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Critiques de Judith Bouilloc (184)
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L'Arrache-mots

L’arrache-mots nous raconte l’histoire d’Iliade, une jeune roturière capable de faire vivre les mots ou de faire apparaître des illusions issues de ses livres. Bibliothécaire dans la ville de Pergame, elle met son talent au service des petits comme des grands, leur donnant goût à la lecture et aux classiques. Si ce don est assez rare, elle n’est pas la seule à posséder un pouvoir particulier dans ce monde magique. Sa grand-mère est capable de cracher du feu par exemple, d’autres ont des affinités avec les plantes etc.



Un jour, elle reçoit une mystérieuse lettre de demande en mariage. Elle décide alors de se rendre à la capitale pour découvrir qui a rédigé ce courrier.



L’héroïne est assez solitaire et mélancolique. Evidemment, j’ai aimé sa passion dévorante pour les livres. Elle lit en toute circonstance et à toute heure, ce qui peut entraîner des situations cocasses. Iliade est également dotée d’une ouverture d’esprit et d’une grande détermination. Malgré le contrat de mariage alléchant qui lui est proposé, elle pense avant tout à ses aspirations, son avenir. De même, elle n’aime pas la mode en vigueur à la cour et préfère se vêtir des robes confectionnées par sa mère. Elle ne cherche pas à se fondre dans le moule mais reste fidèle à ses principes. C’est un personnage agréable à suivre, qui est parvenu à me séduire.



Pour se rendre à la capitale, Iliade est accompagnée de sa grand-mère, la fameuse cracheuse de feu. J’ai adoré ce personnage drôle, fort, au charisme indéniable. Elle m’a bien fait rire, notamment lors du thé littéraire organisé par la reine.



Concernant le fiancé mystère, j’ai apprécié découvrir ce personnage en même temps que notre héroïne. Le duo nous fait passer par divers émotions et nous régale par leurs premiers rendez-vous. Chacun fait des erreurs, cache des choses. On est loin des héroïnes qui tombent amoureuses au premier regard ! Leur relation est crédible, un vrai plus !



De façon générale, les protagonistes sont plaisants que ce soit le botaniste/émissaire du roi, la famille d’Iliade ou encore en le roi en personne. L’auteure a également su comment nous en faire détester d’autres.



En outre, j’ai adoré le monde imaginé par Judith Bouilloc, à la fois d’un autre temps avec sa royauté et leurs suivants, mais aussi pour sa magie. Le visuel a beaucoup d’importance. Entre les fleurs, les illusions, les robes, mon imagination a été servie et était en ébullition telle celle d’Iliade. La plume de l’auteure est envoûtante, voire enivrante. Elle nous transporte dans son roman avec aisance. Etant assez court, ce livre se dévore rapidement.



Concernant l’intrigue, elle est un peu longue à se mettre en place. Tout se joue réellement dans les dernières pages mais cela ne m’a pas dérangé puisque j’étais happée par ce livre. Ceux qui préfèrent des romans où l’aventure est plus présente seront peut être lésés. Néanmoins, on retrouve plusieurs passages où Judith Bouilloc nous invite au rêve. Entre la découverte du palais et des environs, les moments de lecture d’Iliade, il y a quelque chose de très contemplatif. Finalement, même si l’action est peu présente, on ne s’ennuie pas. De plus, je n’ai pas vu venir la véritable trame de fond et j’ai été surprise par la tournure des événements.



A travers son histoire, l’auteure parle politique, littérature et droit. Elle fait de nombreux jeux de mots ou références à divers artistes ou œuvres, ce qui est en parfaite adéquation avec son livre. J’ai trouvé que cela apportait un cachet supplémentaire. Je dirais même qu’Iliade m’a donné envie de me plonger dans ces classiques que j’ai délaissés.



En bref, j’ai passé un très moment avec ce roman. J’ai été transportée par l’univers. La plume de Judith Bouilloc est magnifique. Les personnages sont sympathiques et l’intrigue a su me surprendre. Ce livre est une ode à la lecture et aux lecteurs. C’est un roman parfait pour s’évader et rêver.



Je tiens à souligner la mise en page proposée par les éditions Hachette qui est absolument magnifique comme la couverture !
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L'Arrache-mots

J’ai beaucoup aimé ce livre jeunesse découvert grâce aux Editions Hachette et à Netgalley, que je remercie vivement pour ce partenariat qui m’a fait grand plaisir.



Il appartient au genre merveilleux. Par certains aspects il semble se dérouler à la cour de Louis XIV, mais par ailleurs on y parle de La chute de Camus. Iliade est la meilleure arrache-mots du royaume d’Esmérie, ce qui signifie que les mots prennent vie lorsqu’elle lit à haute voix. Elle aime passionnément les livres et travaille à la bibliothèque de Pergame. Elle est malheureuse parce que son fiancé a rompu car il est noble et ne veut pas épouser une roturière. Mais un messager de la cour lui apporte une demande en mariage de la part d’un membre de la famille royale. Le contrat est très avantageux, mais Iliade doit n’en parler à personne avant sa conclusion, elle doit se rendre à la cour où elle deviendra conteuse de la reine en attendant la cérémonie. Poussée par la curiosité et le dépit, elle accepte de se rendre à Babel avec Alphand, le messager, sa grand-mère Cassandra l’accompagnera. Pour sa dernière lecture publique à Pergame, elle choisit La Belle et la Bête, rêvant de vivre un tel destin. Elle ne croit pas si bien dire. Elle est d’abord éblouie par les splendeurs de la cour, avant d’en voir la vanité. Elle est attirée par le prince héritier si beau, tandis que son cousin, à qui elle est fiancée n’a rien d’attirant. Pourtant les apparences diffèrent des réalités et Iliade devra apprendre à les distinguer.



