradis estival des norvégiens aisés n'est plus ce qu'il était .

Et si cette enquête démarre dans la nature, les pistes conduisent vers Oslo et même jusqu'à Vilnius en Lituanie.

Mêlant habilement la vie privée de cet inspecteur veuf dont la fille journaliste (spécialisée en fais divers) partage la vie d'un homme qui flirte un peu avec des voyous , l'auteur y ajoute une pincée de social , voir de politique . La Norvège si riche est bordée par des pays pauvres et les frontières sont si poreuses .

Jorn Lier Horst connaît bien les procédures policières et les différentes nuances de délinquances , il en a tiré sa morale personnelle qui donne une touche sensible au genre roman noir.

Ce que j'ai préféré , c'est les descriptions des pays et paysages .

Pluie et brouillard ... Visage aux yeux fermés levé vers les derniers rayons de soleil ... Nuit et bougies ...Chaleur et froid .

C'est un roman policier très classique (le 7° d'une série mais le 1° traduit en français , je crois...) , qui ne révolutionne pas le genre mais dont les personnages , (très sympathiques ! ) ont fait que je suivrais l'auteur pour la suite ...
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L'usurpateur

Line Wisting est journaliste à VG, le quotidien norvégien. Elle envisage de faire un article sur cet homme, Viggo Hansen, découvert par hasard, plus de 4 mois après sa mort, seul chez lui.



Elle voudrait montrer la tristesse de cette situation ; celle d'un homme entouré de monde mais néanmoins terriblement seul. Au point de mourir sans que personne ne s'en aperçoive.



L'inspecteur principal William Wisting, le père de Line, est quant à lui sur une nouvelle affaire, celle d'un homme découvert mort également, par un gamin de 8 ans, sous les branches d'un sapin, contre le tronc de l'arbre. Lui aussi est là depuis 4 mois.



Son identité n'est pas connue. Les enquêteurs s'intéressent donc à ce bout de papier qui est dans la poche de son veston. Un prospectus, sur lequel ils découvrent les empruntes d'un homme recherché aux Etats-Unis par le FBI depuis 20 ans.



Il lui faudra donc trouver qui est ce cadavre et surtout comment il a pu détenir un tel document sur lui.



Cela signifie-t-il que Robert Godwin, "l'étrangleur des autoroutes" est venu se planquer en Norvège.



Mais est-ce bien un hasard si ces morts datent de 4 mois toutes les deux ?



A mon avis :

Ce roman démarre doucement. Je dirais qu'il démarre au rythme des romans scandinaves.



Les chasse-neiges, la poudreuse, les pare-brises gelés, la neige, le froid, le gel, le givre, les fraises à neige, les congères... sont les véritables personnages du début de ce roman policier, qui prend son temps pour avancer.



En première réaction, on a le réflexe de se dire que c'est un peu long, que ça traine en longueur. Et puis finalement, j'ai l'impression que c'est ce qui fait l'atmosphère de ce livre. Pourquoi se précipiter par ailleurs ? Non, finalement c'est très bien, on entre dans le quotidien de ces personnages qui vivent dans une région ou le froid est roi et c'est plaisant (c’est peut-être plaisant aussi de ne pas avoir aussi froid qu’eux !).

D'autant que les choses et les différentes enquêtes avancent malgré tout.

Elles deviennent de plus en plus intéressantes, on passe des recherches de Line sur ce personnage de Viggo Hansen et de sa solitude, à celles des policiers autour de ce cadavre qui les mènent de plus en plus loin dans l'énigme et qui finiront par se rejoindre.



On essaie de se faire une idée du coupable, mais sans y arriver (enfin, en tout cas en ce qui me concerne) et la tension monte progressivement, pour finir par nous prendre et nous faire tourner les pages avec plaisir et empressement.



Au final, c'est un très bon roman policier, assez original et prenant, même s'il ne démarre pas sur les chapeaux de roue.



Retrouvez d'autres avis sur d'autres lectures sur mon blog :

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Le Code de Katharina



Au sud de la paisible Norvège, en l'espace de 2 ans, deux jeunes femmes disparaissent : le 18 septembre 1987 la riche héritière Nadia Krogh et le 10 octobre 1989 Katharina Bauer d'origine autrichienne et épouse de Martin Haugen.



Presque un quart de siècle après la dernière disparition, nous sommes en 2013, notre commissaire bien-aimé, William Wisting, qui est malheureux de ne pas avoir réussi à retrouver les jeunes dames, ni à résoudre ces énigmes policières dans sa longue et belle carrière, se voit tout à coup confronté à une accélération d'événements qui vont sérieusement bouleverser son existence aussi bien que celle de sa propre fille, la journaliste Line.



