Nora Roberts

Elle se campa devant lui, les mains sur les hanches.
– Les hommes pensent-ils vraiment tout résoudre par la violence ?
– Et les femmes avec le chocolat ? C’est dans notre nature.

Elle avait commencé l’année avec Finch, ce qu’elle s’était juré de ne jamais faire. Mais elle s’était fait cette promesse dans un moment de trouble. Et elle l’avait tenue autant pour se préserver que par devoir, elle devait bien l’admettre.
Et maintenant, par amour, elle l’avait rompue.
Le monde continuait à tourner, se rassura-t-elle en mettant en marche la cafetière complexe de Fin. Aucune boule de feu n’était tombée du ciel.

Eve se demanda quelle sorte de femme elle était, pour se sentir plus à l’aise dans une morgue que dans un magasin de puériculture.

— Je m’étonne que vous ne le lui ayez pas enfoncé jusqu’au fond de la gorge.

— À vrai dire, commandant, je songeais à un autre orifice

La plupart des femmes de sa connaissance avaient du rouge à lèvres dans leur poche, pas un couteau suisse. Il aurait parié que Quinn avait les deux.

« - Les émotions peuvent amener la joie autant que la souffrance. Quand on a derrière soi une existence aussi longue que la sienne, se laisser dominer par ses émotions doit être aussi pénible qu’une migraine ou une rage de dent qui n’en finirait pas.

- Dans le cas de Cian, ajouta-t-elle, le déni peut être une des conditions de la survie.

- Peut-être. Mais vivre pleinement ses sentiments peut agir comme un baume pour l’âme et rendre plus fort. » p.191

Tandis qu’ils regagnaient la boîte, elle se tourna vers lui et lui demanda :
– C’est quoi, ta technique de combat ?
– Une technique très ancienne nommée le cassage de gueule.
En riant, elle lui donna un coup de hanche.
– Impressionnant. 

Il n’était que bonté. Il ne s’est pas contenté de m’apprendre à distinguer le bien du mal, mais aussi toutes les nuances entre les deux.

Face à un beau jouet, un homme reste aussi fasciné qu'un petit garçon...

A vingt-cinq ans, elle avait déjà vu et vécu bien plus de choses que la plupart des gens au cours de toute une existence. A l'âge auquel les jeunes filles s'intéressent aux garçons et s'inquiètent de la mode, elle s'était produite sur les principales scènes européennes, accomplissant des miracles de grâce et de légèreté, dans des costumes extraordinaires, au son des plus belles musiques jamais écrites.

Les Services Secrets Internationaux sont une organisation essentiellement dirigée par des hommes. Certains sont bien, d'autres beaucoup moins, mais ils ont tous un point commun : l'ambition. Et chacun a sa propre conception de ce qui est nécessaire pour faire régner l'ordre et la paix.

Vous ne lisez jamais de romans policiers, chérie ? Le coupable est toujours celui qu'on soupçonne le moins.

Aucun homme ne l'avait embrassée sans que ce soit elle qui le décide. Aucun homme ne pouvait lui prendre ce qu'elle ne voulait pas donner.

- L'atmosphère qui règne dans ce pays est propice à la formation des mythes et à leur perpétuation. Ça a toujours été le cas, d'ailleurs, depuis le temps du paganisme, avec ses sanctuaires dédiés aux dieux et ses sacrifices, en passant par le folklore celtique, jusqu'à l'addition des cultures dues aux invasions des Vikings, des Normands ou des Anglais.
- Je vous parle du pays, pas des gens qui ont tenté de le conquérir, protesta Aidan, une lueur farouche dans les yeux. Je vous parle de la terre, des collines et des rochers, de l'air qu'on y respire, du sang répandu pour protéger l'Irlande. Car ce sont les Irlandais qui ont absorbé les Vikings, les Normands et les autres, et non l'inverse.

- J'ai découvert que tomber amoureuse n'était pas une question de temps. Cela peut t'arriver à tout instant, sans prévenir...

L'expérience lui avait appris qu'elle était capable d'affronter tous les pièges que la vie pouvait lui présenter. Quand on a survécu au pire, rien ne peut plus vous blesser autant. Mais, tant qu'à se choisir un partenaire, un compagnon, un amant, autant qu'il soit fort.

Entretenir l'énergie et l'intérêt des élèves était capital en dernière heure, quand la liberté était enfin à portée de main - cinquante minutes, une éternité pour certains. La bonne approche permettait de capter l'attention vagabonde de ceux qui surveillaient la pendule d'un peu trop près.

- Je t'aime Connors, murmura t-elle dans un souffle, presque effarée d'entendre ces mots franchir ses lèvres.
La vague d'émotion qui submergea Connors à cet instant fut à l'image d'un orage d'été : violente, rapide et bienfaisante. Avec douceur, il pressa son front contre le sien.

— Vous croyez aux sirènes, Kasey ?
— Bien sûr ! s’exclama-t-elle avec un grand sourire. Pas vous ?
— C’est la scientifique qui pose la question ? demanda-t-il en posant une main sur la hanche de la jeune femme.
— La prochaine fois, vous allez me dire que Saint Nicolas n’existe pas. Pour un écrivain, vous manquez d’imagination.

cette fois, la page est tournée pour de bon. Jusqu’à présent, le passé était simplement enfoui. Je l’ai déterré, comme une plante vénéneuse, racines et tout. Je m’en suis définitivement affranchi.