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Critiques de Patrick Cothias (591)
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Plume aux vents, tome 2 : L'Oiseau-tonnerre

C'est en terre d'Amérique, en Nouvelle-France, qu'Ariane de Troïl a un nouveau rendez-vous avec son père. Sera-t-il aussi réussi que les surnoms indiens de nos deux héros, Plume-au-Vent pour l'une, Oiseau-Tonnerre pour l'autre ? Le titre de l'album donne un indice - une piste ! - sur la rencontre, tant souhaitée par Ariane comme par son nouveau comparse, Taillefer, qui ne partage toutefois pas les mêmes raisons. Mais de l'Épervier - le 1er - à l'Oiseau-Tonnerre, en passant par le Condor, où plane à présent l'esprit du père d'Ariane ?

Exotique à souhait, philosophique aussi, ce récit conçu comme une boucle mémorielle nous conduit au cœur du peuple iroquois, des cultures et de la sagesse amérindienne. Le contraste avec la cour de la vieille France est frappant. Saisissant. On sent les auteurs heureux de partager un exemple de démocratie respectueux et inspirant pour l'Occident. La nature occupe aussi une grande place. Les couleurs sont superbes et le dessin de Juilliard, toujours aussi pur et juste, se régale des nombreux visages, des expressions et des caractères.

On pourra reprocher quelques dialogues un peu obscurs : Cothias se rattrape sans doute des jeux de mots du précédent tome, tirés parfois par le bout du nez. Un bel album où l'esprit vole et vagabonde.
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Plume aux vents, tome 1 : La Folle et l'Ass..

Et voilà ! Les 7 Vies de l'Epervier ont une suite, et si ! Ariane de Troïl, laissée pour morte après avoir reçu un coup d'épé porté par son propre père, est encore vivante. Qui s'en plaindrait ? Pas le lecteur assidu de bd historique et le fan de Juilliard que je suis. Maintenant que cela est dit, que vaut vraiment cette suite ? En tout cas, son 1er album.

Le scénario fait le lien entre passé et futur dans un contexte fictionnel et un cadre historiques très bien posés, de l'asile de folles tenu par les bonnes sœurs comme de vraies mères maquerelles, à la cour de Monsieur le frère du Roi, ses mignons et leurs jeux qui ne le sont pas toujours... L'histoire déroule un seul plan, droit et direct : les retrouvailles d'Ariane avec D'Orléans et Taillefer, sa lecture de la lettre laissée par son père et le départ vers Neuve France, aux Amériques. On ne s'ennuie pas une seconde et descend le fleuve qui mène vers Dieppe aussi bien qu'on remonte et revoit le passé, de la Blanche Morte et de son bébé enmailloté pour échapper au froid et, qui sait, aux loups. On sent quand même un peu aussi un récit de transition avant de planter le décor et les aventures de l'autre côté de l'océan atlantique.

Le dessin de Juilliard, souple, documenté et précis, régale toujours autant qu'il impressionne par sa pureté et sa simplicité apparente. Cet album brille par ses couleurs avec une palette plus fondue que les contrastes creusés dans la série antérieure. On s'y promène aussi et surtout sur les corps, plus ou moins meurtris, et toute une galerie d'expressions que les visages affichent. De la folie mutique à l'air libre du nouveau départ, Ariane offre à cet album toute la richesse de son visage et la lumière de son regard. On peut lire cet album à travers ses yeux. Et comme elle, on guette la suite aux Amériques !
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Masquerouge, tome 3 : Le rendez-vous de Cha..

Une fois n'est pas coutume. J'émets 2 ou 3 réserves sur un album du tandem Cothias-Juilliard dont je suis pourtant - et reste - un inconditionel.

MasqueRouge 3 réunit encore et pour la dernière fois, des planches - toutes superbes au demeurant - parues dans Pif Gadget au début des années 1980. On sait le ressort essentiel des différents épisodes, plus ou moins longs : dans la France de Richelieu, la jeune Baronne de Troïl prend la suite d'un héros de légende que chacun croit mort, Masque Rouge. Une fois son masque mis, et sans que son valet Germain ne s'en doute ni ne l'y aide le moins du monde, elle vole les riches pour donner aux pauvres. Phantom femelle, Robin des Bois auvergnat, Zorro du 16ème siècle.