Il s’agit d’une réinterprétation du conte La Belle et la Bête, dans un royaume de fantaisie à la fois ancien et moderne. Iliade ne vit que pour la lecture et le roman est truffé de nombreuses références littéraires classiques, qu’il s’agisse des tragiques grecs, de Victor Hugo, de Dante ou d’autres encore. Il y a beaucoup d’humour également et ce livre riche en notes peut inciter ses jeunes lecteurs à découvrir ces oeuvres. La langue est très belle et l’ambiance poétique. Il y a aussi de l’action puisqu’Iliade et son fiancé doivent déjouer un complot. Outre le message sur le fait qu’il ne faut pas se fier aux apparences, l’auteure aborde le thème de la condition féminine et différentes questions politiques. C’est une lecture très rafraîchissante que j’ai beaucoup appréciée, un livre à la fois léger et profond dans une atmosphère qui ne peut que plaire au public féminin de tout âge.
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Les Maîtres du Vent

Très très belle découverte que ce roman jeunesse de Judith Bouilloc ! Une auteure à suivre, assurément, car elle signe là un premier roman de grande qualité. La langue est limpide, le style fluide, le rythme du récit prenant. Un vrai régal ! Moi qui ne suis pas une grande lectrice de l'imaginaire, je me suis laissée complètement happer… Il faut dire que Yann Egoak, le jeune héros de cette histoire, est attachant : héros au grand coeur, courageux, fidèle, drôle ou tourmenté, c'est un jeune garçon auquel on pourrait facilement s'identifier. La galerie des autres nombreux personnages est tout aussi réussie et diversifiée : Adémar le guerrier waldganger, Baldoméro le jeune Avéli, Gaspard Stone le mystérieux YamaHoro, sans oublier Salvatica la musicienne, Séma Rumi la danseuse, ou Mélipal Egoak…

J'ai aimé la manière, dont en quelques mots, quelques phrases bien tournées, Judith Bouilloc sait nous faire entrer dans une ambiance, nous faire sentir le parfum d'un lieu, que ce soit la forêt, le royaume du Vent, ou les montagnes arides du nord.

Je trouve également que c'est un roman qui laisse la part belle au rêve, qui valorise créativité et amour de l'art à travers une histoire, certes guerrière, mais empreinte de poésie. La quête de Yann Egoak est finalement celle de nombreux jeunes et peut susciter une réflexion intéressante : Quel rôle ai-je envie de jouer dans ce monde ? La part de créativité que je porte en moi est-elle nécessaire à mon épanouissement ? Comment gouverner ou régler un conflit de manière juste ?



Juste un petit bémol : plutôt que de découper le livre en deux parties, j'aurais imaginé plutôt 2 tomes distincts. En effet, j'ai ressenti comme un ralentissement dans le rythme entre le passage de l'école des Maîtres du vent à celle de Soen Tseu. Peut-être qu'un découpage en deux tomes, aurait permis de mieux passer d'une ambiance à l'autre ? Je me suis aussi fait la réflexion qu'on s'adresse à des lecteurs assez jeunes (11-12 ans je dirais) et que du coup, la taille du livre peut rebuter.

Mais ce sont là des détails qui n'ôtent rien aux qualités de ce roman.



Et maintenant, nous attendons une suite ! Je vous en prie, chère Madame Bouilloc, si le vent de l'inspiration souffle de nouveau, laissez-vous emporter par lui, pour notre plus grand plaisir, à nous vos lecteurs !

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L'Arrache-mots

Le pouvoir des mots !



Si au début, ce livre m'a fait un peu penser à “La bibliothécaire de Gudule”, la suite s'est vite révélé bien différente. C'est le pouvoir d'Iliade qui m'y a fait penser, elle qui transforme les mots en images et paysages. Ces scènes se déroulent en trois dimensions devant le regard fasciné des spectateurs. Son don l'a rendu célèbre dans le royaume d'Esmerie.



Au tout début du roman, Iliade reçoit une demande en mariage d'un certain Lord Tarlyn qui l'invite à la capitale pour le rencontrer et peut-être l'épouser. Ce mystérieux Lord Tarlyn reste flou sur son identité, et malheureusement, il y en a plusieurs et elle n'a pas plus de détails que son nom de famille. Ce pourrait être aussi bien le fils du roi, le cousin ou le cousin germain.





Ma chronique ▶

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L'Arrache-mots

J'ai vraiment eu une bonne surprise à la lecture de ce roman. L’auteur nous plonge dans un univers merveilleux où la magie est omniprésente. Chacun a un don. Celui de l'héroïne, Iliade, est de rendre vivant les mots qu'elle lit à travers des illusions.

L'intrigue nous plonge dans les intrigues d'une cour régie par des règles qu'Iliade ne maitrise pas, et dont elle se fiche un peu pour rencontrer son fiancé mystère. On s'attache rapidement à elle, à son étourdissement, à son indifférence au qu'en dira-t'on, mais aussi à sa grand-mère protectrice, et à ce fiancé un brin taciturne.

Quand à l'intrigue, par certains cotés, j'ai pensé au premier tome de la passe-muraille, même si les univers sont assez différent.

Un grand merci à Netgalley et aux éditions Hachette pour ce joli roman.





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L'Arrache-mots

Iliade est une arrache-mots. Lorsqu’elle lit à voix haute, elle donne vie aux mots et aux histoires, les lettres et les personnages sortent du livre et créent des illusions, puis ils retournent dans l’ouvrage lorsque la lecture est terminée.





Un jour, elle reçoit une demande en mariage surprenante, accompagnée d’un contrat alléchant. Seulement, elle ne sait pas qui veut l’épouser et elle doit garder le secret. Le seul indice qu’elle possède est que la missive émane d’un membre de la famille royale. Elle se rend à la Cour bien décidée à connaître l’identité de son soupirant. Elle se retrouve au milieu d’intrigues bien éloignées de son quotidien.





Ce roman est à l’opposé de mes lectures habituelles, cependant j’ai eu un gros coup de cœur pour L’arrache-mots. Il m’a semblé magique et pas seulement parce que la magie est présente dans l’histoire. Ce qui me fait utiliser ce mot, c’est la manière dont ce livre m’a transportée hors de la réalité, a fait briller mes yeux et a enflammé mon imaginaire. C’est un conte de fées, dans lequel la littérature a un rôle principal. Il dépeint la magie des mots et des œuvres littéraires. J’ai beaucoup aimé la présence de citations d’œuvres classiques.





La suite sur mon blog
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Les Maîtres du Vent

Merci Judith pour m’avoir envoyé gracieusement un exemplaire de ton livre ! Honnêtement, il était si beau et le résumé était si aguicheur que j’avais vraiment envie de le découvrir !



