AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Ludovic Debeurme (125)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Lucille, tome 2 : Renée

Renée est la suite de Lucille, cette BD qui mettait en scène le mal être de deux adolescents ; Lucille l’anorexique et Arthur le suicidaire, deux êtres qui reprenaient goût à la vie au travers de leur amour naissant. Dans cette suite, on retrouve Lucille et Arthur, elle vit à nouveau chez sa maman elle voudrait comprendre pourquoi son père les a quittées. Arthur, lui est en prison suite aux actes violents commis dans le premier volume. Arthur a pour compagnon de cellule, un homme condamné pour crimes sexuels, autant dire que la cohabitation est difficile, il a bien du mal à contenir cette violence qui le torture. De manière fortuite, Lucille va faire la connaissance de Renée, une jeune femme qui s’automutile, rongée par une histoire d’amour avec un homme marié qui ne veut pas quitter sa femme. Comme Lucille, Renée en veut à son père, mais pour des raisons autres… Le dessin est toujours aussi criant de vérité, la noirceur du crayon est saisissante et retranscrit si bien les traumatismes des uns et des autres qu’encore une fois le texte est secondaire. Même si parfois le lecteur peu éprouvé un certain malaise il faut avoir le courage d’aller jusqu’au bout pour affronter tous les tabous que l’auteur soulève.
Lien : http://ma-bouquinerie.blogsp..
Commenter  J’apprécie          20
Lucille, tome 2 : Renée

(...)

On suit donc le parcours parallèle de Renée. Ponctuellement, les deux jeunes femmes se croisent dans le plus strict anonymat. On remarque des similitudes dans leur manière de manifester physiquement leur mal-être : un rapport à son propre corps difficile, un rapport à l’autre quasi inexistant. Leurs vies affectives semblent leur permettre de vivre par procuration (au travers du regard de l’être aimé). Pourtant, quand l’une s’épanouit dans sa relation d’amour, l’autre s’y autodétruit. Ludovic Debeurme fouille au plus profond de la psychologie de ses personnages. Il le fait de manière assez crue mais le regard qu’il propose sur ces destinées est pertinent

(...)
Lien : http://chezmo.wordpress.com/..
Commenter  J’apprécie          20
Lucille, tome 2 : Renée

Il y a d'un côté Lucille, que l'on retrouve amoureuse d'Arthur, emprisonné. Ex-anorexique, elle est encore fragile et vit mal sa vie monotone auprès de sa mère et souffre de l'absence de son père. De l'autre côté, il y a Renée, jeune femme tourmentée et tombant amoureuse d'un homme plus âgé qu'elle, un musicien marié. Un amour contrarié, une femme qui souffre aussi de l'absence de son père. Un père qui va partager la cellule d'Arthur en prison.



J'avais adoré Lucille Tome 1. Avec Renée, j'ai d'abord été déroutée, bien plus qu'avec le premier volume me semble-t-il, par les dessins glauques qui représentent les tourments, les cauchemars, les pensées noires qui habitent les personnages, qui les hantent. J'ai frôlé l'overdose même si j'ai pu en saisir quelquefois le sens des ces dessins difformes.





Peu à peu, les planches aux dessins "classiques", aux traits minimalistes, viennent accompagner les histoires croisées de Renée et Lucille, et on peut en suivre le fil, avec émotion. Et on comprend peu à peu quels fantômes du passé les suivent. Arthur a perdu un père marin, Renée a perdu un frère et son père emprisonné pour crimes sexuels sur mineurs pourrait en être la cause, et Lucille pense à ce père disparu, dont l'histoire est totalement cachée par sa mère. Un drame surviendra en prison, et contre toute attente, réunira ces deux femmes que certaines choses éloignent mais que l'essentiel rapproche.



Un album tourmenté, moins marquant que le tome précédent, mais avec la même humilité graphique et un fort intérêt pour les démons de la mémoire.
Lien : http://chezlorraine.blogspot..
Commenter  J’apprécie          20
Lucille, tome 2 : Renée

En 2006, Ludovic Debeurme nous racontait l’histoire de Lucille, une jeune fille complexée par son physique, blessée par le départ soudain de son père, étouffée par la présence trop lourde de sa mère, sombrant petit à petit dans l’anorexie.

