AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Robert Paul Holdstock (111)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


La forêt des Mythagos, tome 1 : La forêt des My..

L'idée de départ est très intéressante et intrigante. Le début du roman installe une atmosphère d'étrangeté inquiétante. Mais les personnages "venus de l'extérieur" manquent de caractère pour qu'on s'intéresse vraiment à eux et qu'on compatisse à leur sort. Les mythagos, même ceux que l'on n'aperçoit que brièvement, sont bien pus charismatiques.
Commenter  J’apprécie          20
Avilion

Une épopée qui se termine en beauté.

Un dernier tome surprenant et entrainant, qui fait directement écho au premier de la lignée.

Suite à l'enlèvement de Guiwenneth par Christian, Steven n'a pas désespéré et a fini par retrouver sa princesse guerrière celte. Dans ce dernier opus, ils laissent la place à leurs enfants, Jack et Yssobel, devenus héros à leur tour. J'ai aimé cette conclusion et il est difficile de se dire que ce roman est aussi la dernière parution de l'auteur.

Depuis la première excursion dans la forêt des Mythagos, la plume de Robert Holdstock avait gagné en clarté et en légèreté. Il se perd nettement moins dans des méandres oniriques et reste dans du tangible. Ce récit est donc beaucoup plus compréhensible et abordable que le premier tome, dans lequel je l'avoue sans honte, j'étais souvent un peu perdue. Ici, on reste dans le même schéma, les mythagos et la forêt d'un côté et le monde réel à l'extérieur. Ce que l'écrivain appelle très justement, le côté sève et le côté rouge. Les deux ne s'opposant pas forcément, puisque Jack et Yssobel portent en eux ces deux aspects. Encore une fois, Holdstock nous livre une vision très personnelle des mythes et légendes, et nous croisons, entre autres, Arthur et Ulysse. J'apprécie le côté païen et tribal de cette histoire et la manière dont l'écrivain mélange les mythologies et les époques. En lisant ses remerciements, je me suis aperçu qu'il écoutait Omnia, et je comprends mieux maintenant, où il puisait toute cette inspiration folklorique.

La conclusion est réussie et nous laisse entrevoir le futur de chaque personnage. La forêt des Mythagos est une œuvre dense et originale qui fait travailler notre imagination et qui mérite d'être lue et connue.

Commenter  J’apprécie          20
La forêt des Mythagos, tome 4 : La Porte d'iv..

C'est en principe le dernier tome du cycle. Nous revenons dans celui-ci à Christian, fils de George et frère de Steven avec qui nous avons fait connaissance dans le premier opus. Dans celui-ci, nous suivons donc Christian dans la fameuse forêt, avant son retour avec la bande de pillards, et son changement total. Disons que cette histoire me paraît en contradiction flagrante avec les événements décrits dans la deuxième partie du premier volume, mais en même temps, c'est un roman vraiment réussi, les aventures de Christian sont bien plus intéressantes que celles de Steven, et nous sommes presque de suite dans le coeur de l'action, c'est à dire dans la forêt. Il y a aussi pas mal de personnages intéressants, et les légendes s'intègrent d'une façon plus naturelle à l'ensemble du récit que dans les tomes précédents.



Je trouve de toute façon que le cycle est plus intéressant à partir de son milieux, le premier volume est très (trop) long à se mettre en route, même si un certain nombre de détails auront leur importance dans la suite, il y en a trop, qui paraissent pas vraiment essentiels, qui ralentissent l'action. Ce n'est jamais très rapide jusqu'à la fin, mais progressivement un rythme se met en place, et on a moins de descriptions. L'univers créé devient aussi plus riche et cohérent, et à la fin on a du mal à s'en détacher : s'il y avait un autre volume, je le lirais.

Commenter  J’apprécie          20
La forêt des Mythagos, tome 3 : Le Passe-brou..