Les 3 histoires de ce recueil sont de niveau inégal. La 1ère montre toute la ruse et la loyauté de notre héroïne assoiffée de justice dès cette terre. Ariane ne croit qu'au ciel de son épervier. Ni Dieu, ni Diable : nous sommes dans Pif Gadget, aux Éditions Vaillant. Maintenant, la Noël 1624 déjà explorée dans le tome 2, reste riche en inspirations pour le scénariste et le dessinateur. Paris et forêts sous la neige font des décors sublimes, de nuit comme de jour. Et les pièges tendus par Ariane au convoi d'or prévu pour financer les guerres du roi s'enchaînent parfaitement, avec les planches, le découpage, le trait pur et fluide et les plans de vue insensés - une vue d'oiseau ! - qui font la grâce de Juilliard dans ce type de récit, historique et humain. Les dialogues de Cothias vont à l'unisson. On se régale !

Les deux histoires suivantes semblent elles avoir été plus vite conçues et réalisées. On y plonge d'abord avec Germain fait prisonnier de retour de Beaugency, dans les cages volantes du vicomte d'Orlan. On y sent le tandem aux commandes de la série curieux d'explorer à nouveau des souterrains - après les catacombes de Paris du tome 2 - avec un résultat plus sombre, moins agile et convaincant.

Pour finir retour à la forêt où Ariane et Germain vont goûter à la compagnie des loups. Dans cette histoire comme pour la précédente, l'idée de départ situe admirablement un décor, une atmosphère et un type de méchant. On y sent moins la quête de justice et le volet social historique. L'intérêt réside dans l'étude graphique de certains personnages, dont les attitudes traduisent maîtrise et évolution du trait de Juilliard et annoncent les caractères de la série à venir, Les 7 Vies de l'Épervier. La forêt, la neige, les loups. La Blanche Morte n'est pas loin. Et le visage d'Ariane aussi. On retrouve avec bonheur ce trait et cette atmosphère sur les illustrations de couverture datées de 1984. Le récit est de 1980.
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Masquerouge, tome 2 : Le charnier des innoc..

Ce second tome de Masquerouge recueille encore les épisodes parus dans Pif Gadget. Cette fois-ci, les épisodes collectés forment une histoire complète. Nous sommes à Paris près de fêter Noël de l'an de grâce 1624. Un Noël qui pourrait bien réserver une surprise cruelle au peuple des Halles...

Le premier récit complet de Masquerouge nous emmène dans les catacombes de la capitale où une sombre machination se trame. La terreur menace et tisse sa toile dans les galeries qui livrent dès la couverture leur atmosphère morbide et des tons orangers. Classique et efficace, le scénario adresse des clins d'œil à Tintin - la secte du Lotus Bleu et ses réunions secrètes - et aussi à Olrik, méchant sans le moindre scrupule y compris pour ses exécutants. La soif de justice d'Ariane trouvera une alliée de poids pour l'épauler en plus de son épervier. Je n'en dis pas plus. Avant que la nature reprenne ses droits et rende avec Ariane sa justice dans le bref épilogue - la chasse à courre - Paris est la vedette incontestée de cet album. On y fait aussi la rencontre de 2 ou 3 personnages appelés à revenir dans les 7 Vies de l'Epervier : une vielle femme, un geôlier aux faux airs de Quasimodo... Autant de petits plaisirs qui renforcent celui d'une lecture fluide où les planches de Juilliard superbement composées compensent, comme le personnage d'Ariane et la bonhommie de Germain, le côté un peu convenu de l'histoire et de sa morale.
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Masquerouge, tome 1 : Le Fantôme

Le Journal de Mickey avait eu son Phantom, le 1er justicier masqué de la bd, Pif Gadget, journal vedette des années 1970, aura le sien à la fin de cette même décennie. Et ce sera... une jeune femme ! Avec Masquerouge, le journal des éditions Vaillant, concurrent assez différent pour le moins, des Bayard et autre Fleurus, enfourche le cheval de l'injustice et des inégalités. Le héros né de la plume de Cothias et des crayons de Juilliard est un Robin des Bois décalé : une jeune femme sous Richelieu. Comme Jeanne d'Arc levée pour bouter l'Anglois, Ariane de Troïl prend l'habit et le masque rouge pour lutter contre les privilèges et ceux qui en usent et en abusent à l'encontre d'un peuple de France que Henri IV a fait rêver et les guerres de religion, dévasté.

