AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Philippe Hauret (77)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Que dieu me pardonne

Un polar social remarquable. Que dire ! L'auteur prend deux personnages : un de la banlieue et un des beaux quartiers et va les confronter avec Mattis en arbitre. J'ai adoré les personnages et surtout leur évolution. Kader démarre en petite frappe, mais l'on se prend rapidement de sympathie avec ses aspirations à changer profondément. Quant à Rayan, le bourgeois fortuné tiraillé par sa part de ténèbres, il est très réussi. La galerie de personnage secondaire est également très réussie avec Mélissa en tête. Quant à l'intrigue elle est solide, bien construite et avec un style simple. Un auteur que je découvre mais que je vais désormais suivre.
Commenter  J’apprécie          40
Ange

Ca n'engage que moi : GROS GROS COUP DE COEUR ...

Mais quel plaisir j'ai à lire cet auteur. Je sais que je ne serais jamais déçue. Et ce sentiment s'est confirmé sur son dernier livre.

Toujours écrit sur un ton plus que mordant, ironique, satirique, flingage en tous genres... mais que c'est bon !!

Ne comptez pas sur moi pour spolier l'histoire mais je peux vous dire que vous n'allez pas vous ennuyer. Un rythme effréné, des personnages arrogants, douteux, attendrissants bref complètement atypiques, cette histoire est très rock'n'roll.... bon c'est sûr que quand je regarde la playlist musicale proposée par l'auteur, j'ai des doutes sur sa lucidité !!!! ah ah ah...

Ca va être long d'attendre le prochain, en attendant je vous conseille vivement ce roman.
Commenter  J’apprécie          40
Ange

C’est noir, c’est brut, c’est cash, ça déménage, ça fait mal et ça n’épargne pas le lecteur qui prend ces vies fracassées, brutalisées, désespérées en pleine face.



Ange et Elton partagent un appartement. Elle profite de son corps de rêve pour arnaquer les hommes, il ne fait pas grand-chose de ses journées, collé face au petit écran qui le fait rêver…. Lorsque la première rencontre Thierry Tomasson, un homme de télévision, elle imagine faire carrière, sortir de son quotidien, aller vers un autre destin. Mais c’est un milieu superficiel, un jour on plaît, le lendemain on vous jette. Déçue par la star télévisuelle, Ange décide de se venger et d’obtenir un pactole pour se mettre à l’abri avec son colocataire.



Quand on monte une anarque, il faut bien réfléchir, tout envisager, y compris ce qui ne se produira probablement pas. Personne n’est à l’abri de mauvaises surprises ou d’un retour de bâton à l’issue duquel on se retrouve en fâcheuse posture.



Ange est enthousiaste, impulsive. Elle a eu une idée et n’a qu’un souhait : la mettre en œuvre au plus vite, obtenir ce qu’elle a décidé et vivre mieux, ailleurs, loin, très loin….Sauf que rien ne se passe comme prévu et la voilà, avec son pote à qui elle a demandé de l’aide, embarquée sur des chemins de traverse bien nauséabonds et risqués. Pourront-ils s’en sortir ? À quel prix ?



Philippe Hauret utilise une écriture sèche, incisive, dépourvue de toute fioriture pour ancrer ses romans dans notre société qui va mal : chômage, galère et budgets étriqués pour les uns, strass, paillettes, et fortune pour les autres. Le fossé devient de plus en plus important, se creuse encore et encore. A travers ses personnages aux noms bien choisis : Michel Diquaire ou Cyril Hanana (toute ressemblance etc….) et les aventures d’Ange et Elton, il égratigne les bons penseurs, les gens lisses qui donnent des leçons (c’est facile quand on ne sait pas ce que c’est d’avoir des difficultés). Ses phrases courtes font mouche et percutent. Il y a des pointes d’humour, presque désespéré comme si la dérision permettait de prendre de la distance avec la virulence des faits.



Chaque chapitre est introduit par le titre d’une chanson en lien avec le contenu de ce qui va suivre. C’est bien pensé et les airs résonnent en nous. J’ai particulièrement apprécié que le ton ne soit pas au jugement. L’auteur montre bien que, quelques fois, la frontière entre le bien et le mal est infime, qu’un simple grain de sable peut tout faire basculer et que personne ne maîtrise jamais tous les événements. Ange est une cabossée de la vie, elle se bat avec les armes qu’elle possède pour essayer d’améliorer son quotidien. Oui, ce qu’elle fait n’est pas légal, pas bien, mais que peut-elle espérer ? Lorsque l’engrenage se met en route, quels moyens a-t-elle pour arrêter ? À part surenchérir ?



