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Critiques de Lisa Wingate (124)
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Les enfants du fleuve

Les secrets de famille ont souvent recours aux lois du hasard pour refaire surface, et venir hanter les nuits et les jours des héros les plus pugnaces de la littérature.



C’est ainsi qu’Avery Stafford, avocate promise à une brillante carrière politique, perd un bracelet hérité de sa grand-mère, au cours d’une visite officielle dans une maison de retraite. Le bijou lui est cher, assez pour tenter de la récupérer. C’est alors que le doute s’insinue : qui est cette vieille dame qui prétend que le bracelet lui appartient. Et pourquoi a-t-elle une photo sur laquelle l’un des personnages ressemble à sa grand-mère? Et ce n’est pas celle-ci qui pourra l’éclairer , puisqu’elle se bat avec la disparition de ses souvenirs.



Si la patience et la ténacité d’Avery est mise à rude épreuve dans son combat pour éclaircir le mystère, la patience du lecteur subit le même sort : tout le problème est de savoir ce qui lie cette histoire à celle des enfants de la Société des foyers d’enfants du Tennessee , et de ses horribles procédés de rapt d’enfants pauvres destinés à être vendus à des familles riches en mal d’enfant.



Et c’est donc en alternance que l’on vit le cauchemar de ces gamins, et la quête obstinée d’Avery.



Outre le fait que l’histoire est bien contée, avec une intrigue amoureuse savamment distillée, et un savoir-faire dans l’art de mettre en scène les données historiques , tout le mérite est de mettre en lumière ce sombre commerce et de rendre hommage aux victimes de l’odieuse Georgia Tann, qui a réellement existé et a organisé pendant des années ce trafic d’enfants. Ce n’est hélas pas un cas isolé dans l’histoire de l’humanité (et les enfants ne sont pas les victimes des trafiquants) , mais les faits méritent d’être exhumés, et portés à la connaissance des générations actuelles, avec les risques que cela comporte.



Avery, grâce à la plume de Lisa Wingate, a fait la lumière sur l’histoire occulte de sa famille, mais combien resteront dans l’ignorance? Ce roman sera t-il l’occasion pour certains familles de tenter de mettre au clair leur filiation?
Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Les enfants du fleuve

Ah ! Les secrets de famille !

L'auteure met en lumière l'histoire vraie d'enfants volés à leurs parents ——des milliers—-aux Etats- Unis , au milieu des années1920 à 1950.

Le récit commence par une nuit d'orage à Memphis en 1939.



Lisa Wingate décortique les ressorts de la Société des Foyers d'Accueil d'enfants du Tennessee, un marchandage bien huilé , notamment le destin d'une fratrie de cinq enfants: Camellia , Lark, Fern, Gabion et Queenie , enlevés à leurs parents.



Ils vivaient dans un bateau sur le Mississippi.



Ils seront amenés dans un orphelinat un peu particulier. ....



Sa présidente Georgia Tann, recueillait les enfants abandonnés ou orphelins.



Elle les présentait comme des « ardoises vierges », mais la cupidité et l'ambition mèneront cette situation bien au delà de la décence ....Ces enfants originaires souvent de familles pauvres étaient vendus à des personnalités très fortunées des États - Unis .





Ce «  Marchandage »d'enfants devient une source confortable de revenus !



En parallèle ,au sein de chapitres alternés selon les époques , le lecteur fait connaissance avec Avery, de nos jours en Caroline du Sud, jeune avocate ambitieuse , fille du Sénateur Wells Stafford.



Elle rencontre une vieille dame dans une maison de retraite qui lui tient d'étranges propos .







Cette vieille dame paraît terriblement émue mais pas folle ...

Avery fera des recherches sur les origines de sa famille .



Je n'en dirai pas plus sauf que j'avais deviné les ressorts du roman dès le début.



Même si ces aventures sont poignantes , douloureuses , basées sur des faits réels , cette saga historique dont j'ai eu l'impression d'avoir lu et relu des tas d'histoires identiques , l'écriture est plate, cousue de fil blanc .

La superficialité des personnages m'a vraiment agacée.



Pourtant le sujet est douloureux, poignant .

Il indigne, révolte et interpelle .

Mais l'écriture Gâche tout !

Je parais un peu dure mais l'ennui m'a parfois submergée ...

Ce n'est que mon avis , bien sûr !





