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Citations de Philip Roth (1711)


Sans ce livre, il paraissait désormais exempt de tout désir de régler ses comptes, libéré de l'urgence de laver son nom, ou d'inculper ses adversaires de meurtre; le sentiment d'injustice qui le momifiait naguère l'avait abandonné. Un tel changement d'attitude chez un homme que l'événement a martyrisé, je ne l'avais jamais vu qu'à la télévision, quand NELSON MANDELA était sorti de sa prison en pardonnant à ses geôliers alors qu'il avait encore dans l'estomac son dernier rata de taulard.
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Ces hommes à l'intelligence bornée mais à l'énergie sans limites, ces hommes prompts à se lier d'amitié et prompts à se lasser, ces hommes pour qui la chose la plus importante de l'existence était de continuer à vivre quoi qu'il arrive, étaient nos pères ; nous avions pour tâche de les aimer.
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Rien ne dure et pourtant rien ne passe. Et rien ne passe justement parce que rien ne dure.
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La vie du début à la fin, c'est la roue de la fortune.
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« Ne vous battez pas contre vous-même. Il y a déjà suffisamment de cruauté dans le monde. N’aggravez pas les choses en vous prenant pour bouc émissaire. »
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Oui, le bon vieux défi américain, "Allez vous faire foutre", et c'en fut fait du fils de boucher, mort trois mois avant son vingtième anniversaire -Marcus Mesner, 1932-1952 -, le seul de sa promotion à avoir eu la malchance de se faire tuer pendant la guerre de Corée, qui se termina par la signature d'un amistice le 27 juillet 1953, onze mois pleins avant que Marcus, s'il avait été capable d'encaisser les heures d'office et de fermer sa grande gueule, reçoive son diplôme consacrant la fin de ses études à l'université de Winesburg -très probablement comme major de sa promotion -, ce qui aurait repoussé à plus tard la découverte de ce que son père sans instruction avait tâché de lui inculquer dès le début : à savoir la façon terrible, incompréhensible dont nos décisions les plus banales, fortuites, voire comiques, ont les conséquences les plus totalement disproportionnées.
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Tous furent remarquables à mes yeux, chacun à sa manière, personnalités avec lesquelles se colleter, mentors qui incarnaient ou épousaient des idées puissantes et qui m’enseignèrent les premiers comment naviguer dans le monde, avec ses exigences. Des pères adoptifs, dont je dus me défausser au fur et à mesure, avec leur héritage, qui durent disparaître pour permettre d’accéder à l’état d’orphelin absolu, l’âge d’homme. Celui où on se retrouve livré à soi-même au cœur du problème. (p. 301)
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KUNDERA : (…) Les gens se plaisent à dire : La révolution est belle, le mal, c’est la terreur qu’elle engendre. Mais ce n’est pas vrai. Le mal est déjà présent dans la beauté, l’enfer en germe dans le rêve de paradis, et si nous voulons comprendre l’essence de l’enfer, il faut commencer par examiner l’essence du paradis qui en est l’origine. Car si l’on n’a aucun mal à condamner les goulags, rejeter la poésie du totalitarisme qui mène au goulag via le paradis demeure aussi difficile aujourd’hui qu’hier.

(in "Parlons travail", entretien avec Milan Kundera en 1980, p. 364-365)
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Quand on est jeune, c'est l'apparence du corps qui compte, l'extérieur. Quand on a vieilli, c'est l'intérieur ; on ne s'intéresse plus à l'aspect physique.
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Consuela est une des rares femmes que je connaisse qui jouisse en extériorisant sa vulve, en l’extériorisant involontairement, comme un bivalve qui fait des bulles avec sa chair douce et lisse. Ça m'a pris par surprise, la première fois. Quand tu le sens, ça te fait penser à la faune sous-marine, à un fruit de mer, apparenté à l'huître ou à la pieuvre, au calamar, à une créature du fond des océans, et du fond des âges. En général, on voit le vagin, on peut en écarter l’orifice avec les doigts, mais chez elle, il s’ouvrait comme une fleur, le con sortait tout seul de sa cachette. Les petites lèvres s’ourlaient, se renflaient, et c 'était très bandant, ce renflement de soie visqueuse, excitant à toucher, excitant à voir. Le secret livré aux regards dans l’extase. Schiele aurait donné la prunelle de ses yeux pour le peindre, Picasso en aurait fait une guitare.
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Elle était si profondément ancrée dans ma conscience que, durant ma première année d’école, je crois bien m’être imaginé que chacun de mes professeurs était ma mère déguisée. Lorsque la dernière sonnerie de cloche avait retenti, je galopais vers la maison et tout en courant me demandais si je réussirais à atteindre l'appartement avant qu'elle ait eu le temps de se retransformer en elle-même. Invariablement, à mon arrivée, elle était déjà dans la cuisine en train de préparer mon lait avec des gâteaux secs. Au lieu de m'inciter à renoncer à mes illusions, cette prouesse accroissait simplement mon respect pour ses pouvoirs.
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- Pourquoi pousser plus loin, pourquoi m'epouser, avoir un enfant et te caser comme tout le monde dans une vie d'imposteur ?
- Parce que j'ai décidé de troquer la fiction artificielle d'être moi-même contre le mensonge authentique et satisfaisant d'être quelqu'un d'autre. Épouse-moi.
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Le désordre du monde est un désordre sous surveillance, ponctué d'entractes pour vendre des voitures.
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« Voilà sa fille qui l’exile de sa pastorale américaine tant désirée pour le précipiter dans un univers hostile qui en est le parfait contraire, dans la fureur, la violence, le désespoir d’un chaos infernal qui n’appartient qu’à l’Amérique. » (p. 89)
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[...] at any stage of life there are mysteries about people and their attachments to their parents that can be surprising.
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Les prêtres, ils n'ont jamais eu des idées avancées, sinon ils se seraient pas faits prêtres.
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Il s’avança un fauteuil, s’installa entre sa femme et sa mère et, tandis que Dawn parlait, il lui prit la main. Il y a cent façons de prendre la main de quelqu’un. Selon que c’est la main d’un enfant, la main d’un ami, la main d’un parent âgé, la main de celui qui part, la main du mourant, la main du mort. Il tenait la main de Dawn comme on tient la main d’une femme adorée, toute sa ferveur passant dans son étreinte, comme si, par cette pression de sa paume, il arrivait à échanger leurs âmes, comme si ces doigts enlacés symbolisaient toute leur intimité. Il tenait la main de Dawn comme s’il ne savait rien de leur situation présente
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Elle était folle depuis l'âge de quinze ans, cette gamine, et lui, par gentillesse et par stupidité, il avait toléré cette folie, choisi de n'y voir qu'un point de vue déplaisant mais qui lui passerait comme lui passerait son adolescence révoltée.
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Quand tu es rentré de guerre, tu as passé un an à te demander ce que tu faisais avec moi, à te dire tous les jours: "Mais pourquoi je la quitte pas?" - Tu crois que je ne le sais pas? Mais tu ne l'as pas fait. En général les gens ne le font pas. Tout le monde est insatisfait, mais, en général, on reste. Surtout les gens qui ont été abandonnés eux-mêmes, comme toi et ton frère. Après ce que vous avez passé, vous placez la stabilité très haut. Trop haut sans doute. Le plus difficile, dans la vie, c'est de couper le cordon. Les gens sont prêts à s'adapter de dix mille manières à la conduite la plus pathologique. Comment se fait-il qu'un homme qui a son profil affectif se lie avec une femme comme elle? Pour la raison habituelle: leurs tares se complètent.
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On ne saurait se passer des étoiles.
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