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Critiques de Philippe Jarbinet (172)
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Airborne 44, tome 2 : Demain sera sans nous

Fin de ce diptyque qui met davantage l'accent, par le biais d'un flash-back, sur les horreurs nazies commises à l'est de l'Europe appelées «la Shoah par balles» et qui a mené à la «solution finale».



Les protagonistes suivent leur destin et affrontent les nazis avec courage développant une réelle profondeur humaine.



L'auteur, que je ne connaissais pas, maitrise son sujet et visiblement est concerné de près par le sujet.



Ce second tome clos magnifiquement ce diptyque magnifique.





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Airborne 44, Tome 8 : Sur nos ruines

Airborne est une magnifique BD. A mes yeux sans doute sous-estimée, c'est une bd sur la Seconde Guerre Mondiale bien sur, mais qui fait réfléchir sur la vie nos actes et ses conséquences. Les tomes 8 et 9 ne dérogent pas à la règle.



Ce diptyque concerne un épisode de la guerre peu abordé. Celui des scientifiques allemands nazis ou pas «recyclés» après la guerre dans les grands groupes occidentaux et soviétiques.



Les dessins sont en parfaite adéquation au récit et le scénario d'une grande humanité. Formidable!!!!

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Airborne 44, tome 1 : Là où tombent les hommes

belle reconstitution historique, les Ardennes enneigées sont magnifiques, même si le contexte est dramatique.

Nous sommes en 44 la bataille fait rage dans les Ardennes, les Allemands sont loin d'avoir abdiqué.

C'est dans cet endroit magnifique et grandiose que la «petite» histoire va rencontrer la «grande». Philippe Jarbinet l'auteur de ce tome 1 a réalisé un petit joyau...



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Airborne 44, Tome 4 : Destins croisés

Fin du deuxième diptyque, Gavin a survécu au débarquement après des combats acharnés et meurtrier.



Mêlant récit de guerre et histoire sentimentale, l'auteur a encore une fois réussi son pari. La Normandie est bien retranscrite ainsi que les uniformes de l'armée.



Une belle deuxième série, avec une leçon de morale qui laisse cependant perplexe...(La guerre c'est pas bien et les Hommes sont incorrigibles!!! )
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Airborne 44, tome 1 : Là où tombent les hommes

[ Cette critique vaut pour les deux premiers tomes de la série que forment une histoire complète.]



Au bord d'un ruisseau, sous la neige de décembre 1944, deux soldats, fusils brandis, se font face. Inexplicablement, ils ne s’entre-tuent pas...

C'est qu'ils ont une autre histoire à nous raconter...



Le Sergent de la 82ème Division Aéroportée Luther Yepsen est le survivant d'un peloton qui s'est désagrégé dans les forêts des Ardennes durant la contre-offensive nazie de l'hiver 1944-1945. Lui et son frère d'arme le Caporal Casmir Landseadel. Blessés, errants, ils rencontrent Rachel et Louis, deux enfants juifs qui marchent vers l'Allemagne espérant rejoindre leur famille supposée retenue dans un camp derrière la frontière. Ils trouvent tous refuge dans la ferme de Gabrielle Osterlin.

Un îlot de paix au milieu de la guerre. Une paix troublée par l'arrivée d'un soldat allemand : Egon Kellerman. Français, enrôlé au début de la guerre – un " malgré-nous " - ; muté dans l'Einzatsgruppen A. Il rentre chez lui pour témoigner de la sombre besogne qui lui a été imposée sur le front de l'Est. Témoigner et apporter les preuves qu'il a collecté...



Une histoire qui n'a jamais réellement eu lieu. Luther, Casmir, Egon, Rachel, Louis, Gabrielle n'ont jamais existé.

Mais des parachutistes américains engagés dans la Bataille des Ardennes d'origine allemande, des soldats allemands des régions frontalières engagés "malgré-eux ", des enfants juifs à la recherche de leurs parents raflés... Combien furent-ils si on les additionnait tous à être pris dans la tourmente de la Seconde Guerre Mondiale ?



Parfois il faut ramener la grande Histoire à " hauteur d'homme ", il faut s'autoriser à une licence inventive...

Servie par des dessins magnifiques, cette histoire mérite toute notre attention...

