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Critiques de Philippe Hauret (77)
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Mauvais daron

Philippe Hauret fait dans le roman noir classique, mais du classique qu'il sait détourner avec pas mal d'humour, du décalage dans les situations et les accointances entre tel ou tel de ses personnages. L'un est fils d'un autre qui lui-même est amant d'une autre qui est la mère d'un autre qui lui-même... Si l'on rajoute que les professions des uns et des autres sont aux antipodes entre des malfrats, des complotistes, des flics, un juge, une avocate... Voilà donc un joyeux bordel vivement et rondement mené, sans temps mort. Le plaisir du lecteur est permanent, le sourire aux lèvres itou et il se prend à rêver d'un happy end multiple pour les principaux personnages, au moins les plus sympathiques d'entre eux.



Que pourrais-je dire de plus à part que, comme les romans précédents de l'auteur, il est profondément humain, les personnages de Philippe Hauret évoluent au fil des pages au hasard des rencontres, des événements souvent tragiques qui appellent à se remettre en question. Les plus convaincus d'iceux doutent, les plus obtus s'enferment. Même s'ils ne sont point expansifs, il y a de l'amour entre eux et c'est cela qui leur permet d'avancer.
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Mauvais daron



Daniel et René, deux retraités et amis de longue date, vivent en colocation depuis le décès de leurs épouses. Ils ont un rêve, s'acheter un camping-car pour partir en virée. Mais ce n'est pas avec leur maigre retraite qu'ils vont y arriver. Ils décident donc de cambrioler une villa afin d'avoir les fonds nécessaires. Une fois le délit accompli, ils cherchent qui pourraient leur racheter les bijoux volés. Daniel va donc voir Leni et Eusèbe, deux jeunes qu'il apprécie. Mais tout ne va pas se passer comme prévu et Léni va se retrouver dans une fâcheuse posture.



Vincent est juge et en pleine crise de la quarantaine. Il est malheureux, malgré tout ce qu'il a accompli. Il a pourtant tout pour être heureux, une belle carrière, de l'argent, de somptueuses villas, une grosse voiture, une femme magnifique, deux enfants et une maitresse. Mais il lui manque quelque chose.



Je pense que si j'aime autant les histoires de Philippe Hauret c'est parce que les personnages sont parfaitement travaillés et très réalistes. Ce qu'il leur arrive pourrait arriver à n'importe qui. Ici, dans ce roman, nous avons tout un panel de la société représenté. Le retraité qui a du mal à finir les fins de mois; la vieille antillaise qui élève seule son fils, qui fait des ménages au black, qui galère chaque jour pour un salaire de misère et la peur de perdre son boulot; deux jeunes désoeuvrés qui rêvent de gloire et refusent les boulots de merde qu'on leur propose et la famille bourgeoise qui a tout pour être heureuse mais qui est malheureuse.

Et ce qui paraît improbable c'est que tout ce petit monde se connaît sans le savoir, ce qui va créer un énorme imbroglio.
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Je suis un guépard

Gros. Non, plutôt énorme coup de cœur pour ce court roman noir social que j'ai dévoré d'une traite. Assurément je lirai d'autres romans de cet auteur français qui sait raconter une histoire, aucun doute là-dessus. Un style d'écriture concis, sobre, limpide au service d'un récit fluide, remarquablement construit. Je vous résume brièvement l'intrigue: Paris, de nos jours, Lino occupe un emploi de bureau répétitif, abrutissant. Métro-boulot-dodo. Enfin, le dodo est plutôt agité, car, la nuit, Lino tente d'écrire des histoires, sans jamais arriver à les finir. Le trentenaire célibataire a l'impression de passer à côté de sa vie, d'être resté à quai. Jusqu'à l'arrivée de Jessica, une jeune SDF, qui squatte le palier de Lino. Puis son studio. Une rencontre qui va bouleverser bien des destins, je ne vous en dis pas plus et vous laisse le soin de découvrir ce très beau roman noir.



Philippe Hauret s'inscrit dans le souci d'une narration réaliste et dévoile, à travers cette histoire pétrie d'humanité, les coulisses d'une société française mortifère. L'auteur dresse le portrait au vitriol d'une société de consommation en perte de vitesse, et de sens, qui produit des individus interchangeables et surtout malheureux. Je suis un guépard est un roman engagé, de critique sociale, qui prend à la gorge, tant il semble vrai, et qui révèle, pour moi, un écrivain de tout premier ordre, capable de nous transmettre des émotions et des messages forts.



