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Critiques de Juan Saenz Valiente (66)
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Cobalt

Cet album doit [à Juan Saenz Valiente] ses qualités: cadrage décalé, travail de la bichromie, déformation du décor, trait libre, jeté sur le papier et aussi très maîtrisé dans le mouvement, ambiance fantastique.
Lien : http://www.lexpress.fr/cultu..
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Norton Gutierrez et le collier d'Emma Tzampak

« La carte de l'île de Bimini est dans le collier d'Emma Tzampak...

Quand le cercle rouge se formera... ils tomberont du ciel...

Empêchez-les, je vous en prie...

Empêchez-les... »



C'est un fait connu de tous les amoureux du Martien Fantastique (une série exceptionnelle cela va de soi), la fontaine de jouvence est cachée quelque part au milieu de l'océan Atlantique, sur l'île mystérieuse de Bimini.

Alors quand Norton Gutiérrez fait cette rencontre impromptue dans une sombre ruelle de la ville et entend cette confession, il en est tout désemparé.



C'est l'heure des grands chamboulements :

D'un côté, honorer le commerce familial et porter la gousse d'ail manquante dans la commande de Madame Olga.

De l'autre, passer derrière la toile de l'écran et enfiler le costume de son superhéros préféré.

Place à l'aventure !







L'héritage des plus grands.



Juan Sáenz Valiente n'est pas quelqu'un de connu en France. Il compte pourtant à son actif quelques collaborations publiées avec de grands noms argentins comme Pablo de Santis (Dessine-moi le bonheur, L'hypnotiseur) et surtout le regretté Carlos Trillo (Mémoires d'une vermine).

Norton Gutiérrez est sa première bande dessinée en solo. Une œuvre qui pourrait cependant faire office de référence pour composer une (ou des) suite(s) tant cette aventure paraît reconductible en saga.



La couverture fleure bon les trépidantes aventures avec son panaché de scènes d'actions, de Bob Morane à James Bond, et le contenu fait irrémédiablement penser à... Tintin !

L'auteur, qui n'avait pas utilisé ce style graphique lors de ses précédents travaux, est surprenant de maîtrise dans son approche de la ligne claire :



Un découpage méticuleux, des gouttières parfaites, des cadres réguliers et ordonnés. Son trait est épuré et juste, fait de contours noirs et d'aplats de couleur.

Tout contribue à faire de cet album un éloge au travail des maîtres en la matière que sont Hergé ou Edgar P. Jacobs...

Le respect de la ligne claire est exemplaire – chose rare pour être soulignée – et ce même dans la construction du récit.



Le scénario présente des ellipses variables entre chaque case, ces intervalles-même qui selon Scott McCloud laissent libre cours à l'imagination et qui vont présentement du très court (scènes d'action) au plus long (voyage).

La plupart du temps (mais pas toujours), les changements de séquences sont marqués par une notification de temps (Pendant ce temps... ; Un peu plus tard... ; Le lendemain matin...). Les cases se succèdent néanmoins avec un rythme soutenu sans laisser de place à la contemplation : il faut que ça aille vite, l'action est placée sur un piédestal.



Un rythme qui fonctionne « à fond les ballons » et qui nous emporte dans l'aventure.

Les mines sont expressives et le dessin d'une clarté irréprochable.

Que l'intrigue soit invraisemblable n'a que peu d'importance dans le fond, on a envie de croire que Norton ne vit pas un rêve éveillé.

C'est propre, c'est net, c'est efficace !





Marchand de légume oui, mais avec une cape !



Norton est une grand échalas, maigre et longiligne. Un aspect fragile, vouté bien qu'encore très jeune, qui lui impose un air malingre.

On le sens contraint à la dureté du carcan familial. Il est le souffre-douleur de la maison, celui qui doit payer les pots cassés pour les autres et à qui on ne pardonne rien. Il est présenté comme le bon à rien qui se laisse constamment marcher sur les pieds. Un petit air de Cendrillon, en somme.



Son bal à lui, c'est le concert d'Emma Tzampak.



[...]







La suite à lire sur BenDis... !
Lien : http://bendis.uldosphere.org..
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L'Animateur

J'ai directement été séduite par les dessins sobres, qui pourraient être décrits comme "pauvres". Et pourtant cette simplicité dans les cases, l'absence de couleur, et cette énorme distinction de complexité entre les décors (chargés) et les personnages (très simples) marquent l'importance des émotions internes des personnages.



