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Critiques de Karine Reysset (214)
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La fille sur la photo

Karine Reysset est une auteure que j'aime. Discrète, trop peut-être, il me semble qu'elle n'a pas toujours droit à l'espace qu'elle mérite. J'étais restée un peu sur ma faim avec le dernier roman paru chez l'Olivier et je n'ai pas lu son roman suivant. Celui-ci m'a fait retrouvé la Karine Reysset que j'aime, qui sait nous raconter une histoire assez simple en y mettant des sentiments mais pas de sentimentalisme. J'ai peu lu de romans sur le thème très intéressant des liens qui se créent entre belle-mère (ou beau-père) et enfants du conjoint et de la douleur d'une séparation imposée. Je trouve que Karine Reysset traite parfaitement ce thème, inventant des personnages féminins attachants. On y retrouve quelques clins d'oeil: à Saint-Malo ou à un précédent roman par exemple et j'aime retrouver ces petits signes d'intimité que peuvent partager un auteur et ses lecteurs. Si vous aimez les intrigues à rebondissements, ce roman n'est pas pour vous mais si vous avez envie d'une variation sur le thème fille-mère (ou belle-mère donc), ce roman devrait vous plaire, d'autant que la relation entre Anna et sa mère est aussi présente.
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La fille sur la photo

Anna est bouleversée quand son ex-compagnon l'appelle pour la réclamer au chevet de sa fille malade. Toute une vie passée remonte à la surface, quand Anna partageait une vie de "famille" auprès de Serge, artiste réputé, et ses enfants, devenus adolescents. A leur contact elle oscille entre la culpabilité d'avoir quitté brusquement cet homme carriériste et ses filles attachantes, entre les vestiges de sentiments amoureux et l'amère déception qui revient perpétuellement. Une parenthèse bretonne qui va s'étirer.



C'est l'histoire d'une femme et d'un récit de l'intime. Une histoire de famille multiple, famille maternelle, fratrie, famille d'adoption, famille d'attirance. Une femme qui souhaite plaire, qui répond aux sollicitations d'un ex-compagnon égoïste et humainement maladroit. Un roman psychologique qui aborde les rapports d'aliénation, de subordination auprès de cet homme dominant, plus âgé, déjà père de trois enfants. Ces aspects sont assez bien dressés, les portraits, même en creux, sont assez consistants. La maternité est aussi un thème en filigrane du roman.



Et puis, et puis, il y a le bord de mer, les embruns, les idées noires, les familles recomposées... et inévitablement on pense aux romans d'Olivier Adam, ex-compagnon de l'auteure...



De Karine Reysset, j'avais aimé lire "Comme une mère". J'ai trouvé dans cette lecture une ambiance confinée mais humaine, une introspection au long cours, une compagnie agréable.


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La fille sur la photo

Je remercie tout d'abord les éditions Flammarion et Babelio, pour ce livre que j'ai eu la chance de recevoir via les masses critiques.

Ce livre nous fait plonger dans l'histoire de Anna. On a l'impression qu'Anna nous raconte son histoire directement, comme elle pourrait parler à un ami ou tout simplement qu'elle réfléchit et nous avons un point de vu omniscient.

Cette histoire nous montre la vie d'une femme un peu perdue, qui s'est laissé portée d'histoire en histoire et qui a du mal jusqu'à la fin de l'histoire à prendre ses propres décisions.

Ce livre se lit très bien, cependant je suis un peu restée sur ma fin. Au final on ne sait pas vraiment ce qui s'est passé pour elle avec sa dernière histoire.

Autre point un peu négatif, trop d'histoires qui s'entrecoupent et parfois on a un peu de mal à se remettre dedans et à savoir de quel moment de sa vie elle parle.

Pas un coup de coeur, pas non plus un coup de gueule. Une lecture facile qui ne me laissera pas un très grand souvenir.
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Comme une mère

Une histoire de maternité autour d'un trio de femmes qui est évoqué a tour de role par l'auteur...

Déçue par cette lecture... car j'ai eu beaucoup de mal à comprendre quel personnage parlait ce qui fait que je me suis un peu perdue dans cette lecture...