C'est vif, rapide, enlevé - après les 12 planches du 1er épisode contenu dans cet album, le format de chacun tombe à 10 planches - et on ne s'ennuie pas. On apprécie déjà le dessin pur de Juilliard, sa façon de jouer sur l'épaisseur de son trait, toujours fluide, pour les effets de distance. Ses décors somptueux sous tous les climats, des nuits enneigées aux midis sous un soleil de plomb. Les dialogues de Cothias font mouche, y compris et surtout lors des duels à l'épée. Certaines situations - la représentation de Masquerouge au théâtre sur des tréteaux, la fausse exécution... - se retrouveront, mieux traitées et plus développées dans Les 7 Vies de l'Epervier. Où les personnages bien sûr seront aussi plus riches et plus fouillés. Maintenant, ne boudons pas notre plaisir : d'où qu'elle vienne, l'invention de ce Zorro femelle au 17ème siècle a été un bonheur pour la bd. On admet qu'à ce stade, Germain soit une sorte de Bernardo semblant ignorer ce que fait Ariane de ses habits rouges. Que le prévôt soit une sorte de Sergent Garcia et le peuple une masse encore un peu informe. L'Epervier prenait déjà son envol.
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Les 7 vies de l'épervier, tome 7 : La marque ..

La marque du Condor, terme du cycle des 7 Vies de l'Épervier est aussi celui de Masquerouge dont le récit s'intercale entre ce tome et le précédent, le 6.

Avec la fin de cette saga, la vie sonne comme une tragédie. Une comédie rythmée de combats où les masques qu'on enfile pour faire justice sans compromettre les siens, brisent aussi les vies tout en perçant les cœurs.

Les rencontres - comme celle à nouveau d'Ariane et de Louis XIII, son jumeau par la date de naissance - et les combats à l'épée rythment ce volume. On y parle pendant les duels. On s'y comprend mieux quand on ferraille sur le pré qu'en partageant la même couche, ou... la même famille. Ainsi va la vie et, à nouveau, un superbe album, encore empreint d'une grande tristesse.
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Les 7 vies de l'épervier, tome 6 : La part du..

Si vous n'aimez pas pleurer, ne lisez pas cet album. Il est sans doute le plus triste de la série. Le plus beau aussi. Les mots manquent pour commenter sa beauté. Disons juste que 7 ans ont passé depuis la mort de Henri IV, la retraite du 1er épervier et la 1ère vengeance du Maître des Oiseaux dans son cachot, pauvre prévôt ! Eh bien en un album Ariane va plus grandir que dans ces 7 ans passés. Et un nouvel épervier aussi va passer. Vous l'avez compris : ce serait dommage de laisser cet album de côté pour éviter les larmes. Il scelle le passé de notre héroïne et annonce la suite des 7 Vies de l'Epervier, comme le destin lié du Masquerouge à venir. Fabuleux album où les dialogues font encore mouche, mais aussi le silence qui enveloppe des cases de Juilliard conçues comme les tableaux d'un récit de légende, intime et violent, triste et lyrique.
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Les 7 vies de l'épervier, tome 5 : Le maître de..

Après le crime, le châtiment. Ravaillac doit payer. Mais il n'est pas le seul. Et l'heure de la punition pour certains, est aussi celle de la réconciliation pour d'autres. C'est aussi et surtout celle de la transmission. Après la mort, la défection et quand tombent les masques, l'œuvre de l'épervier pour se poursuivre a besoin de transmission.

Épisode de transition, cet album brille par la forte pénétration de ses caractères. Les personnages appelés à se rencontrer ou se retrouver après l'assassinat du roi dont le courage et l'aura avaient ramené la paix, miment un présent fait d'accomodations... le drame est passé. Un autre pointe le nez.