Ce roman à la fois réaliste et captivant m'a donc beaucoup plu, par sa simplicité, par sa fulgurance. L'auteur va à l'essentiel, il n'y a pas de gras, pas de fioritures, pas de remplissage inutile. C'est pur et dur, c'est entier, et surtout c'est très bon. On est très loin des thrillers calibrés truffés de rebondissements improbables. Philippe Hauret s'inscrit dans la plus pure tradition de ce qu'on appelle le genre néo-noir. Des romans qui cherchent à gratter le vernis d'une société superficielle pour en révéler les problèmes: ceux d'une structure qui valorise l'argent -légal ou illégal - comme seul signe de réussite et au sein de laquelle les inégalités ne cessent de se creuser.


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Ange

Ange est une arnaqueuse qui profite de sa plastique très avantageuse pour piéger des hommes fortunés et les détrousser en leur promettant de partager des moments intimes. Pour le moment, ça fonctionne. Cela lui permet de régler les affaires courantes puis de payer son loyer et celui de son colocataire et ami de longue date, Elton.

Un soir lors d'un vernissage, elle croise la route de Thierry Tomasson, star de la télé et coureur de jupons patenté. Ils ont tous les deux envie d'aller plus loin mais pas pour les mêmes raisons. Elle pour se sortir de cette mascarade de travail et enfin trouver une activité stable et valorisante. Lui, pour la mettre dans son lit.

Pour une fois, Ange ne se méfie pas et Tomasson arrive à ses fins, mais pas elle... Pas de travail dans le showbiz, pas de boulot du tout. Elle s'est fait avoir.

Mais ce que Tomasson ignore, c'est qu'Ange n'aime pas qu'on se moque d'elle. Avec Elton, elle organise un plan pour se venger de la star. Ce plan, pourtant sûr, ne va pas se dérouler comme prévu. Un vrai fiasco qui conduira Tomasson à vouloir lui aussi se venger de la vengeance, bref cette histoire est bien mal partie pour Ange, Tomasson et le pauvre Elton qui se retrouve bien malgré lui entraîné dans cette aventure rocambolesque.

Jusqu'où cette affaire pourra-t-elle aller ? Ange semble avoir trouver son maître, mais... L'auteur nous offre un thriller drôle et caustique sur le monde feutré de la télé (mais toute ressemblance sera purement fortuite...). C'est bien sûr un prétexte pour un polar bien construit et à l'humour percutent. On tourne les pages et l'histoire nous embarque dans des situations noires, mais toujours avec une pointe de dérision qui les rendent savoureuses. Ange n'est pas au bout de ses peines et on en redemande. Un excellent roman !
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Je suis un guépard

Je suis un guépard est une véritable découverte.

Une apparente simplicité qui a pour unique but de nous placer comme observateur de la société. Ce roman s’attarde sur le destin de plusieurs personnages. Vous parler d’un personnage, ou de quelques uns, serait réducteur. Non pas parce qu’ils sont trop nombreux, mais parce que chacun d’entre eux mérite d’être mis en avant. Chacun d’entre eux représente ce que nous pouvons être, le paumé, le passif, le révolté, le dynamique, l’entrepreneur, l’ouvrier, le riche, le pauvre ; chacun d’entre eux représente ce qu’est la société et ceux qui la compose.

Un beau roman noir, qui fait la part belle à l’humanité. On ne peut qu’être saisit par la beauté qu’il émane de chacun d’entre eux, même le plus sombre.

Lire ce roman, c’est porter un regard sur l’autre, sur notre mode de vie. Point de sermon, point de morale, des tranches de vie purement et simplement, des destins croisés.

Le monde d’en haut, le monde d’en bas, et celui du milieu. Sommes-nous dans l’un ou l’autre ? Le mélange des genres est-il possible ? Que faisons-nous pour faire de notre vie ce qu’on attend d’elle ?

Est-ce ce que nous possédons qui nous rend bien nos pompes ? Et l’autre dans tout ça, a-t-on besoin de lui, a-t-il besoin de nous ?

Lumineux roman noir sociétal, Je suis un guépard brille par son authenticité, un rappel aux origines, une invitation à se saisir de notre vie et à en être acteur, à vivre.


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Je suis un guépard

Court, dense, noir et pratiquement sans illusion, ce troisième écrit de Philippe Hauret tout en restant dans la même thématique que les deux précédents, le noir sociétal, est cette fois ci différent. Pas de meurtre, pas d'enquête, juste la rencontre d'individus ou plutôt le croisement de deux couples que tout semble opposer.



L'auteur est doué pour mettre en pleine lumière notre monde moderne et déliquescent où se débattent femmes et hommes pour survivre et parer au plus pressé. Lobotomisation des esprits rincés à longueur de journée par les chaînes d'infos en continu, asservissement au travail qui sert juste à se payer au mieux un toit, de la viande hachée pour se nourrir, et du pif pour oublier la médiocrité de l'existence, c'est une mécanique sournoise et bien en place qui régit le semblant de vie de Lino, employé anonyme d'une grosse boîte sise au 37éme étage d'une tour parisienne. Sa rencontre avec Jessica, jeune femme SDF à la beauté sauvage et rebelle, va venir bouleverser son petit univers réglé de tranquillité et d'incertitudes larvées.