Virtuellement au même moment, Martin Haugen s'est volatilisé et Wisting apprend par la bouche de l'officier Adrian Stiller du bureau central de police d'Oslo, Kripos, que grâce à des méthodes nouvelles hautement sophistiquées, ils ont découvert que ce même Martin Haugen est devenu le principal suspect de la disparition de Nadia, l'unique fille du multimillionnaire Joachim Krogh.



Grâce au même Adrian Stiller, de passage au commissariat de Wisting, Line reçoit l'offre alléchante de produire avec Daniel Leanger, un expert en multimédia, un podcast ou présentation multimédia des 2 affaires criminelles.



Jørn Lier Horst pour le plus grand plaisir des lectrices et lecteurs a donc eu l'excellente et originale idée de faire bosser père et fille Wisting sur les mêmes dossiers ultras compliqués.



Le déroulement de cette double investigation familiale a comme conséquence immédiate que c'est le frère jumeau de Line, le pilote d'hélicoptère militaire Thomas, qui sera appelé à prendre soin de son bébé Amalie, la petite fille adorée du commissaire William Wisting.



C'est le premier policier que j'ai lu de Jørn Lier Horst, qui en a déjà publié 5 autour de son personnage central, et je reconnais qu'il m'a absolument conquis. Mon jour d'Ascension 2021 s'est passé en l'excellente compagnie du père et de la fille Wisting et je ne me suis pas ennuyé une seconde.



Il est vrai que l'intrigue est fascinante, les moyens d'investigation judicieux et les personnages authentiques. Tellement authentiques qu'on a l'impression de connaître la famille Wisting depuis des lustres, comme s'il s'agissait de proches voisins depuis toujours. À la seule exception cependant du bébé Amalie, encore un peu trop neuve sur notre planète.

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Les Chiens de chasse

Je ne connaissais pas du tout cet auteur norvégien, ancien officier de police. Le livre est le huitième d'une série ( mais seulement le deuxième publié en France, c'est dommage) consacrée à l'inspecteur William Wisting.



Ce personnage m'a plu d'emblée : solitaire, humain, intègre, passionné par son métier. Son lien affectueux avec sa fille , Line, journaliste, ajoute un plus au roman. Et le rôle indirect qu'elle joue dans les investigations de son père donne du punch aux événements.



Quelques indices pour cette enquête complexe, en raison notamment du rappel du passé qui vient télescoper le présent: une ancienne affaire, qui a vu condamner un homme pour le meurtre d'une jeune femme, va être réouverte, car l'avocat du prisonnier pourrait montrer qu'un policier a délibérément produit de fausses preuves. Comme Wisting était à l'époque le chef enquêteur, il est accusé, suspendu et doit subir un interrogatoire de la police interne.



Or, une autre jeune fille vient d'être portée disparue...



Je n'en dirai pas plus, mais l'image des chiens de chasse est bien choisie: ils poursuivent une trace frénétiquement, laissant de côté d'autres possibles proies, comme les enquêteurs qui étaient sûrs d'avoir trouvé le coupable.



Certes, c'est un policier classique dans son déroulement, mais bien construit, présentant des personnages fouillés, intéressants, avec pour décor une ville au sud d'Oslo, et ses environs marins balayés par le vent et la pluie. J'aimerais poursuivre l'aventure avec cet auteur...
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Le Code de Katharina

Digne héritier du norvégien Henning Mankell.



Jorn Lier Horst étant un ancien inspecteur de police norvégien, et très au fait des rouages du système judiciaire, ce polar a tout bon. La mécanique est plausible, les personnages bien ancrés dans la terre norvégienne, les descriptions assez précises pour se sentir à des milliers de kilomètres.

Polar datant de 2021, je serais passée à côté si des babélionautes n’en avaient pas discuté au travers des critiques. Merci les amis.



Le commissaire William Wisting et son équipe sont obligés de travailler en totale collaboration avec un nouveau département créé pour résoudre des cold case.

Adrian Stiller, encore très jeune pour un poste de responsable dans cette nouvelle organisation, s’est mis en relation avec Wisting car un des cold case, celui de l’enlèvement de Nadia Krogh, fille d’un milliardaire industriel, datant d’il y a 26 ans aurait un lieu avec une disparition non résolue par Wisting. Les avancées technologiques ont révélé un dénominateur commun ; des empruntes retrouvées sur des lettres du ou des ravisseurs de Nadia. Elles appartiendraient à Martin Haugen dont l’épouse, Katharina Haugen, a disparue il y a 24 ans.