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Les chemins de la liberté

1875, en Louisiane, Hannie 18 ans se souvient du jour où dans l’enclos des esclaves, elle a été enlevée des bras de sa mère, elle avait six ans. De toute sa famille, elle a été la seule que maître Grossett a récupérée. Elle ne sait pratiquement rien de l’histoire des siens. 1987, Benny Silva s’apprête à faire son premier jour de prof d’anglais à l’école d’Augustine en Louisiane. Elle jeune et enthousiaste et essaye de motiver ses élèves.

Un livre à double entrée donc, L’histoire contemporaine se concentre sur Benny Silva, elle découvre une vieille demeure désertée remplie de livres, ces livres qui dépérissent vont être le lien, à un siècle d’intervalle avec Hannie qui part en direction du Texas dans le fol espoir que sa famille perdue depuis longtemps pourrait être encore là-bas

Ce roman est inspiré par de véritables publicités « Lost Friends » qui sont apparues dans les journaux du Sud après la guerre civile, lorsque des hommes et des femmes nouvellement émancipés ont commencé à rechercher des êtres chers dont ils étaient séparés depuis longtemps.

Récit bien documenté, mais qui m’a semblé parfois un peu lent, l’auteure entraîne le lecteur dans le sud des États-Unis, « Les Chemins de la liberté » est à la fois un roman d’aventures, la quête bouleversante d’une jeune femme pour retrouver sa famille, mais c’est aussi un roman intéressant sur l’histoire des États-Unis après la guerre de Sécession.

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Les enfants du fleuve

Bien sûr que le sujet est poignant. N'est-ce pas toujours le cas lorsqu'il s'agit d'enfants ?

Bien sûr que nous fermons le livre indigné. N'est-ce pas toujours le cas lorsque le scandale éclate, les abus dénoncés et les victimes enfin reconnues ?

Bien sûr que c'est horrible un commerce d'enfants, de petites personnes vulnérables. N'est-ce pas toujours le cas lorsque le récit est, de surcroit, basé sur des faits réels et nous démontre que ce trafic était organisé à grande échelle, cautionné par les élites et a duré plus de 30 ans ?

Memphis 1939, la bien établie Société des foyers d'accueil du Tennessee sévit et ratisse large. Elle doit recueillir les enfants abandonnés ou orphelins mais l'ambition et la cupidité de sa présidente, Georgia Tann, mèneront cette société plus loin, bien au-delà de la décence et de la morale.

Caroline du sud de nos jours, une jeune avocate revient épauler son père pour les élections sénatoriales. Lors d'une visite officielle dans une maison de retraite, elle rencontre une vieille dame qui lui tient des propos étranges.

Alors, sujet poignant, indignation, horreur, incompréhension mais...Je crois que la superficialité des personnages et la narration au présent m'ont énervée. L'aternance passé/présent par chapitre est convenue. Les chapitres concernant l'enfance et l'histoire de ces enfants en 1939 est beaucoup plus intéressante que la portion du récit qui se passe de nos jours. Bref, je suis restée sur ma faim malgré l'attachement éprouvé pour ces enfants.
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Les enfants du fleuve

Cette lecture m'a fait découvrir des faits abjects dont je n'avais jamais eu connaissance auparavant.

Ce roman est construit sur l'histoire vraie d'une femme ignoble et cupide qui institua un trafic d'enfant au sein d'un orphelinat dans le Tennessee, de 1929 à 1950. Georgia Tann s'enrichit considérablement dans cet immonde marché d'"adoption" d'enfants. Quand il n'y avait pas assez d'enfants pour alimenter les ventes, elle en achetait aux familles les plus pauvres, elle en faisait enlever dans les rues ou faisait croire à des enfants mort-nés par des infirmières corrompues. De nombreuses personnes étaient impliquées… travailleurs sociaux, policiers, juges, etc.. Souvent les adoptants n'étaient pas ignorants de l'illégalité du système. Ces derniers pouvaient vouloir créer une famille quelque en soit le prix ou avoir des intentions moins nobles, puisque Georgia Tann ne se préoccupait aucunement de l'avenir des enfants qui pouvaient devenir de la main d'œuvre dans des fermes ou être vendus à des pédophiles en connaissance de cause.



Dans le roman, nous accompagnons une fratrie qui a été enlevée sur la péniche familiale en l'absence des parents. En cette année 1939, les cinq enfants se retrouvent dans l'orphelinat si peu accueillant en gardant un petit espoir de revoir leurs parents. L'ainée, Rill 12 ans, essaie de rassurer et protéger ses frère et sœurs, tout en cherchant une solution pour sortir de là où tant de brimades et de dangers rôdent.