Profond et pernicieux dans son récit, Philippe Hauret excelle dans sa description brute et sans pommade d'un monde aux valeurs très relatives dans lequel trône toujours en haut de la pyramide le Dieu «Argent». En son nom, l'homme est capable de tout: écraser les autres pour en obtenir plus, le « Tout pour ma gueule » est plus que jamais d'actualité et qu'importe les moyens. Que ce soit la puissance des fonds de pension américains, la menace par une arme ou la séduction dolosive , dormez braves gens et surtout ne pensez à rien, on s'occupe de tout !



Destruction du lien social par la perte du travail ou la violence, des rêves se brisent de la première à la dernière page. Même riches, vous n'êtes pas à l 'abri, peur d'être volés, de ne pas en avoir assez, de ne pas pouvoir obtenir ce que vous voulez par de vils jeux de faux pouvoirs, l'auteur dresse un constat amer sur la difficulté des nantis dans un monde de pauvres, et des pauvres dans un monde de riches à la tentation permanente. Melvin, jeune businessman, son pognon et sa Charlène d'un coté, Lino et Jessica de l'autre, vont traverser ce roman dans une réflexion sur la vie, la mort, la fatalité, et la course au bonheur dérisoire d'une vie meilleure.



« La vie est courte, imprévisible, dangereuse ». D'enfances brisés qui peuvent conditionner une vie en passant par une satyre des bourgeoises botoxées, liftées dont le seul « métier » est de faire fondre la carte bleue, Philippe Hauret ne nous épargne aucune réduction à sa vision sombre et étouffante de la société inhumaine.

On n'hésite pas à tous les niveaux à laisser les gens sur le carreau et on ne se rend même pas compte que ces actes auront une incidence désastreuse sur la vie des autres !Quelques jolies tournures comme « vieux bambou desséché » ou « caviste=librairie à jaja » viennent égayer un contexte général des plus moroses.

En voulant ouvrir les yeux et modifier leur destinée, Jessica, Lino, Melvin, Charlène, subiront bien des bouleversements. Encore une superbe réussite, noire à souhait, publiée chez Jigal qui devient décidément un spécialiste des romans courts et coup de poing dans cet univers bien particulier qu'est le noir sociétal (Hauret, Bablon, Otsiémi, Martin etc....). Bravo et mention particulière à la superbe couverture !



Ah , dernière chose Monsieur Philippe Hauret, et là, c'est le caviste qui parle, un Bourgogne rouge à 4€ la bouteille, tu peux toujours courir......même avec un guépard aux trousses.....sourires.

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Je suis un guépard

Je suis désormais cet auteur et j'ai aussi beaucoup aimé son précédent roman, vous trouverez mon avis en cliquant sur ce lien : Que Dieu me pardonne



Lino s'ennuie ferme au travail et dans sa vie qui est, disons-le plutôt insipide.

Il n'y a que l'écriture qui semble l'éveiller un peu.

Un soir en rentrant chez lui, il va croiser une SDF qui squatte son palier.

Excédé de ne pas pouvoir continuer son train-train tranquillement, il va finir par lui proposer un morceau de pizza...



Ce roman démontre un bel équilibre entre l’opulence financière et son contraire c'est à dire rien, à part le manque de confort et de nourriture.

C'est assez fou tout ce que le manque d'argent peut créer, il peut même pousser à certaines extrémités regrettables.

Ni polar, ni thriller, j'ai beaucoup aimé trouver ce que j'ai lu dans ce roman noir, soit le quotidien de deux personnes assez différentes qui se découvrent et s'apprivoisent.

Dans le bonheur ou la douleur, telle est la question...



Je retiendrais cette impression d'écriture assurée, c'est pourtant le deuxième roman que je lis de Philippe Hauret, mais quand je suis saisie par cette sensation, je suis toujours obligée de le dire ou de le redire.

Il faut lire le livre pour en comprendre le titre, on comprend alors ce qu'il cache et pourquoi le personnage féminin est torturé.



La violence est insidieuse, mais elle est le point de départ de tout.

Vous ne comprenez rien à mon blablatage, oui ce sont des choses qui arrivent et pour traduire brièvement ça veut dire, lisez-le vous-même ça vaut le coup.




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Que dieu me pardonne

Vous l’aimez comment votre polar ? Noir et bien serré, je suppose?

Comme moi^^

Cool, donc vous aimerez le très bon polar de Philippe Hauret:

Je vous livre la recette de ce roman noir et serré...😎



Munissez-vous des ingrédients suivants :



1. Des hommes et femmes d’univers radicalement différents :



Un flic un peu désabusé : le lieutenant Franck Mattis,

Un jeune des cités, roi de la glande et des trafics à la petite semaine: Kader Arouf

Un riche héritier mystique et psychopathe Rayan Martel,

Son épouse, Rosine, une desperate housewive portée sur la bouteille et le sexe,

Mélissa, une jeune maghrébine belle comme le jour, cultivée, volontaire mais coincée dans sa cité et le fameux ascenseur social,

Dan, un flic adepte des méthodes du III Reich, partisan d’une justice expéditive et sans concession.

