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Critiques de Martin Mongin (66)
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Le chomor : Manuel des joueurs

Tout commence comme dans un roman d’apprentissage classique. Le jeune Val passe des vacances avec ses parents en Bretagne quand il fait une rencontre qui bouleverse sa vie. A l’issue d’un premier chapitre qui débouche sur une intrigue policière, Martin Mongin opère un virage à 180 degrés et nous embarque dans un scénario post-apocalyptique où l’on croisera notamment une étudiante en cinéma séduisante, un clochard borgne et Bruce Willis.

En neuf chapitres empruntant tour à tour aux codes de la fantasy, de l’éco-fiction, du roman social et même du Livre dont vous êtes le héros, Martin Mongin conduit - et égare - son lecteur avec brio vers la réponse à cette question centrale : de quoi le Chomor est-il le nom? Sous ses dehors foutraques et potaches, ce pavé de 600 pages dresse en réalité un portrait au vitriol des maux de notre société contemporaine : écologie de pacotille, absurdité administrative, catastrophe climatique et omniprésence de la novlangue technologique et libérale. Après son livre ""Francis Rissin"" qui avait obtenu le prix Effractions/SGDL en 2020, Martin Mongin signe assurément avec ""Le Chomor"" un nouveau coup de maître.
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Francis Rissin

Très difficile de rentrer dsns ce format extrêmement atypique, en onze parties autour du personnage énigmatique de ce Francis Rissin, qui semble se dévoiler peu à peu. Le projet d'écriture est extrêmement ingénieux et le lecteur est balladé dans l'esprit des contemporains de ce Francis sont le nom s'étale sur les affiches.

La magie n'a pas opéré pour moi, et la version catalogues répétés (des villages dans lesquels apparaissent les affiches, des photos prises de Francis Rissin...) m'a fait perdre l'intérêt pour ce pavé.

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Francis Rissin

De mystérieuses affiches bleues prônant un énigmatique Francis Rissin apparaissent sur les murs , les façades, les vitrines dans toute la France entière. Quel est le but ?

Une motivation électorale ? Un canular ? Une apparition mystique ? En 11 chapitres qui présentent 11 angles différents d'aborder ce curieux événement , ce roman rayonne par son étrangeté folle. Une véritable jubilation romanesque"
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Francis Rissin

Offrez vous une lecture qui vous fait sortir des sentiers battus : avec le livre OVNI "Francis Rissin" de Martin Mongin, vous en prenez plein le plexus tant ce livre entremêle avec brio réalité et fiction jusqu'à vous faire perdre le nord !



"Le monde n'est pas un roman expérimental [...] La vie de Francis Rissin est un livre qui n'a jamais été écrit, un livre qui n'existe pas, une épopée qui n'a jamais eu lieu. C'est à peine si nous l'avons jouée dans nos têtes" ... et pourtant qui se cache(nt) derrière ce nom ?



Incapable de lâcher les 11 chapitres de cet épais volume de plus de 600 pages , le lecteur veut savoir, il accepte ce jeu de piste littéraire et voit se dessiner au fil des pages le - pas toujours très reluisant - portrait robot de l'inconscient collectif français (rien que ça !).



Goût pour les figures de sauveur, envies de révolutions, fascination pour la force, tentation autoritaire, propension complotiste sont - notamment - au programme en filigrane d'une énigme se prénommant "Francis".



Ambitieux, maîtrisé, surprenant, subversif, à tiroirs, vertigineux, protéiforme, blaguesque, "Francis Rissin" détonne et impressionne tant il embarque et saisit - au-delà de l'exercice de style - un air du temps qui interroge ! A lire aux éditions Tusitala
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Francis Rissin

Francis Rissin est un ovni littéraire. Chaque chapitre explore une facette du mystère qui entoure ce nom jusqu’à ce que de multiples possibilités s’ouvrent au lecteur. On reconnaît là une source philosophique intéressante. Mais au-delà de ça, on pourra trouver le texte trop riche, trop long, trop complexe pour pouvoir être vraiment agréable à parcourir.
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Francis Rissin

