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Critiques de Maud Simonnot (211)
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L'Enfant céleste

J'ai découvert la plume de Maud Simonnot avec son roman l'heure des oiseaux. J'avais trouvé la plume d'une grande poésie et cette nouvelle lecture n'a fait que confirmer ma première impression.



Ici, nous sommes sur un roman qui évoque une relation mère-fils douce et sur fonds d'astronomie. Le personnage de Tycho Brahé, astronome, est extrêmement présent puisque la majorité du récit se passe sur l'île où il avait érigé son observatoire. Drôle de clin d'œil pour moi puisque j'ai eu l'occasion pendant mes années d'études en histoire d'étudier ce personnage et ses recherches. J'avais donc les références ce qui m'a permis de mieux saisir les propos de l'autrice.



L'histoire prend son temps. Le but est de faire comme les personnages, de se poser, de reprendre pied en attendant d'être prêt pour repartir et retrouver le cours de sa vie.



C'est une très jolie lecture que je conseille pour un moment hors du temps.
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L'heure des oiseaux

L’orphelinat de l’île de Jersey ferme ses portes en 1989, après que les ignominies commises en toutes impunité sur les enfants accueillis aient été mis à jour. 30 ans avant, ce sont Lily et Simon qui rêvent de s’y échapper. 30 ans plus tard, c’est la fille de Simon qui met les pieds sur l’île afin d’enquêter sur le passé de son père et faire la lumière sur les années durent lesquelles il y fut pensionnaire.



Au fil des chapitres qui alternent entre les deux époques, la narratrice suit les pas de son père sur l’île, à mesure que les langues se délient. Ainsi se dévoile devant elle l’horreur de ce qu’ont dû être, pour son père et les nombreux orphelins accueillis, les années passées à Jersey : humiliations, sévices et maltraitance. Isolés de tout, il ne reste, à Lily et Simon, que l’heure des oiseaux, propice à des rêves d’évasion et de liberté.



Librement inspiré de faits réels, Maud Simonnot porte un récit au cœur duquel la poésie des mots se heurte à l’effroi qu’ils transmettent. Ainsi, la beauté de l’île et la discrétion de ses habitants abritent toute la cruauté du genre humain. De cette dichotomie éclatante jaillit un récit d’une grande puissance qui dénonce et interroge les abus de confiance et la loi du silence qui s’y immisce encore si fréquemment.
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L'heure des oiseaux



Coucou tout le monde ! avec les beaux jours qui s'installe lentement qu'une envie allée bouquiner au soleil, chronique du jour sur l'heure des oiseaux Maud Simonnot chez @L'observatoire



Sur l'île de Jersey, une jeune femme ornithologue va enquêter sur un sombre passé et découvrir qui était cette jeune enfant Lily qui ressurgit soudainement de la mémoire de son père, enfuie depuis tant d'années. En parallèle, nous allons découvrir le quotidien de deux de ces orphelins, une petite fille espiègle et délicate et un tout jeune garçon, très fragile, que Lily protège contre tous.

Lily va trouver du réconfort dans la forêt, l'observation des oiseaux et la compagnie du petit auquel elle voue une affection sans bornes.



Ce livre a la double temporalité est parfaitement rythmé, dans lequel deux voix se répondent et se font écho.

J'ai trouvé ce livre doux dans sa lecture, mais d'une grande sensibilité

Traitant pourtant d'un thème terrible, et percutant la maltraitance, des sévices physiques et moraux subis par des enfants au sein d'un orphelinat.



Traitée tout en pudeur, avec beaucoup de sensibilité et de délicatesse, ce livre qui nous offre des instants de grâce, l'auteure Maud Simonnot évoque la nature, les oiseaux comme échappatoire et refuge. C'est moment suspendu ont été bouleversant et très émouvant.

C'est poétique et délicat alors que l'autrice déploie la violence indicible au cœur même de cet orphelinat.

Mais il y a aussi le pouvoir des sentiments, la transmission et la force des liens.

Lily, petite fille éprise de liberté et tellement poignante.



Un livre que je vous conseille, court et bouleversant, inspiré de faits réels. Bien documenté * qui raconte en douceur les sévices vécus par les orphelins d'après-guerre… une belle découverte, je n'ai pas encore lu son premier livre, mais il ne serait tarder.