Je pourrais paraphraser Dumas.

Je pourrais invoquer Spielberg et Tom Hanks



Je préfère la dédicace de l'auteur, Philippe Jarbinet " Tant que leur nom sera écrit quelque part, ils n'auront pas définitivement disparus. "
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Airborne 44, tome 2 : Demain sera sans nous

Je n’ai attendu avant de me plonger dans la suite : le tome 1 nous laissait tout de même sur un bon suspense et je voulais savoir ce qui allait se passer ensuite.



Pas de déception du tout avec ce diptyque : les dessins, style aquarelles, sont toujours aussi beaux et le scénario n’est jamais à la ramasse. Il est fouillé, c’est détaillé, on sent que l’auteur a potassé le sujet avant d’écrire et de dessiner ses deux albums.



Les sujets abordés ne sont pas des sujets à prendre à la légère et sont historiques.



Heureusement que des personnes courageuses ont réussi à rapporter des images de ce qui se passait à certains endroits et que l’on a nommé : "la Shoah par balles".



Un très bel album, qui clôt le diptyque sans laisser de zone d’ombre. À noter que l’on peut poursuivre cette saga ensuite, mais avec d’autres arcs narratifs et d’autres personnages, apparemment.



Ce que j’ai bien envie de faire !

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Airborne 44, tome 1 : Là où tombent les hommes

Certains pourraient penser : encore une bédé sur la Seconde Guerre Mondiale. Encore une bédé à la gloire des G.I’s américains.



Eh bien non, ce n’est pas une énième bédé, c’est plus profond que ça, plus élaboré, plus recherché…



Les planches du départ sont superbes : on se retrouve plongé dans les Ardennes enneigées.



L’auteur plonge déjà ses lecteurs dans le mystère, car on se demande quel soldat est couché au sol avec les deux enfants qui lui demandent de ne pas mourir.



La suite sera tout aussi remplie de mystères : on repart en arrière et on met face à face un soldat Américain face à un Allemand. Le mystère est de comprendre pourquoi la forêt grouille d’uniformes des Waffen SS et de nazis galonnés. Et pourquoi ils recherchent un soldat allemand qui a déserté ?



Lorsque la Grande Histoire est ramenée à une petite histoire, à hauteur d’Homme, cela permet de mieux toucher le public. Bien entendu, les soldats que nous croiserons n’ont jamais existé, du moins, pas leurs noms ou leurs faits, mais ce que l’histoire raconte, c’est une partie de la Grande Histoire.



Les enfants juifs ayant échappé à une rafle et cherchant leurs parents, les hommes engagés contre leur gré dans l’armée allemande (les "Malgré Nous"), les soldats américains (d’origine allemande), perdus dans la neige, trouvant refuge dans une ferme isolée, les faits des Einzatsgruppen, le génocide par balles, ce sont des faits qui ont eu lieu.



Incorporés au scénario de ce diptyque, ils permettent de nous donner une vision globale de ce que fut cette période de guerre, de nous donner des personnages à qui s’attacher, à suivre et pour qui on croisera les doigts pour qu’ils s’en sortent (pas le chef nazi).



Cela faisait longtemps que j’avais lu ce diptyque, mais je ne m’en souvenais plus. Comme quoi, ranger une de ses biblios, cela permet de retrouver des trésors enfouis depuis trop longtemps (oui, une fois de plus, j’ai lu au lieu de ranger).



L’avantage de cette magnifique bédé, c’est qu’elle est complète en 2 albums. Ensuite, on peut soit s’arrêter là, soit poursuivre avec les autres tomes parus. Le scénario est élaboré, l’auteur ayant fait un travail de fou, afin de ne pas faire d’erreur dans les uniformes.



Le suspense est présent, les dessins sont magnifiques, les personnages bien campés, avec ces soldats américains, descendant de colons allemands, qui se battent sous l’uniforme des G.I’s et tenter de s’en sortir dans cette neige froide, alors qu’il y a des nazis et des soldats allemands dans le coin.



Un bien bel album, incorporé dans un joli coffret cartonné. Encore une fois, j’ai bien fait de remettre de l’ordre dans cette biblio et de ressortir cette pépite, dont j’ai lu le deuxième album de suite.


