AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Natsuo Kirino (155)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Le vrai monde

Après le succès mérité de Out, encore une réussite de Natsuo Kirino. On reste dans le milieu ordinaire des japonais ordinaires. Même pas de yakuza, cette-fois-ci! Après les femmes, les adolescents. Les adolescentes, surtout.



Prétexte de l'histoire: il a dix-sept ans, il est en cavale, car il vient de tuer sa mère. Il a subtilisé le portable d'une fille, et le voilà en conversation avec celle-ci et ses copines. La construction est classique, chacune prend la parole à tour de rôle. Jusqu'au final, à la Bonnie and Clyde.... mais dès les premières pages, le lecteur devine déjà que l'histoire ne va pas bien finir.



En parallèle, on découvre la fascination de ces filles - et de toute la société - pour un meurtrier. Chacune d'entre elles réagira différemment, ce qui fait une des forces du roman. Une peinture glaçante de la société japonaise d'aujourd'hui, avec une étude psychologique de la mentalité adolescente qui fait mouche. Le tout sur fond de pression sociale: les cours supplémentaires pendant les vacances, la course pour rentrer dans un lycée ou une université prestigieuse.



Le thème central du livre est évidemment l'incompréhension, un sentiment auquel les adolescents sont particulièrement sensibles. La fausse amitié qui lie les quatre filles ne leur permet pas de se livrer entièrement, chacune dissimule sa part de secret et ses hontes, qu'elle a peur d'avouer ou de voir découvertes. Leurs relations avec leurs parents respectifs ne sont pas non plus une solution: ils sont les premiers à ne pas comprendre leurs propres enfants... La morale est implacable: on ne peut avoir confiance en personne.
Commenter  J’apprécie          10
Disparitions

Bien qu’estampillé "thriller", "Disparitions" est davantage un roman psychologique qu’à suspense. Et j’ai aimé le fait d’être surprise par les chemins inattendus que Nastuo Kirino fait prendre à son intrigue, dont l’ossature est finalement minimale : lors d’un séjour des Morikawi dans la résidence secondaire que Yôhei Ishiyama, leur hôte, a acquise entre autres pour y abriter ses amours clandestines avec Kasumi Morikawi, leur fille aînée Yuka, cinq ans, disparaît inexplicablement. Il a suffi de cinq minutes d’inattention pour que l’enfant, littéralement, se volatilise. Aucun véhicule n’aurait pu passer inaperçu des rares habitants de ce lotissement isolé en pleine montagne ; or, personne n’a rien vu, rien entendu. Et malgré les recherches, la fillette reste introuvable (et ne vous fiez pas à la quatrième de couverture qui indique, à tort, que son cadavre est repêché dans l’océan, …).

Avant le drame, le roman s’attarde sur la passion dévorante qui unit Kasumi à Ishiyama, tous deux mariés et parents de deux enfants, dont la liaison est arrivée à un point de bascule, le couple s’apprêtant à franchir le pas d’une séparation avec leurs conjoints respectifs, projet que rompt brutalement la disparition de la fille de Kasumi. A renforts d’incursions dans le passé de cette dernière, la première partie du roman est aussi l’occasion de faire connaissance avec celle qui en est le personnage central. Une héroïne complexe, auréolée d’une part de mystère, elle-même au cœur d’une autre disparition, celle-ci volontaire. A dix-huit ans, Kasumi a fugué, fuyant son morne petit village de l’île d’Hokkaïdo, rejetant ses origines modestes et villageoises pour le rêve d’une vie citadine de richesse, de désinvolture et d’élégance. Elle a alors définitivement rompu tout lien avec ses parents, refusant même de prendre de leurs nouvelles, de crainte d’être retrouvée. La vie à Tokyo n’a toutefois pas répondu à ses attentes : bien qu’à peu près confortable, elle est loin du pétillement qu’elle imaginait. Mais Kasumi a gardé cette détermination et cette aura énigmatique qui l’a toujours rendue différente, cette part d’insondable mystère qui fait que son amant la compare à un animal sauvage qu’on peut éventuellement approcher et séduire, mais jamais vraiment comprendre.



A partir du drame, survenu dans la région d’où Kasumi est originaire, coïncidence qui la perturbe, nous suivons la dérive de cette mère rongée par la culpabilité (n’était-elle pas prête à abandonner ses filles pour vivre avec son amant ?), incapable de faire son deuil. Quatre ans après la disparition irrésolue de Yuka, elle continue d’entretenir un espoir insensé, se livrant à chaque date anniversaire du drame à de pathétiques recherches, s’enfermant dans une obsession tyrannique et morbide aux dépens du reste de sa vie et de ses proches, notamment de sa deuxième fille, réduite au rôle de sœur de la disparue.



