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Critiques de Paul Colize (659)
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L'avocat, le nain et la princesse masquée

Hugues Tonnon, avocat spécialisé dans les divorces, reçoit une nouvelle cliente, un top model belge qui a l’habitude que tout lui réussisse. Toutefois, le mariage somptueux qu’elle préparait tombe à l’eau à cause des infidélités du fiancé, et elle compte bien faire payer à celui-ci tout ce qui s’évanouit sous ses yeux ! À l’issue d’un repas avec la cliente, Maître Tonnon la raccompagne chez elle, boit un peu plus que de raison, et lorsqu’il se réveille au matin chez lui, c’est pour apprendre qu’elle a été assassinée et qu’il est le premier suspect. Comme le policier qui mène l’enquête semble tout prêt à le coffrer, il prend la fuite, et se met lui-même à la recherche du véritable meurtrier. Ce qui va le mener jusqu’en Afrique du Sud (on peut apprécier au passage un petit clin d’oeil à Deon Meyer) et au Maroc.



Voici le retour du mois belge, et avec lui reviennent les polars de Paul Colize. Non qu’il soit le seul auteur belge à donner dans le genre policier, loin de là, mais il apparaît souvent dans les billets du mois d’avril, car son style amusé et ses intrigues solides ont de nombreux fans, et j’en fais partie.

C’est le quatrième roman de l’auteur que je lis (utilisez l’outil de recherche si vous voulez trouver les autres) et, si la bibliothèque ne m’a pas fourni, à la veille du confinement, celui que je cherchais, plus récent, elle m’a du moins permis de passer un très bon moment. Avec Paul Colize, aucun risque que le polar soit plan-plan ou que le dénouement se devine dès la cinquantième page. Aucun risque non plus de s’ennuyer, les descriptions acérées et les dialogues aussi nombreux que spirituels mènent la narration à tout allure, avec des fins de chapitre en forme d’interrogation qui incitent à plonger sur la suite. Du travail habile, mais où l’on sent davantage le plaisir qu’a l’auteur à écrire que l’habileté !
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Un long moment de silence

Paul Colize arrive à tenir le lecteur en haleine avec un polar efficace mélant très habilement le passé et le présent. Une histoire palpitante avec un style agréable et sobre. Je ne connaissais pas cet auteur et ce fut une belle découverte. Un bon moment de lecture.
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Un parfum d'amertume

Dans Ça, Grippe-Sou revient tous les vingt-sept ans. Un parfum d’amertume, pareil. Sauf que le cycle est plus court, dans les six, sept ans, et qu’il n’y a pas de clown extraterrestre.

Quatre valets et une dame en 2003. Le Valet de cœur en 2010. Un parfum d’amertume en 2016. À ce rythme, dans quelques décennies, il faudra plus de temps pour lister les titres que pour lire le roman… En attendant la prochaine mouture vers 2022-2023, penchons-nous sur la dernière version en date.

L’éditeur parle de “nouvelle édition revue par l’auteur”, je préfère le terme de Terminator’s cut. Le Colize du futur a corrigé le texte de son moi du passé. John Connor peut pioncer tranquille, le T-800 belge a pour spécialité la traque des adverbes en -ment. Mes yeux l’en remercient.

Une fois n’est pas coutume, il ne me facilite pas l’exercice de la chronique. Un premier roman retouché n’est plus tout à fait un premier roman. Vous savez, le galop d’essai avec ses petits défauts de jeunesse… moins les petits défauts pour le coup.

Ok, challenge accepted, comme on dit dans la langue de Goethe (1622-1673).





Antoine Lagarde est consultant – brasseur de vent, dixit son ex-femme. Il porte sur ses contemporains un regard désabusé, cynique, ironique, sarcastique, …………ique, …………ique (je te laisse compléter). D’aucuns diraient qu’il est un peu connard sur les bords, mais faut lui reconnaître une acuité dans le jugement. Le mal qu’il pense des gens qu’il côtoie, il ne l’invente pas. Après, le gars n’est pas exempt de défauts. Volage, bordélique, condescendant… Bref, du bon et du moins bon, tout ce qu’il faut pour en faire un personnage vrai / authentique / attachant / autre adjectif tarte à la crème à ta convenance.