Ce roman m’a secouée, interpelée. En peu de pages, j’ai ramassé la noirceur et la désespérance de ceux que la société a blessés. Heureusement, les dernières pages m’ont arraché un sourire …..


Lien : https://blogs.mediapart.fr/e..
Commenter  J’apprécie          40
Ange

C'est la deuxième fois que je lis cet auteur, après la découverte d'En moi ce venin, qui fut une très bonne découverte et dont vous pouvez lire ma chronique sur le blog, ici.



Avec Ange, Philippe Hauret nous offre un roman noir où Ange apparaît comme une femme fatale moderne, miroir d'une jeunesse en soif de reconnaissance, notamment via la télévision où l'auteur s'amusera à pasticher quelques présentateurs célèbres.



Pour se venger de Thierry Tomasson, présentateur célèbre, qui lui avait fait miroiter un post de chroniqueuse dans son émission, Ange va demander de l'aide à son ami et coloc, Elton. Tous deux vont alors s'embarquer dans une histoire bien trop grosse pour eux et perdre le contrôle de leur vie.



Philippe Hauret nous offre une jolie galerie de personnages d'écorchés vifs, de vils personnages et de criminels. Chaque chapitre est court, bien rythmé, au ton et à l'humour corrosif. Chaque chapitre a pour titre un titre de chanson qui met déjà dans l'ambiance de ce qui va suivre...



Ange va vous secouer car chaque chapitre recèle de nombreux rebondissements. Le livre étant très court, il se lit très rapidement, quasi d'une traite. L'auteur a une plume fluide, addictive, cynique ce qui rend le livre très vivant. Ses personnages, malgré une morale plus que discutable, nous font ressentir une empathie particulière qui nous fait espérer une fin heureuse pour Ange et Elton ou du moins une fin pas trop catastrophique...



J'ai beaucoup apprécié ma lecture et vais me pencher sérieusement sur les livres précédents de l'auteur.
Lien : http://aufildesevasionslivre..
Commenter  J’apprécie          40
Ange

De prime abord, tout pourrait sembler caricatural, y compris les personnages ; mais ces traits volontairement grossis ne font que mettre en exergue ce que nous voyons sans chercher à en savoir davantage.

La particularité de Philippe Hauret est de dresser des personnages lambda forts de caractères, avec une identité propre dont il est difficile de se détacher. On ne peut que tomber en amour pour eux.

Ils nous ressemblent, pourraient être communs, mais leur personnalité, leurs couleurs dans cet univers noir les rends singuliers.

Ange. Jeune femme sublime au corps de déesse, la nature l’a gâtée, mais peut-on en dire autant de la vie ? Elle use de ses charmes, de son corps pour vivre, et va se perdre.

Il y a Ange donc, puis Elton son coloc glandouilleur au cœur de chamallow, Tomasson qui n’est pas sans rappeler une célébrité que l’auteur se fait un malin plaisir de rendre détestable, Melvil vieux flic alcolo. Malo, parfaite illustration du caïd de banlieue.

Le roman porte le nom de son héroïne. Il raconte son histoire. Mais il raconte avant tout celle d’une jeunesse en perdition, en soif de vie, de sensations, de reconnaissance, en quête d’identité et se rêvant star du petit écran.

L’auteur dresse le portrait d’une société qui ne semble exister qu’au travers des médias tapageurs et des émissions de télé. Mais sont-ils le reflet de la société, de la vie, celle de ces femmes et de ces hommes ordinaires ?

Un roman caustique, égratignant au passage quelques célébrités (qu’il est amusant de deviner), avec pour seul but de remettre au centre l’humain.

La place de la femme, la fracture sociale, la morale sont sur le devant de la scène.

On pourrait considérer que ce bouquin est bourré de clichés, facile donc, mais il n’en est rien. Sous une plume acerbe et drôle, l’auteur humanise et rend beaux les invisibles.

Des personnages abimés par la vie, torturés et tortueux mais qui rayonnent.