Je sors de cette lecture avec une bonne impression. L’univers était riche, l’histoire était sympa, et surtout j’ai beaucoup aimé ta plume ! Les jeux de mots et les descriptions étaient très bien dosés et finement trouvés. Mais ce qui m’a le plus plu, c’était le monde que tu as créé : un continent parfaitement circulaire, avec des montagnes au Nord, des déserts sur l’est et l’ouest, des plaines au sud et une forêt au centre. La légende raconte que cette terre ne sera qu’une roue gigantesque, et que seuls les arbres de Waldgan l’empêcheraient de tourner. On est loin du simple continent avec des terres glacées au nord et désertiques au sud…

J’ai apprécié le fait qu’on suive Yann sur plusieurs années. Au début, j’ai craint qu’il ne vive de grandes aventures et sauve le monde à tout juste treize ans, mais je suis contente de constater que le temps passe et que ce n’est pas un enfant qui sauve tous les royaumes, mais un jeune homme – c’est déjà plus crédible ! On a le temps de le voir grandir et découvrir les deux autres royaumes (Avel, la République des Vents, et YamaHor).



En fait, les points négatifs relèvent de l’anecdotique. Mais comme je sais que tu aimes avoir un avis détaillé, je vais faire l’effort de les approfondir – garde toutefois bien en tête que ce n’est que mon ressenti, et que vu les précédentes critiques, ton livre a reçu un très bon accueil :)

Pour commencer, je ne me suis pas trop attachée au personnage principal. Je l’ai trouvé très lisse, mais surtout, il me semblait que tout arrivait trop facilement pour lui. Sur un coup de tête, il se pointe au concours de l’école de Gio, rencontre des personnes qui le potassent depuis des mois, et l’obtient alors que son entretien s’est relativement mal passé uniquement parce que l’école a un quota d’élèves étrangers à remplir. N’aurait-ce pas été plus crédible s’il avait révisé avant de partir ou sur le trajet, même un tout petit peu ? C’est une école réputée, après tout, il devait y avoir de la concurrence.

De même, j’ai trouvé étonnant que Yann parvienne à décoller du sol avant d’avoir reçu un seul cours d’envol. C’est un peu facile. Certes, il met plusieurs semaines à réitérer l’exploit, mais personnages fictifs comme lecteurs, on est d’ores et déjà prévenus : c’est le meilleur de sa promo dans ce domaine. (Au fait, puisque c’est le vent qui porte les gens, le fait de s’envoler devrait déclencher de véritables bourrasques au sol. Je n’en ai vu aucune mention, pourtant.)

Pour finir, le protagoniste est unique en son genre : il est peut-être le seul être humain à avoir fait DEUX écoles militaires de deux pays ennemis, devenant par la même occasion un guerrier ultra-badass qui peut combiner les deux types de combat (trois en comptant Waldgan, parce qu’il a été formé au maniement du fauchon toute son enfance). Il a donc reçu l’éducation guerrière des trois plus grandes puissances militaires de son monde – c’est beaucoup.

Bref, les cent premières pages sont à peine dépassées qu’on sait déjà que Yann Egoak va marquer l’Histoire et qu’il est au-dessus du commun des mortels. C’est un détail, mais je pense qu’il aurait fallu le démystifier un peu pour nous le rendre plus proche.



J’ai aussi trouvé étrange que cette école soi-disant multiculturelle soit installée juste à côté d’un secret national jalousement gardé. Ce n’est pas très prudent de la part des dirigeants que d’accueillir des enfants d’un pays potentiellement ennemi à quelques centaines de mètres de l’école militaire la mieux gardée du pays. A la limite, le jour où j’aurais décidé d’accueillir des élèves étrangers, je l’aurais déplacée sur une île voisine. Mais bon, ça aurait peut-être coûté trop cher pour pas grand-chose.

Dernière question : comment se fait-il que YamaHor et Avel soient des ennemis reconnus alors qu’ils n’ont aucune frontière commune ? De par sa position centrale, Waldgan ne devrait pas être plus au cœur des troubles de la politique ?



Pour finir, je m’emploierai à discuter les choix de l’éditeur parce que j’ai vu sur la couverture qu’il recommandait ce livre à partir de dix ans. Personnellement, je dirais plutôt douze ou treize. Yann n’a pas exactement la même tranche d’âge que son potentiel lectorat, tu abordes des thèmes un peu complexes pour cet âge, le nombre de pages est plutôt conséquent et il serait regrettable de rater les références littéraires et historiques… Est-ce à la portée d’un enfant de dix ans ?

Accessoirement, j’ai trouvé dommage que le résumé dévoile autant d’intrigue. La plupart des surprises risquent de ne pas avoir l’effet escompté. Personnellement, j’ai eu de la chance : je ne m’en rappelais plus au moment où je l’ai reçu et je n’ai pas cherché à le relire. C’est en arrivant vers la moitié que je suis retombée dessus et j’ai été étonnée de voir que même en ayant lu 200 pages, je pouvais encore me faire spoiler.



A côté de cela, il y a beaucoup de points positifs.

Si je n’ai pas ressenti beaucoup de sympathie pour Yann, en revanche j’ai éprouvé une haine féroce à l’égard de Calliclès – typiquement le genre de personne que je déteste.

Outre l’univers et ton écriture, j’ai particulièrement apprécié les thématiques que tu abordes. L’art (sculpture, musique et danse, principalement), la nature (Yann Egoak est très proche de sa forêt natale, et sa mère sait soigner n’importe quel mal avec une plante) et, dans une moindre mesure, la politique sont très présents dans Les Maîtres du Vent. Les premiers chapitres, qu’on passe en Waldgan, sont parmi mes préférés parce qu’on découvre le monde et que je me suis très bien représenté la région dans laquelle grandit Yann – peut-être parce que moi aussi j’ai été élevée dans la campagne. Ce pays m’a fait envie parce qu’il a l’air idyllique, et que la communion avec la nature est presqu’impossible à obtenir pour nous – c’est un idéal.

J’ai également adoré tes références littéraires finement glissées ! Je ne suis pas sûre de les avoir toutes repérées, mais il me semble bien avoir reconnu La Horde du Contrevent (pour le codage des courants aériens – mais peut-être que je me trompe), Saint-John Perse (celui-là, c’était facile^^) et même Nausicäa de la Vallée du Vent (ce n’est pas très littéraire, mais bon) ! Franchement, j’adore ça – et du coup, je me suis re-regardé l’anime, parce que ça faisait longtemps.





