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Citations de Lucia Etxebarria (362)


Lucia Etxebarria
La vie devrait être comme une éphéméride. Tous les jours, on devrait pouvoir en arracher une page pour en commencer une autre en blanc. Mais la vie est comme une couche géologique. Tout s'accumule, tout compte. Et l'averse d'aujourd'hui peut annoncer le tremblement de terre de demain.
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Je ne comprends pas bien ce qu'est la foi, mais je sais ce qui motivait ma mère à être une croyante aussi dévote : avoir quelque chose à quoi s'accrocher, une justification, une raison de vivre.
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Instantanément, il se mit à bander, ses intentions étaient on ne peut plus clair à en juger par la trique monumentale qui dilatait son entrejambe. Le plus étrange est que je réagis au quart de tour, que je ne le repoussai pas comme cela aurait été normal, et comme je le pensais en toute conscience. Tout était très étrange, car lorsqu'il souleva ma jupe et baissa mon slip, je me rendis compte, tandis qu'il mettait ses doigts, que j'étais très humide, alors que je n'avais rien remarqué avant, comme si mon vagin avait une vie autonome, agissait de façon indépendante, on sait que la chatte a ses raisons que la raison ne connaît pas.
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"L'amour est fait de curiosité"
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La culture contemporaine a transformé la formule "Dieu est amour", […], en " L'amour est Dieu ". C'est ainsi que l'amour, ou plutôt une certaine conception de l'amour, sert à justifier n'importe quoi, même les pires sacrifices.
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Aujourd'hui, presque personne ne sait qui était Lilith, bien que tout le monde connaisse le mythe d'Eve. Ceux qui ont écrit la Bible ont gagné.
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Douze heures de mon temps quotidien sont hypothéquées pour obtenir l'argent qui paie ce luxe dont je ne profite pas.
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La peur d'être abandonné existe essentiellement parce que le dépendant émotionnel n'est pas amoureux : il a besoin de l'autre.
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[...] les hommes aiment ce qu'ils désirent et [...] les femmes désirent ce qu'elles aiment.
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Une estime de soi plus forte correspond plutôt à des idées comme : "c'est à moi de prendre soin de moi-même ", "mieux vaut être seul(e) que mal accompagné(e)" , "je mérite d'être aimé(e) tel(le) que je suis ".
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Quiconque a assisté à des colloques dans le domaine des sciences humaines a pu constater que les échanges y confinent souvent à l'absurde et se noient dans des débats stériles. Les communications, généralement opaques et difficiles à interpréter, ne servent qu'à masquer la vacuité du propos des intervenants. L’œuvre de nombre d'intellectuels ou critiques réputés se caractérise par un langage abscons, une esbroufe éhontée, de pseudo-concepts vides de sens, qui ne les ont nullement empêchés (bien au contraire) de faire carrière. Ces pontifes pontifiants, secondés par des disciples hystériques, créent des chapelles qui s'apparentent à des sectes. C'est ainsi que le pouvoir, avec la complicité de ces maîtres à penser, façonne l'imaginaire collectif à son image, encombre les esprits de consignes explicites ou implicites, de promesses qu'il ne tiendra pas, de prétendues menaces extérieures inventées pour la circonstance.
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Le pessimisme est plus contagieux que la variole (...).
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On n'appartient à personne, sauf à soi-même - ou à Dieu si l'on est croyant. Nous n'avons donc pas le droit d'exiger de quelqu'un affection et engagement en lui disant simplement "tu es à moi" ou "je t'ai tant donné" ou encore "personne ne pourra t'aimer comme je t'aime". Le chantage affectif conduit toujours à une impasse. Il angoisse celui qui en est l'objet et rabaisse celui qui s'y livre.
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Car tout ce que l'on écrit n'est finalement qu'une note en bas de page d'un écrit antérieur. Il n'existe qu'un sujet: la vie, et la vie est toujours la même; un même rayonnement imprègne l'univers tout entier et il n'émane d'aucun objet en particulier. Nos actes et nos amours sont la répétition d'actes et d'amours passés, et c'est pourquoi, dans un livre, nous trouverons toujours une réponse à certaines de nos questions. L'ennui c'est que nous ne comprendrons jamais rien à ce qui est écrit avant de l'avoir vécu d'une manière ou d'une autre.
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Si j'étais là je t'embrasserais l'épaule comme je l'ai fait cette nuit-là, et je descendrais lentement jusqu'à tes fesses comme je l'ai fait cette nuit-là, et je te les mordillerais doucement comme je l'ai fait cette nuit-là, et ensuite je lécherais la crête entre tes fesses, je me laisserais glisser lentement jusqu'en bas comme je l'ai fait cette nuit-là, et tu soulèverais ta croupe comme sans le vouloir, comme quelqu'un qui ne veut pas me faciliter l'accès comme tu l'as fait cette nuit-là, et je continuerais à avancer à coup de langue, à boire tes sécrétions comme je l'ai fait cette nuit-là, et tu commencerais à remuer d'avant en arrière et d'arrière en avant, en gémissant tout doucement comme tu l'as fait cette nuit-là, à peine plus qu'un murmure au début, un ronronnement de chatte, mais en élevant peu à peu la voix, et en remuant de plus en plus vite, d'avant en arrière et d'arrière en avant, au rythme de tes propres gémissements, comme tu l'as fait cette nuit-là, et tu finirais par t’effondrer d'un coup, épuisée, exténuée, te retournant sur le lit, agrippant ton clitoris avec les mains pour décupler le plaisir, jusqu'à succomber comme tu l'as fait cette nuit-là, comme tu le fais maintenant, à l'autre bout du fil.
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Finalement, quelqu'un s'est jeté à l'eau et, en très peu de temps, plusieurs garçons se sont retrouvés dans la piscine. Au début, aucune fille. Puis, elles ont tout enelvé sauf leurs sous-vêtements. J'imagine qu'elles étaient au courant que la soirée se terminerait comme ça et que ce n'était pas la première fois qu'elles finissaient dans la piscine de Gonzalo, parce qu'elles avaient toutes des ensembles impressionnants, hors de prix, en dentelle, brodés, comme si elles savaient avant de sortir de chez elles qu'à la fin de la soirée elle les exhiberaient. Moi, je ne voulais pas me jeter à l'eau pour une raison toute bête : je n'avais pas de dessous somptueux à arborer, seulement un soutien-gorge et un slip en coton très ordinaire. Gonzalo a insisté alors pour que jeplonge avec lui, pourquoi tu ne veux pas, ne sois pas dégonflée comme ça. Il me provoquait, et j'étais tellement bourrée que j'ai fini par sauter le pas. J'ai enlevé mes habits et je me suis jetée à l'eau en petite culotte, sans soutien-gorge, en sachant pertinnement que j'allais scandaliser tout le monde. A l'époque, au début des années quatre-vingt, la mode du topless n'était pas répandue et je savais que j'avais une belle poitrine, on me l'avait dit plusieurs fois. La seule façon pour moi d'écraser ces pétasses qui portaient des soutifs de La Perla était d'exhiber mes quatre-vingt-dix centimètres, bien fermes et bien en place.
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Passé trente ans on ne peut plus compter sur les vieilles amies, elles sont toutes fiancées, et sortir en boîte devient de plus en plus pénible, on se sent comme un animal étranger au milieu d'ados aux cheveux de toutes les couleurs et au nombril perforé, danser est devenu ennuyeux, boire donne la gueule de bois, se droguer rend dépressif, on drague peu et essentiellement le dessous du panier, car la moindre nana de vingt ans a un look contre lequel on ne peut lutter, et en plus on n'échappe pas à cette impression angoissante du 'j'ai déjà vécu ça, j'ai déjà été là, j'ai déjà fait ça tellement souvent et tellement mieux'. A trente ans passés, un partenaire cesse d'être un plaisir pour devenir une nécessité, le quitter est un luxe que peu peuvent se permettre, sauf à adorer la solitude ou à jouir d'un hobby très absorbant, [...].


