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Critiques de Natsuo Kirino (155)
Out

Un roman qui a remporté le Grand Prix du policier au Japon, pourtant je le rangerai plutôt dans la catégorie roman noir sociétal.



Et le roman noir, ce n’est pas forcément ma tasse de thé. Pourtant, même si cela n’a pas été un coup de foudre, c’est une lecture que j’ai appréciée.



La construction, qui nous place d’emblée dans les baskets des coupables, est originale. L’intrigue est dépaysante et j’ai apprécié la description sans concession d’une société japonaise assez dure et qui accorde peu de considération aux femmes, ainsi que le personnage de Masako dont la psychologie s’enrichit tout le long du roman.



Côté rythme, c’est très lent mais avec un je ne sais quoi d’hypnotique. Malgré cela, le tout se lit facilement.





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L'île de Tôkyô

Prenez sa majesté des mouches, adaptez le en japonais pour un publique adulte, vous aurez L'île de Tokyo.

Dans ce roman, nous suivons le quotidien de naufragés sur une île déserte, dont l’héroïne Kiyoko, unique femme de l'île.

Cette histoire constitue une réflexion très intéressante sur l'évolution sociologique et morale d'un petit groupe coupé du monde. A quel moment les normes sociales et morales, vont laisser leur place à la survie et au despotisme... L'Homme peut il revenir à un "état de nature" pour le meilleur ou pour le pire ? comment les rapports humains peuvent évoluer, quel est le nouveau rôle social d'une unique femme...

Ce récit est d'autant plus terrible qu'il est assez crédible d'un point de vue psycho-sociologique.

Rien n'est épargné à Kiyoko, qui finira cependant par tirer son épingle du jeu et s'adapter aux règles de cette nouvelle société, certains pourraient y voir une critique de la société japonaise sexiste et encore très traditionaliste, quant au rôle des femmes.

La fin m'a surprise et constitue une piste supplémentaire de réflexion.

Un roman étonnant et dur qui ne plaira pas à tout le monde mais en fera réfléchir plus d'un.
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L'île de Tôkyô

Un livre dérangeant par de dévoilement de la nature humaine sous toutes ses coutures. Toutefois, l'histoire nous tient en haleine tout le long et la plume de l'auteure nous transporte directement sur l'île. Un livre qui fait réfléchir sur l'Homme et la société moderne.
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Out

C'est le premier des quatre livres de Kirino Natsuo que j'ai lu, et celui que j'ai préféré.

Prenant jusqu'au bout ! et surtout un personnage féminin - Masako - comme je n'en avais pas rencontré depuis longtemps ! Grand portrait de femme.
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Le vrai monde

Le Vrai Monde nous plonge au coeur de la jeunesse tokyoïte. Il ne s’agit pas d’une enquête policière à proprement parler - on connaît en effet très rapidement le meurtrier de l’histoire- mais plutôt d’une enquête sociologique sur les adolescents japonais d’aujourd’hui. C’est là que réside le principal intérêt du roman selon moi. Chaque chapitre adopte le point de vue de l’un des cinq personnages principaux : quatre amies , et un garçon, matricide, surnommé le Lombric avant son crime par l’une d’entre elles, sa voisine. Malgré leurs différences, ils forment un bloc uni face au monde des adultes, aliénant. Chacun d’entre eux a en effet été confronté à une forme de violence physique ou psychologique de la part des adultes : obligation de suivre des cours intensifs, attouchements dans le métro, coups, désillusions et abandons familiaux … Les quatre filles lient, de façon plus ou moins volontaire et ambiguë mais à chaque fois déroutante, leur destin à celui de ce garçon qui a tué sa mère. Elles sont aussi plus ou moins détachées face à son sort : qu’elles décident de l’aider dans sa fuite, ou qu’elles se désintéressent de lui, leur principale préoccupation est leur propre quête identitaire qui se trouve accélérée par l’acte meurtrier. Elles ne parvenaient pas jusque-là à franchir le cap de l’indépendance et de l’affirmation de leur identité réelle dans une société où il est difficile de trouver sa place. A l’instar de tous les adolescents, qu’elles se révoltent ou se taisent, elles sont assaillies par la violence et l’incompréhension du monde dans toute sa complexité et sa noirceur. Le personnage du Lombric est un révélateur : il est la victime d’une mère autoritaire qui régente sa vie. Il la tue pour mettre fin à l’engrenage dans lequel il était pris. Mais il est embarqué dans un autre engrenage, celui de la folie meurtrière et de la paranoïa. La portée libératrice de son geste s’exerce plus efficacement chez les quatre filles, mais elle est à double tranchant : toutes ne ressortiront pas indemnes de cette cavale, qu’elles aient subi ou choisi leur destin, il est irrémédiable. L’auteur peint l’adolescence dans toute sa démesure : les angoisses sont démultipliées, la communication avec les parents est inexistante, les ados sont livrés à eux-mêmes, doivent faire des choix qui les dépassent. Je conseille cette lecture qui dresse un portrait d’une adolescence sombre mais vraie, à l’identité complétement japonaise mais qui porte des interrogations universelles.
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Intrusion