Sa rencontre avec un policier qu’une très grave maladie à l’issue proche et fatale a contraint à quitter ses fonctions est à l’origine d’un improbable duo que nous suivons dans la seconde partie du roman. Utsumi est un cynique à l’ambition dévorante, un flagorneur dénué de tout principe, qui combattait le crime non par conviction ou par sens de la justice, mais pour en tirer profit, se faire valoir. Un reportage télévisé l’a incité à consacrer ses derniers mois à la recherche de Yuka, mais ses motivations sont confuses, et obscures. On devine que trouver un suspect ou la fillette ne l’intéresse pas tant que de percer, comme l’on se distraie en cherchant à résoudre une énigme, le secret que semble abriter Kasumi. Cette dernière n’est d’ailleurs pas plus certaine non plus des raisons qui lui font accepter la présence d’Utsumi, dont la perspective de la mort proche la fascine. Ces deux -là n’ont a priori rien en commun, ni aucune compréhension à attendre l’un de l’autre. Chacun est replié sur ses plaies, focalisé sur ses propres motivations. Ce qui les réunit est finalement ce qui les distingue des autres, un rapport au temps que les tragédies qu’ils ont subies ont déterminé, Kasumi dans une sorte d’éternel et cauchemardesque présent, celui de la disparition, qui a bloqué l’horloge dont la parentalité impulse le rythme, et Utsumi pris dans un compte à rebours inéluctable, mais comme marquant un temps d’arrêt face à l’invincible réalité de sa fin prochaine.



Un roman riche et prenant, qui décortique les répercussions dévastatrices de la perte, et qui ne doit pas tant sa dimension énigmatique à une intrigue policière quasi inexistante qu'aux mystères qui se nichent dans la complexité et la singularité des êtres.




Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
Commenter  J’apprécie          10
Intrusion

Tamaki est une jeune romancière d'une trentaine d'années, qui a vécu une intense histoire d'amour avec son éditeur, Seiji. La fin de leur histoire fut douloureuse et Tamaki se plonge dans le travail, notamment pour écrire son nouveau roman, une enquête littéraire sur un auteur de best-sellers.



Natsuo Kirino, née en 1951 à Kanazawa, est l'auteur d'une dizaine de romans policiers littéraires qui l'ont fait remarquer comme un des talents les plus prometteurs de sa génération. "Intrusion" nous emmène sur les pas d'une jeune romancière menant une enquête littéraire au coeur du Tokyo d'aujourd'hui et qui va du même coup se retrouver elle même dans cette quête. Bref une belle mise en abîme à découvrir.
Lien : https://collectifpolar.com/
Commenter  J’apprécie          10
Disparitions

Un ouvrage bien mené sur une disparition, beaucoup de subtilité.
Commenter  J’apprécie          10
L'île de Tôkyô

Le sujet du livre a déjà été traité de nombreuses fois en littérature néanmoins cette fois-ci l'histoire s'articule autour d'une femme, la seule sur une île au milieu d'hommes.

Comment vont s'organiser les différents groupes? qu'elle sera la place de cette femme sur cette île ? l'auteur nous décrit les travers de l'Homme et sa capacité de vie en société ainsi que les manipulations qui se trament au dépend de chacun...

La place de la femme dans une société traditionnelle et conservatrice comme le Japon est complexe et n'a finalement pas beaucoup évolué malgré les apparences.

Le livre comporte quelques longueurs et certaines parties méritaient plus de développement mais néanmoins le livre est assez bien réussi, avec une fin est très intéressante.
Commenter  J’apprécie          11
Out

Un thriller japonais qui intègre tous les ingrédients d'un bon roman : plusieurs histoires entremêlées, un businessman meurtrier, quatre femmes avec leur défaut ou leur part d'ombre et une vie pas facile , le moment où tout change et chacun se révèle...



Bien amené, bien écrit et bien terminé, un roman qui nous mène dans la noirceur de Tokyo et les codes asiatiques
Commenter  J’apprécie          10
Monstrueux

Clairement, ce livre ne mérite pas le qualificatif de "thriller", car ce n'en est tout simplement pas un.