Une compagne en mal d’enfant, Carole.



N.B : Tous ces personnages ont un point commun : la frustration et la colère.



2. Vous les essorez bien en les sortant de leurs territoires respectifs : barre de cités pour les uns, quartiers résidentiels ultra-chic pour les autres et commissariats de police défraîchis.



3. Vous laissez Philippe Hauret les malaxer et les triturer en les mettant en présence pour X mauvaises raisons afin de ramollir leur jugement.



4. Vous les laissez mijoter 208 pages et vous comptez les morts au final.



Vous l’avez compris, tous ces personnages vont tous se télescoper pour former ce roman noir et serré.



Grâce… ou à cause de Franck Mattis....

Ce dernier croit en la réinsertion des jeunes de quartier et va imposer un deal au riche Rayan Martel. Il lui demande d’embaucher Kader pour le mettre au travail; en échange, il fermera les yeux sur ses excès de vitesse avec sa Porsche Panamera.

L’Enfer est souvent pavé de bonnes intentions et à vouloir jouer les bons samaritains, Mattis va générer les conditions des drames à venir.

La nature humaine est ainsi faite et forcément l’un des personnages va vouloir profiter et duper l’autre ou les autres.

Lequel? A vous de lire pour le savoir mais forcément cela va virer au bain de sang avec des victimes qui n’auront rien vu venir.



Mon avis :

Philippe Hauret fait partie des quelques auteurs que j’affectionne tout particulièrement.

Cynique ou sensible, peu importe, la frontière entre les deux traits est souvent mince mais cette particularité lui permet de poser une vision lucide et implacable sur la nature humaine. Tous ses personnages sont soumis à la colère, à la tentation et au pêché.

Philippe Hauret a un très bon sens de l’observation et pointe les petites lâchetés et avanies de nos congénères, toutes classe sociales confondues. Il les retranspose à merveille et la mise en présence de personnages aussi antagonistes permet d’ouvrir la boîte de pandore donnant un vrai ressort au roman. L'intrigue se met alors naturellement en place grâce aux clivages entre tous.



Que Dieu me pardonne passe tout à la moulinette : les jugements sociaux, le mépris de classe, les vieilles haines refoulées qui resurgissent dès que le vernis craque, la récupération des politiques dans les ZUP…

Vous apprécierez comme moi je l’espère, le passage relatif au petit politicard qui déboule dans la cité pour faire les photos nécessaires pour sa campagne et qui s’engouffre dans sa berline climatisée, sitôt celles-ci faites.

Le roman est court et efficace : cela m’a permis de le lire d'une traite. Une inquiétude pointe malgré tout à l'issue de cette lecture:



A quand le prochain?😃



Bref, je vous conseille mille fois de découvrir cette plume noire dont je suis devenue fan.

Pour info, Que Dieu me pardonne a reçu le Grand Prix du jury POLE ART- Plaine Haute.



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Je suis un guépard

Lino n’est juste qu’un petit employé de bureau parmi tant d’autres dans une grosse boite située dans une tour de la Défense. A ne pas confondre avec le ministère des Armées.



Donc Lino travaille le jour, comme tout le monde excepté ceux qui sont au chômage et ceux qui bossent de nuit, et le soir venu, dans son minuscule appartement situé au sixième étage d’un immeuble du quatorzième arrondissement de Paris, il s’essaie à l’écriture. Des nouvelles car il n’est pas encore prêt pour rédiger un roman. Mais il s’astreint à noircir des pages blanches via son clavier sur son ordinateur.



Un soir, il distingue dans le couloir qui dessert son étage comme un tas de chiffons. Après vérification, il s’agit d’une jeune femme qui s’est réfugiée afin d’échapper aux maraudes et aux interpellations policières musclées. Si, si, cela existe !



Jessica, c’est le nom de cette paumée genre chien sans collier, arpente les rues, quémandant une, voire plusieurs piécettes, améliorant l’ordinaire par de petits larcins éventuellement. Lino propose de l’héberger, en tout bien tout honneur, ce qu’elle accepte mais bientôt leur relation évolue et ils sont amenés à partager le même canapé. Un voyage est même envisagé et pour cela Lino se montre quelque peu indélicat envers son employeur puisqu’il puise de l’argent dans le coffre-fort. Ce qui est préjudiciable à l’une de ses collègues. Un dommage collatéral, inévitable.



