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Critiques de Orson Scott Card (766)
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Les chroniques d'Alvin le Faiseur, tome 1 :..

Salut les Babelionautes

J'ai lu pour la première fois "Les chroniques d'Alvin le Faiseur", d'Orson Scott Card en 1991, il y a plus de trente ans.

Et a sa relecture je m'aperçois que j'en ai un souvenir nébuleux, pourtant je m'en rappelle des passages significatif.

Tout commence par la naissance d'Alvin, septième fils d'un septième fils, ce qui dans la légende populaire doit lui conférer un certain pouvoir.

Mais Alvin a un ennemi surnaturel, le Défaiseur, et toutes son enfance est parsemé d'accidents qui auraient dû lui coûtait la vie.

Mais à sa naissance était présente une Torche, Peggy, une personne qui voit les possibles chemins de l'avenir qu'emprunteront les gens.

Elle va devenir son ange gardien et lui sauvera la vie un nombre incalculable de fois.

Ce premier tome est paru sout le titre "Seventh Son" en 1987 et il a obtenu le prix Locus 1988, la même année sortira le tome deux "Le Prophète rouge" (Red Prophet, 1988), qui lui aussi obtiendra le prix Locus 1989 et "Le Compagnon" (Alvin Journeyman, 1995) le prix Locus 1996.

Autant dire que Orson Scott Card est un Auteur de talent et au fil des ans j'ai lu toute son œuvre, mais c'était avant que naisse Babelio, c'est pourquoi j'ai décidé de me replonger dans ses écrits.

Merci à Patrick Couton qui a œuvré pour assuré la traduction de ses Chroniques, sans son travail une œuvre magistrale me serait a jamais resté inaccessible.
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Les Chroniques d'Alvin le Faiseur, tome 4 :..

Le compagnon, Quatrième de la série de fantasy "Alvin le faiseur" d'Orson Scott Card.

Le roman se passe dans les années 1800 et dans une Amérique où les sortilèges et les pouvoirs existent.

On y suit le développement de la haine de Calvin, le benjamin, envers Alvin, son aîné; deux frères et deux septième fils. Les deux continuent à découvrir leurs pouvoirs, même si leurs voies et leurs objectifs divergent. On pourrait dire le bien et le mal. Pendant ce temps, les évènements rattrapent Alvin; il est poursuivi pour vol et doit subir un procès qui est beaucoup plus important qu'il n'y parait pour son avenir. Car il a des ennemis, cachés et puissants, dont il ne soupçonnait pas l'existence. Mais il va se faire aussi de nouveaux amis qui vont l'aider.



L'auteur promet beaucoup, mais livre peu. On arrive à la fin du livre et il y a peu de développements majeurs dans la destinée d'Alvin, malgré ce que l'on nous laisse entrevoir.

Mais on se prend à tourner les pages et y prendre plaisir grâce au talent de conteur de Card. Pas une grande lecture, mais une histoire que j'ai bien aimé malgré tout.
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Les chroniques d'Alvin le Faiseur, tome 3 :..

« Bonjour les Babélionautes ! Aujourd’hui, je vais vous parler du tome 3 du cycle d’Alvin le Faiseur : L’Apprenti, d’Orson Scott Card.



Or donc, Peggy, la torche* qui a sauvé la vie d’Alvin à sa naissance, va assumer un choix inattendu après le sauvetage d’une esclave en fuite et de son enfant métis.



Quant à Alvin, il grandit et accomplit son apprentissage de forgeron à Hatrack River, le village qui l’a vu naître en de tristes circonstances. Tout en faisant l’expérience de l’exploitation et de l’humiliation, il se demande comment accomplir sa destinée de Faiseur.



J’étais ravie de revoir Peggy ! C’est avec et par elle que la saga commence, j’avais adoré le chapitre qui lui était consacré, et elle n’apparaît pas dans le tome précédent. Je n’ai pas été déçue ! Quoique… si, en fait, j’ai été déçue.



-Pourquoi, si tu adores ce perso ?



-Parce que j’ai été désappointée par le traitement qui lui est réservé. J’aurais préféré qu’elle prenne une part plus active à l’histoire.



-Oh ben, ça pour être active, elle est active, quand même. Elle prend ses décisions et dirige sa vie sans s’en laisser imposer par quiconque !



-C’est vrai, et c’est une bonne chose, cependant, elle reste reléguée au second plan alors que j’aurais voulu en savoir plus sur son propre apprentissage, sur son cheminement. Hélas, alors que l’évolution d’Alvin est minutieusement représentée, la sienne est passée sous silence et je trouve cela fort dommage. Tant pis, passons.



Le roman introduit donc de nouveaux personnages à une fresque déjà riche. Il commence avec l’entrée en scène de Chicanneau Planteur, le propriétaire d’une plantation, qui maltraite et viole ses esclaves (précision pour les âmes sensibles : le texte, tout en se montrant très clair sur le sujet, ne détaille cependant pas ces scènes-là). La narration se poursuit avec une esclave anonyme, prête à payer au prix fort la liberté de son enfant. Les passages qui lui sont consacrés sont poignants.



-Ca fait quand même un peu beaucoup de monde, je trouve !



-Moi, j’trouve pas… et puis, cela permet d’approfondir l’histoire et d’élargir les perspectives.



-« Elargir les perspectives. » Mais bien sûr…



-Mais si, regarde. Un exemple tout bête. Les deux premiers tomes sont ponctués d’observations sur les couples : les parents d’Alvin, Aliénor et son époux... Dans ce tome-ci, comme la galerie de caractères s’élargit, l’histoire offre davantage d’exemples d’unions conjugales, plus ou moins bien assorties. Trouver ou non son bonheur et/ou son équilibre dans le mariage devient un enjeu pour Alvin et Peggy, et j’ai apprécié ce nouveau développement qui ajoute de la gravité aux préoccupations déjà pas anodines des héros.