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Airborne 44, tome 1 : Là où tombent les hommes

C'est après avoir terminé l'excellente série Mémoire de cendres, première de la carrière de Philippe Jarbinet, que j'ai eu l'irrésistible envie de relire la série Airborne.

Du XIIIè siècle occitan en pleine croisade contre les albigeois à la deuxième guerre mondiale, c'est le grand écart historique, mais pas dans la manière d'appréhender les choses, où l'on retrouve la même minutie et la même obsession de l'exactitude historique qui est l'une des marques de fabrique de cet auteur. On le voit dès la première page, où le conservateur d'un musée des Ardennes, qui a collaboré en tant que conseiller historique, explique avec quelle monomanie du détail ils ont travaillé.

Mais entrons dans le vif du sujet.

Luther, para de la 82e Airborne, est perdu quelque part dans la neige, isolé de son unité avec quelques hommes et amputé de deux doigts par une balle qu'il vient de recevoir. En tentant d'échapper aux Allemands, il va rencontrer deux enfants juifs perdus dont il va devenir l'ange gardien, et une jeune femme engagée dans la résistance qui vit seule dans sa maison.

Si l'on excepte un peu de confusion au début, notamment avec ce flash forward dont on se demandera ensuite s'il était vraiment nécessaire, c'est une affaire menée avec brio, dans laquelle on va retrouver la patte de l'artiste : dessins réalistes et vivants, dialogues naturels et intelligents, scénario irréprochable privilégiant la vraisemblance et ne cherchant pas à en faire des tonnes. Quitte à chipoter, le seul reproche que je ferai est que je n'ai pas réussi vraiment à situer où l'on se trouve : la neige, l'époque et les circonstances tendent vers les Ardennes, mais à certains moments on a l'impression d'être déjà en Allemagne (même si la suite prouvera que non) et les propos de Gabrielle Osterlin sont équivoques à ce sujet, d'ailleurs Osterlin est un nom allemand. Enfin, on apprendra par la suite (dans le tome 2) que le mari (Egon Kellerman), le frère et le père de Gabrielle sont des "malgré-nous", donc des Alsaciens ou des Mosellans, à ma connaissance les Ardennais n'ont pas été enrôlés de force dans la Wehrmacht.

Mais bon, je chipote peut-être, ce qui est sans doute assez mesquin avec un auteur aussi précis que Jarbinet, mais que voulez-vous, qui aime bien châtie bien.

Et n'oublions pas, au passage, n'oublions jamais, que le gars fait le scénar, le dessin et la couleur. Moi, ça m'en bouche toujours un coin.
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Airborne 44, tome 10 : Wild Men

Jay et Virgil doivent s'entraider pour survivre. Cet hiver sur le front belge est un véritable enfer où il faut a parfois lutter contre l'ennemi allemand mais aussi contre le froid glacial. Dans cette adversité, le racisme laisse place à la camaraderie.



Ce récit sous forme de diptyque est vraiment puissant et émouvant. Deux américains que tout semble opposer au départ, matiné du racisme, vont se muer en frères d'armes. La transformation est subtile et émouvante et j'ai adoré la force des sentiments de cette amitié qui devient indestructible.

Cette émotion est parfaitement servie par les aquarelles perfectionnées de Jarbinet qui subliment les décors enneigés de ces nuits dans les Ardennes.
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Airborne 44, tome 9 : Black boys

Virgil est un jeune soldat noir qui, après la libération de Nice, est envoyé sur la ligne de front belge. Les allemands acculés livrent encore de terribles batailles.



Ce nouveau diptyque de Airborne permet à son auteur d'aborder la présence des soldats américains noirs et au racisme qu'ils subissent malgré leur engagement. Le regard que porte sur eux le soldat américain blanc est vraiment dégradant et les autorités ne sont pas en reste de leur mesquinerie envers eux. Pourtant, tout comme le héros Virgil, ils font preuve d'autant de courage, de détermination dans les combats. Ce tome permet aussi de rendre hommage à une compagnie de 11 soldats noirs massacrés par les allemands dans le village de Wereth.

