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Critiques de Philippe Thirault (318)
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Sanctuaire Genesis, Première partie

En 1934 dans un désert de Syrie, un site archéologique rare est découvert. Il appartenait à une civilisation disparue, les Ougarits. La légende veut que ce peuple ai enfermé dans son sanctuaire une puissance qui défie l'imagination. Une puissance que les nazis, férus d'occultisme, croient bien réelle et capable de faire d'eux les maitres du monde. Alors ils prennent rapidement le controle du site archéologique français.



Sanctuaire Genesis est pour le moment une série ésotérique classique, qui ne sort pas des sentiers battus de ce type de littérature. certes, le scénario est bien contrôlé : il fait monter suspense et angoisse progressivement, les conflits entre les personnages eux aussi s'amplifient. Mais le tout forme quelque chose de plutot commun. Le manque d'originalité et l'utilisation des clichés du genre ne démarque pas cette série des autres. Les nazis qui exploitent toutes les légendes occultes, le site d'archéologie secret dans le désert avec la tribu syrienne qui défend ce qui ne doit pas être déterrée, la statuette porteuse de malédiction, l'être maléfique qui sommeille au fond de son sanctuaire, la seule belle fille du groupe que tout le monde s'arrache... Tout ça c'est un peu déjà du réchauffé...

Le fait aussi que pour le moment l'histoire manque d'un personnage central phare auquel se rallier.



Le dessin est très réaliste. Je ne suis pas forcément une grande adepte de ce trait qui a tendance à figer le mouvement et a desservir les émotions. Les personnages sont peu expressifs.
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Les enfants sauvés

Bel ouvrage-hommage que cette bande dessinée! Différents scénaristes et illustrateurs se sont associés pour adapter le récit de huit personnes sauvées pendant la seconde guerre mondiale. Il s'agissait de présenter le parcours chaotique des enfants juifs, de saluer le courage de tous ces "Justes", anonymes ou reconnus, qui ont risqué leur vie pour en sauver d'autres.



L'ouvrage commence par un avant-propos de Simone Veil et s'achève par un dossier d'accompagnement. Je le trouve plutôt riche : compléments d'informations historiques chiffrées, photographies, présentation des organisations qui se sont occupés des enfants, présentation de l'association Yad Layeled France, un lexique reprenant certains termes présents dans la bande dessinée complété d'autres termes liés au contexte.



Chaque récit est précédé d'une photographie de l'enfant en question à l'époque de la guerre accompagnée de quelques informations biographiques. Les récits étant réalisés par des dessinateurs différents, cela permet de distinguer les histoires et de bien passer d'un enfant à un autre.



Le point de vue adopté est intéressant et change des lectures habituelles. L'ouvrage permet de montrer le vécu des enfants, la perte des repères, la séparation d'avec les parents… Hormis un récit plus difficile que les autres, la bande dessinée peut être lue par des enfants.

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Rimbaud : L'explorateur maudit

Explorateur, Arthur Rimbaud ? Pour moi, une révélation !

Une couverture qui appelle le rêve, l'homme devant le soleil, seul au milieu du désert, qui avance toujours et encore.

Magnifique dessin qui appelle à la découverte d'un homme, de ce que furent quelques années de sa vie, beaucoup moins connues que celles où il enchanta la poésie.

Une préface qui nous promet de belles rencontres, dans un pays "brut de déserts et de montagnes, de cagnard et de solitude".

Une succession de planches joliment colorées, qui essaient de suivre la chronologie d'une vie mouvementée, chaotique, à l'affût des bonnes occasions et du profit.

Rimbaud nous est présenté comme un explorateur certes mais aussi comme un colonialiste et même un marchand d'armes, venu sur ces terres à la fois par esprit de vengeance, pour réussir et par choix de l'errance, pour se trouver où se retrouver ?

Tout est confus, les auteurs l'ont souhaité car on ne peut qu' inventer ce dont on n'a pas de traces.