C’est peut-être pour l’une des raisons pour lesquelles j’adore cette saga : parce qu’elle mêle intimement une quête intime, celle du bonheur, de l’amour, et une quête épique : celle de l’équité et de la justice, de la protection du monde contre la destruction ; l’auteur le fait avec une belle justesse de ton.



-Bref, c’est toujours aussi génial, quoi. On a compris.



-Beeen… non, en fait. Sur certains aspects, j’ai moins apprécié ce tome.



-Ah bon ? Pourquoi ?



-J’ai regretté le tour religieux que prenaient certains dialogues. Le christianisme est présent déjà dans les tomes précédents et je n’étais pas gênée : c’était cohérent et attendu. Dans celui-ci, j’ai trouvé sa présence plus lourde, plus « envahissante ». Lorsqu’il s’agit des angoisses de Chicanneau, pas de problème, ça fait partie du perso et de l’intrigue. En revanche, je ne me suis guère sentie passionnée par les réflexions sur l’œuvre et les intentions du Bon Dieu.



Malgré ces menues réserves, je reste conquise par l’histoire et accrochée par les divers secrets semés ici ou là par l’auteur. Alvin va-t-il réaliser sa vision ? Et comment ? Que va devenir Arthur Stuart ? Je n’en sais rien et compte bien le savoir. »



*Personne ayant la capacité de voir le passé, le présent et les futurs possibles des gens.

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Les chroniques d'Alvin le Faiseur, tome 1 :..

« Bonjour, les Babélionautes ! Aujourd’hui, je viens vous parler d’un roman fantastique, Le Septième Fils.



-C’est marrant, on dirait comme le Pratchett, là, La Huitième Fille, mais en garçon.



-Exactement ! Et sur cette remarque d’une exceptionnelle finesse, j’enchaîne avec… de quoi ça parle ?



Or donc, une famille nombreuse traverse une rivière en chariot. A son bord, une femme très enceinte du septième fils d’un septième fils. Et comme chacun sait, ce fils-ci possèdera de grands pouvoirs…



-De grands pouvoirs ? Trop bien ! Genre avec des grimoires qui s’ouvrent tout seuls ou des pluies de paillettes, ou pouvoir voler, ou changer le cours des choses avec des incantations poétiques ?



-Non. Les incantations, à la rigueur, et encore…



-C’est nul !



-Pas du tout ! La magie ne se manifeste pas avec de grands effets spéciaux ou pyrotechniques et cela la rend d’autant plus impressionnante ! Elle fait partie de la vie, on l’exploite, on s’en protège, au même titre que la nature autour de nous.



-Et c’est tout ?



-Non ! J’ai d’abord apprécié l’exercice d’immersion dans la vie des colons américains, quand il fallait tout construire, apprendre à se sentir unis et travailler dur de ses mains.



-Ca fait un peu Petite Maison dans la prairie, quand même…



-Oui, mais dans une maison où les gamins crient et se battent de façon réaliste ! Tiens, d’ailleurs, parlons-en, des enfants : j’ai trouvé le travail sur leurs émotions, leurs réflexions très juste. J’ai aimé ce texte parce que j’y ai trouvé à la fois de la vérité et de la tendresse pour Peggy et Alvin. Les adultes ne sont pas bâclés eux non plus : leurs tourments et leurs angoisses sont aussi traités avec précision. La peinture de caractères est merveilleusement réussie, chaque personnage possède sa propre cohérence et sa subtilité, cela donne à l’ensemble une richesse extraordinaire.



-Ah oui, la « réalité », t’adores ça dans la fiction. Et c’est tout ?



-Non. Le texte expose quels comportements, plus ou moins tolérants, l’on peut adopter face à ce qu’on ne connaît pas ou ce que l’on croit connaître. Le personnage du pasteur est très parlant à ce sujet.



En dernier lieu, la prose en elle-même m’a surprise : les dialogues sont rédigés dans une langue vieillie, pleine d’argot, et forment un contraste intéressant avec la narration, plutôt élégante. Je ne peux pas ne pas penser aux sorcières de Lancre.



Cependant, il n’y a pas que l’aspect historique ou psychologique, il y a aussi…



-Laisse-moi deviner... un Terrible Secret ?



-Presque ! Un suspense insoutenable ! Alvin possède un potentiel incroyable. Quelle voie va-t-il choisir ? Va-t-il réussir à rester en vie ? Que va devenir Peggy et quel rôle va-t-elle jouer ? J’ai grand-hâte de découvrir la suite. »

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Le Cycle d'Ender, tome 4 : Les Enfants de l..

Dernier tome du cycle d'Ender, ce livre devait initialement être inclus dans l'avant-dernier mais l'auteur avait encore beaucoup de choses à dire, notamment sur l'intervention politique dans l'art de la guerre.



La conséquence est qu'il faut encore attendre longtemps avant d'avoir un dénouement à cette histoire qui oppose Ender et les siens aux forces du Congrès ayant décidé de détruire Lusitania; la planète rebelle et infectée par la descolada, virus plus qu'intelligent car porteur de messages.



Ce livre est très en-deçà de ses prédécesseurs et l'on s'y perd beaucoup dans des dialogues de grandes longueurs et des sous-histoires bien délayées et n'apportant pas forcément autant de puissance qu'aux tomes précédents. Car nous naviguons entre les personnages secondaires - Ender n'étant plus que l'ombre de lui-même - dans ce roman sans véritable héros.



Ender, parlons-en. Il est malheureux que l'auteur ait ainsi abandonné son personnage. Il lui donne une dimension christique en le faisant mourir ("pourquoi m'as-tu abandonné ?") pour ressusciter au travers des autres sans qu'on ne croie plus à sa divine présence au sein de ses amis.



