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Critiques de Laurent Joffrin (156)
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Les enquêtes de Nicolas Le Floch : Le cadavre..

Automne 1789, la Bastille a été prise, Paris est en ébullition, Nicolas Le Floch soupçonne un complot contre le roi. L’auteur poursuit ici fidèlement la série interrompue par le décès de Jean-François Parot et donne une nouvelle vie aux personnages laissés orphelins. Un opus qui aborde la Révolution française que l’on sentait approcher, retrouve avec plaisir le commissaire au Châtelet et ses amis, mais se complaît un peu trop dans les détails de l’Histoire au risque de perdre de vue l’histoire. On ne peut cependant que se réjouir de déguster les prochains volumes.
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Les enquêtes de Nicolas Le Floch : Le secret ..

Alors qu'il accompagnait la famille royale qui tentait de fuir les Tuileries, Nicolas Le Floch fidèle au roi et son épouse va se voir confier une nouvelle mission par Marie-Antoinette lorsqu'ils se retrouvent arrêtés. Il va devoir récupérer une lettre afin que celle-ci ne tombe pas dans de mauvaises mains. Cette enquête va prendre une ampleur qu'il n'aurait imaginé en plein cœur du Paris révolutionnaire partagé entre les idées monarchistes et celles républicaines....



L'auteur nous plonge en plein cœur de la tourmente parisienne à peine deux ans après la prise de La Bastille. Le contexte politique de l'époque est parfaitement maîtrisé et retranscrit. Le travail de recherche se ressent vraiment. De nombreux rebondissements, une plume fluide et adaptée rendent la lecture agréable . Et pourtant je reste sur ma fin car même si l'enquête que doit mener le marquis de Ranreuil est terminée j'ai l'impression de le laisser en plein milieu de la tourmente... Certains personnages secondaires sont peu présents par rapport aux tomes précédents visiblement pour ma part cela ne m'a pas trop dérangé mais pour les adeptes cela peut manquer! La personnalité du marquis n'est pas trop mise en avant même si elle se dessine à travers les pages, le contexte prend beaucoup de place et nous empêche peut-être de nous attacher à ce personnage lorsque l'on découvre comme moi la saga. 



Découverte pour moi de la saga de Nicolas Le Floch, je n'ai donc aucune référence pour comparer mais j'ai apprécié et j'ai vraiment envie de découvrir la suite! 
Lien : https://leslecturesdemamanna..
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Les enquêtes de Nicolas Le Floch : Le cadavre..

1789, année attirante me suis-je dit en choisissant cette nouvelle enquête du commissaire Nicolas Le Floch. C'est mon premier Laurent Joffrin. Etant donné que j'avais apprécié la collection du Loup des Cordeliers d'Henri Loevenbruck ou les polars d'Eric Fouassier, je pensais que je trouverais le même engouement dans celui-ci.

Je lui ai certes trouvé quelques atouts. Il nous plonge complètement dans cette fin de XVIIIe siècle. Il décrit de manière détaillée et en réel connaisseur de cette époque, les moeurs, la politique, les différences sociales de ce grand siècle ; ce qui en passant fait un petit rappel historique sympathique.

L'immersion est garantie, ça c'est un fait.

On peut également en faire une lecture comparative à nos troubles sociétaux et politiques actuels. Beaucoup d'attitudes, de comportements et de ressentis des personnages m'ont interpelé. Cela m'a rappelé que de nombreux sociologues, philosophes et historiens ont raison : tout sur cette terre n'est qu'un éternel recommencement.

L'histoire débute par une scène ordinaire, l'enlèvement d'un couple d'inconnus sortant d'une soirée au Palais-Royal. Entre en jeu les enquêteurs et commissaires Le Floch et Bourgeau, et c'est partie tranquillou pour une enquête dans ce Gai Paris sensuel et sulfureux qui nous amuse "royalement" ; princesse, reine, duc, compte, tout une jolie smala traverse le polar.

Sympa quoi !
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Les enquêtes de Donatien Lachance, détective de..