Alternativement, nous suivons Avery Stafford de nos jours. La jeune avocate va dérouler la pelote d'un secret de famille à partir de la confusion d'une personne âgée qui lui dérobe un bracelet lors d'une visite dans une maison de retraite.



Je me suis laissée prendre par cette lecture et j'ai aussitôt recherché sur internet la part du vrai et du faux… la réalité est pire que la fiction !

"Ils sont nombreux ceux qui, par maltraitance, négligence, maladie ou mauvais suivi médical, n'ont pas survécu pour raconter leurs histoires" p 569
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Les chemins de la liberté

Les chemins de la liberté est un énième livre sur l’esclavage mais pas seulement puisque l’histoire est composée de deux parties : l’une en 1875, l’autre en 1987. Deux héroïnes différentes, des points communs et une fin qui connecte les deux histoires.



J’ignorais tout de cette histoire d’esclaves déplacés pour éviter de les affranchir ainsi que celle du Livre des amis où tant de familles dispersées se sont cherchées. C’est un sujet intéressant, émouvant. Ensuite, on y découvre toutes les combines des maîtres qui ne voulait pas du changement et tentaient de garder le pouvoir. Il y est aussi question de départs pour le Brésil afin de recommencer ailleurs.



D'un côté, il y a l’histoire d’Hannie Gosset qui par peur de perdre ce qui lui revient, va se retrouver embarquée dans une incroyable histoire. Elle va sauver la vie des filles légitime et illégitime, une octavonne, de son maître. Toutes trois déguisées en homme vont partir pour le Texas, faisant de bonnes et moins bonnes rencontres. Un périple tragique qui permettra à Hannie de découvrir le livre des amis, d’aider beaucoup de monde, d’apprendre à lire.



De l’autre côté, nous avons Benedetta Silva, jeune institutrice à Augustine Louisiane. Elle culpabilise à cause de ses origines italiennes et d’histoires anciennes. Elle a fuit sa mère et porte un bien lourd secret. Voyons ses élèves peu investis dans leur scolarité, elle décide de les intéresser à l’histoire de leur famille et de leur ville. En se faisant donner les livres de la bibliothèque Gosset, elle va trouver un plan de cimetière qui permettra aux enfants de découvrir leur histoire et ce sombre passé.



Bien qu’elle ait une plume fluide et agréable à lire, Lisa Wingate ne pas conquise par ses personnages, malgré leurs mésaventures. Après le contexte historique, les secrets de la famille Gosset et leur persistance à rester ce qu’ils étaient, ce déni d’un passé peu glorieux, où cette fuite loin des lieux des membres gênés par ce même passé dont ils sont innocents prête à réflexion.

Je suis passée à côté de ce livre, tout comme je suis passée à côté de La couleur des sentiments, il y a quelques années et pourtant ce sont deux livres à succès.



Mon conseil : lisez-le et voyez ce que vous en pensez.



Merci aux éditions Les Escales

#Les chemins de la liberté#NetGalleyFrance

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Les chemins de la liberté

On se souvient du précédent roman de Lisa Wingate, "les enfants du fleuve", une histoire de trafic d'enfants qui a réellement existé raconté avec un classisime et une élégance évidente..



Elle revient avec Les chemins de la liberté, un nouveau roman tiré de faits réels



Ce roman raconte en parallèle l'histoire en 1875 d'Hannie, jeune affranchie originaire de Louisiane qui nourrit l'espoir de retrouver sa famille dispersée après avoir été vendu , et celle de Benny, jeune professeur qui arrive en 1987 à Augustine, petite ville de Caroline du Nord., qui va exhumer du passé des secrets impliquant toute la communauté.



La construction du roman sur deux temporalités permet de mieux dévoiler ces évenements historiques méconnus et les rendre universels et intemporels : à travers les époques ce sont les courages et la détermination de femmes fortes qui ressort.



Ce récit possède également une valeur historique indéniable : on apprend ainsi comment après la guerre de Secession, les anciens esclaves ont pu faire paraitre des avis de recherche dans les journaux pour retrouver les membres de leur famille .



La quête difficile d'Hannie en vue d'un avenir meilleur pour elle et ses proches, avec les obstacles et les dangers qui se dressent sur sa route, apparait ainsi plus évident à la lumière du combat de Benedetta.



Ces femmes proviennent certes de deux époques radicalement différentes; mais elles ont un point commun qui les rassemble : le même désir de s'affirmer et montrer de quoi elles sont capables, en ne reniant rien de ce qu'elles sont; la détermination de ces femmes à retrouver leurs libertés coute que coute, malgré les difficultés et les dangers, restera longtemps en mémoire du lecteur.