Nous assistons à la chose la plus intéressante : une sorte de transmutation des êtres qui doivent déterminer quels corps les accueilleront, qui ils aiment ou détestent. Il y a de beaux dilemmes et cas de conscience. Mais une fois parachevée, la fusion hôte / hôte n'est pas renversante, une personnalité disparaît.



Le dénouement n'est pas réellement grandiose même s'il est très plaisant. Il faut dire que les pouvoirs de Jane la mourante, capable de re-localiser instantanément les objets et les personnes, permettent de faire avancer les choses à grands pas.



Le message sur l'humanité est passé. Il faut prendre le temps d'étudier l'ennemi jusqu'à en arriver à la conclusion qu'il n'est pas nécessaire de lui faire la guerre. En effet il ne la souhaite pas et n'a pas été compris, pourquoi le réprimander aussitôt. A méditer.



Je m'en vais désormais lire le tome 1 du cycle pour boucler la boucle. Comme je l'annonçais dans une chronique précédente, j'ai commencé par le 2, étant donné que j'avais vu le film. Il est certain que ce n'est pas suffisant et certains indiquent que le film trahit le livre. Je souhaite me faire mon propre avis. A suivre.
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Le Cycle d'Ender, tome 3 : Xénocide

Ce livre est l'indispensable partie II de La Voix des morts. Plus qu'une suite. Nous poursuivons les aventures presque là où nous les avons laissées, 30 ans plus tard sans grand événement majeur entre-temps.

Certes, tous ont vieilli, mûri, grandi, et Ender est bien installé dans la vie de Lusitania.

Dans ce tome, les aventures et la tonalité sont bien renouvelées avec une nouvelle planète, la Voie, de culture chinoise et des personnages ayant une relation particulière avec les dieux.



La vie de petites communautés est palpitante, la narration est toujours aussi originale, avec les pensées de chacun distillées entre les dialogues. Il faut s'y faire mais ça se lit bien.



Il se déroule beaucoup d'aventures. Pourquoi se priver de prolonger un immense plaisir, une très belle claque ?



Ceux qui n'ont pas lu la Voix de morts et comptent le faire sont priés d'arrêter la lecture de cette chronique ici, pour leur plus grand plaisir. Je vous en remercie et à bientôt !



Trente ans, c'est le temps qu'il a fallu à Valentine - la sœur chérie de Ender - pour arriver, à la reine des Doryphores pour s'installer, à Ender pour être le père adoptif d'une grande famille, à Jane pour s'installer dans l'esprit de Miro. Les piggies proches n'ont pas beaucoup évolué et nous nous tournons vers d'autres communautés.



Les rapports à la religion - en tant qu'invention et manipulation des hommes - sont l'immense force de ce livre. On n'interroge pas Dieu ou les dieux, mais on se demande plutôt quels sont les rapports de l'homme avec l'image qu'il s'en fait. Là est toute la différence. Un dieu n'ayant jamais prouvé son existence, on peut se demander quel est son niveau. Les élus de la Voie sont là pour nous aider dans cette réflexion autant que les habitants de Lusitania. C'est très étrange car l'auteur étant Mormon, je trouve qu'il remet sacrément en cause l'existence de Dieu et dénonce bien la religion. Ou alors je n'ai pas correctement interprété, ce qui est possible.



L'exobiologie est toujours aussi présente avec la reine et quelques événements majeurs côté piggies.

Tous les enfants de Novinha ont grandi et apportent leur pierre à l'édifice. Valentine prend bien sa place tandis que son époux est laissé de côté.



Le final est très fort mais il va falloir poursuivre avec la suite pour tout savoir !




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Comment écrire de la fantasy et de la science..

Livre qui date un peu et très orienté Amérique, mais pas mauvais du tout pour les spécificités liées aux genres SF et Fantasy, avec des conseils assez larges. Parfois du déjà lu, mais cela fait du bien qu'un pro nous les explique pour que ça rentre dans nos esprits. L'auteur argumente en effet très bien.



L'auteur argumente en effet très bien. Il faut reconnaître qu'il est un maître en la matière, mais il a l'humilité de se placer dans une sorte d'historique le concernant et de nous conseiller des maîtres qu'il juge bien meilleurs que lui !



Il nous permet aussi de nous positionner dans notre compréhension et notre niveau.

Car écrire relève de la technique et de l'expérience. Il y a des fondamentaux à intégrer et chaque genre SF (ou Fantasy) a des règles de base qu'il faut connaître, qu'on veuille les suivre ou les renouveler, voire les transgresser.



La bêta lecture est aussi abordée et l'exemple de sa femme (qui est devenue sa BL) relève plus de l'anecdote que du cas à reproduire à la maison (en étant réaliste), mais il a mis le doigt sur une chose importante : le bêta-lecteur n'est d'ailleurs pas appelé ainsi, mais plutôt un "lecteur avisé". Il ne doit pas avoir de formation littéraire, il n'imagine pas un seul instant vous indiquer comment arranger votre récit. Tout ce qu'il peut et doit vous dire, c'est ce qu'on ressent quand on le lit. A méditer pour un choix judicieux.



Cela présuppose 2 choses :

- que nous auteurs ayons acquis les techniques générales du récit (pour ne pas fournir une affaire bancale au lecteur avisé

- que le lecteur se contente de répondre à nos questions (endroits où l'intérêt a faibli, ce qu'il a pensé de tel ou tel personnage…)



Un très bon livre de conseils, rapidement lus mais dont j'ai noté quelques-uns pour les relire plus tard.




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Les chroniques d'Alvin le Faiseur, tome 1 :..