Dommage...
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À ta place

Cécile vit ou plutôt survit depuis que Chloé a disparu 13 ans plus tôt. C'était l'amour de sa courte vie, celle qui l'avait fait sortir de sa coquille.

Et tout d'un coup, c'est tout le passé qui revient à la surface quand elle apprend où se trouve Chloé, quand elle va la voir, quand elle essaie de la faire revenir à la vie.



Cécile découvre petit à petit la vie de Chloé durant ces années de séparation, les surprises sont au rendez-vous.



Cette histoire est emplie d'émotions, de douleur et d'espoir. Certains passages sont réellement très émouvants.



Un petit livre très poignant qui se dévore le temps d'un après-midi.



De cet auteur j'avais déjà aimé Les yeux au ciel.
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Les yeux au ciel

Je n’ai ni adoré ni détesté. Je l’ai vite lu et je pense l’oublier tout aussi vite. Cela est dommage car le quatrième de couverture m’attirait énormément. Au final, je n’ai pas trouvé ce que je pensais au sein du récit.

Ce sont principalement des histoires de famille (souvent dérangeantes) qui forment le noyau dur de ce livre. D’ailleurs, j’ai eu du mal à me repérer dans l’arbre généalogique de chacun. Les liens entre les membres de famille recomposée sont assez complexes à saisir, surtout au départ.

D’autant qu’il y a beaucoup de personnages dans l’histoire. Pour faire simple disons que chacun d’entre eux entretient des relations compliquées entre amour et haine avec les autres membres de la famille, le tout se cristallisant autour d’un drame du passé que l’on découvre au fur et à mesure de l’histoire. Une intrigue qui se déroule sur quelques jours et qui nous est narrée jour après jour par le biais d’une narration alternée où chaque membre de la famille prend la parole à tour de rôle, des aieux aux petits-enfants. Certains personnages ont droit à un temps de parole plus grand que d’autres même si on ne s’explique pas toujours pourquoi.

Le style de K. Reysset n”est pas déplaisant bien qu’un trop familier et cru parfois.

Non, ce qui m’a surtout dérangé dans ce roman c’est qu’à aucun moment un personnage ne m’a donné envie de m’attacher à lui. J’ai eu même l’impression que l’auteure elle-même n’éprouvait pas de sympathie envers eux, du coup moi non plus. Je sais pas mais c’est comme si elle les méprisait la plupart du temps. Le regard qu’elle pose sur eux est presque clinique, froid, détaché. Remarquez, je peux le comprendre, c’est vrai que les protagonistes de l’histoire sont des geignards antipathiques et des hypocrites. Et puis surtout, ils semblent éprouver un malin plaisir à se compliquer l’existence.

Ce n’est pas assez fouillé, ni assez approfondi. Le roman reste en surface des choses et par conséquent le lecteur aussi.

J’avoue avoir même pensé que nous avions tous assez de nos propres problèmes (familiaux ou autres) sans devoir s’occuper de ceux d’êtres fictifs. Bref, c’est un roman qui expose crûment des vies éclatées, des problèmes à régler et des blessures à panser mais sans jamais apporter ne serais-ce que l’amorce d’une solution ou une petite lueur d’espoir au bout du tunnel.

Ajoutez à cela une fin totalement insatisfaisante comme si l’auteure en avait assez de son récit et qu’elle décidait de tout laisser en plan.

C’est tout à fait le genre de roman contemporain qui m’agace car on y confond par trop l’intime avec le banal jusqu’à atteindre une certaine forme de nombrilisme tout en obligeant le lecteur à devenir voyeur. J’en attendais tout autre chose.
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Les yeux au ciel

En lisant le résumé sur la quatrième de couverture, je n’étais pas particulièrement emballé : encore une famille qui se retrouve dans la maison des grands parents, encore des comptes à régler entre frères et soeurs..sauf que Karine Reysset arrive à traiter ce sujet pas franchement original avec une émotion communicative et en ménageant une sorte de suspense. Derrière les blessures, les non-dits, l’auteur invite son lecteur à soulever les tapis pour découvrir les secrets. Ça se passe sur la côte bretonne, ce qui ne gâche rien et une fois qu’on est parti à la rencontre des personnages tous bancals, on ressent une certaine tendresse pour eux et on a envie de les accompagner jusqu’au bout de ce week-end en famille. Malgré toutes ces qualités, un livre qui malheureusement ne va pas au dela du plaisir immédiat de la lecture et qui reste un peu trop classique
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Les yeux au ciel

Le thème principal de ce livre est l'impact d'un drame familial sur la vie des différents membres d'une famille.