Les circonstances de sa disparition et le code hyper compliqué laissé sur la table de la cuisine n’ont jamais été élucidés. Wisting, au fil des années, a noué une relation copain/copain avec Martin, le mari de Katharina. En raison de ce statut on lui demande de s’impliquer tout particulièrement auprès de ce suspect numéro un.



Line, journaliste et fille de Wisting, va elle aussi être impliquée afin de faire sortir le ou les loups du bois.

Tout ce joli monde va nouer des relations compliquées et périlleuses à bien des moments. La lenteur scandinave qui est manifeste dans ce livre, n’enlève en rien l’angoisse que le lecteur va ressentir. Et c’est pile ce qu’on attend d’un bon polar.

Le gant de velours de l’écriture enveloppe à merveille cette ambiance nordique et tourmentée. On est comme au coin du feu à discuter, observer, mais tout autant plongé dans les tracas de l’enquête. On est comme immergé et les détails donnés par les techniques scientifiques ainsi que les états d’esprit des personnages ont été pour moi totalement addictifs.

A tout moment j’ai pu constater à quel point la phrase qui présente Jorn Lier Horst comme étant le digne héritier du fabuleux Henning Mankell, était juste. Pour moi tout est dit puisque je suis une super groupie de Mankell. De fait, « La chambre du fils », son précédent roman est déjà dans ma PAL.



Juste quelques longueurs vers la fin et avant l’accélération vers le dénouement. Dommage.
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Que le meilleur gagne

Un thriller à quatre mains, le mix a pris et l’équilibre a été trouvé.



L’un d’eux, Joran Lier Horst, 54 ans, je ne le connaissais que depuis quelques mois mais il m’a d’emblée séduite ; 4 livres avalés en 2024, deux d’entre eux compteront, pour moi, parmi les meilleurs polars nordiques. Son personnage principal est le commissaire William Wisting.

Le second, Thomas Enger, 50 ans, m’était inconnu ; je savais juste qu’il avait écrit une série de cinq livres et qu’on l’appelait le prince norvégien du thriller. Son personnage en fil conducteur est le journaliste Henning Juul.

La traductrice, Marie-Caroline Aubert a fait, sans conteste, du bon travail - aussi bonne traductrice que l’avait été Aude Pasquier pour les deux derniers livres de Jorn Lier Horst.



Les personnages principaux et la trame de fond.

Le polar débute sur un drame du passé dévoilé à demi-mots, vite emboité par une tragique disparition. Le point commun entre les deux ; ce sont les mêmes policiers.

Emma Ramm, une journaliste blogueuse experte en personnalités célèbres, remarque et signale la disparition de Sonja Nordstrom une ancienne sportive de haut niveau. Celle-ci devait assister à plusieurs conférences afin de lancer la vente de son autobiographie, et ceci pile le jour de son cinquantième anniversaire.

L’inspecteur principal Alexander Blix, la quarantaine, est chargé de cette affaire de disparition. Il travaille nouvellement avec la dernière recrue embauchée par son chef, Sofia Kovic, 26 ans, sortie de l’école il y a cinq ans. D’emblée on sent une tension entre Blix et son supérieur hiérarchique, Gard Fosse, alors que tout aurait dû rouler entre eux puisqu’ils se sont fréquentés sur le terrain, dès leur sortie de l’école de police, vingt ans auparavant. Oui mais, l’un est devenu le chef de l’autre et en plus, tout les oppose. Blix suit son instinct, Fosse suit le règlement.

Alors lorsque Fosse apprend que Blix a révélé quelques informations capitales et confidentielles à Emma, le torchon brûle. Il n’aurait pas dû partager ces données avec cette journaliste. Oui mais, Blix a une bonne raison. Il a connu Emma plus jeune, lors d’une affaire ayant eu lieu 19 ans plus tôt, l’affaire baptisée « le drame de Teisen ». En raison de ce drame, Blix s’est senti redevable vis-à-vis d’Emma.

Petite précision en passant, Iselin, la fille de Blix participe à un jeu de télé-réalité dont le titre est « Que le meilleur gagne ».



Disparitions et cadavres de people s’enchainent alors à un rythme accéléré. Serait-on en présence d’un serial killer ? En tout cas, Emma s’avère être une précieuse alliée pour Blix. Elle a ce que l’on qualifie dans le jargon du polar, du flair et un un bel esprit de déduction.



