Pierre Gripari

Il y a sept contes dans cet ouvrage, sept contes dans lesquels nous retrouvons toujours un soupçon de magie, de sorcellerie, de fantastique. Tous ont une part d'humour et l'on découvre à chaque fois des sortes de morales. Les courtes histoires ne se finissent pas toujours bien, enfin cela dépend du personnage en question.. Nous pouvons retrouver des éléments ou même des contes entiers qui font références à d'autres récits (par exemple : La fée du robinet est très inspiré d'un conte de Perrault - Les fées.) On ne s'ennuie pas lors de cette lecture, de plus, c'est très rapide à lire. C'est donc un bon moyen de se distraire.
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Les devoirs des enfants peuvent être l'occasion pour leurs parents de se replonger dans une partie de leur enfance, ça a été le cas pour moi à travers cette relecture de La sorcière de la rue Mouffetard et autres contes de la rue Broca.

Si je me souvenais de la plupart des titres, des illustrations et de certaines parties mémorables des histoires (notamment les comptines ou les répétitions dans la narration), en revanche ce qui a interpellé la lectrice adulte c'est de voir tous les marqueurs qui ancrent ces contes dans les années 1960 (période où ils ont été écrits). Avec des personnages qui ont des raisonnements qui les mènent à faire la conversion entre anciens et nouveaux francs, les personnages qui sont des ouvriers, des petites filles qui s'appellent Martine ou Mireille, mais aussi Nadia, Saïd ou Bachir.



Pierre Gripari a bien sûr repris les ressorts principaux des contes traditionnels tout en l'ancrant dans son époque et en y ajoutant des touches d'humour "potaches" ou populaires (un marin une femme dans chaque port, etc) et en y incorporant des retranscriptions de parlers populaires.

Paradoxalement, j'ai trouvé que ces aspects donnent un aspect plus vieilli et décalé à ses contes que les contes traditionnels.

J'ai adoré ce livre qui m'a vraiment bien fait rire à certaines histoires!Pierre Gripari est un auteur que je ne connaissais pas...jusqu'à que je vois ce livre!La première histoire était très drôle,c'est unes de mes préférées.(Préface)

La deuxième l'était encore plus!^^

La troisième était drôle,mais beaucoup moins que les deux premières...bien sûr,je ne vais pas toutes vous les raconter!^^

Bachir,un petit garçon habitant dans une épicerie,vivait avec son père(papa said) et ses deux sœurs...et d'ailleurs,vous le rencontrerez dans beaucoup d'histoires de ce livre...Si vous habitez rue Broca,faites attention!Tout un petit monde magique habite dans votre rue!;)

C'était un vrai régal à lire!;)

Vous voulez lire l'avenir?Demandez à Scoubidou!;)

Bonne lecture!:)

Entrez dans l'univers de Pierre Gripari et vous redeviendrez enfant en un instant. Quel bonheur de lire ses contes. L'imagination n'y a aucune limite, elle déborde de partout. Il embarque son lecteur avec une facilité déconcertante dès les premiers mots de ses histoires. En partant très souvent de petites choses de la vie quotidienne, il prend très vite de la hauteur et les situations, les personnages, les décors évoluent vers le burlesque, le farfelu, le fantastique, l'absurde... les sorcières, les animaux qui parlent et autres ogresses envahissent les pages pour le plaisir des grands et des petits.

Et il aime les mots, Gripari. Il aime jouer avec eux. Il y a un rythme fou dans ses phrases, une petite musique, une ritournelle. Il s'amuse avec le double sens des mots, use de rimes, parsème ses histoires de dialogues loufoques, de scénettes saugrenues, revisite d'anciens contes russes ou grecs, abuse de ponctuations et d'interjections... Adepte de quiproquos et de pirouettes diverses, il se dégage néanmoins de ses contes beaucoup de poésie et une infinie tendresse envers les enfants.