J'ai lu ce cycle lorsque j'étais jeune et j'en ai gardé un très bon souvenir. Dans ce premier roman, l'auteur plante le décor avec son monde inspiré par els Etats Unis des années 1800 tout en étant fondamentalement autre chose, comme un monde parallèle dans lequel les gouvernements sont très différents, tout comme les institutions politiques. On découvre celui qui va devenir le héros du cycle : Alvin, doté de pouvoirs puisqu'il est le 7ème fils d'un homme qui fut lui même le septième fils de son père. Alvin n'est pas le seul à avoir des pouvoirs et va devoir combattre une puissance : le défaiseur dont on ne sait pas grand chose. L'auteur a une écriture immersive qui permet au lecteur de se sentir plongé au coeur de l'histoire. C'est un don que n'ont pas tous les auteurs... bon roman de fantasy.
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Les chroniques d'Alvin le Faiseur, tome 1 :..

Dans les années 1800 et dans une Amérique où les sortilèges et les pouvoirs existent, Alvin vient au monde, le septième fils d'un septième fils, ce qui augure un destin exceptionnel. Mais, un ennemi très puissant en veut à sa vie. Par bonheur, il a aussi des protecteurs pour le protéger et l'aider.



Premier de la série de fantasy "Alvin le faiseur" d'Orson Scott Card.



Malgré que je préfère la science-fiction et le fantastique, je me suis laissé emporter par cette oeuvre de fantasy et le talent de conteur de Card.



L'auteur sait comment nous entrainer dans son histoire, et j'ai donc beaucoup aimé.
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Abyss

Salut les babelionautes

Pour quelqu'un comme moi qui a de l'eau Salée dans les veines, le film Abyss est l'un de ceux qui s'affiche a mon top cinq cinématographique.

Quand j'ai trouvé cette adaptation par Orson Scott Card dans une brocante, j'en ai tout de suite fais l'acquisition.

Dés que j'ai plongé le nez sous la surface avec l'équipe du Deepcore, je n'ai pas pus lâcher ma lecture avant le mot fin.

Je ne raconterai pas l'histoire, tous fan de SF a du visionner le film, mais Orson Scott Card arrive sans aucun problème a relevé le défi de le transformer en roman.

En lisant, j'avais les scènes d'Abyss qui se projetaient dans mon esprit, car l'Auteur c'est collé au scénario tout en nous distillant des détails sur les personnages principaux.

Surtout le Lt Coffey, qui dans le film est joué par Michael Biehn.

Sur ce je vais me replonger dans le film de James Cameron.
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Le Cycle d'Ender, tome 4 : Les Enfants de l..

La planète Lusitania où Ender réside est menacée de destruction par une flotte stellaire qui veut éradiquer le virus de la descolada une bonne fois pour toutes. Mais supprimer la planète équivaudrait à un deuxième xénocide. Pour tenter d'éviter la catastrophe, Ender envoie la réplique de Peter et Wang-mu tenter de convaincre les responsables de la flotte de ne pas commettre l'irréparable, tandis qu'il charge la réplique de Val et Miro de trouver, avec l'aide de Jane, une nouvelle planète de substitution. Sauf que même Jane est menacée et doit trouver un moyen de survivre alors que le Congrès interplanétaire s'apprête à lui couper tous ses réseaux...



Six ans pour finir ce cycle de quatre tomes, que j'ai adoré sur les deux premiers et quasi détesté sur les deux derniers. Comme le tome 3, ce dernier opus ne lésine pas sur la philosophie à travers des dialogues interminables et souvent fastidieux. Ce tome interroge sur l'identité : qui nous sommes, comment les autres nous perçoivent, notre statut par rapport à eux. Card complexifie grandement le jeu en faisant créer à Ender deux personnages, deux copies basées sur son frère Peter décédé et sa soeur Valentine encore parmi eux. Si les copies ont un but bien précis mais caché au début, les dialogues enchaînant les "je ne suis pas moi-même" sont eux légion tout au long du bouquin et n'aident pas franchement à la compréhension. C'est répétitif, lassant, barbant, et surtout prise de tête.

On a aussi droit à des situations très cucul au niveau de l'amour, avec des combinaisons de personnages qui jouent à "je t'aime moi non plus" contamment, toujours derrière des conversations alambiquées et à rallonge.

Le cheminement des personnages et de l'errance de Jane sont très longs, et la fin a de quoi décevoir en 1 : ne réglant pas l'histoire des descoladores, les responsables du virus que Miro, Quara et compagnie tentent d'approcher en essayant de déchiffrer leur langage ; 2 : faisant d'Ender un personnage totalement secondaire dont on parle mais qui agit peu, avec une fin hyper dépitante ; 3 : terminant sur un chapitre à l'eau de rose qui ne colle pas franchement avec l'ambiance globale.

L'auteur a en plus souvent des tournures trop lyriques qui sont lourdingues. le résultat est un tome final qui ne répond qu'à moitié au tome 3, n'enchante plus du tout et s'étale en longueurs infinies comme l'univers. Certaines questions philosophiques sont légitimes et intéressantes, mais elles sont noyées dans tellement de tergiversations qu'il faut s'accrocher pour ne pas laisser tomber.

En bref, je suis contente d'avoir fini et je ne retiendrai et ne recommanderai que les deux premiers tomes.
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Le Cycle d'Ender, tome 1 : La Stratégie Ender

Orson Scott Card est rentré par la grande porte en nous écrivant « La stratégie d’Ender » récompensé comme il se doit par deux des plus grandes distinctions de la Science-Fiction (Prix Nebula 1985, Prix Hugo 1986). L’auteur est habitué à nous sortir des cycles – surtout de la Fantasy (aïe l’anglicisme, fantaisie ou merveilleux). Ender sera proposé en 3 sagas (Ender / Ender – la première guerre formique / Ender – la saga des ombres) et 12 romans sans compter les 3 suppléments.



