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Critiques de Philippe Thirault (318)
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Retour sur Belzagor, tome 1

Cette bande dessinée est adaptée d'un roman de Robert Silverberg « Les Profondeurs de la terre » et pour le moment les éditions Humanoïdes n'ont sorti que le premier tome. L'action se passe sur une planète Belzagor et sur une période de 18 ans. le personnage principal s'appelle Gundersen : on apprend qu'il est venu travailler sur cette planète à l'époque où celle-ci était une colonie terrienne jusque à ce que les autorités comprennent que les espèces sur place étaient intelligentes. Et quand l'histoire commence, Gundersen revient avec un couple de scientifiques bien décidés à observer dans le plus grand des secrets une cérémonie interdite aux humains où des Nildoror renaîtraient. Le retour de Gundersen sur cette planète fait resurgir des souvenirs pas toujours agréables pour lui et l'amène à retrouver des individus qu'il aurait aimé laisser derrière lui : Kurtz son ancien responsable, un fou à lier, la femme de ce dernier qui fut sa maîtresse… Tandis qu'il se dirige vers le pays des Brumes en compagnie des Wingate, Gundersen se sent de plus en plus fébrile. Et il va falloir attendre pour la suite ! Pour le moment l'atmosphère futuriste et fantastique m'a plu, plus que l'histoire en elle-même. Je ne connais pas le roman de Siverberg mais je suppose que l'arrivée dans le pays des Brumes va déclencher une série d'événements dont aucun des personnages ne reviendra indemne. C'est donc difficile de donner un avis tranché sur un tome sans avoir la suite même si pour l'instant c'est prometteur. Ceci dit si je devais comparer, je dirais que je préfère honnêtement l'univers de Léo qui a créé les séries « Aldebaran », « Beltégeuse » et « Retour sur Antarès » d'ailleurs la flore et la faune dépeintes dans Belzagor me rappellent celles que l'on trouve dans les trois séries déjà citées. le dessin de Laura Zuccheri met en valeur cette nature somptueuse tout autant que mystérieuse et ces deux peuples – les Nildoror et les Sulidoror- fascinent autant qu'ils interrogent . A suivre donc.
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Rimbaud : L'explorateur maudit

Après ses aventures dans toute l'Europe, Arthur Rimbaud part pour la première fois en Afrique en 1878 pour ne pas rester longtemps parce qu'il ne se sentait pas bien : il repartira retrouver sa ville natale Charleville avant de retrouver l'Afrique. La bande dessinée raconte ce qu'y faisait notre poète maudit, mais aussi ses derniers jours avant Marseille. Les dessins ne sont pas trop remarquables, mais scénario et couleurs valent plus ou moins le coup. Un récit humain, bel hommage à ce Carolopolitain !
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Sanctuaire Genesis, Première partie

Cette première partie de Sanctuaire Genesis est une bonne surprise, que les amateurs de Sanctuaire ne rateront sous aucun prétexte !
Lien : http://www.sceneario.com/bd_..
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Hacendado, l'honneur et le sang

Hacendado, un terme espagnol signifiant "agriculteur", est un western qui met à rude épreuve les liens familiaux.



L'histoire se déroule au Mexique, dans l'état de Sonora, en 1863, Don Armando est un riche agriculteur qui gère ses terres avec sa femme et son fils, Diego. Cependant, lorsque ce dernier est accusé de meurtre et d'avoir violemment agressé une jeune femme à Santa Ana, Don Armando décide de rendre justice lui-même en punissant son fils à l'exil dans le désert. Sa femme, quant à elle, ne partage pas cette vision de Diego et va tout faire pour sauver leur fils d'une mort certaine.



Les thèmes abordés explorent les relations familiales complexes, l'amour maternel, l'honneur paternel, l'aveuglement, la cruauté et la haine.



En bref, Hacendado est un western qui ne laisse pas de place à l'ennui, mettant en scène des personnages au caractère fort, offrant une intrigue riche en action, une bonne dose de cruauté et la chaleur d'un désert magnifiquement représenté. C'est une lecture divertissante, immersive et captivante, idéale pour un moment où l'on souhaite être emporté du début à la fin.


