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Critiques de Philippe Delerm (1275)
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La Première Gorgée de bière et autres plaisirs mi..

C'est un vieux souvenir que j'évoque ici bas, un plaisir minuscule que la lecture de cette suite de sensations intimes que nous avons tous, plus ou moins ou à des degrés divers éprouvés.

J'oublie même carrément parfois que j'ai pu lire ce livre un jour, et à d'autres, comme aujourd'hui, où je viens d'éplucher des haricots en écoutant Jacques Brel et en me disant qu'on " pourrait PRESQUE manger dehors ", sont ressurgies des images mentales de ce livre.

Une lecture franchement pas désagréable, très sensitive, pas non plus à casser des barres, mais très sympa, comme ça, subrepticement, quand on a cinq minutes de calme devant soi.

Le titre n'est donc pas mensonger, vous assisterez à l'évocation tactile, gustative, olfactive, auditive ou visuelle de mille et une petites chose insignifiantes mais que notre cerveau conserve bien sagement dans le fouillis de ses replis, et qu'il réactive, périodiquement.

Hormis cela, il ne faut peut-être pas trop s'attendre non plus à de la trop grande littérature, l'objectif de l'auteur est modeste, il l'atteint, c'est déjà ça...

Je vais en profiter pour vous évoquer moi aussi une minuscule sensation, fréquente dans mes petits billets babeliesques, à savoir que ce n'est que mon avis, c'est-à-dire, pas grand-chose.
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La Première Gorgée de bière et autres plaisirs mi..



Philippe Delerm nous rappelle que la vie est aussi faite de petits moments anodins, dont on oublie combien ils sont agréables. Alors bien sur, chacun retrouvera ici ou là certains de ces menus plaisirs, le sourire aux lèvres, la salive à la bouche. On trouvera chacun d’entre nous à rajouter à la liste non exhaustive de Delerm, un de ces minuscules plaisirs.

Très agréable à lire, Delerm remporta un énorme succès avec ce livre. Et le fit découvrir à un plus large public. A force d’aller toujours plus vite, de vouloir tout, tout de suite, on en oublie que le bonheur est aussi fait de ces petits moments là. En forme d’apesanteur, de parenthèse délicate. Pas inoubliable, faut qu’en même le dire, des instantanés qui réveillent nos sens. De minuscules plaisirs pour une sympathique lecture.

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Les Eaux troubles du mojito et autres belle..

Regarder remuer les lèvres d'un petit garçon qui apprend tout juste à lire tout seul, se lancer au centre de la piste alors qu'on ne sait pas danser, s'improviser un apéro avec les voisins, s'abriter de la pluie, une soirée d'été qui s'éternise sur la plage, le pique-nique sur une aire d'autoroute, des cheveux relevés qui dévoilent une belle nuque, le goût transparent de la pastèque... et les eaux troubles du mojito.



Tous ces moments du quotidien, à la fois sucrés et salés, mélodieux, d'une infinie tendresse et empreints d'une certaine nostalgie, se rappellent à nous. Philippe Delerm nous offre un petit cocktail mélancolique, à la fois doux-amer et pétillant. Ce petit recueil d'une quarantaine de textes se picore, se déguste et se ressent à l'envi. Une écriture savoureuse, poétique et élégante qui dessert à merveille ces belles raisons d'habiter sur terre...
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La Première Gorgée de bière et autres plaisirs mi..

La première gorgée de bière et autres plaisirs minuscules... Pas moins de 34 petits plaisirs de la vie quotidienne qui nous renvoient à notre enfance ou notre adolescence. Des petits plaisirs qui restaient enfouis au fond de nous et qui ressortent un à un au fil des pages... Ecosser les petits pois chez Mamie, l'odeur des pommes sucrées dans la cave, l'ambiance d'un après-midi de printemps, s'amuser à marcher sur le trottoir en évitant les bords, l'arôme tant attendu du petit croissant tout chaud, les dimanches soirs au coin de la cheminée à grignoter les restes, les phares des rares voitures croisées lors d'un voyage sur l'autoroute...