Ce roman se lit comme on s’enfile une série, avec une BO (top !) en début de chapitre. Et comme toute bonne série, à la fin de la saison on se dit « vite ! la suite ! »
Lien : https://collectifpolar.com/2..
Commenter  J’apprécie          40
En moi le venin

Une véritable petite pépite que ce roman policier, dans le genre roman noir. On découvre une galerie de personnages truculents, tous moins recommandables les uns que les autres et tous semblent tourner autour de l’ex lieutenant de police Franck Mattis revenu depuis peu dans la région qui l’a vu grandir. L’auteur ne nous épargne rien des milieux de la prostitution avec des figures fortes et originales. Valéry le patron d’une boîte de nuit cachant le travaille forcé de nombreuses filles de l’Est. Son jeune amant inconséquent Warren et son garde du corps Moe, que personne ne voudrait croiser un soir au coin de la rue. Il y a aussi les anciens copains de classe la superbe Esther dont il est toujours sous le charme ou encore son pote Ben dont la vie s’enlise derrière son écran informatique. Pour ajouter encore une touche sordide de plus, on trouve le candidat briguant la municipalité, véreux et pervers à souhait. Bref tout ce petit monde de violence et de tricherie est parfaitement à sa place dans le récit. Un plaisir simple et efficace, une intrigue qui tire sur de nombreuses pelotes pour tricoter une histoire plutôt sordide dont on sent que le personnage principal Franck devra relever de sacrés défis. Le style est direct et acéré, on va droit au but. J’ai beaucoup aimé l’incursion dans le couple Valéry et Warren. Le personnage d’Esther était aussi bien campé, une femme carriériste qui accepte beaucoup trop de compromis, j’ai aimé la direction que l’auteur a choisie pour elle. Un tableau réaliste de la société et de ses dérives, l’homme désabusé par toutes les défaillances de notre système, peine à conserver son humanité. Le passage sur l’Ehpad vient parfaitement illustrer cela. Quand à la position de la femme, elle n’est guère enviable, soumise aux désirs des hommes, elle semble ne pas avoir le choix. Bonne lecture.
Lien : http://latelierdelitote.cana..
Commenter  J’apprécie          40
En moi le venin

Les chapitres s’enchaînent et sont très prenants, l'écriture fluide et dès les premières pages on sait que l'on va passer un bon moment avec ce roman noir qui exploite les multiples facettes de notre société et je suis toujours ravie de retrouver un nouveau roman de cet auteur, dont on parle trop peu je trouve.



Un avis qui peut vous sembler assez sommaire mais les polars de Philippe Hauret ce sont bien plus que des histoires, ce sont aussi des ambiances , une atmosphère que j'aime retrouver et pour mieux me comprendre, je vous conseille de vous procurer ses livres et je serais curieuse d'avoir votre ressenti
Lien : https://pausepolars.wordpres..
Commenter  J’apprécie          40
Je suis un guépard

Des personnages dont rien ne présageait la rencontre, ils vont voir leur vie et leur quotidien bouleversés. C’est le cas de Lino, qui après avoir vécu le deuil de son ami, salarié d’une grosse structure, au quotidien banal mêlant travail, alcool et peu de vie sociale. Le jour où il croise Jessica, il ne se doute pas à quel point ses certitudes, ses connaissances et ses habitudes vont s’envoler pour faire place à des remises en question perpétuelles de leur monde, de la finance et des politiques.

Lino, personnage à vif et très attachant, ayant du mal à faire le deuil de son passé. Il va dans un premier temps voir en cette rencontre un côté exotique qui le change, mais que se cache réellement derrière cette demoiselle ? Jessica, une révoltée de la société. Charlène une riche bourgeoise et Melvin qui s’est sorti des banlieues pour réussir. Des rencontres, de bons moments, des déceptions, des mensonges et trahisons rythment cette histoire, sans oublier quelques drames qui viennent ponctuer cette représentation.

Un roman très noir, ayant pour protagonistes un échantillon de notre société. Le banal, l’exclue, la bourgeoise, le nouveau riche. Quelques soient leurs ambitions et envies, nous nous rendons rapidement compte que le bonheur ne leur est pas forcément accessible, que ce soit en : ayant beaucoup d’argent, en arrivant à sortir de la rue, en gagnant sa vie honnêtement. Les aspirations et rêves accompagnés du passé respectifs font qu’ils vivent chacun dans des illusions, qui quand elles explosent, peuvent se révéler très destructrices.

