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Critiques de Nnedi Okorafor (253)
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Qui a peur de la mort ?

Sélectionné dans le cadre de la Masse critique d’octobre de Babélio (que je remercie au passage ainsi que les éditions du Livre de poche pour l’envoi du livre), ce roman avait tout me plaire. En effet, il a obtenu deux prix littéraires dont le World Fantasy Award 2011 et le Prix Imaginales 2014, ce qui n’est pas rien! De plus, n’ayant jamais lu de roman SFFF s’inscrivant dans un univers africain, j’ai voulu découvrir ce titre, d’autant plus qu’il détenait des avis dithyrambiques de la plupart de mes amis blogonautes (dont vous trouverez la liste à la fin de cette chronique). Malheureusement, cela n’a pas été le cas pour moi l’ayant même abandonné au bout de 300 pages, soit au milieu. Je vous explique tout en détail après le synopsis.



Onyesonwu dont le nom signifie « Qui a peur de la mort? » est une ewu, une enfant conçu à partir de la violence, née d’un viol. Depuis qu’elle est bébé, sa mère et elle ont l’habitude d’errer dans le désert car leur propre communauté Okeke les a rejeté. Mais lorsqu’elle a six ans, sa vie de nomade s’achève. En effet, le forgeron de la ville de Jwahir qui était veuf, accepte de bien vouloir épouser sa mère. Onyesonwu, pour ne plus connaître l’exil et le rejet, va alors tout faire pour s’intégrer à cette nouvelle société, quitte à pratiquer à ses onze ans et ce, malgré l’interdition de ses parents, le Onzième Rite. Malheureusement, cela ne se passe pas comme elle l’aurait voulu et au cours de la cérémonie, elle montre les premières manifestations d’un pouvoir peu commun…



Comme je vous l’ai dit en introduction, j’ai été déçue par ce roman. Pourtant, cela avait bien commencé, très bien même. En effet, pendant la première partie « Devenir », j’avais tout de suite été plongée dans cet univers original et dépaysant : les noms, les coutumes, les paysages, la vie quotidienne, tout m’invitait au voyage littéraire. De plus, on sait que l’on se situe dans une Afrique un peu différente d’aujourd’hui, probablement plongée dans un futur post-apocalyptique grâce à la présence d’éléments subtils disséminés ça et là dans le récit. L’intrigue était également très bien menée car on débute par la mort de son père adoptif et la manifestation des pouvoirs d’Onyesonwu lors de ses funérailles puis l’on remonte le cours de sa vie : de ses six ans avec l’arrivée à Jwahir et la rencontre avec son père adoptif jusqu’au jour fatidique de ses onze ans lorsque non seulement elle découvre ses premiers pouvoirs mais la révélation des origines de sa conception grâce au récit de sa mère. Nnedi Okorafor profite également de la SFFF pour dénoncer des faits qui gangrènent certaines sociétés africaines au XX-XXIème siècle, notamment l’excision des jeunes filles (pratiquée au cours du Onzième Rite), les enfants soldats enrôlés de force dans l’armée et obligés de commettre des massacres (il s’agit de l’histoire de Mwita, l’amant d’Onyesonwu), les épurations ethniques (le massacre des Okekes par les Nurus n’est pas sans rappelé le Génocide du Rwanda en 1994 entre Hutus et Tutsis), l’utilisation du viol comme crime de guerre (la mère d’Onyesowu a été violée par un Nuru), etc… Ces faits donnent beaucoup d’épaisseur et de consistance au récit.



Puis, à partir de la seconde partie « Élève », le récit n’est pas inintéressant mais se poursuit avec quelques longueurs. Onyesonwu commencent alors à développer ses pouvoirs et a besoin d’un maître pour cela. Celui qui a initié Mwita, le sorcier Aru, serait parfait. Mais, celui-ci refuse sous couvert de prétextes liés à la féminité d’Onyesonwu (en gros, les femmes seraient instables et leur pouvoir destructeur). Cette partie a au moins le mérite de dénoncer le fait que l’accès à l’enseignement serait plus limité aux femmes (du moins, c’est ainsi que je le vois) et montrer le caractère tenace d’Onyesonwu. Malgré les refus d’Aru, elle ne lâche rien.



En revanche, la troisième partie « Guerrière » aura eu raison de ma patience car les clichés et stéréotypes véhiculés par le style du Young Adult m’ont profondément ennuyé. Si à vingt ans, ce style aurait pu me plaire, quinze ans après, ce n’est plus du tout le cas. L’histoire d’une quête, d’une prophétie, d’une Elue et d’une lutte contre un sorcier maléfique sont des sujets éculés pour moi et ce n’est plus du tout ce que je recherche aujourd’hui dans mes lectures. De plus, la caractère d’Onyesonwu ne s’est pas arrangé non plus au fil du récit : si au début, elle peut apparaître tenace et courageuse, elle évolue vers une jeune fille de quinze ans égocentrique (je fais le malheur de toutes les personnes qui m’entourent), impulsive (je fonce dans les ennuis sans réfléchir), colérique (mes amies et mon amant en font souvent les frais) et capricieuse (je fais ce que je veux, qui m’aime me suive!). Et c’est ainsi qu’Onyesonwu finit dans le désert avec ses amies et son amant pour mener à bien sa quête. Cette traversée du désert, je l’ai vécu tellement je me suis ennuyée. Les personnages m’ont insupporté tant ils passaient leur temps à se sauter dessus soit pour copuler, soit pour se battre. Bref, j’ai arrêté là.