Tous ces petits moments sucrés, doux, précieux, à peine murmurés, d'une infinie tendresse et d'une nostalgie cotonneuse, nous les avons tous en mémoire, dans un petit coin. Une petite phrase, telle une piqûre de rappel, et cela refait surface.

C'est ainsi que Philippe Delerm réussit parfaitement à nous ramener dans notre passé avec ces 34 petits plaisirs minuscules mais ô combien importants.

Ce petit livre s'ouvre et se referme au gré des humeurs... On pêche ça et là quelques plaisirs. Il se hume, se vit, se ressent, se savoure, se déguste.

D'une écriture poétique, l'auteur ravive nos papilles pour notre petit plaisir à nous...



La première gorgée de bière et autres plaisirs minuscules.... tout est dit...
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New York sans New York

Toujours adepte du format court, « l’instantané littéraire » Philippe Delerm nous entraîne cette fois dans un voyage immobile, celui qu’il ne fera jamais, un voyage fantasmé pour une ville mythique : New-York.

Pourquoi avoir choisi la « grosse pomme » comme thème ?

« New-York vivait tranquillement en moi depuis toujours, comme le rêve d’un roman parfait alors que je préfère les textes courts, ou comme l’idée d’un livre pour qui n’en écrira pas. »

Pourtant, cette ville rêvée mais jamais abordée, il nous la décrit avec minutie, à travers d’autres regards ou bien grâce à des photos, une pochette d’album ou bien ces cartes postales envoyées par les touristes.

C’est New-York revisité, un voyage à la fois littéraire, visuel, cinématographique, sportif auxquels se rajoutent ces petits riens comme ces adresses de restaurants où l’auteur ne dînera jamais.

On se perd un peu en suivant l’auteur dans ses divagations, c’est ce qui fait le charme de ce livre. Ainsi on y apprend que New-York est la première ville juive du monde.

La ville c’est aussi l’histoire de son marathon auquel Fred Lebow a donné sa pleine mesure en lui faisant traverser les cinq « boroughs » avant de terminer à Central Park.

Après avoir évoqué Withman, écrivain considéré comme le poète de New-York, Philippe Delerm passe à Woody Allen dont les premières phrases dans « Manhattan » sont :

« Il adorait New-York, il l’idolâtrait démesurément ». L’auteur, visiblement séduit par le cinéaste originaire de Brooklyn, lui consacre plusieurs pages

« Effervescent et palpitant. Les deux mots valent pour Allen comme pour New-York »

L’auteur prend un réel plaisir à évoquer les écrivains qui ont eu une histoire personnelle avec la ville comme Truman Capote, Kerouac ou Charles Dickens.

On ne peut parler de New-York sans évoquer certaines de ses photos qui ont fait le tour du monde, photos prises par Depardon ou Vivian Maier.

C’est un aspect de la ville très personnel que nous offre Philippe Delerm, on aime ou on s’ennuie. C’est l’avantage de ce petit opus où les chapitres sont très courts, on s’attarde ou on picore rapidement, et on fait de sa lecture quelque chose de plus personnel. J’ai trouvé que c’était parfois verbeux, qu’il y manque le grain de poésie de ses précédents recueils.





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Je vais passer pour un vieux con et autres ..