La postface nous présente des "faits confirmés et le contexte historique de ses aventures".

Sa vie est retracée de façon très précise. Nous suivons ses itinéraires très déroutants. La période que la BD a choisie d'illustrer n'est pas la plus détaillée. Peu d'écrits reste.

Alors ce choix de retrouver le poète maudit au travers de sa folie, de ses excès, pourquoi pas !

D'aller à sa rencontre avec un ami Valentin ou un autre mais Arthur pouvait il vraiment avoir un ami !

Merci à Babelio et aux éditions Glénat de m'avoir permis de découvrir la collection Explora.
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Salud !

Je ne l'ai découvert qu'à la fin sur le dos de l'album: c'est tirée d'une histoire vraie à partir de la rencontre de l'auteur et d'un homme de 71 ans qui fut SDF pendant un temps. Au milieu des années 1970, il s'embarque avec sa fiancée légèrement plus âgée pour l'Espagne franquiste où il va tenir un bar restaurant qui va marcher du tonnerre avant une dégringolade liée à son penchant pour l'alcool qui le rend violent.



Je retrouve au dessin mon auteur espagnol préféré du moment à savoir Nadar (Papier froissé, Le Monde à tes pieds). Il n'y a rien à redire: j'aime son style et son dessin avec une belle reconstitution des années 70. Au scénario, on ne présente plus Philippe Thirault qui maîtrise à merveille ce roman graphique sans concession.



On découvre sur fond de dictature franquiste un amour qui se décompose à cause de la boisson. C'est une histoire véritablement authentique avec des personnages qui sont loin d'être sympathiques. Un drame en Galice à la fois social et moral.
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Retour sur Belzagor, tome 1

J'ai franchement bien aimé ce retour sur Belzagor qui nous entraîne aux confis de la galaxie dans un monde ayant subi une décolonisation avec un anti-héros en quête de rédemption après une lourde faute commise que l'on ignore encore.



On retrouve la dessinatrice de l'excellente série "Les Epées de verre" ainsi que le scénariste de la série "Mille Visages" ou "Mandalay" qui m'avait bien plu. Je perçois une certaine maturité dans le graphisme mais également dans le récit. C'est une aventure qui se rapproche beaucoup des mondes d'Aldebaran de Léo grâce aux bestiaires. Il y a également un côté assez exotique qui assure un dépaysement garantie. Les auteurs ont véritablement bien assuré dans leur domaine respectif.



Les thèmes sont connus (préjugés raciaux, décolonisation, écologie...) mais c'est traité de manière assez efficace. Par ailleurs, il y a un déroulé des faits assez dynamique qui fait que l'on ne s'ennuie pas une seule minute dans cette faune et flore assez riche.



Je serai en tout cas le premier aviseur à décerner le 4 étoiles bien mérité et évidemment, cela n'engage que moi. Oui, c'est de la très bonne science-fiction adapté d'un chef d'oeuvre encore américain. On en redemande !



Suite au second tome



Mon impression première se confirme suite à un tome qui fait la part belle à un rite assez monstrueux dans tous les sens du terme. Cette fois-ci, on va réellement découvrir les secrets de cette planète avec ces deux races d'autochtones assez étranges. La science-fiction retrouve ses lettres de noblesse avec un récit plus intelligent qu'il n'y paraît sur fond de découverte d'un nouveau monde.
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Le signe

Le Signe, de Philippe Thirault, jouit d'un bon postulat de départ, puisque par essence, il peut nous toucher profondément. Qui n'a jamais été gêné par le bruit intempestif d'un voisin, par les pas de la voisine du dessus en talon, par le chant incessamment faux du voisin d'à côté?? Chacun pourra trouver sans doute un exemple dans sa vie où ce bruit devient partie intégrante de sa propre vie, au point de nous rendre fou, au point même de vouloir absolument en finir, de vouloir faire cesser ce bruit qui rend la vie impossible.

Face à ce phénomène, il est intéressant de noter qu'il provoque une grande solitude.

