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Citations de Michel Onfray (2309)


On n'aime pas les déchireurs de voile qui enlèvent les illusions sur lesquelles la plupart construisent leurs existences minuscules.
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«...il est ridicule de penser infléchir le cours des choses par des invocations quand la solution se trouve dans la mobilisation de sa propre énergie.»
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La fin des histoires amoureuses autorise l'éclairage rétrospectif : toutes les fantasmagories entretenues sur le principe de la servitude volontaire s'évanouissent, les voiles tombent, les mensonges apparaissent dans toute leur splendeur. Floué, celui qui succombe au désir assiste à sa propre déchéance, sans autre possibilité. Ruiné, dans tous les sens du terme, épuisé, fatigué, brisé, fourbu, vidé, devenu l'ombre de lui-même, cadavérique, ayant frôlé la désintégration, le sujet revenu de l'amour semble un damné échappé du cercle le plus profond des Enfers.
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L'essentiel consiste à ne pas mourir de son vivant donc à mourir vivant - ce qui n'est pas le cas d'un certain nombre de personnes mortes depuis bien longtemps de n'avoir jamais appris à vivre, donc pour n'avoir jamais vraiment vécu.
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Ces défenseurs du Marquis [de Sade] me font penser à ce phrénologue qui examina le crâne de Sade et, ignorant tout de son propriétaire, conclut que l'os provenait d'un homme ayant pratiqué la bonté et la ferveur. Puis il ajoutait, se trompant au passage d'un millénaire : « Peut-être un Père de l'Église » ...
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La tâche de la philosophie selon Nietzsche : "Nuire à la bêtise".

Le Gai Savoir, paragraphe 328
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Le bien et le mal, le vrai et le faux, le juste et l' injuste, le beau et le laid relèvent de décisions humaines, contractuelles, relatives et historiques.(p130)
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« Nous sommes porteurs, Freud nous le dit, nul besoin de démonstration, de ce souhait d’enfance : chacun d’entre nous a voulu un jour s’accoupler au parent du sexe opposé et a considéré le parent du sexe identique comme un rival dont il a souhaité la disparition. Freud l’a vécu ainsi dans sa chair, il faut donc que tous l’aient une fois vécu de la même manière dans leur chair. L’alternative est simple : soit chacun se souvient de cette configuration libidinale, et les choses sont claires, Freud a raison. Soit il ne s’en souvient pas, et l’affaire est encore plus claire, alors Freud a encore plus raison, car ne pas se souvenir prouve la formidable puissance du refoulement d’autant plus nécessaire que ce désir oedipien a été puissant. Dans tous les cas, Œdipe triomphe, mais aussi, et surtout, Freud dont la névrose ne lui paraît plus insupportable une fois étendue à chacun. Quand tous souffrent de cette pathologie, plus personne ne souffre d’aucune pathologie… »
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De fait, la laïcité est inventée non pas par les chrétiens, contrairement à ce qu'ils prétendent aujourd'hui faussement, mais par ceux qui, déistes ou mécréants, libres-penseurs ou francs-maçons, libéraux ou républicains, anticléricaux ou philosophes, ont combattu la religion et imposé, on sans luttes, qu'elle pèse moins. Le christianisme n'a pas créé la laïcité, il a bien été obligé d'y souscrire après de longues batailles.
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Le bonheur ne tient pas seulement au rapport qu'on établit entre soi et soi, mais aussi entre soi et la nature, soi et le cosmos.
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Des lecteurs à l'esprit embrouillé par les fictions freudiennes feront plus tard de cet aphorisme sur la mort de Dieu un texte prémonitoire : parce qu'il aurait annoncé la mort de Dieu, Nietzsche serait devenu fou.
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On commande bien à la nature quand on lui obéit.
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Les pères de l’Eglise affirment : « Aucun des animaux sans raison ne possède un notion de Dieu » (IV. 96). Cette assertion ne manque pas de piquant philosophique, car elle est un genre de preuve que Dieu est une création de la raison…
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Mieux vaut une vérité qui désespère tout de suite et permet de ne pas perdre complètement sa vie en la plaçant sous le signe du mort-vivant qu’une histoire qui console sur le moment, certes, mais fait passer à côté de notre seul vrai bien: la vie ici et maintenant.
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Michel Onfray
Mitterrand disait: "Je suis le dernier des grands présidents. Après moi, il n'y aura plus que des financiers et des comptables". Il avait raison parce qu'il a fait en sorte qu'après lui ce soit le déluge, en engageant la France sur sa dilution dans le consortium européen. Il a tout fait, je dis bien tout, pour que la France meure en même temps que lui, emportée par son cancer de la prostate.
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Page 70 :
En perdant Marie-Claude je perdais donc aussi les amis que nous avions. En arrivant à Caen où je décidai de m'installer j'ai souhaité écrire une nouvelle page. J'ai donc invité de nouvelles personnes, rencontré de nouveaux individus, créé de nouvelles relations. J'organisais des repas, je faisais se rencontrer tels ou tels. Puis je découvrais que certains échangeaient leurs adresses et s'invitaient sans moi... Je dus faire les mêmes constats : inviter sans être invité, donner des signes sans en recevoir, accueillir sans être accueilli.
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Ce qui advient quand s'effondre l'étoile dont tout n'est que poussière d'icelle est puissance. Je nomme puissance cette force aveugle qui n'obéit qu'à ce plan ignoré et qui n'est pas divin mais cosmique, qui nous conduit de l'être au non-être. Car ce qui est vivant meurt : une étoile et une galaxie, un univers et une espèce. Tout obéit aveuglément et inéluctablement à ce schéma : naître, être, croître, culminer, décroître, disparaître. Les civilisations sont elles-mêmes soumises à ce processus qui affecte tout ce qui est vivant et se trouve dans un temps et dans un espace. Je nomme décadence ce qui advient après la pleine puissance et qui conduit vers la fin de cette même puissance.
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Michel Onfray
Le jardin est une bibliothèque quand trop peu de bibliothèque sont des jardins.
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Les grands fonds sous-marins conservent leur mystère et l'homme qui a marché sur la lune est plus ignorant de la faune et de la flore des abysses que la planète la plus proche de celle sur laquelle il vit.
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Il y eut de nouveaux jours avec ce qui faisait les huit heures de tous. Certains qui étaient là depuis trente ou quarante ans avaient fini par se fondre dans le paysage, par devenir des morceaux de l'usine, des fragments de la bête qui soufflait toujours autant ses vapeurs méphitiques et ses brumes fades. Le matériau humain se confondait aux autres, au fer des poutrelles, au bois des palettes, à l'aluminium des cuves, au caillé flasque des fromages, aux mucosités noires qui dégoulinaient sur les murs comme des limaces. Le temps ne passait pas, il reculait même et remontait. Le sable paraissait grimper de l'ampoule inférieure vers l'ampoule supérieure, et cette rétroversion de la durée infligeait au corps une irréfutable régression.
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