Les thèmes que les auteurs traitent au travers de ce thriller sont ceux de l’exposition des célébrités et des conséquences désastreuses qu’engendre leur forte médiatisation. Différentes célébrités sont impactées : acteurs de télé-réalité, présentateurs, romanciers et champions sportifs. Au travers des émotions que celles-ci réveillent chez les êtres humains, elles vont subir toutes sortes de retombées, retombées aussi bien positives que négatives. Jalousie, rancoeur ou adoration, tout est prétexte à l’action, la fin justifiant les moyens.

Le style de la mise en forme de cent petits chapitres, de quatre à cinq pages, participe à cette cadence bien rythmée.



Si jipih, un de nos babéliotes, était à mes côtés, il dirait : « pour ce polar l’omelette norvégienne a pris ». L’intrigue, le rythme, le côté précis ‘’façon nordique’’, tout est bon. Ça boit toujours autant de café, ça investigue, ça fouille dans tous les coins et recoins à la recherche d’indices et d’un suspect. L’ancienne enquête s’insère correctement dans la nouvelle. Fausses pistes et rebondissements amènent à tourner les pages et à en oublier le temps qui passe. Aucun temps mort. Bref, ça ne dort pas. Pile ce que l’on cherche en ouvrant un thriller.

J’ajouterais aussi que les thèmes sont plus contemporains sous la plume d’un Horst que l’on connaissait plutôt adepte de thèmes plus classiques.



Mais, eh oui ! il y a bien un mais : je préfère Horst lorsqu’il écrit seul. Disons qu’il est plus authentique en solitaire et ses personnages sont habituellement plus profonds, plus travaillés, plus bousculés par l’enquête qu’ils traversent. En fait, cette nouvelle série n’a pas beaucoup à voir avec la précédentes de Horst, sachant que celle d’Enger je ne la connais pas encore.



Remerciements

Je remercie chaleureusement les Editions Gallimard et Babélio - au travers d’une de leur Masse Critique - pour leur confiance et de m’avoir offert cette excellente lecture.
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La Chambre du fils

Lire une enquête de Wisting, c'est comme regarder une bonne série. C'est un excellent divertissement, ça se lit bien, c'est crédible, il n'y a rien de trop "tout", pas de feu d'artifices. Ici, Wisting sera amené à créer une petite cellule d'enquête bien discrète et surtout bien secrète à la demande du procureur général de Norvège. Suite au décès d'un important membre du parti travailliste, il devra enquêter sur le fait que des cartons pleins de dollars, d'euros et de livres sterling se retrouvent dans le chalet de cet ancien ministre. D'où vient cet argent ? Peut-on imaginer le pire concernant cette figure de proue du parti? Les élections approchent et on ne veut pas ternir l'image du parti...

Et voilà qu'au fil de l'enquête resurgira bien d'autres choses toutes aussi étonnantes et compromettantes.

Retrouver Wisting, son humanisme, sa compétence , son intelligence et l'amour qu'il porte à sa famille est une véritable satisfaction de lecteur. Un incontournable du polar du nord.
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Dossier 1569



Officiellement, notre commissaire William Wisting de Larvik en Norvège, est, dans ce 15e polar autour de lui, en congé chez lui, lorsqu’une étrange enveloppe blanche arrive dans son courrier avec à l’intérieur une simple feuille, sur laquelle ne figure rien d’autre que la référence à un dossier qui remonte au 4 juillet 1999 !

Le dossier 1569 ou la sombre et tragique histoire du viol et meurtre de la jeune Tone Vaterland, 18 ans et serveuse dans un snack-bar.



Une affaire que son confrère, le commissaire Sten Kwammen a gérée à l’époque et qui a conduit à la condamnation de Danny Momrak, 19 ans, à 17 ans de prison. Wisting n’arrive pas à comprendre le sens de ce message, qui renvoie à une affaire jugée et close, à un moment, en plus, où ce Danny est de nouveau libre après avoir purgé sa peine ?



Par ailleurs, dans une affaire similaire, le viol et assassinat, 2 ans plus tard, le 17 août 2001, de Pernille Skjerven, 17 ans, par Jan Hansen, dans une enquête que Wisting a menée, il se trouve que ce dernier a été également dans les parages de Tone, le jour de sa fin tragique. Théoriquement ce Hansen pourrait donc être responsable de cette mort, se dit-il. Seulement, cet assassin est entretemps mort d’un cancer en taule.



Les enveloppes anonymes continuent de tomber dans la boîte aux lettres de notre commissaire et c’est ainsi qu’il apprend qu’un autre jeune homme étrange s’est trouvé dans les alentours de la première victime au moment de son malheur. Or, cet élément bizarre est citoyen américain et purge actuellement une peine de prison aux États-Unis.



