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Critiques de Robert Paul Holdstock (111)
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La forêt des Mythagos, tome 1 : La forêt des My..

Chacun des tomes de cette série m'a permis une évasion merveilleuse !
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La forêt d'émeraude

Un roman qui fait du bien !
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Avilion

Récit passionnant ! Je l'ai lu avec délices...
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La forêt des Mythagos, tome 1 : La forêt des My..

Cette excursion dans la forêt des Mythagos fut une expérience inédite et appréciable. Si je connaissais Robert Holdstock seulement de nom, j'avais en tête de commencer par lire un de ses one-shots le bois de Merlin. Mais récemment, un ami m'a conseillé La forêt des Mythagos comme une série incontournable. Ni une, ni deux, je me suis donc procuré ce premier tome et j'ai accroché d'emblée à l'histoire.

Effectivement, une fois rentré dans la forêt des Ryhope, il est difficile d'en sortir et de revenir à la réalité. J'ai beaucoup aimé l'aspect païen et légendaire qui se dégage de cette histoire. Pour faire court et vous situer un peu l'action sans trop vous en dévoiler, la forêt des Mythagos abrite les perceptions visuelles de figures historiques, mythiques et emblématiques. Ces entités finissent par prendre une consistance physique réelle, et interagissent avec les personnages principaux de l'histoire qui sont Steve et son frère Christian. Ces deux anglais se retrouvent au manoir familial dans le Herefordshire, dans une Angleterre d'après guerre. Leur père vient de mourir, et les deux frères reprennent en main le manoir qui est en piteux état. Comme leur père avant eux, c'est Christian l'aîné qui développe une fascination mystérieuse et presque effrayante pour la forêt.

Steve constate très vite que son frère est victime de l'emprise de la forêt mais plus précisément, qu'il est obnubilé par une des présences féminines qui occupe les lieux. Christian part dans la forêt pour tenter de retrouver cette fameuse Guiwenneth qui hante son esprit. Fille de légende, fille de la terre et de la forêt c'est un personnage attachant, qui va finalement apparaître à Steve, resté au manoir. Tous deux vont vivre une histoire belle et profonde, un amour pur, vrai et sincère les unit et va au delà de la compréhension verbale. Ils ne parlent pas le même langage, sont issus de deux époques différentes, et pourtant ces deux là semblent ne faire qu'un. Mais alors que pendant un certain temps l'auteur nous berce pour ainsi dire dans cette tendre illusion, les ombres de la forêt vont inéluctablement se rapprocher et troubler la quiétudes des deux amants. Commence alors une course poursuite effrénée, un tourbillon infernal entre Steve et les êtres légendaires qui peuplent la forêt des Rhyope.



Les personnages de ce récit sont plaisant à suivre, surtout Steve et Guiwenneth, sur qui l'on porte presque automatiquement, un regard bienveillant, et dont la séparation forcée m'a beaucoup chagrinée. Cette forêt, est une entité à part entière, presque un personnage principal, ou devrais-je dire le personnage central de ce roman. Plus qu'un lieu, elle influe sur la personnalité des deux frères et ses mystères vont complètement bouleverser leur vie.



J'ai donc beaucoup apprécié le côté mythes et légendes qui transparaît au travers de cette histoire. On sent nettement l'attachement des personnages à la terre, aux rites ancestraux qui rythmaient la vie de ces peuples antiques. Cet aspect païen, ainsi que les énergies terrestres et sylvestres dont il est question ici se marient à merveille avec le genre fantastique du roman. Onirisme, fantastique, histoire d'amour et aventure se côtoient dans ce récit inédit et dramatique.

En somme, une excellente découverte de l'auteur et de cette série qui l'a rendu célèbre.