Tamaki Suzuki, écrivain, tente d'exorciser son histoire d'amour terminée avec Seiji dans la rédaction d'un roman portant sur la "suppression" dans l'amour. A la recherche de la véritable identité de "O.", maitresse du grand écrivain Mikio Midorikawa, s'élabore toute une introspection et série de jeux de miroirs entre son histoire et celle vécue par Mikio Midorikawa, sa femme et sa maitresse telle que relatée dans son roman "Innocent".



Cela faisait longtemps qu'un livre ne m'avait pas autant happé.
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L'île de Tôkyô

Une histoire de naufrage sur une île déserte , cela renvoie à d'autres livres , Robinson Crusoé bien sûr , mais aussi Vendredi ou la vie sauvage et celui qui pour moi est le plus marquant des livres "naufragés" : Sa majesté des mouches !



Sur une île ,quelque part ,vers les Philippines , un couple Japonais a échoué , un homme Takashi , une femme Kiyoko . Par la suite ,un groupe de jeunes Japonais fuyant un lieu de travail difficile finit sa course au même endroit , des hommes , une femme ...



Un troisième groupe débarque , des hommes mais Chinois cette fois-ci , deux groupes aux identités différentes , des hommes , nombreux , une femme ...



Le décor est planté , se joue alors tous les rapports sociaux imaginables entre ces humains hors société .... Bien évidement la place de la femme est un enjeu important , celui qui l'épouse a un lien direct avec le pouvoir , et elle même peut faire monter les enchères en tant que "produit" rare ...



Ce n'est pas le seul enjeu qui va se dérouler sur cette île , il y a les exclus , les chefs , et la rivalité entre Japonais et Chinois . Pour survivre il faut être du côté du plus fort , Kiyoko va osciller d'un côté de l'autre , mais il est bien difficile de savoir qui choisir !



Le pouvoir est aussi d'une grande importance , la religion tout autant ... Une île déserte , de laquelle il est improbable de partir , laisse la porte ouverte à tous les mystères de l'âme humaine , la folie , la sexualité contrainte , l'amour , les règles de vie ... Si ici , les adultes ne déchoient pas autant que les enfants de" Sa majesté des mouches ", ils restent néanmoins sur un fil et certain tombent du côté de la" force obscure " !



Je suis fascinée par ces romans qui mettent en jeu notre rapport à la civilisation , combien de temps tiennent nos valeurs sociales et morales quand on est livré à la survie ....
Lien : http://theetlivres.eklablog...
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Le vrai monde

Ce récit ne ressemble en rien à ce que j'ai lu précédemment. L'histoire est loin d'être commune.

Elle raconte l'histoire d'un jeune lycéen (le lombric) qui assassine sa mère. Curieusement, sa voisine et ses amies vont s'intéresser à ce jeune criminel, chacune à leur façon.

J'ignore si c'est parce que le livre n'est pas directement traduit du japonais que certains termes me dérangeaient au début de ma lecture - la clim, ça me fait chier, l'absence du ne, etc - mais au cours de ma lecture, j'ai réalisé que ce vocabulaire avait bien sa place dans ce récit.

J'ai également apprécié que chaque chapitre alterne de narrateur. Le lecteur découvre donc tous les points de vue au fil des pages.