La première publication des Contes de la Folie Méricourt date de 1983 mais ne vous y fiez pas : ils n'ont pas pris une ride. Et quelle modernité de se croquer lui-même en personnage de ses propres histoires ! Dans cette nouvelle édition, on retrouve les illustrations de Claude Lapointe qui savait mettre en scène comme personne le monde imaginaire de Pierre Gripari. La couverture très soignée en fait un très joli objet. Un livre de contes à poser sur les tables de chevet des enfants de sept ans et plus.

Ce recueil contient treize contes. Parmi mes préférés, Les déménageurs – où l'auteur « déménage » de la tête... « non mais ça ne va pas tu déménages! » lui répète-t-on sans cesse. Il n'y comprend rien mais les histoires font bien les choses car il a justement des copains déménageurs dans la rue d'en face qui devraient pouvoir éclairer sa lanterne –, La sorcière et le commissaire – dans lequel d'étranges disparitions inquiètent le voisinage... une couturière, une femme de ménage, un employé de métro se retrouvent transformés respectivement en araignée, en chatte et en taupe... le commissaire a sa petite idée sur la coupable... – , Le marchand de fessées – où un marchand a un bien étrange élevage... en effet, l'homme vend des fessées... mais les parents ne punissent plus leurs enfants...ceux-ci sont-ils devenus trop sages ? Le marchand va donc user de stratagèmes pour que son commerce reprenne de plus belle.


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Lecture de mon enfance.

De la magie, de l'humour et de la tendresse.

Livre réconfort s'il en est pour moi.

Que mon Papa me lisait avant de faire dodo. Puis après je l'ai lu seule comme une grande!

Livre ludique avec des tests sur les nouvelles, des exercices et des jeux...



Très, très chouette!!!!



A lire! A offrir, ...

Un lecteur réalise souvent cet exercice difficile de choisir un livre parmi les milliers qui se présentent à lui. Ce choix est encore plus compliqué lorsque je termine un Dickens, car malgré toute l'objectivité que j'aimerai avoir, je ne peux m'empêcher de comparer les ouvrages. Après plusieurs hésitations, des livres commencés puis abandonnés (oui, David Copperfield me manque énormément, impossible de trouver son égal) je vous présente ce recueil de contes joyeux et drôles, un des souvenirs de mon enfance.

La rue Mouffetard ? La rue Broca ? Des lieux où naissent des histoires diverses et variées : une sorcière mangeant les petites filles dont le nom commence par N, un géant à chaussettes rouges qui souhaite ardemment devenir plus petit, des chaussures amoureuses qui font faire des croche-pieds, une poupée qui voit l'avenir quand on lui bande les yeux, un Lustucru méconnu, une fée de robinet pas très intelligente sur les dons qu'elle octroie, une sorcière vivant dans un placard…

Chaque conte, bien qu'il soit court, est très amusant, sans sombrer dans la morale. Je suis sûre qu'ils plairont aux enfants, d'autant plus que le style d'écriture est simple et fluide, très accessible. Pourquoi je n'ai pas mis le 5ème coeur ? Il n'y avait pas assez de contes ! C'était trop court !

Conclusion : un livre indémodable qui enchantera tout le monde !
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Je connaissais les savoureux Contes de la rue Broca du même auteur et j'ai retrouvé dans ce roman son humour et son goût pour le détournement des classiques.

Mais c'est clairement un livre pour adultes ou jeunes adultes de par les références au mode de vie et de gouvernement de la société, le questionnement de la morale et de l'éthique qui en est fait également.

J'ai aimé le côté "interventionniste" dans la fiction qui est au coeur des aventures de Thursday Next dans "L'affaire Jane Eyre" et il est pertinent de constater que les textes qui fondent notre culture enfantine regorgent de stéréotypes discriminatoires et inégalitaires.

Mais je me suis néanmoins arrêtée à la moitié des aventures de la Patrouille (Am, Stram, Gram le petit et le grand, Pic le Jeune et Pic l'Aîné...) chargée de régler les inégalités et faire régner l"ordre dans l'univers des contes.