Il brille aussi, toujours et encore, par son action - on ne s'ennuie pas une seconde ! - la tension sur l'arc narratif de chacun des personnages et la richesse du récit dont le découpage est une merveille. On passe d'un lieu à l'autre "à la même seconde" comme le dit incidemment et fort à propos une légende. Les dialogues justes, pleins de sens et balancés comme des sonnets font mouche à tout coup. On se croirait au théatre pour un Cyrano. Et puis non : on se dit qu'on est au cinéma avec des scènes à couper le souffle, qu'on soit face au jeune roi avec les éclopés, au pied d'une vieille tour en Auvergne ou encore au fond d'une douve ou d'un sinistre cachot.

Encore une fois cette série nous sert un bijou.
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Les 7 vies de l'épervier, tome 4 : Hyronimus

Le 3ème et le 4ème tome des 7 Vies de l'Epervier forment une sorte de diptyque à l'intérieur du cycle complet. Un diptyque haletant où le temps est compté. Après l'automne du 1er tome, le temps de(s) chiens du 2ème, place au Printemps qui s'annonce. Le couple royal saura-t-il se rabibocher et mettre un terme aux guerres de religions qui couvent même au sein de la cour ? L'inconnu au masque rouge a-t-il fini sa carrière de justicier pendu par les hommes de Bruantfou ? Ou les prophéties de la vieille femme aveugle aux 7 éperviers vont-elles se réaliser, comme pour l'arbre de mai ?

Avec la tension qui va croissante et savamment orchestrée jusqu'à la date fatidique - pour Henri 4 mais pas que - du 14 mai et le tour de force qui marque la fin de Hyronimus, Les 7 Vies de l'Epervier décollent littéralement et atteignent leur rythme de croisière dans ces 2 tomes. La tension se mêle à l'humour. Les récits menés en parallèle se superposent avec force ellipses et raccourcis en forme de fondus enchaînés. Chaque personnage, même le plus secondaire, impose et ses traits et son caractère. Et aussi et surtout l'Histoire revit devant nous, riche de tous ses contrastes et avec tous ses niveaux de lecture. Et si on apprenait la fin du règne de Henri IV et l'enfance de Louis XIII dans les écoles avec Les 7 Vies de l'Epervier ? Sans doute y-a-t-il des scènes un peu crues mais le dessin est tellement pur et les dialogues si bien senties. Allez, je plaisante. Gardons ces livres pour nous détendre et assouvir aussi à travers cette histoire si bien menée notre soif d'équité et de justice. Comme entre ces deux enfants nés le même jour mais pas dans la même cour...
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Les 7 vies de l'épervier, tome 3 : L'arbre de..

Le 3ème et le 4ème tome des 7 Vies de l'Epervier forment une sorte de diptyque à l'intérieur du cycle complet. Un diptyque haletant où le temps est compté. Après l'automne du 1er tome, le temps de(s) chiens du 2ème, place au Printemps qui s'annonce. Le couple royal saura-t-il se rabibocher et mettre un terme aux guerres de religions qui couvent même au sein de la cour ? L'inconnu au masque rouge a-t-il fini sa carrière de justicier pendu par les hommes de Bruantfou ? Ou les prophéties de la vieille femme aveugle aux 7 éperviers vont-elles se réaliser, comme pour l'arbre de mai ?

Avec la tension qui va croissante et savamment orchestrée jusqu'à la date fatidique - pour Henri 4 mais pas que - du 14 mai et le tour de force qui marque la fin de Hyronimus, Les 7 Vies de l'Epervier décollent littéralement et atteignent leur rythme de croisière dans ces 2 tomes. La tension se mêle à l'humour. Les récits menés en parallèle se superposent avec force ellipses et raccourcis en forme de fondus enchaînés. Chaque personnage, même le plus secondaire, impose et ses traits et son caractère. Et aussi et surtout l'Histoire revit devant nous, riche de tous ses contrastes et avec tous ses niveaux de lecture. Et si on apprenait la fin du règne de Henri IV et l'enfance de Louis XIII dans les écoles avec Les 7 Vies de l'Epervier ? Sans doute y-a-t-il des scènes un peu crues mais le dessin est tellement pur et les dialogues si bien senties. Allez, je plaisante. Gardons ces livres pour nous détendre et assouvir aussi à travers cette histoire si bien menée notre soif d'équité et de justice. Comme entre ces deux enfants nés le même jour mais pas dans la même cour...
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Les 7 vies de l'épervier, tome 2 : Le temps d..