Aussi bon que le précédent! La suite des aventures de Donatien Lachance , policier du consulat (puis de l’Empire), tient ses promesses, une belle intrigue historique légèrement romancée , c’est bien écrit , très documenté et même érudit sans être lourd ….l’exercice est plus que réussi !



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Les enquêtes de Nicolas Le Floch : Le cadavre..

Enfin le retour tant attendu de Nicolas Le Floch que nous avions quitté aux portes de la Révolution tiraillé entre son sang et le parti populaire.

Un retour très réussi sous la plume de Laurent Joffrin avec une histoire de complot visant à tuer le roi sur fond d'émeutes sanglantes.

Un récit rondement mené sans temps morts avec une pagination relativement courte pour les récits de Nicolas Le Floch en 292 pages.

On retrouve à mon sens tout le sel qui a fait les romans de notre enquêteurs malgré quelques erreurs par rapport aux écrits originaux de Jean François Parot.Avec n'en déplaise à certains un bonus non négligeable : la suppression.de certaines longueurs comme par exemple des pages entières de recettes et de descriptions culinaires. Ici elles existent toujours mais bien plus condensees.

Un livre donc très réussi et dans l'attente donc du prochain, Laurent Joffrin ayant signé pour au moins deux opus des aventures de Nicolas.
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Le roman de la France : De Vercingétorix à Mira..

Laurent Joffrin a affirmé, dans différents entretiens que j'ai pu voir à la télévision ou sur internet, que son dernier livre, "Le roman de la France", était une histoire de France "du point de vue de la gauche". Or, ce n'est pas ce que j'ai ressenti en lisant cet ouvrage, en tous cas pas de la manière aussi tranchée qu'il laissait supposer. Parfois certains jugements prêtent à sourire, mais le plus souvent l'analyse qu'il fait des événements m'a semblé au contraire équilibrée. Il dénonce le colonialisme mais refuse l'idéologie de l'extrême-gauche indigéniste, il parle des peuples multiples de la France mais insiste sur ses origines chrétiennes (mais pas seulement); en aucun cas il ne cherche à déconstruire des mythes: il ne fait que nuancer, au regard de l'histoire étudiée scientifiquement. D'ailleurs, figure à la fin du livre une importante bibliographie de presque 8 pages, démontrant ainsi qu'il ne se prend pas pour un historien mais s'est modestement appuyé sur les travaux déjà effectués, tout en apportant un regard personnel. Pour chaque personnage, il ne détruit pas son aura mais montre systématiquement d'une part sa part d'ombre (s'il y en a une) et d'autre part les bienfaits qu'il a apporté à la France.

On sent ainsi un vrai patriotisme et un grand amour de la France de la part de Joffrin.



Soyons clair: le journal de Joffrin, Libération, est un bréviaire de gauchisme parisiano-bobo insupportable. En outre, dans les médias il se montre vraiment sous son jour le plus gauchiste, manifestement dans le déni des problèmes que traverse la France (quoiqu'il ait progressé dernièrement sur ce thème).

Et là, surprise ! Je découvre un excellent écrivain qui sait raconter une histoire. Le livre est passionnant, difficile à lacher, on avale les pages de ce pavé de 470 pages sans se lasser. La structure du livre est très claire, on s'y retrouve donc facilement. Chaque chapitre est précédé d'un synopsis d'une vingtaine de lignes sur la période traitée (par exemple "De 1380 à 1430") puis le chapitre se déroule sur une vingtaine ou une trentaine de pages, et enfin une analyse personnelle d'environ une page conclut le chapitre, le plus souvent en référence à l'actualité contemporaine ou à la culture populaire (on n'échappe ni à Astérix ni à Eric Zemmour ...) Ses avis restent discrets et sont souvent humoristiques; parfois ils poussent aussi à la réflexion.

Certains passages sont rédigés comme un roman, mais l'ensemble ne se lit certainement pas comme un roman, comme le prétend L. Joffrin dans les médias.

La structure de l'ouvrage fait que l'on peut prévoir de s'y référer à nouveau à l'avenir car il est facile à consulter, les chapitres sont bien découpés par sujet et la table des matières très détaillée.