C'est en tout cas une idée intéressante.

Incontournable de la littérature jeunesse, je me suis arrêté quelques fois rue Mouffetard, pour dire bonjour à sa sorcières ou à ses farces. Jamais je n'avais rencontré le gentil petit diable. Ces contes sont de vrais contes. Oui car certains contes n'ont que le nom, pas la forme. Ici c'est du vrai conte d'aujourd'hui avec des structures simples parfois répétitives, souvent décalées qui font réfléchir sans donner la leçon, même si le diable et le bon dieu sont souvent au rendez-vous. Le gentil petit diable porte bien son nom. En enfer on fait tout pour qu'il soit méchant et il est gentil ! Arrivée sur terre, on a peur de lui. Au ciel ? On ne le croit pas. Fichu monde. Sinon dans la rubrique courrier du coeur vous pouvez découvrir la romance d'une patate qui épouse un sultan avec sa copine la guitare qui joue toute seule. Le principe Blub quant à lui rejoue la révolte des sirènes en avec panache. Le final vaut bien la bataille du Gouffre de Helm, non mais ! Les deux derniers contes m'ont un peu moins touché mais bon je n'ai pas coulé pour autant. Et je me replongerais avec plaisir dans l'univers de Pierre Gripari !

Quel délicieux moment j'ai passé à écouter l'auteur lire ses contes. (Temps d'écoute +/- 70 min)



J'ai eu le sentiment que l'auteur racontait à deux publics à la fois. D'une part il raconte pour les enfants des contes qui semblent sortir de l'ordinaire avec des rebondissements comiques. D'autre part, pour les plus grands, j'ai entendu un second degré qui m'a fait rire franchement, comme s'il lisait ses contes avec une petite autodérision toujours bien placée.





Merci pour ça !

Résumé : 8 farces à monter et à jouer : « Le bourricot », « La sorcière de la rue Mouffetard », « L’ange », « Le géant aux chaussettes rouges », « Le démarcheur », « La fée du robinet », « Pour l’annonce », « La sorcière du placard aux balais ».



Mon avis : 8 farces théâtrales où se mêlent le cocasse, le fantastique, les adresses aux enfants spectateurs. Souvent, tel est pris qui croyait prendre : entre l’homme qui veut vendre sa femme comme âne, la sorcière qui veut être belle, l’homme qui veut voir tous ses souhaits réalisés, ou les parents qui se servent des dons-malédictions de leurs filles. Des petites pièces à jouer, où l’humour prédomine. Plutôt pour les 6°/5°.
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Courtes pièces à lire et à jouer est un recueil qui porte bien son nom. I réunit quatre oeuvres facile à lire, facile à jouer et à mettre en scène, qui permettent d'initier les enfants aux théâtre et à la mise en scène. Comme certains personnages sont déjà familiers (ceux de l'inspecteur Toutou, par exemple), l'initiation au théâtre n'en est que plus aisée.

Des contes que me lisait ma maman quand j'étais petite. Des contes modernes mais néanmoins féériques! Beaucoup d'humour, de tendresse et de magie dans ces contes! Les sorcières sont de vraies méchantes qui n'ont ceci dit pas beaucoup de chance! L'écriture est très chouette, les histoires orignales et diversifiées avec des héros très différents... Si vous ne connaissez pas encore, il est temps!!!