Ce tome a pour personnage principal Richard Bradley, le père d'Alex, ami de Tallis, héroïne du deuxième tome, Lavondyss. Un contact s'établit entre Alex et Tallis, et le jeune garçon disparaît à son tour dans la forêt des Ryhope. Son père accepte d'abord l'idée de sa mort, mais de mystérieuses visites remettent en cause cette certitude et il s'embarque à son tour dans l'aventure, à la suite d'explorateurs qui ont établi une base de recherche dans la forêt d'où ils partent à la découverte des différents chemins, et d'où Alex semble de plus en plus présent, modifiant l'univers jusque là en grande partie façonné par George Huxley.



Malgré un fil rouge, la recherche d'Alex, ce livre comprend en fait plusieurs aventures, et de nombreux personnages. D'une certaine façon, lorsque suite à La femme de neige, je m'étais demandé si la forme d'un ensemble de longues nouvelles n'irait pas mieux à ce cycle, j'avais en partie anticipé la forme de ce quatrième opus. Et à mon sens il est plus réussi que les deux premiers volumes. Je trouve que c'est un cycle qui se bonifie au fur et à mesure que l'on avance dans les volumes. Mais il me paraît difficile de sauter les étapes et de commencer par exemple par celui-ci, parce que l'auteur suppose que le lecteur a lu ce qui précède, ne fait pas de rappels, ou très peu, et certains éléments risquent d'être difficilement compréhensibles ou tout au moins n'auront pas le même intérêt, si on ne sait pas ce qui a précédé. Mais encore une fois, c'est un cycle à éviter si on veut quelque chose qui aille vite.

Commenter  J’apprécie          20
Dans la vallée des statues et autres récits

Le lecteur tombé sous le charme trouble des Mythagos découvrira ici avec délices quelques joyaux (...) et lira avec curiosité d’autres récits plus anciens et dispensables, essais vers d’autres horizons.
Lien : http://www.elbakin.net/fanta..
Commenter  J’apprécie          20
Trois nouvelles merveilleuses

Ce livre est très court, une centaine de pages environ. Il contient une introduction et trois nouvelles pour initier le lecteur à la fantasy. Sauf qu'apparemment c'était offert avec l'achat de deux livres de la collection, qui achète deux livres de fantasy et a besoin de se faire initier à la fantasy ? Pour offrir, peut-être ? En tout cas, je ne suis pas le public visé, je connaissais déjà bien le sujet.



L'intro est intéressante pour présenter le genre, même si cela ne va pas très en profondeur, c'est plus pour les débutants complets. Les nouvelles sont toutes bien écrites et montrent des aspects différents de la fantasy. La première, "Les Selkies" de Robert Holdstock, est plus une histoire d'horreur et de secrets, la seconde, "Missolonghi, 1824" de John Crowley, joue sur la nostalgie et la différence, la troisième, "Je t'apporte l'éternité" de Tanith Lee, est un conte philosophique. Elles sont toutes publiées en français ailleurs, elles ont été réunies en recueil, donc, juste pour cette opération promotionnelle.



La première est intéressante pour ce qui est de l'univers et de l'imagerie mais a des personnages soit ratés, soit volontairement déplaisants, et cela m'a un peu gaché une histoire sinon intéressante. La seconde est un peu banale, j'ai bien aimé mais seulement pour la mythologie. La troisième est ma préférée, pour le côté mille et une nuits et le mystère, tout ce qui n'est pas dit.



Ma première réaction a été que je n'aurais pas choisi ces nouvelles-là, mais en fait, si on me demandait lesquelles, je n'ai pas forcément de meilleures idées. Peut-être au moins une qui soit un peu humoristique ? Mais après réflexion, ce n'est pas si mal, et puis cela reste une question de goûts.



(Et vous, si vous deviez sélectionner trois nouvelles pour représenter la fantasy, lesquelles choisiriez-vous ?)