J'adore Philippe Delerm , un " sniper " de la langue française, " chasseur " de petites phrases , d'expressions savoureuses que tout le monde utilise au gré des conversations , sortes de " balises " linguistiques s'immiscant malgré nous dans des propos que nous pensions maîtrisés...Aujourd'hui , la cible est vaste : les cons et , plus précisément les " vieux cons " ceux qui , comme moi , ont tout vu , tout connu , savent tout et s'évertuent à éduquer " les petits cons " qui les renvoient dés qu'ils peuvent à une condition qui sera leur dans un avenir si lointain qu'ils le croient ...juste impossible à atteindre . Alors , bienvenue dans le monde des vieux cons , vous savez bien , ceux " qui osent tout , et dont il se dit que c'est à ça qu'on ( ! ) les reconnaît " ....Et les " vieux cons ," s'ils disent beaucoup de " conneries " , puisent dans l'héritage culturel toutes ces expressions dont ils ignorent parfois ...le sens caché. Elles sont 42 et Philippe Delerm va se faire un malin plaisir de vous les remettre en mémoire et de vous les disséquer, avec sérieux , gravité mais surtout avec un humour des plus acerbes , des plus intelligents , des plus subtils . Pas si ( petit , vieux ) con , le Phiphi , il nous emmène avec lui dans un monde révolu qui subsiste par la richesse de la langue ...C'est franchement bien observé, bien " remis " en mémoire. En lisant les expressions populaires et en lisant les propos fort bien écrits de l'auteur , on prend conscience que le temps est passé. Comme des " madeleines de Proust , ce sont des situations , des sensations , des visages , des paroles qui refont surface . Il faut parfois relire pour savourer , déguster comme un mets qu'on regarde , qu'on sent , dont on admire la couleur avant de se résoudre à enfin , les yeux fermés , le " prendre voluptueusement en bouche ".... Personnellement , j'ai adoré " je vais chez Mentec " ( p115 ) , ma préférée. Moi , dans mon village , pas de Mentec ...Ma grand - mère m'envoyait " chez la Mimi , chez Guernevé , chez Dépatureaux , chez Tribout , chez la Lili , chez Barre ,chez la Pépette " . Ah , il y en avait des commerces à l'époque....mais pas de boulangerie , pas de boucherie , pas d'épicerie, pas de quincaillerie , non...que des "Chez le ...ou chez la ..." ça, par contre , y'en avait plein , et ...y'en n'a plus .

Oui , nostalgie . C'est " con " mais quand on est " un vieux con " c'est dur à admettre que le temps où on était un " petit con " est bel et bien révolu.

C'est " con " à dire mais moi , j'adore . Évidemment, pour les " p'tits cons " d'aujourd'hui , il faudra attendre un peu ....mais ça viendra ...on leur souhaite ....mais ils ont bien le temps .
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Et vous avez eu beau temps ? La perfidie or..

Du Philippe Delerm, des textes courts, ciselés qui décortiquent des expressions familières de la langue française. Il y apporte son regard, parfois ironique, le plus souvent bienveillant et teinté d'autodérision. C'est toujours un plaisir que de passer un peu de temps avec cet auteur qui propose de si agréables voyages littéraires...
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Les instants suspendus

POESIE DE L'INSTANT



Philippe Delerm, j'aime bien Philippe Delerm.

C'est un magicien des mots et du quotidien.

L'eau qui coule, du robinet à une bouteille et nous voilà perdus dans le temps infini de cette eau qui rempli l'espace. On enfile ses baskets et on se retrouve à philosopher sur Stan Smith. Homme devenu malgré lui une marque qui l'efface complètement.

On s'arrête sur nos petits gestes. On se penche sur nos rapports aux choses. On flâne, le nez en l'air, les yeux grands ouverts, les oreilles à l'affut et on savoure son moment présent.

Les Instants suspendus, c'est prendre une heure de sa journée pour savourer ce petit bijou de 105 pages et en ressortir émerveillée. Faire une compote avec les pommes du jardin, embrasser son homme, préparer le cartable du petit et se dire que la vie est belle quand on la regarde de plus près.
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La Première Gorgée de bière et autres plaisirs mi..

Dégustez ces trente-quatre plaisirs minuscules, qui, j'en suis sur, vous feront dire à un moment ou à un autre :"Oui, chez nous aussi...." ou " Je me souviens...."

Ces chroniques ne sont pas des textes philosophiques, quoique l'on puisse se demander ou commence la philo... Cependant, on se demande bien pourquoi le fait d'écosser des petits pois le matin, dans la cuisine, rappelle des choses à beaucoup de gens. Et aussi pourquoi cette première gorgée de bière, quand il fait chaud et que l'on a si soif, prend une telle saveur, une telle importance.