En conclusion, quel dommage que ce roman ait évolué ainsi! Profond, dépaysant, intéressant et bien mené dans la première partie, on passe progressivement à un roman Young Adult ennuyeux et stéréotypé dans la troisième. Clairement, je ne suis pas le public cible de ce roman mais je pense, en revanche, que les amateurs du genre vont se régaler.
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Qui a peur de la mort ?

Onyesonwu. Un prénom qui signifie "Qui a peur de la mort ?". Une clameur. Un défi.

Ce cri est celui de l'héroïne de ce roman de fantasy très particulier. A bien des égards.

Extrêmement violent, il aborde des thèmes très actuels, nous plongeant dans un monde de guerres raciales, d'épuration ethnique, d'enfants soldats, de superstitions et de traditions dépassées. Il nous parle du rejet de la différence. Onyesonwu est une ewu, une bâtarde née du viol d'un Nuru contre une Okeke, une fillette que tout le monde regarde de travers.

Ce roman nous présente diverses formes de sorcellerie, depuis la magie innée de l'héroïne, jusqu'à l'influence des mascarades venues du monde des esprits.

Qui dit "mascarade", dit Afrique. Après Imaro, c'est l'un des rares romans de fantasy prenant place sur ce continent. Il y a Tarzan, évidemment, mais l'homme-singe est un peu trop marqué par son époque... En tout cas, cette originalité vous fait vraiment voyager, même si l'on a tout de suite envie de fuir le pays des Sept Rivières.

La place des animaux, en tant qu'individus à part entière, est également assez bien développée, ce qui n'est pas pour me déplaire.

Enfin, ce roman est TRÈS féminin. Lorsque l'on dit cela, en général, on pense tout de suite à "délicatesse", "élégance", "douceur". On rajoute les pastels et on est bien dans l'image ? Eh bien non. Je vous parle de l'autre face de la pièce féminine. Celle où l'on vous parle de règles, de sperme, de vomissements, de colère...

Je ressors de ma lecture avec un sentiment mitigé.

Une lecture à la première personne, assez immersive. Une histoire cruelle, qui tient en haleine. Un monde à la fois effrayant et fabuleux...

Mais je n'ai pas aimé la fin, qui me gâche un peu le livre. Je l'ai trouvée trop... bof. Sans compter certains rebondissements qui m'ont semblé trop "faciles".

Ce n'est qu'un sentiment personnel, bien sûr, mais j'aurais aimé quelque chose de plus puissant, à la hauteur du reste du roman. D'autres n'auront pas le même avis.

En tout cas, c'est une œuvre très originale, qui a le mérite de mettre le lecteur en face de questions contemporaines qu'il n'a peut-être pas envie de se poser.
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Binti, tome 1

En Résumé : J’avoue, je suis ressorti de ma lecture légèrement circonspect, ayant l’impression d’avoir entre les mains un texte qui ne manque pas de potentiel, mais à la réalisation et à la construction frustrante. L’univers est l’un des points intéressants du récit, certes classique dans les grandes lignes, mais qui gagne en intérêt avec ses notions culturelles, sociales et technologiques. La guerre avec les Méduse évite le côté un peu binaire que pourrait amener ce genre de conflit. Binti est une héroïne intéressante, charismatique, humaine avec ses forces et ses faiblesses et qui doit évoluer dans un monde qui ne la comprend pas forcément et qu’elle ne comprend pas complètement. Elle va devoir ainsi évoluer faire des choix. Ce qui est dommage c’est que tous les personnages qui gravitent autour d’elle manquent de force alors qu’il aurait été intéressant, je trouve, d’en avoir un autre qui puisse se dégager. Maintenant le gros point faible, je trouve, du roman est d’avoir proposé un récit très riche le tout en moins de 100 pages ce qui donne une impression de précipitation et surtout une notion de facilité dans la résolutions des soucis très frustrantes. Ajouter à cela une conclusion un peu trop happy-end où limite tout le monde se tombe dans les bras oubliant tout ce qu’ils s’est passé, j’avoue j’ai eu un peu de mal. C’est dommage, car avec une construction un peu plus complexe et plus de pages il y avait de quoi faire mieux. Je ne pensais pas lire la suite, mais une discussion avec l’autrice lors des dernières Imaginales a fait que je pense tout de même laisser une chance à la suite.





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Qui a peur de la mort ?

Salut les Babelionautes

J'ai lus ce roman de Nnedi Okorafor car elle sera présentes aux Imaginales 2018.

Qui a peur de la mort ? Onyesonwu en igbo est le nom que porte l'Héroïne de ce roman Post Apocalyptique qui a pour cadre l'Afrique.

Déjà choisir le continent Africain est une nouveauté, quand en plus s'y mêle les traditions et la magie de ces Terres ou est née l'Humanité pour dénoncer pèle-mêle les Guerres Tribales avec l'enrôlement forcés d'enfants, les viols qui en font malheureusement partis , l'excision, cette pratique grave et injuste.