Première particularité d’Antoine, son sens de la formule, qui rend chacune de ses réflexions aussi piquante que drôle. L’humour caustique donne au roman un ton léger avec une pointe de mordant. Léger mais noir, attention. Un parfum d’amertume reste un polar avec des gens qui se font dézinguer et pas toujours avec des méthodes propres (jamais en fait). Cette légèreté d’ensemble appuie la noirceur du dernier segment. Le trait n’étant pas appuyé outre mesure, le glissement ne donne pas l’impression d’un revirement de la comédie pouet-pouet à la tragédie hollywoodienne vomissant du pathos par hectolitres. La partition évolue sans fausse note. Tout en douceur et en finesse.

Deuxième trait distinctif d’Antoine, envié par Voldemort et Michael Jackson, son nez. Pas le tarin standard, non, le modèle avion renifleur. Ce qu’en parfumerie on appelle un “nez” (et on espère que les parfumeurs sont plus doués en fragrances qu’en inventivité linguistique). Bien trouvée et surtout bien employée, cette caractéristique ne sert pas qu’à ajouter une ligne au CV du personnage. Combien de fois j’ai vu des romans vendre un personnage original sur la base de tel ou tel trait… qui à l’arrivée ne dépasse pas l’anecdotique faute d’être utilisé au-delà de l’argument de vente initial. Parfois c’est l’excès inverse du super-pouvoir activé toutes les deux pages au point de ne résumer le personnage qu’à ça. Ici, sens de la mesure. Le pif de Lagarde apporte quelque chose, il définit une partie du personnage, de son rapport au monde (les odeurs du métro) et aux autres (l’intimité de ses conquêtes). Sans son blair, Lagarde n’est plus Lagarde.





Tu l’auras compris, le roman repose d’abord sur son personnage principal, ses relations avec les autres et avec lui-même. En témoignent les apartés qui émaillent le déroulement de son enquête. Ben non, l’intrigue policière n’occupe pas 100% du bouquin, Lagarde parle aussi de sa famille, de son boulot, de ses conquêtes… Après tout, il n’est pas limier de métier – on peut même dire qu’il enquête au pif – et il a une vie à côté.

Dans neuf romans sur dix, ces encarts virent à la digression inutile. Tu lis le bouquin en entier, ensuite tu arraches les pages hors sujet, tu le relis… et tu te rends compte qu’il n’y aucune différence, que tout ce blabla n’apportait rien à l’histoire, aux personnages, à l’ambiance, au décor. Dans Un parfum d’amertume, il s’agit bien d’apartés. Des propos en passant, qui construisent le roman.

Ainsi, les amourettes sans lendemain de Lagarde avec telle ou telle donzelle, sans rapport (sic) direct avec le versant polar, témoignent de son incapacité à s’attacher. Elles n’en donnent que davantage de poids au lien qu’il créera avec un personnage féminin important dans l’intrigue.

Autre exemple, la famille de Lagarde (son ex, son môme, ses sœurs…), ben c’est “un peu” le cœur du sujet vu que Lagarde enquête sur le meurtre de son paternel.

Rien n’est anodin ou gratuit, chaque épisode sert à quelque chose. Avec en plus le bon goût d’éviter l’arrêt sur image en gros plan sur le mode “attention, ceci est un élément important”. Maîtrise et élégance.





Sur la forme rien à redire que je n’ai déjà évoqué dans mes précédentes chroniques (L’avocat, le nain et la princesse masquée ; Back Up ; Concerto pour 4 mains ; Un long moment de silence ; Zanzara).

Un phrasé aérien, gracieux, avec le mot juste et pas un de plus. J’invite encore une fois les grands malades de l’adverbe en -ment et du verbe introducteur à lire Colize.

Un style impérial.

Comme Lagarde.

La garde impériale, donc...
Lien : https://unkapart.fr/un-parfu..
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Back Up

Ma pioche de février ^_^

Alors, comment dire?

C'est une découverte, je n'avais encore jamais lu cet auteur. Tout m'a plu, de l'intrigue pas piquée des hannetons à la mine d'informations offerte dans ce roman en passant par la narration en chapitres courts qui alternent les années 1967-1968 et la période actuelle.