On pense notamment en pendant littéraire; au très beau et puissant The Nightingale de Jennifer Kent mais en moins apre et plus romanesque. Une belle lecture !
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Les chemins de la liberté

Un roman en deux temps, des chapitres qui se passent à la fin du 19e siècle, après la Guerre de Sécession et d’autres un peu plus d’un siècle plus tard.



En 1875, Hattie est une jeune esclave franchie dont la famille a été dispersée au Texas à la fin de la guerre, sa mère et ses sœurs vendues tour à tour. Il n’y a qu’elle qui a réussi à revenir à la plantation où elle travaille maintenant sur une terre en métayage qui pourrait devenir la leur. Afin de s’assurer d’obtenir les papiers officiels qui confirment la propriété, elle suit les filles de « Old Missus », le vieux maître du domaine, qui cherchent aussi un testament après la disparition de leur père. La détermination de Hattie va l’entraîner dans un périlleux voyage à travers le pays tout en transportant un « Livre des amis » avec les noms de personnes qui cherchent leurs familles.



En 1987, une jeune enseignante arrive dans une petite ville de Louisiane où elle a bien du mal à s’intégrer et à intéresser ses élèves. Il faut dire qu’elle travaille dans un quartier défavorisé où l’école dispose de peu de ressources. Ses classes sont constituées d’un mélange de populations pauvres. Elle travaillera fort pour les intéresser à la lecture et à l’histoire de leurs familles et de leur ville, malgré le racisme et le pouvoir des classes sociales supérieures.



L’alternance des époques d’un chapitre à l’autre n’est pas toujours évidente. Parfois, ça fait du bien de couper la tension émotionnelle de certaines situations, mais souvent, j’ai eu envie de sauter un chapitre pour avoir plus vite la suite du récit.



Un roman qui raconte un peu de l’histoire de l’esclavage et des Noirs des États-Unis pour qui les mauvais traitements n’ont pas cessé avec la fin de la guerre. Cent ans plus tard, on retrouve la mémoire occultée des grandes familles qui refusent qu’on parle des cruautés de leurs ancêtres. (On préfère se donner le beau rôle, comme en Allemagne, personne n’a eu un grand-père nazi…)



Un magnifique roman où on se demande parfois comment des personnes pouvaient traiter aussi cruellement d’autres êtres humains, mais où on trouve aussi des espoirs de réconciliation.

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Les enfants du fleuve

Ce roman m'a permis de découvrir une bien laide page de l'histoire du Tennessee qui m'a fait penser aux vols de bébés en Argentine lors de la dictature militaire de 1976. Sur la base de l'existence réelle de Georgia Tann et ses foyers d'accueil,Lisa Wingate raconte l'histoire de cinq enfants enlevés à leurs parents afin de les destiner à l'adoption. Vendre à des familles riches en manque d'enfant " des ardoises Vierges" afin de les remplir à leur image. En plus de l'ignominie de ce commerce , s'ajoute la maltraitance subie par les enfants dans ces foyers dans l'attente de clients,et pour certains,pire encore...L'auteure construit son récit autour de la rencontre improbable d'Avery jeune femme ,fille d'un sénateur,et de May une vieille femme dans une maison de retraite. Cette rencontre bouleverse littéralement Avery qui n'aura alors de cesse que de dénouer le mystère de cette femme qui semble liée sa grand mère. Aidée par Trent, l'homme providentiel qui croise lui aussi son destin,elle va mener son enquête pour dénouer ce secret de famille.

Si le thème de ce roman et son approche par la fiction m'avaient attirée ,j'ai été déçue par son développement. On alterne entre le récit de Rill,une des cinqs enfants et celui d'Avery. Autant l'histoire de ces enfants arrachés au fleuve est touchante,autant j'ai été agacée par celle de cette pauvre jeune fille riche tourmentée dans ses choix amoureux et ses difficultés à s'affranchir de ses parents. Soucis déplacés par rapport au thème de l'histoire. de plus, l'intrigue concernant le secret de famille est un secret de Polichinelle qu'on devine dès le début. Malgré ce regard critique j'ai aimé lire ce roman qui dénonce la marchandisation de l'être humain.
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Les chemins de la liberté

1875. Hannie Gossett, jeune esclave, vit avec sa mère et ses frères et sœurs dans une plantation de Louisiane. Mais, les enfants sont progressivement vendus, deux par deux, comme du bétail, du sud de la Louisiane jusqu'au Texas. Les esclaves sont à la merci d'un homme. Il s'appelle Jep Loach, et s'occupe des "ventes". Son but est de les conduire à l'ouest afin que l'armée de l'Union ne puisse pas les libérer.