Alex Morsen est la proie d'un tel phénomène, l'auteur montrant à quel point cela l'affecte intimement et même dans sa vie de couple. Démuni et complètement excédé, il va alors franchir le pas de l'horreur en optant pour une solution radicale, en laquelle il ne croit pas, mais qui s'avère finalement fructueuse, bien malgré lui. Le sujet me rappelle vaguement le film " Jusqu'en enfer" de Sam Raimi, même si le traitement est différent.

Alex Morsen va alors découvrir les conséquences de son acte, désastreuse et empirant progressivement jusqu'à ce que sa vie se transforme en véritable cauchemar.

Jusque là rien à dire, c'est un sujet qui me plaît sauf que l'auteur convoque l'argument surnaturel et intègre des aspects mystico religieux, de la sorcellerie, et des considérations qu'on a du mal à identifier. Cela eût été cohérent s'il ne substituait pas complètement cet aspect là à l'aspect fantastico psychologique du départ, selon moi beaucoup plus intéressant. Il s'évertue à conclure son récit dans une ambiance, ans doute pour lui donner du poids et une force, mais il ne fait finalement que provoquer le contraire, perdant au passage son lectorat. Car en effet, ce n'est pas en multipliant les pistes qu'on renforce un récit mais bien en s'appuyant sur l'existant et en le développant.

Bref c'est déroutant et selon moi, peu cohérent, mais sans doute ce récit trouvera t'il son public.
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La Guerre des Boutons

Bande dessinée qui raconte une guerre entre deux clans d'enfants (adaptation du roman classique) et dont l'enjeu est de prendre les boutons après les vêtements de ceux de l'autre clan. C'est amusant quoique un peu enfantin. J'ai trouvé que les illustrations n'étaient pas toujours au point, car on identifiait mal à quel clan ou à quel personne on avait affaire, ce qui rend la compréhension de l'histoire un peu plus complexe.
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Rimbaud : L'explorateur maudit

Troisième BD sur les explorateurs que je lis de cette magnifique collection Explora, et la magie a encore opérée. Ici, il est question de Rimbaud et du coté de sa vie qui est moins connu (ou tout du moins que moi je ne connaissais pas), il a exploré l'Abyssinie, l'Ethiopie. Son ami d'enfance va partir sur sa trace et revivre et par la même occasion nous faire revivre le voyage de son ami alors que celui-ci est déjà mort.



J'aime l'idée que des personnes qui n'aime pas lire de gros romans ou des biographies puissent peut être connaître mieux des personnages importants, le format BD est surprenant mais ça le fait bien. Le choix des couleurs est superbe, j'ai beaucoup aimé les illustrations et j'ai pris plaisir à suivre Rimbaud dans ses pérégrinations. J'ai été surprise par l'esprit d'explorateur de Rimbaud et sa capacité à s'adapter, il parlait plusieurs langues .



Ce que j'aime par-dessus tout c'est le dossier à la fin qui retrace la vie de Rimbaud dans son ensemble et constitue un bon résumé, j'aime les photos d'époque, les cartes. Encore une fois, c'est une réussite et je vais sûrement lire ceux que j'ai raté.



Une BD intelligente, innovante et solaire que je conseille fortement à tous.



VERDICT



Une BD qui intéressera les fans de Rimbaud mais pas seulement, à offrir à des ados qui trouveront peut-être là une autre façon de faire connaissance avec le poète.
Lien : https://revezlivres.wordpres..
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Le Combat des Justes - Six récits de résistance

Une BD qui témoigne le courage et l'humanité de résistants qui ont sauvé des vies pendant la 2nd Guerre mondiale. Six portraits de justes sont décrits à travers le récit de leurs grands actes.
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Le Père Goriot d'Honoré de Balzac, tome 1 (BD)

Pour moi, Balzac, c’est typiquement un écrivain du Bac. D’ailleurs je n’ai pas rouvert un de ses romans depuis cette époque fort lointaine (1992 pour tout vous dire). Courageux mais pas téméraire, j’ai préféré replonger dans La comédie humaine par le prisme de la BD.