Nnedi Okorafor nous entraîne dans cette Aventure avec aisance et une fois ouvert il vous faudra du courage pour refermer ce Livre.

J'ai adoré la description du "Peuple rouge", se déplaçant dans une tempête de sable créée et entretenu par un sorcier, ou les moeurs sont presque libre.

Ce roman est un roman de Femmes, car même si il y a quelques personnages masculins, se sont essentiellement elles qui portent le récit.

Quoi d'étonnant quand l'Auteur en est une, et dans ce livre elle sont en première ligne, pour dénoncer ce qu'elles subissent quotidiennement dans le monde, incestes, viols, massacres, excisions, mariages forcés.

Merci a Laurent Philibert-Caillat pour en avoir assuré la traduction bien que je trouve bizarre le choix d'un homme pour la faire.
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La fille aux mains magiques

"La fille aux mains magiques" aborde le thème de la création. Quel déclencheur pousse un artiste à se lancer ? Combien de temps devra-t-il travailler pour perfectionner son art ? Est-ce que sa pratique aura des conséquences sur sa vie quotidienne ? Et sur le regard des autres ?



Nnedi Okorafor nous propose d'explorer ces questions aux côtés de Childera, petite fille issue d'une famille triste et pauvre. Une rencontre va lui révéler son talent de dessinatrice et ainsi changer sa vie et le regard que lui portent les autres.



Cette histoire prend la forme d'un conte, avec une touche de magie. Mais elle montre bien l'importance du travail et de la persévérance pour développer son talent.



Les illustrations de Zariel mêlent motifs ethniques et portraits de personnages proches de la BD. Son utilisation du noir et blanc est en accord parfait avec l'histoire.



Je ne me souviens plus ce qui nous a poussés à emprunter ce livre, mais tant mon loulou (qui a eu un nouveau coup de coeur) que moi sommes ravis de l'avoir découvert !
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Kabu Kabu

En Résumé : J’ai passé un bon moment de lecture avec ce recueil de nouvelles qui brasse de nombreux genres. On y retrouve ainsi traité à travers les différentes nouvelles des thématiques chères à l’autrice que ce soit sur le racisme, la notion de différence, d’acceptation et plein d’autres encore. Elle offre ainsi des nouvelles qui sont globalement percutantes, sombres, qui cherchent à marquer le lecteur. C’est à la fois une bonne et une mauvaise chose. Car à force de vouloir privilégier une forme qui se veut percutante au travail de fond, parfois le message a eu du mal à bien fonctionner de mon côté. Ainsi certains textes auraient mérité, je trouve d’être plus développé. Autre point qui m’a parfois paru un peu dommage, c’est que j’ai l’impression que ce recueil brasse de nombreuses nouvelles à de nombreuses époques d’écriture de l’autrice, certains paraissant être des textes de « jeunesses » qui n’ont rien de bien marquant. Maintenant cela n’empêche pas dans l’ensemble ce recueil de s’avérer plus que sympathique, de développer de nombreuses idées et faire réfléchir. Je lirai sans soucis d’autres écrits de l’autrice. J’aurai par contre un regret, qui n’influe pas mon avis sur mon ressenti lecture, c’est le travail éditorial qui m’a paru, on va dire, très minimaliste tant il reste de nombreuses fautes, coquilles, erreurs.





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Qui a peur de la mort ?

Nnedi Okorafor mêle ici des ingrédients de fantasy très traditionnels - magie, apprentissage, révélations sur les origines, prophétie, voyage initiatique - à un terreau de culture Africaine qu'ils rencontrent rarement. Culture faite de légendes mais aussi d'éléments extrêmements réalistes : guerres et génocides ethniques, viol, patriarcat écrasant, excision...

Cette rencontre fait toute l'originalité du roman, porté en outre par des personnages assez forts et une belle imagination. Inspiré par l'Afrique contemporaine sans y coller pour autant, l'univers d'Onyesonwu est indéniablement captivant, puissamment évocateur. J'ai toutefois regretté qu'il ne soit pas un peu plus travaillé, plus en profondeur et avec plus de détails. La quatrième de couverture parle d'une histoire post-apocalyptique, et si quelques éléments du récit peuvent effectivement coller à cette annonce, rien ne vient vraiment la confirmer - on pourrait presque aussi bien être dans une sorte d'univers parallèle. Le mystère évidemment n'est pas sans charme, mais il ne donne pas assez d'éléments concrets à l'imagination pour permettre à celle-ci d'extrapoler. Les légendes qui tissent la trame de l'univers ne sont pas assez développées, et cela nuit à la fois à l'ampleur de l'ensemble... et à la compréhension de la fin, qui m'est restée assez obscure. Ou simplement décevante ?

Autre bémol, le personnage d'Onyesonwu - sur qui tout repose - n'évolue pas assez pour rester aussi intéressante qu'elle s'annonçait. Sa colère, compréhensible mais souvent puérile, a fini par me la rendre plus agaçante qu'autre chose, et j'ai fini par m'intéresser beaucoup plus à son entourage qu'à son destin personnel. (Un grand classique en fantasy, encore une fois ^^). Le personnage, au fond, vaut moins pour ce qu'il est que pour ce qu'il représente : une révolte, féministe et humaniste, contre le poids du patriarcat et les horreurs de la guerre. Une intention. Et c'est bien là que le bât blesse, j'ai toujours du mal avec les livres dont les intentions transparaissent trop ouvertement, et finissent par prendre le pas sur la créativité et l'imagination.