Il fallait un véritable auteur pour remarquer tout cela et le formaliser.

J'ai souvent conseillé, offert ce petit bouquin, et je crois que j'ai toujours eu des retours positifs.

N'y cherchons pas le sens de notre vie... mais on peut y trouver un sens à tous ces petits moments qui font notre vie, et qui seuls, méritent qu'on les retienne..
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Les instants suspendus

Depuis de nombreuses années, Philippe Delerm nous propose sa petite musique du quotidien, faite d'observations, de clins d’œil et d'utilisation du « on » qui nous parle tout de suite.

Sans les lire systématiquement, je ne résiste pas quand ma médiathèque met le dernier en évidence...

L'exercice est difficile et Delerm a déjà pointé tellement de petits riens...

Ici j'ai aimé « Découper les pages d'un livre », « La carte de Noël », « Choisir la religieuse »..., petits instants en effet suspendus, que Delerm immortalise joliment...
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La Première Gorgée de bière et autres plaisirs mi..

Un livre parmi d'autres. Non pas de ceux dans leur habit de rentrée, parés de brillantine pour mieux se refléter dans la vitrine. Plutôt un ancien, aux multiples étapes domestiques. Il sait encore se faire remarquer à la brocante aux feuilles jaunies, sur l'allée des marronniers. Le lecteur le distingue en tout cas. Il le prend puis consulte ses effluves de poussière. Il se demande pourquoi il ne l'a jamais lu celui-là, pourtant si connu.

Le marchand boit rouge au stand voisin, c'est pas tous les jours qu'ils se retrouvent les forains. Le lecteur le remet sans le connaître, le réseau invisible des liens se tisse déjà entre le livre, son propriétaire actuel et le suivant. Les voilà tous deux face à face maintenant, le livre entre eux. La barbe du vendeur tremblotte le prix, pas même besoin d'aller vérifier en première ligne. Affaire conclue.

Le livre a été déposé dans sa nouvelle demeure, une bibliothèque où il n'y est pas seul. Au milieu des habitués du lieu il paraît incongru. Le temps d'y faire sa place, de se fondre dans le quartier des non lus, il devra apprendre à se faire désirer.

Il faudra que les feuilles se mettent à voltiger à l'extérieur pour que celles du livre se mettent à frémir. L'appel des souvenirs taquine les histoires qu'il sait si bien raconter. Pourtant le lecteur ne le repère pas vraiment, le lecteur ne s'en souvient pas vraiment, le lecteur ne le déloge pas vraiment. C'est le livre qui ondoie ses récits, et qui éclot entre ses mains. C'est lui qui distille ses fragrances, lui fait tâter ses matières, lui infuse ses petits bonheurs. Il lui ouvre la nostalgie pour de bon, à l'abri des feuilles qui valsent au dehors.

Plus tard, le lecteur replace le livre dans le meuble aux feuilles bien rangées. Et il se demande si ce n'est pas le livre, le plus grand des plaisirs minuscules.
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L'extase du selfie

A la manière de ce qu'il partage avec nous, j'avais des impressions sur mon histoire avec Philippe Delerm. Une impression juste, celle de l'avoir découvert il y a bien longtemps au moment de la sortie de La première gorgée de bière, à la fin des années 90 (il y a environ 25 ans, aïe ça fait mal !). Une impression fausse, celle d'avoir immédiatement enchaîné avec La sieste assassinée et de m'en être du coup lassé et de ne plus l'avoir lu. En fait, grâce à une liste que je me suis constitué (avant que des sites comme Babelio n'existent pour nous permettre de garder une liste de nos lectures), je me rends compte que j'ai lu La sieste assassinée près de 8 ans après La première gorgée de bière... et que j'ai lu 4 ans plus tard Traces (au moment de sa sortie, je me rappelle maintenant que c'était un cadeau qu'on m'avait offert).