... Lily qui reste inoubliable !



*il y a un documentaire "Jersey, l'orphelinat de la honte" que vous pouvez retrouver en ligne sur Arte " (pour ma part, je ne l'ai pas visionnée et je ne sais pas si je le ferais un jour)
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L'heure des oiseaux

Le rythme du roman tient par l’alternance des points de vue et leur complémentarité. Il y a Lily qui, accompagnée du Petit, tente de quitter l’orphelinat. Il y a une jeune femme qui explore l’île où règne encore le poids traumatique de l’établissement. Nous sommes ainsi face à deux visions d’une même situation, au présent et dans l’après. On découvre ainsi le vécu des enfants, la violence subie, l’humiliation constante et ce qui pèse tellement sur ces jeunes humains. Et des décennies plus tard, l’île de Jersey sur laquelle se trouvait l’orphelinat surgit dans tout ce qui n’est pas dit. Le silence des enfants devenus grands est lourd et la jeune narratrice nous guide vers le dévoilement du secret, familial et communautaire. Le lecteur apprend et comprend en même temps qu’elle, avec toujours cette idée de libérer la parole et soulager les consciences.

Maud Simonnot compose un roman sur l’instantanéité et cette confrontation au moment, mêlant drame et stupéfaction, est mélangée par l’alternance de points de vue. Les chapitres autour de Lily et du Petit sont riches de leur recours à l’imaginaire, à leur envie de se fuir mentalement de cet orphelinat et de la véritable oppression des adultes. Leur complicité attendrit et la tragédie de leur histoire surgit grâce aux autres chapitres qui sont une balade dans l’île au milieu des habitants. On réalise à quel point les enfants sont enfermés et prisonniers à jamais. Cette perpétuité à subir le mal est la force de l’enquête menée par la jeune femme, soixante après l’histoire de Lily. Les chapitres sont plus informatifs et donnent de la densité à ce roman. Sans jamais alourdir la portée des faits racontés, Maud Simonnot tire le fil de la mémoire et de la nécessité de faire entendre les paroles. Les mots sont libérateurs, même après soixante ans.
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L'heure des oiseaux

"A partir d'aujourd'hui , c'est une nouvelle vie qui débute ."

Le triste c'est qu'elle ne durera vraiment pas longtemps .

Ce petit livre qui se passe à deux périodes différentes est facile à lire.

J'ai ensuite cherché des renseignements sur ce pauvre "ermite" qui est aussi une victime de cette histoire puisqu'il a réellement existé.

Dommage que, encore de nos jours, on accuse sans preuve alors qu'on est innocent, et, qu'on mène seulement une vie différente de celle des autres.

Et heureusement pour Lily qu'il était juste présent.

Est-on si sûr aussi que de tels orphelinats n'existent plus ? ( ce que j'espère !)
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L'heure des oiseaux

Une jeune femme arrive à Jersey pour en savoir plus sur le passé de son père à l’orphelinat. Adopté très jeune, il n’a presque pas de souvenirs de sa petite enfance, pourtant le traumatisme est là. Un seul nom revient à sa mémoire : Lily. Cinquante ans plus tôt, Lily est une fillette vive et curieuse, qui subit des brimades quotidiennes à l’orphelinat. Elle trouve du réconfort dans la forêt, l’observation des oiseaux et la compagnie du Petit auquel elle voue une affection sans bornes.



Maud Simonnot entrecroise les récits du passé et du présent, pour tisser la toile des souvenirs de Simon et faire la lumière sur les zones d’ombres. Avec beaucoup de délicatesse, une plume toute de douceur et poésie, elle donne vie à un petit personnage charmant. Une enfant céleste comme l’était le petit garçon de son précédent roman. Avec Lily, on a envie de s’échapper loin de la noirceur de l’orphelinat et de la brutalité des hommes, d’écouter le chant des oiseaux, de s’émerveiller devant à l’harmonie et la beauté de la nature, de protéger le Petit, si fragile et si doux.