Une plume à la fois littéraire et entraînante m’a accompagnée dans cette lecture. Je découvre l’auteur par ce roman qui m’a, à la fois, charmée, chamboulée, bouleversée ; tout en amenant la question très difficile : que souhaitons nous faire de notre vie ? Que veut dire « être heureux » ? Choisit-on de vivre ou de survivre ?



L'amour et le bonheur sont-ils là où on le pense ?
Lien : https://www.facebook.com/les..
Commenter  J’apprécie          40
Je suis un guépard



Je suis un guépard…

Ce titre intrigant prend tout son sens quand le lecteur découvre un des personnages phares. Ce roman noir urbain met en scène des personnages de la vie quotidienne de classes sociales radicalement différentes qui vont se télescoper pour le meilleur ou le pire.



Le pitch en deux mots :



Lino est un trentenaire désabusé travaillant comme gratte-papier pour une multinationale au trente septième étage de la Grande Arche de Paris. ll est le maillon lucide et interchangeable d’un système économique qui ne laisse pas de place aux faibles. Il s’y est résigné et vit seul dans son studio parisien. Pour échapper à cette folie ordinaire, il se réfugie chaque soir dans son unique loisir : l’écriture ; espérant secrètement être publié un jour. Sa vie coule comme un compte-goutte dans un cathéter : lentement, tristement, sans étincelle et sans sexe…

Un soir de février, une SDF de 25 ans au doux prénom de Jessica vient taper l’incruste sur son palier pour échapper au froid de la nuit. Au départ, agacé par cette intruse, il fait mine de l’ignorer, puis il lui offre rapidement le gîte et le couvert.



Et là, c’est tout son univers qui est bousculé !!! Derrière la bête se cache en fait la belle…Lino va échanger, rire, revivre et aimer à nouveau. Cette fille est belle, énergique, révoltée et idéaliste façon guérilléra. Ils vont former un couple et Jessica va tenter de se réinsérer. Elle va chercher du boulot et faire la connaissance de Melvin, un « gagnant », un vrai, à qui tout a réussi.

La mécanique de la confrontation entre deux mondes va se mettre en place : d’un côté les perdants, de l’autre les gagnants…



Mon avis :



Ceux qui aiment les romans noirs et sociétaux et les perdants version années 2000, bienvenue dans cette lecture.



Philippe Hauret vous offre de magnifiques personnages de déglingués et de winners qui vont se croiser et se confronter. Le lecteur sent qu’inévitablement des étincelles vont se produire entre tous ces personnages et leurs mondes et que forcément, il y aura de la casse, des victimes, de l’amertume et des désillusions.

D’un côté vous avez Jessica la révoltée idéaliste, Lino le taciturne et de l’autre, le flamboyant capitaliste Melvin et sa somptueuse Charlène, gaulée comme une pouliche de compétition.

Point de violence dégoulinante ou d’hémoglobine dans ce roman noir mais de la violence sociale et économique contenue et institutionnalisée, finalement bien plus sournoise qu’un coup de couteau à la gorge.

La description des personnages secondaires ayant été fracassés par le système est très émouvante. L’auteur a gardé son humour noir indispensable pour ce genre et va à l’essentiel avec une plume sèche et concise. Il sait doser les dialogues, les personnalités, les ambivalences de ses personnages et les effets produits.



Je suis passée du rire à une profonde tristesse en l’espace de quelques pages sur les sept premières pages avec Tony. Le noir n’est rien sans un trait de lumière de temps en temps pour le mettre en valeur. Philippe Hauret l’offre au lecteur sur les dernières pages. Rien que pour cela, je vous le recommande. Ce roman noir est actuellement sélectionné pour le PRIX MILLE ET UNE FEUILLES NOIRES 2018.
Commenter  J’apprécie          40
Je suis un guépard

Il me tardait de lire le nouveau roman de Philippe Hauret. Il s'était tourné vers le roman noir dans Que Dieu me pardonne et comme ce style lui réussit, il continue avec Je suis un guépard.



Je ne suis pas fan des romans noirs en général. Je ne pourrais vous dire pourquoi. Peut-être parce que je trouve ça parfois un peu long, un peu lent et qu'il ne se passe pas grand chose. Mais tout dépend qui écrit du noir.



Philippe reprend les mêmes ingrédients que dans son précédent ouvrage : des personnages communs, que l'on pourrait rencontrer n'importe où, qui pourrait même être nous, des personnes issues d'un milieu social différent et qui n'aurait pas dû se rencontrer sans un petit coup de pouce du destin.