Pourtant perplexe au début du récit puisque aucun des personnages n'étaient réellement attachant. L'un était aigri et pas sympathique et l'autre un peu bébête ou simplet... Et puis on apprend a comprendre la souffrance de Neno et la vie de l'infirmier (a-t-il un nom ?) et tout change. La relation, aussi courte fut-elle, a été extrêmement profonde et importante pour le jeune infirmier.



Et, doucement, entre l'histoire du duo, se pose une ode à l'art de l'animation. La BD elle-même va démontrer ce qu'est l'animation et l'importance du cerveau pour lier les images entre elles, d'abord avec le schéma de l'homme sur sa chaise (assis-debout) puis avec la lingette qui s'envole... jusqu'à s'immobiliser, faute d'animateur.
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L'Animateur

Depuis plus d'un an, Neno lutte contre le cancer. Mais désormais, alors qu'il est en phase terminale, et son frère et sa sœur se contraints de lui trouver un infirmier à domicile. Neno a un sacré caractère, il était artiste, il créait des films animés. La cohabitation avec l'infirmier qu'il juge empoté va se révéler ardue.

C'est un roman graphique très émouvant.

Les dessins sont en noir et blanc mais cela ne m'a pas dérangé. Les personnages sont très expressifs, et les planches détaillées. C'est un plaisir à lire.

Au départ, Neno est acariâtre, il parle méchamment à l'infirmier et lui manque de respect ouvertement. L'infirmier manque cruellement de confiance en lui, il est triste toujours aux petits soins pour tout le monde, il m'a fait beaucoup de peine.

Puis une jolie relation commence à se créer entre eux. Neno s'assouplit, l'infirmier s'attache à lui. Beaucoup d'émotions passent dans les dessins et non par les dialogues. Bravo à Juanungo pour cela.

Neno va créer sa dernière animation et l'infirmier, dont on ne saura jamais le nom, va l'aider et apprendre de Neno.

C'est un roman graphique qui remue les émotions, notamment à la toute fin.

J'ai fini ce magnifique roman graphique avec les larmes aux yeux.

C'est un gros volume mais on ne voit pas les pages de tourner. N'hésitez pas à le lire !

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Sudestada

Un très bonne surprise que cette bande dessinée. Le titre et le dessin de couverture sont plutôt étranges mais il faut se lancer. L'histoire est belle et surprenante. Le graphisme colle très bien au propos sur la petitesse de la nature humaine. Physiquement, les personnages ne sont pas très beaux, ne sont pas mis en valeur. L'idée est vraiment de representer M. et Mme Toulemonde mais cette idée m'a parue poussée à l'extrême. Finalement, pointe la beauté, inattendue.
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L'Animateur

Au premier abord j’ai d’abord été attirée par le résumé mystérieux de ce roman graphique. Il est vrai que les planches ne sont pas incroyables, de simples dessins en noir et blanc, quelque chose de sobre. Par ailleurs j’ai trouvé l’histoire très touchante et réaliste. On rencontre ce réalisateur atteint d’un cancer en phase terminale qui va devoir accepter sa situation et vivre son quotidien avec un infirmier un poil maladroit et très empathique. Après dès début compliqués, leur relation évolué positivement et m’a touchée. J’ai aussi aimé toute l’intrigue autour du cinéma d’animation et du dernier projet que gère Neno. Le parallèle entre sa fin de vie et la fin de ce projet est très bien pensé… enfin, j’ai trouvé que le sujet de la fin de vie était bien abordé. On comprend la peur et les émotions de la personne mais aussi celles de son entourage. Un roman graphique aussi simple que complexe. C’est une belle découverte pour moi !
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L'Animateur

Résumé

C'est l' histoire de la relation entre un jeune infirmier et vieil homme atteint d' un cancer en phase terminale ancien créateur de dessins animés.

