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Critiques de Patrick Senécal (1306)
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5150, rue des Ormes

Je voulais lire « Aliss » et, sur le conseil d'un membre, j'ai commencé par celui-ci même si au départ, je n'étais pas très emballée.

Dans les premiers chapitres, j'ai été très surprise par l'écriture du roman que je trouvais très mauvaise. En réalité, il faut juste s'habituer, l'auteur n'étant pas français mais québécois. Si on ne le sait pas, au début, cela surprend.



Passons maintenant au roman puisque ne vivant pas au Canada, je ne peux donc par conséquent, pas vraiment juger de la qualité de la plume !

J'ai littéralement été kidnappée par cet ouvrage que j'ai dévoré en moins de deux jours ! Suspense, angoisse, curiosité extrême... je me suis régalée !



Les personnages sont extrêmement bien travaillés. Chacun a ici sa part de folie mais également sa part d'humanité. On s'attache assez facilement à ces drôles de fous. Pour ma part, j'ai été particulièrement conquise par celui d'Anne. Celui de Michelle garde encore beaucoup de mystère et j'ai du coup très hate de le retrouver dans « Aliss ».



En conclusion, un très bon huis-clos que je vous recommande fortement, une fois passé la surprise du langage québécois. Je ne désespère pas de trouver la suite indirecte demain matin !
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5150, rue des Ormes

Ce thriller m'a vraiment scotché je ne pouvais plus m'arrêter de lire.

Cette famille Beaulieu m'a vraiment donné la chair de poule. Entre un père de famille qui tue au nom de la Justice, une adolescente qui est fascinée par la mort et se prend pour la Reine rouge, une mère de famille de famille religieuse à l'extrême et complètement soumise à son mari et enfin une fillette morte intérieurement tout cela a de quoi à faire perdre la tête à Yannick qui est séquestré par cette famille de dingue. Par le biais de son journal intime et celui de Maude, la mère de famille, on va découvrir l'horreur à l'état pur et la tension va monter petit à petit. Je n'en dis pas plus.



Le style de l'auteur est vivant, haletant j'ai adoré ces expressions québécoises . Grâce à l'écriture au « je », le lecteur devient témoin de l'histoire de Yannick, . on est son interlocuteur principal , la personne qui pourrait l'aider à s'en sortir. Malheureusement, Yannick ne peut entendre nos conseils et ça fait hurler…Il nous désempare parfois par ses réflexions et décisions mais il faut comprendre que chacun des personnages est pris dans une logique qui lui est propre, donc qui nous est difficile à cerner. Surtout la logique de la justice du père Beaulieu...



Je ne peux que conseiller ce livre aux amateurs de thrillers plutôt gore , il est génial et laisse présager une suite.



A noter qu'il a été adapté au cinéma.
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5150, rue des Ormes

Tellement subjuguée par « Le vide » que, je n’ai eu qu’une envie… Me plonger dans l’univers de Patrick Senécal et découvrir toutes ses œuvres en commençant par son premier bébé et je n’ai, de loin pas, été déçue.

Une atmosphère de huit clos pesante et perturbante. Des personnages tellement travaillé, d’une psychologie incroyable qu’il en devient difficile de dire s’ils sont vraiment complètement mauvais, complètement fou ou totalement horrible.

Un récit narré à la première personne puisque l’on vit toute l’histoire au travers des écrits de Yannick, qui, pour passer le temps se met à retranscrire tout ce qu’il vit. De même qu’au travers du journal intime de Maude, qui, nous permet de comprendre comment Jacques et sa famille sont devenus au fil du temps ce qu’ils sont.

Une plume intense et riche qui nous transporte dans une folie où l’on se retrouve pris entre quatre murs sans trop savoir comment nous aurions nous même réagi et ce que nous aurions fait dans pareilles conditions. Une forme de syndrome de Stockholm version thriller ou la folie s’étend et se répand…

Jamais de parties d’échec n’auront eu autant d’intensité. Décrites avec une ferveur et une rage sans pareil.