De retour à Paris, Jessica tombe, sans se faire mal et par inadvertance, sur un portefeuille. Elle prélève l’argent qu’il contenait puis rend l’objet à son propriétaire, patron d’une petite chaîne de magasins de confection. Pour la remercier, Melvin, le riche entrepreneur, lui confie une place de vendeuse dans l’une de ses boutiques.



Melvin est marié à Charlène, une femme somptueuse, et le couple se lie d’amitié avec Lino et Jessica. Seulement, car dans toute histoire qui pourrait sembler idyllique subsiste un seulement, leurs relations évoluent, et pas forcément dans le bons sens.







Outre ce quatuor de personnages, que l’on pourrait qualifier comme les Riches et les Pauvres, seuls quelques personnages secondaires évoluent dans ce suspense prenant. Secondaires, certes, mais pas inintéressants car ils ne se contentent pas de faire de la figuration dite intelligente.



Et incidemment, on se trouve plongé dans une conversation entre Jessica et Lino, juste avant les élections présidentielles. Si Jessica se laisse abuser par les apparences :



Ce mec transpire la vérité, son regard ne trompe pas, il est habité par ce qu’il dit.



Lino, lui, est plus réservé, pour ne pas dire lucide :



Sans vouloir casser l’ambiance, je pense que rien ne changera vraiment. Tes dix pour cent de chômeurs, tes cinq millions de précaires, tu les auras encore dans trente ans, et que ce soit un gouvernement de droite ou de gauche, les deux ne cherchent qu’à maintenir un taux de misère acceptable, sachant que les problèmes à résoudre demanderaient trop de sacrifices à ceux qui occupent les bonnes places.



Un suspense habilement mené, et qui nous ramène quelques décennies en arrière, années soixante, soixante-dix, avec une intrigue qui exclue violence et érotisme. On peut penser à des auteurs comme Jean-Pierre Ferrière mais également à deux romancières qui excellaient dans ce domaine, Catherine Arley et Madeleine Coudray, laquelle avait écrit quelques ouvrages fort sympathiques mais est aujourd’hui injustement oubliée et qui fut couronnée par le Grand Prix de Littérature Policière 1978 avec Dénouement avant l’aube.



Une étude de caractère et un système social malicieusement et efficacement développés, analysés, mettant en présence deux mondes différents qui par le jeu du hasard, sont amenés à se rencontrer, à s’apprécier. Plus ou moins. Peut-être même moins que plus.
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Que dieu me pardonne

De son dernier roman, nonobstant la fameuse phrase culte sur les enquêtes policières, je disais que « J’aurais aimé qu’il se lâche un peu plus, mais, encore une fois, c’est son premier roman. Et puis récupérer un vers de Louise Labé pour en faire une histoire, c’est bien. Arriver à tirer le portrait de ces existences perdues, pour te les rendre presque sympathiques, c’est bien aussi.

Comme tu vois, pas de twist hallucinant, pas de vocabulaire dictionnariant, juste tu lis et tu te fais plaize. »

Ben voilà. Il s’est lâché. Et pour me faire plaisir, pas vraiment d’enquête dans ce roman, juste des vies qui se téléscopent, qui se fracassent même, et qui te ramènent à celles que tu as sans doute croisées autour de toi. La dernière fois que t’as traversé la cité pas loin de chez toi, ou simplement celle où tu vis. Cette cité où d’autres vies se superposent, où des gens vivent ou survivent parfois.

On en revient à cette Série Noire (je mets des majuscules, t’as vu) qui m’a fait découvrir le roman du même nom. Pas celle de maintenant, dans laquelle tu trouves de tout, et souvent du n’importe quoi (je précise pas, tu vois ce que je veux dire), mais celle d’avant, quand tu pouvais tourner les pages d’un bouquin, te faire plaisir pendant quelques heures, et ne jamais regretter les francs que t’avais mis dedans (Ben ouais, c’était des francs…).

Bon, comme d’habitude, je cause, je cause, et j’ai encore rien raconté du bouquin.

Dedans, il y a Mattis, un flic qu’on a déjà rencontré dans « Je vis je meurs ». Il est sympa Mattis. Il veut faire le bien autour de lui, un peu comme Jésus, mais en moins connu.

Kader, un mec qui habite dans une cité, et qui est amoureux de Melissa.

Melissa, qui est sans doute amoureuse de Kader, mais qui sait aussi qu’il ne va pas pouvoir lui offrir la vie qu’elle espère, avec des iPhones et des grosses bagnoles…

Alors il y a Ryan. Lui, il peut. Il a de la thune, des grosses cylindrées, une belle villa avec une piscine, et tout ce que souhaitent les princesses qui attendent le fameux Charmant… Sauf qu’il cache des trucs, Ryan. Des trucs louches.

Mattis décide de faire embaucher Kader par Ryan, et c’est là que ça dérape. Je te raconte pas, tu verras.