Mon avis

Je ne lis que peu d'animés et pourtant j'ai vraiment aimé le lire. Si on lit la postface on s'aperçoit qu'il y a une part autobiographique dans cet ouvrage.
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L'Animateur



Un roman graphique chargé en émotions. On y suit les derniers jours d’un dessinateur accompagné par un infirmier mais aussi par ses amis, ses proches. En parallèle, l’histoire de ce jeune infirmier est touchante. Les personnages sont attachants, l’histoire émouvante et drôle à la fois. Pas de fausse pudeur, mais une grande sensibilité dans les dessins tout en noir et blanc et une fin métaphorique magnifique qui font de cette bd une histoire que je ne suis pas prête d’oublier.

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L'Animateur

Un grand merci à Babelio et aux éditions Shampooing pour leur envoi dans le cadre d'une masse critique privilégiée.



Coup de cœur pour ce roman graphique.



Neno, réalisateur dans le cinéma d'animation, souffre d'une tumeur au cerveau lui provoquant des douleurs au bras très invalidantes. Arrivé au terme des solutions thérapeutiques, Neno est en fin de vie. Les douleurs étant de plus en plus présentes, il doit bénéficier de soins infirmiers et palliatifs en continu. Ainsi, sa famille décide d'employer un infirmier pour veiller sur lui. Sauf que Neno ne lui réserve pas le meilleur accueil et comme Neno est un homme plutôt têtu, la cohabitation risque d'être difficile. C'était sans compter la bienveillance du soignant qui va aider Neno à mener son ultime projet professionnel à bien : la création d'un spot publicitaire pour une lingette nettoyante.



J'ai été happée par l'histoire très rapidement. La maladie et la fin de vie est le sujet principal de ce roman graphique, mais il est également question du rôle des proches dans ces instants difficiles, mais aussi de transmission, et bien sûr du métier d'animateur.

Le fait que les illustrations soient en noir et blanc ne m'a pas dérangé car le travail sur les ombres est remarquable. Ainsi, il ne subsiste que l'essentiel et cela donne plus de force à l'image et au message transmis.

Ce roman graphique est un bel hommage rendu par Juanungo à son père, lui-même réalisateur de cinéma d'animation, dont il nous parle en postface de l'ouvrage.
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L'Animateur

J’ai eu quelques difficultés à entrer dans ma lecture par rapport au graphisme. Les vignettes en noir et blanc réalisées au fusain (ou une technique s’en rapprochant) ne m’ont pas emballée tout de suite. J’étais également un peu dérangée par le côté parfois « estompé ». Mais après quelques pages, j’ai trouvé que s’en dégageait une ambiance cotonneuse qui servait l’histoire. Le fait que l’ouvrage soit monochrome accentue les contrastes entre la lumière et les ombres, les pleins et les vides et même les lignes et les courbes. Je pense que je ne l’aurais pas remarqué s’il y avait eu de la couleur. J’ai donc revu mon avis au cours de ma lecture sur ce point et je trouve finalement très judicieux le parti pris du noir et blanc.

Ce que j’ai beaucoup aimé dès le départ en revanche, c’est le travail sur les perspectives (en ville notamment), le souci du détail, certains cadrages, ainsi que le traitement du mouvement. La singularité de chaque visage – davantage travaillée que les expressions – offre également une présence forte à chaque personnage. Le texte est d’une grande justesse avec des répliques parfois cinglantes et clairement jubilatoires ! L’équilibre entre les dialogues et les silences est d’ailleurs bien dosé, et certaines postures en disent parfois bien plus que les mots. Je me suis rapidement attachée aux protagonistes, émue par cette rencontre entre Neno et l’infirmier, mais aussi par les différentes réactions de l’entourage. L’infirmer m’a particulièrement touchée, avec son côté gauche et sa gestuelle mal assurée ; éprouvant des difficultés à trouver sa place auprès de quelqu’un qui le tient à distance, mais aussi face à une histoire qui fait écho à son passé. Neno, quant à lui, affronte courageusement sa fin de vie difficile. J’avais un peu peur de tomber dans le cliché et le pathos mais ce n’est pas le cas.

Enfin, j’ai particulièrement apprécié découvrir le processus d’animation et comprendre ce que veut dire « animer », aussi bien intellectuellement que de façon immersive. Il y a d’ailleurs un joli clin d’œil poétique dans l’ouvrage, que j’ai trouvé sublime.

J’ai lu cette BD d’une traite (dommage qu’elle ne soit pas un chouia plus longue), pleine de délicatesse, de pudeur et d’humanité.