Commenter  J’apprécie          23
Codex Merlin : Intégrale

C’est sans nul doute un récit mystérieux et complexe que le Codex Merlin : une histoire à lire lentement, dans laquelle de longues pauses sont nécessaires pour bien digérer toutes les informations données par l’auteur. Ce temps m’a fait défaut, et c’est pourquoi je n’ai pas terminé le livre. Je reconnais cependant ses qualités : malgré une écriture un peu lourde parce que trop détaillée et manquant d’action, le récit est original (mêler mythologie celtique et grecque, c’est assez inhabituel), les personnages sont fouillés et mystérieux. Merlin est très réussi et même si on ne parvient pas à l’aimer, on est très intrigué par son histoire et par sa personnalité, bien loin de l’image qu’on peut s’en faire au travers des récits arthuriens.



Un roman plein de qualités mais que je n’ai pas réussi à réellement apprécier à cause de la lenteur du rythme et du manque d’action. Je déplore également un trop grand nombre d’informations sous lesquelles on a tendance à se noyer : un glossaire détaillé ainsi qu’une liste des personnages accompagnée d’une brève description auraient facilité la lecture.



A lire si vous voulez découvrir Merlin autrement, et si vous aimez le genre historique. A éviter si vous cherchez un récit épique et plein d’action.
Lien : http://lecturestrollesques.b..
Commenter  J’apprécie          20
La forêt des Mythagos, tome 1 : La forêt des My..

Très belle histoire fantastique qui raconte le voyage de deux frères dans une étrange forêt d'Angleterre. Un voyage dans le temps jusqu'aux origines de l'humanité à la rencontre des mythes et des légendes, produits de l'inconscient collectif humain.
Commenter  J’apprécie          20
La Forêt des mythagos : Intégrale, tome 1(/2)

Ayant par ailleurs chroniqué les deux premières parties de la Forêt des Mythagos, je me concentrerai ici sur la novella « La femme des neiges ». Écrite en 1991, cette longue nouvelle revient aux origines, soit avant l’aventure des frères Huxley, et présente l’un des premiers contacts de George Huxley (le père) avec les êtres fantomatiques de la forêt de Ryhope. Avec ce texte, qui entremêle narrateur omniscient et extraits du journal de George Huxley, l’auteur semble avoir tenté de clarifier la thématique de son cycle. Les interrogations du père Huxley et les réponses qu’il y apporte aident en effet conséquemment le lecteur à se retrouver dans ce récit, mêlant poésie, mythes et légendes. De fait, l’ambiance est beaucoup moins prenante, coupée qu’elle est par des sortes « d’explications de texte ». De plus, R. Holdstock s’est surtout ici appliqué à présenter la mythago Frêne, et non la forêt en elle-même, description qui fait toute la beauté de ce récit. Pour autant, cette lecture n’est pas inutile et apporte vraiment une plus-value pour apprécier à sa pleine mesure l’ensemble, tout en l’ouvrant, par sa phrase finale, sur d’autres dimensions…

Commenter  J’apprécie          10
Earthwind

Ce n'est pas le meilleur livre d'Holdstock, grand écrivain de fantastique mythique --- mais l'ouvrage n'est pas dénué d'intérêt. Nouvelle plongée méditative sur la puissance de la pensée symbolique et la nostalgie des origines à travers un ouvrage de SF anthropologique qui se laisse lire avec plaisir..
Commenter  J’apprécie          10
La forêt des Mythagos, tome 1 : La forêt des My..

Chef d’œuvre. Un roman puissant construit autour de l'imaginaire de la forêt. L'auteur déploie efficacement une ambiance mystérieuse aux notes lovecraftiennes (une énigme issue du passé dont le narrateur lève peu à peu le voile ; la vie quotidienne des années quarante grevée par le fantastique) et une traque exploratoire en forme de grande aventure. Ce fut pour ma part un envoutement. D'autant que l'écriture fluide et élégante d'Holdstock invite à tourner d'autres pages...
Commenter  J’apprécie          10
Anthologie 01