1987. Benedetta Silva, dit Benny, est professeur d'anglais à Augustine. Elle vient d'arriver en ville, et découvre son nouveau lycée. Elle est rapidement à la recherche d'un don de livres pour garnir la bibliothèque de l'établissement et donner envie à ses élèves de découvrir la littérature. Ces recherches l'amènent à Goswood Grove, la propriété de Nathan Gossett, dans laquelle se trouve une immense bibliothèque pleine de livres.



Mais, cette belle demeure possède aussi une histoire qui prend racine durant la guerre de Sécession.



Je remercie les éditions Pocket pour cette lecture reçue dans le cadre du Grand Prix des lecteurs 2022.



Dans ce roman, nous rencontrons principalement deux personnages, séparés par un siècle, sur la route de leur destin. Deux femmes. L'une se trouve sur "les chemins de la liberté", l'autre sur celui de la reconnaissance d'une terre marquée par l'esclavage.



Il y a d'abord Hannie, esclave enlevée à sa mère à l'âge de douze ans. Elle parcoure les routes du sud à la recherche de l'homme qui pourra changer son destin, accompagnée de Missy Lavinia et de Jane, deux blanches. L'une est l'héritière ruinée d'une plantation, l'autre est une courtisane.



Puis, Benedetta, que l'on appelle Benny, enseignante dévouée et très vite attachée à ses élèves. Dès les premiers jours, elle remarque une élève un peu particulière. Elle s'appelle LaJuna, et même si elle manque beaucoup la classe, elle semble aimer les livres. Benny lui propose alors de l'aider à faire une sélection dans la bibliothèque des Gossett. La jeune fille accepte. Durant ce temps, l'élève raconte l'esclavage et l'histoire des Gossett à son nouveau professeur.



Le texte alterne les 2 époques, le tout entrecoupé d'articles de presse qui sont des avis de recherche intitulés "Amis perdus", paru dans le Southwestern Christian Advocate, journal méthodiste, dès l'année 1877. Ces avis permettaient aux anciens esclaves de retrouver leurs familles disparues.



Ce roman est une très belle découverte que j'ai pris plaisir à lire. J'ai aimé l'alternance des deux époques, mais aussi en apprendre davantage sur la thématique de l'esclavage dans les états du sud des Etats-Unis. Avant cela, je n'avais jamais entendu parler de la publication du journal des "Amis perdus".



J'ai adoré suivre les découvertes de Benny en 1987, mais je me suis un peu lassée en 1875 car j'y ai trouvé beaucoup trop de longueurs. Dans tous les cas, ce roman nous présente des femmes incroyables aux destins exceptionnels. Une très bonne lecture.




Lien : http://labibliothequedemarjo..
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Les enfants du fleuve

Ce livre parle d’Avery qui découvre les secrets de sa grand-mère et de l’autre Rill (May) qui raconte son histoire.

J’ai adoré les chapitres de Rill son récit, ses souffrances et cette tribu du fleuve hors du commun ma conquise.

De l’autre la partie d’Avery m’a totalement ennuyé, ce côté bonne famille, politicienne et cette obligation de tenir la réputation du clan m’a profondément agacé.

Je reste tout de même avec un goût amer après ce recueil, le pouvoir et l’argent ressortent toujours vainqueurs et vous découvrirez pourquoi en lisant cet ouvrage.

Je ne vous en dirai pas plus sinon mes poings vont se lever et s’abattre sur ces infâmes êtres « humains ».



Bonne lecture !
Lien : https://angelscath.blogspot...
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Les enfants du fleuve

Avery est une jeune avocate ambitieuse, issue d'une famille riche, dont le père est sénateur. Il a un cancer et elle est rentrée de Baltimore en Caroline du Sud pour intégrer l'équipe de campagne de son père, en vue des élections de l'année prochaine. Elle est d'ailleurs pressentie pour lui succéder "au cas où". Un scandale autour des maisons de retraite privées est en cours : L'argent y passe avant les résidents, les soins sont de basse qualité et d'importants donateurs du sénateur Stafford sont impliqués dans la crise. L'équipe de campagne ne s'inquiète que de la réputation de l'élu et des répercussions du scandale sur les prochaines élections mais pas du tout du sort des personnes âgées pauvres.