L'auteur nous révèle en polyphonie les états d'âme de chaque personnage.

Tous réunis pour l'anniversaire du patriarche Noé, les rancœurs et les émotions vont ressurgir.

C'est tout d'abord une famille recomposée. Achille, le premier fils du premier mariage de Noé, vient avec ses trois jumeaux. Il n'a jamais été accepté par sa belle-mère et n'a reçu aucun amour de sa propre mère. Son mariage est un échec.

Lena, la fille aînée de Marianne, la seconde femme de Noé, est au bord de la dépression. Son mariage ne la comble pas et ses enfants l'épuisent.

Merlin, le fils rebelle, revient encore avec une nouvelle femme. Ayant laissé Scarlett, sa fille à ses parents, il aimerait refaire sa vie après une jeunesse dans la drogue et l'alcool.

Stella, la dernière fille, vient avec sa nouvelle amie Charlotte qui attend un enfant. Son homosexualité pourrait venir du fait que sa mère l'a élevée comme un garçon afin qu'elle ressemble moins à Violette, la fille disparue dont on parle à demi mots.

Au cours de ces trois jours de rencontre, chaque personnage va essayer d'aller au bout de ses problèmes en essayant d'exorciser les secrets de famille.

Je pense qu'il y a trop de personnages dans cette histoire. de ce fait, je n'ai pu m'attacher à aucun d'entre eux. Même si l'auteur décrit leurs sensations avec beaucoup d'émotion, je n'ai pas vraiment pu appréhender leurs ressentis.

Le thème principal est parfaitement traité mais cela devient un constat dilué sur l'ensemble des protagonistes.

J'ai aussi été déçue par cette fin en demi-teinte. Rien ne semble résolu. au contraire, tous ressortent fragilisés et déstabilisés par cette rencontre. Moi aussi, j'ai été contente de quitter cette famille qui m'a un peu mise mal à l'aise.

C'était peut-être l'effet recherché par l'auteur : le lecteur était dans la même ambiance que les membres de cette famille.

Par contre, je dois signaler que le style de l'auteur est fluide, épuré ce qui fait de ce roman une lecture agréable.
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Les yeux au ciel

on passe de personnage en personnage et ceux-ci sont pour la plupart attachants, en tout cas, les grand-parents et les petits-enfants m'ont plu. Mais je l'avoue, j'ai trouvé à ce roman un goût d'inachevé. L'auteure entrebaîlle des portes mais ne nous laisse pas voir toutes les scènes, comme celle concernant le lourd secret des triplés. C'est pourtant un roman qui parle joliment du poids des secret que chacun porte ensuite et qui fait de la Bretagne plus qu'un décor, presque un personnage à part entière.

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Un automne à Kyoto

Je n'avais pas prévu de le lire si rapidement! En une soirée, je l'avais déjà fini!

En vadrouillant parmi les étagères de ma bibliothèque, j'ai été attiré par le fait que l'action se passe à Kyoto, une ville que j'aimerai visiter un jour...L'histoire ne me disait pas grand chose et pourtant j'ai été happé par ce livre. La trame est certes classique: le passage de l'adolescence à l'âge adulte, les premiers émois amoureux...Mais la façon dont l'histoire est racontée est originale, parsemée de haïkus, de listes illustrées par les esquisses de Pauline Reysset, qui reflètent les états d'âme de Margaux. L'écriture est aussi à la fois simple et douce-amère. Ce livre m'a fait voyagé et m'a donné envie de partir là-bas, visiter les temples, voir les érables aux feuilles rouges...C'est avec un peu de nostalgie que j'ai refermé ce livre, le temps est passé si vite, le temps d'un automne...
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A peine un peu de bruit

Je voulais lire ce livre depuis un bon bout de temps et j'avoue que je ne suis pas déçue. Il est vrai que le résumé peut nous faire poser certaines questions comme comment le livre va-t-il finir, ... C'est une histoire très belle qui est pleine d'espoir. Certains passages m'ont même fait pleurer. Charlotte est très attachante et touchante. On ressent sa douleur face à la perte de son petit frère, mort à trois mois de la mort subite du nourrisson. De plus, le style de l'auteur est très fluide et il se lit très facilement. C'est un coup de cœur.
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Dans la maison d'été

L'histoire d'une famille française à travers 4 générations.