Le père Goriot s’ouvre sur la description de la Maison Vauquer, une sordide pension du quartier latin regroupant une galerie de personnages hauts en couleur. Il y a là l’inquiétant Vautrin, ancien forçat échappé du bagne, le jeune et désargenté Eugène de Rastignac, la timide Mlle Taillefer et bien sûr le fameux Père Goriot, pitoyable vieillard se ruinant pour satisfaire les caprices de ses deux filles, Delphine et Anastasie. Rastignac est la pierre angulaire du récit, c’est autour de lui que les intrigues et les relations entre les personnages se nouent. C’est lui qui, peu à peu, va percer les différents mystères et mettre à nu la réelle personnalité de chacun. Et pour tout dire, le tableau n’est pas reluisant. De la triste pension aux salons aristocratiques, Rastignac évolue entre deux mondes finalement pas si éloignés que cela. Partout, c’est l’égoïsme, la cupidité et les manigances qui dominent. Finalement, Le père Goriot, au-delà de l’étude de mœurs, est un roman d’initiation et de formation. Confronté à l’apprentissage du réalisme, Rastignac voit dans la mort du Père Goriot et l’absence inexcusable de ses filles à son enterrement, l’achèvement de son éducation : « A nous deux maintenant ! » lance-t-il en contemplant Paris, prêt à défier cette société qu'il méprise et dont il a compris le fonctionnement.



Faire tenir le texte de Balzac en 95 planches, voila un pari délicat à relever. L’adaptation est-elle réussie ? Je ne pourrais pas me prononcer car je n’ai gardé aucun souvenir du roman. Ce que je peux constater c’est que le déroulement de l’intrigue reste limpide malgré la multiplicité des personnages et des événements. Bruno Duhamel restitue avec talent le Paris du 18ème siècle. Il se révèle aussi à l’aise pour représenter la triste pension que les maisons bourgeoises ou l’opéra. Son travail sur les costumes et le mobilier est par ailleurs remarquable.



Qui l’eut cru, j’ai dévoré cette intégrale d’un seul trait. Un vrai plaisir de lecture aussi inattendu qu'agréable.
Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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O'Boys, tome 2 : Deux chats gais sur un tra..

Cette histoire m'a un peu fait penser au roman "Underground railroad" : une histoire de route clandestine pour voyager vers une vie meilleurs.

Évidemment le parcourt n'est pas simple, mais ils ont de la ressource.

Et la fin de ce tome est surprenante.

Par contre, débute maintenant quelques semaines de frustration car le 3ème tome n'est pas à la médiathèque, je vais devoir demander un prêt à la bibliothèque départementale, et donc attendre un peu pour connaitre enfin l'explication à la première planche du premier tome
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Agence Interpol, tome 1 : Mexico

Agence Interpol est une série policière sans réelle surprise. Cela se lit agréablement mais tout est fort prévisible. Il n'y a guère de palpitation et de suspense qui élèverait un peu cette série au-dessus de la mêlée. Même le scénario est assez fade et convenu avec des éléments d'enquête qui tombent au bon moment ainsi que des pirouettes plutôt faciles.



Le principe est celui d'une association entre les policiers d'Interpol et les autorités locales pour démanteler des affaires plutôt délicates. Ainsi Stockholm sera consacré à une secte qui pratique le suicide collectif qui touche également des enfants. Bien entendu, les différentes histoires qui se passent aux quatre coins du monde sont tirées de faits réels, de l'insécurité de Mexico aux dangers des sectes. Ce n'est pas mauvais dans le fond mais cela ne m'a pas emballé outre mesure.
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L'Aigle des mers, tome 2 : Pacifique 1917

Poursuivi par le HMS Avenger, le Comte Hugo Von Krüger s'apprête à doubler le Cap Horn à bord de son Seeadler pour gagner l'océan Pacifique.