Lien : http://www.sangpages.com/201..
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5150, rue des Ormes

Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas lu un thriller. Il y a quelques années, j'étais assez friande de ce genre de lectures à sensations et puis je me suis lassée. Trop de romans qui se ressemblent, l'impression que beaucoup d'auteurs utilisent des ficelles et des recettes, trop de facilités... Malgré cette lassitude, je reste ouverte et j'étais intriguée par ce roman et son auteur dont j'ai entendu du bien. Grâce à Do (merci à toi) j'ai donc pu découvrir "5150 rue des Ormes".



Cette histoire de séquestration s'avère un quasi huis-clos très efficace. Sénécal est indéniablement un page-turner, j'ai bouffé "5150 rue des Ormes" en à peine 2 jours. Une fois commencé, impossible de le lâcher. Ostie de bouquin !



La dimension psychologique de Yannick, le prisonnier, est intéressante. Sa descente aux enfers est bien menée. On le voit progressivement sombrer dans la folie, ça se fait par petites touches, pas trop brutalement, c'est crédible. Quant à la famille Beaulieu, elle est très bien campée, chaque membre avec son identité et sa personnalité propre. Le patriarche rejoint sans peine le panthéon des barjos psychopathes les plus réjouissants.

"5150 rue des Ormes" tient à la fois du thriller et du roman d'horreur et c'est sans doute cet aspect qui m'a particulièrement plu, notamment les petites touches qui évoquent les contes ou encore le personnage d'Anne qui donne un côté quasi-surnaturel au récit. Et j'ai particulièrement apprécié la façon dont les échecs sont utilisés dans le roman. C'est original, pertinent et astucieux.



Le roman a tout de même un défaut non négligeable, on ne s'attache absolument pas aux personnages, à aucun d'entre eux. Même Yannick m'a laissée indifférente. J'avais envie de connaitre la suite de l'histoire mais sans que le destin de Yannick ne me touche d'une quelconque façon. Peu m'importait qu'il meurt ou qu'il s'en sorte.



"5150 rue des Ormes" ne restera sans doute pas gravé dans ma mémoire mais c'est un bon divertissement qui procure ce qu'on est venu chercher, tension, suspense, insomnie et ongles rongés.
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5150, rue des Ormes

Après un accident de vélo, Yannick se retrouve face à une famille "barjo".

Le père Jacques, chauffeur de taxi, psychopathe aigu.

La mère Maud, une dévote. "Louanges à toi,mon Dieu, et bénis tous ceux que j'aime".

L'ado Michelle, fille revêche .

La petite Anne, fillette atone.

Voilà les présentations sont faites et le huis clos peut commencer.

Yannick demande au père un taxi pour pouvoir rentrer chez lui. La mère lui indique la salle de bain à l'étage afin qu'il nettoie ses plaies. A l'étage Yannick entend des râles et gémissements derrière une porte. Que va -il-faire ?

Et vous, que feriez vous ? vous n' êtes pas curieux et vous passer votre chemin ? OU vous êtes curieux et ouvrez la porte.

Yannick est curieux et ouvre la porte et le voilà dans la panade.

S'en suit un huis clos en crescendo pour un final époustoufflant.

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5150, rue des Ormes

Un huis-clos plein de mystère et une partie d’échec pour le moins saugrenue voire horrifique.



Un étudiant découvre à vélo la ville où il va faire ses études. Un chat le fait chuter devant une maison un peu à l’écart rue des ormes. Il frappe à la porte pour appeler un taxi, entre et se retrouve séquestré dans cette maison.



Je souhaitais lire cet auteur et mon choix s’est porté sur ce titre qui a attendu pas mal de temps dans ma PAL, avant d’être choisi lors d’une « pioche dans ma PAL »… L’occasion était là de plonger dans l’univers du thriller-horreur, étiquette qui me freinait.