En d’autres termes, tu as une bonne imagination et une très bonne plume. Si ce coup-ci je n’ai pas accroché aux personnages principaux, ce n’est qu’un petit bémol et je suis sûre que tu as suffisamment de potentiel pour changer cela ! Continue à écrire, tu le mérites.
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L'Arrache-mots

Je l'ai lu assez vite car c'est un roman très court, et surtout, le rythme est vraiment bon.



Au début, j'étais un peu décontenancée par la rapidité de la narration, le fait de ne pas s'attarder sur les details et de passer certains moment en quelques lignes résumées sans le développer.



Mais, plus j'avançais dans le roman, moins ça me dérangeais. En fait, je pense que c'est un peu ce qui fait la force de ce one shot. Ce coté très "conte", avec un univers fantasy dont on ne sait pas grand chose mais où les faits fantastiques sont exprimés de manière normale sans explication, mais aussi les personnages qui ont parfois des dialogues un peu alambiqués et qui peuvent ne pas paraître très naturel mais qui passe vraiment bien dans cette ambiance romanesque.



Je ne pensais pas avoir le temps de m'attacher aux personnages et à la romance en si peu de pages, et pourtant ! Je me suis beaucoup identifiée à Iliade, et son histoire avec Adil était vraiment très touchante et j'ai été prise dans la romance !



Même si je n'ai pas pu m'empêcher de faire énormément de parallèles avec La passe miroir, surtout au début du roman, il arrive quand même à s'en détacher. L'intrigue n'a rien de bien original maaais honnêtement, c'était vraiment cool à suivre et j'ai quand même été surprise par quelques aspects, et de toute façon, il aurait été difficile de développer plus que ça en moins de 300 pages.



La fin était vraiment bonne, plus on avance dans le roman plus il perd ce petit côté enfantin. J'ai beaucoup aimé les révélations de la dernière partie et j'ai été entraînée dans l'action !



Bref. Ce roman a été une très bonne surprise et j'ai beaucoup aimé cette histoire ! Je vous recommande ce livre et j'espère qu'il vous plaira aussi !



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Les Maîtres du Vent

Voici une jolie découverte :) merci Judith !



Vous avez toujours rêvé de voler dans les airs ? Vous aimez les récits initiatiques ? Embarquez à la rencontre des maitres du vents !



Attention la 4e de couverture en révèle trop (comme la plupart des 4e de couverture...mais ça, c'est les éditeurs je suppose).



J'ai apprécié le voyage, la découverte de Gilgal. Le personnage de Yann, le héros, que l'on suit sur plusieurs années. Et les aventures qu'il vit.



J'ai aimé l'univers, l'idée de ces talents utiles (guérisseurs), mais aussi artistiques (la sculpture, la musique).



J'ai aimé le pouvoir de voler et d'invoquer les vents.



L'auteure a créé un univers cohérent et j'ai passé un excellent moment. L'écriture est très agréable à lire également.



Aventure, amitié, bataille...et bien d'autres choses à découvrir dans ce roman, qui est le premier de l'auteure.



Pour ce qui est de l'âge cible, je n'arrive pas à dire si c'est adapté...mais je n'ai pas d'enfant donc, j'ai du mal à dire si un enfant de 10 ans pourrait aimer ou pas.



Attention...je révèle des éléments de l'intrigue. Ne dévoilez le texte que si vous avez déjà lu le livre !!!







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L'Arrache-mots

Iliade est une arrache-mot, elle donne vie aux livres qu'elle lit émerveillant petits et grands.

Elle reçoit une demande en mariage plutôt intrigante : qui est ce Lord Tarlyn qui veut l'épouser? Pourquoi?

La voila donc partie avec sa grand-mère pour être conteuse de la Reine et la Cour mais aussi rencontrer et épouser ce mystérieux Lord.

Des rebondissements loufoques, de la magie, un cadre splendide, une romance mal partie au départ, des secrets, des personnages attachants et beaucoup de références littéraires font que j'ai passé un très bon moment.

Ca se lit vite et c'est assez prévisible mais l'intrigue est bien menée, la romance juste comme il faut et l'écriture poétique.
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L'Arrache-mots

De nombreuses références littéraires, une forte influence de la Passe-Miroir sont à la fois un hommage et la faiblesse de ce roman. Mais la magie des mots opère et la lectrice que je suis est conquise. L'écriture est fluide et addictive. J'ai dévoré ce livre, au sens figuré et sans goût d'encre amère. Une fois le livre refermé, un doux parfum de jasmin laisse son empreinte dans l'air...



La Petite histoire



Iliade, après une déception amoureuse, accepte de partir pour la Cour royale et de rencontrer son futur époux, un homme secret et distant. Elle va également distraire la reine grâce à son don magique qui lui permet de donner vie aux récits qu'elle conte. Iliade est une indécrottable romantique, comment va-t-elle épouser un homme à la réputation d'intransigeance et de rigueur. Parmi les habitués de la Cour, se cachent des intrigants qui complotent pour destituer le Roi. Quel rôle Iliade va-t-elle prendre dans ces jeux dangereux ?



" Peut-être lisez-vous trop de romans ? Peut-être que les mots forment une barrière autour de votre conscience ? Ce ne sont que des hypothèses. En vérité, vous êtes un mystère. En votre présence, je n’entends que le silence, comme le rêve d’une pensée libre."



Ce que je retiens de ce roman...



L'autrice grande admiratrice de la Passe-Miroir nous plonge dans un univers de fantasy où la nature et les intrigues de cour prennent la part belle. Il y a de la magie mais distillée à petites doses notamment à travers le don de lectrice de l'héroïne.



" Et comment travailler mon imagination ?

- En croisant les univers, en inventant ce que les mots ne disent pas. Rêve les blancs entre les lignes, déploie tes propres histoires et tes propres visions."





Les personnages sont très bien construits on s'attache à chacun d'eux, on les apprivoise petit à petit.

L'évolution de la relation entre Iliade et son futur époux est magistralement menée.