Je me suis délectée de l'histoire du rock, des anecdotes concernant quelques grands musiciens rock (oui, ma radio préférée est bien Classic 21), mais j'ai aussi apprécié les infos médicales sur le Locked-in Syndrome et cerise sur le gâteau, le cours express d'acoustique qui a ravivé mes souvenirs d'université (mais où ai-je fourré mon "Giancoli, Physique Générale 3"?).

Je ne sais pas si l'auteur est lui même musicien, mais j'ai vu qu'il s'est documenté auprès de Marc Ysaye, quelle excellente idée!

L'intrigue est casse-tête, et jusqu'au bout, on doute de la santé mentale de X Midi.

Je suis vraiment enchantée et vous conseille ce livre sans retenue.
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Concerto pour quatre mains

Tout d'abord la rencontre avec l'auteur Paul Colize un soir chez fleuve noir avec babélio que je remercie de m'avoir sélection et fait découvrir et l'auteur et le livre. L'auteur belge qui ne nous racontait pas des blagues sur les français mais nous explique sont réseaux de relation pour écrire sont livre.Avocat , ancien braqueur et braqueuse si si . Envelopper de musique classique il nous d'écrit que pour écrire un livre il faut être à l'écoute des gens en fonction de l'histoire que vous souhaitez ecrire et faire découvrir au lecteur cette histoire bref et le livre me direz vous et bien voilà.

Vous voulez apprendre à monter un casse connaitre le monde des braqueurs comprendre la psychologie de ses personnages avec comme toile de fond l'adrénaline que procure leurs aventures et bien vous allez en prendre plein les yeux. D'abord il faut être un peut fou leader, avoir la vision du projet calculateur avoir une équipe qui est complémentaire avec un ou une scientifique bon en math avec cela un spécialiste des explosives et accompagniez de deux gas d'action fidel comme des chiens de garde. Ces personnes connaisse les risques qu'ils courent mais profite pleinement de la liberté. Toujours prolifique en projet informé au maximum et patient pour monter leurs coups. Vous aurez compris que ma critique est plus orienté à vous poussez à lire ce livre.
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L'avocat, le nain et la princesse masquée

Mon opinion semble a priori plutôt minoritaire : néanmoins, après avoir découvert Paul Colize avec l’excellent « Back Up », j’avais été un peu moins conquis par « Un long moment de silence », en raison notamment de son exécrable personnage central.



Qu’en est-il alors de « L’avocat, le nain et la princesse masquée » ? Nous ne sommes pas du tout dans le même registre : le roman est de loin beaucoup plus léger et divertissant que les deux précédents titres cités. L’histoire ? Un avocat spécialisé dans les divorces a passé un moment torride avec la sublime mannequin Nolwenn Blackwell, au domicile de cette dernière, avant de rentrer (il ne se souvient plus comment) chez lui. Or, la police sonne à sa porte au petit matin pour lui annoncer… le meurtre de Nolwenn Blackwell. Etant le dernier à l’avoir vue vivante, notre avocat se retrouve donc forcément dans une situation plus qu’inconfortable.



L’auteur semble beaucoup s’amuser à travers cette histoire au rythme débridé, et le lecteur avec lui (de façon générale). Il est clair que le roman ne restera pas dans les annales, mais il permet en revanche de passer un moment de lecture plutôt rafraîchissant, sans prise de tête…

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Un long moment de silence

Stanislas Kervyn, un self-made man et homme d'affaires accompli, publie un livre relatant son enquête sur la mort mystérieuse de son père survenue lors d'un attentat à l'aéroport du Caire en 1954. Un coup de fil d'un correspondant témoin de l'événement le conduit à explorer de nouvelles pistes et poursuivre sa quête de vérité.



La grande et la petite histoire se mêlent. Une organisation juive qui traque les anciens criminels nazis. Autant de pistes qui vont conduire l'homme d'affaires à démêler une histoire complexe aux multiples ramifications.



Si j'ai apprécié la façon dont l'auteur a mené l'intrigue, j'ai franchement détesté le personnage principal et narrateur. Un homme déterminé, certes, mais franchement antipathique, d'une arrogance et d'une brutalité très particulières.