Ce qui force Wisting à un fatigant aller-retour à New York pour rencontrer ce Curtis Blair, qui avait passé un bref séjour en Norvège dans le cadre d’un programme d’échange d’étudiants, mais qui s’est soldé par un renvoi Outre-Atlantique avant terme pour mauvaise conduite.



Notre pauvre commissaire passe ainsi des vacances particulièrement actives. À ce point même, qu’il n’arrive plus à s’occuper de sa petite-fille chérie, la charmante Amalie, fille de sa propre fille, Line !



Il est vrai que les questions à élucider sont légion et importantes. À commencer par l’identité de son "correspondant" mystérieux ? Est-ce que la condamnation de Danny Momrak constituerait une grave erreur judiciaire ? Est-ce qu’il aurait purgé 17 longues années en prison, tout en étant innocent ? Est-ce que ce serait lui l’auteur de ces missives anonymes ?



Cet ouvrage vient de paraître dans ma langue maternelle et sera sûrement aussi disponible sous peu en Français, car il est du même haut niveau que son "Fermé pour l’hiver" de 2011 et que son merveilleux "Le code de Katharina" de 2017. Voir à ce propos mon billet du 14 mai 2021.



Personnellement, je suis content qu’il m’en reste encore plusieurs à lire de la série William Wisting, car Jørn Lier Horst figure incontestablement parmi les meilleurs auteurs norvégiens dans ce genre de thrillers captivants.

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L'usurpateur

Line Wisting, jeune journaliste, veut réaliser un reportage sur un homme d’une soixantaine d’année découvert, quatre mois après sa mort, devant sa télé allumée dans son petit pavillon de banlieue. Un beau sujet pour l’édition du week-end du quotidien d’Oslo. Comment peut-on être si seul et oublié de tous qu’il faut plusieurs mois pour que l’on s’aperçoive par hasard de votre mort ?



La solitude ce n’est pas d’être seul, c’est de n’avoir personne qui vous manque. Line est d’autant plus touchée par cette triste histoire que cet homme solitaire habite Stavern dans le quartier de son enfance, tout près de chez William son père, lieutenant de police de la petite ville balnéaire.



William Wistling lui, n’est pas vraiment content de l’arrivée impromptue de sa fille, chérie certes mais journaliste et un peu fouineuse. La découverte du cadavre en décomposition d’un citoyen américain, dans un bois de sapin près du lac Farris, a tout de l’enquête très compliquée, d’ailleurs ce n’est pas pour rien que des agents du FBI débarque en Norvège. Wisting père et fille mènent l’enquête.



Un bon vieux serial-killer à l’américaine s’invite dans le polar polaire. Ecriture efficace, chapitres courts, effets cinématographiques assurés, « L’usurpateur » rempli son contrat de page-turner.



Mais quel dommage qu’en chemin Jorn Lier Horst oublie le sous-texte sociologique qui faisait la force de « Fermé pour l’hiver » son premier roman. Il faut bien reconnaitre que le point de vue et l’angle de narration de l’enquête journalistique et policière créent une originalité bien venue dans le déroulement du récit, mais on reste un peu sur notre faim devant cette énième histoire de tueur en série.



Bref un polar à conseiller prioritairement aux amateurs purs et durs du genre .
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Les Chiens de chasse

A quoi reconnait-on un polar nordique qui sort du tout-venant ? Il y a surproduction dans ce genre littéraire et peu peuvent se vanter d'être du niveau des grands auteurs de polar scandinave tels que Mankell , Indridason, Stieg Larsson, Camilla Läckberg et Jo Nesbo.



Le norvégien Jørn Lier Horst n'est pas loin de se hisser du haut niveau de ces illustres ainés.

Les chiens de chasse est son deuxième roman de la série « William Wisting » publié à la Série Noire, Gallimard (après l'excellent Fermé pour l’hiver, l'an passé le prouve parfaitement.



L’inspiration de Jørn Lier Horst vient de sa propre expérience en tant qu" inspecteur de police spécialisé en homicides.



Pour cette nouvelle histoire le tandem père/ fille de "fermé pour l'hiver se créé avec naturel et complémentarité à l'occasion de la réouverture d’une enquête vieille de 17 ans : Wisting, officier de police suspendu pour être suspecté d'avoir introduit de fausses preuves dans cette affaire vieille de 17 ans, et sa fille Line, journaliste qui n'a pas froid aux yeux.