Je continuerai bien sûr la série de la forêt des Mythagos avec Avilion qui conte les aventures des descendants de Steve et Guiwenneth. En espérant y retrouver l'âme si particulière de ce premier tome.
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Thorn et autres récits

Enfantasme met en scène un chaman, un homme de savoir et de magie brute et ancienne, qu'un chef de tribu mande afin de lui ordonner de fabriquer pour lui un enfantasme, un enfant artificiel fait d'éléments et animé par magie. J'ai très fortement repensé à FullMetal Alchemist pour le thème de l'homonculus, cousin du golem de l'ancienne littérature hébraïque, repris notamment par le regretté Sir Terry Pratchett dans Pieds d'argile, entre autres bien entendu. Très vite le lecteur repérera en plus de très nets indices menant aux légendes de la Table Ronde, et en déduira l'identité du narrateur.

Le Garçon qui franchissait les rapides : Caylen, jeune garçon d'un village aux accents celtiques, est la bête noire du village, rejeté par tous excepté un seul ami de son âge à cause de pouvoirs qu'il ne comprend pas bien lui-même et qui lui permettent de nier ce que les autres prennent pour la réalité et d'en percevoir d'autres. Un jour un guerrier étranger arrive, porteur d'une étrange lance dont il prend particulièrement soin.



Thorn : Thomas est sculpteur de son état, et travaille à la confection de statues pour le compte de la future église chrétienne locale - mais Thomas travaille aussi, également, sur la statue de Thorn : un dieu païen, "de la vraie foi", beaucoup plus chargé de signification et de pouvoir pour les habitants du cru, et il accomplit ce travail sur les ordres même du dieu qui l'a appelé et promet de le récompenser pour son oeuvre.

Les Arbres à charisme : le dernier texte se présente sous forme de journal, contemporain contrairement aux autres récits (1992-4). Une universitaire, Rebecca Knight, du département de Botanique de Cambridge, enquête sur un bois de chênes plurimillénaires entre études sur le pollen, problèmes de voisinages avec des chasseurs de trésors peu scrupuleux en quête d'antiquités, et un mystérieux pouvoir semblant émaner des arbres eux-mêmes.



Le monde de magie ancienne et de croyances en rapport avec la nature de Holdstock est loin des concepts New-Âge à la sauce baba-cool : les dieux et pouvoirs sont dangereux, incontrôlables et réclament rémunération en nature, en sang, en vies. L'auteur est souvent cru dans ses propos et ses idées, et sait instaurer des atmosphères malsaines qui n'induisent pas le lecteur en erreur quant à sa philosophie narrative. J'y ai vu une forme d'hommage aux anciennes croyances et cultures - en quoi exactement est-ce réaliste ou corrélé par les fouilles et découvertes les plus récentes, ça je ne saurais le dire, mais il règne dans ces légendes et récits aux goûts immémoriaux un surnaturel sombre et cruel très assumé. Je le rapprocherais un peu, dans mes lectures relativement récentes, de Faërie de Feist.



A titre personnel je n'ai pas toujours été totalement transportée par les idées et développements de l'auteur, mais je lui reconnais un style fort et assez particulier, entre violence et lyrisme, et un bon rythme de nouvelliste. J'aime par contre assez les thèmes abordés même si je les préfère parfois traités différemment. Je reviendrais sans doute à l'occasion vers cet auteur pour en lire plus.
Lien : https://croiseedeschemins.wo..
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La forêt des Mythagos, tome 1 : La forêt des My..

L’œuvre de Holdstock dont c'est ici le premier volume est classée dans les classiques de la fantasy. Pourtant ce premier tome ne doit pas être complétement considéré comme un récit de fantasy au sens généralement admis car le lecteur serait alors déçu.



Pourquoi? Et bien parce qu'il s'agit plus ici d'un récit à la Lovecraft: un homme nous raconte qu'il revient chez lui pour trouver un père décédé après une vie de folie et un frère obsédé (possédé?) par la sombre et mystérieuse forêt qui borde la propriété familiale. Une forêt primitive dans laquelle l'espace temps semble différent et dont peuvent sortir d'étranges créatures.



Petit à petit, Steve va voir son frère christian sombrer dans la même folie qui avait envahie son père puis lui même va devoir s'aventurer dans la forêt obsédé par la recherche d'une de ses créatures (et pourchassé par d'autres)



Alors oui ce livre est bien un livre de fantasy en ce qu'il aborde des mythes (des mythagos même) mais ce premier tome est avant tout une explication des phénomènes théorisés par le père du narrateur et une première expérience de ceux ci par Steve au sein de la redoutable forêt.