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Les enfants sauvés

Une BD qui présente huit témoignages d'enfants qui ont vécu la Shoah en France, en Pologne, en Lituanie… Un ouvrage qui montre que, quelque soit le pays, les juifs ont subit l'acharnement des Nazis à les faire disparaître. Hommes, enfants, femmes et vieillards… Tous étaient concernés par les différentes rafles qui ont perduré tout au long de la Seconde Guerre mondiale.

Les témoignages sont tous intéressants même s'ils sont trop courts pour vraiment s'immiscer dans la vie de ces enfants.

L'idée de changer de dessinateur pour chaque récit permet de bien différencier les histoires les unes des autres ; cela donne un peu de rythme aux récits, mais pour ma part, je n'ai pas accroché au style graphique de la plupart des récits.

J'aurai aimé que la BD soit plus longue, ou soit que les auteurs gardent seulement quatre témoignages pour mieux suivre ces destins tragiques.

Le dossier final est plutôt complet et intéressant en se consacrant notamment au sort des juifs de différents pays et au sauvetage des enfants et leur destin après la guerre.

Bref, c'est une BD qui offre une vue différente de la Shoah par le regard d'enfants de pays différents sans toutefois aller loin dans l’horreur ; une BD qui participe ainsi au devoir de mémoire pour ne pas oublier que plus d’un million et demi d’enfants sont morts aussi dans les camps Nazis.
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O'Boys, tome 1 : Le sang du Mississippi

Encore une lecture, choisi dans la pile des livres au retour à la médiathèque. Et je ne suis pas déçue par ce premier tome. Déjà le nom du personnage principal m'a évidement rappelé quelques souvenirs de lointaine lecture qu'il faudrait que je refasse d'ailleurs.

je suis donc repartie à l'aventure sur le Mississippi, dans une Amérique des années 30, entre crise économique, racisme, chômage et magouilles des uns et des autres.

Et ces deux personnages, tout aussi naïf l'un que l'autre sont très attachants
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Ô Verlaine !

Adaptation graphique du roman éponyme de Jean Teulé, « Ô Verlaine ! » revient sur les derniers mois du poète entre réalité et fiction. N'ayant pas lu le roman, je vous évite la comparaison entre les deux.



Nous sommes en 1895 et le jeune Henri-Albert Cornuty, employé aux abattoirs de la Villette, voue une passion sans borne pour Verlaine. Il va tenter d'approcher son idole et finalement devenir un très proche de l'homme. Mais Verlaine n'est pas vraiment celui qu'imaginait Cornuty. C'est un déchet humain, un marginal, alcoolique, syphilitique, sans le sou, bagarreur, jonglant entre deux maitresses qu'il ne respecte pas. Aussi détestable qu'admirable car il n'en reste pas moins un génie lorsqu'il prend la plume. Il écrit des vers à la demande, contre un verre d'absinthe, contre un peu de charbon, pour calmer ses maitresses. On découvre toute la démesure du poète, entre misère et flamboyance. Malgré sa décrépitude, Verlaine est adulé de la jeunesse de Paris. Les étudiants du Quartier Latin le vénèrent, le préfet de police le protège alors que les hommes de lettres de son temps le dédaignent. Toujours affublé d'amis qui lui sauvent la mise à la moindre occasion alors que lui est d'une ingratitude phénoménale, on le suit titubant jusqu'au tombeau.

« Ô Verlaine ! » est le récit romancé d'une chute vertigineuse, le portrait d'un homme toujours en rupture, à se chercher, à provoquer, alors que des amis fidèles l'accompagnent dans ses derniers moment et qu'il bénéficie de la reconnaissance de la jeunesse de son époque.



Avec une histoire de ce type, on aurait pu craindre une ambiance un peu glauque or il y beaucoup d'humour, de vitalité et de sensibilité dans cet album. Les cases affranchies de contours et les dessins d'Olivier Deloye apportent du dynamisme à un scénario peut-être un peu plat mais qui ne manque pas d'intérêt; les couleurs de Marie Galopin quant à elles jouent entre ombres et lumières et restituent tout à fait l'atmosphère de Paris à la fin du XIXe siècle.