Mais si Lily et Simon sont des personnages imaginaires, l’histoire atroce et tragique des orphelins de Jersey ne l’est malheureusement pas. Maud Simonnot effleure sans nous en livrer de récit détaillé, les horreurs subies par les orphelins. Pas besoin d’en dire plus, on comprend parfaitement ce qui se passait. Comme Emilienne Malfatto dont je parlais dans mon précédent billet, Maud Simonnot parvient à faire du beau avec du laid et nous offre un récit lumineux qui contraste singulièrement avec la noirceur de la réalité.
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L'Enfant céleste

Avec « L’Enfant Céleste », Maud Simonnot signe son premier roman. L’auteure nous offre une grande respiration, une parenthèse enchantée inspirée de ses années en Norvège. Ce récit est avant tout celui d’une guérison, celle de Mary et de son fils Célian. La jeune femme fuit l’étouffante grisaille parisienne sur les traces de Tycho Brahe, astronome danois dont la destinée rocambolesque nourrit l’imagination et les fantasmes de nos deux protagonistes.



On nous raconte l’histoire d’une mère et de son fils. Elle, Mary, peine à se remettre d'une rupture amoureuse survenue brutalement. Lui, Célian, a des soucis à l'école : il ne suit pas les consignes et laisse constamment son attention s’évader… Mais il sait des poésies entières de Rimbaud et le nom des planètes. Il s'y ennuie, seule la nature l'intéresse, et sa maîtresse l'a pris en grippe. Mary décide alors de fuir cette vie parisienne et partir vivre avec son fils sur une île, l'île de Ven, au milieu de la mer Baltique. Ce choix n'est pas dû au hasard ; mère et fils sont passionnés par un astronome du XVIème siècle, Tycho Brahe, aristocrate danois au destin tumultueux qui avait fait construire sur cette île un grand observatoire baptisé Uraniborg.



Ils vont tous les deux trouver là-bas l'oxygène qui leur manquait, et la force de surmonter leurs fantômes...



La narration est portée par deux voix, celle de l'adulte et celle de l'enfant, aussi poétiques l'une que l'autre. On se reconnaît forcément dans les envies de fuite de Mary. Célian, quant à lui, est un petit garçon, la tête dans les étoiles, en défaut avec la réalité normée de l’école, de l’apprentissage. Il est fasciné par un astronome Tycho Brahé. L’évocation de son destin particulier entre en résonance avec les défis intimes de Mary et Célian.



C'est justement le fil conducteur passionnant de ce roman: la vie de Tycho Brahe, astronome danois du 15ème siècle qui a beaucoup œuvré pour faire avancer notre connaissance du Ciel (avant même l’apparition du télescope). Grâce au soutien du roi Frédéric II de Danemark, Tycho Brahe construisit, en 1576, un observatoire sur l’île de Ven, au Danemark. Il y passa plus de vingt ans à effectuer des mesures précises de la position des planètes et des étoiles les plus brillantes pour redessiner une carte du ciel. En plus, son étrange destinée aurait inspiré Hamlet ! Cela apporte une dimension universelle au roman.



Si ce livre est empreint d'une poésie certaine, il nous apprend aussi beaucoup de choses sur la vie de l'astronome. C’est d'autant plus intéressant qu'en France il est très peu connu (au Danemark il est presque plus connu que la petite sirène). Ce formidable astronome, qui a inspiré son élève Kepler, avait construit un château des étoiles, Uraniborg, un observatoire sur l'île de Ven, qui fut malheureusement détruit : depuis cette île qui lui était dévolue, il cartographia le ciel.



On apprécie également l’omniprésence de la nature sauvage de cette île suédoise qui apporte un souffle, une note de sérénité très agréable à l’ensemble. Avec patience et dans une atmosphère dictée par la nature et le rythme de la lumière, Mary et Célian vont réapprendre à vivre, à communiquer entre eux, et à s’accepter comme ils sont tout simplement.



Le roman ne dit pas si cette renaissance sera suffisante pour un retour à leur vie d’avant mais là n’est pas le sujet. C’est avant tout une admirable leçon d’amour d’une mère pour son fils, et le rôle déterminant que peuvent avoir des éléments aussi simples que la nature et les étoiles pour se ressourcer, contempler, approcher au plus près la liberté, des éléments qui apaisent…



Porté par une écriture délicate, sensuelle, ce premier roman est une ode à la beauté du cosmos et de la nature. « L'Enfant céleste » évoque aussi la tendresse inconditionnelle d'une mère pour son fils, personnage d'une grande pureté qui donne toute sa lumière au roman.
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L'heure des oiseaux

En lisant ce magnifique roman de Maud Simonnot, les larmes me sont montées aux yeux plus d'une fois, oui, parce que c'est triste et cruel, mais surtout parce que c'est sublimement écrit. La beauté du paysage et de la langue nous rentre dedans et nous habite par la suite, comme un fantôme qu'on ne voudrait pas oublier.