Louis le dauphin de France qui accumule les caprices, souvent mortels. Ariane la jeune auvergnate qui joue avec sa vie comme une biche écervelée. Son père (?...) qui nourrit force regrets et souvenir de La Blanche Morte, sa femme. Henri IV, le Vert Galant qui croise la route d'un poète aux vers sans rimes mais pas dénués de raison, Maître Léonard. Qui croise aussi celle de Ravaillac mais pas encore son fer. Tout ça sous le regard affûté de 7 éperviers et la main de fer d'une vieille sorcière privée de la vue des choses de ce monde mais on ne peut plus lucide sur son cours. Ainsi va ce 2ème tome des 7 Vies de l'Epervier qui tisse de nombreux parallèles sans jamais se perdre. Au contraire ! Cet album est un pur régal où le trait pur, simple et limpide de Juilliard fait merveille pour décrire et peindre sans juger tout le bon et tout le mauvais d'une époque troublée par la fin des guerres de religion et la faim tout court. Cothias le scénariste ne laisse pas non plus sa part... aux chiens : il excelle à donner à chaque personnage un fort caractère et des répliques qui font mouche. Sans doute un des meilleurs, sinon le meilleur album de la série. Et si vous avez la chance de l'avoir ou le trouver dans la défunte collection Trait pour Trait, au format ou presque des planches originales, le régal sera d'autant plus grand, même - et surtout ! - en noir et blanc. Un trait pur et un récit délié pour dire les contrastes violents d'un pays qui se reconstruit.
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Les 7 vies de l'épervier tome 1 la blanche mo..

Une naissance (et, malheureusement une mort) glaciale. Un accouchement (et un remontant) royal. Le cadre, l'Auvergne et sa moyenne montagne, la cour du Roi et le château de St-Germain, est posé, avec ses écarts de classe et saisissants contrastes, qui font la France d'alors. Le cœur du récit aussi est posé, qui creuse, met en relief et en parallèle deux destins que tout semble opposer. Un parallèle judicieux et profond, fruit du jeu du narrateur et prolongé dans la forme du récit avec ce personnage de sorcière mystérieuse, tour à la fois narrateur et intervenant de l'histoire avec un petit ou grand H.

Scénario, personnages, climat, décors, dialogues, découpage et dessin, que dire ? Les 7 Vies de l'Epervier est un chef-d'oeuvre. Quand il sort en 1983, cet album est une première dans l'histoire de la bd historique. Préquelle de Masque-Rouge - paru dans Pif Gadget - la série révèle les origines de ce héros rebelle à la Robin des Bois et masqué, façon frère d'un certain roi...Mais là où l'Histoire ne sert habituellement que de toile de fond aux aventures des héros imaginaires, le récit et le dessin tissent un lien étroit entre le destin d'Ariane, le sort du pays - la France des guerres de religion - et les luttes et plaisirs de ses classes, du roi et sa cour aux paysans d'Auvergne.

Un album indispensable à ranger et chérir dans toute bibliothèque, celle du simple amateur comme celle du connaisseur. Et à faire suivre bien sûr des 6 autres, dessinés par Juilliard, comme des premiers Masque Rouge. Avec une action implacable dès le début, cet album ravira aussi les amateurs de cape et d'épée et les amoureux des personnages riches, bien campés et truculents. De quoi se régaler !
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Les 7 vies de l'épervier, tome 1 : La blanche..

Une naissance (et, malheureusement une mort) glaciale. Un accouchement (et un remontant) royal. Le cadre, l'Auvergne et sa moyenne montagne, la cour du Roi et le château de St-Germain, est posé, avec ses écarts de classe et saisissants contrastes, qui font la France d'alors. Le cœur du récit aussi est posé, qui creuse, met en relief et en parallèle deux destins que tout semble opposer. Un parallèle judicieux et profond, fruit du jeu du narrateur et prolongé dans la forme du récit avec ce personnage de sorcière mystérieuse, tour à la fois narrateur et intervenant de l'histoire avec un petit ou grand H.