Ce livre aura été une surprise: je ne m'attendais pas à une telle qualité. Je lui donne la note maximum car je n'ai rien à lui reprocher. J'attends avec impatience le second tome.



J'en profite pour signaler la qualité de l'objet livre. Je ne connaissais pas les éditions Tallandier mais la qualité du papier, doux au toucher, la beauté de la typographie et l'absence de faute d'orthographe (rare !) agrémente la lecture.



Si vous cherchez une Histoire de France moderne, facile et agréable à lire, exhaustive ("De Vercingétorix à Mirabeau" en 28 chapitres) , n'hésitez pas un seul instant et jetez vous sur "Le roman de la France": vous ne le regretterez pas.

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La grande histoire des codes secrets

J’ai beaucoup aimé ce petit livre intéressant et ludique. J’ai autant apprécié les morceaux d’Histoire que les explications cryptographiques et je me suis amusée comme une sotte à résoudre les petites énigmes proposées à la fin de chaque chapitre. C’est un livre à la portée de tout le monde et je le recommande sans hésiter pour les vacances.
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Libé. Les meilleurs titres

J'ai reçu ce titre dans le cadre de l'opération Masse Critique. Merci donc à Babelio et aux éditions de La Martinière.

L'auteur, Hervé Marchon, est journaliste et a travaillé pendant presque 16 ans au journal Libération. L'humoriste et chroniqueur Stéphane De Groodt a rédigé la préface, et Laurent Joffrin l'avant-propos.



Je m'attendais à un format plus grand, mais non, une vingtaine de centimètres pour un peu plus de 200 pages, à la présentation aérée, très agréable à feuilleter.



Ce livre compile un choix (forcément subjectif) des "meilleurs" titres d'articles de Libération, depuis sa création. Ces titres, et leurs sous-titres, sont rassemblés par pages thématiques, sans ordre : musique, presse, transports, religion, couleurs, météo, muses, anatomie, hauteur, mouillé (sic !), bible, etc... Libé est un journal généraliste, donc c'est très éclectique.



Une longue histoire, l'esprit d'équipe, l'absence, figures de style, transition numérique : ce sont les titres des courts textes qui ponctuent ce livre. On y trouve donc, dans l'ordre, un rapide historique, la manière dont les titres sont élaborés (c'est un exercice collectif), pourquoi il n'y a quelquefois pas de titres, les jeux de mots et le style, l'adaptation à la formule numérique du journal.



Les titres de Libé sont la marque de fabrique du journal. Un bon titre, et son sous-titre,et déjà, on a presque lu et compris l'article. Difficile aussi de faire compréhensible, piquant, pertinent, sans tomber dans le facile, le lourd, le vulgaire... Un exercice de haut-vol, tout un art de la synthèse, dont on apprend que les meilleurs titres sont quelquefois longs à émerger, ou bien le fruit d'un heureux hasard.



Au final, on passe un bon moment, on sourit souvent, on savoure (et on se souvient de) certains jeux de mots et trouvailles particulièrement réussis. Les textes explicatifs sont intéressants et courts, donc rien de rébarbatif.



Et allez, pour la route et le plaisir des mots, un petit aperçu, dans le désordre de mon feuilletage :



"Lady dies", mort de la princesse de Galles

"Mireille Mathieu, une certaine idée de la frange", la chanteuse et sa coupe de cheveux représentent une certaine idée de la France à l'étranger.

"Laurent, jaloux de Dominique et de Martine, en veut à Lionel", Fabius supporte mal sa mise à l'écart de la campagne présidentielle de 2002.

"Mir morte", la station Mir tombe dans le Pacifique.

"C'était le Montand", décès d'Yves Montand.

"Ci-Mouloudji", décès de Mouloudji

"Jean-Paul le bref a eu un pépin cardiaque", décès du pape Jean-Paul 1er

"C'est un mec, y meurt", mort de Coluche (je trouve leurs épitaphes particulièrement savoureuses et réussies, mordantes ou tendres selon leur opinion, mais ce n'est jamais bêtement méchant).