Debeurme nous racontait aussi l’histoire d’Arthur, un jeune garçon solitaire, et violent, profondément marqué par le suicide de son père, fuyant ses nouvelles responsabilités d’homme de la maison.

Debeurme nous racontait ensuite comment Lucille et Arthur se rencontrèrent, et comment cette rencontre allait bouleverser leurs vies. Comment ces deux êtres perdus se sont trouvés, ont fui leur région rude et froide pour les lumières de Paris, puis la chaleur de l’Italie. Comment ensemble, ils ont appris à s’ouvrir tout doucement, d’abord l’un envers l’autre, puis à s’ouvrir à la vie, tout simplement. Tel des chrysalides devenant papillons, nous avons vu nos deux adolescents s’épanouir, oublier leur enfance éprouvante pour devenir des adultes resplendissants, emplis d’amour, de joie et d’espoir. Mais pour finir, Debeurme nous racontait malheureusement comment le drame les rattrapait, une nouvelle fois via le corps de Lucille et la colère d’Arthur.



Et puis… rien. Depuis 2006, Debeurme ne nous raconte plus rien, nous laissant nous morfondre et nous interroger sur le triste sort de nos deux héros.

Heureusement, aujourd’hui Debeurme nous offre Renée, la suite tant attendue de Lucille.

Cinq longues années d’attente auront été nécessaires pour savoir ce qu’il adviendra de Lucille, de retour chez sa mère, sauvée de l’anorexie mais cruellement tourmentée par le manque ; manque de son père, toujours absent, et manque d’Arthur, alors en prison.

Et Arthur, justement, qu’adviendra-t-il de lui ? Saura-t-il maitriser la colère qui brûle au fond lui – attisée par la dureté du monde carcéral, afin de sortir au plus vite pour rejoindre son aimée ?

Et qui est cette nouvelle venue, Renée ? Une écorchée supplémentaire, renfermée, solitaire, torturée par la vie et torturée par elle-même qui s’automutile pour évacuer la douleur qui l’étreint ; douleur infligée par cet homme plus âgé qui couche avec elle mais ne quittera jamais sa femme, douleur infligée par les fantômes de son enfance qui la hantent et rôdent constamment non loin d’elle.



Des thèmes durs, donc, mais traités avec tellement de pudeur et de justesse.

Loin de sombrer dans le pathos, le voyeurisme, ou le choquant, Debeurme s’attarde une nouvelle fois avec subtilité sur l’intimité de ses personnages, leurs doutes, leurs peurs, leur rage, mais aussi leurs espoirs, leur force, leur amour.

Tant d’émotions et de sentiments que Debeurme prend le temps de développer sur près de 500 pages…

500 pages qui se lisent d’une traite tant son histoire est prenante et sa narration fluide. 500 pages qu’il ne surcharge pas, qu’il aère, libérant ses vignettes de leurs cases restrictives et n’en plaçant parfois qu’une ou deux par page.

500 pages où sa plume illustre son propos à la perfection, lâchant parfois un dessin rapide, épuré et minimaliste pour figurer l’essentiel, s’attardant d’autres fois sur un dessin fin et précis exprimant une tonne d’émotions différentes dans les yeux d’un personnage, noircissant la page de traits anarchiques et envahissants pour rendre compte de la rage et la folie ambiante, ou déformant les corps de façon cauchemardesque pour accentuer la sensation malaise ou de dégout…

500 pages de haute volée au cours desquelles nous apprendrons à connaitre les personnages en profondeur, à les comprendre sans jamais les juger, et finalement à les aimer autant que des personnes réelles.



Avec Renée, Ludovic Debeurme justifie amplement ces cinq longues années d’attente et clos de façon magistrale l’aventure commencée en 2006 avec Lucille, livrant une chronique prenante, touchante, et bouleversante sur le mal-être de trois âmes marginales, incomprises et livrée à elles-mêmes, traitant de thèmes des plus difficiles avec une sincérité et une émotion à fleur de peau, et parvenant même à y insuffler un certain souffle d’espoir.

Un réel chef d’œuvre, de ceux qui ont hissé la bande dessinée au rang de neuvième art.