Le début du roman est tout à fait correct, on entre peu à peu dans l’ambiance, le texte nous dévoile les lieux et les personnages. Vers la moitié du roman, je commençais à me demander où était cette réputation d’horreur, je trouvais que cela manquait un peu d’action : le huis-clos se poursuit longtemps, c’est assez psychologique mais pas saisissant au point de m’ôter tout ennui. Par contre, la dernière partie du livre rattrape tous les retards, comble les attentes et fait dans le 100% horreur et écoeurant !!! Un peu comme une bombe à retardement qui explose soudain ! N’étant pas très adepte de ce genre de lecture, j’ai pris pas mal de recul dans cette lecture, n’essayant pas trop d’imaginer les dernières scènes qui n’épargnent rien.



J’ai apprécié l’écriture de Patrick Senécal : une intrigue bigrement bien construite, il sait nous surprendre jusqu’au bout. Les expressions québécoises parsemées le long du texte donnent une valeur ajoutée à l’ensemble.

Une belle découverte même si je ne suis pas certaine de retenter l’aventure ; c’est le genre qui ne me convient pas, en aucun cas la plume de l’auteur, entendons-nous bien !!

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5150, rue des Ormes

Je voulais lire Sénécal et ressentir des sensations fortes : contrat rempli ! Ce bouquin est top !

C'est l'histoire d'un jeune homme qui décide de faire une balade à vélo à travers la ville dans laquelle il vient d'emménager. Tout commence bien jusqu'au moment où un chat lui coupe le passage. Il chute et se blesse… au mauvais endroit, au mauvais moment.

La porte à laquelle il décide d'aller frapper pour demander de l'aide cache une famille de psychopathes !

Sous la forme des notes personnelles, Yannick Bérubé, va nous raconter comment il va être séquestré par le maître des lieux et dans quelles conditions. Nous ferons également plus ample connaissance avec la famille Beaulieu. Un jeu des 7 familles macabre. Jacques, le père : bipolaire, mégalomane et obsédé par les échecs. Maude, la mère : catholique, ultra pieuse, effacée, soumise. Michelle, la fille aînée de 16 ans : la reine rouge. Anne, la petite dernière : une marionnette aux yeux vides aimant torturer à mort les petits rongeurs habitant son jardin. Le style de P. Sénécal est fluide, incisif, impeccable. La trame de l'histoire est originale : ce livre n'est pas un thriller classique, c'est un récit d'horreur fabriqué dans les règles de l'art. La saupoudrage de petits mots ou expressions québécoises dans le texte ajoute une touche d'humour.

On se délecte de la descente aux enfers de Yannick, les pages se tournent toutes seules, on veut savoir comment ce huis-clos va se finir, impossible de lâcher ce roman.

Je suis conquise et remercie 1000 fois Foxfire de m'avoir offert ce livre.

Je vais bien évidemment continuer ma découverte de l'auteur et espère faire de belles découvertes.

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5150, rue des Ormes

Premier livre de Patrick Sénécal… On y reconnait déjà les prémisses du grand auteur de thrillers qu’il est devenu. J’étais curieuse de voir si il serait possible de deviner qu’il s’agissait bien de sa première écriture. J’avais lu dans d’autres critiques que l’on sentait le côté débutant et pas encore très affirmé de sa plume mais personnellement, rien de tout cela. Je l’ai trouvé tout aussi bon que les autres récits que j’ai déjà pu découvrir (le vide, le passager et hell.com).

Au niveau des personnages, j’ai quand même eu un peu de mal à m’y faire. Non pas qu’ils soient trop fous ou incompréhensibles (ce que je redoutais au départ mais qui n’est absolument pas le cas, chacun suit une voie bien précise) mais plutôt avec les réactions du jeune homme. Difficile d’en dire plus sans spoiler l’histoire. A découvrir donc… D’autant plus si vous n’avez encore jamais lu de Sénécal.
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5150, rue des Ormes

A cause d'un chat qui lui a barré la route, Yannick Bérubé se retrouve séquestré par une famille de cinglés. Un père fou de justice, une mère dingue de Dieu, une adolescente concupiscente et une enfant handicapée sont les bourreaux du jeune homme.