Même si l'aboutissement de l'enquête l'humanise dans les dernières pages, ce personnage m'a franchement déplu d'où cette note moyenne.
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Back Up

Berlin 1967, les quatre membres d’un groupe de rock, Pearl Harbor, se font tuer les uns après les autres alors qu’ils venaient de toucher une grosse somme d’argent dont l’origine est inconnue. La police conclut à l’accident ou au suicide dans chaque cas, malgré l’étrange succession de coïncidences. Mais les familles ne sont pas de cet avis et tentent de trouver un détective intéressé par leur histoire ou d’alerter les médias. En vain, jusqu’à ce que Michael Stern, un journaliste de Belfast se passionne pour la destinée de ce groupe maudit. En 2010, un SDF se fait percuter par une voiture devant la gare du midi à Bruxelles. Il s’en sort mais est victime du locked-in syndrome. Prisonnier de son corps, il ne peut pas communiquer avec le reste du monde. Il déroule alors le fil de son passé, jusqu’à ce que son histoire se retrouve liée à celle des membres de Pearl Harbor.



J’avais déjà lu un roman de Paul Colize, qui m’avait plu mais sans plus. Mais alors, celui-ci, je l’ai dévoré d’une traite, tant il m’a passionné d’un bout à l’autre. Il y a longtemps que je n’avais plus trouvé un roman policier aussi bien troussé, ingénieux et avec un contexte aussi passionnant et bien intégré à l’intrigue.



Le roman se présente sous forme polyphonique. Plusieurs voix se font entendre et un narrateur omniscient prend le relais quand c’est nécessaire. Ainsi le lecteur va principalement suivre le journaliste qui enquête sur les morts du groupe Pearl Harbor et les pensées de Xmidi, le SDF renversé, qui remonte le cours de sa vie mais aussi le personnel soignant qui va aider ce dernier et principalement Dominique, un kinésithérapeute particulièrement sympathique. Bien sûr, ces histoires vont à un moment se rejoindre.

Paul Colize nous entraîne dans le tourbillon fou de l’histoire du rock and roll, des débuts du genre jusqu’à son explosion, en passant par toutes les phases que le genre a connu jusque dans les années 60, les beatniks, les mods, les rockers mais aussi la drogue qui a toujours été étroitement liée aux milieux de la musique. Le rock n’y a pas échappé. Et au travers de la jeunesse débridée de l’inconnu renversé à Bruxelles, l’auteur va suivre les développements techniques, vestimentaires et stylistiques de ce genre musical en pleine ascension de Bruxelles à Londres et Berlin en passant par Paris.



Plus qu’un excellent polar, Back Up est le roman du rock et le roman d’une époque où soufflait un vent de liberté et de contestation. Notre personnage, dans son épopée folle, va côtoier des personnages extravagants, perdus, passionnés ou géniaux. Il croisera des grands noms du rock, comme Clapton, Jagger ou même Jimi Hendricks. Mais surtout il va se confronter au pire des cauchemars. Car si la plongée dans les années 50 et 60, dans des lieux mythiques et sur les traces du plus grand style musical de tous les temps est merveilleusement décrite, l’intrigue policière n’est pas en reste. Basée aussi sur les techniques utilisées par les professionnels de la musique, elle rappellera certaines rumeurs qui ont couru dans les décennies précédentes. Mais je ne veux pas en dire plus pour ne pas déflorer l’intrigue et gâcher le plaisir de futurs lecteurs. Mais j’ai trouvé le mobile original. Paul Colize mêle habilement son intrigue avec des événements qui ont réellement eu lieu, rendant son roman d’autant plus passionnant et impossible à lâcher malgré les plus de 500 pages.
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Back Up

D'ores et déjà je peux vous assurer que je ne regrette de m’être laisser tenter, ce bouquin vous offre une expérience de lecture assez unique en son genre. Rien que la playlist qui ouvre le bouquin vous fera saliver et suer des tympans !



Et d’ailleurs puisqu’on parle de genre bien malin celui ou celle qui pourra classer ce roman dans un genre ou un autre, la collection Folio Policier fait inévitablement penser à un polar, la mention roman noir sur la couverture parle d’elle même ; sauf que oui mais non, c’est à la fois un peu de tout ça et beaucoup plus que ça. Par contre une chose est certaine, l’auteur sait y mettre les formes, selon la partie du récit qu’il aborde il modifie son style en fonction de ses personnages, mais l’écriture est toujours superbement maîtrisée.