Un énorme merci aux fées des 68 premières fois d'avoir proposé ce texte dans la sélection : même s'il y avait quelques réserves face au nombre de pages et à une copinaute qui me l'a prêté bien que le premier exemplaire se soit égaré (attention à Francis Rissin !!!). Mais que nenni, ce texte est un vrai OLNI, ouvrage littéraire non identifié et quel plaisir de lecture, d'intrigue et quel plaisir de devenir addicte de ce texte en ayant hâte de retrouver du temps pour s’asseoir et dévorer ce texte.

Mais qui est Francis Rissin, qui est-il ? Un personnage de roman, un homme ou plusieurs (pourquoi pas un clone ou algorithme..) celui-ci va aller jusqu’en haut de l'Etat, il va atteindre les sommets du pouvoir. Des personnages variés, des milieux divers (j'ai beaucoup aimé certains de ces personnages, comme ce commissaire d'exposition, la veille de l'ouverture d'une exposition dans le Centre Pompidou et le centre qui va presque devenir un personnage à part entière). L'auteur nous entraîne dans cette quête mais il nous décrit surtout l'air de notre temps et cela pourrait arriver ces multiples histoires (d'ailleurs elles se sont peut être déjà passées, sans que l'on s'en rendent compte). Foisonnant, interpellant, ce texte ouvre de multiples fenêtres d'histoires et nous interpelle sur notre vie actuelle, sur ce que l'on nous propose, ce que l'on nous raconte, ce qui pourrait arriver avec les anciennes façons ou les nouvelles technologies. Une multitude de personnages qui nous parlent de la France d'aujourd’hui. Plusieurs styles nous entraîne dans la recherche littéraire (de belles pages quand une universitaire fait le tour des mystérieux bouquinistes des quais de Seine), dans l'art contemporain et le montage d'une exposition d'art, dans des milieux militants, complotistes, ou de simples amis d'enfance qui veulent monter un bon ou mauvais coup.. Un livre que je conseille vivement même si on s'y égare, beaucoup de fenêtres de tir et cela aussi nous ouvre les yeux sur ce qui peut ou pourra arriver. Attention aux affiches qui vont apparaître pour nos futures élections municipales !!! Et pourquoi pas voter un certain Francis Rissin !!!
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Francis Rissin



De mystérieuses affiches sont placardées un peu partout en France, dans les villes comme les villages. Qui est ce Francis Rissin dont le nom apparait avec des lettres bleues sur fond blanc ? Tous s’interrogent, la presse comme la police ainsi que tous les Français. Qui est cet énigmatique Francis Rissin ? Un candidat aux prochaines élections présidentielles, un homme politique providentiel ? Une « Bernadette Soubirous » en bermuda qui entend la Vierge Marie et fait des miracles ? Un artiste complètement déjanté ? Un militant écologique anti-nucléaire ? Un dictateur illuminé prêt à relancer la peine de mort abolie depuis plus de trente ans ?

Ce roman composé de onze récits, onze voix différentes fait appel aux techniques du roman policier ou du fantastique, ou a parfois l’apparence d’un journal intime ou d’un thriller politique. Onze voix, très peu de dialogues cependant. Soit Francis Rissin prend la parole soit ce sont ceux qui le recherchent.

Dans cette campagne d’affichage sauvage, massive, sans slogan ni message clairement exprimé, seuls apparaissent quelques symboles de la France : sa carte géographique, le coq gaulois et le camembert ! Qui voterait pour un tel candidat ? Eh bien détrompez vous Francis Rissin électrise, galvanise les foules qui le suivent partout, tel le gourou d’une secte, un mégalomane narcissique.

Insaisissable mais omniprésent ce Francis Rissin ! Martin Mangin brouille les pistes et interpelle le lecteur qui ne sait d’abord que penser d’un tel ouvrage mais qui en persévérant, incrédule devant le style et l’imagination débridée de l’auteur continue sa lecture afin de savoir jusqu’où ira l’auteur dans sa démesure, dans son délire.