Bref, malgré mes réticences du début, j'en suis sortie avec une opinion favorable.
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Intrusion

Ce roman est curieusement paru dans une collection "policiers", sans doute du fait que l'auteur a surtout écrit dans ce genre. Mais, s'il y a bien enquête pour découvrir l'identité de O. personnage d'un roman si autobiographique qu'elle a sans doute existé, le livre est plutôt une interrogation sur la fin de l'amour. Le personnage principal, Tamaki a vécu l'année précédente une rupture amoureuse qui la hante. Elle s'interroge sur la "suppression de l'amour", la manière de couper tout lien avec l'ancien être aimé. Elle va chercher la réponse dans son travail d'écrivain, en rédigeant sous forme de feuilleton romancé sa quête de O. , personnage d'un grand romancier. Au fur et à mesure de 'l'enquête, qui connait de nombreux rebondissements et de sa vie privée, elle réinterprète sa vision d'une histoire d'amour qui se termine... La forme de l'enquête permet alors, sous une architecture complexe (toutes les intrigues se superposent) d'impliquer le lecteur dans une réflexion poussée, tout en restant très concret et discret. Une réussite de l'argumentation japonaise !
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L'île de Tôkyô

Des naufragés sur une île déserte et une seule femme dans le groupe. Il se tisse des alliances, des intrigues.La femme, arrivée la première avec son mari qui décède peu après(avant même le début du livre), se remarie. Puis mystérieusement le second époux meurt à son tour. Le troisième époux est choisi par tirage au sort et il en sera ainsi pour les suivants.

Un roman qui a reçu le coup de coeur dans la bibliothèque de mon quartier. Je vous en dirai davantage une fois le livre terminé.



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Monstrueux

J’ai bien cru au coup de cœur et ce pendant près de 500 pages sur les 700. Tout d’abord, ne vous fiez pas à l’appellation thriller indiquée sur la couverture. Pour moi, on est davantage dans le roman psychologique, très noir, mais pas du tout dans un thriller haletant, ni même dans un roman policier. Alors oui, il y a deux meurtres, celui de Yuriko dont on sait dès le départ qu’elle a été tuée peu de temps avant ses 40 ans alors qu’elle faisait le trottoir. Et celui de Kazue Satô, probablement tuée par le même meurtrier et dans les mêmes conditions que Yuriko.



Natsuo Kirino explore les méandres les plus sombres de l’âme humaine et de la société japonaise. Basé sur un système très hiérarchisé et machiste, le Japon représenté par la romancière japonaise emprisonne les femmes dans des rôles peu gratifiants dont elles ne peuvent se sortir. Les trois femmes qui sont mises en évidence dans ce roman cherchent à tout prix la liberté et à se faire une place dans un monde d’hommes dominé par l’apparence et l’origine sociale. Même un travail acharné ne permet pas de se faire respecter.



J’ai beaucoup aimé la construction du récit. Natsuo Kirino donne la parole à la soeur de Yuriko dont on ne connaîtra jamais le prénom (ce dont je ne me suis rendue compte qu’en voulant écrire ce billet, ce que je trouve fort) Cette dernière revient donc sur son histoire, à l’occasion du procès du meurtre de sa sœur qui va s’ouvrir. On sait donc dès le départ la fin tragique des deux femmes. Elle remonte dans le passé et s’attarde assez bien sur ses années à l’école de K., ce qui m’a beaucoup plu, moi qui aime les romans qui se déroulent dans les milieux académiques et universitaires. D’autant plus que Natsuo Kirino dévoile des aspects assez peu connus de la civilisation japonaise et notamment du système scolaire. Ensuite, elle y insère la déposition de Zhang, le suspect des meurtres et les journaux intimes de Yuriko et de Kazué, les deux victimes, procédé littéraire que j’adore. Bref, j’étais vraiment proche du coup de cœur.