Tous les espoirs reposent sur un jeune enfant – Ender. Véritable prodige, c’est le seul qui peut sauver l’humanité des doryphores – une race d’extraterrestre. On recherche en lui le Jules César moderne, le Guillaume le conquérant ou bien encore Napoléon.



Il y a beaucoup à dire sur ce livre. Je pourrais commencer par la génétique. La Terre est surpeuplée, seuls deux enfants peuvent naître par famille. Une troisième naissance peut avoir lieu, mais sous le contrôle du F.I. qui est une coalition internationale. Des capteurs sont placés sur les nourrissons pour analysés leurs aptitudes. L’auteur ne développe pas du tout la partie scientifique, mais il semblerait qu’une sélection génétique soit faite en amont.



J’ai d’abord cru à une littérature jeunesse du fait de l’âge de la majorité des personnages. Ender – qui porte très bien son nom – est envoyé à l’âge de 6 ans dans une école militaire d’exception. La majorité des futurs combattants sont prépubères. Ils se gèrent par petits groupes en autarcie. Les adultes sont anormalement absents ou délibérément oubliés par Orson Scott Card. Les professeurs n’ont qu’un rôle de citation. Ender ne cessera d’être anonymement supervisé par des gradés.

Une bonne partie de l’histoire se déroule dans cette école où Ender gravit les échelons pour devenir le meilleur. Le tout s’effectue par des confrontations entre les factions où les deux équipes doivent user de la stratégie pour geler leurs adversaires. J’ai eu plus l’impression de lire le suivit d’un club sportif que d’assister à une formation militaire. Ce qui peut-être intéressant rend la lecture parfois confuse du fait des explications de l’auteur qui y parvient avec aisance.

En parallèle, nous suivons son frère mégalomane et ambitieux qui dirige sa sœur fidèle. Une parie moins intéressante, mais qui est tout à fait utile pour le reste de l’histoire.



L’un des points forts de l’auteur est la psychologie de ses personnages. On y découvre un gamin torturé et manipulé, avec ses craintes et ses peurs, qui pourtant est celui qui doit sauver l’humanité. Il rencontrera d’autres enfants auxquels il se liera d’amitié ou d’aversion. Tous auront un rôle majeur dans l’évolution de Ender.

Ender trouvera refuge dans un jeu vidéo fantaisie où il cherchera des réponses. J’ai moins aimé ces passages, mais qui s’avèrent indispensables pour le reste du récit.



Parfois cruel, parfois sensible, ce chef-d’œuvre justement récompensé se lit avec facilité. J’ai eu peur de retrouver le héros parfait de « Pisteur ». Ce qui m’a gêné est l'âge de ses protagonistes qui sont bien plus matures que des adultes. Alors que le récit se déroule durant une guerre, je n’ai pas trouvé cette atmosphère. Toutefois, j'ai bien adoré ce livre, mais pas au point de vouloir lire la suite.

Je pourrais parler de la pointe de moralité simpliste, mais je préfère rester sur mon impression globale positive.
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Pisteur - Livre 1

Je remercie le père Noël de m’avoir apporté ce livre dans sa hotte. Il me faisait de l’œil lorsque je j’ai vu dans la masse critique de novembre.

La couverture est magnifique et représente bien l’histoire.



Rigg est un jeune adolescent qui vit avec son père dans la forêt. Il l’éduque à sa manière. Il possède un don, celui de voir les traces. Sa vie bascule. Dès lors, il ira de surprise en surprise et va découvrir que son passé n’est que mensonge.

En parallèle de l’aventure, nous suivons, en fil rouge, le voyage d’un homme du nom de Ram et son sacrifiable – sorte d’androïde – autour d’une planète. Chaque chapitre comprend plusieurs paragraphes écrits en caractères gras.



Ce roman est un suave mélange Fantastique – Science-Fiction – Fantasy médiéval, le tout donne un univers Imaginaire cohérent. Orson Scott Card nous décrit un magnifique environnement, très immersif, un maître qui surpasse le misogyne Jack Vance. Je trouve dommageable de voir ce monde trop peu exploité car l’auteur ayant préféré miser sur ses personnages.

Nous découvrons tout d’abord Rigg comme jeune apprenti. Son changement de personnalité s’est fait abrupt. J’ai trouvé qu’il devenait hautain, insupportable et prétentieux. J’ai été surpris par cette évolution radicale, de constater cette maturité d’éloquence et de perception.

Pour les autres protagonistes, j’ai bien aimé son ami fidèle Umbo et son franc-parler. Les autres m’ont soit laissé de marbre ou bien m’ont insupporté comme la Reine.

Le Fantastique constitue une part importante de l’histoire. Rigg est capable de lire les traces laissées par tous êtres vivants, sans limite de temps. Son ami Umbo, lui peut influencer le temps. On y découvrira une autre personne qui peut devenir invisible.



Parfois immersif, parfois confus (notamment avec les passages d’aller et retour dans le passé), ce roman m'a laissé perplexe. J’ai bien aimé dans l’ensemble, surtout l’histoire en parallèle où y apprend au compte-gouttes l’origine de l'humanité. J’ai pris plaisir à lire ces quelques paragraphes de Science-Fiction où l’auteur parle de faits scientifiques. J’ai également apprécié ce monde riche et prometteur. Ce qui m’a gêné, c’était que le récit se concentrait sur les personnages. Vers les deux tiers, le roman tend vers les longueurs. L’envie de savoir ce qui se passe vers le « mur » est là, je suis frustré de cette lenteur soudaine. On notera que Orson Scott Card apporte des éléments de précisions sur son récit à la fin du roman.

Je lirai volontiers la suite. Pas tout dans l’immédiat, parce que j’ai encore d’autres livres qui m’attendent.
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Le Cycle d'Ender, tome 3 : Xénocide

Bon ! Me suis faite encore retournée !