C'est toujours un plaisir de retrouver l'écriture de Gripari. Ce recueil est réjouissant. La première pièce (ma préférée) est typique du théâtre pour enfant (jugée trop souvent vieillotte) qui pourtant sait se révéler être vraiment intéressant. À l'heure où le théâtre se dissout dans le multiartistique, la vidéo et les écritures alambiquées. Ici, c'est simple. Inspecteur toutou est nul. Les personnages des contes traditionnels viennent le voir pour résoudre des problèmes et il prend à chaque fois la mauvaise décision. C'est clownesque, grotesque, burlesque, on glisse sur les mots, les quiproquos, les situations. Quand il dit "allez au diable", le diable entre et sort le personnage condamné. C'est drôle, rafraichissant et utile. Le théâtre jeune public est si teinté de théâtre contemporain qu'ils en perdent parfois le socle, la teneur, son essence : les personnages, le jeu, les situations... Mine de rien, le racisme, la violence, le vol et autres thèmes sont évoqués en toute simplicité. La seconde pièce (pour marionnettes) est une adaptation d'un conte traditionnel dans lequel un soldat récupère un sac avec lequel lorsqu'il nomme une personne : crac, dans le sac ! Le diable se fera duper, mais pas que, même St-Pierre, c'est dire. Assurément, il faut continuer à lire Pierre Gripari et se forger son propre avis vis-à-vis des préjugés qui ont tendance, je pense, à faire grandir un peu trop vite les enfants. Rire simplement d'un toutou qui ne fait que des bêtises, c'est aussi très bien !

Ayant lu "La sorcière de la rue Mouffetard et autres contes de la rue Broca" il y a longtemps et en panne de romans, mon loulou et moi avons décidé de découvrir "Le gentil petit diable et autres contes de la rue Broca".



Toujours aussi agréables et amusantes, les histoires de Pierre Gripari ont cependant pris un petit coup de vieux.

Le comique de répétition un peu lourd (notamment dans "Le gentil petit diable", auquel nous avons nettement préféré "Je ne sais qui, je ne sais quoi"), et les résolutions sont parfois expédiées rapidement.



En réalité, la lecture partagée permettant les commentaires, ce que j'ai le plus apprécié sont ceux plein d'humour de mon auditeur au sujet des comportements souvent excessifs des personnages.

Qui a dit que les contes de fées se passaient dans l'ancien temps, avec des princes et des princesses, avec des châteaux et tout et tout ?

Depuis Pierre Gripari, on sait qu'ils peuvent se passer de nos jours, en bas de chez nous, dans notre propre quartier. Mais oui, mes enfants, l'inattendu, le merveilleux et le fantastique peuvent tomber sur vous sur le chemin de l'école, ou sur celui des commissions, et même sans sortir de chez vous !

"Les Contes de la rue Broca" sont des contes de fées modernes, ancrés en plein dans notre époque, dans le Paris du XXème siècle, et même pour être plus précis dans les alentours de la rue Broca (à cheval entre le 5ème et le 13ème arrondissement, métro Censier-Daubenton ou Gobelins).

Leur auteur, Pierre Gripari (1925-1990) a écrit une œuvre considérable, dont il faut surtout retenir les ouvrages destinés aux enfants. Ce n'est pas que le reste de sa production manque d'intérêt, mais en plus du fait qu'elle est empreinte d'une idéologie contestable, elle n'atteint jamais le charme et la grâce de ces deux recueils qui devraient figurer dans toute bibliothèque des minots, comme on dit à Marseille, ou des maynats, comme on dit chez moi : "Les Contes de la rue Broca" (1967) et "Les Contes de la Folie-Méricourt" (1983), (je dis ça pour tous les jeunes papas et les jeunes mamans, il y en a parmi vous, je le sais, qui auraient encore des interrogations sur les éventuelles lectures de leur progéniture...)

"Les Contes de la rue Broca" est un recueil de treize contes, dont certains sont des petites merveilles : "La sorcière de la rue Mouffetard", "La Fée du robinet", "Le gentil petit diable" ou "La sorcière du placard à balais"...

Les personnages sont Papa Saïd, l'épicier de la rue Broca, et ses enfants Bachir et Nadia, ainsi que Monsieur Pierre, qui n'est autre que l'auteur. Notons au passage, que le choix d'une famille d'origine maghrébine donne à l'œuvre un surplus de vraisemblance (éloge de la diversité) mais constitue aussi un appel à la tolérance ( ce dont nous avons bien besoin, dans ce monde qui perd tous ses repères)...