Philippe Delerm n'imprime la mémoire que de façon fugace, sans précisions. Ses instantanés, sa marque de fabrique, sont pourtant plutôt bien trouvés la plupart du temps. Ils expriment parfois la nostalgie de moments, d'objets passés de notre enfance, retranscrivent parfois parfaitement l'époque (par le biais ici d'objets et comportements d'aujourd'hui, cigarette électroniques, selfies, scrolling et conversations sur portables). L'angle choisi pour aborder ses moments est toujours légèrement différent selon le livre. Des plaisirs minuscules du début, on passe ici aux gestes qui nous trahissent... ou plutôt qui nous disent comme le précise ici Delerm, la nuance est importante. Nos gestes ne sont pas toujours révélateurs de ce que l'on voudrait cacher, ils sont parfois position assumée, renforcement de la parole. Ou même remplaçant de la parole quand elle ne parvient plus à remplir sa fonction, comme ce doigt passé sur la joue délicatement pour consoler un ami dans la peine et que Delerm parvient à parfaitement décrire, tout en précision millimétrique et en nuances.



Le style Delerm, parlons-en. Il est étrange comme il semble parfois parfaitement en adéquation avec son objet et parfois en décalage dans une trop grande complexité qui perd le lecteur. Et je ne saurais pourtant dire qu'il est fondamentalement différent entre chaque petit geste dépeint, là encore plus une impression qu'un constat, comme si l'exercice qu'il s'impose ne permettait pas à ses phrases de garder une cohérence d'ensemble.



Il m'a semblé voir que Delerm avait également publié un ou deux romans outre ses livres au format recueil de moments. Le temps est peut-être venu pour moi de m'y pencher pour me faire une idée plus complète de la voix littéraire que propose Delerm, pour savoir si les impressions peuvent enfin se graver en moi et ne pas que m'effleurer en surface.

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La vie en relief

Pour qui connait les œuvres de Philippe Delerm, ce nouveau livre est comme un vêtement déjà porté : on connait et on s’y sent bien.

Dans « la vie en relief », j’ai retrouvé le Philippe Delerm que j’affectionne et que j’avais un peu perdu de vue. Il a simplement avancé dans la vieillesse, c’est le moment où se pose la question de la mort. L’occasion aussi de se retourner et se souvenir : l’enfance, les années d’étude. Il nous offre de superbes pages sur ce grand-père, bouilleur de cru et sur la vie paysanne, simple et pleine de saveurs.

Ce livre, c’est aussi l’occasion d’égrener tous les âges de la vie, des souvenirs de l’enfant et de l’adolescent réservé en passant par l’homme mûr qui se lance dans l’écriture, pour terminer sur cet âge où l’on se retourne sur son passé.

Même si Philippe Delerm nous a habitué à ces réflexions mélancoliques, on sent poindre une certaine amertume face à cette vieillesse qui s’impose de plus en plus et la mort qu’il apprivoise en écrivant

C’est avec simplicité qu’il évoque sa famille, Martine sa compagne et son fils et ses petits-fils pour lesquels il s’inquiète souvent.

Loin de la plénitude tant vantée, l’auteur revendique son goût pour le chocolat râpé sur la tartine beurrée ou le cèpe derrière le talus.

J’ai aimé les passages où il parle de ses films préférés, ou encore évoque ses auteurs de prédilection : Paul Léautaud en tête mais aussi Proust ou Colette.

Les chapitres sont courts, on passe d’une réflexion l’autre comme dans une conversation à bâtons rompus. Même si je n’ai pas apprécié de la même manière chaque chapitre, je me suis laissée charmer par la délicatesse, la poésie de l’écriture.



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L'extase du selfie



Dans son dernier livre, L’extase du selfie et autres gestes qui nous disent, qui sort demain en librairie, Philippe Delerm l'inventeur et le pilier de l’instantané littéraire, continue sur sa lancée et sonde certains de nos usages numériques avec poésie.



Une quarantaine de textes pertinents et gentiment caustiques qui montrent à quel point, nos petits gestes nous trahissent Philippe Delerm nous décortique ces petits gestes disent de nous..



Philippe Delerm, sait, comme nul autre pareil, décrire ces instants, avec pertinence et acuité.



