Publié en 2007, "
Ecrivain (en 10 leçons)" est un roman de l'écrivain français
Philippe Ségur, notamment auteur de "
Métaphysique du chien", "
Autoportrait à l'ouvre-boîte" ou plus récemment de "
Le rêve de l'homme lucide".
Phil Dechine se voit comme un super-héros manqué. Arrivé à la trentaine, il se lève à l'aube et s'attèle à la rédaction de son premier roman, non sans mal puisque le téléphone n'arrête pas de sonner et que sa femme lui reproche son oisiveté.
Une fois son roman terminé, il accumule les lettres de refus sans toutefois se laisser démonter. Après tout, beaucoup d'auteurs n'ont bénéficié que d'une notoriété tardive.
Son obstination finit par payer au bout d'un an, lorsqu'un éditeur consent enfin à le publier.
Commencent alors les rencontres avec les lecteurs et les critiques, les émissions télé, les salons littéraires et miracle...voilà que "Métaphysique du dog" décroche le prix Mirabeau des vétérinaires.
C'est plus fort que moi, dès qu'il est question d'un personnage d'écrivain dans un livre, je ne peux m'empêcher de me procurer le titre en question.
Bon, ne tournons-pas autour du pot, j'ai détesté ce roman.
Si Phil est assurément un grand rêveur, il est aussi un homme fantasque, égocentrique, irresponsable et complètement mégalo.
Tout au long de ce roman, j'ai plaint sa femme d'avoir à supporter au quotidien ce guignol et à se coltiner toutes les corvées pour ne pas sacrifier au "génie" de son mari lequel, comme par un heureux hasard, est aussi un grand paranoïaque du téléphone (bien commode pour ne pas en toucher une).
Rien ne l'arrête, pas même les critiques, puisque de toute façon il ne cesse de ré-interpréter la réalité à son avantage.
Phil Dechine, c'est un peu le Frank Dubosc de la littérature, un type insupportablement bidon (Souchon m'a accompagnée durant près de deux heures) qui parce qu'il a réussi à torcher un roman de 85 pages, s'y croit et prend des attitudes en enchaînant les running gags.
Alors bien sûr, ce roman nous renvoie à quelques vérités sur le milieu de l'édition (hypocrisie ambiante, superficialité, ennui des auteurs méconnus durant les salons) mais rien de neuf sous le soleil.
Je n'ai pas senti l'auto-dérision entre les lignes, plutôt l'humour lourd de l'auteur, qui loin de rendre son personnage drôle et attachant en fait l'incarnation de l'insupportable (mais peut-être était-ce le but ?).
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