Le chant des oiseaux nous reste dans le creux de l'oreille, comme si le roman s'était transformé en un étrange coquillage en cours de route. Il abrite une si jolie mélancolie et il nous reste dans le creux des mains longtemps après la lecture. Longtemps, nous resterons sans voix, avec seulement un lointain sifflement, tendre et étonnement doux, pour combler le silence.
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L'heure des oiseaux

L’heure des oiseaux ou la quête de la vérité.

Une quête qui va mêler fiction et réalité.

Le père de la narratrice est hanté par des souvenirs très flous de son enfance et plus particulièrement une certaine période. Pour mettre un terme à ces angoisses, la jeune femme part pour l’île de Jersey, l’île aux fleurs, qui sous un aspect paradisiaque tait un passé pas toujours glorieux. Elle va affronter la réalité avec l’orphelinat de La Garenne où avait été placé son père. La quête de ce passé même fictif trace la vie bien réelle des enfants placés dans ce lieu maudit. Maltraités, abusés, oubliés de tous, certains ont survécu. La peur ne les a jamais quittés.

À travers l’histoire de Lily, cette enfant solaire, et de son petit frère, le passé refait surface. Témoignages et mensonges. Personne ne veut savoir. Il y a une image à préserver, celle de l’île aux fleurs, et la réputation d’une certaine élite locale.

L’orphelinat de La Garenne, dit l’orphelinat de la honte, a fait l’objet d’une enquête qui s’achèvera dans les oubliettes.

Les investigations de l’autrice ne sont pas toujours convaincantes, mais le mystère qui entoure Lily et sa disparition suspecte est la ligne conductrice de ce roman.

Un documentaire, Jersey, l’orphelinat de la honte sur Arte.fr, retrace, l’opération rectangle qui avait été mise en place pour révéler cette sordide vérité.
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L'heure des oiseaux

« Lily le serre très fort dans ses bras au milieu du dortoir mal éclairé et le rassure. Tout en se disant que les loups les plus féroces de cette île sont déjà entrés dans la bergerie. Ils en sont même les gardiens. »



C’est l’histoire de Lily et du petit, deux jeunes enfants placés dans le sinistre « orphelinat de la honte » à Jersey dans les années 50, deux innocents broyés, abusés, deux malheureux « oiseaux en cage », doublement prisonniers de cette institution sordide et de cette île qui les coupe du monde.

Soixante ans plus tard, c’est pour enquêter sur le passé de son père que la narratrice de se rend sur les lieux, dans ce petit bout du royaume britannique au large de la Normandie plus connu pour ses paysages bucoliques et ses coquets cottages que pour la triste réputation de cette abominable institution. Une enquête compliquée durant laquelle elle se heurte au mutisme des habitants, peu enclins à lever le voile sur cette sombre affaire, mais qui la conduira sur les traces de Lily et du petit Simon, son père, à jamais marqué par cette enfance douloureuse.

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Avec ce roman aux allures de récit, Maud Simonnot confirme le talent qu’elle avait démontré dans « l’enfant céleste ». Encore une île, encore l’enfance et toujours un regard plein de tendresse sur la différence, la singularité. Mais là où son premier roman était lumineux et poétique, celui est teinté de réalisme et revêt une tonalité beaucoup plus sombre, plus dramatique. Et pourtant, paradoxalement, la lecture en est douce. Traitée toute en pudeur, avec beaucoup de sensibilité et de délicatesse ce récit est adouci par l’alternance des temporalités qui nous plonge dans ces heures sombres en leur apposant le filtre des ans et du temps écoulé. Un texte qui nous offre des instants de grâce aussi, lorsqu’elle évoque la nature, les oiseaux, symboles de libertés pour ces deux oisillons, ou encore lorsqu’elle évoque la force du lien qui les unit.

Un roman bouleversant et très émouvant. Tragique et beau.