(dans "Une nuit au cimetière")
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Tu vois, la vie est comme une partie de cartes. On a la main qui vous est distribuée, et s'il est certain que le résultat final dépend de l'habileté du joueur et de sa capacité à bluffer, il est non moins certain qu'il n'est pas tout à fait indifférent d'avoir au départ une paire de deux ou un poker d'as.
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En définitive, nous sommes une partie d'un tout plus vaste qui nous inclut, nous portons tous en nous le chaos et l'ordre, la création et la destruction. Nous sommes tous à la fois victimes et responsables de notre vie. Pour le meilleur et pour le pire, tous les sentiers du possible sont ouverts à la marche du réel. Mais nous ne sommes pas tous assez sages pour le comprendre ni assez audacieux pour nous tracer un itinéraire.
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Tu vivras de nombreuses passions, disait ma carte astrale, me plaçant sous l'ascendant d'amours intenses et fugaces. Un rosaire de noms reliés par des baisers, certains sobres, d'autres plus tendres. Ils sont plus ou moins grands, châtains ou bruns, il y en a de toutes sortes. Un trait commun les définit tous, la virilité qui s'agite avec inquiétude entre leurs jambes.

Certaines s'affirment, hautes, orgueilleuses. Fermes et obstinées, dressées comme des mâts. Puissantes et astucieuses, sûres d'elles, bonnes raisonneuses, mûres, décidées, elles envahissent tout. Elles entrent, s'appproprient les lieux et, une fois introduite, solidement encastrées, elles savent qu'elles sont à leur place, connaissent leur rôle. Elles entrent, sortent, s'émeuvent, accélèrent le mouvement, conscientes de leur empire. Empires d'une nuit, monarchies d'un baiser.

Il en est d'autres plus petites, inquiètes et espiègles. Turbulentes, curieuses, elles ne manquent jamais d'espace pour jouer, chercher et se perdre. Douces exploratrices, elles vous échappent parfois, glissantes comme des couleuvres, comme le savon dans la baignoire. Elles patinent, surprises, sur les cuisses mouillées, et repartent à l'escalade, anxieuses et impatientes, bondissant avec vivacité, vers le refuge humide et chaud qui les attend, elles le savent. Petits poissons qui sautent dans votre courant interne, heureux et trempés, peu leur importe comment et où. Jeunes d'esprit, c'est tout juste si elles se prennent elles-mêmes au sérieux.

Tu pourras les aimer beaucoup sans jamais les posséder. Elles pourront t'aimer encore plus sans que tu ne leur appartiennes jamais. Farouches et rieuses, fugaces, bruyantes, elles n'auront laissé ni sillage ni empreintes derrière elles. À peine le souvenir, flou et nostalgique, des heures heureuses, les seules qui comptent, celles qui ont été véritablement vécues.
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