Réussir un thriller en huis clos n'est pas chose aisée. On pense évidemment au chef d'œuvre du genre: Misery de Stephen King. Avec ce roman, Senecal s'en sort avec les honneurs, même si il a un peu de mal à tenir sur la longueur et que quelques artifices lui permettent d'échapper de temps en temps au huis clos (le journal de Maude), le destin de Yannick parvient à nous tenir en haleine. J'imaginais très bien ce roman porté à l'écran (j'ignore si cela a été le cas ou non). C'est le premier roman que je lisais de cet auteur qui est apparemment très connu au Québec, j'en lirai probablement un autre.



Un huis-clos angoissant, quelques scènes horrifiques (voire gore), un thriller horrifique d'assez bonne facture.





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5150, rue des Ormes

En tant que fan absolue de Patriiiiiiiick, je ne pouvais pas me cantonner aux parutions françaises. J’ai donc foncé à la librairie Ici (LA nouvelle librairie parisienne avec un café en son centre et où les libraires sont sympa : Ze place to be) pour me procurer la quasi totalité des œuvres du maître québécois du thriller d’horreur. Tout naturellement, je me suis tournée vers son premier roman : 5150 rue des Ormes, qui est aussi le roman qui introduit le personnage de la Reine Rouge d’Aliss (que le Père Noël m’a offert).



Tout comme les deux que j’ai précédemment lus, Le Vide et Les 7 jours du Talion, l’horreur ne réside pas tant dans les actes de violence physique mais dans l’analyse de la psychologie des personnages ! Dans ce premier roman, l’auteur nous terrifie sans une goutte d’hémoglobine !



Tout commence à cause d’une ostie de chat ! Et oui, si vous voulez lire Sénécal en VO, vous devrez surtout apprendre quelques injures classiques (pour ça, Google est votre ami). Cet ostie de chat, donc, a fait chuter Yannick Bérubé de son vélo pendant sa balade. Il se rend dans la maison devant laquelle il a chu, située au 5150 de la rue des Ormes. Dans cette humble demeure vit la famille la plus tarée de la planète : les Beaulieu.



Jacques, le père, ne croit pas en Dieu mais en la Justice. Il séquestre donc Yannick pour se protéger car celui-ci a été témoin d’une scène qu’il n’aurait pas dû voir. Maude, la femme de Jacques est entièrement dévouée à son mari. Et Dieu. En mode very old school et bien creepy. Les enfants ne sont pas en reste : Michelle l’adolescente voue une passion pour la Reine de Coeur d’Alice et a une vision de la Justice bien différente de celle de son père ! La petite dernière Anne, est muette et passe son temps à fixer tout le monde avec de grands yeux.



L’immersion dans cette famille hors norme mais surtout dans cette ambiance d’enfermement très anxiogène a été très réussie ! La descente au plus profond de la folie m’a marquée tout au long des pages. Mes nuits s’en souviennent !



Je ne peux que vous recommander vivement ce roman !
Lien : https://www.loeildeluciole.c..
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5150, rue des Ormes



Un roman noir vraiment glaçant.

J'ai trouvé un nouveau Stephen King Québécois.

Yannick Bérubé emprisonné chez la famille Baulieu va découvrir des choses effrayantes, jusqu'où peut aller la folie humaine.

La mère Maude Baulieu est à fond dans la religion et parle souvent à Dieu, dans son journal elle nous raconte beaucoup sur leur vie de famille pas comme les autres, elle aime lire des grands classiques. Le père Jacques Baulieu, chauffeur de Taxi est complétement accros aux échecs. La grande fille Michelle Baulieu est très mystérieuse et elle devient aussi dangereuse que son père.

La seule petite fille sage de la famille c'est Anne qui va subir les folies de sa famille étant autiste elle végète dans son monde. Cette famille complétement givrée va nous faire vivre des moments effroyables au 5150, rue des Ormes. Personne ne sortira indemne de cette tragédie.


Lien : https://sabineremy.blogspot...
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5150, rue des Ormes

Une véritable histoire de fou... une famille de dingue, mais comment peut - on se retrouver séquestré dans une maison de fêlés et vivre le pire cauchemar de sa vie?

Eh bien c'est dans ce thriller de Senecal que l'on obtient des réponses.

Yannick, jeune étudiant fait une chute à vélo à cause d'un chat qui traverse au même moment et sonne à une porte pour demander de l'aide. Quelle erreur fatale!!!