On suit en alternance l'histoire de Rill Foss une petite fille de douze ans, née sur un bateau-maison le long du Mississipi. En 1939, sa mère Queenie doit se rendre à l'hôpital car la naissance de ses jumeaux se passe mal. Le bateau est stationné à Memphis dans le Tennesse, malheureusement un trafic d'enfants gigantesque se déroule dans la région et le lendemain, la police vient chercher Rill, ses trois soeurs et son petit frère pour les emmener dans un orphelinat de la société des foyers d'accueil du Tennesse. Même s'ils ne sont pas orphelins, comme d'innombrables enfants pauvres, ils sont enlevés à leur famille et donnés en adoption quand ils sont mignons et assez petits, enfin plutôt vendus à prix d'or à des familles riches et sans enfants.





Le sénateur et son staff se rendent dans une maison de retraite populaire pour désamorcer le scandale. Au cours de la visite, Avery est approchée par une dame âgée qui ressemble beaucoup à sa grand mère qu'elle prétend connaître. Avery se met à enquêter sur cette dame, une piste pas si mystérieuse dont on comprend tout de suite où elle mène.





Le livre a une construction classique alternant récit du passé et du présent. Il n'est pas homogène au niveau qualitatif malheureusement. Le récit de Rill, basé sur des évènements malheureusement bien réels, ce trafic ayant duré une trentaine d'années sous la férule de Georgia Tann, avec la bénédiction des autorités locales et même nationales, puisque Mme Roosevelt n'a pas hésité à la consulter pour réformer l'adoption, est très intéressant et bien écrit, même s'il aurait pu être plus développé sur ce qui se passe après son adoption par une famille aisée. Il y avait vraiment matière à écrire un roman historique tout à fait passionnant. Par contre la partie contemporaine n'est pas intéressante, il n'y aucun personnage pour sauver l'autre : Le sénateur et son staff ne s'inquiète que des prochaines élections et semblent totalement dépourvus d'éthique, vraiment le genre de candidat qui devrait faire fuir les électeurs, même si on sait que les Américains n'ont vraiment pas les mêmes critères que nous. Avery semble toute désignée pour lui succéder, comme une princesse succède au roi son père, on se croirait dans une monarchie et non une démocratie, est-ce un effet du roman ou une dérive réelle des institutions américaine?  Et dans ce cas on a du souci à se faire pour cette prétendue démocratie. Sinon Avery est une espèce de gourde, très intelligente peut-être mais complètement manipulée par sa famille, dirigée par l'attachée de presse du père et soumise à de grandes pressions pour épouser Eliott, un jeune du même milieu. Evidemment, elle tombera amoureuse lors de son enquête. Les personnages sont très superficiels et plutôt interchangeables, du moins pour la partie contemporaine et le côté roman de gare n'arrange rien.





Je dirais que c'est un roman très moyen qui est passé à côté de sa cible alors qu'il y avait matière à un livre intéressant.
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Les enfants du fleuve

Voici un roman qui nous transporte dans le Tennessee et la Caroline du Sud, pendant la Dépression. J'ai été littéralement envoûtée par l'atmosphère qui se dégage de ce livre et ai découvert, à la fin, que ce roman s'appuie sur une tragédie et un scandale qui ont existé. Lisa Wingate décrit à merveille les rouages de ces manipulations, de ces abus et l'idée que l'on se faisait des enfants à cette époque-là.

Ce roman est extrêmement bien structuré, le passé s'éclairant progressivement, avec cette alternance de passé et présent.
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Les enfants du fleuve

Le récit va de 1939 à nos jours, avec des allées et venues entre les deux périodes. Une fratrie de 5 enfants , enlevés à leurs parents vivant dans un bateau sur le Mississippi, va être amenée dans un orphelinat un peu particulier. Beaucoup plus tard, Avery Strafford, en visite avec son père dans une maison de retraite, sera interpellée par une vieille femme. De troublantes révélations vont amener cette brillante avocate à faire des recherches sur les origines de sa famille. Captivant.
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Les enfants du fleuve

Memphis 1939. Au bord du fleuve vit Rill, 12 ans, et ses quatre frères et sœurs à bord de l’Arcadie; Par une nuit d’orage, alors que leur mère, enceinte de jumeaux, doit se rendre en urgence à l’hôpital pour accoucher, ils sont enlevés de force et emmenés dans un orphelinat. C’est pour eux le début de l’enfer...



Caroline du Sud, de nos jours.

La jeune et jolie Avery Stafford, fille de bonne famille, avocate pugnace au caractère bien trempé, croise la route d’une mystérieuse octogénaire qui prétend connaître sa grand-mère; La ressemblance entre les deux femmes est troublante... Quel terrible secret cache t’elle ? Inquiète pour la réputation de sa famille, Avery décide de mener l’enquête.