Scénario, personnages, climat, décors, dialogues, découpage et dessin, que dire ? Les 7 Vies de l'Epervier est un chef-d'oeuvre. Quand il sort en 1983, cet album est une première dans l'histoire de la bd historique. Préquelle de Masque-Rouge - paru dans Pif Gadget - la série révèle les origines de ce héros rebelle à la Robin des Bois et masqué, façon frère d'un certain roi...Mais là où l'Histoire ne sert habituellement que de toile de fond aux aventures des héros imaginaires, le récit et le dessin tissent un lien étroit entre le destin d'Ariane, le sort du pays - la France des guerres de religion - et les luttes et plaisirs de ses classes, du roi et sa cour aux paysans d'Auvergne.

Un album indispensable à ranger et chérir dans toute bibliothèque, celle du simple amateur comme celle du connaisseur. Et à faire suivre bien sûr des 6 autres, dessinés par Juilliard, comme des premiers Masque Rouge. Avec une action implacable dès le début, cet album ravira aussi les amateurs de cape et d'épée et les amoureux des personnages riches, bien campés et truculents. De quoi se régaler !
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Le vent des dieux, tome 2 : Le ventre du dr..

Victime du piège tendu par le borgne et ses hommes aux 12 samouraïs du seigneur Oshikaga, Tchen Qin entame un nouveau combat, entre la vie et la mort, dans le ventre du Dragon...

Après la belle exposition du 1er tome, son Japon médiéval aux croyances et traditions aussi fortes que le goût des plaisirs et l'art de la cruauté, ses personnages hauts en couleurs et l'action bien engagée entre soumission et rébellion, ce 2ème tome nous plonge dans un monde onirique et fantastique par la grâce d'un récit en tous points réussi. Persuadée que Tchen Qin est encore vivant, Pimiko part à sa recherche rejointe par Toshi. Oshikaga lui a décidé de venger ses samouraïs disparus en rasant les villages paysans. Le scénario superpose ces actions, les emboîte même avec un art consommé et un vrai plaisir du récit. On vit un Orfeo et Eurydice où la femme court après l'homme aux prises avec la mort. Adamov part des décors fouillés du Japon réaliste - des forteresses puissantes aux jardins délicats - pour mieux nous conduire au cœur du dragon, à travers océans et déserts. Du grand art réussi autant avec le trait que la couleur, le découpage et les personnages. Cet album est un pur chef d'œuvre où court l'esprit de grands maîtres - on pense à Cuvelier pour la scène de la barque avec la mort - et s'affirme la fantastique connivence entre Cothias et Adamov.
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Le vent des dieux, tome 1 : Le Sang de la L..

Son maître, le tout-puissant seigneur Oshikaga envoie le fidèle Tchen Qin exterminer des paysans qui refusent de payer leur tribut. La troupe de 12 samouraïs - chacun au caractère aussi tranchant que la lame de son sabre - tombe dans un guet-apens mené par un mystérieux bossu...

Scénariste vedette des années 80 après la création pour Juilliard de son fameux Masque Rouge et des 7 Vies de l'Épervier, Cothias offre au dessinateur Philippe Adamov, alors illustrateur de SF, un Japon médiéval où les personnages flirtent avec le futurisme et l'histoire avec le fantastique. Le récit, bijou de classicisme - la favorite du seigneur en pince pour son fidèle samouraï - et le dessin aérien et fouillé du regretté Adamov forment un alliage unique et original. Une série devenue un grand classique après avoir fait souffler sur la bd historique un vent d'avant-garde.
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Les tentations de Navarre, tome 1 : Nostre ..

En marge de la trame principale de la série fleuve composée de Masquerouge et les 7 vies de l'Epervier (sur trois époques), Cothias a également développé des séries parallèles multiples s'attachant aux histoires de personnages de ladite saga quand ils ne sont pas en compagnie de Arianne de Troïl.

Parmi ces nombreuses séries, toutes ne sont pas égales certaines sont même, à mon sens, relativement dispensables ou on mal vieilli, tant par leur format narratif que/ou par leur dessin.

Par contre, cette très courte série (2 tomes) est l'une des plus réussie. Elle s'attache à raconter la vie du futur Henri IV qui n'est encore que Henri de Navarre : "Nostre Henric".