Restent beaucoup de bonnes choses dans ce livre, dont la symbolique est forte, l'originalité réelle, et qui offre quelques inventions superbes, comme ce Peuple Rouge auprès duquel j'aurais aimé rester plus longtemps. Sa lecture est intéressante et plaisante malgré quelques longueurs, mais si je ne regrette nullement de l'avoir lu, l'enthousiasme n'est pas au rendez-vous pour autant.
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Qui a peur de la mort ?

L'histoire de ce roman est d'une très grande originalité et mêle des thèmes très forts : les viols, l'excision, les génocides, le tout saupoudré de chamanisme et de magie.



Nous allons suivre pendant un peu plus de 500 pages le parcours de la jeune Onyesonwu ("Qui a peur de la mort" en igbo), une ewu ("née de la violence", comprenez enfant issu d'un viol), qui va tenter avec ses fidèles amis d'arrêter le génocide des Okekes par les Nurus. Cette jeune fille est également une eshu (dotée de pouvoirs magiques) et va essayer peu à peu d'apprivoiser ses dons.



J'ai trouvé que l'histoire avait été un peu lente à démarrer pour ensuite se précipiter, notamment la fin que j'ai trouvé très rapide. Bien que les thèmes soient importants et la narration originale, la plume poétique et forte par moment, j'ai quand même quelques petits bémols : je ne me suis pas attachée à Onyesonwu, ce personnage toujours en colère, qui ne semble pas énormément évoluer. Je comprends bien sûr qu'elle ressente ce sentiment, mais il ne semble pas y en avoir beaucoup d'autres. J'ai également eu l'impression d'avoir raté un passage juste avant le dénouement, il me manque des explications plus approfondies, notamment sur la prophétie et la réécriture du Grand livre.



Malgré ces bémols, cette lecture a été agréable et je garderai en mémoire son originalité et les thèmes abordés. J'ai beaucoup aimé lire les détails sur le peuple rouge qui semble vivre en harmonie avec la nature, dénué de violence et vivant à son rythme. J'ai également apptécié que l'auteure ancre son histoire en Afrique avec la richesse de ses légendes.
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Le livre de Phénix

Phénix est un organisme accéléré : à deux ans, elle a déjà l’apparence d’une femme d’une quarantaine d’années. Ses journées dans la Tour 7 se suivent et se ressemblent jusqu’au moment où elle apprend la mort de l’homme qu’elle aime. Elle va alors commencer à s’interroger sur ce qui se passe vraiment au sein de sa Tour. Va s’en suivre une quête d’identité, de vérité et de vengeance…



Ça faisait déjà un petit moment que je voulais découvrir Nnedi Okorafor avec Qui a peur de la mort qui traîne dans ma PAL depuis plus d’un an, mais je savais que c’était une lecture compliquée et j’attendais donc le bon moment. Et puis finalement, ce prequel (qui peut se lire indépendamment) est arrivé et je me suis dit que j’allais commencer par celui-ci !



Je n’ai vraiment eu aucun mal à rentrer dans cette histoire qui m’a happé dès le premier chapitre. On y rencontre notamment Phénix qui, au début de cette histoire, est d’une naïveté déconcertante. Elle subit des abus quotidiens tout en pensant que c’est normal puisqu’elle n’a jamais rien connu d’autre. Heureusement (pour nous mais peut-être pas pour elle), elle va très vite être amenée à remettre en question son quotidien, et le personnage va alors beaucoup gagner en profondeur.



D’ailleurs, les personnages sont clairement un des gros points forts de ce roman puisqu’ils sont vraiment tout en nuances. On n’a aucun mal à s’attacher aux différents protagonistes (dont j’ai adoré découvrir le passé petit à petit), mais à aucun moment ils ne nous sont présentés comme des héros (peut-être un peu Sept dans une certaine mesure mais il reste un personnage secondaire). Non, chacun des personnages a été profondément marqué par son passé et est devenu d’autant plus complexe à la suite de ça.



J’ai aussi beaucoup aimé la façon dont l’autrice a conçu l’antagoniste de l’histoire puisqu’il ne s’agit pas d’un personnage unique sur lequel on peut déverser toute notre haine. Il y a bien un personnage qui ressort côté antagoniste mais on comprend assez vite qu’il s’agit plus d’un pantin que d’une tête pensante. Et c’est ça que j’ai trouvé fort : en faisant des méchants de l’histoire un groupe sans visage, sans identité personnelle, l’autrice renforce cette impression de lutter contre quelque chose qu’on ne pourra jamais atteindre, rendant le danger d’autant plus pernicieux et effrayant.



Parlons maintenant un peu des thématiques du roman. Je connaissais un peu les thèmes abordés dans Qui a peur de la mort, et d’une façon générale les thèmes que l’autrice aime aborder. Je n’étais donc pas forcément très confiant avant de me lancer dans ce roman que je pensais trouver plombant pour le moral. Et bien j’ai été très surpris !