L’intrigue est construite autour de trois axes. D’une part en 1967, avec les derniers jours de Pearl Harbor (à ne pas confondre avec Les prochains jours de Pearl Harbor, chanson qui figure au répertoire de Michel Sardou) et l’enquête du journaliste Michael Stern en vue de comprendre ce qui s’est réellement passé. Les deux autres axes du récit se déroulent simultanément en 2010. Avec d’abord le parcours médical de la victime non identifiée et pas vraiment déterminée à collaborer avec le staff médical. Ensuite avec les souvenirs (parfois peu glorieux) de notre mystérieux inconnu, des souvenirs sur fond des sixties rebelles et du rock n roll, des souvenirs plein de grands noms qui ont laissé une empreinte indélébile dans l’Histoire de la musique (Elvis, les Beatles, les Stones, Pink Floyd, Clapton, Hendrix, les Who… et bien d’autres). Ca pourrait être confus mais que nenni, une fois encore l’auteur prouve qu’il tient les rênes de son bouquin, à aucun moment il ne nous embrouille l’esprit.



Paul Colize impose à son récit un rythme lent, presque lancinant, mais jamais ennuyant, on contraire il nous scotche à sa plume et on plane avec lui (sans absorber aucune des saloperies qu’il fait ingurgiter à ses personnages). On se laisse embarquer en gardant dans un coin de la tête LA question du bouquin : quel est le rapport entre les événements de 1967 et ceux de 2010 ? Il va falloir vous armer de patience pour commencer à envisager le début d’une piste probable et même une fois ce rapport établi je vous promets que vous n’êtes pas au bout de vos surprises ! Jusqu’à la dernière ligne de la dernière page l’auteur vous surprendra.



L’auteur réussit habilement à combiner littérature et rock n roll, mais il n’est pas nécessaire d’être un passionné de rock pour apprécier son roman, disons que c’est un peu la cerise sur le gâteau.
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Devant Dieu et les hommes

Paul Colize mélange ici l'histoire vraie, la catastrophe survenue à Marcinelle en 1956 dans une mine et ayant conduit à plus de 260 morts, et un procès 2 ans plus tard de deux mineurs italiens accusés du meurtre de leur porion. C'est encore une fois passionnant, remarquablement documenté sur ce qui s'est passé dans cette mine, et très humaniste dans les portraits croisés de ces deux mineurs, rejetés et coupables pour quasi tous avant même l'ouverture du procès, rejetés par la société comme tous ces immigrés venus salir la Belgique (toute ressemblance avec ce qui a pu se passer ou se passe encore dans d'autres pays ...), cette journaliste, femme seule dans un monde d'hommes, cet avocat grognon, immensément humain on le sent, et tous les personnages qui gravitent autour de ce procès (une kyrielle de beaux portraits, du plus veule à la plus lumineuse). J'ai encore une fois été happé par l'art de Paul Colize, capable de vous enserrer dans son histoire pour mieux vous faire toucher le monde.
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Un jour comme les autres

Une écriture fine qui donne beaucoup de corps à des personnages d'une sensibilité affolante comme celui d'Emily ou inconscient comme celui de Peeters.

Ce dernier étant un journaliste d'enquête lancé sur la disparition d'Éric Deguide, compagnon d'Emily.



Le récit tout comme les personnages sont crédibles.

À l'évidence Paul Colize est un écrivain de talent!

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Un jour comme les autres

"La foi aveugle n'examine rien, elle accepte sans contrôle le vrai comme le faux." Pierre Claude Victor Boiste



Ce soir, c'est opéra et le librettiste est talentueux. En quatre actes et sur une orchestration millimétrée, Paul Colize construit une œuvre qui oscille entre littérature blanche et noire.

Tout part d'une disparition, celle d'Éric, professeur de droit international et ardent défenseur des droits de l'homme.

Sa compagne, Emily, ronge l'enfer de l'attente et de l'espoir sur les rives du lac Majeur.