C'est très bien construit, c'est agréable à lire et c'est historiquement assez juste.

Le dessin est clair et plaisant, beaucoup plus accessible que dans d'autres séries parentes. Je pense notamment à Ninon Secrète ou Cœur brulé qui ont un style, je dirais...plus confidentiel;

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L'ambulance 13, Tome 4 : Des morts sans nom

Toujours aussi juste, toujours aussi bon et toujours aussi révoltant de reprendre conscience de ce que certains ont pu faire.



Je ne répéterais pas ce que j ai déjà écrit dans mon avis (coucou LaBiblidOnee) du tome précédent mais cela reste vraiment, pour moi, une très grande série.



A lire d urgence pour ceux qui s intéresse au thème et à la justesse de l histoire.



Après ceci reste mon avis et je vous laisse vous faire le votre et le partager.

Bonne lecture à tous.
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L'ambulance 13, Tome 3 : Les braves gens

Je viens de commencer cette série et je suis de plus en plus impressionné par sa qualité.



Depuis Tardi je n avais pas vraiment trouvé dans les BDs cette justesse de ton, d historicité (beurk ! Quel mot) et du respect des personnes qui ont vécu cette période.



Même si l on a le côté romancé /romantique est présent on retrouve bien tous les aspects de cette triste époque et de son lot de personnages si humains.



Cette lutte des classes, l indigence et le mépris de la hiérarchie, le courage (ou la lâcheté) des hommes.



Ces vies qui depuis longtemps m interrogent et me passionnent qui me fait toujours dire "mais comment ont ils pu endurer tout ça ?".



Enfin une grande découverte pour moi que cette série et que je vous recommande chaudement. Du moins pour ceux qui sont passés à côté comme moi.



Après ceci reste mon avis et je vous laisse vous faire le votre et le partager.

Bonne lecture à tous.
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L'ambulance 13, Tome 1 : Croix de sang

Je vis prés du Chemin des Dames et du plateau californien. Sur les lieux de tous les drames. À Laon, nous avons une librairie spécialisée sur cette période et cet auteur est souvent invité à Craonne.



C'est une BD assez dure comme l'était cette drôle de guerre !!! Elle retrace tout ce qu'ont vécu les poilus, comme on les appelait.



Et quel impact sur la vie ensuite. C'est poignant, les dessins sont très réalistes, il y a ces notes d'espoir et de désespoir... Et tous ces morts inutiles...



Cette BD m'a touchée...
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Les 7 vies de l'épervier, tome 1 : La blanche..

C'est le « must » de la Bd historique devenu un classique du genre. J'ai adoré la conclusion de ce récit épique. En effet, elle est tout d'abord peu conventionnelle et ensuite très bien emmenée : un des meilleurs dénouements assurément qu'il m'ait été donné de lire.



Les dessins sont crus comme l'époque l'était. L'action se situe dans la France du XVIIème siècle qui se remet des guerres de religion. Une Bd de très grande qualité tant au niveau historique qu'au niveau de la maîtrise du scénario. Les autres oeuvres de Cothias n'ont jamais pu égaler le niveau atteint par ce récit hors norme. La suite de cette aventure a été des plus décevantes avec une véritable magie qui s'est brisée.



Cette bd a une côte particulière car elle a été un des piliers de la bd adulte actuelle. Elle a inventé de nouveaux codes dont de nombreuses oeuvres ultérieures se sont inspirées. Bref, ce fut une oeuvre fondatrice d'un genre historique qui a fait la joie de la collection « Vécu » chez Glénat. Je n'ai jamais trop été inspiré par les séries dérivées comme « Masquerouge » ou « Ninon secrète » qui ne sont jamais arrivé à égaler la puissance évocatrice des 7 vies de l'épervier.



Il est clair que de jeunes lecteurs qui découvrent subitement cette série et qui la décrient ne peuvent pas ressentir tout le chemin parcouru depuis. Ce fut l'une de mes premières lectures d'adulte et je me rappelle avoir littéralement adoré malgré les difficultés de lecture de certains passages. C'est le genre de bd où il faut s'accrocher pour ensuite pouvoir ressentir du plaisir.
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