Incontournable et inoubliable
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L'heure des oiseaux

'ai découvert cet ouvrage chez mon libraire. Il portait la mention "coup de ♥️" le résumé m'a intéressé. Ce coup de ♥️ est partagé ☺️



Court texte, percutant et fluide il décrit avec force l'histoire de "lily et le petit" dans un orphelinat de l'île de Jersey. Les conditions d'accueil sont terribles mais Lily puise dans le chant des oiseaux et la nature environnante la force de créer un joli quotidien.



60 ans plus une jeune femme, ornithologue débarque sur l'île en quête de réponse pour son père. Elle se heurtera aux silences et a la puissance de la nature.



J'ai beaucoup aimé la sensibilité du texte et les descriptions poétiques ♥️
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L'heure des oiseaux

Ce court roman de la rentrée littéraire 2022 se base sur des faits réels.

Le récit se compose de deux parties alternées :

La première a lieu en 1959 sur l’île de Jersey. Lily et son petit frère ont été placés à l’orphelinat où leur vie se déroule difficilement. Lily tente de faire oublier à son frère la violence du lieu par l’intermédiaire de la nature et des oiseaux.

Dans la seconde partie, soixante ans plus tard sur cette même île, une jeune femme recherche des traces de l’enfance de son père qui a vécu dans cet orphelinat, maintenant fermé suite à l’accumulation de plaintes pour violences, abus sexuels et tortures.



L’île de Jersey est petite, tout le monde est au courant, mais personne n’est vraiment disposé à parler de ce lieu sordide où des milliers d’enfants ont séjourné et où de nombreux adultes étaient impliqués. L’affaire qui a fait grand bruit a rapidement été classée. Celle que l’on appelle « l’île aux fleurs » est avant tout un paradis fiscal des plus réputés au monde dont la renommée devait être protégée coûte que coûte.



C’est un roman où la poésie de la nature contrebalance avec les atrocités des humains. La construction du récit nous pousse à dévorer ce livre d’une traite afin de connaître la vérité sur ce lieu et le destin de ces deux enfants.



Le déroulé du récit m’a paru un peu trop simple notamment sur le fait que la jeune femme arrive rapidement à récupérer les éléments manquants qu’elle cherchait, j’ai cependant apprécié les passages où l’enfance se mêle à la douceur de la nature et aux chants des oiseaux.
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L'heure des oiseaux

De nos jours, un jeune femme ornithologue arrive à Jersey, une petite île au cœur de la Manche, pour découvrir le passé mystérieux de son père.

Petit il aurait été placé à l’orphelinat de Jersey qu’il aurait quitté ensuite autour de ses 5 ans.

Parallèlement à l’enquête qu’elle va mener, nous suivons la vie de Lily en 1959, orpheline depuis peu. La vie à l’orphelinat est horrible. Les enfants sont régulièrement battus pour chaque petit écart de comportement. Mais la violence ne s’arrête malheureusement pas là…

Lily est particulière, plus forte, plus têtus et avec une envie de liberté qui menace l’autorité en place. Elle se retrouve alors régulièrement enfermée, privée de nourriture et battue.

Malgré la vie difficile qu’elle mène, elle fera tout pour protéger « le petit » et parviendra même à se passionner pour les oiseaux.

Ce roman est prenant ! Les chapitres sont très courts et très bien rythmés. On suit à la fois les découvertes récentes de l’ornithologue et le mystérieux passé de Lily. Dès le départ on sent que Lily est différente des autres orphelins mais on apprend seulement vers la fin pourquoi…

On se pose également beaucoup de questions :

Pourquoi Lily a-t-elle été abandonnée ?

Qu’est-ce qui lie l’ornithologue et Lily ?

Qui est donc « le petit » ?

L’auteure à la particularité de ne pas nommer ses personnages, ce qui ne gêne en rien la lecture. Par exemple nous ne saurons jamais le prénom de l’ornithologie, cas son enquête est racontée à la 1ère personne. Cela permet d’universaliser l’histoire de Lily.

.

Ma note : 18/20 Un livre bouleversant, inspiré de faits réels et très documenté qui raconte les horreurs vécus par les orphelins d’après-guerre…

#Frimousse
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L'Enfant céleste

Pause rêveuse et poétique



Une nuit d'insomnie, je suis partie en compagnie de Mary et Célian en Scanie sur une île dont je n'avais jamais entendu parler auparavant, l'île de Ven, située entre Suède et Danemark tout au sud, appelée la perle d'Öresund.



