AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782812907449
296 pages
Editions De Borée (26/10/2012)
3.74/5   47 notes
Résumé :
En 1940, durant l'exode, Margaux échappe à la vigilance des siens. Kidnappée par Clémence, elle se retrouve à fuir sur les routes avec une inconnue qui la chérit comme sa propre fille. Tout d'abord terrorisée, elle finit par accepter son sort, sans pour autant oublier sa vraie famille. Cette dernière est à la recherche de la petite disparue mais la France de l'Occupation recèle bien des zones d'ombre qui pèseront sur le destin des uns et des autres…
Que lire après Loin de MargauxVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (23) Voir plus Ajouter une critique
3,74

sur 47 notes
5
6 avis
4
7 avis
3
6 avis
2
1 avis
1
1 avis
« Loin de Margaux », un de plus à ma collection sur la Seconde Guerre Mondiale, et encore un nouvel aspect dont on parle peu et qui pourtant, après quelques recherches, était pourtant assez répandu.

C'est l'histoire de la famille Saurel. Il y a le père, Antoine, la mère qui se prénomme Liliane et les enfants, Joachim, Adrien et Margaux, mais il y a aussi Toscane, le chien.
Alors que ces derniers tentent de fuir leur ville pour échapper à l'occupation, un bombardement se produit, les obligeant à quitter leur voiture. Margaux, qui a seulement 4 ans, dans la panique, décide d'aller chercher son chien, resté dans la voiture et échappe donc à la vigilance de sa famille. Elle sera kidnappée par Clémence, un être en mal d'enfant, qui va, sans le savoir, changer le destin de cette petite Margaux…

J'avoue avoir acheté ce livre, sans même avoir lu entièrement la quatrième de couverture. Les deux premiers mots ont suffi à me convaincre : « Juin 1940 ». Tout ce qui se rattache à cette période me fascine. J'en veux toujours plus. J'ai soif d'apprendre sur cette Histoire si tragique, si inimaginable, et qui pourtant est malheureusement belle et bien réelle… Et encore une fois, je n'ai pas été déçue, quoique j'en attendais quand même un peu plus. J'ai découvert un aspect sur la Seconde Guerre Mondiale dont je n'avais jamais entendu parler. Effectivement, je savais que des enfants Juifs étaient placés dans des familles qui faisaient partis de la Résistance. Ces familles qu'on appelle bien honorablement « Les Justes ». Mais j'étais à mille lieues de me douter que des enlèvements avaient lieu durant cette période si atroce…

Je me suis beaucoup attachée à tous les personnages, à la famille Saurel et également à Margaux, ou Agathe, comme vous voulez. J'ai également, comme tout ceux qui ont lu le livre, détesté Clémence, cette femme qui enlève Margaux. C'est vrai que l'on passe énormément de temps avec ces deux personnages. J'ai ressenti de la colère, de la peine, de l'angoisse. J'ai eu envie de prendre Margaux dans mes bras, et de lui murmurer que tout se passera bien…

Mais, j'en attendais encore plus. Au fond, la façon dont l'histoire est écrite n'est pas assez élaborée pour moi. Tout se déroule très vite, un peu trop vite. J'ai eu l'impression que cette histoire n'était pas assez recherchée. Je pense que ce roman méritait un minimum d'approfondissement, de recherche. C'était le moment pour moi, d'en dévoiler un peu plus. Ici, nous n'apprenons pas grand-chose, pour ainsi dire rien. Je suis sûre que Karine Lebert aurait pu écrire un roman merveilleux et inoubliable, ce qui du coup, n'est pas le cas. Tant pis, j'ai passé un très bon moment tout de même.
Commenter  J’apprécie          130
1940, Cayeux-sur-Mer. Antoine et Éliane sont sur les routes de France en compagnie de leurs enfants, Adrien, Joachim et Margaux, afin d'échapper à la guerre. Alors qu'un bombardement les surprend en plein exode, la petite Margaux s'échappe de la vigilance des siens pour aller aider sa chienne. C'est alors que Clémence, en mal d'enfants, en profite pour enlever la fillette.

C'est un coup de coeur que j'ai eu à la découverte de ce très beau roman qui m'a terriblement émue, et qui m'a fait passer par une palette d'émotions diverses. J'ai ressenti une profonde empathie pour la petite Margaux et sa famille. J'ai été bouleversée, et je voulais tant que la famille se retrouve enfin.

L'auteure place son intrigue en pleine Seconde Guerre Mondiale, et les événements relatés m'ont profondément chamboulée. J'ai assisté ainsi au courage indicible de la famille de Margaux, afin de la retrouver mais également afin d'échapper au conflit.