En plus, l’écriture de Natsuo Kirino me plaisait beaucoup. Glaciale, sombre, dure, elle correspondait parfaitement à ce type de récit, avec tout juste la pointe de glauque qui convenait. Et c’est là que ça a commencé à déraper. Les deux cents dernières pages, qui concernent principalement le témoignage de Kazué, ont été les pages de trop pour moi. L’histoire de la jeune femme est beaucoup plus sordide, ce qui est en soi est normal. Mais je trouve que l’auteure a tiré cette partie en longueur et comme elle me plaisait moins, mon intérêt a chuté et j’ai trouvé que ça devenait trop long. Et en plus, la fin m’a elle aussi déçue même si elle colle sûrement au propos du roman. Dommage.
Lien : http://www.chaplum.com/monst..
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L'île de Tôkyô

Des naufragés sur une île déserte et une seule femme dans le groupe. Il se tisse des alliances, des intrigues.

Si l'idée est intéressante, on se trouve vite dépassé par les aller-retours entre les personnages, les histoires. Bref j'ai trouvé ce livre un peu confus et répétitif. Je n'y ai pas trouvé la "thématique principale" de l'oeuvre de l'auteur à savoir : la place des femmes japonaises dans la vie contemporaine (voir quatrième de couverture)

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Monstrueux

Monstrueux, ce roman porte très bien son nom mais qui est le monstre dans ce roman, la narratrice soeur de Yuriko et semble-t-il mythomane, Yuriko la nymphomane, Kazue ou encore Mitsuru toutes élèves du lycée K. Non finalement à lire ce livre c'est la dissection d'un monstre à laquelle nous assistons, une grande leçon d'anatomie dans le ventre d'un pays : le Japon à travers les yeux de ses victimes.

Le fantasme japonais y est mis à nu dans toutes sa crudité et sa cruauté, où les première victime y sont les femmes, chacune à sa manière voulant faire voler en éclat le plafond de verre érigé par la soi-disant supériorité masculine. Finalement le meurtre de deux prostitués n'est que le prétexte à cette dissection minutieuse, un délice dont on ne sort pas indemne tant ce livre peut être choquant.
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Out

Pour une fois la quatrième de couverture plutôt bien faite, ce fut une bonne surprise j'avais peur qu' elle en dévoile trop. Je trouve très difficile de classer ce livre nous ne sommes réellement ni dans un polar ni dans un thriller, l'histoire est très noire parfois sanglante. J' ai eu un peu de mal au début de ma lecture à me faire aux personnages, à leurs réactions, à leurs actions. Certaines scènes y sont décrites avec un détachement presque un dédain surprenant. Un cadavre, ce n'est pas un gros problème pour la collègue de travail d' Yayoi, Masako, il n' y a qu' à le découper et le jeter, pourquoi pas ?!

On avait beau se douter que ce travail de nuit dans une fabrique de panier repas n'est pas le premier boulot de Masako seulement on était bien loin d' imaginer ce qu' elle avait peu faire quelques années auparavant !

L'écriture est bien loin d'être extraordinaire au moins a-t-elle le mérite d'être efficace et malgré quelques passages à vide plus on progresse dans la lecture plus on a envie de connaître le dénouement.
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Intrusion

En refermant ce livre, je me suis demandé pourquoi il m'avait été proposé dans le cadre de ma participation au jury roman policier Seuil, en partenariat avec Babelio... Ce qui m'a néanmoins permis encore une fois de m'interroger sur la notion de polar et de roman policier, et de me rendre compte qu'elle est ; finalement, pour le moins vague et renferme des réalités que je ne soupçonnais pas. Car ici, il n'est question ni de meurtre, ni de thriller, ni même d'ambiance angoissante mais d'une énigme et de l'enquête qui tente d'y répondre. Ce qui a première vue semble être le moins pour un roman policier.



En effet, une écrivain, Chiyoko Tamaki se demande qui est la mystérieuse O. décrite dans un roman sulfureux, Innocent, paru quelques années auparavant. Comme l'auteur Mikio Midorikawa y parle de sa femme, de ses enfants, y décrit sa vie à une certaine époque de sa vie, elle pense tout naturellement que son amante a existé. Mais alors, pourquoi personne n'a mis de visage, ni même de nom sur cette initiale ?



Très vite, on se rend compte que cette intrigue n'est qu'un prétexte a une réflexion, intéressante par ailleurs, sur la part de réalité dans la fiction, ou plus précisément dans l'auto-fiction... mais aussi sur le travail de l'écrivain (au Japon du moins) ainsi que sa relation avec son éditeur et le monde littéraire. Car l'auteur est également en plein élaboration d'un nouveau roman dont le thème (la séparation et l'oubli, la « suppression » de l'amour) lui a été inspiré justement par Innocent.