Il y a Dan, aussi. Dan, c’est le flic que t’aimeras pas. Le level numéro 10 du facho de compétition. Il est raciste, violent, et tout ce qui fait que parfois, les flics, on peut les détester. Philippe Hauret, il a parfaitement réussi à fabriquer ce type et c’est pas forcément évident de créer un personnage haïssable.

C’est pas vraiment un thriller, et c’est pas vraiment un policier, ce roman. C’est un bouquin dont tu vas tourner les pages pour avoir la suite de l’histoire. Et finalement c’est ce que je demande parfois aux romans sur lesquels je tombe. Pas de dico à portée de main, pas de lentes élucubrations sans intérêt comme celles que tu trouves chez certains auteurs. Il te raconte une histoire, une histoire d’aujourd’hui, une histoire qui pourrait se produire à deux bornes de chez toi, voire sur le palier juste à côté du tien.

Le style est sympa, le premier chapitre te met dans l’ambiance en deux pages, et finalement, tu te laisses entrainer jusqu’au bout des 200 qui restent sans aucun ennui, et ça, c’est bien.

Avoir osé planter une dimension quasiment mystique dans la tête d’un des principaux personnages, c’est pareil. C’était pas gagné, et pourtant ça passe tout seul, comme une évidence.

Ce qui n’était pas évident non plus, c’était de nous faire comprendre Kader, ce petit délinquant sans grand intérêt au départ. Nous le faire presque aimer, parfois, dans ses galères, lui souhaiter que ça marche pour lui, que Melissa finisse par l’aimer d’amour et qu’elle oublie la vie de princesse…

Alors, c’est juste une histoire ?

Non. Dans ce bouquin, il y a aussi toutes ces questions que se pose la société d’aujourd’hui. Le fait que souvent, quand tu vis au milieu du béton, tu risques d’avoir du mal à t’en sortir. C’est un lieu commun ? Tu crois vraiment ?

Va te balader au milieu des immeubles de la cité. Jette un œil sur l’avenir qu’on leur donne à espérer à ces mômes que tu vas croiser. Ceux qui vont te regarder avec parfois une ironie qui va te mettre mal à l’aise. Ceux qui voient leurs potes rouler en Cayenne et qui sont sûrs que le seul moyen d’y arriver c’est de rester à côté de la société « qui ne veut pas d’eux » …

Dis-moi que tu n’as jamais lancé un regard d’envie à ces gens qui gagnent en une demi-heure plus que toi en un mois…

Il parle de ça aussi, Philippe.

De ces idéaux que tu as rêvés, fracassés par la vie, et qui souvent, ne t’ont pas laissé le choix. Parce que pour t’en sortir, il faut faire un pas de côté. Juste un pas…

J’ai bien aimé, et j’ai passé un vrai bon moment.

C’est le but, non ?
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Que dieu me pardonne

Franck Mattis est un inspecteur en banlieue : petits trafics et vols sont son lot quotidien. Mais, contrairement à son équipier, il pense que ces gosses des cités, même s'ils prennent un mauvais chemin, ils peuvent encore être guider pour aller vers une vie normale.



C'est pouquoi il décide de prendre le jeune Kader sous son aile. Il lui présente Rayan Martel, un bourgeois qui cherche de temps à autre à s'encanailler, surement pour pimenter son quotidien. Peut être qu'ensemble ils pourront trouver un sens à leur vie.



Mais ce que Franck Mattis ne savait pas c'est que le loup dans la bergerie n'était pas celui qu'il croyait.



Il n'est pas toujours facile de sortir du carcan de la cité et ce même si on présente bien et que l'on a été à l'école. C'est le cas de Mélissa qui a toutes les peines du monde à trouver un emploi fixe malgré des études et une bonne éducation. Alors pourquoi ne pas faire comme Kader et prendre ce qu'il ne pourra sans doute jamais s'offrir ?



L'écriture de Philippe Hauret est directe et sans fioritures, montrant le mal être des habitants des cités souffrant des préjugés mais aussi que tout espoir n'est pas perdu si on veut vraiment faire prendre un sens nouveau à sa vie.



Je lirais volontiers "Je vis je meurs", autre roman où apparait le personnage de Franck Mattis qui semble être un personnage à la psyché complexe avec un passé lourd.



Que Dieu me pardonne est une découverte livresque comme je les aime.

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Que dieu me pardonne

Je devais lire Je vis je meurs mais j'ai tardé. Je vais y remédier rapidement car Que Dieu me pardonne est une très belle découverte et j'ai hâte de retrouver la plume de Philippe Hauret. Voici un polar atypique, un roman noir qui change des polars habituels que l'on peut lire.



L'auteur reprend le personnage de son polar Je vis je meurs, Franck Mattis. Flic intègre qui ne supporte plus les débordements de son collègue Dan. Ce dernier est un facho et ne se gêne pas pour faire régner sa propre loi.