Comme ce livre mélange le réel et la fiction et qu’il a été écrit fin 2018 impossible de ne pas y voir une allusion à Emmanuel Macron et à sa façon de gérer la France. Un candidat qui avait lui aussi proposé aux Français une autre alternative que les partis classiques pour les dernières élections présidentielles. Un livre en résonnance avec la crise politique qui agite la France depuis près d’un an : l’auteur puise t’il ses sources dans la crise des gilets jaunes ? En tout cas il analyse le comportement des Français toujours à la recherche d’un leader, d’un « grand homme » pour les conduire vers un monde meilleur. Le livre est truffé d’allusions à la mère Patrie, à la Nation, à la grandeur de la France.

Un roman écrit comme un jeu de piste où l’on se perd souvent, une sorte de chasse à l’homme lorsque l’enquêteur essaye de suivre à la trace Francis Rissin qui, quand il croit enfin l’avoir attrapé, s’échappe et s’évanouit dans la nature. Francis Rissin se présente comme l’homme providentiel, le sauveur de la Nation voire carrément - n’ayons pas peur des mots - Dieu. Il représente la figure du chef, du père ou d’un super-héros. Un berger qui guide ses brebis, un apôtre qui transmet la bonne parole de Dieu au peuple.

Premier roman inventif, original, paranoïaque : ce livre est un OENI (Objet Ecrit Non Identifié,) un objet littéraire totalement atypique, limite psychiatrique : parfois je mettrais bien l’auteur sous camisole de force ! Certaines scènes sont carrément surréalistes notamment quand les deux petits vieux commencent à délivrer la France du pouvoir en place juste en s’adossant à des murs dans les catacombes de Paris. D’autres sont déstabilisantes comme celles de cannibalisme.

Martin Mangin – tiens ça rime avec Francis Rissin – est un auteur culotté et audacieux qui a pris beaucoup de risques en se lançant dans cette aventure. Limite élitiste, il nous abreuve de références dont on ne sait plus à force si elles sont réelles ou inventées. Grand pari de l’éditeur d’avoir accepté de publier un tel manuscrit. Ce livre ne peut pas laisser indifférent mais de là à ce qu’il plaise à tout le monde, j’ai un gros doute.

Bientôt les élections municipales ne vont pas tarder à battre leur plein, Francis Rissin va-t-il s’y présenter ?

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Francis Rissin

Quelle étrange lecture ! Quel étrange personnage ! Quelle étrange construction !

Quelque soit votre style de lecture préférée vous trouverez votre bonheur dans ce roman (?).

Ce livre est construit comme un recueil de nouvelles, chacune ayant un style bien marqué et portant un regard nouveau sur un seul et même phénomène : Francis Rissin.

Bien sur les 600 pages contiennent quelques longueurs, mais les éclairages variés sur une situation pour le moins insolite, des affiches au nom de Francis Rissin fleurissent sur tous les murs des villes de France, maintiennent le lecteur en alerte.

On pourrait parfois penser à des évangiles tant la figure de Francis Rissin apparaît parfois totalement mystique.



Pour un moi un OLNI pur, pas un grand coup de cœur mais la curiosité a fait son travail.

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Francis Rissin

5 étoiles sans hésiter parce que c'est un livre hors du commun, un enfin qui sort de l'ordinaire rentrée littéraire...Quel travail effectué par l'auteur ! Il nous emmène très loin, nous oblige à être très attentif car tous les indices sont éparpillés le long des onze chapitres. Qui est Francis RISSIN ? Vous ne le saurez - ou pas- qu'en lisant ces 600 pages écrites de main de maître...