L'intrigue se complexifie au fil du récit et s'agrémente de citations littéraires qui apportent un supplément d'âme à une écriture déjà très poétique, fraîche et fluide. La plume donne à voir un monde imaginaire doux, désuet et romantique. Dans la tour de Babel, j'ai cru un moment être perdue dans la bibliothèque du Nom de la Rose, comme ensorcelée.



" L'imagination est comme un muscle. Pour la développer, tu dois la nourrir et la faire travailler."



La romance est réussie, l'émotion et la tension arrivent à point nommé.










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L'Arrache-mots

Je viens de finir ma lecture et une seule expression me vient en tête: "Quelle merveille!".

Ce roman, ou dirais-je plutôt ce conte, est un petit trésor!

Un récit subtil, léger, tellement doux qu'il nous renvoie à nos souvenirs d'enfance. Ce temps où les histoires nous fascinaient, où les contes de fée, les héros et les plaisir simples peuplaient notre imagination.



Ainsi, l'auteur créé un univers merveilleux, ou fantasy, où évolue son héroïne. Esmérie est un royaume de dynastie magique, où chacun a un don particulier. Celui d'Iliade est celui de donner vie à ses lectures. Elle fait naître les mots et les images qui peuplent sa tête de lectrice passionnée. Elle raconte les histoires et les fait vivre avec passion dans la bibliothèque de la ville de Pergame. Sa réputation atteint la capitale du royaume, Babel, où elle se voit offrir un poste de lectrice de la Reine, ainsi qu'une demande en mariage assez mystérieuse. Après avoir essuyé un chagrin d'amour, Iliade accepte cette drôle de proposition et quitte Pergame pour la cour de Babel.

Et l'aventure commence alors pour cette héroïne originale, naïve et franche à laquelle on s'attache aisément.



Tout n'est que références littéraires, clins d’œil, jeux de mot, mais surtout situations cocasses ou romantiques qui nous rappellent les pièces de Marivaux ou les romans de Jane Austin. Le côté fantasy n'est pas sans rappeler la Belle et la bête, ou tout autre conte. Et le tout servi avec un fond de trame politique et un message intelligent.



Alors oui c'est léger, c'est de la littérature jeunesse, mais c'est tellement fin, bien écrit, romantique. C'est tellement bon de se replonger dans tous ces classiques de la littérature.

Quelle merveille une histoire pour adolescents, simple, intelligente, qui cite Racine ou Hugo à tour de bras sans que cela paraisse barbant.



Bref ce fut un vrai bonheur de lecture. Un roman pour lecteurs à partir de 13 ans à mettre dans toutes les mains, même si, j'en conviens, il captivera certainement davantage les filles.

Je n'ai plus 13 ans depuis bien longtemps, et je me suis régalée, j'ai été émue aux larmes et me suis attachée à Iliade et Adil tout au long de ma lecture.



Un joli coup de cœur!
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L'Arrache-mots

L'arrache-mots est un livre heureux, qui joue avec les codes des contes de fées. Nous avons une jeune fille pas très riche, mais cultivée. Elle est étudie, vit dans un monde de lecture, un monde quasiment imaginaire et le sait - vivre au milieu des histoires des autres ne signifie pas perdre sa lucidité. Elle est consciente de son don extraodirinaire, celui de donner vie aux mots, surtout elle en fait profiter ses tout jeunes lecteurs. Comme dans un des contes qu'elle lit, elle a reçu une proposition de fiançailles d'un mystérieux prétendant, et l'a accepté. La voici donc précipitée à la cour, au centre d'un enjeu qu'elle ne soupçonne pas encore.

Cependant, je tiens à vous le dire tout de suite : Iliade (elle doit son prénom à la passion de son père pour les voyages et l'Odyssée) n'est pas une douce jeune fille qui attendait qu'un prince charmant la tire de sa condition. Elle a une soeur aînée, qui s'apprête à devenir la première femme avocate du pays, et deux petites soeurs dont elle tient à payer les études. Dans ce monde de la magie, elle a aussi une grand-mère qui brûle d'en découdre avec quiconque ferait du mal ou envisageait de faire du mal à sa petite-fille. Illiade est fiancée, oui, mais elle a pleinement conscience des termes du contrat dont elle a pris connaissance. De plus, elle est parfaitement libre de renoncer à ce mariage si elle le désire. Oui, je spoile un peu, parce que je pense à un roman qui se nomme Cinquante nuances, et dans lequel l'homme impose tout à la femme, qui... accepte. Ici, le fiancé mystérieux (dont je ne vous dévoilerai pas l'identité) et Illiade échangent, discutent réellement de ce qu'ils veulent pour leur vie qui sera commune (ou non). Illiade découvrira peu à peu qui est son fiancé - que connaissait déjà sa soeur aînée, sans se douter qu'il est le membre de la famille royale qui a fait sa demande anonymement. Elle est de plus capable de ne pas s'arrêter au qu'en-dira-t'on, de faire confiance à l'autre, et d'imposer ses idées. Oui, nous avons là une histoire entre deux êtres singuliers, aux projets de vie bien arrêtés - deux personnes pas si différentes, finalement.

Reste la vie à la cour - et ses intrigues. Ou comment une société peut se retrouver étroitement fermée sur elle-même. Ce n'est pas un hasard si La Fontaine et Racine se sont invités dans le récit, la cour n'est pas sans rappeler celle de Versailles. Si la construction de l'intrigue est serrée, elle se distingue par son dénouement : pour avancer, il est bon de pardonner, de se pardonner, de ne pas ignorer les liens que les autres veulent tisser, sans jamais croire pour autant que ce soit facile.

Une très belle histoire de mots.
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L'Arrache-mots

c’est un roman que je ne peux que vous conseiller. S’il n’était pas aussi cher, puisqu’il n’est pas encore sorti en poche, je le ferai étudier à mes élèves. Il y a beaucoup de choses dans cette histoire qui sont intéressantes, qui peuvent être utilisées en classe. Il suffit de voir toutes les références littéraires, la manière d’écrire, le fonctionnement de l’histoire, des personnages. Peut-être que je m’en servirai une fois qu’il sera en poche. En tout cas, pour ma part, c’est un gros coup de cœur. Si jamais vous chercher un roman sympathique, agréable à lire cet été, qui peut vous apporter des connaissances, je vous conseille celui-ci. Et faites-le lire aux enfants. Cela peut être un début intéressant vers une culture littéraire, vers une approche agréable du français.
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L'Arrache-mots

Un bien joli roman, au rythme enlevé et aux personnages attachants !