Franck rencontre Kader, un jeune d'une vingtaine d'année, qui file un mauvais coton. Il aimerait que ce jeune puisse s'en sortir et arrête ses conneries. Mais Kader n'a pas une vie facile. Il vit dans une cité, il a été déscolarisé de bonne heure et a cédé à la facilité de l'argent facile et des petits délits.

D'un autre côté nous avons Rayan, qui se fait arrêter régulièrement par Mattis à bord de sa Porsche pour excès de vitesse. Rayan est aux antipodes de Kader. Il est un riche rentier qui ne sait plus quoi faire de ses millions et délaisse sa femme devenue alcoolique à force de supporter les frasques de son mari.



Mattis décide d'aider les deux hommes à sa façon en les mettant en relation. Il demande à Rayan d'embaucher Kader pendant un mois pour lui éviter un retrait de permis. Il pense qu'en faisant cela il va aider les deux hommes. Puis nous avons Melissa, l'amie de Kader, jeune femme qui voudrait sortir de la cité mais qui galère à trouver du travail malgré ses diplômes.



Tous ces personnages n'auraient pas dû se rencontrer mais la vie les a mené sur le même chemin. Tout ne va pas se passer comme prévu et un incident va remettre Kader en prison. Mélissa et Mattis vont tout faire pour essayer de prouver son innocence.



Un roman noir très réaliste, avec des personnages tantôt attachants tantôt détestables. Il n'y a pas de longueurs tout est bien dosé, pas de détails superflus. Les différents personnages ont tous leurs problèmes personnels. Des problèmes que n'importe qui pourraient rencontrer.

Ici l'auteur démontre qu'il ne faut pas juger trop vite une personne sur son niveau social ou sur sa couleur de peau. Il réussit à nous faire aimer des personnages qu'on aurait pas forcément aimé dans la vraie vie.



Ce polar a été une très bonne lecture. Un livre qui se lit rapidement et dont on est triste de refermer la dernière page.
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Je vis je meurs

J’ai lu ce livre d’un seul trait. Le style est très fluide, la « légèreté » (au sens magnifique qu’Italo Calvino donne à ce terme dans Les Leçons Américaines) semble en être un trait tout à fait marquant qui conquit dès les premières pages. J’ai tout de suite accroché à l’histoire, à l’ironie subtile et terriblement efficace, à la manière dont les évènements s’imbriquent. Tout ça est captivant, on a du mal à croire qu’il s’agisse du premier travail d’un auteur : « Je vis, Je meurs » de Philippe Hauret trahit une maturité et une expérience évidentes. Par moment on arrive à éprouver de l’empathie pour chaque personnage, même pour ceux qui sont censés être des ordures. C’est sans doute là le plus touchant. Les personnages et les situations sont très bien décrits, ils nous amènent et nous emportent là où nous n’oserions pas nous aventurer.
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Je vis je meurs

Dans un premier temps, nous avons Mattis, un inspecteur de police qui ne vit que pour ses vices (alcool, drogue, sexe, et dettes de jeux). Mais à trop vouloir jouer avec le feu, ne risque-t-il pas de s'y brûler les ailes ?



Dans un second temps, Serge, retraité qui s'ennui et passe ses journées dans un bar jusqu'à ce qu'il y rencontre Janis, une jeune et jolie jeune fille soumise à un petit ami violent. A vouloir aider cette jeune fille, ne risque-t-il par un retour de bâton ?



Enfin, Carlos, José et Sammy, une bande de caïds qui régentent leur petit monde, pour qui la violence est une marque de respect.



Ces destins vont se mêler et s'entremêler... ces personnalités vont se révéler pour mieux s'affronter ! Et pour certains d'entre eux qui se laissaient périr, ils vont prendre leur vie en main pour revenir en force... jusqu'à ce que la rédemption soit à leur portée !



Je vis je meurs est un polar noir avec des chapitres courts qui se lit très rapidement tout en allant droit au but. Une écriture directe et franche qui ne laisse aucun répit aux personnages qui nous dévoilent leurs états d'âmes. Des personnages hauts en couleurs qui pourraient être vrais, "des messieurs et madames tout le monde" que vous pourriez croiser au coin de votre rue. Des faits implacables, où l'action arrive avant la réflexion... et si cela s'était passé autrement ? Mais avec des "si" on peut refaire toute une vie...



Philippe Hauret nous livre ici un nouveau polar noir social avec un humour grinçant qui nous mènera jusqu'à la rédemption mais jusqu'où êtes-vous prêt à aller ?
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En moi le venin

Dernier tome de la trilogie Franck Mattis. Celui-ci s'est mis en disponibilité de la police mais, toujours incapable de résister à la noirceur du monde, il reste accro à l'alcool et au sexe. Peut-être que sa rencontre avec Esther, son ex du lycée, saura le réconcilier avec la vie?