Comme d'habitude les aquarelles de Jarbinet sont très belles. Les arrières plans sont particulièrement bien travaillés et j'ai aimé ces petites cases de nature, un cerf sous la neige, un renard qui guette, qui continue malgré la guerre
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Airborne 44, tome 2 : Demain sera sans nous

Deuxième tome du premier des quatre diptyques d'Airborne 44, "Demain sera sans nous" est aussi bon que le premier, ce qui n'est pas peu dire.

Alors que Gabrielle, croyant son mari mort, s'est "rapprochée" du G'i Luther, voilà que ledit mari, Egon Kellerman, revient, réalisant qu'il a failli s'entretuer avec son concurrent quelques jours plus tôt. Et il n'arrive pas seul, puisqu'il a déserté avec toute une bande de SS aux trousses qui entendent faire disparaître les pellicules clandestines qu'il a réussi à faire sortir de la "shoah" par balles dont il a été le témoin malheureux et le complice forcé.

On ne peut pas ne pas penser à l'histoire des 4 rouleaux de pellicule sortis clandestinement d'Auschwitz par quelques héroïques déportés anonymes, grâce à un appareil photo caché dans une gamelle à double fond et à des films planqués dans un tube de dentifrice, et c'est super bien vu de la part de Jarbinet, qui nous monte un magnifique drama romance entre l'Alsacien épousé par pitié avant de partir enrôlé de force pour le front russe, et le séduisant Américain. Les deux hommes réussiront à mettre leur inimitié de côté pour une quête commune qui dépasse leur guérilla privée : sauver les preuves de l'horreur.

Les nazis, eux, sont parfaitement détestables comme il se doit, mais je dois dire un peu couillons quand même, et c'est le seul reproche que je ferai à ce volume.

Lors de l'explosion des charges de TNT, les gamins juifs se relèvent aussitôt pour prendre la fuite avec leurs sauveurs, mais par contre les SS aguerris restent au sol pendant une minute et ne se relèvent que quand leurs proies sont loin. Quant au piège à grenade dans la boîte à pellicules, on se dit que le standartenführer n'a quand même pas inventé l'eau chaude.

Hormis ceci, du grand Jarbinet comme d'habitude, et je vois de plus en plus d'analogie entre lui et un autre très grand monsieur de la BD francophone, Jean-Pierre Gibrat.
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Airborne 44, Tome 5 : S'il faut survivre...

Bon, cette fois, et c'est assez rare pour le signaler, Jarbinet ne m'a pas complètement convaincu.

Ce n'est pas pendant l'ultime offensive nazie dans les Ardennes, du côté de Bastogne et de la 101e aéroportée que l'essentiel de cet album se joue, mais dans un immense flask back, quelques années en arrière, dans le Midwest, en pleine Grande dépression, entre deux amis immigrés de seconde génération mis sur la paille par ces tempêtes de sable provoquées par l'effet conjugué de la sécheresse et de l'activité humaine, le dust bowl, dont j'ai appris l'existence à cette occasion. Et après, il y en a encore qui osent dire que l'homme n'est pour rien dans le réchauffement climatique. Bref !

Donc Jarbinet nous fait du Steinbeck et après tout pourquoi pas, ce n'est pas tant ça qui m'a dérangé que certains détails techniques qui m'ont un peu décontenancé.

D'abord, les deux amis d'enfance, Sebastian Leder et de Witte, se ressemblent beaucoup, beaucoup trop, ce qui nuit à la compréhension et incite au quiproquo. Au bout d'un moment, l'auteur a la bonne idée de mettre un stetson sur la tête de l'un, et un chapeau caractéristique à petits rebords sur la tête de l'autre, cela sauve un peu les meubles, mais bien tard à mon goût.

Pareil pour le frère pro-nazi de Sebastian, qui, heureusement, se barre assez tôt dans l'histoire pour aller jouer avec ses petits copains à croix gammée, ce qui nous promet une guerre fratricide dans le deuxième tome.

Il y a aussi des changements de lieu et d'action en milieu de page qui m'ont désorienté, et des passages un peu brumeux, comme le suicide à la carabine dans la station service : qui, pourquoi ? J'ai pas tout compris.