En multipliant les intermezzi, les digressions, les chausse-Trappes, les entrées de personnages, l'auteur brode une dentelle aussi exquise qu'arachnéenne. Qui dit vrai? La vérité de l'un se fait le mensonge de l'autre. Réalité et vérité se défractent dans un jeu de miroir subtil et aveuglant.

Construit sur des bases réelles liées à des trafics d'États, Paul Colize invite le journaliste d'investigation Alain Lallemand à jouer son propre rôle sur scène.

Se livrer à ces pages, c'est se laisser porter par un maelstrom d'émotions et de questions. C'est accompagner la résilience d'une femme aimante, la colère d'un enfant trahi, la pugnacité acharné d'un lanceur d'alerte, la foi fervente d'un tueur repenti, la lâcheté des uns, la pureté des autres. Ou l'inverse...

Ce roman est ma première rencontre avec Paul Colize, et elle m'a enchantée.
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Un monde merveilleux

Je viens de refermer le livre de Paul Colize. J’ai des frissons, une formidable histoire. Manipulation ? Amour ? Et tellement d’autres choses emplissent les pages de ce roman, tellement bien écrit, bien documenté. Leçon d’histoire, devoir de se souvenir pour que plus jamais une telle chose ne recommence. Je crois avoir déjà écrit ces mots dans une autre critique il n’y a pas longtemps (Les promises de JC Grangé). Marlène et Daniel sont tellement attachants, leur histoire à chacun terrible. Je vais, je pense lire tout ce je vais trouver de Paul Colize. Je vous le conseille vivement, ardemment. Bonne lecture.

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Toute la violence des hommes

Inclassable, insaisissable, inoubliable, une explosion d'émotions & de couleurs 🎨💓 La sensibilité de cet auteur qui arrive à dévoiler les fêlures de ses personnages en permettant à chacun de s'y glisser et de les découvrir petit à petit, tout comme sa capacité à jouer avec les indices qu'il sème tels des petits cailloux est 🎁, voilà qui est dit. Aussi pour le rappel d'une guerre (et d'un génocide) dont on parle peu et qui est elle-même un personnage du récit.



Bonne lecture à celui qui se laissera tenter par ce roman captivant et intelligent et passera la couverture, belle ou laide, expressive et reproduction d'une des fresques du héros (de celui qui a servi de point de départ et qui existe, voir extraits en fin de roman et les oeuvres, fresques, de Bonom sur Bruxelles)



Résumé:

"En banlieue, une jeune femme est retrouvée sans vie dans son appartement, criblée de coups de couteau. Tout accuse Nikola, dernière personne que la victime a appelée avant sa mort. Il apparaît sur les caméras de surveillance juste après le meurtre, la police retrouve ses vêtements maculés de sang et découvre des croquis de la scène de crime dans son atelier d'artiste. Malgré ses airs d'enfant perdu, Niko est un graffeur de génie, que l'on surnomme le Funambule et qui émaille les rues de fresques ultra-violentes. Muré dans le silence, le jeune homme nie tout en bloc et ne répète plus qu'une seule phrase: c'est pas moi."



@ Très vite, on se rend compte que ce roman est tout sauf un simple noir. Paul Colize est un artiste, un funambule à l'image de Niko, le héros, muet/mutique de son roman.

@ Comme un peintre jette sur une toile vierge ses émotions avec en tête une image de son tableau final, cet auteur remue dans tous les sens (directions et émotions) avec une trajectoire bien précise

@ Les chapitres courts se tricotent les uns aux autres en développant l'histoire dans l'histoire: les rapports entre les personnages, les époques, les lieux. Niko enfant à Vukovar, Niko adulte à Bruxelles (en passant par l'Allemagne et la France et bien sûr la Croatie/Serbie).

@ L'enquête dessinée en filigrane est ciselée comme une miniature où la peinture, la folie, la guerre et ses traumatismes font partie d'un tout qui explose dans un final arc-en-ciel inattendu.



@ Au côté de Niko, on s'attache aussi à Pauline, directrice du centre où il est placé. Une femme exceptionnelle, capable de se remettre totalement en question, de quitter sa rigidité protectrice du départ au risque de se mettre elle-même en danger. A Philippe, l'avocat qui en a vu tellement d'autres et qui petit à petit lui aussi se laisse gagner par le doute. A Sébastien, l'aide-soignant profondément empathique, à Karim, le schizophrène interné, tout comme à Ivanka, la victime.



