AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Robert E. Howard (385)


Son seul péché était d'aimer la vie, tous les aspects de la vie. Pour se concilier la vie, elle courtisa la mort. Elle ne pouvait supporter l'idée de devenir vieille, flétrie, usée, et enfin de mourir comme le font les vieilles femmes. Elle fit la cour aux ténèbres comme à un amant et elle reçut la vie en cadeau... Une vie différente de celle des mortels, une vie qui ne peut ni vieillir ni disparaître. Elle s'enfonça dans l'ombre pour duper la vieillesse et la mort...
Commenter  J’apprécie          50
Et quelles étaient, se demandait Kull, les réalités de la vie ? L'ambition, le pouvoir et l'orgueil ? L'amitié des hommes, l'amour des femmes – que Kull n'avait jamais connu –, la bataille, le pillage ? Était-ce le véritable Kull qui était assis sur le trône, qui avait gravi les collines de l'Atlantide, qui avait ravagé les îles lointaines du couchant, qui avait éclaté de rire en bravant les vagues rugissantes des eaux vertes de la mer atlantéenne ? Comment un homme pouvait-il être autant d'êtres différents au cours d'une seule vie ? Car Kull savait qu'il y avait de nombreux Kull et il se demandait lequel était authentique.
Commenter  J’apprécie          50
— Autrefois, il y a de nombreux siècles de cela, dit Gor-na, un roi tigre, poursuivi par des chasseurs, invoqua la femme qui vit sur la lune. Celle-ci lui lança une liane. Il grimpa le long de celle-ci et se retrouva en sécurité. Il vécut de nombreuses années sur la lune. Depuis ce jour, tous ceux du peuple à rayures vénèrent la lune.
— Je ne crois pas à cette histoire, dit abruptement Kull. Pour quelle raison ceux du peuple rayé devraient-ils vénérer la lune simplement parce qu'elle est venue en aide à un membre de leur race mort il y a si longtemps ? Nombreux sont les tigres à avoir réussi à se hisser au sommet de la falaise de la Mort et à avoir ainsi échappé aux chasseurs, et pourtant ils ne vénèrent pas cette falaise. Comment pourraient-ils avoir connaissance de ce qui s'est passé il y a si longtemps ?
Gor-na se renfrogna.
— Tu n'es guère avisé, Kull, de railler tes aînés ou de te moquer des légendes de ton peuple adoptif. Cette histoire est certainement vraie car elle s'est transmise de génération en génération depuis des temps immémoriaux. Ce qui existe depuis toujours restera toujours vrai.
— Je ne crois pas cela non plus, dit Kull. Ces montagnes sont là depuis toujours, mais le moment viendra où elles s'affaisseront et disparaîtront. Un jour la mer recouvrira ces collines...
Commenter  J’apprécie          50
Conan regardait, figé par le dégoût et parcouru de nausées. Bien qu'il possédât la pureté primitive du loup des forêts, il n'ignorait pas cependant les secrets pervers des civilisations corrompues. Il avait visité les cités de Zamora et connu les femmes de Shadizar, la Perverse. Mais il percevait dans cette scène un avilissement cosmique dépassant la simple dégénérescence humaine... une branche pervertie de l'Arbre de Vie qui avait poussé dans une direction diamétralement opposée, en dehors de l'entendement humain. Ce n'étaient pas les contorsions et les attitudes douloureuses du malheureux garçon qui le choquaient, mais bien l'obscénité cosmique de ces êtres qui pouvaient amener à la pleine lumière les secrets abyssaux dormant au sein des ténèbres insondables de l'âme humaine, et qui éprouvaient du plaisir devant l'exhibition éhontée de pareilles choses, auxquelles il ne devrait jamais être fait allusion, même au cours de cauchemars agités.
Commenter  J’apprécie          50
Elle fut persuadée qu'elle devenait folle, car elle ne pouvait dire si l'être levait les yeux vers elle, ou bien s'il la dominait. Elle était incapable de dire si la face indistincte et repoussante clignait des yeux vers elle, depuis les ombres qui recouvraient ses pieds, ou bien si elle baissait son regard vers elle depuis une hauteur immense.Mais si sa vue la convainquit que ce corps, quelles que soient ses propriétés d'altération, était cependant composé d'une substance solide, son sens du toucher lui en apporta une confirmation plus grande encore. Un membre noir, ressemblant à un tentacule, glisse le long de son corps, et elle hurla à son contact sur sa chair nue. Ce n'était ni chaud, ni froid, ni rugueux, ni doux. Cela ne ressemblait à rien de ce qui avait pu la toucher auparavant. Et, sous cette caresse, elle connut une terreur et une honte qu'elle n'avait jamais éprouvées. Tout l'obscénité et l'infamie lubrique contenues dans la fange des fosses abyssales de la Vie semblèrent la noyer dans des océans de souillure cosmique. Et à cet instant, elle comprit que, quelle que soit la forme de vie que représentait cette chose, ce n'était pas une créature animale.