Le père de Vincent se veut une nouvelle fois le témoin attentif et attentionné des défauts et autres travers de ses contemporains, et débusque avec son regard perçant nos gestes les plus quotidiens, parfois décriés, régulièrement critiqués.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Les Eaux troubles du mojito et autres belle..

Je me suis dit : dans une floppée de "nouvelles" rassemblées en un petit livre, j'aimerai bien, quand même, trouver un fil directeur !

Eh bien, je l'ai trouvé :

Philippe Delerm est un philosophe pratique : c'est un capteur de bonheurs, les petits bonheurs insignifiants que l'on entrevoit à peine si l'on est pas attentif comme lui.

Toutes ces petites nouvelles d'une page ou deux évoquent, dans la grisaille du quotidien, une minute ou une heure de bonheur, un rendez-vous du présent, du carpe diem à déguster, sur le coup d'une convivialité clanique, d'un imprévu, d'une solidarité occasionnelle, d'une atmosphère créée par la magie de l'endroit ou des circonstances, un compagnonnage, et même de la connivence virtuelle.

Ce sont ses mots, que j'ai pris au hasard des pages ; son style est très bon, il décrit avec intensité les petits bonheurs insignifiants, quand il s'attarde sur la première page de Tintin, ou qu'il a pitié d'Assurancetourix...

Il révèle toute sa psychologie des rapports humains quand il écoute quelqu'un prononcer une phrases bateau comme :

"Chez nous, c'est Guignolet !" phrase qui, la plupart du temps, casse la rigidité de mise, fait tomber les masques, fait communiquer ceux qui sont sur leur quant à soi ! Il relève plein de phrases de ce type, on dirait moi petit observant mon grand père.

En effet, il est de ma génération, la génération 68, il a gardé les cheveux longs, et les passages de convivialité au coin du feu, la création d'une atmosphère où l'on se sent bien, avec la famille ou les amis, et ceci me parle grandement !

.

Le passage sur la voix de Philippe Noiret, que j'adore également, est sublime ! D'ailleurs, j'hésitais à mettre un beau passage sur les femmes en citation, mais je vais mettre ces lignes sur Noiret :)

.

Et puis, en conclusion, une des rares nostalgies du livre, Delerm écrit une nouvelle philosophique sur le temps qui passe, ... à l'image de Barbara et tant d'autres :

Dis !

Quand reviendras-tu ?

Dis ! au moins le sais-tu ?

Que tout le temps qui passe

Ne se rattrape guère...

Que tout le temps perdu

Ne se rattrape plus !



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L'Envol, suivi de

N'arrivant pas trop à me concentrer dans mes lectures en ce moment, j'avais besoin de quelques chose de frais, léger, agréable à lire et sans prise de tête. Avec cet ouvrage de Philippe Delerm, le choix s'est avéré parfait mais la lecture, hélas, mitigée.



Deux nouvelles se font suite ici, la première, "L'envol", titre éponyme de ce recueil, plonge le lecteur dans une ambiance à la limite du fantastique, où le narrateur ne fait plus qu'un avec les aquarelles qu'il va voir dan une exposition, il se laisse entraîner par elles, les contemple avec délectation, sans mot dire et contemple tout simplement jusqu'à...



Dans la seconde"Panier de fruits", c'est un style beaucoup plus terre à terre, avec la création d'abord, de l'auteur-narrateur pour des slogans publicitaires, basés sur l'alimentaire, puis la jouissance du gain remporté, collaboration ensuite avec un journal sportif jusqu'à l'apothéose rencontré dans l'écriture d'une chanson mais tout cela pour quoi au juste ? Certes, le gain n'est pas à négliger mais l'estime de soi, peut-être...