Dirigé d’une main de fer par Georgia Tann, à la tête de la société des foyers d’accueil du Tennessee, ce trafic d’enfants dura plusieurs décennies dans la région de Memphis. Volés à de jeunes mères célibataires, ou à des parents indigents trop pauvres, pas assez instruits pour se défendre devant la justice, Ils étaient ensuite revendus à de riches familles en mal d’enfants.

Un fait divers terrifiant et méconnu que j’ai aimé découvrir. Mais j’ai trouvé l’écriture assez plate, voire superficielle, et « l’enrobage » trop romancé.

L’alternance entre les époques reste un procédé classique. Le problème c’est le peu de profondeur de la seconde histoire. Cela crée une sorte de conflit entre les deux : l’histoire d’amour actuelle, convenue et bien trop gentillette, gâche complètement le récit du drame passé.



Finalement j’aurais préféré les faits bruts d’un récit historique; Ici on voit les ficelles, ça fait « fabriqué » et donne une sensation de « trop lisse » qui amenuise le sujet.

Vraiment dommage.
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Les enfants du fleuve



Cette histoire est à deux voix, à environ 70 années d’intervalle. La première dans les années 40 est celle de Rill Foss/May Weather, la seconde est celle d’Avery Stafford de nos jours.

Elle parle de l’enlèvement d’enfants pauvres, de préférence blonds pour les faire adopter par de riches familles après un passage dans une maison, qui peut être considérée comme la maison des horreurs. Si les autres personnages sont fictionnels, la responsable Georgia Tann a bien existé.



Rill vit sur un bateau sur le fleuve avec ses parents Briny et Queenie, ses trois sœurs, Camellia, Lark, Fern et son petit frère Gabion. Sa mère enceinte de jumeaux doit être emmenée à l’hôpital par son père. Pendant cette absence, ils sont enlevés par des policiers, emmenés dans la maison de Mme Murphy et renommés. La nourriture est insuffisante, les punitions nombreuses et violentes, et le risque d’être violés constant. En tant qu’ aînée, Rill se sent obligée de veiller sur ses frères et sœurs, pourtant tous lui seront enlevés.



Avery Stafford, avocate, appartient à une famille de politiciens. Elle est revenue auprès de son père atteint d’un cancer pour l’aider et être à son tour élue sénatrice. Ce qui m’a frappée, c’est que bien qu'adulte elle n'est pas libre de son temps, ni bien sûr de ses paroles. Sa vie est régie par la conseillère de son père et elle s’y conforme. Je ne suis plus très sûre d’envier les riches !

Lors d’une visite officielle de maison de retraite, elle est intriguée par une pensionnaire et retourne la voir. Une photo dans la chambre l’intrigue, elle croit y reconnaître sa grand-mère. C’est le point de départ d’une enquête difficile, sa propre grand-mère ayant un début d'alzheimer et la plupart des gens ne pouvant ou ne voulant pas parler.



Je ne connaissais pas cet odieux trafic qui a enrichi Georgia Tann, pourtant considérée par tous et consultée par Eleanore Roosevelt pour les questions d’adoption. Je ne regrette pas ma lecture. Malheureusement les autres ouvrages qui en parlent sont en Anglais.





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Les enfants du fleuve

Je vais être encore une fois à contre-courant des avis dans l'ensemble assez positifs sur ce roman mais je ne suis pas aussi enthousiaste sur cette lecture et je vais vous dire pourquoi.



Le positif tout d'abord.... Je ne connaissais pas l'existence du scandale aux Etats-Unis dans la première moitié du 20ème siècle de la Société des foyers d'accueil du Tennesse dirigée de main de maître par Georgia Tann même si je fais confiance à certains humains qui trouvent dans ce "marchandage" d'enfants une source confortable de revenus. L'auteure décortique parfaitement le fonctionnement bien huilé de ce trafic d'enfants et en cela le récit est très intéressant. Apprendre en lisant oui.



Mais pourquoi donc en faire un roman avec tous les personnages vus et revus, lus et relus dans tant d'histoires, très stéréotypés avec une jeune femme riche, d'une famille aisée qui se lance "par hasard" dans la recherche du lien qui unit sa grand-mère à une femme de la maison de retraite...... Dès les premières pages j'avais compris même si je n'avais pas tous les tenants et les aboutissants mais l'histoire me tenait uniquement pour connaître les détails (et surtout parce que c'est une lecture pour le comité de lecture).