Le célèbre corsaire allemand arrive non seulement à se faufiler entre les icebergs, mais aussi, avec l'aide de la providence, à se débarrasser une fois pour toute de son poursuivant.



Chassez le naturel, il revient au galop, à peine dans le Pacifique, le Seeadler croise un cargo américain, le A.B. Johnson, qu'il envoie par le fond après, comme à son habitude, avoir fait son équipage prisonnier.



Parmis ces nouveaux captifs, un photographe célèbre, Johnny Carver, qui voudrait profiter de cette nouvelle expérience pour prendre des photos du Comte Von Krüger, de son navire, son équipage, mais aussi de sa maîtresse, Pénélope de Luynes, d'abord prisonnière depuis la prise du cargo français L'Antonin, mais désormais en couple avec le célèbre corsaire allemand.



Après cette nouvelle prise, les choses vont tout doucement prendre une tournure plus dramatique pour tout le monde.

Le Seeadler n'avance plus, faute à la chaleur et au manque de vent, la nourriture commence à faire défaut quand elle n'est tout simplement pas avariée et la révolte gronde dans les rangs des prisonniers américains.

Et comme si cela ne suffisait pas, les premiers cas de scorbut font leur apparition, touchant également Pénélope.



Von Krüger met alors Le Cap sur les îles les plus proches, et alors qu'une partie de l'équipage est enfin à terre pour y récolter eau potable et autres fruits en tout genre, le Seeadler est emporté par une lame de fond qui le fait s'échouer sur les récifs, le mettant hors service.



Les deux équipages s'organisent pour établir des campements respectifs, Armericantown pour les américains, et Seeadlerdorf pour les allemands.



Mais rapidement, Hugo Von Klüger décide d'équiper une petite embarcation pour prendre la mer avec une poignée d'hommes afin de prendre possession d'un navire et de revenir chercher son équipage et ses prisonniers.



Ces derniers devant être débarqués dans le premier port qu'il atteindraient, et ensuite, direction l'Allemagne pour y ramener ses hommes.



Mais avant que cela ne se réalise, d'autres surprises risquent bel et bien de surgir à tout moment...
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O'Boys, tome 1 : Le sang du Mississippi

On ne peut que tomber sous le charme de cette série qui nous plonge dans l'Amérique désoeuvrée des années 30 à travers le destin de deux jeunes que la couleur de peau sépare mais certainement pas l'amitié. Huck Finn est fils d'ivrogne et subit la violence d'un père teigneux. Charley, travailleur noir, rêve de percer dans la musique blues. Leurs routes vont se croiser aux abords du fleuve Mississippi dans un Etat clairement ségrégationniste.



On a droit à un excellent récit inspiré de l'oeuvre de Mark Twain avec une ambiance du Sud très bien rendue grâce à la patte d'un bon dessinateur. La mise en couleur est des plus réussie. La couverture très accrocheuse rappelle la teinte de l'affiche du film "autant en emporte le vent". Il y a une restitution réellement impressionnante au niveau des visages des personnages. On ressent beaucoup de tendresse... et également du professionnalisme. L'auteur de Blackjack nous revient en forme !



On ne pourra que conseiller de lire cette série qui débute car on se prendra vite au jeu d'une amitié presque improbable qui débute. Le scénario bien que classique n'en reste pas moins très efficace. Bref, un bon road-movie initiatique ! Il est cependant dommage que la suite ne soit pas à la même hauteur qu'un démarrage tonitruant. Je suis malheureusement obligé de baisser ma note pour tenir compte de l'ensemble.
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Lucy, tome 1 : Trafiquants d'espérance

Je m'aperçois que ce diptyque n'est pas très apprécié dans l'ensemble. Le dessin est également critiqué pour des disproportions. C'est un peu le style graphique de Marc Malès si vous avez le bonheur de découvrir ses autres créations. Ses personnages sont souvent grands et élancés. Les expressions des visages sont assez marquées pour exprimer par exemple la souffrance. Je reconnais que cela en devient presque caricatural.