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Le chomor : Manuel des joueurs

Si la structure du livre – grosso modo, plusieurs nouvelles formant une seule histoire – évoque, comme dans Francis Rissin, la stratégie narrative d'un Roberto Bolaño dans ses deux grands romans (2666 et Les Détectives Sauvages), la voix est ici plus « grand public » que chez l'auteur chilien. Le Chomor est donc un livre « pop » de par son esthétique, et +/- "expérimental" de par sa structure. Après un premier chapitre entre enquête et roman d'apprentissage, à la manière d'un Stranger Things ou d'un Ça transposé en Bretagne, la mutation s'amorce dès le second chapitre, jouissif tant par son rythme que par sa folie et son propos. On pense à une réécriture païenne de Retour vers le Futur par un disciple de Kurt Vonnegut Jr, mais aussi aux théories du regretté Mark Fischer (cf "Le réalisme capitaliste ; n'y-a-t-il aucune alternative ?"). À l'instar de ce dernier, Martin Mongin semble avoir classé le manque d'imagination comme l'un des grands maux de notre époque, et son contraire, c'est-à-dire l'inventivité la plus débridée, comme possible antidote à l'infâme TINA ("There Is No Alternative", slogan cher à Margaret Thatcher, censé prouver l'inéluctabilité du néolibéralisme). Inutile d'aller plus loin : si vous aimez Francis Rissin, le brouillard et les OVNI, et que vous haïssez le capitalisme, les lieux communs et les récits joués d'avance, foncez. Et dans le cas contraire, ne vous attendez pas à des réponses. Car le Chomor, comme 2666 ou le livre de sable, ne se préoccupe que de fournir des pistes – c'est au lecteur lui-même, pendant et après la lecture, de se transformer à son tour en détective sauvage.
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Francis Rissin

Ce roman au genre tout à fait original est quasiment un exercice de style. "L'ascension de Francis Rissin vu par". Ça part un peu dans tous les sens, c'est clairement un délire, mais bizarrement ça m'a accroché, et j'ai bien aimé. Ce livre plaira aux gens curieux qui ne sont pas rebutés par le manque d'histoire. Car au fond il n'y a pas vraiment d'histoire, plutôt des destins qui s'entrecroisent et qui croisent la route du fameux Francis, cet homme-providence, ce mythe multiple. Fascinant et déroutant tout à la fois.
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Francis Rissin

Un livre original, plusieurs romans en un seul, mais que j'ai eu beaucoup de mal à terminer. Trop long, trop de noms de bourgades françaises qui nous perdent dans les méandres de l'intrigue. Je me suis accrochée, espérant que l'histoire suivante allait être plus intéressante, et j'ai été déçue à chaque fois, restant toujours sur ma faim...
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Francis Rissin

Voilà un récit comme je les aime, inventif, original, qui surprend et distrait à la fois, dont chaque partie constitue une remise en question de ce qui la précède.



Qui est donc Francis Rissin ? C’est la question autour de laquelle tourne ce texte protéiforme, à laquelle il n’apportera jamais de réponse, à moins que vous ne décidiez qu’au contraire, il en apporte une multitude… Est-il un ou plusieurs ? Est-il un homme ou un concept ? Un escroc ou un héros ? Est-il l’ombre du dictateur dont nous menace notre futur proche ? A moins que Francis Rissin ne soit… le messie ?



Pour tenter de cerner cet insaisissable personnage, onze chapitres, successions de contradictions ou de variations, apportent leur pierre à l’édifice à la fois multiforme et impalpable que construit patiemment Martin Mongin.



Le premier, transcription d’un cours de littérature à la Sorbonne, peut rebuter par ses allures de conférence réservée aux initiés, mais il a le mérite d’instaurer d’emblée le cœur du sujet : l’énigme parfois empreinte d’une dimension vaguement angoissante que constitue Francis Rissin. Il est ici le personnage central d’un mystérieux livre dont l’existence du non moins mystérieux auteur est sujette à caution, et en quête duquel s’est lancée Catherine Joule, autrice du cours. Une entame intrigante aussi, car jalonnée d’incohérences qui viennent perturber la crédibilité du mode narratif, par des détails triviaux, inutiles et personnels, dont la narratrice truffe son exposé, en contradiction avec le sérieux des références et la spécialisation de son discours. On retrouvera dans d’autres parties du récit ces intrusions d’éléments décalés, avec un rapport de l’IGPN émaillé de supputations poétiques, des témoignages dont les auteurs se font les porte-parole des pensées d’autrui…