La maison d'été, acheté en 1980 par les grands-parents Rose et Albert, sera le lieu de rassemblement mais pas seulement. Cette grande maison familiale est le théâtre des bons comme des mauvais moments, des naissances comme des deuils, des retrouvailles comme des séparations.

A travers cette famille, c'est l'évolution de la société française qui prend vie sous nos yeux. Les sujets abordés sont universels : deuil, séparation, dépression, crise d'adolescence, conflits.

Cette famille pourrait être la notre tant on peut s'identifier à ses membres. On les juge parfois mais surtout on essaye de les comprendre et on développe de l'empathie pour eux.
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La fille sur la photo

Ce livre est un peu comme le journal intime d'une femme au passé familial difficile, qui peine toute sa vie à trouver sa place. Anna est contrainte de revoir son ex-compagnon qui l'appel à l'aide pour sauver la petite dernière qui est en dépression sévère.

C'est alors qu'elle nous raconte son histoire comme une thérapie. En se remémorant ses souvenirs elle tente d'analyser les évènements et surtout de se trouver une place dans cette vie qu'elle a toujours dévouée autre sans s'occuper réellement d'elle. Le roman est terrible au début, il est écrit par une femme blessée et dépressive, mais les sourires et les belles images reviennent au fur et à mesure qu'Anna avance dans son analyse.

Un dénouement heureux pour l'héroïne qui pour la première fois ne prend pas la fuite mais assume son choix.



Ce roman traite de la place de chacun dans le monde du travail, la famille, par rapport aux autres. Il traite aussi de la maternité et du dévouement de la femme pour sa famille qu'elle soit de sang ou adoptée.



J'ai trouvé le style très agréable, je n'ai coupé ma lecture qu'à deux reprises car mes yeux se fermaient tout seuls. L'écriture est souple et agréable, les informations bien distillée. Et je trouve personnellement que l'auteur parle de la Bretagne comme seul des non-bretons la perçoivent. Je me retrouve dans ses mots et ses sentiments.



Un très bel ouvrage que je recommande à mon tour.


Lien : https://toimoieuh.blogspot.c..
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Les yeux au ciel

Une superbe histoire de famille

J'ai apprécié la Bretagne
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L'étincelle

"L'étincelle" signe de la venue au monde adulte ?

Re-naître d'un chamboule-tout émotionnel, social, sexuel, amoureux...

C'est sans doute le projet de ce roman écrit à la première personne.

Une narratrice 25 ans plus tard tente d'enfiler le costume de ses 19 ans...

Cette autre personne qu'elle fut, est une autre personne, inaccessible.

Malgré ou peut-être à cause du catalogue "standard" de souvenirs de vacances. L'ambitieux projet de faire briller "l'étincelle" de la métamorphose s'enlise dans la banalité des situations.

Et c'est avec un soulagement certain que l'on atteint - épuisé d'ennui la page 216 de ce court texte.
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L'étincelle

Ce roman, sur un sujet fort souvent traité en littérature et parfois bien mieux, m'a offert cependant un très agréable moment de lecture.

Il s'agit du passage initiatique de l'adolescence à l'âge adulte d'une jeune fille Coralie. Elle vient d'un milieu modeste, étriqué, elle vit dans un petit pavillon de banlieue d'où la culture est absente. Ses parents viennent de se séparer et elle vit avec sa mère, très stricte, sans fantaisie, qui ne lui laisse aucune des libertés auxquelles peut aspirer une adolescente. Mais elle ne se rebelle pas, s'ennuie mais reste une jeune fille sage.