Rajoutez à cela que cette jeune femme, Avery, est fiancée à un ami d'enfance mais que lors de son enquête un jeune homme, Trent, va croiser sa route, il est beau, il a un charmant petit garçon, il n'est pas marié et dès le premier regard ......



L'auteure a pris l'option d'alterner les deux époques et les deux narratrices : May (Rill) en 1939 et Avery de nos jours et à mon humble avis, l'une allant vers l'autre pour finalement..... Chut mais vous aurez vous aussi deviné la fin. J'aurai préféré un récit de  la principale intéressée c'est à dire May sans y ajouter tous les ressorts d'un roman de gare sans grand intérêt par rapport à l'évocation de ce scandale qui a secoué l'Amérique. Je pense qu'en se concentrant sur l'existence d'un de ces enfants, comment il ou elle s'est construit ensuite, les recherches éventuelles des origines etc..... il y avait matière à en faire une histoire beaucoup plus passionnante.



Quand je lis ce genre de roman j'ai à chaque fois le sentiment que sur une idée de départ très intéressante, l'auteur se croit obliger d'en rajouter avec le parallèle entre deux époques (très à la mode en ce moment) et deux personnes qui vont de toutes façons finir par se rejoindre, d'une façon ou d'une autre. Happy end garanti....



Cela n'enlève rien au côté poignant de ce qu'ont vécu ces milliers d'enfants, de l'intérêt de le porter à la connaissance des lecteurs mais c'est plus la forme que j'ai trouvé déséquilibrée par rapport à la force de l'information. 



Je comprends qu'il plaise, il se lit vite, il y a parfois un effet page turner et comme une fois sur deux l'époque de narration change il faut attendre pour connaître la suite, il possède une charge émotionnelle importante mais avec moi cela n'a pas marché...



Je suis peut-être sévère mais surtout déçue.....



Lu dans le cadre du comité de lecture du réseau de bibliothèques
Lien : https://mumudanslebocage.wor..
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Les chemins de la liberté

L'histoire de ce roman se déroule en Louisiane à deux époques différentes.



En 1875, Hannie Gossett, une toute jeune femme noire, nouvellement affranchie après la guerre de sécession, se retrouve sur les routes à la recherche de sa famille qui a été éparpillée au fil des ventes sauvages d'êtres humains. Elle ne voyage pas seule, elle est accompagnée des deux filles de son maître, Lavinia, l'héritière légitime, et Juneau Jane, la fille de la maîtresse noire du maître. Leur voyage ne va pas se dérouler simplement. Lors de ce voyage, Hannie va découvrir l'existence de la rubrique des Amis Perdus dans un journal qui permet de mettre en contact les anciens esclaves à la recherche de leur famille.



Bien des années plus tard, en 1987, Benedetta, une jeune professeur, arrive dans la ville d'Augustine en tant que jeune professeur d'anglais. Elle doit faire face à une population d'élèves délaissés, démotivés, dans lesquels personne ne croit. Avec le peu de moyen dont elle dispose, elle arrive à créer avec eux un projet sur leurs origines, l'origine de cette ville, qui lui permettra de changer les choses.



J'avais adoré le premier roman de cet auteur, Les enfants du fleuve, j'ai retrouvé ici le même plaisir de lecture et découvert tout ce pan d'histoire inconnu autour des journaux des amis perdus.



Merci à Netgalley et aux éditions Les Escales pour cette lecture.
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Les enfants du fleuve

Il est depuis longtemps dans ma PAL ce roman... J'en repoussais un peu la lecture, peur d'être trop émue par l'histoire. Finalement, je ne regrette pas du tout de l'avoir sorti de ma PAL. Bien que la partie plus contemporaine n'a moins plu, il n'en reste pas moins que la partie historique est fouillée, touchante à souhait, troublante... Une lecture en demi-teinte, mais une bonne lecture tout de même !
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Les chemins de la liberté

Après un début un peu laborieux où j'ai eu du mal à entrer dans l'histoire (j'ai laissé de côté le roman et je l'ai repris une dizaine de jours plus tard), cette lecture s'est révélée intéressante, et au final, j'ai plutôt bien aimé.

Cependant, je trouve qu'il y a certaines longueurs et la fin aurait méritée d'être plus développée, surtout pour le personnage d'Hannie dont la quête, qu'elle a menée avec un grand courage, fut émouvante.

Un roman intéressant de par son contexte historique et les questions qu'il pose sur l'héritage et le poids du passé.
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