Lien : http://www.anglesdevue.com/r..
Commenter  J’apprécie          20
Lucille

Lecture jeune, n°118 - Lucille a seize ans. Elle est anorexique. Arthur a dix-sept ans. Enfant, il accompagnait son père au bar et comptait les verres. Depuis, il dénombre toujours tout et a pris l’habitude d’aller chercher son père trop saoul. Jusqu’au jour où cet homme tourmenté se suicide. Arthur et Lucille se rencontrent, se comprennent et décident de partir. Ensemble, au fil de leur voyage, ils se renforceront et s’épanouiront, libres et amoureux. L. Debeurme accorde à ses personnages plus de cinq cent pages pour tenter de se construire et de s’aimer. Le temps aussi pour le lecteur de trouver la bonne distance et de gérer la proximité offerte, la confrontation avec des corps abîmés, visages angoissés et cauchemars révélés. L’ouvrage pourrait se rapprocher du graphic novel, mais ici c’est bien l’illustration qui façonne le récit. Pleine page, dessin au trait, le livre comme espace de liberté... La voix des adolescents, leurs interrogations et échanges sont justes. Le personnage d’Arthur, fils d’un marin polonais violent et alcoolique, pose douloureusement la question de la filiation et parvient à nous émouvoir. Parfois pourtant on peut ressentir un petit manque de sincérité de l’auteur, un peu trop « appliqué ». _ Hélène Sagnet
Commenter  J’apprécie          20
La cendre et l'écume

D’impressions fugaces en temps retrouvé, avec La Cendre et l’Écume (éd. Cornélius), Ludovic Debeurme (Epiphania) évoque à petites touches son histoire ainsi que celles de ses parents et de ses grands-parents. Un ouvrage rare et subtil dont les saveurs proustiennes et le dessin épuré cachent aussi une réflexion profonde sur la place de l’homme dans le vivant.
Lien : https://www.telerama.fr/livr..
Commenter  J’apprécie          10
Epiphania, tome 3

Ah ouais ok...

Le scénario d'Epiphania pour ce tome final s'emballe complètement. Ludovic Debeurme va au bout de son idée : la terre continue de créer, toujours plus de créatures hybrides, de plus en plus puissantes, contre les homo sapiens qui l'ont fait souffrir, qui ont fait souffrir les autres espèces.

Pour conclure j'ai beaucoup aimé cette série. On en ressort un peu fébrile, elle nous laisse dans nos pensées quelques temps.
Commenter  J’apprécie          10
Epiphania, tome 2

Deuxième épisode de cette fable écologique engagée et violente. Les dessins ne m'emballent toujours pas car trop froids et empêchent de ressentir les émotions attendues. En revanche, l'intrigue prend encore de la consistance et reste passionnante à suivre. Pas de déception de ce côté-ci. Encore une fois, les messages véhiculés sont forts et se rapportent sans problème à notre société actuelle. Du coup, je vais aborder le dernier volet avec les meilleures dispositions pour enfin connaître le fin mot de l'histoire.
Commenter  J’apprécie          10
Epiphania, tome 1

Ludovic Debeurme, à la fois scénariste et illustrateur de cette trilogie « Epiphania », nous propose une histoire surprenante, pleine de mystères et de promesses. En effet, sans que l'on en sache la raison, des nouveaux-nés se mettent à sortir de terre et se trouvent être des sortes de mutants (des mixbodies) à la croissance rapide. S'ensuit un mouvement de ségrégation, de racisme et de violence à leur égard qui ne peut que déboucher vers davantage de conflits. Les parallèles avec notre propre société et le message de tolérance véhiculé sont clairs.

L'auteur met en place une histoire intéressante et rythmée , fait monter la sauce et nous donne envie de la continuer à travers le tome suivant. Mon principal bémol viendrait des dessins. Si j'aime leurs couleurs, le style me laisse un avis plus mitigé car trop froid. Les personnages ne véhiculent aucune émotion et il est dès lors compliqué de s'y attacher et de ressentir leurs douleurs et leurs peurs.