De bonnes idées, un concept original et riche de promesse pour une utilisation limitée encore, plus proche du roman de terreur que de la fantasy. Toutefois il s'agit d'une première partie posant les bases d'un univers et la suite peut potentiellement se révéler intéressante dans une autre orientation
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Dans la vallée des statues et autres récits

Le lecteur tombé sous le charme trouble des Mythagos découvrira ici avec délices quelques joyaux (...) et lira avec curiosité d’autres récits plus anciens et dispensables, essais vers d’autres horizons.
Lien : http://www.elbakin.net/fanta..
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Nécromancien

Je suis la première à laisser une critique ... j'ai terminé ce livre depuis plus d'une semaine et ai mis près de 2 semaines à le lire.Rien à voir avec sa série sur la Forêt des Mythagos (ou Mythimages).

On flirte avec le paranormal, les légendes celtes sont présentes.

J'ai eu beaucoup de mal à lire ce livre et à le finir.

Les légendes celtiques sont difficiles à suivre, les "possessions" ne sont pas forcément crédibles.

IL me reste un tome des mythimages à finir ... ça me préférable à ce livre étrange.

Pas de note pour ce livre : elle serait négative, et peut être pas forcément objective.
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Nécromancien

Si on ne retourne pas sur les terres des Mythagos, ce roman n’en est pas moins une réussite, qui devrait ravir les amateurs, et plus encore. Dès les premières pages, pas de doute : l’auteur sait happer notre intérêt, entretenir notre curiosité, brosser des portraits de personnages adultes, complexes et réalistes [...].
Lien : http://www.elbakin.net/fanta..
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Trois nouvelles merveilleuses

Ce livre est très court, une centaine de pages environ. Il contient une introduction et trois nouvelles pour initier le lecteur à la fantasy. Sauf qu'apparemment c'était offert avec l'achat de deux livres de la collection, qui achète deux livres de fantasy et a besoin de se faire initier à la fantasy ? Pour offrir, peut-être ? En tout cas, je ne suis pas le public visé, je connaissais déjà bien le sujet.



L'intro est intéressante pour présenter le genre, même si cela ne va pas très en profondeur, c'est plus pour les débutants complets. Les nouvelles sont toutes bien écrites et montrent des aspects différents de la fantasy. La première, "Les Selkies" de Robert Holdstock, est plus une histoire d'horreur et de secrets, la seconde, "Missolonghi, 1824" de John Crowley, joue sur la nostalgie et la différence, la troisième, "Je t'apporte l'éternité" de Tanith Lee, est un conte philosophique. Elles sont toutes publiées en français ailleurs, elles ont été réunies en recueil, donc, juste pour cette opération promotionnelle.



La première est intéressante pour ce qui est de l'univers et de l'imagerie mais a des personnages soit ratés, soit volontairement déplaisants, et cela m'a un peu gaché une histoire sinon intéressante. La seconde est un peu banale, j'ai bien aimé mais seulement pour la mythologie. La troisième est ma préférée, pour le côté mille et une nuits et le mystère, tout ce qui n'est pas dit.



Ma première réaction a été que je n'aurais pas choisi ces nouvelles-là, mais en fait, si on me demandait lesquelles, je n'ai pas forcément de meilleures idées. Peut-être au moins une qui soit un peu humoristique ? Mais après réflexion, ce n'est pas si mal, et puis cela reste une question de goûts.



(Et vous, si vous deviez sélectionner trois nouvelles pour représenter la fantasy, lesquelles choisiriez-vous ?)

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Codex Merlin : Intégrale

juste excellent ! on est transporté au coeur des légendes! j'adore!
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La forêt des Mythagos, tome 5 : Avilion

Fils de Steven Huxley et de Guiwenneth, la mythago, Jack entreprend de retrouver le lieu où son père a grandi, Oak Lodge. Il quitte donc le forêt de Ryhope pour gagner l'autre monde, celui de l'Angleterre moderne. Il y rencontre une jeune femme qui lui vient en aide, un étrange révérend qui se révélera être lui-même un mythago. Il fera aussi la connaissance de George Huxley, son grand-père. A moins qu'il ne s'agisse en fait du propre mythago de celui-ci. Là-bas, Jack se rend surtout compte que la forêt le retient, l'obligeant à faire demi-tour...