Je pensais qu'on avait épuisé les thèmes de réflexion dans ce troisième opus, qu'on allait avoir juste un bon livre de SF d'action et puis basta. Malheureuse ! Franchement ! Il y a encore eu plus de thèmes développés et franchement, ma lecture fut plus lente parce qu'à chaque chapitre, je me suis mise à cogiter sur tout ce qui a été développé ici.



Tout d'abord, parlons de spiritualité. Orson Scott card va nous parler ici de prophètes, de dieux, de génétique et de TOC. Et en associant tout cela. Autrement dit : que se passe-t-il si un gouvernement insérait dans le code génétique d'un peuple des TOC pour leur faire croire que leur comportement un peu bizarre vienne d'ordres de dieux tout cela pour contrôler leur intelligence supérieure et les asservir comme ils peuvent. Bah voilà ! Ca c'est un seul des thèmes développé dans ce livre.



Autre réflexion, imaginez qu'un virus soit intelligent. Si on veut l'éradiquer, faisons nous de la médecine ou détruisons nous une civilisation ? Et bien là, j'en suis restée comme deux ronds de flanc ! Comment une personne sensée peut elle être amenée à avoir ce genre de questions ? Non mais je me doute qu'il faut se pencher ce genre de questions éthiques mais imaginez si on regarde un virus comme le HIV ? Qui s'adapte, qui tue de plus en plus de monde ? Ce virus est il intelligent par exemple ? Doit on dialoguer avec lui alors qu'il y a des millions de morts ? Je ne sais pas. Mais je n'avais jamais eu ces angles de réflexions. Et je serai curieuse de voir un scientifique se les poser.





Au milieu de tout cela, une réflexion sur l'humain encore et toujours.



On se concentre beaucoup sur Jane et sur Ender. Jane étant une entité informatique. Mais est elle plus que cela ? Car elle ressent des choses, on ne peut pas la débrancher ? Quelle est son origine réelle ? Pourquoi doit elle être toujours reliée à Ender ? De même, pourquoi les Doryphores ont ils réussi à communiquer avec Ender ? Et pourquoi le font ils toujours d'ailleurs ?



Enfin, autre chose, que représente Ender ? Comment est il réellement ? C'est vrai qu'il est tellement vieux, tellement universel en fin de compte qu'on a du mal à le voir en tant qu'homme fragile. Comment pourrait être son esprit ?



Voilà un tome qui a encore suscité plus de questions que de réponses. Mais cela promet un dernier tome réellement passionnant.
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Le Cycle d'Ender, tome 1 : La Stratégie Ender

Ender a six ans et est le troisième de sa fratrie, un enfant spécialement conçu pour répondre aux attentes de l'Humanité dans sa guerre contre les Doryphores, puisque ses frère et soeur Peter et Valentine n'ont pas su réunir en eux toutes les qualités requises. Ender est un enfant réfléchi, très intelligent, avec des capacités hors du commun. Il part à l'Ecole de Guerre pour débuter sa formation de soldat, où il saura très vite prouver qu'il est bien meilleur que les autres...





Jules qui insiste pour m'emmener voir le film (très bon) adaptant l'un de ses livres préférés d'adolescent et me voilà embarquée dans la lecture de La Stratégie Ender, curieuse que je suis.

Même en étant inhabitué à la science-fiction, le lecteur trouve facilement son compte dans cette histoire guerro-futuresque. Orson Scott Card prend son temps pour distiller de précieuses informations et ne dévoile l'intérêt de sa série que dans les dernières vingt pages, pleines de sang et de remords. L'histoire de ce jeune garçon au destin tout tracé et qui ne peut plus penser par lui-même s'avère fascinante, malgré quelques travers d'écriture que je vais maintenant développer.

Chaque chapitre s'ouvre sur un dialogue déterminant entre adultes responsables de la formation et surtout de la vie d'Ender. Ces passages, quoique puissament informatifs sur les enjeux réels qui entourent l'éducation du jeune garçon, restent parfois gênants dans la mesure où ils sont difficiles à bien appréhender. Les premiers sont certainement les plus déroutants, vu qu'on met du temps à en apprécier l'importance. L'écriture de Card se révèle également par moments compliquée à suivre, avec des paragraphes descriptifs de lieux ou d'actions assez confus, comme si l'auteur visualisait parfaitement l'image dans sa tête mais était incapable de la retranscrire à l'écrit. En résulte des pages et des pages de jeux de guerre sans qu'on comprenne réellement comment et pourquoi l'équipe d'Ender a remporté la partie.

Le livre reste d'ailleurs trop longtemps concentré sur la formation du personnage. On met du temps à arriver au vif du sujet.

Ensuite, l'on peut être particulièrement perplexe face à tous ces enfants de six ans qui parlent et agissent presque comme des adultes. C'est un point essentiel du roman de Card, qui ainsi nous fait réfléchir sur le poids de l'avenir que les générations adultes mettent sur les épaules de leurs plus jeunes. L'influence d'Aldous Huxley sans doute ! En tant que presque néophyte en science-fiction littéraire (car je suis plus rôdée en science-fiction cinématographique et télévisuelle), j'ai eu du mal à me figurer cet aspect-là, bien que je comprenne que ce sont des enfants qui ont été élevés dans le but précis de ne pas être des enfants...

Enfin, je reprocherais à cette histoire qui a mon âge d'être trop ancrée dans la Guerre Froide, en opposant comme de par hasard les Russes aux Américains. L'auteur aurait au moins pu tenter d'être plus subtil ! Presque trente ans après, ça fait sourire.

Le mot de la fin donne à l'Homme le mauvais rôle, et c'est très bon. Il donne clairement envie de lire la suite.