On accordera à l'auteure une certaine aisance à décrire la monstruosité, et l'horreur, à travers un livre morbide et franchement glauque, mais qui n'a pas réussi à m'emballer (et pourtant, je n'ai rien contre les thématiques un peu taboues, mais là, ça semble gratuit, et ça n'apporte pas grand-chose).



Premier problème, la description des faits semblent horriblement superficielle. On accentue trop la "beauté monstrueuse" de Yuriko, et trop la laideur des autres personnages. Comme si c'était le point principal du livre. Et on nous le rabâche, toujours et encore. Elle était tellement belle... C'est fatigant et inintéressant. D'autant plus que ce livre est vraiment long, et lent. Il ne se passe rien d'intéressant, on part sur des pseudos réflexions philosophiques sur la prostitution.



L'idée c'est même pas de montrer l'horreur que ça peut être, vu que les personnages qui se lancent là dedans le font de leur plein gré. Et même si on retrouve un côté malsain, c'est pas aussi trash que ça aurait pu l'être, on va dire que l'auteure nous épargne le pire niveau détails.



Au fond, ce livre n'est juste qu'un prétexte, pour montrer la haine du monde. Comme si la seule raison de se prostituer, c'était de détester le monde entier. Moui, ça me semble un peu facile quand même.



Autrement, il ne faut pas trop attendre quelque chose du côté des meurtres. C'est totalement secondaire (au fond, que les deux soient mortes, c'est un détail). Malgré le point de vue de l'assassin qui n'est - une fois de plus - que l'occasion de parler d'un autre sujet tabou : l'inceste.



C'est comme si l'auteur voulait juste nous parler de toutes les déviances sexuelles, et c'est tout.



Où est le but derrière ce livre ? Au fond, les deux prostituées sont mortes, et on n'est pas plus avancées à la fin qu'au début.



Aucun suspense (comme je le disais au début de mon commentaire, ce livre n'est pas un thriller)



On est juste dans le quotidien de personnages torturés, et effectivement "monstrueux". Des personnages bien trop extrêmes pour être intéressants, avec une histoire quasiment inexistante, cette lecture est une grosse déception.
Commenter  J’apprécie          11
L'île de Tôkyô

Un excellent conte satyrique qui se passe sur une île déserte au début, et de plus en plus peuplée à la fin.
Commenter  J’apprécie          10
Monstrueux

Ai adoré!!

Au début, ça fait bizarre tout ce déversement de haine que peut ressentir le personnage principal, mais après... eh bien, j'ai accroché!

Divinement glauque, divinement monstrueux....

Bonne lecture!!
Commenter  J’apprécie          10
Disparitions

Premier livre que je lis de cet auteur. Ce livre tient plus de l'analyse psychologique que du polar classique. Pourtant tous les ingrédients sont là!

J'ai eu un peu de mal avec certaines longueurs, le rythme de l'écriture impose une certaine lenteur.

Peut être faut il que je tente une autre oeuvre de cet auteur..
Commenter  J’apprécie          10
Out

Roman policier dont les personnages principaux sont quatre femmes qui travaillent la nuit dans une entreprise de préparation de plateau repas au Japon. J'ai abandonné ce livre au bout de 200 pages car je l'ai trouvé beaucoup trop lent et que l'écriture était assez banale.
Commenter  J’apprécie          10
Le vrai monde

les errances d'une jeunesse déboussolée dans Tokyo
Commenter  J’apprécie          10
Monstrueux

L'histoire est un peu longue à démarrer. On ne comprend pas tout ce qui se passe, mais on comprend très rapidement les sentiments des deux sœurs vis à vis de leur entourage et d'elles-mêmes. Elles semblent si différentes l'une de l'autre, mais pourtant si semblable. L'apparition de Kazue rend le contraste entre les deux sœurs plus impressionnant.

Ce livre m'a plu à travers les différentes autobiographies, l'écriture est assez facile mais il faut intégrer très rapidement les divers sentiments.



Emeline C., BTS
Commenter  J’apprécie          10
Le vrai monde

Dans ce roman publié en 2010, le lecteur sait tout de suite qui est le meurtrier et qui il a tué. Le but n’est pas de savoir qui ou comment ou encore pourquoi. Il s’agit plutôt d’évoquer les suites des conséquences de l’acte d’un jeune garçon (18 ans) qui, dans un accès de rage, tue sa mère.