Lino est un homme comme plein d'autre. Il mène une vie moyenne, a un boulot qui ne lui plaît pas, vit seul dans un studio, n'a pas vraiment d'amis, ne sort pas souvent. Sa routine est plutôt métro, boulot, dodo.

Sa route va croiser celle de Jessica, jeune femme dans la vingtaine mais déjà bien abîmée par la vie. Cette rencontre va chambouler la vie de Lino.



Et puis nous avons Melvin, un gars qui s'est fait tout seul à la sueur de son front. Il a monté les échelons sociaux pour arriver où il voulait. Mais malgré le fait qu'il ait la vie dont il a toujours rêvé, de l'argent, il reste insatisfait. Lui aussi va croiser la route de Jessica et pour lui aussi ce sera un chamboulement.



Encore une fois, trois personnes qui n'auraient pas dû se rencontrer vont vivre un bout de chemin ensemble. Jessica est un personnage particulier. Tout comme les autres. Ils sont chacun meurtris à leur façon, ils ont leurs blessures. Jessica est le fil rouge de cette histoire. Les conséquences de ses actes seront parfois fâcheux. Elle aussi veut s'en sortir mais est-ce de la bonne manière?



Philippe Hauret nous offre encore une fois un très bon roman noir avec des personnages tantôt attachants tantôt détestables. Une histoire qui pourrait être vraie tellement elle nous est bien contée. Une histoire qui se lit d'une traite. J'ai voulu tout au long du livre connaître la chute. Car il y a forcément une mauvaise chute dans ce genre d'histoire noire.



Un roman que je vous conseille, un livre qui change un peu des lectures habituelles.




Lien : https://livresaddictblog.blo..
Commenter  J’apprécie          40
Ange

Un nouveau roman passionnant écrit par Philippe Hauret. Ange est une jeune femme qui aime l'argent facile. Elle n'hésite pas à jouer de ses charmes pour plumer des pigeons. Pour augmenter sensiblement ses revenus, elle décide de kidnapper une star de la télé et c'est le début des emmerdes.

J'ai adoré ce récit, mené sur un rythme trépidant et plein d'humour noir. Chez Philippe Hauret il y a de l'aventure, de l'amitié, de l'amour, du sexe. Enfin, la vie, tout simplement.
Commenter  J’apprécie          30
Mauvais daron

Mauvais daron ? Vous ouvrez, vous commencez, vous n’arrêtez plus, vous lisez, vous souriez et vous en redemandez ! C’est quand le prochain ?

Ce qui est tout à fait jubilatoire dans ce livre, c’est que la morale est écorchée, les hommes qu’on croise ne sont pas des saints, et pourtant, on s’attache à eux et on n’a pas envie qu’il leur arrive quelque chose. Bizarre, non ? L’auteur réussit à nous faire aimer des malfrats ! Bon, d’accord, ce sont des gangsters à la petite semaine, pas trop d’expérience, pas vraiment dangereux mais quand même…ils volent, ils trafiquent, et ce n’est pas normal. Et le juge, parlons du juge, il a une idée bien à lui des peines à donner, comme si, à chaque affaire, il était la victime … mais peut-être que tout ça peut s’expliquer …

D’abord, il y a les deux retraités, Daniel et René. Veufs, ils vivent ensemble et rêvent de partir en camping-car. Mais tout le monde le sait, les retraites ça n’augmente pas et la vie est chère et un van ce n’est pas donné. Alors, ils se décident pour un cambriolage suivi d’autres si ça fonctionne. À leur âge, ils ont les articulations un peu raides et ne sont pas très chevronnés dans ce domaine. Forcément, ils risquent de rencontrer quelques soucis pour écouler la marchandise. C’est là qu’ils demandent de l’aide à deux petits jeunes qu’ils connaissent. Ils sont un peu zonards, pas très courageux, pour ne pas dire carrément paresseux. Mais bon, un prêté pour un rendu et hop, c’est emballé enfin pas vraiment….

On pourrait imaginer une histoire ordinaire de traques, de courses poursuites, bref un grand jeu de gendarmes et de voleurs. Mais il n’en est rien et vraiment, ce récit vaut le détour !

L’écriture de Philippe Hauret est emplie d’humour, de dérision, de ces petites réflexions qui vous mettent de bonne humeur même face à un sujet grave.