Bon, évidemment, en valeur absolue, ça reste très bien dessiné et les rapports entre personnages sont fouillés, comme toujours avec Jarbinet – encore que, là aussi, peut-être un peu moins que d'habitude.

Et pour introduire le second tome, ça finit par un magnifique... deus ex machina. Les deux amis d'enfance se font parachuter pile poil sur la ferme où leur copine l'aviatrice s'est réfugiée derrière les lignes ennemies après son crash (ça tombe bien, c'est elle qu'ils recherchaient, mais quel morceau de chance !), et sont accueillis par les tirs des nazis qui avaient repéré ladite aviatrice, commandés par... le frangin de Seb Leder. Youplaboum. Le monde est petit, quand même !
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Airborne 44, Tome 3 : Omaha Beach

Gavin Jentro va débarquer sur une plage de Normandie, mais pas pour des vacances, cette fois-ci. Si je vous dis que nous sommes le 6 juin 1944, je pense que vous comprendrez tout de suite dans quelle horreur Gavin et bien d’autres, vont mettre les pieds.



Quelques années plus tôt, en 1938, notre Gavin, dont la mère est Normande, était venu passer des vacances dans le coin, sans penser une seule seconde qu’un jour, il y reviendrait en tant que soldat et que la belle plage serait souillée par le sang et les corps de milliers de soldats morts. Des corps morts pour les cormorans, comme le chantait quelqu’un (même s’il ne parlait pas des soldats, mais d’un navire).



Il avait connu l’amour avec Joanne, les étreintes, les promenades à vélo, le sexe et l’amour, celui avec un grand A.



Cette bédé, qui ne met pas en scène des soldats de la 101e aéroportée (US Airborne), n’en reste pas moins criant de vérité, tant les événements mis en scène sont réalistes, bien que romancé, puisque Gavin et les autres personnages, américains ou allemands, sont issus du scénariste.



On a beau détester les guerres, les trouver inutiles, sanguinaires, horribles, cela ne m’a jamais empêché de vouloir en savoir plus et donc, de lire des récits de la Seconde Guerre Mondiale, surtout.



Comme les deux premiers tomes m’avait enchanté, j’ai décidé de poursuivre ma lecture de cette série et bien m’en a pris.



Heu, sauf que j’aurais dû prendre aussi le tome 4, puisque cette histoire est un diptyque et que là, je crève de ne pas connaître la suite… Bien que je m’en doute, car j’ai remarqué un détail important et que j’ai compris ce qui était vraiment arrivé à un personnage.



Dans cette série, les personnages ne sont pas manichéens, tout le monde aura son mot à dire : résistants et collabos, soldats allemands et soldats libérateurs. On a la trouille dans les barques, mais aussi dans les bunkers, et tout le monde joue sa vie, dans cette affaire (sauf les plus hauts gradés, planqués).



Même si le jeune soldat allemand n’a pas envie de tuer les soldats qui débarquent, c’est ça ou mourir, sous les balles de son officier en premier, puis sous celle de l’ennemi ensuite (oui, pour les soldats allemands, les Anglais, Américains, Canadiens, étaient l’ennemi).



Les dessins sont très réalistes, eux aussi, et les tons pastel leur allaient à ravir, même durant le débarquement et sa grande boucherie sanglante.



Un grand album et une série qui est réussie, jusqu’à présent !

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Airborne 44, tome 2 : Demain sera sans nous

Très minutieuse reconstitution de destins croisés, qui nous rappelle comment l'hiver 44 à été violent et incertain dans les Ardennes, et quel traumatisme fut subit par les français envoyés à la guerre par les allemands, pour exécuter les basses besognes. Ce tome 2 éclaire la plupart des questions que le premier laissait en suspend.

Dessin magnifiquement réaliste, suspens bien mené, scénario bien écrit, voila un très beau tome de cette série historique.

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Airborne 44, tome 1 : Là où tombent les hommes

Belle histoire de survie, de paix et d'amour dans les Ardennes en hiver 44, c'est très beau, les paysages de neige, le froid, la forêt, tout est bleuté et feutré.

Le scénario prend son temps, respecte le rythme de la guerre qui n'en finit pas, l'attente de la fin, l'espoir d'échapper au massacre, le rapprochement des hommes, des ennemis....