Jouant ainsi sur les genres -récit d’anticipation, thriller, polar, surnaturel- avec un humour subtil, Martin Mongin passe d’une enquête sur de mystérieuses affiches bleues portant le nom de Francis Rissin qui fleurissent subitement dans les communes de la région lyonnaise aux extraits d’un roman interdit mettant en scène un homme poursuivant à travers la France un orateur du même nom mobilisant les foules, d’une révolte dans la prison haute sécurité d’un état dictatorial à la préparation d’une exposition au centre Georges Pompidou, des extraits du journal de Francis Rissin -du moins d’une ses versions- à la transcription d’un épisode de son enfance… Il manie tantôt l’humour et la truculence, tantôt l’angoisse, passant de l’anecdote au drame, de l’absurde au prosaïsme. A travers les textes, des échos ou des constantes se répondent, comme des réminiscences, créant des sensations de déjà-vu, le sentiment d’avoir presque à portée de conscience la résolution d’une partie de l’énigme, qui pourtant nous échappe interminablement, anachronismes et invraisemblances empêchant par ailleurs d’installer une véritable cohérence entre les textes.



C’est souvent l’occasion d’une incursion dans la France rurale, et aussi celle des périphéries délaissées que la fin de l’âge d’or de l’industrie a paupérisées. Une France inquiète et en colère face à son déclin, en quête d’un éclaireur, dont le roman prend le pouls. Francis Rissin n’est peut-être que le visage de cet éclaireur, se métamorphosant, s’adaptant en fonction de qui l’attend… Car s’il y a une thématique qui traverse avec évidence cet ouvrage atypique, c’est celle de la manière dont la propagande et la manipulation répondent au besoin des foules de se raccrocher à une figure, à un guide, pour construire un projet collectif.



Un roman parfaitement équilibré, à la fois ludique et intelligent, Martin Mongin mêlant avec une grande maîtrise exercice de style et richesse du contenu.




Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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Francis Rissin

J'ai mis un mal fou à finir ce roman. Beaucoup trop de longueurs. Ca stagne constamment. Création d'ambiances qui se ressemblent toutes. Composé en 11 chapitres censés avoir été écrit par des personnes différentes, la grosse déception est de voir qu'il n'y a de différences réelles dans le style que pour le 1er et le dernier chapitre. Aller sur GoogleMaps, noter le nom de petites communes et aligner leurs noms à longueur de page en lieu et place de description... davantage de noms de communes que d'êtres humains.

Très prétentieux.
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Francis Rissin

Énorme coup de coeur pour ce petit bijou littéraire !!!

Moi qui aime être surprise, j’ai été comblée par ce premier roman éblouissant, bluffant, délirant et d’une très grande intelligence ! Quelle originalité ! Et franchement ça fait du bien !!!

C’est un roman prenant et surprenant.

C’est le portrait d’un homme insaisissable, fantasmé qui nous est fait à travers une dystopie politique qui montre oh combien il est facile de manipuler le peuple.

Qui est Francis Rissin ? Existe-il ? Est-ce un concept uniquement ?

Chacun y met ce qu’il veut dans la description de ce mythe, ce messie, ce leader tant attendu.

Laissez vous embarquer dans cette épopée !

Quelle maîtrise de ce jeune auteur (je peux dire qu'il est jeune car il a quasi mon âge 😁)

A lire et relire!!!
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Le chomor : Manuel des joueurs

Avis mitigé.

Je l’ai autant adoré que je l’ai détesté. J’ai vraiment été happée par certains chapitres voulant à tout prix savoir la suite. Par contre, j’en ai trouvé certains super longs, un peu tarabiscotés, dans lesquels je me perdais dans l’histoire.