"Non", Chirac et Le Pen au deuxième tour en 2002. Jospin annonce son retrait de la vie politique.

"La Creuse résiste au vide", le département de la Creuse se dépeuple.

"Fabien Barthez général de Gaulle", le gardien revient en sauveur à l'OM en 2004.

"Le tueur à gaz frappe toujours en hiver", le monoxyde de carbone,émis par des appareils de chauffage mal réglés tue 400 personnes chaque année.


Lien : https://lebdd36.wordpress.co..
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Mai 68 : Une histoire du mouvement

Bien sûr, on s’exaltait à faire tomber l’héritage des « vieux cons » ; on s’inventait des slogans publicitaires pour vanter la joyeuse chienlit tant décriée par de Gaulle, mais on se préparait en même temps des lendemains qui déchanteraient.

Reprenant le titre d’un film de Claude Lelouch, on voulait vivre pour vivre, sans souci du lendemain et des conséquences inévitables, dont nous mesurons aujourd’hui le caractère peut-être moins festif que l’avaient voulu ces révolutionnaires-fleur au fusil, bercés par le Sergent Pepper des Beatles ou les notes psychédéliques de Pink Floyd.

C’est cette ferveur que déroule chronologiquement Laurent Joffrin, avec un talent de conteur qu’on ne peut lui retirer. Mais c’est sa ferveur, presque sans nuance, parce que Joffrin écrit pour sa chapelle et seulement elle.

Maintenant, prétendre que Mai 68 fut un ratage complet, ce serait jeter le bébé avec l’eau du bain. Toutefois, il n’en reste pas moins vrai que nous payons aujourd’hui le prix fort de cette déconstruction brutale des repères sociaux.

Ce livre – séduisant, ne nous cachons pas la vérité ! – est donc à lire avec prudence car il est écrit par un partisan de la cause Mai 68, loin du recul objectif que commanderait un tel sujet.

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Les enquêtes de Nicolas Le Floch : Le secret ..

Il s'agit de mon premier Nicolas Le Floch!



Nous sommes le 22 juin 1791. La famille royale fuit Paris, alors que la monarchie est en déclin. Stoppée nette dans sa fuite, Le Floch se trouve chargé d'une mission de la plus haute importance : récupérer la lettre codée de Marie-Antoinette, laissée derrière elle lors de sa fuite, laquelle contient un lourd secret susceptible de précipiter la chute de la monarchie.



J'ai beaucoup aimé être plongé dans la tourmente de la Révolution, quand le pays se trouve divisé en deux : d'un côté les fervents défenseurs de la monarchie, de l'autre les partisans de la République.



L'auteur nous explique parfaitement le contexte historique, qui permet d'asseoir son intrigue. Il n'est d'ailleurs pas avare de quelques détails permettant de nous plonger encore plus dans l'époque, avec quelques mises en bouche de plats typiques ou d'extraction dentaire. Sa plume est vraiment très fluide, ça se lit tout seul.



L'enquête policière m'aura bien captivée.



Je suis contente d'avoir découvert davantage ce personnage culte, étant précisé que les tomes peuvent se lire independamment, l'auteur prenant le soin de rappeler les éléments indispensables à la compréhension de l'histoire.

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Les enquêtes de Nicolas Le Floch : Le cadavre..

Même si j'avoue une petite (et, nette) préférence pour Jean-François Paros, j'ai été agréablement surprise par cette reprise du personnage du commissaire Nicolas Le Floch par Laurent Joffrin.



Pour cette toute première incursion dans le "monde" du personnage crée par Jean-François Parot, Laurent Joffrin s'en tire bien en cernant avec justesse les caractères des différents personnages, et, notamment celui du héros principale c'est-à-dire Nicolas Le Floch - en restituant sa verve, sa passion pour son métier de commissaire, sa lucidité quant au devenir de la monarchie.



Il y a de forces chances que Laurent Joffrin continue à prendre en main le personnage au fils des enquêtes menées en plein cœur de la Révolution, si il y a d'autres romans signés de sa plume.