« Entre nous, ces histoires de paradis, je n’y crois pas trop. Et puis, imagine que la mort soit aussi décevante que la vie ? Sauf que là t’en prends pour l’éternité ! »

Il a l’art de choisir les bons mots pour vous camper une situation, par exemple quand certains sont mal à l’aise au bord d’un toit …. Vous avez l’impression de les voir, tremblotant, hésitant à sauter.

Le phrasé, le style apportent du bonheur mais l’auteur aborde malgré tout des sujets graves : la précarité pour certains malgré leurs efforts pour s’en sortir, le mépris de ceux qui s’imaginent être les plus forts, le poids du passé douloureux, marquant à vie les êtres humains, l’amitié, l’amour, les liens familiaux. Il a l’intelligence d’intégrer ces thématiques, l’air de rien, à son récit. Comme des piqures de rappel pour qu’on n’oublie pas le bonheur d’avoir un toit, de quoi manger, du chauffage et d’être aimé.

Les personnages sont hauts en couleurs. La plupart, malgré leurs défauts et leurs méfaits, ont une part d’humanité, ne sont pas complétement « pourris » et ça m’a bien plu. Finalement, ils portent en eux une forme de fragilité qui les rend humains. On oscille entre le bien et le mal, la limite n’est pas très nette. Après tout, quand on galère, on a le droit de tout essayer pour s’en sortir, non ?

Je me suis régalée avec ce roman !


Lien : https://wcassiopee.blogspot...
Commenter  J’apprécie          30
Que dieu me pardonne

des personnages au top des flics sympas ou racistes des bourgeois dérangés des habitants de banlieue avec diplôme mais pas de boulot des jeunes délinquants

Tout ces personnages sont amenés par Philippe Hauret dans un trhiller rapide et haletant

j'adore

Commenter  J’apprécie          30
Je suis un guépard

Lino, au service militaire, assiste à un tragique accident qui coûte la vie à Tony avec qui il avait créé des liens amicaux. Vingt années plus tard, Lino végète dans son boulot, au 37ème étage d'une tour, classant et rangeant de la paperasse dans une sale ambiance. Lino est un solitaire, il n'a pas d'amis, rentre chez lui après son taf, picole le ouiquende et repart le lundi matin à peine remis de sa gueule de bois. Lorsque Jessica vient squatter devant sa porte pour se réchauffer un peu et éviter de se faire agresser dans les rues où elle dort et fait la manche, Lino ne peut s'empêcher de lui filer un coup de main.



Après Je vis, je meurs un peu plat et Que Dieu me pardonne, nettement plus convaincant, retour de Philippe Hauret, toujours chez Jigal polar, pour un troisième titre qui serait un peu le mélange des deux précédents mais un mélange riche qui puiserait dans ce qu'ils ont de meilleur. Lino et Jessica sont des personnes cassées par des événements qui les ont détruits et qu'ils ne parviennent pas à surmonter. Leur drôle de rencontre leur fera connaître des gens de la bonne société, des gens riches qui n'ont que la préoccupation de dépenser leur argent alors qu'eux peinent à en gagner.



Philippe Hauret écrit un roman sur notre société qui ne va pas bien, qui laisse se paupériser un tas de travailleurs et de gens qui vivent avec très peu d'argent pendant que d'autres se goinfrent. Il bâtit son histoire à partir de petits faits qui semblent des détails et qui peuvent devenir importants quelques pages plus loin. Ils s'imbriquent, se jouent des hommes et des femmes, des destins, pour arriver au pire, bien que le meilleur ne soit pas si inaccessible. Ce pire qui n'est jamais loin et qui, souvent lorsqu'il advient, aurait pu être évité de très peu. La vie des personnages de Philippe Hauret se joue à un cheveu, à une seconde près.



Dans ce roman noir l'auteur évite les stéréotypes des riches méchants et pauvres gentils. Tous, qu'ils aient du pognon ou non ont des failles, des fêlures, et subiront les conséquences de leurs actes ou de ceux d'autrui ou de leur inertie. C'est bien vu, bien fait. De la belle ouvrage qui se lit d'une traite tant on se sent happé par ces personnages, leurs vies et la crainte de ce qu'il vont faire. On aimerait leur dire de ne pas se lancer dans telle ou telle entreprise vouée à l'échec et aux terribles conséquences comme on le fait à des gens qu'on aime bien. Parce qu'on les aime bien Lino et Jessica, et Melvin et Charlène aussi -mais comme je ne vous ai pas dit qui étaient ces deux derniers, à vous de les découvrir dans ce très bon roman noir, qui, comme dans les précédents livres de Philippe Hauret recèle néanmoins une once, et même un peu plus, d'espoir. C'est du noir, certes, mais avec des touches de couleurs plus chaudes.
Lien : http://www.lyvres.fr/
Commenter  J’apprécie          30
Que dieu me pardonne

Je découvre Philippe Hauret avec ce livre, car j'ai loupé la sortie du précédent " je vis je meurs" mais je vais me rattraper car " Que dieu me pardonne" fut vraiment un gros coup de coeur que j'ai littéralement dévoré.