Ce premier tome reste une bonne mise en bouche et ouvre une trilogie que j'espère passionnante.
Commenter  J’apprécie          10
Epiphania, tome 3

Ce troisième tome est une vraie surprise. Si le lecteur pensait suivre la poursuite des affrontements entre humains et Epiphanians, ceux-ci deviennent insignifiants lorsque surgissent des entrailles de la terre de nouvelles espèces de créatures autrement plus dévastatrices. Ces géants de la nature ravagent les villes et écrasent toute production humaine, plongeant Mixbodies et humains dans le chaos.

On ressent dans cette conclusion de la trilogie une sensibilité écologiste qui interroge, via l’imaginaire et un trait tout à fait singulier, sur la place et l’impact de l’homme sur cette planète.

Étonnant et puissant.
Commenter  J’apprécie          10
Epiphania, tome 1

Une plongée hypnotique dans un univers entre fantastique et chronique familiale, qui rappelle Daniel Clowes ou Charles Burns et reste néanmoins très singulier.
Commenter  J’apprécie          10
Epiphania, tome 1

C'est marrant comme la 4ème de couverture me semble un peu à coté de la plaque, tout au moins pour ce 1er tome où l'histoire se met en place et où seulement à la fin les conflits apparaissent.



Une BD colorée et originale qui traite de faits de société où l'étranger est peu compris rejetés ou étudiés.



Les illustrations sans volume un peu flashy donnent un coté psychédélique qui m'a b bien plu et qui donne le change par rapport aux propos.



Une BD que je trouve engagée avec de belles valeurs sur la résistance, l'amitié et l'entraide tout en montrer les cotés sombres de la société.


Lien : http://keskonfe.eklablog.com..
Commenter  J’apprécie          10
Epiphania, tome 1

Graphiquement, cela ressemble à la BD indépendante de Charles Burns et c'est tant mieux, j'adore.

Dessin, couleurs, c'est wierdo et c'est magnifique !

Concernant l'histoire, on est projeté dans un récit dystopique où des créatures hybrides apparaissent un beau jour sur Terre, soulevant la question de leur intégration dans la société et de leur origine mystérieuse.

Je découvre Ludovic Debeurme avec l'envie de me pencher sur ses autres oeuvres. J'attends avec impatience la suite de la trilogie.

Commenter  J’apprécie          10
Epiphania, tome 1

C'est un nouveau nom qui fait son entrée dans le catalogue de la maison Casterman que celui de Ludovic Debeurme. Déjà connu pour ses précédents ouvrages comme Lucille paru en 2006 chez Futuropolis ou encore Ocean Park paru en 2014 chez Alma Editeur, l'auteur et illustrateur français revient dans les rayonnages avec Epiphania, le premier tome d'un triptyque où vont se croiser, entre autres, des enfants chimériques, des personnages hauts en couleur (rien de le dire !), des thématiques fortes et tout cela dans un monde pré-apocalyptique surprenant. Lettres it be vous en dit un peu plus !





# La bande-annonce





Une fiction haletante, basée sur les grandes problématiques sociétales actuelles.

La Terre, menacée par l'espèce humaine, a créé son armée : les « Epiphanians .





# L'avis de Lettres it be





La couverture donne le ton d'un ouvrage qui en a sous la pédale ! Colorée façon crépuscule hippie, intrigante au possible, présentant pêle-mêle des humains perplexes au côté de créatures moitié humaines moitié animales, avec au premier plan tout ce qui pourrait s'apparenter à un hipster christique tenant dans ses bras le corps frêle d'un enfant aux longues pattes, cette couverture met en haleine. Et vous n'êtes pas au bout de vos surprises …





C'est malin, c'est bien ficelé, on se fait très vite prendre au piège de cette bande dessinée. Sur la forme, le découpage carré au possible donne à l'ensemble une structure plutôt sage. Mais les couleurs viennent ajouter le piment nécessaire pour captiver nos yeux et leur offrir ce pour quoi on vient et on revient vers les ouvrages de Ludovic Debeurme : on en prend plein la vue, et on en redemande ! Les tons pastel sont terriblement bien maîtrisés et font baigner cette pseudo-apocalypse dans une ambiance yéyé et rock'n'roll halluciné des plus agréables.