A l'université, elle rencontre Soline, très sûre d'elle, venant d'un milieu artistique très aisé, genre bobo. Elles deviennent amies et Soline l'invite à passer l'été 1993 dans la maison de campagne de ses parents dans le Sud-Ouest.

Elle rentre alors dans un autre monde, riche, où on parle art et littérature, où on fume de l'herbe, on boit, on est désinhibé. Pour Coralie, c'est un monde de rêve, phantasmé mais qui recèle de nombreux dangers quand on n'en connaît pas les règles.

Coralie va découvrir, en quatre semaines, la liberté, le sexe, l'amour mais aussi les mensonges, les secrets, la duplicité de ce petit monde clos.

Elle s'émancipe, s'ouvre à la vie mais elle se brûle aussi les ailes. Cet été-là marque le passage de l'adolescence à l'âge adulte mais il laissera une marque indélébile dans la vie de Coralie. A son retour de vacances, chassée par la mère de Soline, après une phase d'abattement, elle prend sa vie en mains, coupe les ponts avec ce milieu délétère dont elle a compris la futilité et l'hypocrisie, se rapproche de sa mère et choisit les études qu'elle souhaite faire contre l'avis de ses parents.

La narratrice est Coralie; elle couche sur le papier l'été de sa liberté, 25 ans après, alors que les souvenirs s'estompent, pour en conserver l'émotion.

Ce roman est également social, sur le mur invisible entre deux mondes, deux classes sociales; Coralie est acceptée tant qu'elle reste à sa place, ne tente pas de sortir de son statut et ne trangresse pas les règles non dites.

Tout est trouble dans ce roman : les relations entre les adultes, la mort d'une petite fille, les relations entre Coralie, Soline et Thomas, l'ami d'enfance de Soline, c'est ce qui le rend intéressant.
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L'étincelle

Hier je sortais de ma lecture de Françoise Sagan sous un air de vacances méditerranéenne. Cette fois ci, ma lecture m'a embarqué en Dordogne, sous la chaleur de l'été. (Autant dire que j'ai déjà envie de booké mes vacances d'été). .

Été 93. Une grande maison familiale au bord d'une rivière, une famille, des amis, des grandes tablées nocturnes. A presque dix-huit. La liberté.

Coralie, mariée et mère de famille, reçoit un faire part de mariage et se replonge dans ce fameux été.

A l'aube de ses dix-huit ans, elle rejoint Soline, une amie de la fac, pour passer quelques semaines en Dordogne. Elle ne se doute pas encore que cet été restera à jamais gravé en elle... Soline l'impressionne. Elles sont si différentes. Comment peuvent-elles être amies ? Elle se pose toujours la question.

Et Thomas. Mystérieux. Distant. Un savoureux trio se forme.

Le monde « des adultes » ne ressemblent en rien aux idées qu’elle peut en avoir. Amours, désillusions, mensonges, trahison.



Dans ce roman d'apprentissage, Coralie se remémore son passage de l'enfance à l'adolescence. Le découverte des plaisirs charnels, des premières libertés. Entourée d'adultes désinhibés, totalement libérés. Ce milieu opposé à tout ce qu'elle connait, elle, enfant de milieu modeste et de parents séparés. Elle va évoluer dans cette sphère, en prendre les codes, jusqu'au jour où les réalités la rattraperont.

L'auteur nous détaille avec précision les émotions, les sentiments qu'une jeune fille peut ressentir à ce moment charnière de la vie. Un moment de découverte, de doute, d'amour, de remise en question.

Une écriture envoûtante, sensible pour ce roman d'émancipation.
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L'étincelle

Il suffit d'une étincelle pour mettre le feu. C'est ce que Coralie va expérimenter, elle la discrète, la complexée. Elle découvre un autre monde que le sien, des adultes qui bousculent l'image qu'elle avait de la respectabilité, des amitiés qui laissent place à l'amour et à la passion, jusqu'à la catastrophe, le grand incendie qui ravage tout.

C'est un roman d'apprentissage qu'offre Karine Reysset, une contre-plongée dans l'univers soit-disant policé de la bourgeoisie qui dévoile des secrets, provoque des dérapages.