Une lecture qui laisse le lecteur seul interprète tout e le laissant un peu sur sa faim également et cela est fort dommage ! Une lecture plaisante et légère (premier but accompli) mais qui me laissera sur un sentiment d'inachevé et qui ne me laissera pas des souvenirs ineffaçables !
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Fragiles

"Fragiles" se lit autant qu'il se regarde. Les aquarelles de Martine Delerm illustrent avec beaucoup de délicatesse, de beauté, de finesse et de naïveté les textes de Philippe Delerm teintés de nostalgie et de poésie. Si le regard sur les moments de la vie sont parfois désillusion et regret l'ensemble est plein d'émotions et de douceur. Terminer la journée avec ce moment de tendresse devrait m'aider à rejoindre le pays des rêves les plus doux.
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En pleine lucarne

Les choses ne vont pas si bien pour Stéphane Chatel. Au collège, il redouble sa troisième année puis, sur le terrain de foot, il perd son partenaire Romain, l’autre moitié du meilleur duo de l’équipe, qui a eu l’opportunité d’intégrer le centre de formation du FC Sochaux. Le club de Saint-Vincent ne s’en remet pas. Même l’arrivée du timide Artun Halic, pourtant rapide, n’y change rien. Pire, l’atmosphère se désagrège au sein du groupe dans la petite localité de Normandie, même le retour inattendu du joueur prodige/déchu n’y change rien. C’est que le nouveau venu, d’origine turque, avait attisé les rancunes (bien malgré lui !) et il faudra un drame pour que plusieurs jeunes prennent conscience de leurs agissements et de leur responsabilité.



En pleine lucarne, sous couvert d’intrigue sportive, traite surtout des thèmes de l’amitié, du racisme (des préjugés), de la tolérance, de la solidarité et du dépassement de soi. Malgré l’étiquette de cancre qui lui colle à la peau, Stéphane est un bon garçon. C’est ce qui lui permet de voir Artun pour qui il est plutôt que de le juger, contrairement à d’autres de ses camarades de classe, incluant Romain. C’est une belle leçon de vie que l’auteur Philippe Delerm adresse à ses jeunes lecteurs.



Ceci dit, le foot est omniprésent. Les amateurs y trouveront leur compte, les comptes-rendus de plusieurs matches sont précis, utilisant un langage très technique que les moins sportifs risquent de trouver un peu ennuyeux. Toutefois, il est assez facile de s’y retrouver, surtout que le vocabulaire est adapté aux jeunes et il n’y a pas de surprises. En fait, c’est peut-être ce qui m’agace légèrement : rien à interpréter, réfléchir, tout est là, mâché pour le jeune public. Mais bon, ce bouquin demeure une lecture appréciée des petits.
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La Cinquième saison

Monsieur Chatel, instituteur, perd dans un tragique accident de la route sa bien-aimée. Tel un journal intime, il lui écrit et lui raconte ses journées, ses élèves, sa vie sans elle, le creux de son absence, ses peines et ses douleurs. Il se livre à elle comme si elle était encore là, il écrit certaines choses qu'elle aurait pu faire et s'invente même ses souvenirs. Et il a encore le courage de continuer à écrire, continuer à la faire vivre à travers ses écrits...



Philippe Delerm décrit ici le chagrin, la tourmente, les souvenirs, la douleur et surtout l'amour de cet homme pour sa femme. Elle, que l'on ne nomme qu'à travers ses héroïnes des contes qu'elle écrivait, prend une dimension intemporelle, presque irréelle. Lui, cet instituteur de campagne, lui redonne vie. Derrière une écriture tellement poétique, touchante, sans être larmoyante, légère ou parfois plus grave, l'auteur a vraiment réussi à donner un sens à cet amour.

Bien plus qu'un roman, c'est une véritable déclaration d'amour...



La cinquième saison... intemporelle...
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La sieste assassinée

Avec des nouvelles parfois très courtes, Philippe Delerm nous offre des réflexions saisissantes et poétiques sur le monde qui nous entoure, nos tics et nos instants de vie quotidiens qui nous semblent à première vue si anodins et banals tant ils se répètent.

Légèreté et tendresse, magie des mots, descriptions lyriques de ces tranches de vie sont l'apanage de ce court recueil de nouvelles qui se lit sans peine.
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