Entendons-nous, il ne s’agit absolument pas d’une jolie histoire où tout le monde est heureux et où tout finit bien. Les thématiques sont dures (racisme, expérimentation scientifique, torture et autres abus en tout genre), mais je trouve que l’autrice parvient à adoucir tout ça en nous distillant de jolies touches d’espoir tout au long du roman. Evidemment, ces moments de bienveillance et d’innocence servent à renforcer le contraste avec tout ce qui ne va pas dans ce monde, mais ça permet aussi vraiment de ne pas être complètement désespéré par cette lecture.



Certains aspects de l’histoire ne sont pas forcément très détaillés, comme l’existence d’organismes extra-terrestres ou la façon dont Phénix apprend à se déplacer à un certain moment de l’histoire, mais je n’ai pas trouvé ça gênant au final. On se rend vite compte que bien que difficiles à comprendre, ces éléments sont bien moins incompréhensibles que les choses aberrantes et effroyables qui peuvent passer dans la tête de certaines personnes.



Une chose est sûre, il s’agit là d’une lecture qui ne peut pas laisser indifférent, et j’ai hâte de continuer à découvrir les romans de l’autrice.
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Qui a peur de la mort ?

Un roman post-apocalyptique d'une autrice d'origine africaine... cela pourrait n'être qu'une curiosité.

Dans une Afrique en plain chaos, que l'on imagine en Afrique de l'Est, les Nurus dominent les Okekes, presque jusqu'au génocide. Ainsi le proclame le Grand Livre, sorte de bible qui régit cette société asymétrique. Onyesonwu est une "ewu", une enfant née d'un Nuru et d'une Okeke. Union interdite, et souvent le résultat d'un viol. Les ewus sont craints et méprisés. On les dit nés de la violence et voués à être violents eux-mêmes. En effet, Onyesonwu est le fruit d'un viol. En grandissant, elle se découvre des pouvoirs magiques qu'elle comprend avoir hérité de son géniteur.

Beaucoup d'idées dans ce roman qui ne se perd pas en inutiles explications. L'univers imaginé par Nnedi Orokafor est un unibvers rtiche et cohérent qui n'a pas besoin de longues et vaines mises en contexte. Il mélange efficacement modernité et tradition. Il se base sur des rapports de force et des éléments directement identifiables. Il expose une Afrique à la fois différente et très proche. De là, la galerie de personnages imaginée par l'autrice est suffisamment riche pour nourrir un roman, très plaisant. L'intrigue en tant que telle reste très classique, reprenant les motifs habituels de l'élue et de la quête intiatique. Mais elle comprend suffisamment d'éléments originaux pour échapper au sentiment de familiarité face à une histoire relativement banale. De fait, l'ancrage africain de ce récit n'est pas un gadget, mais permet de réellement apporter une certaine fraicheur à ce roman. Une belle surprise.
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Kabu Kabu

Ce recueil comporte 21 nouvelles, qui traitent toute de l’Afrique mais sous bien des aspects. Certains ne nous sont d’ailleurs pas coutumier.



Certains textes ont beaucoup d’humour, comme celui qui ouvre le recueil Le Nègre Magique. Un texte qui semble classique au premier abord mais avec un retournement de situation assez jouissif.



(...)



Pour conclure, même si les nouvelles sont de niveau inégal, aussi bien au niveau du contenu que de l’écriture, certaines sont tout bonnement génial, ou bien nous secouent profondément. Le ressenti global est donc très positif
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Qui a peur de la mort ?

Ce fut une lecture assez déroutante tant par sa forme que par le fond.



La forme d'abord, l'écriture et la structure est dans un style pluto ado qu'adulte. Ce n'est pas dérangeant en soi, cela facilite même la lecture en la rendant plus légère mais cette approche marque un hiatus avec les thèmes abordés et maintient l'histoire dans une forme de naïveté qui s'oppose alors à la gravité des propos racontés. Cette opposition est assez déroutante mais je pense qu'elle fait culturellement partie de l'Afrique.



Dans le fond, je retrouve également cette opposition avec des personnages certes attachant mais qui restent selon moi de grands adolescents dans leurs réactions alors que le récit les malmène sans relâche et les confronte à l'horreur. Cela me semble d'autant plus vrai pour les 2 personnages principaux qui me semble couler dans le bronze alors que les personnages secondaires évoluent et s'adaptent au fil de l'histoire.



Enfin, le cadre et la mythologie sur laquelle il repose ne peuvent que nous déstabiliser en nous emportant loin de nos références judeo-chrétiennes occidentales, dans un monde ou les notions de forêts et d'océan tiennent lieu de légendes et ou le désert est la norme.



Pour conclure, je dirais que ce fut une lecture agréable, enrichissante voire envoutante mais qu'il faut pouvoir décrocher de nos croyances et s'ouvrir à d'autres horizons pour vraiment s'imprégner du récit.



Je regrette toutefois que certains éléments du monde mis en évidence comme les ordinateurs, les étincelles avec les Vahs ou les araignées blanches restent à la marge du récit sans vraiment y apporter leur contribution ou y trouver une explication. Mais peut-être s'agit-il là de l'expression de mon cartésianisme occidental?