Pour terminer, quel dommage que le titre de la traduction française (originellement Ender's Game) perde le terme de "jeu", constamment repris dans le texte, car il a tout son sens...
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Le Cycle d'Ender, tome 1 : La Stratégie Ender

Depuis plusieurs générations, l'humanité vit dans l'angoisse du retour d'une race extra-terrestre qui a failli l'anéantir lors de sa première incursion. Cette race que les humains ont nommé les Doryphores pour leur ressemblance avec le fameux insecte, possédait une avance technologique importante, et les militaires qui ont poussé au maximum leurs recherches manquent encore du stratège qui pourra leur donner une chance de victoire. Tous les moyens sont donc mis en oeuvre pour trouver les enfants les plus brillants dès leur plus jeune âge et les former dans l'espoir de trouver la perle rare qui réunira toutes les qualités nécessaires. Nous allons donc vivre dans ce livre l'évolution du plus prometteur d'entre eux, Ender Wiggins.



Ce roman qui pourrait n'être qu'un simple livre de science-fiction se révèle au final être beaucoup plus que ça, la dimension philosophique devenant de plus en plus présente au fil des pages, principalement autour de la question de la peur de l'inconnu et de la fin qui justifie les moyens. Comme en plus le personnage d'Ender est attachant et charismatique, on se trouve ici face à une véritable pépite dont il me tarde de lire la suite, Le Cycle d'Ender, tome 2 : La Voix des morts.
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Le Cycle d'Ender, tome 1 : La Stratégie Ender

Dans un temps indéfini, notre planère est en conflit avec les Doryphores - peuple d'insectes améliorés aux velléités de conquêtes terrestres (cliché SF dans toute sa splendeur, bonjour). Lors de la dernière attaque, il y a plusieurs dizaines d'années, les Doryphores ont été repoussés grâce aux talents stratégiques de Mazer Rackham. A présent, la menace d'une nouvelle invasion plane et il devient urgent de trouver un nouveau stratège de génie pour la contrer.

Ce génie-là pourrait bien être Andrew Wiggin, dit Ender, qui intègre l'Ecole de Guerre dès l'âge de six ans. Sensible, ambivalent, résistant, et extraordinairement supérieur à tous les autres élèves - eux-mêmes déjà surdoués-, on comprend rapidement qu'il est appelé à un grand destin qui semble justifier la manipulation incessante dont il est l'objet et les nombreuses souffrances à la fois physiques et morales qui lui dont infligées. Futur sauveur de la planète, oui, mais à titre de pion à qui il ne faut pas trop en dire sous peine de claquage dans la dernière ligne droite...





Non mais là, j'aime autant vous le dire tout de suite : je suis parfaitement outrée ! Qu'est-ce-que c'est que cette propagande de pensée judéo-chrétienne de m***e déguisée en SF ?!

Hmm, en fait, attendez. Avant de m'emballer comme un pou, je vais quand même calmer deux secondes mon courroux et tâcher d'en revenir à quelque chose de plus posé et de plus organisé pour vous exposer correctement mon point de vue (sinon, vous allez croire que je suis juste une excitée du bocal).



Ok, c'est plutôt agréable à lire. C'est pas mal écrit, les personnages sont sympas et comme pas mal de bouquins de SF (comme c'est également le cas avec les polar), on tourne les pages assez avidemment parce que, bordel, on veut connaître la suite. Sur ce point, je vais donc pas faire ma bégueule : j'ai tourné les pages comme tout le monde et je suis allée jusqu'au bout, sans bouder mon petit plaisir de lectrice.



Au-delà de ça, de quoi est-il question?

D'une part, de la négation totale de l'enfance. A peine six ans, et déjà les enfants sont conditionnés à vivre, à penser et à agir comme des adultes (et encore, je ne voudrais pas vivre, penser et agir comme ça pour tout l'or du monde, même pour la sauvegarde de ma planète). Quid du temps du jeu, de la gaité, de l'insouciance. Ben quedalle. Non mais tu crois quoi ? Qu'on est au pays des Bisounours?! Alors ouais, je sais, c'est de la SF, tout ça... Sauf que la portée du propos est tout de même lourde de sens quand elle est mise en corrélation avec le reste.



D'autre part, de la négation totale de la liberté individuelle. Dès le début les enfants sont surveillés avec des boitiers incrustés à la base du cou. Par la suite, ils le sont pas d'autres biais. Les familles ont un quota précis d'enfants à respecter. Tout acte doit rentrer dans un projet collectif bien rôdé et il n'est pas permis d'avoir quoique ce soit à y redire. Ca me rappelle étrangement un autre bouquin de SF qui, lui, avait au moins le mérite de dénoncer cet état de fait. Là, on nous le présente juste au premier degré, sans rien dénoncer du tout, et vu le succès du bouquin, j'en déduis que je suis la seule à y avoir trouver quelque chose à redire. Ce qui, en soit, fait franchement flipper.



Et enfin, de la négation totale du bonheur. Ah ben oui, quoi, tu croyais qu'on arrivait à quelque chose dans la vie en étant heureux toi ? Ben non, faut souffrir, faut se flageller mon coco, parce le succès ne se présente qu'à celui qui en aura suffisamment chié. La souffrance est nécessaire, mets-toi bien ça dans le crâne. Tu sais, c'est un peu comme dans la Bible : souffre bien pendant toute ton existence terrestre, et alors, tu auras peut-être droit au Paradis. Ben là, c'est le même topo, version excellence futuriste.







"- Je ne suis pas un homme heureux, Ender. L'Humanité ne nous demande pas d'être heureux, elle nous demande d'être intelligents afin de pouvoir la servir. D'abord la survie, puis le bonheur si nous y parvenons. Alors, Ender, j'espère que tu ne me raseras pas, pendant ton entraînement, de ne pas pouvoir d'amuser. Détends-toi, si tu le peux, quand tu ne travailles pas, mais le travail d'abord, l'apprentissage d'abord, gagner est tout parce que, sans cela, il n'y a rien."

p330







"- Nous devons partir. Je suis presque heureux, ici.