Les chiens de chasse, qui exploite bien le décor des paysages désolés de Norvège, ne révolutionne pas les codes du genre, mais l’humanisme qui se dégage dans la description des cambrioleurs venus de Lituanie, pays exsangue à l’avenir incertain, fait chaud au cœur.



Un roman policier bienveillant, du polar de proximité, citoyen et fraternel, doté de personnages, bien dessinés et cohérents, y compris ceux qui sembleraient esquissés et bref un polar sérieusement addictif qu'on vous recommande sans problème !!


Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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La Chambre du fils

Deux enquêtes à mener de front pour élucider une affaire à retentissement national



Même plaisir de lecture que pour « Le code de Katharina ». J’ai dans la lancée lu deux plus anciens Horst dont je parlerai vite fait en toute fin de ce billet.



Jorn Lier Horst est un écrivain qui s’est bonifié au fil des livres. En lisant deux volumes plus anciens, j’ai vu à quel point il était plus précis, les phrases plus fluides, les énigmes plus étalées dans l’ensemble du livre. Les traductrices n’étant pas les mêmes, cela peut aussi expliquer certaines lacunes de composition et de structure des phrases. Aude Pasquier qui a traduit les derniers est bien plus proche du « parler français » que ne l’avait été Céline Romand-Monnier.



Le norvégien Horst, ancien officier de police, explore ici une facette différente de ses autres polars. Il plonge dans les coulisses du pouvoir politique norvégien mais sans excès de politique.

Il combine deux affaires, une récente et un cold case. La première lui a été secrètement attribuée à William Wisting par le procureur général Lyngh qui lui demande d’enquêter sur la mort de Bernhard Clausen, du parti travailliste, ancien ministre de la santé. Il est mort d’une crise cardiaque. De suite après sa mort, Walter Krom, son bras droit, est allé à son chalet dont il connaissait le code de l’alarme, histoire de vérifier si rien de compromettant ne trainait concernant le parti travailliste qui se trouve en pleine propagande électorale. Dans une chambre poussiéreuse, Krom trouve des cartons contenant quatre-vingt millions de couronnes en euros, livres sterling et dollars.

Wisting, l’enquêteur bien connu des lecteurs de Horst, est mandaté pour découvrir leur origine, et ceci le plus discrètement possible. Line, la fille journaliste de Wisting, va entrer en action afin de fouiller à sa manière et récolter quelques infos pour son père..

Le passé de Clausen va être regardé à la loupe, ainsi que la mort, quelques années auparavant de sa femme Lisa après un cancer rare et l’accident de moto mortel de son fils Lennart, six mois après sa mère.

Très vite apparait une ancienne affaire non élucidée ; celle de la disparition de Simon Meier près du Lac Gjersjoen.



Le ton et le rythme de cet opus sont parfaits. Il n’est pas trop stressant mais tout de même addictif. Il est d’ailleurs prêt pour être un scénario tant tout est minutieusement décrit et l’ambiance palpable.



Concernant les deux autres livres lus dans la foulée :

- L’usurpateur (2013) : le moins bon à mes yeux, pas encore la maturité des suivants

- Le disparu de Larvik : un peu lent à entrer en action (ça ne roule vraiment que vers la page 100) et surtout cette mauvaise traduction qui rend la lecture moins fluide. Sinon rien à redire.
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Stigma



Ce livre constitue le 4ème titre dans la collection Blix et Ramm des maîtres norvégiens du thriller, Jørn Lier Horst et Thomas Enger. Une série qui a débuté avec le best-seller "Nullpunkt" ou "Que le meilleur gagne" de 2018. Il est sorti en octobre dernier sous le titre original "Arr" (cicatrice), et n’est pas encore disponible en version française.



L’inspecteur de police, Alexander Blix, traverse une période pénible en prison après avoir abattu l’homme qui a tué sa fille unique, Iselin de 23 ans. Le juge l’a condamné à 14 ans de taule, un endroit qui pour un policier est particulièrement dur parmi des malfaiteurs et criminels, dont certains sont très violents, tel la grosse brute Jarl Inge Ree.



Lorsque la police à Oslo apprend qu’un dangereux criminel allemand, Walter Kroos, qui a tué père et mère, s’est échappé de prison, a traversé le Danemark et est probablement en route pour Osen en Norvège, c’est le branle-bras de combat.



Il se trouve qu’en l’été 2004, il y a presque 20 ans, la famille Kroos avait passé ses vacances dans le camping d’Osen, une commune balnéaire sur l’Océan Atlantique dans le Comté de Trøndelag à 530 kilomètres au nord d’Oslo.