L'auteure a su créer des personnages tout en nuances. J'ai été ulcérée par le comportement de Clémence et j'ai eu peur pendant tout le roman pour la petite Margaux.

J'ai été très touchée par Éliane et Antoine, par leur chagrin et par leur force afin de ne pas perdre l'espoir de retrouver leur fille, mais également par leur volonte de protéger au mieux leurs deux autres enfants. J'avoue avoir été émue à beaucoup de reprises pendant ma lecture.

La plume de l'auteure est très fluide. Les pages se tournent avec beaucoup d'entrain, les chapitres sont de taille moyenne. Il y a, à chaque amorce de partie, une indication temporelle pour ne pas se perdre.

Un roman qui a été un coup de coeur pour ma part. L'auteure offre une intrigue particulièrement bouleversante, le tout servi par une plume très agréable à lire.
Lien : https://mavoixauchapitre.hom..
Commenter  J’apprécie          180
Un bon roman à l'eau de rose sous fond d'atrocités nazies. Paradoxal non !
L'histoire : pendant l'exode, Clémence, en mal d'enfants, kidnappe Margaux Saurel, quatre ans.
On suit leur parcours, ainsi que celui de la famille Saurel pendant toutes les années de guerre.
Il faut reconnaître que sans que ce soit de la grande littérature, ça se lit très bien. Des personnages sympathiques, même Clémence, et des pages qui se tournent vite pour voir où tout cela va nous mener.
Reste une petite pointe d'insatisfaction intellectuelle Mais bon, les livres sont là aussi pour nous distraire, et celui-là y réussit
Commenter  J’apprécie          180
Pour ma première lecture de l'année, j'ai choisi un roman de Karine Lebert, une auteure que j'affectionne énormément et qui ne me déçoit jamais. Il me reste encore quelques pépites à découvrir, j'ai opté pour ce roman sorti en 2012 et quelques lignes m'ont suffit pour savoir que j'allais aimer cette histoire.

Nous sommes en juin 1940, à Cayeux-sur-Mer dans la Somme, la famille Saurel a décidé de prendre le chemin de l'exode pour se rendre en Normandie où ils pensent pouvoir être à l'abri des bombardements et des exactions commises par l'armée Allemande, ils ont aussi très peur des SS et de la Gestapo, les Saurel sont de confession juive et la traque aux juifs a déjà commencée.

Dans la Citroën, Liliane Saurel est en larmes, son fils de 14 ans, Joachim, est lui aussi bouleversé, Adrien, presque 18 ans est dévasté tout comme son père Antoine, mais les deux hommes tentent de le cacher. Margaux n'a que quatre ans et ne comprend pas bien ce qu'il se passe, elle a l'impression de partir en vacances, pourtant elle s'inquiète quand elle voit sa mère pleurer. Liliane Saurel ne pleure jamais, c'est une femme forte. Margaux enlace son Berger d'Ecosse et tente de se rassurer.

Antoine Saurel a décidé de prendre les routes de campagne afin d'éviter les embouteillages des grands axes routiers. Ils roulent vers Honfleur mais ne sont pas seuls, beaucoup de Français fuient comme eux, il y a des voitures, des charrettes tirées par des chevaux, des piétons. Soudainement, ils entendent des détonations et comprennent qu'ils sont bombardés par la flotte ennemie. Tout le monde sort de la voiture et court se mettre à l'abri. Etendus, sans bouger, sur la luzerne d'un champ alentour, ils doivent attendre la fin des hostilités mais Toscane, leur chien, est resté dans la voiture et Margaux décide d'aller la chercher, elle échappe à la vigilance de ses parents et c'est la dernière fois qu'ils la verront.

L'enfant s'est volatilisée. C'est l'affolement, comment une petite fille de quatre ans peut, comme ça, disparaître sans que personne n'ait rien vu. La famille entame des recherches, interroge tout le monde, et finit par se rendre à la police pour demander de l'aide. C'est le flou total, personne ne sait rien.

Margaux n'est pas morte dans le bombardement comme l'ont envisagé un moment donné ses parents, elle a été enlevée par Clémence, une jeune femme en mal d'enfant, Clémence était la maman de Vanessa, une petite blondinette comme Margaux qui avait elle aussi 4 ans, mais l'enfant est décédée et Clémence n'a jamais réussi à faire le deuil de cette petite fille qu'elle aimait plus que tout.