Je suis curieuse de connaître le sort réservé au Commissaire au Chatelet après la mort de Louis XVI et de Marie-Antoinette. Un manque s'était installé après le décès de J. F. Parot. Il devrait être réparé maintenant avec Laurent Joffrin.
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Les enquêtes de Nicolas Le Floch : Le cadavre..

Je me réjouissais de retrouver Nicolas Le Floch dont j'ai suivi avec passion les 14 opus sous la plume inventive et délicieuse de Jean François Parot qui savait recréer subtilement ce XVIIIeme siècle avec ses qualités et ses défauts. Ces personnages avait du corps, de l'esprit et les relations entre chacun participaient à l'intérêt des intrigues.

Quelle énorme déception !!!!!!

Nicolas Le Floch revient de Bretagne sans que nous sachions ce qui a pu le conduire à se retirer à Ranreuil

Son entourage proche a disparu :Marion et Catherine exécutées d'un trait de plume, Poitevin? Aimée d'Arranet, son père l'amiral, le docteur Secmagus et Awa, son fils Louis et sa belle fille Julie, Gremillon l'adjoint de Bourdeau.

Les relations entre Sanson et Nicolas sont sans chaleur de même que celles entre Nicolas et Bourdeau, ce qui est un comble, l'entrevue entre Nicolas et la Paulet est sans saveur on n'y retrouve pas la truculence et le langage fleuri de la dame, les comportements du commissaire le Floch ne sont pas cohérents

L'entrevue avec Marie Antoinette est sans chaleur n'évoquant absolument pas le cavalier de Compiègne ou son fils.

Monsieur Joffrin aurait du faire l'effort de lire et d'analyser les 14 volumes précédents il aurait pu ainsi s'imprégner du caractère de l'œuvre et éviter de bâcler ainsi cet ouvrage de peu d'intérêt

Je me désole de voir l'œuvre d'un grand écrivain qui savait documenter ses ouvrages devenir une petite enquête policière bâclée en 300 pages et qui n'apporte aucun intérêt au personnage.

Je suis certain que Jean François Parot ou qu'il se trouve est en deuil de Nicolas Le Floch, marquis de Ranreuil, tout comme moi.......









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Mai 68 : Une histoire du mouvement

Comme l'exprime très clairement le titre: Mai 68, une histoire du mouvement, l'essai de Laurent Joffrin, écrit vingt ans après les événements, est bien l'oeuvre d'un auteur engagé politiquement. Il écrit bien son histoire du mouvement. Mais, contrairement à ce qu'affirme la critique de CDemassieux, Laurent Joffrin a le soucis de l'objectivité. Il cite régulièrement ses nombreuses sources, et il n'écarte pas les avis et les analyses des droites modérées, dures ou extrêmes, pour nous faire vivre (ou revivre pour certains) ces événements qui ont marqué durablement les Français (on s'en rendra compte pour les 50 ans l'année prochaine). Bien sûr que l'on entend l'ironie de Jauffrin quand il évoque les contre-manifestations gaullistes ou les actions des fachos du groupe Occident. Bien sûr qu'il ne peut dissimuler son empathie pour l'enthousiasme d'une jeunesse à la recherche d'un nouveau souffle. Mais on ne peut pas le qualifier de sectaire, ses observations étant toujours portées par une analyse rigoureuse et des arguments solides.

Le seul petit décalage réside dans l'épilogue qui est marqué par le début des années 1980. Quand on le lit aujourd'hui, dans un système mondialisé où les inégalités se creusent inexorablement, on reste dubitatif quant à la lente avancée des démocraties modernes vers l'égalité.
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Les enquêtes de Donatien Lachance, détective de..

Passionnant sur le plan historique, l'intrigue policière l'est un peu moins et passe au second plan. L'auteur joue avec l'Histoire, incluant des personnages réels, comme Murat, le célèbre espion Schulmeister, des personnages fantaisistes, comme le policier Donatien Lachance et sa femme Olympe, et cette enquête policière à l'état major de l'Empereur sur fond de batailles napoléoniennes pendant la campagne d'Austerlitz.

C'est assez déconcertant de savoir que beaucoup de batailles tiennent à un détail, une ruse.