Commenter  J’apprécie          51
Zaida la Vénitienne n'était pas une beauté exceptionnelle, selon certains critères arbitraires, qui exigent des traits ciselés à la perfection et un corps délicat...
Commenter  J’apprécie          50
p.352.
- Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour t’aider, répondit sombrement Kane. Mais je ne désire aucun trône terrestre de fierté et de vanité. Si nous apportons la paix à une race qui souffre et punissons de leur cruauté des individus maléfiques, cela sera suffisant pour moi.
Commenter  J’apprécie          50
Cette démonstration de fureur primitive glaça le sang dans les veines de Valeria, mais Conan était, lui-même, trop proche du primitif pour ressentir autre chose qu'un intérêt plein de compréhension. Pour le barbare, il n'y avait aucun abîme entre les humains comme lui et les animaux, à la différence des conceptions de Valeria. Pour Conan, le monstre en contrebas n'était qu'une forme de vie qui différait de la sienne avant tout dans sa forme physique. Il lui attribuait des caractéristiques semblables aux siennes et ne voyait dans sa fureur qu'une contrepartie de ses propres colères, et dans ses rugissements et ses beuglements les équivalents reptiliens des imprécations qu'il lui avait lancées. Parce qu'il ressentait une forme de parenté avec toutes les créatures sauvages, y compris les dragons, il lui était impossible de ressentir l'horreur et le dégoût qui avaient assailli Valeria quand elle avait vu la férocité de la créature.
Commenter  J’apprécie          50
Le traitement que le Cimmérien avait subi était épouvantable à voir. A chaque pas, il perdait du sang. Son visage était écorché et meurtri comme s'il avait été frappé avec une canne plombée. Ses lèvres était sanguinolentes, et du sang coulait le long de son visage d'une blessure au cuir chevelu. Il présentait de profondes entailles aux cuisses, aux mollets et aux avant-bras, et de grandes meurtrissures apparaissaient sur ses membres et son corps, produites par les chocs répétés contre le sol de pierre. Mais c'était ses épaules, son dos et les muscles de son torse qui avaient le plus souffert. La chair en était meurtrie, boursouflée et lacérée. La peau pendait en lambeaux comme s'il avait été frappé par des fouets métalliques.
(Dans "Xuthal la Crépusculaire")
Commenter  J’apprécie          50
- Si nous devons voyager ensemble, dit le maître à bord, autant faire la paix, non ? Mon nom est Tito, commandant de marine accrédité par le port d'Argos. Je me rends en Kush pour faire du troc de verroterie, de soieries, de sucre et d'épées damasquinées contre de l'ivoire, du copra, du minerai de cuivre, des esclaves et des perles, avec les rois noirs.
Le guerrier regarda derrière lui, vers les quais qui s'éloignaient rapidement, sur lesquels des silhouettes gesticulaient toujours, impuissantes, ayant de toute évidence peine à trouver un bateau suffisamment rapide pour rattraper la galère légère.
- Je suis Conan, un Cimmérien, répondit-il. J'étais venu à Argos en quête d'un emploi ; les guerres se faisant rares en ce moment, je n'ai rien trouvé qui soit dans mes cordes.
(Dans "La reine de la Côte Noire")
Commenter  J’apprécie          50
Un frisson lui parcourut l'échine quand il comprit qu'il devait se trouver dans les galeries de l'Enfer dont parlaient avec horreur les légendes. C'était dans ces tunnels que Tsotha procédait à d'effrayantes expériences sur toutes les formes de vie, qu'elles soient animales, humaines ou - du moins le murmurait-on - démoniaques, s'attaquant aux principes élémentaires mêmes de la vie dans des actes blasphématoires. La rumeur affirmait que Rinaldo, le poète fou, avait visité ces gouffres, que le sorcier lui avait montré des atrocités, et que les innommables monstruosités auxquelles il fait allusion dans son terrifiant poème, "le chant du gouffre", n'étaient nullement les fantasmes d'un cerveau dérangé.
(Dans "La Citadelle écarlate")
Commenter  J’apprécie          50
- Les poètes détestent toujours ceux qui sont au pouvoir. Pour eux, la perfection est toujours juste au dernier tournant, ou au prochain. Ils fuient le présent en rêvant au passé et au futur.