Il va vivre les pires moments de sa vie et va tout faire pour s'en sortir mais comment faire?

Il nous fait part de tout cela en écrivant le détail de ses journées de séquestration.

On se retrouve donc dans un thriller à la Stephen King, du genre de Misery, avec la fille de 16 ans d'une violence inouïe, le père se prend pour Dexter, la mère une vraie bigote, soumise à la volonté de Dieu et obéissant à son mari au doigt et à l'oeil et la petite dernière, impassible, apathique et juste là pour vous surveiller de son oeil noir.

Franchement c'est glauque, c'est la noirceur même cette histoire, on est plongé facilement dedans mais ça reste rempli d'horreur à foison pour garder le lecteur en haleine.

Et cette partie d'échecs qui est le fond de l'histoire... aïe la représentation est plus que terrible, le monde des Justes, les blancs qui commencent et ne cessent de gagner...

Pour finir, c'est un livre qui n'épargne personne et j'avoue que les personnages étaient plus froids et noirs que qui que ce soit.

Ma lecture aura été soutenue même si ce registre n'est pas ou même plus dans mes habitudes.
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5150, rue des Ormes

Fuck man, fait longtemps je n’avais pas dévoré un livre de même, je l’ai terminé en deux jours! J’étais rendu obsédé par la lecture comme Yannick Bérubé qui devient obsédé à gagner au échec. C’est probablement mon préféré de Senécal et il vient de se classer dans mon top 5 personnel. Hey, devenir obsédé au point de ne plus vouloir s’enfuire de cette maison de fou, d’accepter de jouer dans cave, simplement WTF!? Sans parler des excès du journal de Maude. Le don de Senécal de te faire plonger dans ces histoires et juste incroyable, j’ai l’impression d’avoir vécu ce que Yannick vivait. Je suis sans mot, choqué, empathique! Je leurs en veux comme je l’ai comprend! Ils étaient tous destinée à vivre ‘une vie normative’, mais ils se sont fait cracher dessus et n’ont pas été capable de la vivre, c’est si humain d’une manière monstrueuse.



PS : A plus tard Michelle, je te revois dans Aliss.
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5150, rue des Ormes

2ème livre de P. Sénécal que je découvre après "le Vide" que j'avais beaucoup aimé..eh bien, je n'ai pas été déçue!!



Après un banal accident de vélo, le héros Yannick sollicite l’aide d’un riverain, Jacques Beaulieu, afin d’appeler un taxi. Mais dans la maison, Yannick voit quelque chose qu’il n’aurait pas dû voir. Il se retrouve alors séquestré, chez une famille pour le moins étrange. Jacques Beaulieu, le père, féru d’échecs, est un psychopathe qui se prend pour un justicier ; Maud, la mère, totalement soumise est obnubilée par la religion ; Michelle, l’adolescente, est une véritable prédatrice et la petite dernière, Anne, ressemble à un zombie avec des yeux qui ne reflètent rien qu’un gouffre noir et total.

Pour Yannick Bérubé, une seule obsession le hante, s’enfuir coûte que coûte !Mais Jacques Beaulieu lui fait une promesse, celle de le libérer s’il gagne une partie d’échecs contre lui, qui n’en a jamais perdu une seule …

Ce qui commence par un banal accident devient rapidement une situation surréaliste, absurde et démente. Pour passer le temps, Yannick Bérubé, nous raconte son histoire, à travers un journal.

L’écriture étant la seule chose qu’il peut encore contrôler, il couche sur le papier ses émotions, ses peurs, ses interrogations et ses espoirs.

« A défaut de pouvoir semer la destruction autour de moi, je crache ma rage et mon mépris sur ce papier que je déchire avec mon crayon haineux, sur cette feuille misérable qui me sert de catharsis ! »



5150, rue des Ormes est un huis clos infernal où Patrick Senécal fait la part belle à la psychologie des personnages. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que c’est du grand art ! Un roman à narration polyphonique qui alterne entre Yannick, Maude (la maman Beaulieu) et un narrateur omniscient, ce qui donne une lecture des plus agréables et fluides.