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Le livre de Phénix

On a là, clairement, une critique à la fois virulente et indulgente de notre monde raciste, colonialiste, capitaliste et moribond. J'ai adhéré à la plus grande partie du bouquin, malgré une certaine confusion qui lui a souvent été reprochée ; pour ma part, je me suis pour une fois embarqué dans cette lecture sans attente particulière, sachant que ça allait probablement être particulier, justement, et ça a plutôt bien fonctionné.

Mais la fin... j'ai pas tout compris x) En fait il n'y en a pas vraiment, tout ça s'arrête assez abruptement, sans réelle conclusion. J'ai cru comprendre seulement par la suite qu'il s'agit de la préquelle à un autre roman de Nnedi Okorafor, qui peut se lire indépendamment mais étonnamment, je pense que pour apprécier pleinement celui-ci, il est probablement mieux d'avoir lu l'autre roman avant. Dans mon cas en tout cas, je pense que ça aurait beaucoup mieux fonctionné ainsi.

Mais voilà, c'est fait ! Je regrette un peu que cette fin ait fait retomber l'enthousiasme que j'ai ressenti tout au long de cette lecture. C'est parfois un peu confus, certes, et je me suis souvent demandé où l'autrice nous emmenait mais si on fait un peu abstraction du squelette du récit, on entrevoit des messages extrêmement puissants qui m'ont énormément parlé.

En bref, une lecture assez singulière que je ne regrette pas, mais que j'aurais aimé découvrir dans de meilleures conditions, à savoir dans le bon ordre. ^^
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The Nsibidi Scripts, tome 1 : Akata Witch

Sunny est presque une jeune fille comme les autres. Elle est albinos, autant dire qu'au Nigéria elle détonne par sa différence. Mais bon, c'est tout. Vraiment ? Pas tout à fait. Elle découvre aussi qu'elle est une sorcière. Et même qu'avec un peu d'entrainement, elle est douée. Et qu'avec ses ami.es eux aussi doté.es de pouvoir, elle va devoir lutter pour maintenir les forces du mal hors d'état de nuire. Mais surtout découvrir un monde parallèle plus tolérant et régler quelques secrets de famille...

Vous aimez Harry Potter ? Je gage que vous aimerez Sunny et sa bande d'ami.es. Le monde de la magie est organisé bien différemment qu'en Europe, de manière bien plus libre et un peu moins caché. Je crois qu'on entre dans la culture africaine (en tout cas nigériane) de manière très intéressante et sincère, sans exotisme. Et très franchement, amener un peu de nuances dans notre vision de ce grand et riche continent est bienvenu.

Et puis contrairement à Harry Potter, ce sont les filles qui mènent le jeu. Rassurez-vous messieurs, vous avez de beaux rôles également. Okorafor met un point d'honneur à traiter ses personnages de la manière la plus égalitaire possible. Elle essaie de casser les carcans de l'éducation des filles : elles se révoltent, n'écoutent pas les conseils et tentent des trucs qui les font parfois se retrouver dans des situations délicates voire dangereuses. Et surtout, Sunny joue au foot, et bien mieux que la plupart des garçon, malgré leur volonté de l'éloigner des terrains.

Plus que la magie, c'est une histoire de battantes.
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Kabu Kabu

Ce recueil de nouvelles de Nnedi Okorafor est issu d’un financement participatif via Ulule et comprend 20 nouvelles et un avant-propos signé Whoopi Goldberg. Toutefois le livre est disponible chez Les éditions de l’instant ici. Les textes présents dans ce recueil touchent à différents genres et sont très variés. Le recueil est paru en 2013 aux États-Unis, et en France en mai 2018 avec la traduction de Patrick Dechesne. C’est le premier recueil de nouvelles de Nnedi Okorafor.



L’Afrique est au cœur de ce recueil qui est lié aux autres écrits de l’autrice. Néanmoins, il se lit très bien même si on ne connait pas du tout l’univers de Nnedi Okorafor, et en constitue même une très bonne porte d’entrée. Certains textes du recueil se font aussi référence entre eux. La tache noire raconte par exemple l’histoire de la naissance du premier Ewu (dont on parle dans Qui a peur de la Mort ?) au travers de l’histoire de deux frères et d’un amour interdit.



Nnedi Okorafor apporte une touche de surnaturel au contexte culturel et politique bien réel du Nigeria. Le thème des différences sociales et des richesses du pays sont eu cœur de Popular mechanic qui évoque l’or noir qui rapporte de l’argent uniquement aux autorités, la touche de surnaturel est apportée par le fait que le personnage principal en lutte pour le contrôle du pétrole a un bras cybernétique. Dans L’artiste araignée, on retrouve les pipelines et le côté cybernétique en toile de fond avec des robots en forme d’araignées pour surveiller les puits de pétrole. Cette nouvelle aborde beaucoup de thématiques, est très émouvante et magnifiquement écrite, une des plus touchantes de l’ouvrage.