Un très bel ouvrage que je vous recommande.

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Cobalt

Entre préparations magistrales et clientes bavardes, Cobalt mène une existence tranquille dans sa pharmacie; il aime imaginer que sa vie passée n'était qu'un rêve. Pourtant son passé de tueur le rattrape et il lui faut reprendre du service et sauver la ville : l'obscurité la menace et Cobalt seul peut la sauver.



Autour de ce personnage central apparemment banal, Pablo De Santis et Juan Saenz Valiente nous proposent un roman graphique découpé en courts chapitres : à chaque épisode, un nouveau jeu de couleurs pour une ambiance frappante et dynamique. Un décor qui colle à merveille avec le côté fantastique, un peu étrange, de l'aventure; certains personnages se démarquent également, astucieusement déformés et ramenés ainsi au centre du récit.



L'ensemble donne un univers pour le moins original autour d'une enquête policière digne de vieux films d'espionnage, la touche fantastique en plus. Une excellente découverte !
Lien : https://nahe-lit.blogspot.be..
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Cobalt

De Santis entraîne le lecteur dans cette histoire légèrement fantastique qui est avant tout celle de cette espèce de vieux Schwarzie sur le retour. Il pensait finir sa vie de tueur tranquillement jusqu'à ce que cette dernière réactivation le plonge dans la noirceur de son monde. Les dialogues sont concis et l'intrigue passe autant par eux que par l'image.

Dans un style qui n'est pas sans rappeler des illustrations de The New Yorker, Valiente nous livre un dessin tout en à-plats de couleurs et ombrages qui donnent un cachet tout particulier à ses planches. Chaque chapitre n'utilise que 2 couleurs en plus du noir et blanc avec ombrages, donnant une identité visuelle forte à chacun d'eux.



Je n'aurais sûrement jamais acheté cet album et en vérité je ne savais même pas que Michel Lafon faisait des BDs mais j'avoue avoir été très agréablement surpris : je valide
Lien : https://www.instagram.com/my..
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Cobalt

Pablo De Santis imagine une intrigue fantastico-policière habile, pleine d’étrangeté et de suspense, avec un héros/narrateur fascinant.
Lien : http://www.bodoi.info/cobalt/
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Cobalt

(SCO971) Un agent secret endormi, qui est réactivé pour tuer 4 ennemis, envahis par une algue mystérieuse qui les transforme en monstres inhumains. Un scénario classique et futuriste à la fois, servi par un graphisme original et déroutant, auquel je n'ai pas vraiment accroché. Pas convaincue pour la sélection.

(IK971) Album datant de 2017. Hors sélection.
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L'Animateur

Mon avis :

J'avoue que j'avais au départ un peu de mal à comprendre de quoi allait parler ce roman graphique. Quand je lis animateur, le premier métier qui me vient à l'esprit, est celui qui consiste à s'occuper d'enfants ou divertir des vacanciers dans un club. Et non, rien de tout ça car Neno est en réalité un réalisateur de cinéma d'animation, passionné par son métier, mais un cancer en phase terminale l'empêche de continuer à travailler. Le vieil homme apparaît comme une personne aigrie, désagréable au possible. Car le mal qui le ronge a bien des difficultés à être jugulé, et la douleur ajoute un poids supplémentaire à sa mauvaise humeur.

Alors lorsqu'un infirmier, peu loquace et pas très finaud, commence à s'occuper de lui, il n'en fait qu'une bouchée.

Mais c'est sans compter sur le dévouement et l'altruisme de cet homme qui, malgré l'attitude revêche de son patient, l'accompagne du mieux qu'il le peut et finira par l'apprivoiser.

Le graphisme, en noir et blanc, est minimaliste. Pourtant, au fil des pages, on ressent parfaitement les émotions qui se dévoilent avec pudeur, de l'un comme de l'autre. Peu de mots mais des attitudes qui en disent long sur l'épreuve qu'ils partagent. Les amis, les proches sont présents, mais ils ne constituent que la toile de fond de cette rencontre émouvante.

L'auteur a su, de ses expériences personnelles douloureuses, en tirer la quintessence du sentiment, une émotion tendre et âpre, que j'ai pris plaisir à partager malgré le thème assez grave.