J'avais déjà goûté et aimé la plume de Judith Bouilloc dans Les maîtres du vent, et j'ai été ravie de découvrir son nouveau roman jeunesse à la couverture si lumineuse...lumineuse comme la jeune Iliade, héroïne atypique de ce roman, qui sait faire apparaître devant ses spectateurs les personnages dont elle lit l'histoire, que ce soit Ulysse, les animaux des fables de La Fontaine, ou encore les héros des tragédies de Racine.

Judith Bouilloc rend un bel hommage à tous ces auteurs classiques - ou moins classiques - qui ont marqué notre histoire et nourrissent notre imaginaire. Elle donne envie de se plonger ou se replonger dans ces grands textes de la littérature.

L'histoire est romantique, sans être guimauve, et de nombreux thèmes y sont évoqués, avec pertinence, la justice, l'accès à la culture, la politique entre autres.

Bref, un roman ado - ou adultes ! - intelligent et fort bien écrit... J'espère que Judith Bouilloc continuera sur sa lancée !
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L'Arrache-mots

Le résumé était tentant, la couverture sublime ! Il n’en fallait pas bien plus pour me donner une furieuse envie de découvrir ce livre que j’ai adoré.



Dès les premières pages, je suis tombée sous le charme du récit, de l’univers et de la plume de l’autrice un peu comme je l’avais été avec La Passe-Miroir de Christelle Davos. On retrouve d’ailleurs ici quelques points communs comme une héroïne possédant un étrange don, une demande en mariage qui a de quoi laisser perplexe, un voyage pour rencontrer le futur mari aux côtés d’un chaperon qui sort les crocs (ou plutôt ici du feu) en cas de besoin, un fiancé plus proche du rustre que du prince charmant…



Mais je vous rassure, nous ne sommes pas dans une pâle copie de l’une de mes séries préférées, Judith Bouilloc nous offrant une intrigue avec ses propres particularités et enjeux. Nous découvrons ainsi Iliade qui possède un fascinant don, celui de littéralement animer les livres. Cette arrache-mots très douée enchante donc les usagers de la bibliothèque où elle exerce sa profession de bibliothécaire. Passionnée de littérature, aucun autre métier n’aurait pu la rendre plus heureuse…



C’est donc avec tristesse, mais avec l’envie de s’éloigner de celui qui lui a brisé le cœur, qu’elle accepte d’aller à la Capitale pour en apprendre plus sur cette très inattendue demande en mariage d’un homme dont elle ne sait rien si ce n’est qu’il est lié à la famille royale. Un début qui ne laisse présager rien de bon d’autant que ce fiancé mystère ne semble pas pressé de se présenter à sa promise malgré son arrivée remarquée à la cour.



J’ai pris beaucoup de plaisir à voir se nouer la relation entre Iliade et son fiancé, ces deux personnages ayant, en début d’intrigue, quelques difficultés à se comprendre. Il faut dire que malgré son éloquence dans sa vie professionnelle, cet homme est bien moins loquace dans la vie de tous les jours… On apprend heureusement, aux côtés d’Iliade, à voir au-delà les apparences, et on se rend compte que derrière une certaine froideur se cache un homme attachant et d’une grande bonté.



Quant à Iliade, je l’ai simplement adorée ! Rat de bibliothèque qui a une légère tendance à vivre à travers ses livres, je n’ai pu que m’identifier à elle ou, du moins, me sentir très proche d’elle. Sensible et gentille sans être niaise, elle saura garder la tête froide face aux fastes de la cour et aux méchancetés dont elle ne manquera pas d’être victime. Et puis il faudra bien sa force de caractère pour faire vaciller les barrières d’un certain homme qui trouvera en elle bien plus qu’une arrache-mots.



La seule chose que j’ai un peu regrettée est que le talent d’Iliade ne soit pas plus exploité. Il lui sera utile pour affronter certaines situations, mais j’aurais aimé que cet aspect du roman soit bien plus développé. Or le roman étant assez court, l’autrice semble avoir préféré se focaliser sur la romance. Je dois avouer que, pour une fois, cela ne m’a pas dérangée outre mesure ayant trouvé les deux personnages attendrissants et plutôt mignons dans leurs interactions. Leur relation évolue assez rapidement ce qui ôte peut-être un peu au côté dramatique du livre, mais j’ai apprécié que le jeu du chat et de la souris ne s’éternise pas…



Quant à l’aspect politique du livre, il apporte un certain suspense, la monarchie en place semblant sur le point d’évoluer, ce qui ne plaira pas à tout le monde… Là où nous avons l’habitude de rois despotiques, l’autrice nous offre un roi humaniste aux tendances révolutionnaires qui suscite admiration et empathie chez les lecteurs, et des sentiments bien plus négatifs chez certains membres de la cour. Entre faux-semblants et complots, Iliade va d’ailleurs devoir faire attention de ne pas être prise en étau entre deux camps aux objectifs bien différents…



Autre atout charme de ce livre que j’ai dévoré, la plume tout en finesse et élégance de l’autrice. Bien que nous soyons dans un livre jeunesse, l’écriture est travaillée et plutôt lyrique tout en demeurant très accessible. Bercés par les mots de l’autrice et la facilité avec laquelle Iliade leur fait prendre vie, vous ne devriez donc pas voir les pages défiler. Vous devriez également vous émerveiller de la subtilité avec laquelle Judith Bouilloc insuffle son amour des livres à travers son héroïne. Par son intermédiaire, Flaubert, Victor Hugo, Baudelaire, La Fontaine et tant d’autres auteurs qui ont marqué le paysage de la littérature française, mais pas que, viendront ainsi enchanter de leur magnifique présence le récit.