Entrer dans l'univers de La Forêt des Mythagos, c'est comme entrer dans un labyrinthe. Un dédale où chaque page que l'on tourne peut nous faire voyager dans un lieu qui n'existe nulle part ailleurs dans la Fantasy telle qu'on nous en propose habituellement. C'est un voyage extraordinaire où l'on croise des figures mythiques (évidemment, puisque c'est le thème principal du cycle) telles que le roi Arthur, ou même Ulysse, le héros grec. C'est un périple qui nous mène jusqu'aux plus profonds replis de l'inconcient collectif.



Mais attention ! Avilion est tout sauf un livre évident. Déjà parce que, contrairement au premier opus du cycle, la notion de quête, propre à la Fantasy, est ici comme en pointillé. Même si La Forêt des Mythagos était loin de relever de la Fantasy balisée et bourrée de clichés, il est clair qu'Avilion nous fait perdre tous nos repères, nous lâche dans un monde étrange. Passées les cinquante premières pages (en gros, cela correspond au petit résumé qui débute cette chronique) nous nous retrouvons comme livrés à nous même. Car ce qui marque le plus à la lecture de ce roman, c'est le fatum qui pèse sur les personnages, l'inexorabilité de leur destin. Et, forcément, l'ambiance générale de ce livre, son atmosphère serait-on tenté de dire, s'en ressent.



Avilion est-il un roman pesant pour autant ? Non, mille fois non ! En effet, l'écriture magnifique de l'auteur est là pour donner, non pas une légèreté - malvenue à mon sens -, mais bien une aération qui amène de la profondeur à l'ensemble. Car s'il est bien un talent que l'on peut reconnaitre à Robert Holdstock, c'est son style. A mon goût personnel, je le rapproche de celui de deux autres auteurs britanniques, Mary Gentle et Christopher Priest, tous deux publiés chez Lunes d'encre.



En résumé, Avilion est un livre magnifique qui, même s'il emmène ses lecteurs dans des méandres cruels et mordants, désenchantés aussi parfois, éclaire l'esprit de son lecteur. Je suis heureux d'avoir lu ce livre, et je me suis déjà précipité pour acquérir le prochain, Lavondyss.



A signaler aussi la magnifique couverture de Guillaume Sorel, illustrateur voulu par l'auteur lui-même.



Robert Holdstock nous manque.



A.C. de Haenne
Lien : http://les-murmures.blogspot..
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La forêt des Mythagos, tome 2 : Lavondyss

Livre intelligent avec un imaginaire florissant mais un ouvrage difficile d'accès. Un roman qui se révèlera intéressant à qui est réellement disponible. Sinon cela peut sembler confus.
Lien : http://naufragesvolontaires...
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La forêt des Mythagos, tome 1 : La forêt des My..

L'auteur décrit les paysages de telle façon que nous avons l'impression d'être plongés dans une forêt vierge, en y ajoutant sa faune et ses autochtones légendaires. Mais ceci n'est pas l’Amazonie, c'est la forêt des Mythagos. Celle-ci est envoûtante et va plonger notre héro à la parcourir à la recherche de son frère qui a totalement changé depuis ses visites dans cette forêt. Histoire très prenante, malgré quelques petits passages long. Les autres tomes attendent dans la bibliothèque pour être lu ;)
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Dans la vallée des statues et autres récits