Une lecture différente, qui interpelle sur cette fin de vie somme toute très difficile à gérer pour les malades comme pour les proches et les aidants.

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Norton Gutiérrez

Quatrième lecture d'un Juan Saenz Valiente (après "Mémoire d'une vermine" (2005), "L'hypnotiseur" (2010) et "Cobalt" (2017)) et quatrième univers totalement différent des autres. Couleurs, traits, climat, chaque fois, la forme diffère, varie, méconnaissable façonneur de cases gribouillées. Cet homme explore, défriche, ne donne jamais dans le même style, ce renouveau me séduit et m'étonne à chaque fois.



Contrairement à son habitude, pas d'ambiance léchée ici (une surprise, tant l'atmosphère des autres est grande), mais un parfum cinématographique indéniable (références nombreuses, telles Psychose, Le Dernier des Mohicans, King Kong).

Le tout débute comme un métrage d'aventure, un Jurassic Park, un Tarzan, dans lequel le dépaysement joue un rôle important, l'isolement aussi, autour d'une île inconnue. Façonné comme un Tintin, cette BD est de loin la plus "classique belge" de ce dessinateur argentin. Elle reprend sans lasser les codes de l'aventure, l'intrigue autour de multiples personnages qui nous font tous douter du bien-fondé de leur présence. Elle est tout public, voire orientée jeunesse.



Gourmandise non négligeable, suivre les actions des personnages au second plan est distrayant, et, non gratuit, participe pleinement à créer l'intrigue. Tel personnage s'échappe étrangement, dans le dos des autres. Tel autre farfouille en loucedé dans des tiroirs interdits. L'action est souvent ailleurs qu'au premier plan, cela change et fonctionne à merveille.



L'écriture, en revanche, pèche un tantinet (difficile d'extraire de jubilatoires citations), et l'on comprend les multiples associations que fait le dessinateur, déléguant les dialogues et scénarii à des faiseurs accomplis, tels que Carlos Trillo ou Pablo de Santis. Mais l'homme apprend auprès des grands, et il me tarde de le redécouvrir en solitaire aux commandes de son "Sudestada" (2018).
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Mémoires d'une vermine

Univers corrompu, flicaille faisandée, ça suinte la crasse et la haine, mais que c'est bon !



Totalement convaincu par "L'hypnotiseur" de Juan Saenz Valiente (en association avec Pablo de Santis au scénario), je souhaitais me vautrer à nouveau dans ses traits imparfaits, ses microcosmes bancals, ses ambiances fortes. Rien à voir ici, cependant, avec l'autre galaxie citée. "L'hypnotiseur" était très sombre et pastel, ici, couleurs et contrastes sont au rendez-vous. Le dessinateur n'en rajoute pas dans le glauque peinturluré, et il fait bien, vu la teneur du monde décrit. Débauchés et ripoux se répondent, tous pervers, tous dépravés, tous corruptibles. Le graphisme est gouleyant, généreux et dégouline en tout sens. La faune est grassouille, pauvrette, les horizons désenchantés. J'adore. Son usage des scènes d'arrière-plan est jubilatoire, j'aime les dessinateurs qui fourmillent d'idées, nous éclaboussent de détails et chroniquent le monde contemporain de la sorte.



Côté scénario, Carlos Trillo y va franco ! Le ton est léger, vif, distrayant, malgré le noir des situations. C'est brut de décoffrage, sans censure, ne sombrant jamais dans le vulgaire, tout en restant qualitatif et animé d'un esprit de sociologue. La misère n'est pas gratuite ici, elle dénonce, porte ses combats, décortique nos civilisations en déclin. C'est brillant, pathologique, drôle et couillu. Complètement pourri, mais jouissif. Une réussite peu commune, incorrecte et limite !
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Cobalt

Une superbe BD , narrant l' histoire d' un apothicaire ancien espion , devant reprendre du service afin de sauver la ville d' un virus qui transforme les gens en monstre de mort..L' univers graphique est magnifique ..

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Sudestada

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Cobalt

Un hommage inattendu et bien troussé à l'univers du ­filiforme félin imaginé par le cartooniste Friz Freleng. Une bulle de fantaisie dans un monde décidément trop lourd.
Lien : http://www.telerama.fr/criti..
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