Un roman cauchemardesque et macabre, mené de main de maître!



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5150, rue des Ormes

C'est son premier roman, et ce qui saute aux yeux, c'est la qualité de l'écriture.

Le récit est à la première personne. Yannick écrit son enfermement, car c'est la seule chose qu'il a le droit de faire, ce qui lui permet aussi d'exorciser son impuissance à résoudre sa façon de s'en sortir. Pour entrecouper le récit, on a droit au journal intime de Maud. Elle parle à Dieu, et nous fait découvrir, au fil des ans, la vie de ce couple ordinaire.................. au début.

Ce huit clos pesant, troublant, perturbant, nous plonge de façon vertigineuse, abyssal, dans la folie humaine. Prenez bien votre souffle avant, car la chute sera sans retour. Qui est fou ? Comment le devient-on ? Des questions que l'on se pose tout au long du livre.

Les personnages sont incroyablement puissants. Yannick est plutôt mou et déconnecté. Il mettra du temps à réellement se rendre compte de la situation. Maud, la mère, est totalement soumise, mais grâce à Dieu, elle survie. Anne, la plus petite, à tout du légume. Michelle, l'ado, est celle qui a le plus les pieds sur terre, où plutôt c'est ce qu'elle croit. Et Jacques, que dire de lui, si ce n'est qu'il aime profondément la droiture et les justes.

Cet auteur a du génie pour écrire des choses aussi dures, mais jamais gratuitement, toujours dans le but d'interpeller son lecteur.

J'adore sans aucune modération.
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5150, rue des Ormes

C'est avec ce livre que j'ai découvert l'univers de Patrick Senécal, parfois comparé à celui de Stephen King. Il est vrai que les frissons ne manquent pas d'apparaître à la lecture des mésaventures du pauvre Yannick Bérubé séquestré dans une famille loin d'être ordinaire. Mis à part certains comportements et certaines situations peu crédibles, il est difficile de ne pas se laisser absorber par cette histoire au suspense haletant. J'ai trouvé certains passages sur la détresse psychologique du personnage principal particulièrement réussis. Sa solitude, ses vaines tentatives de rébellion, son besoin de partager les horreurs vécues sont exprimés au travers d'une sorte de journal intime défouloir qui nous permet d'être proche de ses pensées et de leur évolution.

Un livre à découvrir pour les amateurs du genre.
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5150, rue des Ormes

On plonge directement dans le coeur du sujet, à peine le temps de prendre son souffle. Vite mis en place le suspense démarre, surprenant, apeurant. La tension est bien menée et on ne peut poser ce livre, on veut savoir la suite. L’auteur a le don de faire sortir à chaque fois le mauvais de l’être tout en en justifiant le comportement. On s’attend peut être à moins bien de cet auteur son premier roman, si on a lu Les 7 jours du Talion ou le Vide. Faux, tout aussi fort, ce thriller nous tient tout le long. La dévotion-soumission de l’épouse va un peu trop loin, elle prend une place un peu trop importante dans le récit, mais il y a un but. Le livre donne un sentiment d’horreur tellement bien intégré dans la réalité et, malgré certaines scènes improbables, on ne peut sortir de ce récit sans être abasourdi. De grands moments d’émotions diverses, palpitant et essoufflant. J’ai beaucoup aimé.
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5150, rue des Ormes

J'avais longtemps délaissé la littérature canadienne et je me suis rattrapée, d'abord avec Patrick Senécal, puis avec un autre dont je vous parlerai ultérieurement.

Nous suivons donc Yannick, d'abord à vélo, puis par terre où le jeune homme choit après avoir voulu éviter un chat, c'est déjà moins exaltant, surtout s'il nous vient l'idée saugrenue de nous faire recueillir par une famille pas comme les autres, mais bon, nul ne peut prévoir ce qui se passe derrière une porte close. En l'occurrence, la famille qui vit au 5150 rue des Ormes est tellement accueillante qu'elle vous adopte de suite. Ah oui, Jacques et Maud sortent vraiment de l'ordinaire, c'est juste vous qu'ils ne laissent plus sortir.