Une bd très agréable et un portrait décapant de Verlaine.

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La Mano, tome 1 : Montefiorino

Je connaissais la mano négra mais pas la mano. C'était un mouvement révolutionnaire communiste italien qui n'hésitait pas à bousculer la société en commettant des attentats. On va suivre les activités d'un groupe de jeunes qui sont presque élevé au rang de héros de la cause.



D'une grande agitation, mal canalisée par les syndicats, naissent une multitude de groupuscules gauchistes qui, en rupture avec le PCI, prônent une lutte armée insurrectionnelle. Bref, le portrait d'une jeunesse qui se radicalise pour exister.



On en apprend beaucoup sur les années de plomb qui ont secoué l'Italie de la fin des années 60 aux années 80. La violence de l'activisme politique est quelque chose que je ne soutiens pas. Je le comprendrais dans le cadre d'une dictature mais pas d'une démocratie occidentale. J'ai apprécié le dossier historique en fin d'album.



Pour le reste, les amours et amitiés de ce groupuscule terroriste ne m'ont guère passionné. Je suis sans doute devenu trop conservateur.
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La fille du Yukon, tome 1 : Les escaliers d..

La fille du Yukon: un tel titre assez bateau ne me donnait pas trop envie de lire cette aventure. On sait que seulement 30000 personnes vivent actuellement dans cette province canadienne d'une taille presque comparable à la France. Cela ne veut rien dire la fille du Yukon! Elle va peut-être au Yukon mais elle n'est pas originaire de cette région désertique!



Par ailleurs, cette bd est construite autour du destin de 4 femmes: Christina, Sydney, Alison et Jane. Le titre est particulièrement limitatif et pas représentatif. On pourra regretter cette facilité.



Bref, nous avons là une histoire qui se base sur des faits réels. Il faut savoir qu'en 1897 et 1898, il y a eu une véritable ruée vers l'or assez frénétique qu'on a d'ailleurs baptisée la ruée vers l'or du Klondike. Parmi les nombreuses personnes ayant pris part à la ruée vers l'or, on trouve l'écrivain Jack London célèbre pour ses romans Les Aventures de Croc-Blanc et Construire un feu récemment mis en image par Chabouté.



Parmi toutes ces femmes qui cherchent l'or, l'amour, la vengeance ou l'oubli; il y a un jeune aventurier à savoir Justin qui fonce tête baissée à la recherche de la fortune par ses propres moyens. Certes, il traîne quelques casseroles derrière lui mais cela ne l'empêche pas de rêver. On ne sait quoi penser de lui: est-ce un véritable salaud ou un véritable amoureux? C'est le genre de gars qui n'a pas peur d'affronter l'enfer blanc. Nous savons que les hivers au Yukon sont les plus froid au monde (-60 degré Celsius). On se doute comme tout cela va finir. La lecture bien que naïve demeure intéressante.
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Une épaisse couche de sentiments

Une épaisse couche de sentiment est une bd qui pastiche le monde des DRH des entreprises. On y découvre des êtres dénués de tout sentiment humain qui s'amusent à licencier le plus de monde possible pour faire plaisir aux actionnaires.



Est-ce que cela reflète la réalité des DRH des sociétés en général ? C'est un peu facile de leur attribuer le mauvais rôle avec une telle dose de mauvaise foi entre méchanceté et immoralité. Souvent, ceux qui sont recrutés pour effectuer ce travail délicat sont justement dotés de qualités humaines irréprochables. Pour autant, force est de constater que la réalité dépasse souvent la fiction...



Certes, ils embauchent et ils licencient pour des motifs valables. De nos jours, l'arsenal législatif à travers le Code du Travail est plutôt contraignant pour les entreprises. Bien sûr, il y aura toujours l'exception qui confirme la règle et des brebis galeuses ici et là.



Le monde inhumain des ressources humaines est assez bien retranscrit. Il y a effectivement une épaisse couche de sentiments. On fait croire qu'on est sensible à l'autre mais en réalité , on ne regarde que sa propre carrière pour progresser. On tire à vue avec du sang sur les mains. Cependant, le milieu est feutré et tout est dans l'art du langage et des justifications stériles.