En conclusion, en nous plongeant aux côtés de deux protagonistes que tout oppose dans un monde où le pouvoir des livres est source de changement et d’émerveillement, l’autrice nous offre une très jolie histoire d’amour teintée de mystère et de cette magie qui imprègne le cœur de chaque lecteur. Bien écrit et enchanteur, voici un roman que je recommande à tous les amoureux des mots, des livres et de l’amour.
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L'Arrache-mots

Étant donné le peu de livres qui attendent d'être lus dans ma bibliothèque, je me suis promenée sur Net Galley et j'ai découvert le résumé de L'Arrache-mots proposant de nombreux ingrédients pas trop dégueu, voir même très goûteux : une héroïne qui adore les livres (et qui arrive à donner vie aux histoires rien qu'en les lisant à voix haute ! Quel don plus fantastique peut-il exister ?! (Pas la peine de répondre, la réponse est évidente : aucun.)), un mystérieux inconnu prétendant, un monde magique !!! Avec tout ça, comment ne pas être emballée comme une cerise frétillante ?



Merciii Net Galley et les éditions Hachette pour cette lecture, inclue dans le #ChallengeNetGalleyFR !





Il faut savoir que l'autrice s'est inspirée de La Passe-miroir (quoiii ? Tu ne connais pas ? Je t'accorde 3 secondes (et pas plus !) pour aller découvrir cette fabuleuse saga, allez, va vite, elle vaut 100000000 fois le coup !), mon cerveau a sûrement dû s'en apercevoir durant ma lecture, mais lorsque j'ai lu une chronique mentionnant cette influence, j'avoue avoir été surprise ! (Cerveau douteux) (Puis après, ça m'a paru logique car y a pas mal de liens qu'on peut faire). J'tenais à préciser ce point avant que certain(e)s montent sur leurs grands chevaux (ou ânes, zèbres, girafes, crocodiles (ces derniers se feraient dévorer, une grande perte ? (bouhhhh quelle méchante je suis)), nan mais comme ça vous êtes au courant ihi !







Iliade (et l'Odyssée ? Allez, je sors, blague douteuse, pas drôle bonjour - au revoir) est une jeune femme douce et rêveuse qui vit de lectures. Elle est bibliothécaire et partage son fabuleux don avec son lectorat dès qu'elle lit une histoire : les mots s'envolent dans les airs pour former les personnages, les paysages, l'histoire de raconter grâce à l'imagination de la conteuse ! (Pourrais-je avoir ce don moi aussiiii ?) J'ai aimé son caractère franc et honnête, deux qualités pouvant côtoyer la douceur (oui oui, tout ceci n'est point incompatible). C'était chouette d'avoir une héroïne qui ne perde pas la tête au milieu de toutes les richesses offertes par la capitale, et plus particulièrement celles du palais royal. Elle reste fidèle à elle-même et ses valeurs, accompagnée de sa flamboyante grand-mère qui ne connait pas les pincettes et n'hésite pas à exprimer tout haut ses plus profondes pensées (souvent sur un ton bourru), mais son amour et volonté de protéger sa petite fille faisaient chaud au cœur !!



Iliade adorant les livres, plein plein plein de références livresques sont disséminées au fil des pages, et pas pour faire jolie ou tâche hein ! Chaque titre s'entremêle impeccablement à l'histoire, à ce qu'il se passe au moment présent : c'était top de chez top ! De nombreux classiques sont mis en avant et j'avoue que (sur le moment ; maintenant !!!) je suis re motivée à découvrir certains titres vu comment Iliade en parlait, avec tant d'amour, de joie et de fascination...





L'univers était incroyable -ment magique, une exquise dame blanche sérieux (je ne parle pas de la mystique femme (ou légende réelle ?), mais de la glace voyons (miam miam), mais vous commencez à me connaître, j'suis sûre que vous vous en doutiez ! La nourriture vous avait manqué ?). Le monde fantaisiste inventé est riche mais pas assez développé : il m'a manqué des détails au niveau de la description des lieux par exemple, je m'imaginais la scène mais il manquait des éléments pour que je sois complètement dedans. L'autrice ne s'attardait pas assez sur les évènements, actions, endroits à mon goût !

Par exemple, on assiste à un procès aux côtés d'Iliade et il est dit que le plaidoyer du juge est très convaincant mais très peu d'échanges nous permettent de le constater, ce qui est dommage... J'aurais bien aimé découvrir ces joutes verbales !!





L'univers recèle donc un fort potentiel, et avec quelques pages supplémentaires, j'aurais eu un coup de cœur ! Un peu triste que le récit ne soit pas plus long : l’esquisse est belle mais mériterait d’être plus travaillée. Le don des personnages aurait pu être plus approfondi et mis en avant, mis à part pour celui d'Iliade qui est super bien développé !





Et la romance ? J’y viens, j’y viens, patience… Il s’agit d’un point central important puisqu’Iliade quitte son nid douillet pour une lettre évoquant une demande en mariage ! D’ailleurs, le jeune (ou vieil ?) homme se laisse désirer et ne rencontre Iliade que bien des semaines après son arrivée à la Cour… Leur première rencontre catastrophique (et bizarre faut le dire) m’a bien fait rire ! Leurs échanges sont tumultueux, non synonyme de paix au début, mais ils apprennent peu à peu à se connaitre et j’ai adoré ces moments. En plus, j'ai été surprise par l'époux plus d'une fois ! Ils possèdent également tous les deux une personnalité bien nette, un caractère fort, alors les étincelles ne manquaient pas de fuser !

C’est bien en passant du temps ensemble, en discutant qu’on apprend à se découvrir : les premières impressions peuvent être aussi trompeuses que les apparences.





Autres petits couacs : la fin un peu facile avec un méchant pas très nuancé : j’aurais bien aimé que sa personnalité soit plus complexe. Cela ne m’aurait pas non plus dérangé qu’on s'attarde davantage sur certains personnages (secondaires !) sur le long terme, pas en les mettant en avant une fois par-ci par-là, quand ça arrange (pas coollllll) (tout le monde mérite d’être le héros de sa propre histoire).





Sinon, l’histoire possède une dimension politique fort intéressante et que je recommande ! Les idées politiques apportent réflexion et m'ont fait penser à mes cours (surtout en histoire avec les différents régimes évoqués, majoritairement en Europe). De plus, j’ai trouvé la position du roi singulière : il me semble que peu de livres mettent en avant un roi prenant ce parti.