Pour vous donner une idée, je vous mets en citation "La sorcière du placard à balais" (mes garçons en raffolaient)

Pour tous les enfants, de 4 à 104 ans...

J'ai pêché cette sorcière, non dans un placard à balais, mais dans une boîte à livres ouverte à toutes les mains. Elle est d'ailleurs appelée à y retourner dès que j'aurai fini de taper ce pépiement, tant il est préférable que les sorcières circulent de main en main. Il n'y a qu'à voir comment elles tournent quand elles restent enfermées pendant des années, seules et aigries, dans un unique et même placard. Ce n'est pas un service à leur rendre.



Devant ce titre familier, j'ai eu envie de retrouvailles avec mes lectures d'enfance, même si l'aventure est parfois hasardeuse. Déception, grandes embrassades ? Ni l'un, ni l'autre, j'ai surtout été frappée par le côté trash des histoires. Que de sang ! Que de cervelles éparpillées sur le trottoir ! Pierre Gripari n'y va pas avec le dos de la cuillère mais à coup de tiroir-caisse ! Ça m'a beaucoup fait rire ! Je ne suis pas sûre que ce soit ce qui m'ait plu quand j'étais petite, mais dans ma quarantaine, je trouve ça délicieux ! Tout aussi délicieuse est la préface, qui nous révèle que ce sont en fait des enfants qui ont imaginé ces déluges d'hémoglobine et de vipères... ça ne m'étonne pas d'eux !

Petit Jean a douze ans lorsqu'il rencontre Jean-Yves, un « grand » comme il dit. Grand par la taille mais aussi par l'âge, car Jean-Yves n'est plus un petit garçon ; il s'occupe des prêts à la bibliothèque, a un chez-lui, pas de parents, une vie ordinaire. Il est aimable avec tout le monde et se fond dans le paysage urbain sans problème. Si discret que personne ne connaît son nom, tous l'appelle Jean-Yves à qui rien n'arrive. Un homme sans histoire, apparemment... Pourtant, des histoires il en a plein la caboche !

C'est en allant chercher des livres à la bibliothèque que Jean entame une discussion avec Jean-Yves sur un sujet qui le préoccupe beaucoup : ses cauchemars. Toutes les nuits, il rêve de monstres abominables et cela le rend bien malheureux. Alors Jean-Yves lui explique que les monstres s'apprivoisent. Et que la plupart d'entre eux sont très gentils...

Depuis cette histoire de monstres, Petit Jean et Grand Jean-Yves sont devenus amis. Le jeune homme est un conteur extraordinaire : il transporte celui qui l'écoute dans un univers fantastique, joyeux, étonnant, loufoque et prenant. Jean est fasciné et toujours impatient de découvrir une nouvelle histoire mais un jour, Jean-Yves tombe amoureux de Joséphine Boissansoif... et à chacune de ses apparitions, Jean-Yves coupe le fil de l'histoire, ou la termine à toute allure ou encore ne la commence même pas...

Qu'il est plaisant de retrouver Pierre Gripari, son petit monde merveilleux et son écriture si vive et espiègle ; ses interventions intempestives, la musicalité de ses phrases, ses jeux de mots, ses dialogues savoureux, et le savant mélange de réalité et d'imaginaire dont il a le secret. Quant à l'illustrateur, il a su mettre en images les mots de l'auteur entre drôlerie et étrangeté. Comme Petit Jean, on est tellement happé par les histoires, qu'on souhaiterait ne jamais avoir à tourner la dernière page.
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Les contes de la rue Broca, nous en avons tous plus ou moins lu quelques uns enfants sur les bancs de l’école. C’est avec plaisir que je me suis (re)plongée dans ces histoires qui je trouve n’ont pas vieillies.