Des nouvelles très différentes. Assez longues donc on plante bien le décor. Des éléments fantastiques épars, J'ai beaucoup appréciée celle de Yves et Ada Rémy : Coups de pistolet dans la forêt. Joliment écrite, elle est assez longue mais c'est pour mieux aménager leur effet. J'ai beaucoup aimé l'atmosphère bayou de Lisa Tuttle : Le vieux M. Boudreaux, à la fois étouffante et onirique. Dans l'ensemble des nouvelles variées avec une forte importance du paysage, des pays variés, l'Amérique, Allemagne, Egypte...
Commenter  J’apprécie          10
La forêt d'émeraude

Un livre dépaysant.. Une jungle magique habitée par des Indiens qui vivent hors du temps.. Un barrage qui menace la forêt. Une écriture simple et facile à lire
Commenter  J’apprécie          10
La forêt des Mythagos, tome 1 : La forêt des My..

Ce roman suit Steven Huxley qui revient vivre dans la maison familiale après la guerre, où il rejoint son frère, Christian. Tous deux ont un passif compliqué avec leur père décédé il y a peu. Ce dernier était fasciné par l’étude de la forêt entourant la maison. Il a négligé sa femme et ses enfants, pour percer les mystères de ce lieu fantastique. Lors de son retour, Steven trouve Christian rongé par la même passion et dans un état inquiétant. Peu à peu, il va découvrir que la forêt cache bien des secrets à l’attrait vénéneux. Elle crée les personnages légendaires, les mythagos, issu de l’imaginaire des personnes qui sont en contact avec elle.



Le style de cette histoire est intéressant et profond, presque poétique par moment. Le rythme de l’histoire est par contre un peu lent par moment. Le récit se divise en gros en trois parties assez distinctes et les problèmes de lenteurs sont surtout présents dans la première partie. La suite accélère et nous mène dans une succession d’évènements entraînants: action, découvertes et réflexions. Le dernier tiers est même particulièrement fascinant!



Le récit est raconté du point de vue de Steven, qui va découvrir en même temps que le lecteur les mystères de la forêt. J’ai eu l’impression qu’il est le seul personnage « réel ». C’est le seul à ne jamais disparaître, alors que tous les autres sont de passage. Ce contraste avec les autres protagonistes, même son frère, est accentué par le monde mythique et ésotérique qui les entoure. Il nous fait douter et oublier la frontière entre Histoire et légende, être humains et mythagos, rêve et réalité!



Mon personnage préféré dans ce roman va peut-être vous paraître étonnant, mais c’est la forêt des Ryhope elle-même. Elle a une volonté propre, évolue et influence l’esprit (et la santé mentale) de tous les hommes qui entrent en contact avec elle. Elle partage sa magie, mais peut tout reprendre en un instant. Effrayante et fascinante, elle exerce un attrait irrésistible.

Je dois également souligner les connaissances pointues de l’auteur sur les légendes britanniques et nordiques. C’est agréable de découvrir ce monde mythique un peu oublié, avec une notion évolutive intéressante: les mythagos évoluent avec les gens qui croient en eux, changent d’apparence et de personnalité selon la personne qui les a imaginé. Cela fait réfléchir sur les représentations et l’évolution des croyances au fil du temps, ce qui est important par les temps qui courent où certains veulent remettre au goût du jour des valeurs pseudo « traditionnelles ».



Un aspect m’a vraiment fait tiquer: la romance. La rivalité masculine sur fond de possession m’a hérissé le poil! Bien que la légende fondatrice de Guiwenneth remonte au Moyen-Age, est-ce vraiment nécessaire? Cette façon de réclamer une femme comme sa propriété, mythagos ou non, me déplaît vraiment. Heureusement que Steven modère cet aspect dans certaines de ses déclarations tout comme Christian à la fin. Je pense que le but est de montrer que cette vision des femmes est dépassée et archaïque, mais pendant quelques chapitres, j’ai eu de gros doutes. J’ai trouvé que l’auteur était maladroit là-dessus.