Mary ne se remet pas d'une rupture amoureuse et s'inquiète pour son fils de 10 ans, enfant lunaire et sensible qui s'ennuie à l'école, incompris de sa maîtresse qui ne voit en lui qu'un paresseux.



"Dès sa naissance on le sait.

On se dit que cet enfant-là est différent.

On le tient entre deux mains, ce nourrisson.[...] Les reflets d'or de ses cheveux. Et ce regard un peu voilé qui ne le quittera plus. Lunaire. Oui c'est ça, un enfant céleste. "



Elle part d'abord pour le Morvan de son enfance, où Célian est heureux de retrouver sa grand-mère aux "senteurs d'armoise et de verveine ". Et elle décide de partir pour cette île, où au XVIe siècle, un astronome nommé Tycho Brahe construisit un observatoire, astronome pour lequel Célian se passionne.



La relation entre Mary et son fils, si belle, si respectueuse de la différence de l'enfant, l'immense amour qu'elle a pour lui et la façon qu'elle a de l'exprimer... sont tout simplement magnifiques. Tous deux sont des contemplatifs et à travers la plume poétique et sensuelle de l'autrice, cette escapade se transforme en une parenthèse enchantée. Pour Célian ayant là toute liberté d'être qui il est, loin de tout jugement et pour Mary qui en contemplant les étoiles va se réapproprier la joie et la sérénité et retrouver son âme d'enfant.



J'ai marché sur les pas de Mary et Célian, c'était beau, doux et apaisant. Quel plaisir de lecture ! Et je me suis endormie après avoir tourné la dernière page avec des embruns, des forêts, des oiseaux plein la tête.



Les personnages secondaires sont tout aussi attachants, Solveig qui tient la pension qui les accueille, le professeur anglais spécialiste de Shakespeare, Björn, le cousin de Solveig qui va réconcilier Mary avec son corps et c'est vraiment à regret qu'on quitte l'île et ce roman aux personnages lumineux
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L'Enfant céleste

Maud Simonnot nous emmène dans ce récit léger et doux. Contemplation et introspection sont les maîtres mots de cette pépite.

C'est l’histoire d’une mère et de son fils : Mary, s’affranchissant d’une rupture douloureuse et Célian, à qui le système scolaire ne convient pas.

Deux voix se mêlent et nous entraînent dans cette île où légende, astronomie, nature prennent toute leur dimension.

Ce court roman est un émerveillement et c’est à lire!!

Éditions de l'Observatoire
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L'Enfant céleste

Célian est en échec scolaire , sa mère , Mary ,en désarroi amoureux .

Elle ne peut pas se relever , il n’arrive pas à se concentrer .

Alors ils vont partir , lui ,l’enfant solaire et elle ,la mère désemparée .

L’ile de Ven les attend , sur les traces de Tycho Brahe , astronome qui hante leurs lectures .

Ils vont se laisser vivre , le temps d’une parenthèse enchantée et qui m’a enchantée .

Joli roman plein de finesse et de poésie qui se laisse lire comme un songe éveillé .

Les étoiles et la nature à son état sauvage sont omniprésentes et nous accompagnent dans cette lecture stellaire et solaire .

Un ode à l’amour, inconditionnel d’une mère pour son enfant différent mais si singulièrement attachant .

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L'Enfant céleste

Beaucoup de poésie, d'amour de la nature dans ce petit livre à la belle couverture.

Mary est malheureuse, elle et son mari se séparent. Même si ce n'était pas le grand amour, elle regrette, revient aux endroits où ils ont passé des moments harmonieux ensemble.

Son jeune fils, Célian, pose problème à l'école. Surdoué ? Curieux de beaucoup de choses, il est différent.

Elle décide de l'emmener sur un île nordique, loin des contraintes. C'est l'île de Ven, en mer Baltique. L'île légendaire où, au XVIe siècle l'astronome Tycho Brahe a construit un observatoire prodigieux. Pour y étudier les étoiles.

En petites touches, d'une écriture simple, pleine d'admiration pour la nature et les animaux qui l'entourent, nous découvrons Mary, Célian.

Célian est captivé par les oiseaux, les insectes, la flore,... Un être solitaire et très sensible. Très mûr aussi, surtout s'il est libre de vivre sur cette île au gré de ses envies, sans contraintes. Il a souvent des réflexions étonnantes pour un jeune, très adulte.