Une très belle découverte. Je me suis régalée.

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L'aventure, pour quoi faire ?

Il s'agit d'une réflexion intéressante sur la place de l'aventure, la prise de risque dans notre société actuelle et ce qu'elle apporte à travers les différents points de vues de plusieurs personnalités qui ont fait de l'aventure un facteur essentiel dans leur vie. Cette lecture est rafraichissante et nous encourage à suivre une citation de René Char: "impose ta chance, serre ton bonheur et va vers ton risque". Je mets juste un bémol pour la redondance des idées et des sources dans les différents textes.
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Les enquêtes de Donatien Lachance, détective de..

Merci à Babelio et aux éditions Laffont pour ce roman que j’ai eu plaisir à lire dans le cadre de Masse critique…

Le commissaire Donatien Lachance, après avoir démêlé avec succès L’énigme de la rue Saint-Nicaise sous les ordres de son mentor Fouché, n’a plus guère eu l’occasion de manifester ses capacités de détective après la disgrâce du ministre. Aussi est-il prompt à répondre à la convocation du Premier consul à la Malmaison.

En cet hiver 1804, celui qui n’est pas encore Napoléon est convaincu d’être la cible d’un complot mené par les Blancs. Quatre chouans ont été arrêtés à Paris et Bonaparte est convaincu que Cadoudal, financé par les Anglais et inspiré par les Bourbons, est à nouveau la cheville ouvrière d’un complot qui menace sa vie. À l’issue de l’entrevue, Lachance est convié à une soirée mondaine ; il y fait la rencontre d’Aurore de Condé qui semble ralliée au nouveau Régime : malgré tout ce qui les oppose, Lachance tombe sous le charme…

Lachance n’est pas un détective comme les autres : bâtard d’un noble, expulsé avec sa mère de la maison léguée par le père à la mort de celui-ci, le jeune homme a profité des leçons de Fouché, son professeur de mathématiques chez les Oratoriens. La Révolution lui a donné sa vengeance ; jacobin enragé, adjoint de Carrier dans les massacres des Vendéens, il était surnommé par les royalistes l’Ange de la Mort en raison de sa beauté. Ayant échappé de justesse à la guillotine après la chute de Robespierre, il est entré dans la police pour y servir Fouché. À l’issue du premier roman, il a épousé une républicaine convaincue.

Le personnage que met en scène Joffrin n’est toutefois pas monolithique : celui qui est devenu policier après avoir été bourreau est un homme complexe qui, sans renier le passé, en a assez de la violence et du sang et aspire à la fois à la justice, à la réconciliation et à la paix civile. C’est la raison pour laquelle il est prêt à suivre Bonaparte, persuadé que celui-ci est le seul à même de rendre la paix et la concorde au pays. Il croit aussi à son honnêteté intellectuelle et politique, s’opposant en cela à sa femme, républicaine convaincue qui voit dans le Premier Consul un nouveau tyran prêt à remettre sur pied un pouvoir du même genre que celui des Bourbons.

Par ailleurs, Lachance, bel homme qui plaît aux femmes, leur résiste peu malgré l’amour sincère qui le lie à Olympe : il la trompe mais il ne veut pas la perdre…

Dans la période particulièrement agitée où se prépare le coup d’État qui transformera Bonaparte en Napoléon, Lachance, profondément honnête malgré tout, se retrouve confronté au cynisme du Consul et de ses conseillers – Talleyrand et Fouché en tête –, à la lâcheté des militaires dès lors qu’ils sont devenus des politiques, à l’injustice de la Raison d’État qui permet que le duc d’Enghien, pourtant innocent, soit fusillé dans les fossés de Vincennes. Et il est également renvoyé à ses propres contradictions et à ses infidélités qui sont une sorte de métaphore de la situation politique."

Le Grand Complot m’a intéressée parce qu’il éclaire une période devenue mythique… et parce qu’il met en scène un personnage complexe.
Lien : http://artetlitterature.blog..
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Les batailles de Napoléon

Une approche originale mais...