Les femmes et leurs places dans la société sont aussi au centre du recueil. Des femmes prises entre leurs origines et leurs aspirations, avec le poids de traditions ancestrales ne jouant pas en leurs faveurs. Comment Inyang obtint ses ailes montre comment dans les traditions, les hommes engraissent les femmes et les excisent, une jeune fille arrive à échapper à un mariage forcé et à voler de ses propres ailes, au propre comme au figuré. Dans Les vents de l’harmattan, Asuko vit un mariage tragique avec Okon qui n’accepte pas le pouvoir de sa femme. À nouveau un texte très émouvant et un destin tragique. Dans Kabu Kabu, on retrouve aussi ce thème avec l’histoire d’une jeune femme d’origine africaine vivant aux États-Unis qui va prendre sans le vouloir un Kabu Kabu, c’est à dire un taxi clandestin qui vous emmène là où vous devez aller. Le surnaturel apparait peu à peu et l’autrice nous offre un magnifique voyage dans cet étrange taxi où l’on croise des créatures fantastiques de l’Afrique Noire.



Les créatures du folklore africain se retrouvent ainsi dans plusieurs textes, formant un univers à part et une ambiance très travaillée. Dans Le tapis, une maison de famille abandonnée au Nigeria est remplie de créatures étranges. Un être surnaturel attaque une femme dans Sur la route. On trouve des babouins très agressifs dans La guerre des babouins, un texte qui traite la peur de manière très réussie. La maison des difformités fonctionne sur le même principe et flirte avec l’horreur pour un texte très réussi et faisant référence à Stephen King.



Nnedi Okorafor créé des personnages forts, originaux et à la fois crédibles mais surtout profondément humains. Ils sont confrontés aux horreurs de la guerre dans Biafra, à leurs désirs et à l’amour. Dans Séparés, un jeune couple est confronté à l’arrivée d’un enfant et aux changements que cela va occasionner dans leur couple. Tumaki raconte une histoire d’amour sous fond de religion et de méta humain et parle ainsi de la différence qui peut engendrer la haine.



Kabu Kabu est donc un recueil d’une très grande richesse qui place l’humain au centre de ses nouvelles. Les thématiques sont très variées, tout comme les genres et les personnages. Le surnaturel peut servir chez Nnedi Okorafor à parler des problèmes des femmes prises entre leurs désirs et les traditions mais aussi à montrer la diversité et la beauté du continent africain. Il faut aussi souligner la traduction de Patrick Dechesne qui retranscrit la fluidité et la beauté de l’écriture de Nnedi Okorafor.
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Qui a peur de la mort ?

C'est un peu compliqué de proposer un aperçu de cette histoire. Et ce roman est riche de bien des façons. Tout d'abord on ne se sent pas dans un récit SF, on se croit au beau milieu de l'Afrique, à une époque difficile à déterminer mais qui oppose Noirs et Blancs, comme cela a toujours été. Il y a une dimension fantastique dans le récit qui est présente tout au long de l'histoire et qui fait davantage penser à des croyances et traditions africaines que l'auteur aurait mis en scène. Comme un conte racontant l'origine des choses. Cette dimension habite l'ensemble du roman, de la première à la dernière ligne. L'héroïne est tiraillée entre deux ethnies, rejetée par les deux, acceptée par aucune. Elle n'est pas plus admise au sein des sorciers, et il lui faudra passer une épreuve douloureuse pour obtenir des amies par la force des traditions. Perpétuellement en colère, contre son père biologique pour ce qu'il a fait à sa mère, contre les Okékés qui ne se rebellent pas assez et acceptent les monstruosités imposées par les Nurus, contre les Nurus pour ce qu'ils font aux Okékés, contre Ani pour n'avoir jamais été bonne avec elle ni avec sa mère, contre Aro le sorcier pour refuser de l'accepter comme apprentie, contre la terre entière. Mais elle croisera la route de nombreuses bonnes âmes qui l'aideront dans sa quête et enrichiront sa vision des choses, la nuançant et la modifiant comme cela survient lorsqu'on grandit et vieillit.



J'ai pris grand plaisir à lire ce roman. Il est extrêmement dépaysant et nous fait découvrir une culture souvent inconnue ou mal connue. L'auteur est originaire du Nigeria et a puisé dans cette culture pour écrire cette histoire atypique teintée d'un fantastique original et novateur. En tout cas pour moi car je n'avais jamais lu d'histoires pareilles auparavant. Et même si l'histoire semble se dérouler à une autre époque que la nôtre, elle est très proche de nous et de notre actualité, récente ou passée (ou même future). En cela, elle est déroutante. Dure et cruelle, elle met en scène beaucoup de violence mais aucunement gratuite ni justifiée, ni même disproportionnée. On s'attache très rapidement à Onye emplie de colère, on la comprend et éprouvons beaucoup d'empathie pour elle. Et même si son destin est tout tracé, on espère jusqu'à la dernière phrase une autre fin, qui pourtant ne peut être différente.

La fin, justement, m'a un peu déçue car je ne pense pas avoir bien saisie ce qui survient, ni les sous-entendus qu'elle insinue. Peut-être mériterait-elle une deuxième lecture plus concentrée et réfléchie mais elle ne remet pas pour autant en question le plaisir de cette lecture.



Je recommande chaudement à tout le monde la lecture de ce roman si particulier, si original et pourtant si proche de nous. On a bien du mal à quitter Onyesonwu, son pouvoir, sa force et ses amis. Un vrai coup de cœur !