Pauline (Dir. du centre de santé mentale), en début de roman: "À votre arrivée, laissez vos émotions dans le coffre de votre voiture ou enfermez-les dans votre casier. Tenez-vous-en aux faits. L'émotion vous aveugle, les faits ne mentent pas"

Niko: "Il voulait peindre. Peindre pour oublier, peindre pour exorciser son mal, peindre pour se sentir libre, peindre pour remplir le trou noir qui lui rongeait l'âme. Peindre avant de mourir"



- Lecture 04/08/2020 -

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Back Up

Cela faisait un petit moment que je n'avais pas lu de livre de Paul Colize et un petit coup de pouce du destin à permis à Back Up de sortir du fin fond de ma pile à lire.



Nous suivons ici un homme que l'on va nommé X-Midi qui va arrivé aux urgences et il ne va pas pouvoir décliner son identité souffrant du lock-in syndrome, le personnel hospitalier va faire son possible pour tenter d'identifier celui-ci.



En parallèle nous allons suivre un des membres d'un groupe de rock se nommant Pearl Arbor et nous sommes embarqué dans cette partie dans un univers musical plutôt rock qui nous parle entre autres de grand groupe tel que les Beattles.



Je suis au final plutôt mitigée sur cette lecture car il y avait un petit côté enquête suspense pour retrouver l'identité de X-Midi mais ce côté s'estompe assez rapidement ne rendant pas le récit haletant.



De même le côté musical est intéressant mais ne m'a pas tenu en haleine, le récit m'a à certain moment fait penser à Vernon Subutex de Virginie Despentes mais je n'ai pas eu le même ressenti de lecture à mon grand regret.



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Toute la violence des hommes

C’est le quatrième livre de Paul Colize que je lis, et j’aime de plus en plus cet auteur !

Ce livre est très bien écrit. Il est aussi parfaitement documenté, tant sur la guerre entre la Serbie et la Croatie que sur les tagueurs des immeubles.

De plus, il y a une portée humaniste.



Vraiment, un livre qui vaut le détour !

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Toute la violence des hommes

Toute la violence des hommes est une analyse minutieuse de ce qui fait qu’un individu développe un certain type de personnalité. L’enquête pour meurtre se place au second plan et devient secondaire, servant surtout d’entrée en matière pour partir à la rencontre de Nikola Stankovic.



On découvre son enfance pendant la guerre opposant les Croates et les Serbes. Et les dessins réalisés sur les murs de la cave qui servait de refuge aux rescapés. Pour ce petit garçon terrifié, le dessin est devenu le moyen d’expression privilégié. A travers ce roman, Paul Colize introduit des éléments historiques véridiques et intéressants que l’on connait peu. En quelques mots, il pose le décor avec un réalisme qui fait froid dans le dos.
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Toute la violence des hommes

« Toute la violence des hommes » de Paul Colize commence comme une enquête conventionnelle concernant un meurtre de prostituée. Cependant l'auteur nous surprend très vite pour nous mener dans les méandres d'un récit à plusieurs dimensions.



Comme sait très bien le faire Paul Colize, la réalité se mêle parfaitement à la fiction. On est confronté au domaine de l'Art, de l'internement psychiatrique et à l'Histoire. Le conflit serbo-croate, une plaie pas vraiment cicatrisée pour les Européens, ajoute une tournure tragique au roman.



L'enquête singulière interroge sur l'Art, scrute l'esprit du suspect, un artiste marginal. Deux personnes atypiques vont chercher à mieux comprendre ce qui entoure le meurtre pour lequel Nikola Stankovic est suspecté. Par touches impressionnistes, l'auteur dévoile ses personnages, les manipule, les triture et ainsi nous éclabousse de sentiments ; on en prend plein la vue sans surenchères inutiles. Sa plume très humaine mais tranchante m'a laissée sans voix jusqu'à la fin.



Avec l'auteur, on pénètre dans la tête de Nikola. On côtoie la noirceur et une certaine forme de violence. L'ensemble est d'autant plus fort que le milieu de l'internement est décrit sans concession.



