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Citations de Karine Lebert (269)


Corinne serra Nina contre elle avec amour pendant que l'accoucheuse allait enterrer le cordon et le placenta dans le jardin, au pied d'un rosier. Pas question de le jeter à l'eau sous peine de voir l'enfant mourir noyé, ni de le mettre au feu car alors ce dernier pėrirait dans les flammes.
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Aucun Américain n’est pur jus, papa, ils ont tous des ancêtres européens, sud-américains ou africains. Tu es bien injuste en suggérant qu’ils n’apprécieraient pas les finesses de l’art culinaire français. Car, oui, là-bas c’est considéré comme un art !
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— Tu comptes lui parler des produits européens ?
— Hélas, pour lui, seule compte l’Amérique, toujours l’Amérique, rien que l’Amérique ! L’Europe, c’est un pays de sauvages, plein de crasse et grouillant de bactéries… alors, tu penses : importer de l’huile d’olive ou des galettes pur beurre ! Je plaisante mais je suis coincée !
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- Il n'est pas trop tard pour l'éduquer. Un précepteur y veillera.
- Elle sait déjà lire, écrire et compter.
- Ce qui prouve qu'elle a de bonnes dispositions. Il faudrait compléter la pratique de l'équitation, de la danse, du clavecin..
- Guillaume, vous me volez la vie de ma fille ! Comment pourrais-je donner mon assentiment ? Elle risque même de devenir une étrangère....
- Elle ne vous laissera pas sans nouvelles et vous serez la bienvenue à la Rochette aussi souvent que vous le souhaitez. La vraie question est de savoir quel destin vous désirez pour la fille de Charles.
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Les faiblesses mentales de Nathan ne pouvaient se confronter à la dureté de la vie. Toute sa famille allait devoir se montrer très vigilante afin de le soustraire à ses démons. À cet instant, la jeune femme ne voulait plus croire à une malédiction frappant les Laurenty, à la fatalité contre laquelle nul ne pouvait lutter.
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Au Boudoir Ecarlate

Ce que j'aime avec Karine Lebert, c'est qu'à chaque nouveau livre, c'est une surprise et un beau voyage ! Avec ce que Fanny veut… on plonge dans le Montmartre trépidant de la fin du XIXème siècle sur les pas d'une héroïne au caractère bien trempé, qui nous émeut autant qu'elle nous agace. C'est une période que j'affectionne tout particulièrement, cela me rappelle aussi un des livres que j'aime le plus, L'amour en héritage !


Fanny, jeune fille pauvre et la tête dans les étoiles, habite à Montmartre, dans une des masures du Maquis. Jolie comme un coeur, elle pose pour les artistes et passe ses soirées dans les cabarets de la Butte, fuyant ainsi sa mère alcoolique. Elle trouve un peu de réconfort auprès de son beau-père, peintre qui espère un jour être remarqué par un marchand d'art ou mieux encore, par l'un des riches collectionneurs qui viennent s'encanailler le soir venu dans ce quartier populaire où ils trouvent alcool à volonté et filles à la cuisse légère ! Fanny, elle, rêve de s'élever, de sortir de sa condition et de vivre une belle histoire d'amour. Sans éducation ni bonnes manières, elle sait que pour s'en sortir, elle ne peut compter que sur son joli minois, son agréable silhouette, son charme naturel et désinvolte qui font fureur auprès de la gent masculine…


Trois hommes vont particulièrement compter dans sa vie. Sam, l'ami d'enfance, qu'elle finira par épouser sans l'aimer, Geoffrey d'Albéra, noble manipulateur, son premier grand amour et enfin, le Docteur Nathan Destel, le protecteur, l'homme juste et engagé qui l'aidera pendant des années…

Au hasard des rencontres, elle va réussir à pénétrer l'univers feutré et secret des beaux quartiers et des grandes maisons en devenant nourrice. Bien habillée et logée, mieux considérée que la plupart des domestiques, elle touche du doigt son rêve… mais il lui manque tout de même une chose, l'amour, encore et toujours l'amour ! Et pour le trouver et le garder, Fanny est prête à tout !


Quelle jolie promenade dans le Montmartre animé de cette fin du XIXème siècle. On sent tout le travail de recherches de Karine Lebert pour coller au plus juste à la réalité historique des faits (je pense notamment à l'horrible incendie du Bazar de la Charité), pour nous restituer au mieux l'effervescence de ce quartier populaire où artistes et miséreux se côtoyaient, aspirant tous à une vie meilleure, à décrocher les étoiles, à sortir de la pauvreté. Et en même temps, il y a de la joie, de l'entraide dans toute cette misère. Pour moi, Montmartre est vraiment un personnage à part entière de l'histoire, il en fait une partie de la saveur et c'est de grandir-là qui a forgé le caractère de notre héroïne… et quelle héroïne ! Fanny a une volonté farouche de s'en sortir, elle est courageuse, ne se laisse jamais abattre. Mais elle est aussi égoïste, affreusement obstinée, avec une folle audace. On l'aime autant qu'elle nous agace mais elle reste toujours attachante, se laissant guider par son coeur plutôt que sa tête. Elle ne s'apitoie pas sur son sort, préférant toujours relever la tête, se reprendre et faire ce qu'elle fait de mieux : aller de l'avant !