Ce roman présente une galerie de personnages hauts en couleurs. Des salauds comme des victimes. Remarquablement écrit et d'une infinie noirceur, il clôt brillamment cette trilogie.
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Je vis je meurs

Le lieutenant Mattis est un flic désabusé qui cumule les dettes de jeu et une addiction à l'alcool et aux amours tarifées. Serge est un retraité qui a toujours dit oui et amen à tout. Un jour, attiré par une jeune femme, il abat l'agresseur de cette dernière avec d'honorer Janis comme il se doit. C'est le début d'une cavale tragique.

Polar court, sec et nerveux, ce roman est remarquablement écrit.
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Que dieu me pardonne

Belle découverte que ce polar court et nerveux, caractéristique des romans publiés chez Jigal. Un flic quelque peu désabusé, un autre flic carrément facho, un psychopathe chrétien, un petit voyou qui a un bon fond, une petite beurette qui perd la tête devant un étalage de luxe et une doctoresse amatrice de chair masculine. Voici quelques personnages que vous retrouverez en lisant le roman.
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Je vis je meurs

J'avoue que je suis déçu je m'attendais à mieux de la 4e de couverture me tenter bien mais l'intérieur c'est tout l'inverse déjà je ne savait pas on était sur qu'elle point de vue ça a changé tout le temps et c'était embêtant et le faite que on savait déjà tout sur l'enquête que ça soit le tueur comment les meurtres se sont fait etc ça nous donnait aucun suspense et je trouve ça dommage, mais je trouve quand même le livre a du potentiel mais il est juste pas à mon goût mais c'est quand même un livre qui se lie assez vite même si on est pas fan
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Ange

Hello.



Il y a des livres, dès les premières pages on sent qu'on va aimer.

"Je suis un guépard", m'avait séduite et là encore l'auteur a su faire réagir mon âme de lectrice.



J'ai retrouvé les ingrédients qui donnent un roman noir comme j'aime : une plume directe presque brute comme un diamant. 

Des personnages travaillés qu'on aime suivre. Ici les protagonistes sont d'ailleurs très intéressants.



Ange, notre héroïne est une jeune femme séduisante à la fois courageuse (ou folle lol) et fragile, elle n'est pas irréprochable, juste humaine, ce qui la rend attachante. 

Elle va être confrontée au monde du show-business, à l'appétit des hommes d'influence qui n'ont de respect pour personne à part eux-mêmes. 

Lancée dans sa vendetta avec son idée qui lui semblait bonne, elle va vite se rendre compte que tout peut dérailler.

Les actes ne sont jamais sans conséquences. 



Je me suis régalée !!

Parce que ce roman noir sociétal dénonce sans aucune leçon de morale certaines réalités. 

L'humain a ses propres démons et derrière les apparences, il y a de la solitude, beaucoup de personnes qui ne trouvent ni leur voie ni leur place.



Au-delà de ces constats et de cette noirceur, rassurez-vous l'auteur laissera passer un peu de lumière. 

Car "Ange" c'est aussi un roman bien barré. Je me suis marrée avec les jeux de mots sur les noms et grâce au sens de l'humour (noir) de l'auteur. 

Mais vous y trouverez aussi de l'émotion.



Encore une belle lecture. 

J'y retournerai M'sieur Hauret. 
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Je suis un guépard

La double chronique sur Collectif Polar

Un condensé des Les P’tits Papiers de So et de L Kronik d’Eppy Fanny



Jessica mendie de quoi survivre dans les rues de Paris tandis que Lino s'ennuie dans son boulot alimentaire en attendant de voir son talent d'écrivain reconnu. Le hasard les réunit et, ensemble, ils rêvent d'un avenir ensoleillé. L'arrivée de Melvin, riche homme d'affaires en quête de distraction, n'est peut-être pas l'étincelle attendue pour sortir du marasme.

Lire ce roman, c’est porter un regard sur l’autre, sur notre mode de vie. Point de sermon, point de morale, des tranches de vie purement et simplement, des destins croisés.

Un roman noir et dense. Des êtres écorchés vifs. Une peinture sociale sans concession.

Le monde d’en haut, le monde d’en bas, et celui du milieu. Sommes-nous dans l’un ou l’autre ? Le mélange des genres est-il possible ? Que faisons-nous pour faire de notre vie ce qu’on attend d’elle ?

Un beau roman noir, qui fait la part belle à l’humanité. On ne peut qu’être saisit par la beauté qu’il émane de chacun d’entre eux, même le plus sombre.

Mais attention, on n’apprivoise pas un animal sauvage. Surtout lorsqu’il a été irrémédiablement blessé.

Lino comme Melvin en feront les frais.

Lumineux roman noir sociétal, Je suis un guépard brille par son authenticité, un rappel aux origines, une invitation à se saisir de notre vie et à en être acteur, à vivre.


Lien : https://collectifpolar.wordp..
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