Et d'après ce que j'ai compris c'est très bien documenté et très proche de la realite historique !
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Airborne 44, Tome 6 : L'Hiver aux armes

L'avion de Tessa s'est scratché derrière les lignes allemandes. Survivante elle va aller chercher de une cachette auprès de fermier qui l'accueillent chaleureusement malgré le danger. De leur coté Seb et Tom y pensent à leur jolie rousse mais la guerre continue dans le froid et la mort.



Avec ce tome 6 Jarbinet conclu son 3e triptyque avec toujours autant de talent et d'émotion. Porté par des dessins délicats à l'aquarelle cette histoire d'amitié, et d'amour, dans une guerre meurtrière est belle malgré l'horreur.

Un petit bémol quand même c'est que les personnages masculins sont pas toujours facilement reconnaissable.



Visiblement M. Jarbinet s'arrête là pour airborne 44? en tout cas pas de promesse pour un nouveau cycle. Dommage, c'est des BD de très bonne qualité.
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Airborne 44, tome 1 : Là où tombent les hommes

Airborne 44 : la 82ème Airborn est une unité aéroportée qui combattit en France et dans les Ardennes belges en 1944, après avoir participé au débarquement le 6 Juin 1944.



Tout commence dans les Ardennes enneigées quand un soldat allemand et un soldat américain se font face. les deux seront blessés et seront amenés à se revoir car certaines histoires de vie se croisent plusieurs fois.



Luther, un GI américain d'origine allemande, engagé volontaire pour lutter contre la barbarie nazie, si loin des idées de Goethe et de la magie de Dürer. On découvrira que son adversaire est un "malgré nous", Belge enrôlé de force dans les troupes allemandes comme les Alsaciens pour la France.



Les soldats américains sont embourbés dans ce qu'ls pensaient être une "promenade" jusqu'à Berlin. Les troupes allemandes se sont regroupées et tentent une percée pour contrée l'avancé des troupes alliées. Leur avancée est conditionnée à l'approvisionnement en essence des tanks.



Est-ce un nouvelle épisode de la Bataille des Ardennes et de la prise de Bastogne ? Pas tout à fait. Oui, nous sommes dans les Ardennes mais nous sommes avec une petite unité américaine qui se réfugie dans une ferme. les troupes allemande sont à la poursuite d'un "malgré nous" déserteur qui possède des bobines de films photos montrant les atrocités commises par l'armée allemande.



L'auteur prend prétexte de la grande histoire pour nous montrer des petites histoires. Les personnages en tant que tels n'ont pas existé mais de tels évènements ont pu survenir. Philippe Jarminet développe une histoire d'amour comme il a pu y en avoir dans ces temps de solitude et de désolation. Il montre que tous les allemands n'étaient pas des nazis fanatiques et que certains voulaient résister. Egon Kellerman veut montrer les photos prises par le frère de Gabrielle pour que les tortionnaires soient jugés et condamnés. Au moment de la Panthéonisation de Missak Manouchian et de ses frères d'armes, cela me rappelle les seules photos existant de leur exécution au Mont Valérien, prises par un officier allemand, anti-nazi.



Le graphisme est sublime, je vous invite à admirer les paysages enneigés des Ardennes. Le trait est léger, l'usage de l'aquarelle parfaitement adapté. Philippe Jarminet met de la poésie dans son graphisme entraînant un sujet terrible, la guerre.



Je vais retrouver tous les personnages dans le tome 2, avide de connaitre la conclusion de cette histoire.
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Mémoire de cendres, tome 1 : Héléna

Première réalisation de Philippe Jarbinet, la série Mémoire de Cendres a certainement été éclipsée par quelques autres grandes sagas historiques, comme les Aigles décapitées ou les Chemins de Malefosse. C'est très certainement injuste.



L'action se déroule en Pays Cathare, en 1209, au coeur des Corbières. Les troupes françaises, appuyées par des Anglais, progressent dans le pays pour faire rendre gorge aux hérétiques. le lecteur va suivre plusieurs personnages, dont Bernard de Lorac, seigneur cathare tiraillé entre sa foi et la paix. Sur fond de vengeance, de jalousie, de soif d'or et de pouvoir, de violences et de rapines, Jarbinet dresse un portrait fort bien documenté d'une époque troublée. C'est rythmé, plaisant, avec comme fil rouge Helena, recueillie bébé par Bernard de Lorac, fille d'hérétiques.