La différence, les tourments de l'enfance, le crépuscule de nos sociétés contemporaines, l'entrée dans le monde des grands … Ludovic Debeurme ne manque pas d'interroger et de mélanger les thématiques fortes au coeur de ses ouvrages. Cela avait déjà été le cas dans bien d'autres des parutions du dessinateur, et le voilà qui remet le couvert dans Epiphania, en faisant appel cette fois à des créateurs angoissantes apparues à la suite d'une mini fin du monde. Bien que tous ces thèmes différents et si difficiles à traiter déjà individuellement s'entrechoquent entre les pages dans un brouhaha difficile à suivre parfois, Debeurme confirme tout le bien que l'on pensait déjà et apporte des réflexions bien senties, toujours sur la corde raide d'un moralisme qui a bon dos de nos jours. Mais l'équilibre est là, et c'est tant mieux. Garde tout de même pour les deux prochains tomes. Mention spéciale tout de même pour ce petit décalage burlesque dès le début de l'ouvrage et cette séance de coaching pour couples juste à mourir de rire. Décidément, Ludovic Debeurme est passé maître dans ces situations de l'impossible, dans ces décalages improbables.





La suite de la chronique sur le blog de Lettres it be
Lien : https://www.lettres-it-be.fr..
Commenter  J’apprécie          10
Epiphania, tome 1

Dès le départ, nous savons que nous serons dans une bd qui sort de l’ordinaire : tout d’abord, le dessin très séduisant mais un peu glacé, des personnages un peu figés, à l’image d’un Charles Burns. Mais attention, là où Burns est expert du noir et du contraste, Debeurme nous invite à des couleurs un peu seventies. D’ailleurs David, musicien de son état, ressemble à un post-soixante-huitard et s’intègrerait parfaitement à cette époque. Sorti de cette première impression, le lecteur se rend très vite compte qu’il est dans un récit de science-fiction tout à fait moderne.

L’histoire démarre autour du couple David-Jeanne, en quête d’un second souffle dans une thérapie de groupe. Lorsque la quasi-totalité du groupe, y compris Jeanne, est emporté dans un tsunami, David, dont la crainte de paternité était à l’origine des problèmes du couple, va devoir « accoucher » un être mi-homme, mi-animal (un mixbody ou Epiphanian, ce sont les noms qu’on leur donne). Il sera mis face à cette paternité qu’il redoutait tant et à tous les problèmes liés à l’apparition de nombreux mix-bodies et leur intégration dans la société.

Ludovic Debeurme en fait alors un récit palpitant où l’angoisse, la conviction que tout cela va mal tourner sont amenées petit à petit, avec subtilité. Le récit est renforcé, je trouve, par le contraste de ces couleurs parfois pastel appliquées à un récit plutôt glaçant, comme si elles montraient le point de vue de l’humain tel qu’il s’imagine alors que ses actions sont loin d’être aussi parfaites.

L’épiphanie étant la fête de la révélation, que va nous révéler ce récit ? Allons-nous découvrir un nouveau messie ? Ce premier volume d’une série qui devrait en compter trois a le mérite de nous entraîner dans une histoire étrange tout en nous tendant un miroir à regarder. A la vision du monde dans lequel nous vivons et pour lequel nous avons formulé des vœux à nos proches, la moindre des politesses est d’au moins se poser des questions : cet album, sur un certain nombre de thèmes, nous permet de le faire.

Commenter  J’apprécie          10
Epiphania, tome 1

Epiphania est-il vraiment une épiphanie, ce moment de compréhension brusque et soudain, cette révélation sur le sens du monde ? Peut-être, si l'on en croit les protagonistes, qui sont tous saisis, un à un, d'une transformation de leur compréhension de ce qu'ils sont et font. Epiphania est une BD étrange, qui fait advenir une forme de surnaturel dans un monde qui nous ressemble, qui entretient le malaise jusque dans son graphisme et ses couleurs, entre pastel et fluo, entre exagération du trait et douceur de leurs surlignements. Debeurme nous projette dans un monde parallèle, une dystopie sous acides, rock et hallucinée, où le monde vacille à l'arrivée d'enfants chimériques. Ce décalage très léger avec notre réalité vise bien sûr à interroger d'abord la nôtre, la manière dont nous produisons nos propres monstres, la manière dont la vie nous transforme en ce que nous pensions ne pas être. Avec ce récit fantastique post-anthropocène, Debeurme poursuit la mise à nu de son univers bien particulier, faisant monter le malaise à chaque page, au rythme de ses cases. Si son récit est construit et assez accessible, il est dommage que le dialogue s'appauvrisse peu à peu. Que le propos se coule dans un hymne à la tolérance finalement assez convenu. On s'attendait à être un peu plus perturbé par les malaises qu'il entremêle.
Commenter  J’apprécie          10
Epiphania, tome 1