Pour conclure, je recommande tout de même cette douce histoire prenante, lue en moins de 24 heures (le rythme tient en haleine), qui fait du bien au moral ! L’écriture un brin poétique est agréable à lire et le clin d'œil de l'autrice avec la lettre de l'Iliade située à la fin du roman m’a plu : je suis bien d'accord avec elle aha ! (Faut lire ou avoir lu le bouquin (private reference, sorry-not-sorry.)) Dommage pour le manque d’approfondissements...





Une bonne lecture pour de chouettes références littéraires et un univers magique !
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Les Maîtres du Vent

Ce livre est sorti en mai 2016. Je l’ai découvert grâce à la masse critique de Babelio en octobre et je ne comprends toujours pas comment j’ai fait pour arriver jusqu’ici sans rien savoir sur ce roman avant d’ouvrir la première de couverture ! C’est une petite pépite qu’on ne soupçonne pas et qui mérite franchement qu’on en parle. Judith Bouilloc signe avec Les maitres du vent son premier roman. Âgée de 28 ans, elle est sans aucun doute l’auteur francophone jeunesse à surveiller de très très près ! Vous n’imaginez pas tous les trésors et l’univers merveilleux que renferment cet ouvrage. C’est presque du JK Rowling à la française si vous voulez mon avis. D’ailleurs elle avoue elle-même s’être inspirée de Poudlard (entre autres) sur son site ! Preuve qu’elle a eu les bonnes influences en tête lors de l’écriture de cette histoire.



Et de quoi ça parle ? Et bien « Les Maitres du vent » c’est une épopée magique monstrueusement bien écrite. Complète, détaillée, précise… les qualificatifs ne manquent pas si vous cherchez à décrire ce contenu qui vaut le détour. Contrairement à de nombreux livres arrivant en librairie actuellement, celui-ci ne fait pas partie d’une trilogie ou d’une saga. Il s’agit d’un one-shot qui s’étale sur plusieurs années et qui nous emmènent à Gilgal, un monde habité par différents peuples dont les Waldgangers, patrie du jeune Yann Egoak. Dès les premières pages, l’auteur nous embarque dans les tréfonds de la forêt pour découvrir la vie trépidante de ce jeune garçon qui veut à tout prix intégrer la garde de Waldgan. Cependant, Yann est encore un enfant et a beaucoup à apprendre avant de pouvoir choisir sa voie.



Sur un peu plus de 400 pages, Judith Bouilloc jette un éclairage nouveau sur l’art, la musique, la poésie, la guerre… et surtout, nous fait découvrir un univers littéraire époustouflant. Que ce soit l’intrigue, les détails des décors, les personnages mais aussi le style particulièrement minutieux et étoffé (j’avoue avoir découvert certains mots de vocabulaire!) de son texte : on ne peut qu’adhérer devant tant de qualité. L’histoire en elle-même est aussi très intéressante. Le concept de « maitre du vent » m’a beaucoup plu et j’ai encore plus accroché au héros qu’on apprend à connaitre dès son plus jeune âge et qu’on voit grandir pour devenir un homme aux qualités exceptionnelles.



La seule raison qui me pousse à lever un sourcil est l’indication « 10-12 ans » sur la quatrième de couverture qui, selon moi, est loin d’être le public cible de ce roman. D’un part, je doute qu’un enfant de 10 ans ait les connaissances du vocabulaire utilisé pour apprécier pleinement l’histoire et, d’autre part, cette tranche d’âge est beaucoup trop réductrice à mon goût. De nombreux fans de littérature Young-Adult ou même de fantasy « light » adulte pourraient apprécier cette histoire. Il suffit de mentionner Harry Potter ou Eragon dont le lectorat est davantage ciblé sur les 14-25 ans (et même plus!) pour se rendre compte qu’on est loin du compte.



Au final, ce fut un moment de lecture fort agréable dont je me souviendrai ! Je remercie Babelio et les éditions Artège pour ce trésor dont je n’ai pas fini de parler. Et surtout, bravo à l’auteur dont la plume exquise a su me surprendre et me prouver que des jeunes auteurs prometteurs se cachent parmi nous et peuvent nous livrer une pépite littéraire à tout instant ! Oh, comme j’aime la littérature !
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L'Arrache-mots

"Oh, l'héroïne est bibliothécaire !" Il n'en fallait pas beaucoup plus pour que ce livre intègre ma PAL. Mais avec la littérature jeunesse, je reste sur mes gardes. Vais-je y trouver mon compte ? J'ai été rassurée quand j'ai découvert un mot nouveau au chapitre trois. J'aurais au moins enrichi mon vocabulaire.

L'arrache-mots de Judith Bouilloc est un roman fantastique où la littérature est omniprésente. Iliade a le pouvoir de faire sortir les mots de la page quand elle lit et de les faire danser devant les yeux ébahis de son public. Ce charme la conduit bientôt à la cour du roi où un fiancé inconnu l'attend, contrat de mariage en main.

Ce roman, même s'il reprend les fils classiques des histoires romantiques (il y a clairement du Darcy chez Adil) n'est absolument pas mièvre. Il se lit avec plaisir et je me suis surprise à vouloir découvrir la fin, parce que je m'étais attachée à cette jeune fille particulière. Il est truffé de références littéraires, amenées sans lourdeur.

Je ne sais pas si c'est le cas mais la référence à la bibliothèque de Saint-Gall et la fameuse citation "un livre mal rangé est un livre perdu" me fait dire que l'auteure fait partie de la grande famille des bibliothécaires.

Mais promis ce n'est pas par corporatisme que je vous invite à lire ce livre. C'est bien parce qu'il est de qualité et qu'il vous fera passer un excellent moment.
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L'Arrache-mots

Véritable coup de cœur pour ce joli conte, j'ai envie de dire! L'univers proposé est proche du nôtre par les humains, le mode de vie, la littérature, mais aussi onirique avec sa magie, les cerfs volants, les pouvoirs...

Beaucoup de belles valeurs véhiculées, une intrigue qui se déroule petit à petit, une histoire d'amour qui prend le temps de naître : pour moi, tous les ingrédients sont parfaits!

Je n'ai rien trouvé à redire à cette lecture. La langue est belle, de riches références littéraires, alors ne vous privez pas et courez l'emprunter ou l'acheter, à votre guise, mais ne passez pas à côté!
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