Juliette Benzoni

Aldo avala son verre d'un trait....... pour en commander un second. Quand il sentait ses nerfs prendre le dessus , il devenait facilement irritable et éprouvait le besoin de se réconforter.

A propos de l'archiduchesse Sophie de Bavière, belle-mère de Sissi, impératrice d'Autriche :
"Consciente d'avoir affaire à une enfant, elle traita sa belle-fille en gamine plutôt irresponsable, qui avait grand besoin d'être élevée convenablement. Et cette femme qui, sur le trône, eût peut-être été une seconde Marie-Thérèse, se trouva ravalée par l'Histoire au rang de belle-mère tortionnaire, reproche qu'on ne lui aurait peut-être pas adressé, si le malheur n'avait voulu que sa belle-fille fût la plus ravissante et la plus romantique des femmes de son temps. François-Joseph eût-il épousé un quelconque laideron couronné, personne n'aurait songé à rompre la moindre lance pour elle contre Sophie. Mais allez donc vous attaquer à une héroïne de roman !"

Ce n'est qu'un homme, Sylvie ... murmura Marie. Et un homme jeune, bouillant. Cela suppose des besoins. Votre erreur est d'en avoir fait un dieu dans votre cœur ...

Marie voyait avec un vif plaisir tous ces titres superbes couronner son amant mais soupirait un peu en songeant qu'elle ne pouvait pas partager.Ëtre duchesse c'était pourtant un joli rêve .

En le recevant en cadeau de son époux, la jeune Marie-Antoinette en avait été si charmée qu'elle ne l'avait plus jamais quitté, y passant ses journées d'abord puis ses nuits de plus en plus souvent, n'y recevant que ses amis proches, la "coterie" qu'on lui avait tant reprochée, faisant arranger différemment les jardins et surtout le Hameau, un joli jouet pour une grande fille ! En fait, elle n'avait abandonné son Trianon que pour les prisons d'un peuple aux yeux de qui le délicieux domaine n'était qu'un lieu de débauches.....

L'obéissance aveugle aux ordres des parents, si arbitraires fussent-ils, a longtemps été considérée comme une vertu cardinale et l'abus de pouvoir de ceux-ci était, tout compte fait, assez naturel.

Ce n’était pas une ville, pas même un bourg car, pour le noyau principal, Salem c’était tout juste quatre maisons : la maison commune, celle du pasteur Parris, celle du chef de la milice locale Jonathan Ingersoll et, enfin, la taverne du sacristain Nathaniel Walcott. Et tout cela suait l’ennui, la piété étroite et l’austère vertu pratiquée bon gré mal gré sous les vêtements noirs que tous portaient comme un uniforme. Salem, en l’an 1692, c’était un univers clos et pétrifié dans la crainte du Dieu, du Diable et du qu’en dira-t-on...
Le pasteur de ce morne troupeau c’était Samuel Parris, un assez pauvre homme qui n’était venu à la pratique de la Bible que sur le tard et uniquement parce que ses entreprises commerciales aux Caraïbes avaient mal tourné.

On a tous les courages quand on sait que l’on peut espérer.

_Je ne suis plus un bébé, monsieur le duc ! Et je suis très capable de me garder moi-même !

Elle tourna les talons sur la dernière phrase mais, en dépit de sa colère apparente, elle éprouvait soudain une douceur, une chaleur : il se souciait d’elle. C’était déjà quelque chose !

Rien de tel qu’un homme réputé mourant pour s’accrocher indéfiniment à la vie.

La volonté des princes a l'égal pouvoir d'élever la modestie là où il lui plaît et de courber plus bas que terre les fronts trop hardis...

- Ce qui ne se fait pas un jour peut se faire le lendemain, émit Aldo sentencieux.
- C'est de toi ?
- Non. De César Borgia. Il l'a dit un soir où il venait de rater l'assassinat de son beau-frère.

On n’obtient pas l’amour d’un homme en le jouant aux dés, même quand on est princesse. Il est préférable d’essayer de le séduire.

- Sa majesté n'est pas jalouse ?
- Si. Cela fait partie du caractère espagnol. On est jaloux par tradition là-bas ! Mais elle estime plus judicieux de surveiller la donzelle de près que de lui laisser la bride sur le cou.

Tu ne peux changer, femme d'un seul amour! Et tu préfères toujours, n'est-ce pas, ainsi que la phalène, mourir près du flambeau que vivre dans la nuit? La moitié de ton coeur est ici. Qui donc peut vivre avec une seule moitié de coeur?

L'amour est frère de la mort. Dans les temps cruels qui sont les nôtres, ils sont les seules choses qui comptent.

- le roi sera accompagné de sa fille, la princesse Anna, une des femmes les plus socialement désirables du monde.
- socialement désirable? ça
veut dire qu'elle est moche.

Point n'est besoin non plus d'être toujours ensemble. Le véritable amour supporte tout : l'éloignement, les séparations, la solitude et même la mort.

Ne préjugeons pas de l'avenir. Un jour peut-être je vous tendrai la main, mais c'est encore tôt, j'ai besoin d'essayer de voir clair en moi-même et vous, vous méritez un cœur qui soit tout à vous !

Cela ne durera pas, dit Sylvie. Dès l'instant où il cesse d'être une victime, il cesse aussi d'être important ...