Les chapitres courts permettent de se plonger très vite dans ce roman noir, où la psychologie des personnages est extrêmement bien travaillée. Au travers de l'histoire, s'affrontent le monde des banlieues avec le chomage et l'errance des jeunes et celui de ceux friqués qui se croient invicibles et tout permis.
Lien : http://pausepolars.canalblog..
Commenter  J’apprécie          30
Que dieu me pardonne

Je suis impressionnée par la construction des personnages, c'est un élément qui revient souvent dans mes avis car j'y attache de l'importance.

Je pense qu'on se souvient d'un roman en partie, grâce ou à cause des personnages.

Ici, j'ai vu Philippe Hauret lisser de la glaise pour leur donner forme, les travailler, puis finalement les laisser prendre vie.



Kader se fait pincer à son domicile après un cass, peut-être serait-il temps de faire quelque chose de sa vie et d'arrêter de zoner à longueur de journée dans sa cité.

Rayan lui, est tellement blasé par son argent qu'il se sent au-dessus de tout et de tous.

Mattis est flic, et a un problème, sa femme lui réclame un enfant qu'il ne se sent plus du tout d'avoir à son âge.

Leurs destins vont se croiser pour faire des étincelles...



Des personnalités que tout oppose, des milieux sociaux différents, mais le lecteur va avoir la même envie, l'envie d'en savoir plus sur chacun d'entre eux.

J'ai ressenti une vive curiosité et un réel intérêt en tournant les pages, je me suis demandé comment tout ça pourrait bien finir.

Je dirais que ce qu'il se passe dans le roman est plutôt croustillant, les rebondissements sont déconcertants et plaisants.



J'ai trouvé de jolies qualités à "Que Dieu me pardonne", c'est une très belle découverte, je l'ai refermé en ayant une grosse envie de réfléchir à la vie.

Une chose est sûre elle est précieuse et il faut la fêter tous les jours.


Lien : https://leshootdeloley.blogs..
Commenter  J’apprécie          31
Que dieu me pardonne

Je remercie en premier lieu Babelio ainsi que les Editions Jigal pour cet exemplaire de Que dieu me pardonne.

Un jeune des cités désœuvré, un rentier fortuné parti en vrille, son épouse alcoolique et dépressive, une jeune fille diplômée mais sans emploi et le policier vieillissant et désabusé au milieu… Alors que ce dernier tente de sortir le premier de l’ornière tout en réfrénant le second pour qu’il reste dans les clous, la mort étrange de la troisième va finalement le mener dans une enquête compliquée surtout quand vient s’y rajouter la disparition de la quatrième…

L’intrigue se met lentement en place avec une présentation des personnages qui se fait juste avant le « drame » qui noue définitivement leur destin. La trame est aussi classique qu’implacable et on y retrouve les figures habituelles dans tous les polars : l’amant, la maîtresse, le taré, l’extrémiste intolérant, l’innocent qui n’a rien d’un ange, l’épouse fortunée et délaissée, la bimbo trop intelligente pour son propre bien…

Les chapitres en eux-mêmes sont courts, efficaces, passant d’une scène à l’autre comme au cinéma, marquant des instantanés qui font progresser l’action d’un personnage à l’autre, comme si ces derniers se renvoyaient la balle. Le style est direct, sans trop de fioritures, avec des détails ancrant le tout dans une réalité quotidienne qui pourrait être celle de toute cité et banlieue, s’adaptant au milieu social des héros, tantôt recherché, tantôt courant et parfois même tirant sur l’argot… Il n’est pas question de tromper le lecteur sur ce qu’il lit et sur ce qui l’attend. Ainsi on y retrouve toutes les ficelles du genre dans une partition bien réglée, sans aucune fausse note.