Ayant particulièrement apprécié Out (In est en quelque sorte son pendant, comme nous l'apprend la traductrice dès les premières lignes) et Monstrueux, je me faisais une joie de lire Intrusion. Mais j'ai été déçu, car ce qui aurait pu être un très bon livre, dans le fond, s'avère au final un exercice plutôt brouillon. Si l'idée de mise en abyme et de parallèle entre la vie sentimentale et amoureuse de Mikio Midorikawa et celle de Tamaki s'avère judicieuse, la manière dont elle est traitée tend à perdre le lecteur. Pour ma part, j'ai parfois eu du mal à démêler les différentes période de la relation tumultueuse de Tamaki et de son amant et agent littéraire. Même si les dernières pages tendent à sauver l'oeuvre, ce n'est malheureusement pas suffisant.
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Intrusion

En recevant ce titre, je n’ai pu que me réjouir, car de la littérature japonaise je n’ai connu que les mangas (que je n’apprécie guère). Intrusion, l’histoire d’une écrivaine obsédée par un personnage de fiction va tout mettre en œuvre pour retrouver ce personnage, persuadée que le roman dont elle est tirée – Innocent – est en réalité une autobiographie, pour en créer un livre.



Nous assistons donc à la quête de l’écrivaine pour se documenter, pour trouver l’inspiration, pour se battre pour mener à bout son projet malgré ses multiples problèmes familiaux. La lectrice qu’elle est, est passionnée par le thème de « suppression de l’amour », non pas de la personne mais du sentiment en lui-même. Malheureusement, cette narration brille par son non avancement, et nous nous retrouvons toujours au même point, inlassablement. Seule dans la dernière partie avance.



Dans ce livre, il y a pas mal de récits qui s’enchâssent, plusieurs livres, plusieurs intrigues, etc… Pour être honnête ça m’a plus barbé qu’autre chose, entre ses querelles d’amoureux, ses problèmes en tant qu’écrivain, puis la vie personnelle de tous les personnages du roman Innocent… Une des qualités de ce roman, c’est qu’on ne se perd pas malgré les multiples personnages d’Intrusion. Sinon qui dit nombre élevé de personnage dit nombre élevé de psychodrame, tous plus banals les uns que les autres.
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Intrusion

Je viens de fermer l’extraordinaire Chronique japonaise de Nicolas Bouvier. Le choc est terrible. Le manque de respect du lectorat criant. Le manque de travail évident. Un roman à l’image de cette faible et pompeuse phrase-titre. Vendu trompeusement comme tenant du genre Policier, certes plus vendeur, ce roman psychologique pour névrosés est une vaine tentative de description des sentiments agitant les deux partenaires d’une relation adultère ainsi que leurs familles respectives.



Dès la première page l’auteur nous assène 10 mots chocs en dix lignes : cauchemar, épouvantée, sinistre affreusement, sombre, terrifiant, désespérée, naufrage… Procédé bien malhabile. Les premières pages désenchantent rapidement le lecteur tant l’écriture est lourde. Le manque de travail sur le texte est criant. Natsuo Kirino n’a pas effectué ce nécessaire travail de polissage de la première inspiration logiquement décorée de redondances et de poncifs. Comme dit l’écrivain en page 25 “Les véritables hommes de lettres ont disparus.”


Lien : http://quidhodieagisti.kazeo..
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Intrusion

Tout d'abord, il convient de dire que ce roman n'a que peu, très peu, à voir avec le genre "policier".

Ensuite, je le dis sans détour, il m'a paru bien ennuyeux !

Et pourtant, l'exercice au départ me semblait plein de promesse, à moi qui aime les jeux littéraires et la mise en abyme.

Tamaki Suzuki est écrivain. Le roman sur lequel elle travaille porte sur un de ses confrères, le célèbre Mikio Midorikawa, et essentiellement son récit en grande part autobiographique, "Innocent". A l'intérieur de ce récit apparaît O., maîtresse de Midorikawa à propos de laquelle le mystère reste entier. C'est ce voile que Tamaki va tenter de lever en se lançant dans un jeu de piste qui mettra en parallèle le vécu de Midorikawa et la relation de Tamaki avec Seiji Abé, son propre amant.