(Ascalante. Dans la nouvelle "Le Phénix sur l'épée")
Commenter  J’apprécie          50
C'en était fini. La chose sanglante et disloquée qui avait été le prince Achmet Ibn Doubeys fut jetée négligemment sur un tas de cadavres, une étincelle fugitive de vie palpitant encore faiblement dans ses membres suppliciés. L'ombre d'ailes de vautour tournoyant dans le couchant tomba sur le masque écarlate de ses traits. Zenghi se débarrassa du fouet ruisselant de sang et se tourna vers le Franc silencieux. Mais, lorsque son regard croisa les yeux embrasés de son prisonnier, le sourire s'effaça des lèvres du prince et ses railleries moururent dans sa gorge avant d'avoir été prononcées. Dans ces yeux froids et terribles, le Turc lut une haine au-delà des conceptions humaines... Une chose monstrueuse, brûlante, presque tangible, surgie des régions inférieures de l'enfer, et que ni le temps qui passe ni les souffrances ne sauraient effacer.
(Dans "Le Lion de Tibériade")
Commenter  J’apprécie          54
Les serres noires le lacéraient, les yeux inhumains brûlaient son âme d'un feu glacé : entre ses doigts frénétiques la chair desséchée du monstre était aussi dure que du bois sec. Et des ondes de folie furieuse submergeaient Steve Brill les unes après les autres. Comme un homme pris dans un cauchemar, il hurlait et frappait, tandis qu'autour d'eux les flammes bondissaient et prenaient sur les murs et le toit.
(Dans "l'horreur dans le tertre")
Commenter  J’apprécie          50
Je connaissais un peu le vieil homme, qui vivait comme un ermite dans sa grande demeure sombre juchée sur la colline ; de fait j'avais été le témoin d'une de ses étranges crises. J'avais été horrifié par les contorsions, les hurlements et les lamentations du pauvre diable qui se tordait au sol devant moi comme un serpent blessé. Il avait caqueté de terrifiantes malédictions et de noirs blasphèmes jusqu'à ce que sa voix se brise sur un hurlement désarticulé qui avait laissé ses lèvres éclaboussées d'écume. Voyant cela, j'avais compris pourquoi les gens disaient dans le temps que les victimes de telles crises étaient possédées par le démon.
(dans "ne me creusez pas de tombe")
Commenter  J’apprécie          50
La mer... Cette grande femme éternelle, grise et aux yeux froids. Ses marées me parlaient comme elles le faisaient depuis ma naissance... dans le bruissement des vagues qui venaient lécher le sable, dans le gémissement plaintif de l'oiseau marin, dans son silence palpitant. "Je suis vieille et très sage (ruminait la mer). Je me moque de l'humain ; je tue les hommes et rejette même leurs corps sur la terre frémissante de peur. Il y a de la vie en mon sein, mais ce n'est pas une vie humaine (murmurait la mer), mes enfants haïssent les fils des hommes."
Un hurlement brisa le silence.
(Dans "Des profondeurs de l'océan")
Commenter  J’apprécie          50
Les anciens dieux rêvent au dessus des lacs étincelants ;
Des fantômes arpentent la bruyère enténébrée.
Les vents nocturnes gémissent ; la lune, inquiétante,
Glisse hors de l'océan, tout au loin.
Sur les montagnes, d'une cime à l'autre, les sorcières, s'écrient.
Le loup gris cherche à gagner les hauteurs.
Tel un fourreau d'épée en or, loin au dessus de la lande,
Brille la lumière vagabonde.
Commenter  J’apprécie          52
L’Argonne ! Dieux du ciel, quels abysses et quelles cimes d’horreur renferment ce simple mot ! Traumatisé et mis en état de choc par les pilonnages d’artillerie. Des nuits et des jours qui n’en finissaient pas, un déferlement d’enfer écarlate au-dessus du no man’s land où je gisais, blessé par balle et le corps transpercé par les baïonnettes.
Commenter  J’apprécie          50
Les branches et les vignes fouettaient le visage de Kane. L'oppressante moiteur de la nuit tropicale montait tel un brouillard autour de lui. La lune flottait désormais au-dessus de la jungle, enveloppant les ombres épaisses d'un halo blanc et tapissant le sol de motifs grotesques.
Commenter  J’apprécie          50
- J'irai aussi loin qu'il sera humainement possible. (Conan)
Commenter  J’apprécie          50



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Robert E. Howard Voir plus

Quiz Voir plus

Les héros de R. E. Howard

Je m'appelle Conan, je suis un barbare et je suis né en...

Cimmérie
Aquilonie
Stygie
Bretagne

8 questions
79 lecteurs ont répondu
Thème : Robert E. HowardCréer un quiz sur cet auteur

{* *}