Du même couple d'auteurs, j'avais beaucoup apprécié la série Mille Visages. Il semble que pour le dernier tome à savoir le 5ème qui tarde à sortir, Malès ait abandonné sa place de dessinateur.



Il faut dire qu'il s'est lancé récemment toujours pour les Humanoïdes Associés dans des one-shot qui ont été fort remarqués par les critiques à savoir Katharine Cornwell et L'Autre Laideur l'Autre Folie qui sont pour moi des coups de coeur personnels et que j'ai même qualifiés de séries cultes même si je sais pertinemment que cela ne rencontrera pas l'adhésion du grand public.



Cette oeuvre nous fait plonger dans un western dur et violent qui a pour thème la ruée vers l'or en Californie dans les années 1852 quand la folie s'est emparée des hommes. Cela pouvait également déchirer les couples. En tout cas, cette oeuvre semble jouer sur les deux tableaux.



La lecture est très agréable même si je reconnais que ce n'est pas ce que les deux auteurs ont fait de mieux. Malès est allé beaucoup plus loin en donnant une véritable consistance psychologique à ses personnages. "Lucy" nous permet seulement de voir une ébauche de ce qu'il fera de beaucoup mieux plus tard.
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L'Aigle des mers, tome 1 : Atlantique 1916

L’aigle des mers nous conte une histoire un peu particulière sur l’un des derniers pirates mais au service d’un pays en guerre. Je ne m’attendais pas à ce que le Kaiser Guillaume II puisse encore envoyer des voiliers style ancienne époque pour torpiller les navires de commerce livrant ses ennemis.



On assistera à la romance entre le capitaine du navire prussien et la belle captive rebelle qui semble pardonner facilement la mort de son beau cheval. Cela devient presque une histoire à l’eau de rose s’il n’y avait pas quelques péripéties de guerre.



Pour autant, j’avoue ne pas m’être ennuyé et avoir passé un bon moment de lecture d’autant que le dessin était véritablement à la hauteur.
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Les voleurs de beauté

Est-ce que la beauté peut se voler ? C'est impossible car c'est rattaché à chaque être humain. Il y a des moches et il y a des beaux. Les inégalités existent et elles commencent par là. Il est vrai que les tenants de l'égalité pourrait pousser le bouchon très loin et se venger de la sorte sur les gens beaux. C'est d'ailleurs cette pensée très gauchisante qui anime les méchants protagonistes de ce récit fantastique.



Je trouve que c'est plutôt bien habile de l'avoir inséré dans la France après les attentats du Bataclan. Cela sera d'ailleurs évoqué autour d'un dialogue entre une survivante de cet odieux attentat et l'héroïne psychologue. Bref, c'est enrobé dans un parfum de crédibilité.



Après, il y a de profondes réflexions sur la beauté qui disparaît avec les années. Mais bon, ici, il est plutôt question de la prendre aux autres pour être éternellement belle. C'est un peu comme le conte de Blanche-Neige mais dans une version plus moderne et sophistiqué. En tout cas, je ne me suis pas ennuyé à la lecture. C'est mon genre de lecture.
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Le vent des libertaires, tome 1

Avis sur le diptyque:



La liberté, c'est quand on la perd qu'on se rend compte à quel point elle est précieuse. On peut d'ailleurs la perdre de différentes manières. Elle peut nous être confisquée par un régime autoritaire ou bien par un événement extérieur justifiant son absence.



On va découvrir la vie d'un certain Nestor Makhno qui est une figure très connue en Ukraine pour avoir dirigé une insurrection contre les exploiteurs à l'aide d'une armée composée de paysans. Il a combattu ainsi les Allemands, les bolcheviks et les Russes blancs. Il a pris aux riches pour donner aux pauvres.