Le portrait de l'entreprise est caricatural et manichéen. Cependant, il s'agit pour les auteurs de faire passer un message même s'il est cruel. Il sera entendu.
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Les enfants sauvés

Le sujet est grave puisqu'il s'agit du témoignage de 8 enfants juifs qui ont frôlé la mort durant la Seconde Guerre Mondiale en échappant à la politique d'extermination des nazis. Personnellement, je trouve qu'il n'existe pas de choses plus viles en ce monde que de s'en prendre à des enfants innocents. C'est la pire des circonstances aggravantes que je connaisse quand les lois choisissent plutôt de défendre les dépositaires de l'ordre public. Ici, nous parlons d'enfants juifs arrachés à leurs parents, déportés comme du bétail pour agoniser dans les camps de la mort !



Simone Veil a réalisé un petit avant-propos en indiquant qu'elle était, au départ, assez méfiante par rapport au support bd pour un ouvrage concernant un thème aussi difficile à exprimer. Cependant, elle a été convaincue du résultat. Tomi Ungerer poursuit d'ailleurs dans la préface que le débat était de savoir s'il fallait sensibiliser les plus jeunes enfants à cette cause basée sur le respect et la compassion. Il a été également le témoin de l'instauration de ce régime aveugle et sans pitié ayant commis les pires persécutions de l'Histoire. Il est vrai que des pédagogues se sont élevés en indiquant qu'il ne fallait pas traumatiser nos enfants pour des actes passés. Or, ce traumatisme est considéré comme nécessaire car on ne tire pas un trait sur le passé comme cela sans le devoir de mémoire. L'Histoire est toujours l'engrais du futur.



Ces huit parcours sont bien entendu assez émouvants. On observera que les destins de ces enfants répartis à travers toute l'Europe sont assez différents. Il faut dire que les pourcentages de populations déportées ont été très différents d'un pays à l'autre (exemple : 79% aux Pays-Bas contre 25% en France). Ceci est principalement lié au relai de la police locale et de l'indifférence plus ou moins grande des populations environnantes.



Bref, il faut se rappeler que 1.5 millions d'enfants de moins de 15 ans ont péri dans la Shoah. C'est la première fois qu'une oeuvre s'intéresse particulièrement à leur sort. Je trouve que cet ouvrage a atteint son objectif et qu'on n'en fera jamais trop pour expliquer à notre génération ce qui s'est passé. Pourquoi ? Car nous vivons dans une société matérialiste de consommation qui développe l'égoïsme et la rapacité tout simplement.



Le monde a été immonde et l'humanité inhumaine dans le contexte de cette guerre. Je me garderais de faire un parallèle douteux sur la situation de ces populations qu'on stigmatise actuellement comme les Roms. Pour autant, je ne peux m'empêcher d'avoir un dégoût viscéral pour le spectacle de ces victimes innocentes que sont leurs enfants.



Est-ce que finalement tout ne part pas d'un sentiment hautement négatif qui porte les germes d'une infection? Rassurons-nous, nous sommes le pays des droits de l'homme. Cela n'a pas empêché en France l'instauration d'une loi qui obligeait les enfants juifs à porter une étoile jaune dès l'âge de 6 ans. Néanmoins, comme le montre la bd, il y avait également des fonctionnaires de police qui faisaient semblant de ne pas voir les enfants s'échapper quand ils étaient là pour arrêter leur famille. Oui, rien n'est totalement simple et il faut toujours introduire des nuances.



On retrouvera à la fin de cet ouvrage un intéressant dossier pédagogique sur le sort des enfants juifs pendant et après la Shoah. Ils ont été sauvés, certes, mais à quel prix ! Des témoignages qu'il est indispensable de connaître.
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Vider la corbeille

Vider la corbeille traite du monde de l'entreprise et des rapports entre collègues ou hiérarchiques. C'est bizarre mais on reconnait plusieurs stéréotypes des gens qu'on peut véritablement y croiser. Bien sûr, c'est un peu tourné à l'excès mais il y a de cela.