Karine Lebert nous embarque dans la fuite de Clémence et Margaux, parce que la jeune femme qui habite un somptueux manoir avec son frère, pas très loin de l'endroit où elle a enlevé la fillette, ne peut pas rester sur place, les Allemands arrivent et au village, on sait qu'elle n'a pas d'enfant, elle serait tout de suite repérée. Son frère, Charles, tente bien de la raisonner mais Clémence ne veut rien entendre, elle veut un enfant et a décidé que ce serait Margaux. A bord de son véhicule, elle prend la route et décide de partir pour le Sud, son objectif, passer la Loire le plus rapidement possible. Elle décide même de changer le prénom de Margaux, désormais elle sera Agathe, Agathe Avelange comme son nom de famille.

On assiste, impuissant, au désespoir de la fillette qui, si elle ne dit rien et semble résignée, n'oublie absolument pas sa vraie famille et ne désespère pas de la retrouver. Clémence est gentille avec l'enfant, on se dit qu'elle va finir par se rendre compte de son erreur et va aussi se mettre à la place de la fillette et de ses parents, qu'elle finira par retrouver la raison, mais c'est peine perdue, la jeune femme s'enfonce de plus en plus et on a l'impression d'arriver à un point de non retour, on a peur que Margaux ne revoit jamais plus sa vraie famille. C'est assez stressant, à chaque moment on attend le faux pas qui lèvera le voile sur Clémence, mais la jeune femme ne faiblit pas, pire, au fil du temps elle se renforce et prend de l'assurance.

Quand Clémence est obligée de s'installer à Chartres parce qu'elle n'a plus moyen d'aller plus loin, les Allemands sont partout, on est plein d'espoir, d'autant plus que les parents Saurel ont mis des annonces dans les journaux et qu'ils ne relâchent absolument pas leurs recherches, même si c'est très compliqué parce qu'ils sont eux aussi recherchés à cause de leur religion.

L'auteure nous livre une magnifique histoire pleine d'émotion, on est tout de suite attaché à la fillette qui est remarquable malgré son jeune âge. On pense qu'elle est si petite qu'elle oubliera sa vie d'avant et sa famille mais pas du tout. On a énormément d'empathie pour ses parents, on ressent et partage leur chagrin. Je suis en colère contre Clémence, contre son frère qui n'a pas réussi à la raisonner.

Karine Lebert n'oublie pas de nous mentionner les faits historiques réels concernant la région, l'avancée des troupes Allemandes, les opérations de résistance, et j'apprends des choses que je ne savais pas.

Et si, finalement, Clémence avait fait une bonne action en enlevant Margaux, la protégeant ainsi d'une possible rafle de l'ennemi et peut-être même de la mort ? le débat est lancé, sacré dilemme, surtout lorsqu'on sait que les parents et les deux frères sont en grand danger et risquent à tout moment d'être déportés. Je n'en dirai pas plus, je vous laisse découvrir ce merveilleux roman que j'ai beaucoup aimé et qui m'a donné énormément d'émotions.
Lien : https://jaimelivreblog.wordp..
Commenter  J’apprécie          30
Loin de Marguaux
Karine Lebert
7/10
Vive les enfants
L'histoire se déroule pendant la seconde guerre mondiale. La traque des juifs est un fléau effroyablement bien organisé. La famille de Margaux va payer pour ses origines.
Clémence perd son premier enfant à cause d'une erreur d'inattention. Elle désir au plus profond d'elle-même un autre enfant mais les médecins l'induise en erreur en la convainquant qu'elle ne peut plus en avoir par les voies naturelles. Elle profite d'un moment d'égarement de la mère de Margaux, pour la subtiliser. Margaux est encore très jeune mais elle possède une très bonne mémoire. Jamais elle n'oubliera sa vraie mère ni sa vraie famille. Antoine, le père de Margaux ira jusqu'au bout de tous ses efforts pour retrouver son enfant.
le kidnapping n'est pas excusable mais Clémence sauve un peu Margaux de cette traque immonde en lui offrant une nouvelle identité. Liliane la maman de Margaux ira jusqu'à pardonner Clémence.
C'est dans cette ambiance triste de la guerre que tout se joue pour les personnages de cette histoire qui pourrait être vraie. Les guerres ont réellement bouleversé le destin de nombreuses familles. Clémence réussira aussi à dépasser ce chagrin qui la dévore et un heureux évènement lui attendrira le coeur de nouveau.
Loin de Margaux est une lecture agréable et un hymne à l'enfance, parce qu'ils nous rendent heureux et que leur manque nous fait commettre les pires erreurs. Lisez ce livre si vous aimer les romans qui se passe pendant la guerre.
Commenter  J’apprécie          80

Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Elle avait déjà connu pareil chaos. La lumière des avions, le bruit des moteurs, les explosions, les hurlements, les pleurs, les gens qui quittaient la route pour courir dans tous les sens et se cacher où ils pouvaient... Sa main dans celle de sa mère qui criait, sans qu’elle comprît un mot... Les petits garçons que leurs parents emmenaient loin de la voiture... Les bagages qu’on abandonnait comme... comme Cane ! La chienne demeurée dans le véhicule et qui risquait d’y mourir, si personne ne se préoccupait de son sort en ouvrant la portière pour la libérer... Seule Margaux pensait à elle, tandis que sa mère la protégeait de son corps sur le sol où l’herbe lui griffait les joues...
Commenter  J’apprécie          30
Le fait de n’être pas seule à avoir choisi cette option était un facteur à la fois rassurant et périlleux. Tant qu’elle ne serait pas loin de sa région natale, elle s’inquiéterait de croiser une connaissance qui pouvait s’étonner de la voir fuir sans son frère, en compagnie d’une fillette inconnue. Pourtant, à mesure qu’elle s’éloignait de son foyer, Clémence comprenait que ses angoisses étaient vaines ; ses compagnons d’infortune se moquaient pas mal de son identité, de ses projets, de son existence même. Chacun se concentrait sur sa propre survie sans se préoccuper du malheureux qui mendiait du pain et de l’eau sur le bas-côté de la route. Dans tous les esprits, un seul but : franchir la Seine puis la Loire si possible, se diriger vers l’ouest ou le sud, échapper à la progression allemande et aux stukas dont on percevait les sifflements avant même qu’ils ne lâchent les bombes sur leurs cibles.
Commenter  J’apprécie          10
- Elle des parents, des frères et soeurs ?
- Je n'en sais rien, mentit Clémence en finissant son breuvage.
- Donc, il est possible qu' à cet instant, c'est même plus que probable, une mère cherche cette fillette, la peur et le désespoir au ventre ?
Clémence soupira en contemplant son verre vide.
- Oui... Quoi que tu soutiennes, Charles, ma décision est prise : je la garde.
- Tu t' arroges le droit de dévaster toute une famille et l'existence de cette enfant ?
- Je crois qu'elle sera heureuse avec moi. Et je suis sincèrement peinée pour ses parents, s'ils existent, mais leur souffrance est le prix à payer pour ... mon bonheur. Tu le sais bien. Je vais finir par me tuer autrement.
- Cesse ce chantage ! s'offusqua Charles.
Commenter  J’apprécie          10
D'ailleurs, elle eut vite l'impression qu'on l'écartait, que les Français ne tenaient pas à mesurer la gravité de la guerre dans les regards hébétés de ceux qui revenaient des camps. Le visage et le corps émaciés de Liliane renvoyaient ses compatriotes à leur impuissance, à toutes les compromissions dont ils s'étaient rendus coupables pendant les années d'Occupation, à ces horreurs qu'ils refusaient de regarder en face comme si feindre de ne pas les voir pouvait les effacer à jamais.
Commenter  J’apprécie          10
Quel esprit perspicace pourrait soupçonnait que la fillette avait été enlevée à l'affection des siens ? A moins qu'un jour elle n'exprimât des doutes sur son identité et celle de sa mère. Là résidait le véritable danger avec celui de devoir justifier son existence. Elle n'était pas inscrite sur un registre sous le nom d'Agathe Avelange. Agathe Avelange était un fantôme, une invention, un rêve né du cerveau malade de Clémence.
Commenter  J’apprécie          10

Videos de Karine Lebert (8) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Karine Lebert
Dans cette interview, découvrez Nathalie de Broc et Karine Lebert, se rencontrer et échanger sur leur passion commune : l'écriture.
Au programme : Leurs habitudes d'écriture : matinales, nocturnes ? La peur de la page blanche : mythe ou réalité ? Sont-elles organisées ou au contraire ? Une rencontre enrichissante et inspirante pour tous les amoureux des livres !
Livre de Nathalie de Broc "L'espoir sur le rivage" : https://www.lisez.com/livre-grand-for...
Livre de Karine Lebert "Les Mille et une vies de Lucie" : https://www.lisez.com/livre-grand-for...
N'oubliez pas de vous abonner à la chaîne pour ne rien manquer de nos prochaines vidéos.
#litterature #ecriture #rencontres #auteurs #livres #terresdefrance
+ Lire la suite
autres livres classés : roman historiqueVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (127) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3179 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..