Deuxième point un peu désagréable: le personnage de Guiwenneth. Elle incarne un cliché que je n’aime pas: la femme naïve qui découvre tout grâce au héros. C’est une guerrière, mais elle ne sait rien de la vie moderne, des bains, des soupes,… Elle apprend grâce à Steven et du coup, bien qu’il soit assez banal, dans ses yeux, il est génial. C’est un brave garçon, mais face à une guerrière mythique, que peut-il lui apporter? J’ai cru que j’allais m’énerver quand elle semble devenir le pire schéma narratif que je connaisse: la demoiselle en détresse. Heureusement, elle se révèle plus que ça et existe en dehors des hommes. Elle peut se sauver toute seule.



Dernier petit élément qui m’a déplu, j’ai trouvé la fin facile. L’auteur fait monter la sauce pendant des pages et des pages, pour un final vraiment en berne. Je me suis dit « tout ça pour ça? ».



Ma chronique peut vous semblez dure, pourtant j’ai aimé cette lecture. Elle m’a fait ressentir beaucoup d’émotions contradictoires et quelques déceptions. Cependant, je trouve l’idée des mythagos vraiment géniale et la réflexion que j’ai eue grâce à ce livre est intéressante. Je pense lire au moins le second tome du cycle des mythagos pour trancher un peu plus mon avis après avoir découvert les bases de cet univers.



Je suis désolée, je suis un peu confuse, je pars dans tout les sens avec cette chronique! Je ne sais pas si je vous ait donné envie de lire cet ouvrage, mais, malgré un avis mitigé, je trouve que l’univers est à découvrir!
Lien : https://lirelafolie.wordpres..
Commenter  J’apprécie          10
Codex Merlin : Intégrale

C'est un roman riche, original, avec une atmosphère profonde et mystérieuse. L'écriture est très belle, un peu "nébuleuse" (c'est un ressenti bizarre et franchement, je ne saurais pas vous l'expliquer mieux que ça).



Pourtant, j'ai eu terriblement du mal à le lire et à le finir. Impossible d'entrer dans l'histoire, de visualiser ce qu'il se passe, de retenir les personnages secondaires. Je relisais parfois plusieurs fois la même phrase sans même l'imprimer dans mon cerveau.



Bref, j'ai fini le livre parce que je savais qu'il le méritait, mais mon avis à son sujet est mitigé (voire même complètement contradictoire !). C'est un livre complexe par bien des aspects et il faut savoir l'apprécier à sa juste valeur, ce qui n'a pas été mon cas.
Commenter  J’apprécie          10
La forêt des Mythagos, tome 2 : Lavondyss

Dans ce deuxième tome du cycle, nous suivons Tallis, la demie sœur de Harry Keeton, entré dans la forêt de Ryhope avec Steve Huxley, et qui n’en est jamais ressorti. Tallis qui a un souvenir très fort de son demi frère, a d’étranges visions, des voix qui lui parlent, fabrique des poupées et des masques et veut partir dans le forêt pour retrouver et ramener Harry. Elle le fera à 13 ans.



Ce deuxième volume est construit sur le même principe que le précédent, une bonne moitié consacrée aux événements avant l’entrée dans la forêt, et une deuxième moitié à la traversée de la forêt. Et là aussi, j’ai trouvée la première partie un peu longue, avec plein de petits faits dont on ne voit pas forcement l’intérêt. La partie dans la forêt est aussi plus réussie, même si je trouve quelques longueurs vers la fin, même si cette fin elle-même est plutôt surprenante et réussie. Dans l’ensemble, je trouve ce deuxième volume plus satisfaisant, les choses sont plus construites, l’auteur nous donne d’avantage d’explications sur ce qui se passe, et on voit de plus près le monde de la forêt, et à mon sens les personnages sont plus attachants.



Mais il faut s’adapter à ce rythme toujours lent, à ne pas avoir toujours d’explications à ce à quoi on assiste.

Commenter  J’apprécie          10
La forêt des Mythagos, tome 1 : La forêt des My..

C’est le premier tome du cycle, celui dans lequel est posé l’univers, ses principes de fonctionnement, et dans lequel un certain nombre de personnages dont on parlera ensuite feront leur apparition.