Je retrouve le personnage de Stanislas que j'avais côtoyé en DRH peu sympathique dans Une épaisse couche de sentiments. J'aurais sans doute mieux fais de commencer ma lecture par ce one shot pour une question de bon sens chronologique. Au début, je me suis posé des questions en me disant que cela ne pouvait pas être le même personnage, si sympathique, si avenant envers les autres. Oui, on a droit à suivre une évolution digne du jeune Skywalker en Dark Vador.



J'ai eu également plaisir à retrouver un auteur que j'aime bien aux commandes à savoir Sébastien Gnaedig. Il n'est pas très prolifique en qualité d'auteur de bd mais il a surtout développé des collections comme celle de Futuropolis ou encore "Tohu Bohu" aux Humanoïdes Associés et même "Aire libre" ou "Repérages" chez Dupuis. Bref, là où il passe, il ne nous offre que de la qualité et nous fait découvrir des auteurs de talents. Je crois que c'est l'un des grands manitous de la bd moderne en France actuellement. Je l'admire beaucoup par rapport à tout ce qu'il a apporté. Il est encore jeune et fera sans nul doute encore parler de lui.



Pour en revenir à vider la corbeille, c'est bien entendu une bd de qualité qu'il faut lire au moins une fois dans sa vie si on est intéressé par les arcanes impitoyables du monde du travail.
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Le vent des libertaires, tome 2

Suite des aventures de Nestor Makhno, héros de la nation ukrainienne qui tenta d'imposer son utopie de gestion libre indépendante des bolcheviques et des tsaristes. Héros romantique qui parti de rien ou presque, tenta d'apporter une solution alternative et qui finit misereux et tuberculeux à Paris dans les années 30. Allié à Troski, il fut trahi parce qu'il commencait à prendre un peu trop de pouvoir selon le scénariste.

Un bémol, les cotés plus sombres de la personnalité de Mahno (antisémistisme, violence, ...)ne sont pas trop évoqués (hormis vis à vis des cosaques). Mais il s'agit d'une évocation romancée et non d'une biographie réaliste.

Dessin réaliste et précis, fluide, une vraie réussite.
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Le vent des libertaires, tome 1

BD historique et romancée, les dessins sont réalistes. J'ai fait une bonne petite découverte historique et graphique avec cette BD offerte par les Humanoïdes associés. La série est composée de 2 tomes et si j'en ai l'occasion, je terminerai bien ce diptyque qui est intéressant sur ce personnage si charismatique mais qui va finir par tomber dans l'oubli, seul, loin de sa terre natale et rejeté de tous..
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Rimbaud : L'explorateur maudit

Je lis beaucoup, mais pas de poésie pour ainsi dire (vieux traumatisme scolaire ?). le fait est que je ne connaissais Rimbaud qu'à travers les quelques poèmes étudiés au lycée et la courte biographie que nous avait donnée le prof à l'époque. Rimbaud : l'explorateur maudit était donc l'occasion de combler agréablement cette lacune en se penchant sur les dernières années de la vie du poète , des années passées en Afrique à découvrir des territoires inexplorés et tenter de faire fortune. J'ai beaucoup aimé les dessins et leurs couleurs chaudes, à l'image de la couverture qui m'a attirée vers cette lecture. J'ai aussi aimé le rythme syncopé qui nous égare entre le parcours de Rimbaud et celui de son ami Bracq parti sur ses traces après sa mort. Les quêtes des deux hommes se mêlent et se confondent jusqu'au dénouement inattendu, déroutant mais très bien trouvé en fin de compte. J'ai donc passé un très bon moment avec cette bande-dessinée dépaysante.
Lien : http://lecturesdestephanie.b..
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Les enfants sauvés