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Binti, tome 1

J'ai été un peu déçue. La lecture était agréable, et l'autrice arrive bien à faire ressentir les émotions de la protagoniste, mais le livre était _très_ court et l'histoire un peu simpliste. Il y a eu au moins deux endroits où j'ai eu du mal à comprendre ce qui se passait et donc l'histoire avait l'air un peu bancale.

J'en attendais beaucoup plus.



Remarque : j'ai lu la novella originale "Binti" en anglais, qui fait une cinquantaine de pages. Apparemment la version française regroupe au moins deux textes et est donc plus longue.
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Binti, tome 1

Ce livre est une pépite ! Le pitch, Binti, une adolescente vit sur terre dans une communauté aux portes du désert. Elle est sélectionnée pour la meilleure université de la galaxie et s'y rend, contre l'avis de sa famille et de son peuple... Entre pression culturelle, découverte des mondes, rencontres extraordinairs, Binti devra trouver son chemin. J'ai lu l'intégral ( 3 tomes) et je suis frustrée que cela soit terminé! Une très belle lecture et de la belle SF. Bonne lecture !
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Le livre de Phénix

C’est avec grand plaisir que je vous présente ce roman, préquelle indépendant de « Qui a peur de la mort ? » et qui m’a été envoyé en SP par @ActuSF. Et franchement, c’était une petite claque que j’ai littéralement dévoré en 48h (dans le cadre d’une LC officieuse avec @les_mots_magiques_). Alors, il vous tarde de savoir pourquoi j’ai tant apprécié. En voici les raisons:



- le personnage de Phénix: tiraillée, sensible mais aussi terriblement badass, on s’attachera tout de suite à cet ange vengeur à qui on enlève tout. Privée de liberté, subissant des batteries de tests quotidiennes, ayant vécu la disparition de son meilleur ami et amant, exploitée en tant que l’une des plus formidables armes du pays, on ne pourra qu’aimer cet être n’ayant que 2 ans d’existence (mais 40 en apparence).



- Le monde dans lequel Phénix évolue est particulièrement bien dépeint: haute technologie (télé en gelée étirée), nanotechnologies, droïdes de surveillance en forme d’araignée, véhicules en mouvement « vomissant leurs panaches toxiques » et bâtiments drapés de vignes à l’odeur doucereuse pour garder l’air. On s’y croirait, le tout avec en toile de fond une quête de l’immortalité de l’homme. On voyage également sur de nombreux continents avec un contraste marquée entre le continent africain, accueillant à bras ouverts les particularités de Phénix et le continent américain où l’on s’était occupé d’elle « comme on s’occuperait d’une vache qui finirait à l’abattoir à la fin de l’année »



- Des messages forts: la notion d’esclavagisme est touchée du doigt avec la présence d’une minorité exploitée, mettant en avant la bêtise, l’horreur et la méchanceté humaines face à la peur et à l’incompréhension de l’autre. Ce roman sert également à remettre en cause l’ingérence et l’omniprésence des entités étrangères et la corruption des entités au pouvoir. Il met aussi en exergue la quête illimitée des hommes vers le progrès en enfermant les speciMen dans des tours et en exploitant leur patrimoine génétique pour le bénéfice des plus offrants.



Ce roman est un hymne à la condition humaine pour nous extirper de notre quotidien et nous montrer une nouvelle fois ce qui compte réellement à savoir la vie. Je ne peux désormais que vous conseiller de le lire et j’ai hâte de découvrir d’autres titres de cette auteure.
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Binti, tome 1

je vous conseille la lecture de ce roman que j’ai pris beaucoup de plaisir à découvrir, et qui est, à mon sens, une très bonne lecture de science-fiction, qui peut d’ailleurs permettre de découvrir ce genre sans se perdre dans trop de détails techniques, ou de course de vaisseaux. On a ici à la fois l’espace et les menaces de ce dernier, mais aussi en lien avec la terre, et en lien surtout avec les traditions des différents peuples. Ce roman est donc un bon moyen de découvrir la science-fiction et le sous-genre du space opera. J’ai beaucoup aimé le personnage de Binti, ainsi que celui d’Okwu, et il y a beaucoup de réflexion sur l’identité dans cette histoire, ce qui est assez intéressant et permet de réfléchir aussi à ce qui nous constitue en tant qu’être. C’est une très belle découverte et j’ai hâte de continuer à lire la série.
Lien : https://lasorcieredesmots.wo..
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Epouses et concubines des héros de la BD (2)

Je suis l'éternelle fiancée de Mickey Mouse, et j'apparais avec lui pour la première fois dans "Plane Crazy", sorti en version muette en 1928. Dans ce court métrage, je suie invitée à bord d'un avion fabriqué par Mickey. J'accepte l'invitation mais pas la tentative de Mickey de m'embrasser durant le vol. Comme il insiste grossièrement, je décide de tomber de l'avion et j'utilise mes dessous comme parachute pour ralentir ma chute. Mon histoire en bande dessinée débute également avec celle de Mickey en janvier 1930, dans un comic strip dessiné par Ub Iwerks et encré par Win Smith. Depuis cette date, j'apparais dans plusieurs milliers d'aventures avec mon compagnon, mais nous ne sommes toujours pas mariés et nous vivons séparément.

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