Outre « La forêt des Mythagos » ou encore le « Codex Merlin », Robert Paul Holdstock est également réputé pour ses nombreuses nouvelles. Avec « Dans la vallée des statues et autres récits », recueil réalisé en collaboration étroite avec l'auteur lui-même à l'instigation de Gilles Dumay (plus connu sous le pseudonyme de Thomas Day), la collection « Lunes d'encre » nous offre la possibilité de découvrir rien moins que dix-sept de ces textes, publiés entre 1974 et 1995. Nous avons ainsi affaire à un recueil très dense, abordant des thèmes aussi nombreux que variés, de l'amour à la mort en passant par la vieillesse, la solitude, l'art... La première partie de l'ouvrage comprend presque exclusivement des nouvelles de science-fiction faisant la part belle aux voyages dans le temps, aux expérimentations scientifiques..., et si certaines se sont révélées un peu trop complexes en raison de l'abondance de certains termes très techniques, force est de reconnaître qu'il s'agit là de textes de qualité. La seconde partie du recueil a toutefois ma préférence puisqu'elle réunit essentiellement des nouvelles de fantasy et de fantastique, genres avec lesquels je suis bien plus à l'aise, d'autant plus que l'auteur semble porter une affection particulière aux périodes de la Préhistoire et du Moyen-Âge, qu'il adopte souvent pour décor de ses histoires.



Bon nombre des textes ont particulièrement retenu mon attention, à commencer par « Vieillir encore », sans doute la nouvelle la plus perturbante et la plus réussie du recueil dans laquelle on découvre l'expérimentation menée par une équipe de scientifiques sur deux jeunes individus vieillis de façon accélérée et placés en milieu artificiel. L'idée est intéressante et permet d'aborder de façon très originale les thèmes du vieillissement et de la vie après la mort. Le résultat est aussi captivant que dérangeant. Parmi les textes les plus réussis figure également celui qui donne son nom au recueil et dans lequel le lecteur fait la rencontre d'un sculpteur de génie bien étrange entreposant ses créations dans une vallée entièrement dédiée à son art. « Les Selkies », nouvelle consacrée à la légende d'un peuple aquatique anthropomorphe, et « Le temps de l'arbre », relatant l'histoire des étapes de la création de tout un monde sur le corps d'un humain, valent aussi le détour. Il en va évidemment de même de beaucoup d'autres textes présents ici, en grande partie grâce à la multitude d'idées originales développées par l'auteur, qu'il s'agisse des arbres à charisme, d'un peuple préhistorique capable de communiquer de façon surprenante avec la Terre (« La terre et la pierre ») ou encore d'une réécriture d'une des légendes arthuriennes les plus célèbres mettant en scène Merlin et Uther Pendragon (« Enfantasme »).



Un recueil très dense qui permet de véritablement prendre conscience du talent de Robert Holdstock et de tout ce qu'il a pu apporter ces dernières décennies à la fantasy et à la science-fiction. Si certaines nouvelles m'ont laissée de marbre, un bon nombre d'entre-elles m'ont en revanche beaucoup séduite, et c'est sans réticence que je me plongerais dans les autres œuvres de l'auteur. A découvrir.
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Anthologie 01

Lire une nouvelle de Lisa Tuttle ou de Jean-Marc Agrati, c’est pour moi comme écouter le nouveau morceau d’un groupe que j’adore, et là … être transportée à nouveau.



Cette anthologie Dystopia 01 recèle à mon sens trois joyaux, la jouissive et perfide «Blanche-Neige» de Jean-Marc Agrati, et soudain on aimerait qu’Agrati réinterprète pour nous toute la mythologie, le très borgésien «Arbre aux épines» de Robert Holdstock et Garry Kilworth, et - last but not least - «Le vieux M. Boudreaux» qui nous fait entendre la musique étrange et douce de Lisa Tuttle.



Enfin, «Le journal anticipé d’un écrivain mythomane» de Jacques Mucchielli donne envie de relire les très grands Yama Loka Terminus et Bara Yogoï.



PS. A titre exceptionnel, je souhaiterais que la plus haute note attribuable sur le site de sens critique puisse être relevée de 10 à 20 pour pouvoir décemment accueillir les écrits de Jean-Marc Agrati.



« Et il a reculé, doucement, toujours l’index levé. Son sourire me buvait en entier. Il s’était complètement vidé les couilles sur ce coup-là. Le chef jouit. Et ça, il ne faut jamais l’oublier.