Ainsi, tout au long du roman, fiction et "réalité" vont se mêler et s'embrouiller, et les destins de chacun seront en quelque sorte mis dos à dos dans de curieux jeux de miroirs. Cette étrange construction, cette réflexion sur la littérature..., ce sont certainement les aspects les plus intéressants de ce roman. Malgré tout, l'ensemble prend très mal selon moi et se révèle long à suivre pour si peu de page pourtant.
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Out

Quatre femmes. On n’ira pas jusqu’à dire quatre amies, mais en tout cas, quatre collègues, s’entraidant pour rendre plus supportables leurs taches sur une chaine de fabrication de paniers repas.

Le travail de nuit, jugé déclassant pour une femme, a été choisi par ces quatre là. Yayoi a les enfants à élever, Yoshié est affublée d’une belle mère acariâtre et impotente, Kuniko est couverte de dettes, Masako échappe par ces horaires à la vie d’un foyer étouffant.

La première apprend un jour que son mari, épris d’une entraineuse, a joué et perdu toutes les économies familiales au mah-jong. Un mot de trop, une ceinture à la main, un homme à demi-ivre vautré au sol : voici notre mère de famille transformée en meurtrière.

Mais que faire de ce mari étendu, sans vie, au sol ? Avant d’appeler la police, paniquée, Yayoi appelle Masako, sa collègue, son soutien dans l’adversité.

Un corps d’homme, c’est grand, c’est encombrant. Masako accepte de s’en charger. Un seul moyen de réduire le problème : dépecer, répartir dans des petits sacs, se débarrasser ainsi du volumineux défunt. Et, un peu d’aide des amies, c’est mieux.

la suite sur mon blog
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Out

Out est avant tout une histoire humaine, montrant la dureté des conditions de vie de femmes aux foyer japonaises.

Ces femmes dont les vies se résument à s'occuper d'autres personnes (parents, enfants, maris, etc..) sans rien avoir en retour, car, après tout, ce ne sont que des femmes, elles sont là pour ça.

Que se passe t'il quand l'une d'elle, pour la première fois de sa vie, agit égoïstement, en tuant son mari dans un accès de rage, d'angoisse et désespoir?



Solidarité féminine? Besoin de contrôler une situation? Envie d'argent pour démarrer une nouvelle vie?

Peut importe les raisons, mais trois collègues de Yayoi vont lui venir en aide pour camoufler son meurtre.

Ces quatre ménagères dont la vie ne mène nulle part vont réaliser le crime parfait.

Mais, est ce que le crime parfait restera impuni? Existe t'il réellement?



Ce livre est un thriller angoissant, dont l'action arrive vite et la conclusion prend son temps.

L'intrigue va s'épaissir au fil des chapitres, en nous amenant différents personnages, tous complètement différents, et pourtant dont le destin est lié dans la pire des horreur.



Chacune de ses femmes restera marqué à jamais par ce qu'elles ont fait, et chacune se retrouvera poursuivie par leur démon personnel, celui qui ronge à l'intérieur, qui vous observe constamment.



Comment peut on vivre avec tout ces questionnements qui peuvent virer à la parano?

Et, pire que tout, comment on peut éviter cet effroyable assassin, accusé injustement par le crime que vous avez commis?



Bref, avant de vous en dévoiler trop, je vous conseille de le lire si les thriller très noirs ne vous font pas peur, et si vous avez plus de 18 ans, aussi, car il y a quand même des scènes assez trash qui pourraient choquer les plus jeunes d'entre vous



Ce qui est intéressant aussi, c'est de voir une part du Japon que l'on n'a pas spécialement l'habitude de voir, qui sont les conditions de vie des femmes japonaises d'une certaine génération.

Ce livre vous montre cette facette, sans rien cacher, enjoliver ou exagérer.

C'est la réalitée nue, et c'est peut-être pour ça qu'elle si teintée de ce léger désespoir qui les enveloppent.
Lien : http://archessia.over-blog.c..
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