De plus, j’ai cru devenir dingue avec le chapitre 7.

Ça reste toutefois un bon roman et je suis ravie de l’avoir lu. Autant de dimensions écologiques, politiques, dystopiques et une véritable science-fiction qui rendent ce livre inaccessiblement accessible.

A lire à tête reposée, vous allez adorer le détester à certains moments. Merci à l’auteur Martin Mongin pour ce roman qui finalement nous amène dans une autre réalité et qui du coup nous fait voyager!

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Le chomor : Manuel des joueurs

Le Chomor est un concept, un jeu, un lieu, un mystère, un antidote. Il s'agit surtout du nouveau livre de Martin Mongin, qui avait déjà commis le vertigineux Francis Rissin il y a de cela trois ans.



Toujours difficile de résumer un texte aussi foisonnant, qui si de très loin et comme son prédecesseur Rissin il fait penser à un exercice de style ; dès qu'on s'en approche un peu on s'abîme et on en est pour le voyage. L'enthousiasme est intact, on le retrouve comme débarqué du temps de l'enfance ; comme lorsqu'il s'agissait de plonger dans une saga d'aventure, un livre/monde dans lequel on vibrait pour une héroïne, flanquée d'une bande d'acolytes bigarrés rencontrés sur la route et acquis à la cause. Ensemble, ils auront traversé bien des épreuves douloureuses, puisqu'il s'agissait contre toute vraisemblance de défaire un mal à échelle planétaire menaçant le monde connu.



C'est ainsi qu'il en va dans le Chomor, sauf que l'action ce livre-monde-ci se déroule dans le nôtre, encore une fois dans le décor de villes et villages hexagonaux, à notre époque des grands chantiers immobiliers et industriels, des labellisations « ville d'avenir » et des concours d'oeuvres publiques. Nos héros sont pour l'une étudiante en cinéma, pour l'autre représentant de commerce, ou encore sœurs jumelles élevées en partie dans le multivers.



La chaleur est écrasante, les eaux changent de couleur, de texture, d'épaisseur sans que l'on s'appesantisse sur la crise écologique : il ne s'agit pas de l'éviter, on est bien dedans, et puisqu'il le faut nos héros traverseront ces paysages dévastés pour combattre le léviathan – le grand Capital, qui a recouvert de son emprise notre monde connu, et le cœur des plus cupides / puissants d'entre nous.



Le Chomor est une lecture comme il nous en faut en ce début 2022 : ambitieuse, d'une grande amplitude, une construction savante, une aventure réjouissante et pleine de frissons (de plaisir et de peur). Bref, une œuvre complète. Elle a comme réinitialisé mon plaisir de lire, comme avant la librairie, avant la maison d'édition, avant la fac de lettres. Ça m'a rendue juste lectrice et c'est un peu de la sorcellerie ou alors Le Chomor comme un deus ex machina, remède et solution miracle à la morosité qui s'attaque à nos imaginaires.
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Francis Rissin

Je n'ai pas réussi à rentrer dans ce livre. Je vois bien pourtant qu'il y a quelque chose de particulier dans ce livre, la manière dont sont révélés des éléments au fur et à mesure, la manière dont les pièces du puzzle finissent par s'imbriquer mais ... c'est trop long. J'apprécie pourtant que les personnages soient fouillés et je me doute que certains paragraphes participent à l'appréhension de leurs personnalités, notamment celle de Francis Rissin, mais ... je me suis ennuyée.