Dans cette nature préservée, mère et fils vont revivre, trouver l'envie de reprendre la vie où ils l'ont laissée, avec enthousiasme à présent.

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L'Enfant céleste

L’enfant céleste, un titre qui m’a tout de suite interpellée, des chroniques aussi enthousiastes que mitigées alors à l’ouverture de ce roman je ne savais finalement pas trop à quoi m’attendre.

Un texte assez court, environ 160 pages, qui se structure en trois parties. À la fin de la première, me voilà dubitative concernant la mère... Touchée par l’enfant je poursuis. Nous faisons ainsi la connaissance de Mary et de son fils Célian. Pierre vient de quitter Mary avec cette phrase telle une massue « Je ne peux pas faire l’amour sans amour ». Elle entame alors une psychanalyse bon gré mal gré et part se retirer dans le Morvan chez sa mère. Parallèlement, son fils Célian rencontre de nombreuses difficultés à l’école. Il faut dire que le petit garçon n’est pas un enfant comme les autres. L’école l’ennuie et est vite déconcentré. Un être sensible et rêveur, que sa maîtresse qualifiera de «touriste». Célian c’est le genre de petit garçon qui a six ans récitait par cœur un poème de Rimbaud tout en étant incapable de retenir le nom des jours de la semaine. Un enfant qui pour s’endormir récite les noms des muses au lieu de compter les moutons et qui chaque soir demande à sa mère de lui raconter l’histoire du célèbre astronome Tycho Brahe. Le quotidien devenant pesant pour la mère comme pour le fils, Mary décide de déscolariser Célian et de partir avec lui vers une île légendaire de la mer Baltique...





Ce qui m’a le plus plu dans ce roman c’est bien le petit Célian et la relation avec sa mère. Les chapitres sont courts, portés par les deux voix de la mère et du fils. La partie sur l’île est sans nulle doute ma préférée. Que ce soit d’un point vue de culture générale ou tout simplement d’avoir pu assister à l’épanouissement du jeune garçon. Il y a quelques personnages secondaires qui sortent du lot comme le fameux Professeur, fervent défenseur d’une théorie reliant Brahe à Shakespeare !





Un roman qui est une ode à la nature et aux étoiles,à l’amour maternel, porté par une plume poétique sensible et concise. Si je suis restée en retrait de Mary, la femme je ne l’ai pas été de Mary, la mère et pour cela quelques pages de plus ne m’aurait pas dérangée 😊.
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L'Enfant céleste

Ce roman raconte l’histoire de deux être fragiles, Mary et son fils Célian. Le petit garçon s’ennuie à l’école. Il est toujours dans la lune et agace son institutrice.

Mary sort d’une rupture amoureuse et traverse une dépression. Elle va décider de partir en voyage avec Célian à la poursuite de leur passion commune, l’astronome Tycho Brahe.

Ils vont s’installer dans la pension de Solveig, sur l’île suédoise de Ven. C’est sur cette île que Tycho Brahe vécut et réalisa la carte du ciel.

Leurs journées sont faites d’exploration de l’île sauvage, avec de magnifiques paysages, et de rencontres. A la pension séjourne également Des Esseintes, un professeur écrivant sur Shakespeare. L’île de Ven aurait inspiré « Hamlet » à Shakespeare. Et Mary soignera ses blessures avec Björn, un pêcheur, qui fait partie de la famille de Solveig.

Les chapitres sont courts et alternent entre la voix de l’enfant et de la mère. C’est un roman lent à l’écriture fluide, simple et douce, tout en poésie.

Maud Simonnot dépeint une magnifique relation mère-fils, tout en sensibilité. Les personnages sont attachants et leurs bonheurs sont simples. On assiste à la lente remontée à la surface de Mary qui se recherche sur cette île et se répare avec ses paysages et ses habitants.

Un magnifique roman qui ne vous laissera pas indifférent. C’est beau, à la fois lumineux et lunaire. L’occasion également d’en apprendre plus la vie de Tycho Brahe.
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Le goût de la fôret

Une compilation de textes qui permet de découvrir des auteurs et des œuvres.

Et ce petit livre m'a permis aussi de connaître cette collection.
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