Walter Kroos, un adolescent à l’époque, était tombé amoureux de la ravissante Samantha Kasin, la fille du propriétaire du camping. Samantha n’était pas seulement une beauté scandinave, elle avait également une superbe voix et se préparait à un concours national de chant qu’elle espérait gagner et ainsi pouvoir embrasser une carrière internationale comme vedette de la chanson.



Seulement, la belle Samantha fut brutalement violée et la famille Kroos se dépêchait de rentrer au Heimat, aussi bien que les habitants du hameau présumaient que Kroos sénior était le responsable du viol et de la ruine de la carrière comme star de la chanson de Samantha.



Du petit cercle d’amis autour de l’infortunée Samantha faisait entre autre partie la brute Jarl Inge Ree et c’est exactement pour cette raison qu’Emma Ramm, journaliste d’investigation du site Internet "news.no", a été autorisée à rentrer en rapport avec le prisonnier Alexander Blix, car en haut lieu l’on craint que la raison de l’arrivée clandestine du bagnard allemand en Norvège relève de la vengeance.



Peu après, disparaît l’institutrice Rita Alvberg, une autre ancienne membre du groupe restreint d’amis de Samantha d’antan.



À vous de découvrir où est passé Rita, qu’est devenue Samantha et quel est le véritable motif du retour du taulard allemand dans ce lieu paradisiaque...



En un mot, un thriller comme je les aime, imaginé par un duo d’experts dans ce genre, qui n’ont plus besoin d’être présentés ici.

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Fermé pour l'hiver

Il m'a été bien difficile de rentrer en France après avoir passé quelques heures en Norvège en compagnie de l'inspecteur William Wisting qui avait déchiffré le code de Katharina - C'est pourquoi j'ai prolongé mon séjour en Scandinavie. Destination le sud de la Norvège, le comté de Vestfold et nous ferons même un crochet par un pays balte, la Lituanie.

Avant la chute des feuilles, il faut clouer les panneaux devant les fenêtres des chalets, remonter le bateau. Ove Bakkerud s'en fait une joie chaque année. Et c'est avec consternation qu'il découvre que son chalet a été mis à sac. Le chalet de son voisin, le célèbre présentateur Thomas Ronningen a subi le même sort.... Non, le cambrioleur cagoulé est retrouvé assassiné dans le chalet. Dépêché sur les lieux du crime, l'inspecteur Wisting est agressé, on lui vole sa voiture. Rien ne va plus dans le comté de Vestfold : le cadavre disparaît pendant le trajet à l'institut médico-légal ! Line, la fille de l'inspecteur, se sépare de son ami et vient se reposer quelques jours dans le chalet de famille à Stavern quand elle découvre un corps dans une barque... et que des oiseaux, par dizaines, trouvent la mort tout autour des chalets....



Les ouvrages ne sont pas toujours traduits dans l'ordre de leur parution originale et c'est bien dommage pour les lecteurs français, qui peuvent malgré tout s'y retrouver.

J'ai beaucoup aimé suivre cette enquête aux multiples rebondissements. Que cache cette série de cambriolages, et qui agit dans l'ombre ? Line serait-elle impliquée dans cette enquête ?

Fermé pour l'hiver est un roman policier bien écrit, au suspense qui ne faiblit pas. L'intrigue est tordue à souhait, et l'équipe de l'inspecteur suit avec nous piste après piste....

Alors que le roman se termine et que l'inspecteur Wisting et Line ferment la porte de leur chalet, nous savons qu'ils reviendront après l'hiver et il nous tarde de les retrouver.

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Les Chiens de chasse

En 84 chapitres et 462 pages l’auteur nous transporte dans une petite ville balnéaire au Sud d’Oslo, un site battu par les vents——une bruine tenace, à la surface sombre de la mer tachetée d’écume, la houle déferle sur les galets de la grève ——-le son grave d’une corne de brume déchire parfois le silence .

Ce palpitant polar nous révèle deux enquêtes, une ancienne, vieille de dix-sept - ans , dans les archives—— une autre en temps réel—— au cœur : deux personnages bien mis en valeur, l’inspecteur William Wisting, humain, intègre, compétent et chevronné, soucieux de justice et sa fille Line, journaliste au VG, enquêtrice ambitieuse, pointilleuse et mordante ,au flair infaillible, à l’esprit imaginatif .



Les liens de tendresse qui les unissent donnent de la crédibilité aux événements qui se déroulent au fil des chapitres, au cœur des paysages désolés de Norvège .