Je souhaitais partager avec vous cet album et celui qui suit car plus qu'une énième BD ayant pour thème la seconde guerre mondiale il s'agit là de témoignages, d'histoires vraies. Les enfants sauvés raconte huit histoires d'enfants juifs sauvés de l'idéologie nazie, certains ont été cachés par des Justes d'autres ont fui avec de la famille. Chacun de ces récits est différent de part le ou les rescapés, le ou les héros mais aussi le dessinateur car chaque histoire a son graphisme ce qui apporte une vraie variété à cette BD. Toutefois l'album n'étant pas développé sur un millier de pages il est donc difficile pour le scénariste de résumer une vie, un sauvetage en seulement une dizaine de pages, l'essentiel y est tout de même et surtout l'émotion que dégage certains récits, les méthodes employées pour les sauvetages dans différents pays sont diverses. Un petit plus concernant les photos des enfants au début de chaque histoire ainsi qu'une petite biographie et le dossier de fin d'ouvrage qui apportent de précieuses informations sur le sort des juifs d'Europe et les organisations d'aide.
Lien : http://stemilou.over-blog.co..
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Le Combat des Justes - Six récits de résistance

Des graphismes différents, dans une bande dessinée, pour évoquer certains Résistants élévés au rang de "Juste parmi les Nations", ceux qui ont oeuvré pour le sauvetage de centaines, parfois de milliers de personnes, qui mentaient, trichaient, volaient, falsifiaient pour la survie d'autrui.



A travers six récits de Résistance, on découvre des personnages peu connus du grand public, Soeurs, instituteurs, préfets, infirmières, et bien d'autres qui organisaient le départ de familles juives vers d'autres pays ou en zone libre, qui dénichaient des cartes de rationnement, qui cachaient des enfants dans de grandes maisons ou dans les bois. Des risques énormes étaient pris pour sauver une fillette, un bébé, des familles souvent éclatées...des acteurs clés au sein de la Résistance..."parce qu'il n'y avait pas de juifs, il n'y avait que des êtres humains"...et que chaque action redonnait du sens au mot "humanité".
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Hacendado, l'honneur et le sang

Noir c'est noir : western ou drame familial au choix qui ne fait aucune concession à la bétise ou la noirceur humaine. Etre bon ou simplement compatissant est quelque chose à éviter dans ce monde américain de la fin du XIXeme siecle car cela est synonyme d'être à la merci d'ames viles et sans pitié.

Cela commence par une agression, un viol suivi de meurtres. Est accusé Diego le fils d'un riche propriétaire. Les parents de la jeune fille réclament sa tête. Homme honorable, don Armando sauve son fils du lynchage mais décide de le laisser seul dans le désert histoire de méditer sur ses actions. Son épouse ne le supporte pas et décide de sauver son fils. Mais le mérite'il?

Le dessin est dynamique et particulièrement en phase avec cette intrigue écrasée de soleil, c'est un gros plus.

Le seul bémol, la vision sombre systématique est parfois un peu lourde à lire surtout sur 80 pages très denses.
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Hacendado, l'honneur et le sang

Don Diego est pris en chasse par une troupe prête à le lyncher. En effet, il a été retrouvé avec un couteau avec le sang de plusieurs victimes dont la fille qu'il convoitait. Le père d'un des supplicié exige immédiatement la peine capitale par pendaison. La foule attend qu'on lui passe la corde au cou ! Le père de l'assassin présumé intervient désirant établir lui-même la peine mais d'une autre façon. Il se range donc à l'avis des accusateurs au grand dam de sa femme qui exige d'avoir des preuves. Qui à raison ? Le père qui ne cherche pas à avoir de preuves tangibles ou la mère qui a une foi indéniable en son fils ? 



Hacendado, l'honneur et le sang est un one-shot qui se dévore d'une traite. Le récit est efficace, la conclusion inattendue et bien différente des westerns habituels. Le dessin est réaliste dans la lignée des grands du genre (mais quand même en dessous d'un Giraud le maître dans ce style). En tant que fan de ce genre de récit, je suis totalement convaincu. 
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L'Aigle des mers, tome 2 : Pacifique 1917

La deuxième partie de l’histoire du baron Von Krüger est plus intéressante. Le passage du Cap Horn pour rejoindre le Pacifique est le meilleur moment de l’histoire.

Au final l’histoire est sauvé grâce à ce second tome.

Le graphisme est de bonne facture et agréable à l’’œil.
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