Dans chaque chapitre, un narrateur différent prend la parole et donne son avis, sur l’acte du jeune homme mais aussi sur sa vision du monde. Toschiko, 17 ans, commence, elle est la voisine du meurtrier, elle ne s’entend pas très bien avec ses parents, et pour ne pas avoir d’ennuis ne dénonce pas le meurtrier qui lui vole son vélo et son portable.

Tout va partir d’ailleurs de ce portable puisqu’avec lui, le Lombric (c’est le surnom que Toshiko donne au jeune homme) va contacter les proches amies de Toshiko et plusieurs d’entre elles vont l’aider dans sa fuite éperdue et tragique. Yuzan, une amie de Toshiko, explique sa détresse suite au décès de sa mère et vient en aide à ce jeune homme. Deux autres amies de Koshiko vont intervenir également (Terauchi est la plus intelligente et la plus complexe)



C’est un livre où je ne me suis pas ennuyée une seconde. Ces très jeunes gens (ils étudient tous assez dur pour décrocher une université prestigieuse) m’ont paru très désemparés face à leur vie. Les filles, surtout, travaillent pour entrer à l’université mais dans le but de se faire épouser et ensuite d’être au foyer. Les parents sont absents ou ne s’intéressent pas à eux. L’auteur présente une vision assez noire du passage à l’âge adulte (la fin est percutante !).
Lien : http://lajumentverte.wordpre..
Commenter  J’apprécie          10
Monstrueux

c'est un étrange roman, première chose ce n'est pas vraiment un thriller, car il n'y a pas de suspens, on est plutôt dans un drame social, il faut se faire à la méthode de narration de l'auteur qui passe du témoignage à la première personne, au rapport de police, journaux intimes..

Le vrai plus de cette histoire c'est cette faculté à rentrer dans les pensées les plus sombre de ses héros, on a droit à l'histoire d'une frange de la société nippone-et chinoise aussi- dont j'ignorai les codes, en ça le roman est passionnant.

Donc c'est surtout le câdre qui fait l'attrait du roman, et aussi le fait de ne pas tourner autour des choses pour décrire la noirceure de la société japonaise
Commenter  J’apprécie          10
L'île de Tôkyô

Description détachée et presque burlesque de la vie de naufragés sur une île dont ils baptisent les lieux en rappel d'existants endroits japonais. Récit décousu par les changements de perspective, les psychologies sont à peine abordées...



Comme le soulignait aviduslector dans sa critique, on a peine à comprendre la 4e de couverture. Est-ce bien le même livre qu'elle décrit ?



Un roman léger à lire rapidement...
Commenter  J’apprécie          10
Intrusion

Présenté comme un policier, ce livre n'a rien d'une intrigue policière. Forcément, les amoureux du genre seront déçus !

L'intrigue est celle d'une écrivaine qui s'interroge sur l'amour, la passion, mais aussi le désamour... mettant en miroir son histoire personnelle et celle d'un écrivain dont elle a étudié l'autobiographie. Le traitement des sentiments est celui des romans japonais. Un peu froid. Et cela finit par ennuyer. Dommage.
Commenter  J’apprécie          10
Monstrueux

Franchement, si vous êtes déjà dépressif, passez votre chemin, parce que c'est vraiment glauque et archi-déprimant!

De plus, le livre parait dans une collection Thriller alors qu'il ne rentre pas vraiment dans cette case. C'est très morbide, ça parle de prostitution, de femmes qui ont une haine farouche du monde qui les entoure, rien ne nous est épargné, c'est vraiment crade.

J'ai eu beaucoup de mal à le finir (717 pages quand même!). Moi personnellement je ne le conseillerais pas.
Commenter  J’apprécie          10
Out

Quatre femmes. Travail de nuit. Une usine de paniers-repas. Le seul endroit où elles existent encore. Entre femmes. Entre elles quatre. Masako, Yoshié, Kuniko, Yayoi. Toutes marquées par la vie, ou maltraitées par leur mari, ou méprisées, ou même ignorées. Quatre paires d'yeux qui se renvoient constamment leur misérable vie...



medium_out2.jpgMasako et sa légendaire froideur, Yoshié et son visage exténué, Kuniko et sa frivolité ridicule, et Yayoi, courbée en deux sous le choc d'un coup de poing à l'estomac, un coup de trop. Elle pète un câble. Etrangle Kenji, son mari, qui a dilapidé toutes leurs économies pour une "escort girl" belle comme le jour, et qui s'est ruiné au baccara.