Cet enquêteur pétri d’humanisme, homme d’action objectif , authentique, qui a appris à résister à la pression, se débat dans les méandres d’un très vieille affaire qui le met en cause .

Sa ténacité révélera de nouvelles pistes grâce au repérage minutieux d’anciens documents avec l’aide précieuse d’un ancien médecin légiste ...



Il sait aussi s’y prendre parfois par la douceur,, le calme et l’écoute ...



Ce polar nordique met à jour et dresse un fabuleux réquisitoire contre quelques dérives journalistiques et policières ...

Subtil et minutieux , addictif et intriguant , habilement composé ce roman de la série noire donne envie de continuer à découvrir les enquêtes de John Lier Horst .

Merci beaucoup à Sabine qui me l’a fait découvrir !

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Le Code de Katharina

C’est avec plaisir que j’ai retrouvé les enquêtes de William Wisting et de sa fille Line.

L’un est un inspecteur de la police de Norvège, l’autre, Line est journaliste Free Lance et élève sa fille.

Au début de l’enquête, Line est en congé maternité, au fil de celle-ci de plus en plus accaparée, c’est son frère Thomas en permission, car il est dans l’armée qui s’occupera de sa fille.

Dans ce tableau, va arriver Adrian Stiller, un enquêteur de la Kryspo, un nouveau service qui s’occupera de Cold Case, des affaires classées et non résolues. C’est un être très arriviste et très manipulateur. De ce fait, père et fille vont se trouver en concurrence.

La réouverture de l’enquête sur le meurtre de Nadia Krogh entraînera Wisting à se rapprocher de Martin Haugen dont la femme Katharina a disparu depuis des années. A chaque date anniversaire Wisting et Martin Haugen se voient. Au fil des ans, ils sont devenus amis.

Les deux affaires vont-elles se rejoindre ?

Avons-nous affaire à un double meurtre ?

Je vous invite à lire ce cold Case pour en savoir plus.

J’ai aimé le fait que l’on déterre de vieilles histoires et que l’on cherche à les élucider, aidé en cela par des techniques beaucoup plus modernes.

Dans les enquêtes de William Wisting, pas de faits sanglants trop importants. On suit l’évolution de l’enquête pas à pas. Ici, l’atmosphère de la Norvège, nous est bien décrite, avec ses coins isolés, son enquête assez lente et sa saison qui compte beaucoup dans ce roman. Je me suis laissée porter par cette enquête et j’ai pu l’apprécier comme les autres romans de cet auteur que j’aime beaucoup. Là ce que j’ai le plus apprécié, c’est l’enquête sur de vieilles affaires non élucidées et dont le dossier est réouvert, des Cold Case en quelque sorte.

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Les Chiens de chasse

Les chiens de chasse est le second roman de Jorn Lier Horst traduit du norvégien après Fermé pour l'hiver mais le 8ème de la série William Wisting ...avis aux éditions Gallimard série noire ...

Rudolph Haglund a été condamné à 17 ans d'emprisonnement pour l'enlèvement et le meurtre de Cécilia Linde. Il sort de rétention et intente un procès pour falsifications de preuves ayant permis son inculpation. William Wisting , l'inspecteur chargé de l'enquête à l'époque se retrouve de facto porter l'entière responsabilité de l'éventuelle irrégularité. Mis à pied , à la une des médias , isolé, peu nombreux sont ceux ou celles qui lui font entièrement confiance.Sur de sa bonne foi, il décide de mener sa propre enquête et de comprendre les tenants et aboutissants de la falsification et d'en découvrir l'auteur.

Il peut heureusement compter sur Line , sa fille, journaliste d'investigation dans l'un des quotidiens les plus en vue de Norvège et quelques anciens collègues qui lui sont restés fidèles.Pendant qu'il se replonge dans l'affaire Cecili Linde , une autre jeune fille est à nouveau enlevée .

Un roman policier comme je les aime .Deux enquêtes l'une en temps réel l'autre dans des archives, les chapitres s'enchainent , les pages se tournent et l'envie de connaitre le dénouement devient pressant. le regard de Jorn Lier Horst se porte sur un milieu qu'il connait bien , ayant été policier pendant quelques années, mais aussi sur celui des médias et des sources d'informations des organes de presse, sur un pan de la société norvégienne . Un polar qui permet de lever un peu le voile sur certains types d'affaires criminelles très médiatisées , un polar sans aucun doute transposable dans d'autres pays .

Je me réjouis de rencontrer prochainement l'auteur , un grand merci à Babelio et aux éditions Gallimard série noire .
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