Nous sommes en Grande-Bretagne à la fin de la deuxième guerre mondiale, un monde difficile, entre les morts et les gens qui sont revenus irrémédiablement marqués par la guerre. Le narrateur, Steve, est un de ses soldats de retour, un retour qu’il retarde en fait le plus possible, jusqu’au décès de son père. Il revient à ce moment rejoindre son frère dans la maison de Oak Lodge, à la lisière de la forêt de Ryhope. De son vivant, son père était obsédé par cette forêt, dans laquelle il faisait de longs et réguliers séjours. Et le frère de Steve, Christian semble maintenant adopter la même attitude. Steve se laissera à son tour happer par cet endroit, qui semble produire des créatures étranges, issues des esprits des gens qui la traversent, et au-delà, de l’inconscient collectif. Chacun y part à la recherche de soi-même, des fantômes et fantasmes qui l’habitent.



C’est incontestablement un livre original dans l’univers de la fantasy, pas de jeune héros venu au monde pour sauver l’univers, pas de magie à proprement parlé, mais des rêves, des archétypes, des mythes. Qui se révèlent ensorcelants et mortels, et dont il est très difficile de se libérer. L’écriture est soignée.



J’ai été plutôt séduite par ce livre, même si je ne trouve pas parfait. Je trouve quand même le rythme trop lent, l’auteur prend le temps de décrire des petites choses, des mini événements, des sensations diffuses. Certes, tout cela finit par prendre sens, mais par moments on s’impatiente et on voudrait en venir au fait. Le livre est découpé en deux parties, ce qui précède l’entrée dans la forêt, et le voyage à l’intérieur de la forêt, le morceau de résistance. Et c’est la première parties que je trouve par moments un peu poussive, on voudrait que cela démarre enfin. La deuxième partie est à mon sens plus réussie, en sachant que l’auteur ne donne pas les clés de tout ce à quoi le lecteur assiste, il faut reconstituer un sens soi même aux événements. Et on peut trouver cela un peu frustrant quand même.



Mais c’est vraiment un livre qui ne ressemble pas aux autres livres de fantasy, et qui à mon sens se situe très au-dessus du niveau moyen du genre. Cela dit, je ne suis pas sûre qu’il convaincra les réfractaires des qualités de ce genre de littérature.
Commenter  J’apprécie          10
La Saga de Raven, Tome 1 : Maîtresse du chaos

une vieille relique qui trainait dans ma bibliothèque et qui n'y est pas retournée.

La saga Raven est une vieille saga de fantasy qui a très mal vieillie. Beaucoup de choses sont datées. Les auteurs expriment leur volonté d'avoir enfin une héroïne en fantasy ce qui manquait effectivement à cette période. Ca partait d'un bon sentiment MAIS c'est râté.

Leur héroïne est un cliché des fantasmes masculins. Il a fallu qu'elle soit belle ok mais aussi très peu vétue à la rigueur avec un appétit sexuel impressionnant mouais et le pompon si on pouvait avoir une scène entre femmes au milieu des nombreuses scènes de viols ou de sexes consentis pourquoi s'en priver. Chaque élément séparément oui mais ensemble c'est usant car finalement l'histoire devient un prétexte pour fantasmer sur une femme et l'intrigue, la quête... c'est accessoire.

Ce n'est pas mal écrit, ça témoigne d'une vision des héroïnes à une époque mais pffffffff
Commenter  J’apprécie          10
Codex Merlin : Intégrale

Tout le monde connaît les légendes arthuriennes, portées par l’enchanteur Merlin, ou bien le mythe grec de Jason, qui part à la conquête de la Toison d’or. Mais a-t-on déjà vu une histoire regroupant ces deux épopées ? C’est là toute l’audace de Robert Holdstock avec Codex Merlin et je dois dire que c’est ce mélange des mythologies grecques et celtes qui m’a le plus tentée.