La narratrice, Coralie, expérimente, joue et jouit de cet été, de tout ce qu'il apporte de nouveau, et sort de sa chrysalide, se transforme, s'affirme et quitte l'innocence de sa toute jeune vie.

La narration maintient la tension, monte crescendo vers le désastre et en appelle pourtant à la tendresse des souvenirs.

Un bon moment de lecture !
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L'étincelle

Quand j’achète un roman, avant même de lire le synopsis, j’essaie de trouver une couverture attrayante qui me donne envie de prendre l’ouvrage en main. Je ne suis pas donc un lecteur assidu des Editions Flammarion. Comme disait l’autre, il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis et si je n’avais pas eu cette chance de le recevoir dans ma boite aux lettres, je serais passé à côté d’une pépite de la littérature.



Je ne m’attendais vraiment pas à un coup de coeur pour un texte aussi « classique », dont l’action se déroule dans notre réalité. Et effectivement, après une vingtaine de pages, je me suis vu contraint de reposer L’Etincelle et reprendre mon souffle. Je me suis laissé totalement surprendre par une immersion inattendue.



L’auteure possède un véritable don pour l’écriture et nous propose un texte authentique. Elle parvient à nous plonger totalement dans les pensées de Coralie qui, après avoir reçu une invitation de mariage, se remémore un été très particulier.



Il s’agit d’un livre qui se lit très facilement, très rapidement. Et pourtant, Karine Reysset nous propose un texte riche (vocabulaire, références à d’autres oeuvres, …). Derrière l’histoire d’une jeune fille en vacances auprès de sa meilleure amie, on assiste au passage de l’enfance à l’âge adulte. Derrière cette histoire d’enfant disparu, des amourettes, des déboires, … l’auteure nous apporte une vision innovante de la transformation de l’innocence aux déceptions de l’âge adulte.



Je me suis surpris à être directement touché par les sentiments de l’héroïne, comme si j’étais concerné personnellement. J’avais une irrésistible envie de lui hurler ce qu’il fallait faire, de prendre part à l’histoire, personnellement. Cette histoire Son histoire était, en quelques sortes, devenue la mienne.
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La fille sur la photo

La fille sur la photo", Anna, a trente-cinq ans et une vie familiale un peu compliquée. Plus ou moins laissée livrée à elle-même dans son enfance par des parents démissionnaires (la mère est partie du jour au lendemain en laissant ses filles seules avec leur père pour ne plus réapparaître que par intermittence dans la vie de ses enfants et le mère, après avoir eu un enfant avec une autre femme a laissé cette dernière l'éloigner de ses deux aînées), Anna a ensuite quasiment élevé les enfants de son compagnon, Serge. Mais en quittant celui-ci, elle a aussi laissé derrière elle la famille auprès de laquelle elle a passé tant d'année. Quand Serge lui demande d'aider sa fille de quatorze ans, Garance, Anna bien du mal à faire face à tout ce qu'elle a laissé derrière elle.



Le résumé de ce livre m'avait plutôt bien plu. Quelle est la légitimité de quelqu'un qui s'est occupé d'enfants sans en être le parent durant des années? Peut-on quitter quelqu'un sans quitter sa famille lorsqu'on est "que" la belle-mère? que valent les liens du cœur dans ce cas là quand la légitimité reconnue n'existe pas? Tant de questions qui, à mes yeux, auraient pu servir de trame à un très bon livre.



Malheureusement, cette lecture ne s'est pas révélée celle que j'attendais. L’histoire se lit facilement mais reste centrée sur le personnage d'Anna de telle sorte qu'on en oublie les autres personnages qui auraient pourtant, d'après moi, mérités d'être plus approfondis. Les états d'âme d'Anna prennent toute la place, entraînant le lecteur dans un tourbillon de mal-être et d'égocentrisme. J'ai en effet eu beaucoup de mal à apprécier le personnage d'Anna que l'on devine en souffrance mais qui semble accorder aux autres une attention plutôt limitée.



Si les thèmes de l'histoire m'ont intéressée, la manière dont ils sont traités et l'aspect plutôt confus de la narration m'ont un peu déçue. Ce n'est pas une mauvaise lecture en soi mais je ne pense pas en garder un grand souvenir.
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