Laurent Joffrin, journaliste et directeur d'hebdo bien connu. J'avais un doute quant à son traitement de l'histoire militaire de l'Empereur Napoléon 1er. La préface de Jean Tulard m'a convaincu à acheter l'ouvrage.



Il est clair que le traitement journalistique de ces batailles est très vivifiant MAIS la "couverture des événements" reste sommaire et le style cartographique par trop imprécis pour bien comprendre les manœuvres décrites.



Bref, pour l'amateur d'histoire militaire que je suis, ce traitement "new look" reste bien incomplet et imprécis. Dommage.
Lien : http://www.bir-hacheim.com/l..
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Les enquêtes de Nicolas Le Floch : L'énigme du ..

J avais découvert initialement Nicholas Le Floch par l intermédiaire du petit écran, et cela m'avait donné envie de lire ses aventures. Avec cette histoire, le personnage a perdu de son allant, de son panache. On a l'impression qu'il se laisse porter par les événements, les idées pour avancer dans son enquête lui sont soufflées, son destin amoureux lui échappe, signe de la fin de ses aventures ? Il met en avant son âge, 50 ans en 1791 c est effectivement assez avancé. Il reste néanmoins de belles références historiques, la découverte de détails du code noir que je ne connaissais pas suffisamment. Un bon moment de lecture mais moins que certains tomes précédents.
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Les enquêtes de Nicolas Le Floch : L'énigme du ..

Deux cadavres sont retrouvés dans le Paris révolutionnaire de 1791. Les mutilations qu’ils présentent semblent inspirées par les châtiments infligés aux esclaves dans les colonies des Antilles. Rapidement, les soupçons se portent sur le Chevalier de Saint-Georges, gentilhomme mulâtre justement originaire des Iles.

Le Commissaire Nicolas Le Floch et son fidèle adjoint Pierre Bourdeau sont appelés à démêler cette ténébreuse affaire tandis que les complots sont ourdis au sein de la Cour et que l’Assemblée débat fiévreusement du statut des populations de couleur régies par le Code Noir de Colbert.

Cette enquête est la seconde créée par Laurent JOFFRIN depuis la disparition du regretté Jean-François PAROT, « père » de la série des enquêtes du Commissaire Le Floch, par ailleurs portée à l’écran.

Excellent connaisseur du XVIIIème siècle et de sa civilisation, Jean-François PAROT par la haute qualité de son écriture et sa vaste imagination aurait pu sembler inimitable.

Pourtant, Laurent JOFFRIN a su respecter le style des histoires, la psychologie des personnages et la peinture de l’époque initiés par son prédécesseur. Tout comme lui, il conduit une intrigue riche en impasses et rebondissements jusqu’au dénouement final.

Si certains amis du Commissaire Le Floch qui suivaient les aventures du héros depuis la fin du règne de Louis XV avaient pu craindre que Jean-François PAROT ne trouvât pas un successeur digne de son talent, qu’ils soient pleinement rassurés.

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Les enquêtes de Nicolas Le Floch : L'énigme du ..

Et c’est malheureusement un abandon pour moi à la moitié de l’ouvrage.

J’ai découvert le personnage de Nicolas Le Floch à l’adolescence, avec le tout premier tome et j’ai immédiatement accroché à cette superbe série policière historique écrite par la patte inimitable de JF Parot.

Mais le souvenir de sa plume est trop encrée en moi pour apprécier le style de Joffrin…



Non pas que Laurent Joffrin soit mauvais, loin de là. Mais ce n’est pas l’écriture de Parot, celle qui m’envoûtait et me faisait voyager dans le temps avec ses descriptions incroyables….

De plus, Joffrin ne donne pas le même poids à certains personnages ou liens amicaux, et certains n’ont même plus vraiment leur caractère d’origine (avec un Noblecourt devenu raciste et étroit d’esprit… quel changement de taille…)



Joffrin, bien qu’essayant de respecter la série, imprime son style ce qui est normal. Mais je n’accroche pas.



Peut être que les lecteurs n’ayant jamais lu Parot apprécieront cette nouvelle écriture.



La suite se fera sans moi.

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