Citations de Olivier Gay (483)
Les rêves, c'est toujours n'importe quoi. Je flotte dans les airs, Manon à mes côtés, lorsqu'un oiseau se pose sur son épaule puis se transforme en bol de céréales. Normal, je commence à manger. Il n'y a pas de lait, alors je pars en chercher à la poste. Heureusement, je croise une vache. Je ne sais pas comment la traire alors je demande à Manon si elle s'y connaît. Elle me répond que les vaches ont toujours été sensibles à la magie et qu'on ferait mieux de regarder le coucher de soleil.
- Oui, ben désolé, c'était lui ou moi, je grogne.
- Pour le bien de nous tous, il aurait mieux valu que ce soit toi, grimace Nicolas.
- Pour le bien de moi, j'ai préféré que ce soit lui.
Il essaie de se cultiver un air de beau ténébreux, mais il n'est pas très beau, et les moches ténébreux n'ont jamais attiré les foules.
Combien de destins les brutes comme Alexandre avaient-elles affectés, parce que ça les amusait de brimer ou de racketter les autres ?
Je regarde le coach, une boule dans la gorge. Ce gars ne me connaît que depuis un an et il croit en moi. Alors que mon univers dérape, il croit en moi.
Les Mages existent, ils sont parmi nous, et personne ne s'en est jamais rendu compte. Pas étonnant, s'ils font tous profil bas comme ses parents. Sa mère est bibliothécaire... bibliothécaire ! D'accord, elle aime les livres, mais quand même. Si j'avais possédé des pouvoirs, je serais au moins devenu, je ne sais pas, roi du monde ou un truc comme ça.
- Il y a un détail dont je ne t'ai pas parlé. Le rituel de Fabrice a réussi. Je suis contaminée. Je... je suis devenue une Mage Noire.
Je m'attendais à de la compassion ou peut-être de l'horreur. Ils se contenta de sourire jusqu'aux oreilles :
- Sérieux ? C'est énorme !
Biblys, capitale de l’Empire Moras. Biblys la grande. Biblys la magnifique. Biblys la glorieuse. Biblys la vaniteuse diraient certains, mais ce sont de gros jaloux.
- Alexandre, attention ! glapit Nicolas.
Qu'il glapisse. Qu'ils glapissent tous. Je les emmerde.
Shani avait l'impression que les hommes n'invoquaient le sens de l'honneur que lorsque ça les arrangeait, et souvent au moment le plus stupide.
Je restais là, devant la porte, mon col relevé contre mon nez, lorsque la réalisation me frappa.
Ce n’était pas le Rouge, ma Couleur.
Ni le Violet.
Le Noir était ma Couleur.
Azur n'hésite pas une seconde. Je lui propose une effraction et il se contente de rire. Je l'entends expliquer mon plan aux autres.
Parfait.
On verra qui gagnera, des Mages ou des branleurs.
- Plutôt que la morsure d’un serpent qu’une lance koushite. S’ils ne nous tuent pas directement… Ils ont des tortures élaborées, vous savez.
- Je croyais que les serpents ne mordaient pas, ici, intervint Mandonius.
- Certains le font, mon capitaine. Certains le font. Et si personne n’aspire le venin, vous tombez raide mort. Raide.
- J’en ai entendu parler, observa calmement Adamas. Je vous préviens, ne vous faites pas mordre au sexe, parce que je ne vous aiderai pas.
Noir.
Obscur.
Nuit.
Ténèbres.
Néant.
- T'es marrante, toi. Moche, mais marrante. Je sens qu'on va bien s'entendre.
-Cette Manon, tu l’aimes ?
La question est tellement stupide que j’éclate de rire. Quoi ? Manon ? Avec sa queue de cheval et son look ringard et la manière dont elle penche la tête de côté et le vert de ses yeux et l’ironie dans ses pupilles et l’originalité de sa magie et sa candeur touchante et la manière qu’elle a de ne pas savoir mentir et…
Mon rire s’arrête net.
- Je ne suis PAS un vampire, d'accord ?
- Ok, tu es juste une fille avec des pouvoirs bizarres qui aime sucer le sang, ça me va aussi.
J'aurais voulu mourir de honte mais comme j'étais déjà morte...
- Tu sais combien de temps je vais resté coincé ici ?
- Le temps qu'il faudra, grogne Arthur. Plains-toi, on t'a donné ma console.
- Ah, c'est la tienne ? T'as des scores de merde à FIFA.
Et puis mon sourire se change en grimace. Si j'ai bien compris, on part pour l'Italie en compagnie d'un psychopathe, d'une nymphomane et d'un aquarium portatif.
Super.
Non, vraiment, super.