Il s’agit donc d’une lecture-plaisir, légère, rapide et aisée qui permet de se changer les idées pour quelques pages et plairont sans aucun doute aux passionnés du genre.
Commenter  J’apprécie          30
Je vis je meurs

Coup de cœur des lecteurs

Serge et Janis auraient pu ne jamais se rencontrer, rien ne les rapprochent et pourtant les voici propulsés dans une sombre aventure.

Personnages un peu paumés, formant un couple étonnant, ils sont attachants.

Engagés bien malgré eux sur la dangereuse pente du crime, ils devront déjouer les plans de malfaiteurs sans scrupule et esquiver les investigations de l'inspecteur Mattis.

Attention ! Si vous commencez ce roman... il ne vous lâchera plus...

Bonne lecture !
Commenter  J’apprécie          30
Je vis je meurs

Un roman noir qui débute doucement avec des personnages ordinaires, blasés, désabusés qu'une petite étincelle saura remettre en vie au moins pour un moment, celui de cette histoire. Confrontés à la médiocrité de leur vie, à la monotonie, ils s'enfoncent irrémédiablement dans une certaine torpeur, se laissent aller à la dérive sans rien faire, tout en s'apercevant bien qu'ils sombrent, comme s'il leur était impossible d'agir seuls, de lutter seuls contre l'inéluctabilité de leur destin. Un fait, pas toujours joyeux ou une conséquence malheureuse de leurs actes les obligera à enfin réagir pour se retrouver dans des situations difficiles et dangereuses qui leur permettront de sentir de nouveau la vie et tout ce qu'il leur reste à accomplir.



Dit comme cela, ça ne paraît pas hyper gai. De fait, ça ne l'est pas. C'est du roman noir dans lequel la drogue, le sexe et l'alcool sont omniprésents. L'alcool particulièrement, je ne bois pas en une semaine -voire en un mois- ce que certains éclusent en une soirée... heureusement pour mon foie. Histoire classique, écriture itou. Pas de grosses surprises, ce n'est pas un roman qui fait grimper aux rideaux -ce qu'il vaut mieux éviter de faire, sauf à vouloir se retrouver par terre, enroulé dans des voilages et assommé par une tringle qui n'aura pas supporté notre poids-, mais il est du genre qui se lit très agréablement de bout en bout. Ce qui est surtout notable et bien travaillé, c'est l'évolution des personnages principaux, leur prise de conscience de leur descente et l'aide apportée de l'extérieur dont ils se saisissent pour tenter de remonter la pente.



Un roman noir publié chez Jigal polar c'est forcément bien, celui-ci n'est pas une exception. Un auteur que je relirai très volontiers.



Les toutes premières lignes :



"Le lieutenant de police Franck Mattis somnolait sur le siège passager d'une voiture de type utilitaire aux vitres sans tain. Il planquait, avec Rémi, son coéquipier, devant un immeuble haussmannien de la rue d'Alésia dans le 14° arrondissement de Paris." (p.9)
Lien : http://www.lyvres.fr
Commenter  J’apprécie          30
Que dieu me pardonne

Une bonne découverte que cet auteur! A tout moments, dans le récit, on sent pointer une touche d'humour, parfois noir, légèrement grinçant, parfois juste moqueur. De la tendresse aussi, avec Mattis, un des protagonistes, un flic qui aimerait aider certains petits délinquants de la cité, ceux qui vivent de petites rapines, pas des gangsters, non, des jeunes paumés...

Par contre Rayan Martel, fils de riches, qui affiche ouvertement son argent - et son mépris -, lui, le flic l'a dans le collimateur... et pas que pour des excès de vitesse. La rencontre de Rayan avec Kader, un des jeunes que Mattis aimerait voir réussir à se sortir de ce milieu qui ne lui promet qu'un avenir fait d'allers et retours en prison, est assez inattendue mais organisée par Mattis, l'homme blasé qu'est Rayan ne peut refuser... De là vont s'enchaîner d'autres rencontres tout aussi inattendues, des mondes qui ne se croisent jamais vont se côtoyer, mais pas pour le bonheur de tout ce petit monde!
Commenter  J’apprécie          20




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Philippe Hauret (90)Voir plus

Quiz Voir plus

Fleurs, fruits, livres, chansons 🌸🍓📘🎶

Quelle chaleur!😓 Heureusement, j'ai gardé une ... pour la soif.

pomme
poire

10 questions
354 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}