Il a pris son chapeau, son parapluie, et il a regardé ses chaussures. Il méditait sur sa trouvaille. Ou peut-être qu’il jouissait de ses godasses, c’est possible aussi. Des anglaises, avec des trous et plein de reflets. De quoi transformer le reste du monde en tapis.»

(Blanche-neige, Jean-Marc Agrati)
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La forêt des Mythagos, tome 1 : La forêt des My..

Cela faisait longtemps que je cherchais - désespérément - un bouquin de fantasy bien écrit et sans cliché. Je l'ai trouvé récemment, grâce aux conseils d'un ami, avec le cycle des Mythagos de Robert Holdstock (même si on est plus proche de l'onirique que de la fantasy). Cycle, car l'histoire s’étend sur quatre livres, réunis en deux tomes pour certaines éditions. Le thème central est celui du pouvoir de l'imagination qui, en l'occurrence, peut donner vie aux "archétypes" (appelés ici "mythagos") de l'inconscient collectif, s'exprimant généralement dans les mythologies, mais devenant ici réalité au sein de la mystérieuse forêt de Ryhope. Très jungien donc. Le texte est superbement écrit, on est parfois plus proche de la poésie que du roman, dans un style très "british", volontairement lent et reposant - ici nulle action à outrance, et même quand elle est présente elle se fait finalement discrète. C'est d'ailleurs ce que certains lecteurs reprochent à ce récit - trop lent, pas assez d'action, d'hémoglobine gratuite, etc - et il est vrai que 75% de la narration se concentre sur la description de la forêt, qui est le personnage principal du récit en réalité, vivant et changeant - ce qui peut-être déroutant au premier abord. Mais c'est délicieux, et on en redemande ! Et d'ailleurs on le relit forcément, car le texte est tellement riche et intelligent (certaines réflexions sont déroutantes !) que si on le lit une deuxième ou troisième fois, on ne le verra pas du même oeil. Bref, à découvrir d'urgence !
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La forêt des Mythagos, tome 1 : La forêt des My..

A l’ouest de l’Angleterre, dans le comté d’Herefordshire, il est une forêt primitive bien mystérieuse : la forêt des Ryhope. Si l’on peut en faire le tour en quelques heures, il est très difficile d’y pénétrer et, lorsque l’on y parvient, on peut s’y enfoncer pendant des années sans jamais en voir le bout. Il faut dire que cette forêt a la faculté de matérialiser les contes et légendes de l’inconscient collectif. Ceux qui réussissent à y entrer donnent ainsi vie à leurs rêves, et à leurs cauchemars, grâce à la représentation qu’ils se font des personnages et créatures qui les peuplent : les mythagos…

C’est dans cet univers original que Robert HOLDSTOCK a aujourd’hui écrit cinq romans que je propose de lire dans l’ordre d’édition :

1) La forêt des mythagos (Mythago Wood, 1984)

2) Lavondyss (Lavondyss, 1988)

3) La femmes des neiges (The Bone forest, 1991)

4) Le Passe-broussaille (The Hollowing, 1992)

5) La Porte d’ivoire (Gate of ivory, 1998)

Cet ordre est celui proposé par Denoël dans sa collection Lunes d’Encre. Il diffère quelque peu dans sa reprise au format poche chez Gallimard, dans la collection Folio SF. Dans cette dernière, le court roman La femme des neiges est en effet inséré à la fin du quatrième et dernier tome, La Porte d’ivoire. Il faut dire que les cinq romans du cycle ne se suivent pas particulièrement, même si leurs intrigues sont transversales.

Trois des cinq romans sont consacrés à la famille Huxley, dont le père est le découvreur de la forêt des mythagos ; La femme des neiges lui est entièrement consacré. Le premier tome a pour personnage principal Steven Huxley, le benjamin de la famille, le cinquième Christian Huxley, le fils aîné. Lavondyss est centré sur Tallis, la jeune soeur d’Harry Keeton qui a accompagné Steven Huxley dans sa découverte de la forêt des Ryhope. Le Passe-broussaille a pour personnage central Richard Bradley dont le fils, ami de Tallis Keeton, est retrouvé sans vie à l’orée de la forêt des Ryhope.