Tout d’abord, un petit mot sur l’objet, qui est magnifiquement constitué. Les tomes à l’origine faisant tous dans les 400 – voire 500 – pages, il semblait difficile d’en faire une intégrale. Et pourtant, le livre ne dépasse guère en épaisseur les livres grands formats uniques. Pour cela, le papier utilisé est extrêmement fin : j’avais presque peur de le déchirer mais il a tenu jusqu’au bout ! De plus, l’écriture est assez petite, tout en restant facile à lire.

L’objet en lui-même est donc déjà une réussite, d’autant plus que la couverture est particulièrement jolie. Le seul bémol que je pourrais trouver serait le poids qui se révèle assez conséquent et qui, par conséquent, rend le livre difficilement transportable.



Merlin est un enchanteur particulier : il parcourt un Chemin circulaire depuis des millénaires et ne vieillit que lorsqu’il use trop des charmes qui sont gravés sur ses os. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle il est précautionneux et plutôt avare de sa magie.

Il lui arrive parfois de quitter son Chemin pendant quelques années ou décennies, attiré par un personnage singulier pour partager ses aventures. C’est ainsi qu’il fait la rencontre de Jason et prend part à sa quête de la Toison d’or en devenant un des Argonautes sous le nom d’Antiokus.

L’histoire du Codex Merlin se déroule 700 ans plus tard quand Merlin découvre que les fils de Jason – supposés assassinés par leur mère Médée en guise de représailles après la trahison de Jason – sont toujours vivants, dissimulés et projetés dans le futur par leur mère.

Merlin se décide alors à tirer Jason de son sommeil, de lui ouvrir les yeux sur cette traîtrise et de l’aider à retrouver ses fils.



J’ai avant tout aimé la façon dont Holdstock a su revisiter le mythe de Merlin, d’abord connu pour ses aventures avec le roi Arthur. Là, ses aventures se situent bien avant la naissance de celui-ci ; nous avons donc affaire à un Merlin bien plus jeune, et par conséquent moins inexpérimenté. Pourtant, ce Merlin-là se révèle particulièrement regardant sur l’utilisation de ses pouvoirs qui lui coûte des années d’existence, un peu à la manière d’un vieil homme qui utilise ses dernières forces.



L’univers mis en place à l’auteur est extrêmement réaliste et fouillé. Chaque description fourmille de détails et on peut sans difficulté visualiser les lieux cités et les paysages. Des terres glaciales du Nord, aux chaudes mers bordant la Grèce, en passant par le mystérieux Pays Fantôme, nous suivons Jason et Merlin dans leur quête – ou leurs quêtes ? – sans douter un instant de la cohérence de ce monde.

Par ailleurs, ce n’est pas seulement la géographie qui est très complète, mais aussi l’histoire. Ce sont des millénaires qui sont décrits par les personnages avec passion ; des cultes pratiqués depuis toujours ; une magie ancestrale que tous connaissent.

Et pourtant, Robert Holdstock parvient à relier cette invention aux légendes celtiques et grecques par de nombreuses références, qu’elles soient dans le passé avec les allusions à Jason et les Argonautes, ou dans le futur avec le roi Arthur – que l’on apercevra un peu sous la forme d’un fantôme encore à naître nommé Pendragon.



Les personnages sont tout aussi complexes que l’univers et on ne peut pas reprocher à l’auteur le manque d’approfondissement. Toutes les facettes de la nature humaine sont explorées : Merlin par son manque d’engagement, Jason par son égoïsme, Médée par sa haine froide, Niiv par son envie dévorante, Urtha pour sa dévotion envers son pays, etc.

Je dois dire qu’aucun des personnages n’a été un coup de cœur car tous ont des défauts que je pardonne difficilement.

Merlin est un personnage passionnant et la façon dont il est traité là mérite d’être lue mais je l’ai trouvé bien trop en dehors de l’histoire, de son histoire, pour qu’il me plaise vraiment. Il est âgé de millénaires mais agit toujours comme un petit garçon – un petit garçon qui ne sait pas lacer ses chaussures – incapable de prendre des décisions. Merlin, c’est un héros d’inaction, un être contemplatif. Alors qu’il suit son Chemin, il observe mais ne prend pas part. Même quand il s’en écarte, il n’agit pas – ou très peu. Seule la fin le fera grandir un peu et Codex Merlin se termine sur une note plutôt positive en ce qui concerne son héros.