Peu d'auteurs arrivent à nous tenir en haleine dans un huis-clos, surtout sur près de 370 pages. L'auteur relève brillamment le défi en nous proposant un roman qu'on ne referme qu'après l'avoir fini.

L'atmosphère est anxiogène au possible, on en oublie presque de respirer. Nous traversons toutes ces épreuves avec lui, au-travers d'un journal intime, donc bien entendu rédigé à la première personne du singulier. Bingo, on est dans la peau de Yannick et on observe les agissements de ses tortionnaires. Ses émotions nous transpercent, entre sa colère, sa rage, ses espoirs de trouver une issue, son désespoir de n'en pas trouver qui le font plonger dans des abîmes de détresse bien compréhensibles.

Mais Maud aussi écrit son journal, ce qui nous permet de comprendre les raisons pour lesquelles elle est aussi soumise à son mari, véritable marionnette et prisonnière aussi, quand on y réfléchit. Ça n'excuse pas tout, certes, mais voyager dans son esprit est un sacré périple également, et quand Jacques sombre dans la folie, elle n'a pu que le suivre, aussi inconcevable que ce soit. Mais bon, s'étant mariée très jeune, fortement marquée par la religion, elle a juste changé de dieu si l'on peut dire. Quant aux deux gamines, elles ne sont pas en reste, mais n'ont rien connu d'autre, donc...l'une est violente, l'autre muette.

Les passages sur la partie d'échecs sont particulièrement réussis. Seul moyen pour Yannick pour sortir de là, la gagner. Heureument que ce n'est pas à moi que c'est arrivé, parce que mon niveau aux échecs... bref passons. En tout cas, ce jeu prend vite une place prépondérante dans le récit, et curieusement, des liens entre les deux hommes se tissent. Yannick en est tellement obsédé qu'il ne cherche même plus à s'échapper. Il veut gagner la partie. Il n'y peut rien, ça l'obsède.

Un livre qui doit être lu, donc. Pas de temps mort, un suspense et une ambiance à couper au couteau, un final magistral... Il faut un moment pour s'en remettre et c'est quelque chose que je dis rarement. À dévorer de toute urgence si vous ne l'avez pas lu.
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5150, rue des Ormes

Devant les critiques ravies de ce roman québécois, je m'attendais à plonger dans l'effroi et à être presque transie par l'horreur...je suis plutôt déçue.

Certes, j'ai voyagé. Les expressions québécoises , si exotiques à mes yeux, ont suffi à me faire franchir l'Océan et à me transporter dans les froides plaines du Canada.

Mais, pour le roman en lui même, je dois avouer que j'espérais plus, que j'espérais mieux. J'ai trouvé l'ensemble fort répétitif, peu original dans l'ensemble et sans réel surprise.

Certes, les personnages, tous moins attachants les uns que les autres, sont plutôt réussis mais n'ont pas vraiment réussi à me surprendre.

Même le final ne m'a laissé d'un vague sentiment d'inachevé...

Bref, je suis passée à côté...
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5150, rue des Ormes

SENECAL nous propose un récit terrifiant dans lequel le lecteur suit l’histoire d’un jeune homme retenu en captivité par la famille Beaulieu. Celle ci est composée d’un père psychopathe, une femme bigote sous emprise psychologique de son époux et de sa foi, leur fille aînée, Michelle, digne héritière de son père et la petite Anne, une enfant déficiente intellectuelle mutique.



A travers les écrits rédigés par Yannick, la victime et des extraits du journal intime de Madame Beaulieu, l´histoire de cette séquestration se déroulé progressivement sans longueurs ni raccourcis nous mettant peu à peu dans une ambiance de plus en plus glauque et oppressante.



Ce récit m’a complètement happé grâce au style simple, direct, efficace de l’auteur. Le travail fait sur le scénario et la psychologie de chaque personnage est une vraie réussite. La folie y est explorée sous toutes ses formes, un pur plaisir de lecture.



Quand on pense que c’était le premier roman de Senecal j’ai hâte de lire les suivants !
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