L'actualité est aussi mise en relief par le biais de l'Art. Quelle est son utilité dans notre société ? Peut-on tout accepter au nom de la cause artistique ? Excuse-t-elle certains débordements ? Ces interrogations font, pour ma part, la force de « Toute la violence des hommes ».



Il voulait peindre, peindre, peindre encore. Peindre pour oublier, peindre pour exorciser son mal, peindre pour se sentir libre, peindre pour remplir le trou noir qui lui rongeait l'âme. Peindre avant de mourir.



Il m'a été difficile de lâcher l'histoire, chaque chapitre me laissant dubitative. Paul Colize, un auteur qui compte ? « C'est pas moi » qui dirait le contraire à la suite de la lecture de ce roman !

L’art ne dévoile ses secrets que dans le silence absolu.On devrait interdire aux gens de parler dans les musées.Le silence peut aussi être une arme . Il masque les mensonges, les aveux et les trahisons.
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Back Up

Un peu de sexe , beaucoup de drogue et énormément de rock ,

telle est l'ambiance de ce policier qui flirte avec le roman scientifique .

A Bruxelles , en 2011 , un homme accidenté est hospitalisé. Tétraplégique , il arrive à s'exprimer , au bout de quelque temps , uniquement par le mouvement des paupières .

Qui est-il ? Que lui est-il arrivé ?

A l'évidence , il lui est arrivé quelque chose de terrible ...

De quoi a -t-il été témoin ?

Une enquête à plusieurs voix et à deux époques différentes ,

de nos jours et 1967 , pour retracer le passé de cet inconnu .

Cette intrigue , très bien construite , extrêmement bien documentée ,

m'a procuré un très bon moment de lecture .

Un seul regret : il m' a été impossible de m'identifier avec le héros ,

pas très attachant , qui évolue dans un milieu qui m'est complètement étranger ( le rock et la drogue dans le Londres des des années 60 ) .
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Concerto pour quatre mains

Une fois de plus, je suis fier d’être belge: quel bon livre ! Il parle d’un truand qui braque des fourgons remplis à ras bord en se faisant un honneur de ne pas faire couler une goutte de sang, il parle de ses complices, il parle de grands avocats, mais je ne le qualifierais pas de roman policier. Non, je le rangerais plutôt avec les biographies, même si ses personnages ne sont pas réels. Quand on lit une biographie, on peut être pris par des épisodes de la vie du personnage, mais on n’aborde pas l’ouvrage en se demandant comment l’histoire va se terminer; peu importe qu’il y ait ou non un dénouement.

Concerto pour quatre mains, je le vois comme une somme de deux biographies: celle du truand Frank Jammet et celle de l’avocat Jean Villemont. Paul Colize nous les fait connaître petit-à-petit, comme on apprendrait à connaître des (futurs) amis. Commence-t-on à connaître quelqu’un en apprenant les détails de sa vie de manière linéaire depuis sa naissance jusqu’à aujourd’hui ? Non. On procède par touches, en commençant par le présent et puis en remontant dans le passé, en faisant des aller-retour dans le temps. C’est ainsi que l’on découvre des personnes dans la vraie vie, et c’est ainsi que l’on découvre Frank Jammet et Jean Villemont dans le livre. C’est subtil, c’est fin, c’est prenant.

Le personnage de Frank Jammet est fascinant. Je connais un tas gens autour de moi qui travaillent parce qu’il faut bien gagner sa vie, mais qui rêveraient de pouvoir plutôt donner tout leur temps à leur passion. Frank Jammet est passionné de musique, un seul de ses braquages lui donnerait les moyens matériels de s’y consacrer, mais il continue ses braquages. Pourquoi ? Allez savoir…

Jean Villemont est tout aussi passionnant, pour d’autres raisons, que je vous laisse découvrir. L’un et l’autre sont animés d’un idéal extrême, qui inspire le respect.

Paul Colize a réussi un chef d’oeuvre, au sens où l’entendent les Compagnons. Juste le bon rythme, la bonne structure, le bon mélange d’actions et de portraits. Et puis de l’intelligence, de la précision (beaucoup) et de l’humour. Je crois que je pourrais relire ce livre sans me lasser ! Et vous ?
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