Amusant et doux,ces contes m’ont permis de passer un bon moment sur les traces de mon enfance. J’ai retrouvé cette rue où j’aimais me promener à la recherche des sorcières, des poissons magiques ou de la fée du robinet.



L’écriture simple permet aux plus jeunes de lire seuls ces histoires et de passer un agréable instant de lecture. Pas de quoi avoir peur face à ces sorcières pas toujours douées mais des passages tendres où les liens familiaux et la bravoure sont récompensés.



Je conseille ce livre pour les enfants de 7-8 ans et les grands qui ont envie d’un goût de nostalgie.
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J'ai rencontré Pierre Gripari quelques mois avant sa mort, dans le cadre de mon mémoire. Avant de m'accorder l'interview prévue, il m'a invitée à déjeuner dans un resto de quartier situé juste en bas de chez lui, rue de la Folie-Méricourt (eh oui !). Un café-restaurant nommé "Chez Dany", cela ne vous rappelle rien ? Au fil du repas, quelle ne fut pas ma surprise de voir s'installer à la table d'à côté un gros moustachu, suivi de près par un dénommé Lucien puis par un certain René... les déménageurs de l'entreprise d'en face !

Si vous (re)lisez le conte qui ouvre le volume, celui qui s'intitule "Les déménageurs", vous y trouverez, "mis en fiction", le gros Moustache ("qui est baron, mais qui ne veut pas qu'on le sache"), le beau Lulu ("qui raconte des histoires de son cru") et même le sublime René ("qui est bronzé l'hiver comme l'été"). C'est là l'illustration même du talent de Gripari : faire surgir le conte et la fantaisie des détails banals de la vie la plus courante. Une patte particulière qui rend son oeuvre pour la jeunesse si vive et vivante, je pense...

Le cher Gripari n'est guère connu aujourd'hui que pour ses contes pour enfants, au premier rang desquels les"Contes de la rue Broca", drôles et iconoclastes. Le reste de son œuvre est hélas au purgatoire des écrivains. C'est bien dommage.

Parmi ses livres, j'ai une prédilection pour la "Patrouille du conte". L'argument est la création par les Autorités d'une patrouille chargée de moraliser l'univers des contes de fées. La Patrouille ne brûle pas les ouvrages mal-pensants comme une vulgaire commission scolaire wokiste de l'Ontario. Les patrouilleurs sont en effet dotés de la faculté de se transporter dans l'univers dès contes et d'intervenir directement auprès des personnages pour obtenir qu'ils moralisent leur comportement. Ils y réussissent. Et c'est une catastrophe. Le Petit Poucet, assisté des Trois Petits Cochons, établit une dictature stalinienne. En particulier les Petits Cochons, en tant que victimes (faites attention à ce mot) ont tous les droits, et peuvent commettre les pires exactions.

Les méchants des Contes sont bien sûr punis. Ainsi le loup du Petit Chaperon Rouge finira mangé par la Mère Grand, tel un mâle blanc cisgenre. Cela vous rappelle quelque chose ?.Moi oui.

Le livre a été écrit en 1986. A l'époque le politiquement correct pointait timidement le bout du nez aux Etats Unis. Mais cela ne traverserait jamais l'Atlantique. N'est ce pas ?

Le livre est un conte philosophique, à ranger sur le même rayon que les œuvres de fiction d'Orwell, les contes de Voltaire, et les œuvres de Swift.

Et, comme les livres de ces auteurs, il est très drôle et c'est un plaisir de lecture.avec Orwell, Voltaire et Swift. Et comme les œuvres de ces auteurs, c'est aussi très drôle.

Gripari était, comme beaucoup de bons écrivains, ( je n'ose pas dire une majorité) un réac avoué. Si j'osais, au nom de sa dimension prophétique, je le rapprocherais bien aussi de cet autre réac, Raspail. Mais ce serait un mauvais service à lui rendre, tellement l'auteur du Camp des Saints est infréquentable, comme le savent de confiance tous ceux qui ne l'ont pas lu.

Alo