- Alors, reste.

- Je vis depuis trop longtemps avec la douleur. Sans elle, je ne saurais pas qui je suis." p383







Tout cela bien sûr est en prime en mettre en perspective du fait qu'Orson Scott Card est mormon. Et franchement, quand on le lit, ça se renifle à des kilomètres. De même que Stephenie Meyer qui a visiblement mal digéré sa Religion au point de nous faire un exposé déplorable de la sensualité à travers la figure du vampire dans sa série pour ado prépubères dont je tairai le nom, Card nous sert ici la même bouse flagellante sauce SF. Bon ben, j'ai envie de dire "à d'autres" hein. Perso, c'est pas ma came, ce genre de propagande.
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Les chroniques d'Alvin le Faiseur, tome 3 :..

L'apprenti, Troisième de la série de fantasy "Alvin le faiseur" d'Orson Scott Card.

Le roman se passe dans les années 1800 et dans une Amérique où les sortilèges et les pouvoirs existent.

L'histoire se concentre sur l'apprentissage d'Alvin comme forgeron et de la découverte de l'étendue de ses pouvoirs. L'esclavage fait aussi partie de l'histoire en montrant une de ses facettes les plus horribles, ainsi, bien sûr que le racisme. À propos, la partie sur l'esclavage m'a fait penser au film "Mandinguo" où l'histoire se passe sur une ferme de reproduction et d'élevage de noirs esclaves. Pour plus de renseignements (en anglais) sur le film : https://www.imdb.com/title/tt0073349/?ref_=fn_al_tt_2



Quand l'auteur cherche à expliquer comment Alvin utilise ses dons, ça ralentit l'histoire et active mon scepticisme; c'est du fantasy, après tout.

N'empêche que le talent de conteur de Card se démontre au cours du roman que j'ai bien aimé, nonobstant les explications superflues qui m'ont un peu fait décrocher.
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Le Cycle d'Ender, tome 1 : La Stratégie Ender

Le côté militaire de ce livre est particulièrement important ; on est dans le combat du début à la fin, de la sélection du Garçon (Ender), et sans surprise sa formation et sa transformation en chef de guerre.

Les surprises sont ailleurs, dans le traitement du politique, entre manipulation mentale et organisation des armées, dans la découverte petit à petit de l'ennemi, de l'idée dont se sert le politique pour lui faire la guerre, et surtout la stratégie qui va être employée pour le détruire. C'est très fin, et ça fait froid dans le dos ! L'écriture est centrée sur action, et on a du mal à reprendre notre souffle, d'autant que l'initiation, grande partie de ce livre, nous enferme dans un huis clos dont on ne va pas sortir pendant longtemps. On en sort étourdi !
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Le Cycle d'Ender, tome 1 : La Stratégie Ender

La Stratégie Ender a reçu le Prix Hugo et le Prix Nébula du meilleur roman en 1986 et est considéré par les spécialistes de l'œuvre de Orson Scott Card comme son meilleur roman. Je ne peux pas donner mon avis sur ce point puisque La Stratégie Ender est le premier roman de l'auteur que je lis. Par contre, je peux d'ores et déjà dire qu'il m'a donné envie de découvrir les autres livres de l'écrivain.



L'auteur installe une intrigue très prenante, riche en rebondissements où le suspense ne faiblit jamais. Le style est concis, sans fioriture et les dialogues sont très percutants car souvent caustiques et drôles.



Le lecteur est placé dans une situation inconfortable puisque le roman met en scène des enfants qu'on oblige à se comporter comme des adultes. Ainsi on ne peut s'empêcher de ressentir une profonde empathie pour eux (surtout pour Ender) quand bien même ils commettent des actes monstrueux. D'un autre côté les adultes ne sont pas totalement écœurants (même s'ils se conduisent tous comme des ordures) puisque leurs motivations ne sont pas égoïstes mais visent au contraire le bien de l'Humanité. Ainsi le lecteur oscille en permanence entre dégoût, sympathie et exaspération.



Le récit multiplie les fausses pistes et les péripéties et on se réjouit ou s'angoisse en fonction des réussites ou des échecs des enfants à qui rien n'est épargné (violence, manipulation, isolement, fausse sympathie... ). L'idée même de confronter des enfants à des situations dangereuses est excellente car elle engendre une réflexion sur plusieurs thèmes comme le conditionnement, la liberté de penser, la manipulation des populations, l'opposition entre éthique et stratégie militaire ou encore la compassion et le pardon. Ces thématiques sont abordées de façon intelligente par Orson Scott Card qui ne tombe jamais dans le travers du manichéisme.



Pourtant La Stratégie Ender n'est pas exempt de défauts. Tout d'abord il est déséquilibré avec une longue première partie et une fin rapidement expédiée. Je me suis sentie aussi sonnée que Ender quand j'ai compris que tout était fini. Ensuite le passage sur le Pacte de Varsovie et le mode de vie collectiviste des Doryphores a des allures de théories anticommunistes simplistes pour ne pas dire grossières. Enfin l'idée qu'il faille un surhomme pour sauver l'Humanité n'est pas du tout à mon goût, il y a là des relents eugénistes déplaisants.

Cependant ces défauts sont tout à fait mineurs comparativement à la qualité du récit et aux questions pertinentes qu'il soulève.



La Stratégie Ender est un très bon roman que je ne peux que conseiller aux amateurs de SF. J'ai à présent très envie de découvrir les autres romans et nouvelles du Cycle Ender ainsi que l'adaptation cinématographique de Gavin Hood que je regrette de ne pas être allée voir en salles.



Merci aux Editions J'ai Lu et Babelio qui m'ont permis de découvrir le roman dans le cadre du Masse Critique de Novembre.
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