Un tsunami impressionnant dévaste la région où vit David. Suite à cet événement (désigné comme "La Grande Vague"), des êtres nouveaux apparaissent : les mixbodies, mi-humains mi-animaux, ils poussent dans le sol comme des légumes. On sait que David ne voulait pas d'enfants, ou tout du moins que cette idée l'angoissait ; pourtant, face au "mixbody" qui peuple son jardin, il se sent pris d'un irrépressible besoin de le protéger, jusqu'à l'adopter de façon pérenne.



Dans ce tome 1, des tensions naissent entre humains et mixbodies. de façon évidente, l'auteur nous pose une question à laquelle nous sommes bien habitués, nous qui sommes dépositaires de la mémoire des camps de concentration, des massacres terroristes : peut-on vivre en bonne intelligence avec des gens différents de nous ? Bien sûr, la question restera à jamais d'actualité, et elle est sans aucun doute universelle ; ceci étant dit, je n'ai trouvé aucune originalité dans le traitement narratif qui en est fait ici. Espérons que, sur ce point, les tomes suivants seront plus novateurs.



Si je parle des tomes suivants, c'est parce que, malgré la banalité du propos pour le moment, l'éditeur promet de le coupler avec un autre thème bien dans l'air : l'écologie. le mélange des deux thèmes pourrait bien être la véritable valeur ajoutée de la série.



En ce qui concerne les graphismes, je ne vais pas mentir, je ne suis pas très client : pas de décors ou presque, couleurs unies, pas de détails, structure des vignettes très statique, contour des formes parfois noirs, parfois rouges sans raison très apparente... Bref, j'ai déjà vu bien mieux, même si je n'ai pas été gêné dans ma lecture par cet aspect d'Epiphania, j'ai regretté une fois de plus le manque d'originalité et de dynamisme.



Après toutes ces critiques, pourquoi trois étoiles quand même ? Parce que, somme toute, j'ai lu de A à Z sans déplaisir et que je fais le pari que l'auteur en a plus sous le pied qu'il ne nous montre dans ce premier tome. Bonne découverte à vous, en attendant le tome 2 pour nous faire une meilleure idée.
Commenter  J’apprécie          10
Un père vertueux

Très beau roman graphique, plein de couleurs et de symboles. Difficile de le pitcher sans le spoiler. Je dirai donc simplement que la place du père, de bandit à saint est ici centrale, comme dans certaines oeuvres précédentes de l'auteur.
Commenter  J’apprécie          10
Lucille, tome 2 : Renée

Résumé : Après sa dernière BD Lucille, Ludovic Debeurme raconte sa reconstruction après son anorexie. Elle est toujours hantée par des démons notamment celui de son père. Arthur lui est en prison et doit faire face à la dure réalité de la vie carcérale.



Le mot de la fin : il m’a été très difficile de lire cet ouvrage qui n’est pas facile d’accès. La violence des souffrances, les dessins torturés tout est angoissant.
Lien : http://www.lesmiscellaneesde..
Commenter  J’apprécie          10
Ocean Park

Points négatifs : Construction distendues et récit étrange voir déroutant d'une situation mille fois narrée.

Points positifs : Récit discontinu aux personnages à peine ébauchés. Etrange !
Commenter  J’apprécie          10




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Ludovic Debeurme (476)Voir plus

Quiz Voir plus

Auteur Mystère cher à mon Petit Coeur

Une pincée d'anticipation sociale:

Outrage et rébellion
Copyright

8 questions
24 lecteurs ont répondu
Thèmes : polar noir , romans policiers et polars , noir , littératureCréer un quiz sur cet auteur

{* *}