Il est surtout l'une des figures les plus marquantes de l'anarchisme mais pas dans le sens de faire n'importe quoi. Visiblement, j'ai été assez séduit par cette lecture et l'exemple de mise en place durant cette période de l'Histoire à savoir les années 20. Il est dommage que le communisme de Staline a confisqué par la suite cette liberté au peuple ukrainien.



J'ai beaucoup aimé le graphisme et je trouve que le scénario de cette biographie romantique est solidement construit.

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Mille visages, tome 1 : London/Dakota

Avis portant sur la série:



C'est bizarre. Il y a des Bd que je lis et j'accroche tout de suite. Celle-ci en fait partie contre toute attente et malgré mes avis très critiques du moment. Dernièrement, la série W.E.S.T qui mélangeait également le western et l'ésotérique m'avait laissé un goût amer. Ici, c'est tout l'inverse qui s'est produit. Comme quoi !



Il est difficile que d'expliquer une véritable alchimie ! Je dois dire qu'il y a véritablement une bonne maîtrise narrative. Ma lecture a été très agréable. le dessin de Malès est plutôt réussi quoiqu'en dise ses détracteurs. Il faut avouer qu'il a un style bien à lui pour représenter les visages des personnages. Après, on aime ou pas ! J'ai également été surpris par l'audace des cases. Les couleurs méritent également une mention spéciale tout comme la couverture du premier tome.



Passons au scénario, maintenant ! Il semble plein de surprises et chaque tome est différent dans une espèce de montée en puissance. J'observe également une certaine cohérence très appréciable. le mélange des genres fonctionne ici à merveille. En effet, le récit mêle habilement l'histoire contée aux flashback sans que cela ne nuise à la clarté de l'intrigue. Les personnages sont presque attachants. On suit leur tourmente et leur fragilité. On s'engage également dans leur combat presque perdu d'avance devant la dureté de l'épreuve. Bref, on tremble pour les héros qui peuvent disparaître et être remplacé au pied levé par d'autres personnages qui prennent la relève. Il n'y a pas de linéarité.



On remarquera que le dernier volume s'est fait attendre. Curieusement, le dessinateur Marc Malès (un auteur que j'apprécie tout particulièrement) a préféré jeté le crayon pour s'en aller vers d'autres cieux. Son remplaçant achève le travail dans un autre style qui lui ait propre. On pourra regretter le manque d'homogénéité de l'ensemble. On sent que ce dernier tome est une commande à terminer pour clore quelque chose qui n'a pas très bien fonctionné commercialement parlant. Néanmoins, on peut féliciter le scénariste d'avoir mené ce projet jusqu'à son terme !



C'est pourtant bien une Bd qui gagnerait à être connue car elle renouvelle le genre western en introduisant une bonne dose de fantastique dans un genre maléfique presque horrifique. Cette série le mériterait amplement. Vous serez rapidement envouté par cette bd tout à fait originale !



Note Dessin: 3.75/5 - Note Scénario: 3.75/5 - Note globale: 3.75/5

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Les voleurs de beauté

Adaptation du roman éponyme de Pascal Brucker, roman publié en 1997 et ayant reçu le prix Renaudot.

L'histoire est à la frontière entre le polar et le fantastique: un soir d'hiver, deux jeunes personnes, dans la pleine beauté de leur jeunesse, Benjamin et Hélène, pris dans une tempête de neige, vont trouver refuge dans un chalet où vit Steiner un avocat "aux allures de vieux beau", sa femme Francesca d'une beauté froide et leur domestique.

Bien accueillis, la soirée et la nuit seront un repos de bien courte durée au regard du cauchemar qui attend ces 2 égarés...

Entre Barbe-bleu et Frankenstein, nous allons suivre les expériences et enlèvements en série d'un couple diabolique. Le but : la beauté éternelle.

Le dessin est aussi glaçant que le roman, il nous plonge rapidement dans l'atmosphère de tension et de suspens que l'on retrouve chez Bruckner.

Une adaptation fidèle au livre même si elle aurait pu mériter qq pages et planches supplémentaires.
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