Et c'est Masako qui prend les choses en main, le cadavre dans sa salle de bains. Elle le dépèce, avec Yoshié, d'abord, et puis Kuniko. Masako calcule, froide comme une salle d'autopsie. Elle distille les ordres, comme elles distillent les morceaux de Kenji dans des sacs poubelles.



Yaoyi ne réalise pas. Elle respire. Soulagée. A même du mal à cacher son euphorie. Kuniko, elle, le vit mal, agit de travers. Pour l'appât du gain, elle met en péril le quatuor, en équilibre sur la lame d'un scalpel ensanglantée.



Les évènements s'enchaînent, comme la nuit à leurs chevilles déjà alourdies de fatigue. L'étau se resserre, les corps se plient. Quelques heures de sommeil volés au soleil ne font que tirer encore plus leurs traits déjà tendus à l'extrême. Et le quotidien à assumer, la belle-mère grabataire à torcher... encore et toujours.



La peau est prête à se fissurer, à dévoiler tous leurs secrets. Leur pacte avec le Diable. Et la première à le rencontrer sera Kuniko, trop pressée de marcher sur les bonnes intentions dont l'Enfer est pavé.



Une écriture épurée, taillée au scalpel pourrait-on dire. Pas de fioritures, pas d'effets spéciaux. Sans espoir, sans optimisme. Un style qui colle à ces femmes comme la résignation à leur dos.



Un scénario tendu, en rouge et noir, qui bascule dangereusement dans le vide, qui se retourne, se redresse, et continue sa marche assurée. Comme ces femmes, qui parviennent à maîtriser leur sordide destin. Jusqu'à la fin. Et quelle fin.



Messieurs, ne sous-estimez jamais une femme, vous pourriez littéralement en perdre la tête. Et ne les regardez pas de travers. Vous pourriez lire dans leurs yeux des choses que votre esprit n'est même pas capable d'envisager...
Lien : http://www.listesratures.fr/..
Commenter  J’apprécie          10
Monstrueux

Cette fois-ci je vais vous parler d'un auteur de roman policier, japonaise : Natsuo Kirino. Très connue au Japon, elle a reçu plusieurs prix pour ses différents romans. Vous trouverez ces romans les plus marquants en français aux éditions du Point. J'ai donc essayé "Monstrueux". L'histoire commence avec le meurtre de deux prostitués Yuriko et Kazue dont le point commun était d'avoir été élève d'un très célèbre lycée japonais. Le récit est raconté par la sœur ainée de Yuriko. A l'origine, tout oppose ces deux sœurs : Yuriko est belle et sensuelle et sa sœur est disgracieuse et intelligente. Dès l'enfance, sa sœur ainée déteste Yuriko. Malgré tout, elle raconte aux lecteurssa version de l'histoire de Yuriko.



Autant vous prévenir tout de suite l'univers du roman est absolument sordide. Rien ne nous ai épargné, entre la plongée vers le monde de la prostitution dans la fleur de l'âge et la désuétude de la prostituée sur le retour. L'auteur nous décrit un Japon triste et sale où la famille n'a plus aucune importance, le plaisir et le profit étant les seuls moteurs de cette société sans morale. Finalement plus qu'un roman policier, c'est surtout un roman noir, très noir. L'intrigue porte sur la vie de Yuriko et sur son assassin mais la vie monacale de la sœur ainée est tout aussi affreuse par le vide et la souffrance qui s'en dégage. On y découvre par exemple toutes les mesquineries et les tortures morales que se faisaient subir les élèves entre eux dans le fameux lycée qu'ont fréquenté Yuriko et Kazue.



On referme le livre sans avoir l'impression d'avoir obtenu de réponse à la question habituelle "qui est le coupable". Et le côté très glauque ne permet de pas de s'enthousiasmer d'avoir passé un bon moment... Bref impossible de vous dire si j'ai aimé ou non. C'est, par contre, vraiment très bien écrit et quand on commence, on ne lâche plus le livre. Malgré tout, je pense que c'est un auteur à lire, ne serait que pour la plongée dans les côtés les plus noirs de la société japonaise.
Lien : http://nekobus.wasabout.net/..
Commenter  J’apprécie          10




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Natsuo Kirino (649)Voir plus

Quiz Voir plus

Paris en poésie

Guillaume Apollinaire - "Le pont ..."

Mirabeau
Louis-Philippe
des Arts

10 questions
129 lecteurs ont répondu
Thèmes : poésie , poésie française , Paris (France)Créer un quiz sur cet auteur

{* *}