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Francis Rissin

Ce polar est une vraie belle découverte. J'ai lu le terme vertigineux sur un autre avis, et je rejoins également ce qualificatif. L'auteur navigue dans les styles avec une grande aisance. 11 chapitres qui vont nous permettre de comprendre qui est Francis RISSIN. On navigue entre l'ésotérisme, le polar politique, le roman d'anticipation et le burlesque ; chaque chapitre nous livrant un style différent. La grande force est que l'auteur ne nous perd absolument pas et suscite une véritable fascination pour ce personnage et une véritable réflexion sur le fonctionnement de notre société et les rouages politiques. C'est véritablement addictif et fascinant comme oeuvre.
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Francis Rissin

L’argument serait le suivant : un nom s’affiche un peu partout dans un pays, la France, d’abord comme sujet de livres et de publications diverses, mais qui restent introuvables, puis sur des affiches placardées par on ne sait qui sur un nombre grandissant de murs, d’édifices publics et de troncs d’arbre, puis ce sont des tasses ou des stylos-billes qui s’introduisent dans certains commerces, tout cela à l’effigie de ce Francis Rissin que l’on se met à rechercher d’autant plus activement que personne ne sait de qui il s’agit, quel est son projet ou son mobile, ni quelle est son identité. S’agit-il d’un canular, d’une opération de com politique ? Nul ne sait, et c’est ainsi que se construit la notoriété fulgurante de ce personnage. Sa réalité, que personne n’a jamais pu constater, lui vient des recherches entreprises pour l’appréhender. Elles sont l’occasion, pour le narrateur, de sillonner en tous sens le territoire géographique où le mythe s’implante. Les noms de villages ou de hameaux se multiplient jusqu’à donner le vertige, mais cette toponymie pléthorique crée un espace imaginaire grâce à la seule puissance de désignation des lieux. Le style de Mongin est le plus souvent celui du journalisme : correct, rapide, efficace, parfois vulgaire ou banal, sans recherche d’images particulières. Mais ce texte produit par là-même un autre effet, et son ironie affleure quand on prend conscience de sa ressemblance avec ce que Mallarmé appelait « l’universel reportage », càd le discours de l’information et de la communication. Parce qu’en effet le texte de « Francis Rissin » est saturé d’informations inutiles, de platitudes, même : c’est qu’il entend décrire le monde avec des mots exacts : mais décrire le monde avec les mots exacts, c’est aussi ne pas le « penser » (comme Heidegger le disait à propos du discours de la science).

Autre caractéristique passionnante de ce roman : l’efficacité du vide. Francis Rissin, en effet, représente une sorte de deus absconditus, de dieu qui se cache, comme chez Pascal. Il est grand et tout-puissant de ce qu’il n’est pas, n’existe pas, ne se montre que par effractions aussitôt disparues – bref tout ce qu’il faut pour susciter le fantasme, la projection et, en fin de compte, une adhésion inconditionnelle. Or dans toute composition, le rôle de la case vide, du blanc, du non-dit, du silence, etc., peut s’avérer essentiel. Il crée un espace dans lequel l’imaginaire du lecteur (ou du spectateur, s’il s’agit d’images, ou de l’auditeur, s’il s’agit de musique…) peut se déployer en toute liberté, avec une puissance de rétroaction décuplée sur ce même lecteur, spectateur ou auditeur. Mongin a inscrit ce principe comme moteur interne de sa fiction. C’est Henry James qui explique, dans un commentaire à propos de son « Tour d’écrou », qu’il s’agit de laisser le lecteur imaginer en quoi peut bien consister le mal qui ronge le domaine de Bly et dont les enfants (Miles et Flora) sont à la fois les proies et les complices. Il savait que le lecteur était celui qui disposait des meilleures ressources pour nourrir l’idée précise du mal dont l’auteur avait mis seulement le moule vide en place, et qu’il ne fallait surtout pas le remplir à sa place. C’est aussi le principe qui est à l’œuvre dans une fresque de Fra Angelico, L’Annonciation, commentée par Georges Didi-Huberman dans « Devant l’image » : « Ce blanc frontal n’est rien de plus qu’une surface de contemplation, un écran de rêve - mais où tous les rêves seront possibles (...) Il est donc, aux sens multiples du mot, une surface d’expectative ». Au cinéma, ce pourrait être le hors-champ qui remplit ce rôle, quand il obsède le champ sans jamais y apparaître… Bref, c’est tout un art qui donne beaucoup à penser. Bravo Martin Mongin ! Je vais maintenant continuer à lire votre livre…

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