Quant aux personnages secondaires, j’avoue préférer nettement les hommes du Nord tel qu’Urtha, toujours brave et dévoué à son peuple. Même s’il est facilement colérique, il sait choisir ses amis et ses décisions se révèlent toujours sages, contrairement à celles de son jeune fils Kymon.

Par contre, si j’aimais beaucoup Jason dans le début de l’aventure, son égoïsme devient flagrant par la suite et la façon dont il rejette son ami Merlin m’a beaucoup déçue.

Quant aux personnages féminins, je n’ai accordé ma confiance ni à Médée dont les traîtrises comptent par dizaines, ni à Niiv qui me fait penser à une enfant gâtée prête à dépouiller ses proches pour satisfaire ses besoins. Seule la déesse Mielikki, dernière protectrice d’Argo, a su m’émouvoir un peu durant le voyage de Merlin et de ses compères.

D’ailleurs, Argo est un personnage à part entière, bien plus qu’un bateau, presqu’une âme fidèle à ses capitaines.



Concernant le style d’écriture de Robert Holdstock – du moins la traduction – je n’ai rien à redire. Le vocabulaire est riche, la syntaxe travaillée et quelques tournures sont de véritables pépites. J’ai par exemple adoré toutes les formes d’insultes que peuvent se lancer des clans rivaux !

Par contre, du fait de la complexité de cette écriture, la lecture se révèle être assez longue. En fait, le livre peut rapidement être assez difficile à « digérer » et soutenir l’attention plusieurs heures est parfois laborieux.



Globalement, c’est le rythme de Codex Merlin en général qui se trouve être lent. Les cents premières pages rebutent facilement le lecteur mais il faut le temps pour le lecteur de s’habituer à l’univers mis en place.

Je pensais que le rythme deviendrait plus trépidant avec le réveil d’Argo, puis du début de la quête, mais que nenni ! Les aventures de Merlin restent longues du début jusqu’à la fin. Mêmes les scènes de batailles, pourtant épiques, sont traînées en longueur et n’ont finalement pas réussi à éveiller mon intérêt.

D’ailleurs, on a rapidement l’impression d’être noyé sous le flot des informations que nous transmet l’auteur et sans un minimum de connaissances en mythologie, on peut très rapidement être perdu. Par exemple, il faut savoir que le dieu Lug et le dieu Llew sont en fait un même et unique dieu qui possède deux noms différents. De plus, il y a tellement de personnages qu’il est parfois difficile de se souvenir qui est qui, dans clan untel appartient, ce qu’il fait ici, son histoire, etc.

Cette impression de lenteur est sans doute due au protagoniste du roman, Merlin, plus héros d’inaction et de contemplation qu’un héros dynamique et entreprenant.



Je dois dire que sans cet excès de lenteur dans le rythme du livre, je l’aurais sans doute grandement apprécié mais c’est je trouve d’une trop grande importance pour ne pas le notifier. J’ai rarement ressenti l’impatience de découvrir la suite et j’ai même fait une pause à la fin du deuxième tome. Cela dit, hormis langueur, le texte est magnifique et a tout de même réussi à éveiller mon intérêt plus d’une fois.
Commenter  J’apprécie          10
La forêt des Mythagos, tome 1 : La forêt des My..

Chacun des tomes de cette série m'a permis une évasion merveilleuse !
Commenter  J’apprécie          10




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Robert Paul Holdstock (665)Voir plus

Quiz Voir plus

Les Philosophes des Lumières

Dans Candide, quel philosophe optimiste est tourné en ridicule par Voltaire sous les traits de Pangloss ?

Kant
Locke
Rousseau
Leibniz

10 questions
77 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}