Un très bon moment de lecture et un bon voyage dans le temps sur les traces d'une héroïne atypique et émouvante !
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- Elle des parents, des frères et soeurs ?
- Je n'en sais rien, mentit Clémence en finissant son breuvage.
- Donc, il est possible qu' à cet instant, c'est même plus que probable, une mère cherche cette fillette, la peur et le désespoir au ventre ?
Clémence soupira en contemplant son verre vide.
- Oui... Quoi que tu soutiennes, Charles, ma décision est prise : je la garde.
- Tu t' arroges le droit de dévaster toute une famille et l'existence de cette enfant ?
- Je crois qu'elle sera heureuse avec moi. Et je suis sincèrement peinée pour ses parents, s'ils existent, mais leur souffrance est le prix à payer pour ... mon bonheur. Tu le sais bien. Je vais finir par me tuer autrement.
- Cesse ce chantage ! s'offusqua Charles.
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D'accord avec Beacha , la fin est décevante et tourne court après les rebondissements successifs .
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D'ailleurs, elle eut vite l'impression qu'on l'écartait, que les Français ne tenaient pas à mesurer la gravité de la guerre dans les regards hébétés de ceux qui revenaient des camps. Le visage et le corps émaciés de Liliane renvoyaient ses compatriotes à leur impuissance, à toutes les compromissions dont ils s'étaient rendus coupables pendant les années d'Occupation, à ces horreurs qu'ils refusaient de regarder en face comme si feindre de ne pas les voir pouvait les effacer à jamais.
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Quel esprit perspicace pourrait soupçonnait que la fillette avait été enlevée à l'affection des siens ? A moins qu'un jour elle n'exprimât des doutes sur son identité et celle de sa mère. Là résidait le véritable danger avec celui de devoir justifier son existence. Elle n'était pas inscrite sur un registre sous le nom d'Agathe Avelange. Agathe Avelange était un fantôme, une invention, un rêve né du cerveau malade de Clémence.
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En Liliane se mêlaient l'espoir de retrouver vite sa fille dans le bourg voisin et l'appréhension de quitter les lieux où elle l'avait vu et touchée pour la dernière fois. Elle aurait voulu se séparer en deux, une partie d'elle filant au village tandis que l'autre restait ici au cas où...
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- Je m'en doutais.... Hier soir, une pie a frappé au carreau et j'ai aperçu des feux follets dans la nuit.... L'Ankou est aussi passé avec sa charrette....
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Ancrée à la terre, cette famille normande du début du XXème siècle voit arriver Nina, la petite dernière. La famille Vigogne vit de la terre et pour elle, dans un monde où, pétrie de règles, elle est une photographie des temps anciens.
Petite dernière, quatrième enfant, Nina est choyée et entourée de tous.
Il s'agit d'un temps où la femme était, en quelque sorte, emprisonnée dès la naissance et les rêves de choisir sa vie étaient peu permis. Les activités où elles ne pouvaient y prendre part étaient nombreuses, comme exclues de leur propre vie même ! comme traitées en mineures même après avoir dépassé les 21 ans et le nombre de tâches remplies par la gent masculine.
Sans garçon dans la fratrie, Nina devient la force du domaine. Elle est la fierté de son père. Et la guerre arrive... celle qui était appelée "la der des der".
J'ai été particulièrement émue du sort de la jeune Rose. Nina en gardera une immense sensibilité, alors je m'en fais une amie. Ce récit touche au cœur.
Retrouver avec délectation l'univers de Karine Lebert pour s'assurer d'une lecture sans déception. Et....
Je vous le recommande. Bien écrit, il est passionnant et agréable à lire. J'ai passé un excellent moment de lecture.
L'auteure a ce don de la narration pour nous attacher à des personnages tellement touchants sans jamais tomber dans le misérabilisme. Le récit est très documenté là sur l'école primaire et ses règles au début du XXème siècle, et là sur la vie des jeunes filles et le sort qui leur est réservé.
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Il ne fait maintenant aucun doute que la vie en Louisiane m'a déçue. J'ai le mal du pays. La chaleur me terrasse. La nourriture ne me convient toujours pas.
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N’était-ce pas dans l’épreuve qu’on reconnaissait un héros qui s’ignorait ?
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Avec le recul, j'ai compris que nous ne nous connaissions pas vraiment. Que je n'étais pas prête à vivre sur une terre étrangère. J'ai des torts, moi aussi.
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Le chalet d'Hitler a été incendié, bombardé, il est en partie détruit.
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C'est un enchevêtrement de tunnels et de bunkers où, à notre arrivée, nous avons trouvé des provisions, des œuvres d'art, du vin et même de l'argent. Les travaux n'ont jamais été terminés. Il paraît que le chancelier possédait ici mille hectares de terre. Il a fait fuir tous les habitants en menaçant de les enfermer dans des camps s'ils refusaient d'obéir.
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Autour de nous, le paysage est de rêve. Nous courons sur la route poussiéreuse, cernées par les majestueuses montagnes couvertes de pins qui se découpent sur un ciel bleu idyllique.
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Un soir, nous apprenons le suicide d'Hitler et de sa compagne, Eva Braun, dans leur bunker, par balle et absorption de cyanure. Les corps ont apparemment été brûlés dans le jardin.
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