Les cinq textes sont des drames. Dans chacun d’entre eux un personnage part à la recherche d’un proche qui n’est jamais ressortit de la forêt des Ryhope. Mais le drame n’est pas seulement le fait de celui qui s’est perdu, mais aussi le fait de celui qui cherche à le secourir. Car en entrant dans la forêt, il expérimente lui même la création des mythagos, et les difficultés que cela entraîne.

Cet univers verdoyant et sauvage est mis en valeur par une très belle écriture, à la fois travaillée et imagée. Les références aux contes et légendes, notamment celtiques et amérindiens, sont innombrables, de même que celles relatives à la mythologie grecque, en particulier dans Le Passe-broussaille. Les personnages principaux, bien réels, sont parfaitement caractérisés, mais jamais caricaturaux. Chaque texte est en outre une redécouverte de la forêt des Ryhope, Robert HOLDSTOCK réussissant la prouesse de se renouveler à chaque écriture.

Il n’en demeure pas moins que La forêt des mythagos n’est pas un cycle facile d’accès. Le lyrisme de l’auteur peut déjà rebuter plus d’un lecteur avide d’action pure. Les notions relatives au chamanisme, très nombreuses, notamment dans Lavondyss, demandent aussi un effort certain de concentration. Notons aussi que plus les personnages s’enfoncent dans la forêt des Ryhope, plus l’écriture se fait dense, la forêt semblant ainsi prendre le pas sur toute autre forme de réalité.

L’effort demandé n’est toutefois pas vain puisqu’il permet de découvrir un univers éminemment original. Celui-ci ne peut pas laisser indifférent, que ce soit positif ou négatif. Je crois également que chaque lecteur tournera l’ultime page en étant convaincu qu’une deuxième lecture au moins est nécessaire pour appréhender toute la richesse de l’oeuvre.

Le premier roman, La forêt des mythagos, a obtenu le British Science Fiction Award en 1985 et le World Fantasy Award en 1984. Il est aussi pour moi le meilleur des cinq.
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Thorn et autres récits

Très bonnes nouvelles sélectionnées qui donnent envie de lire tout Holdstock !
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Le souffle du temps

Alors qu'ils explorent la planète VanderZande, Léna Tanoway, Léo Faulcon et Kris Dojaan découvrent une épave antique déposé par le Souffle du Temps. Car sur VanderZande le vent peut déplacer temporellemnt les humains et les objets. Mais la découverte de l'épave engendre des événements et des comportements qui vont amener Léo Faulcon à réfléchir et à découvrir ce que cache réellement le Souffle du Temps.

 

Holdstock nous livre la description d'un monde hostile colonisé par deux types de populations : les scientifiques qui sont là pour étudier le phénomène des vents ; les Modifiés qui ont subi une intervention physique afin de pouvoir survivre sur VanderZande sans avoir à porter de masque. La nature entourant les humains ne leur facilite pas la vie : l'atmosphère est empoisonnée, les vents peuvent entraîner la mort. La colonisation semble se faire hors du temps et sans relation avec la Terre, les pionniers sont seuls, ce qui renforce la solitude.

L'intrigue tourne autour de la nature du Souffle du Temps, est ce une illusion ? un moyen de se déplacer ? Mais le récit permet d'amener des sujets comme l'ignorance des autres, la peur que cela peut engendrer, le sens de la vie.

Les personnages ne sont pas flamboyants : Léo Faulcon est un lâche, les deux femmes ne sont pas attirantes ( Alissia en raison de ses yeux globuleux résultant de sa qualité de Modifiée, Léna en raison des favoris qui lui recouvrent les joues car c'est la mode), Kris est impulsif, naïf. Mais le fait qu'ils vont  mettre leur vie en danger pour avoir des réponses les rend plus intéressants.

Je pense qu'il ne faut pas considérer ce roman comme un pur ouvrage de SF, s'il emprunte un tel cadre c'est pour pouvoir plus facilement aborder les thèmes évoqués.
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