Les dessinateurs/scénaristes de cette qualité ne sont pas légions. Jarbinet s'inscrit dans une grande tradition où se trouvent des personnages comme Hermann... ce n'est pas rien. C'est un plaisir de découvrir les débuts du dessinateur d'Airborne, et de le voir aussi à l'aise avec des épées et des chevaux qu'avec des fuisls et des jeeps.
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Airborne 44, Tome 4 : Destins croisés

Nous retrouvons Gavin, le soldat américain, là où nous l’avions laissé, sur la plage d'Omaha Beach, bien que depuis le précédent album, il ait avancé avec son unité.



Unité décimée, bien entendu. Malgré tout, pas le choix, il faut avancer, il faut aller se mesurer, une fois encore, avec les soldats allemands, qui n’ont plus rien à perdre, qui savent très bien qu’après, ce sera l’Allemagne qui sera envahie par les autres, alors, ils se battent avec l’acharnement de ceux qui sont désespérés.



Peu de dialogues, au début de cet album, mais le scénariste nous fait partager les pensées de Gavin, qui, bien qu’enfonçant des portes ouvertes, n’en restent pas moins pétries de vérités.



Les dessins sont toujours magnifiquement bien réalisés et toute la violence des combats est bien rendue. Pas de manichéisme, heureusement, entre les soldats américains et allemands, les salauds comme ceux qui n’ont rien demandé se trouvant des deux côtés de la barrière.



Une fois de plus, beaucoup d’émotions dans ce quatrième tome, qui termine d’une belle manière, le récit commencé dans le précédent et s’attache à nous montrer des petites histoires dans la grande, notamment une malencontreuse erreur d’un soldat qui lui pèsera sur le cœur et un beau geste de pardon d’un autre côté.



L’album ne tournera pas qu'autour de Gavin, nous suivrons aussi une jeune fille dans la résistance, dans les hôpitaux de fortune sur le front où les hommes estimaient que les femmes n’étaient pas capables d’être autre chose qu’infirmière et dans la ville de Paris où les résistants de la 13ᵉ heure se vengeront en tondant des pauvres femmes…



Ce second tome clôt correctement le diptyque consacré à Gavin et au débarquement de Normandie.



Un bel album, aussi bon que le premier, même si différent.


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Airborne 44, Tome 4 : Destins croisés

Peut-être encore meilleur que le précédent, ce qui n'est pas peu dire, ce second tome du second diptyque d'Airborne 44 nous narre l'effroyable épopée de Gavin Jentro au cours des terrifiants épisodes de la "bataille des haies" dans le bocage normand, de Carentan et de Saint-Lô, et cette fois, ce sont quelques épisodes de l’excellente série "Band of brothers" que l'on voit ressusciter sous nos yeux, lorsque la Easy Compagnie de la 101e aéroportée fait face aux fallschirmagers (parachutistes allemands) avec leur Edelweiss sur le casque.

Joanne Delançay, de son côté, a un destin tout aussi chaotique, entre résistance, répression et dommages de guerre collatéraux.

Après tout ce merdier, les retrouvailles entre les deux tourtereaux collent limite les larmes aux yeux.

Quant au titre "destins croisés", il prend tout son sens lorsqu'on voit surgir les protagonistes du premier diptyque, Gabrielle et Luther Yepsen.

La réaction intelligente et humaine de quasi tous les personnages, seconds rôles compris, face aux bavures et à la conscience des sacrifices énormes que font ces soldats, tranche franchement avec la haine ordinaire et l'esprit de vengeance qui prédominent trop souvent dans la littérature. Jarbinet a un grand respect pour ses personnages, et pour l'humanité.

C'est magnifiquement bien mené, c'est superbement écrit, c'est beau comme une toile de maître, et tout ça par un seul type. C'est juste un chef d’œuvre, et ça nous rappelle si besoin est que si c'est dur d'avoir 20 ans en 2020 (dixit Macron), avoir 20 ans en 1944, c'était encore "autre chose".
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