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Citations de Ryû Murakami (397)


Rien qu’en examinant les mains ou le visage d’un homme, je suis capable de me représenter très exactement la forme de sa bite, sa taille, sa couleur, l’aspect qu’elle prendra en érection, sa capacité à résister à la jouissance, la manière dont le sperme jaillira au moment de l’éjaculation : je suis capable de comprendre tout cela.
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La littérature consiste à traduire les cris et les chuchotements de ceux qui suffoquent, privés de mots.
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Il faut crier pour ne pas devenir fou. C'est pourquoi la foule entière crie.
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Fumi adorait cet instant. L'instant où l'interlocuteur se rendait compte qu'elle ne s'intéressait pas à ce qu'il disait. Non pas la déception qu'il pouvait éprouver, mais la sensation d'avoir réussi à disparaître sans que son interlocuteur se rende compte de rien.
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le sadique est un individu qui ne peut vivre que dans un monde mathématisé. En d’autres termes, il se demandait comment mettre en scène les tendances masochistes de sa partenaire tout en restant suffisamment excité si son objectif ultime était d’éjaculer quand la fille urinerait sur son visage.
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Pour vivre, les illusions et les mensonges sont nécessaire, soit, mais pour mourir ?
Personne n'a la solution à cette question. Tous ceux qui connaissent la réponse sont morts.
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Cette foule serait comme des chenilles qui foisonnent sur un pêcher ; comme un champ dense de cannes à sucre ; un banc de sardines ; une nuée d’insectes ; le lit asséché d’une rivière semé de galets multicolores… Non, ce qui lui ressemblerait le plus, ce sont les dessins clignotant que l’on voit derrière les paupières en serrant fort les yeux. Et chacun de ces points clignotants serait alors cet homme puant l’alcool aux incisives cassées qui remet sa casquette, cet ex-aviateur amputé des deux bras à la suite d’un accident, debout, l’air absent, qui fixe mastiquant son chewing-gum le profil de sa fille qui tient les manches vides du complet veston, cette femme aux longs orteils qui crie, sans savoir à qui, qu’on lui piétine son chapeau tout neuf, cet infirmier en uniforme bleu qui bourre de coton la bouche d’un malade et trinque à la bière avec son collègue, ce fou à lier qui saute à cloche-pied en transpirant, ce jeune garçon robuste avec dans son dos sa vieille mère qui a bandé d’un pansement ses paupières boursoufflées et pleines de pus, cet exhibitionniste qui montre son sexe à tout le monde, cette femme squelettique, ce vieillard à la jambe articulée, ce nourrisson qui agonise…
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- Attends, Kiku, t' es un gosse abandonné, tu m'as dit, non?
- Mmm.
- Tu dois détester ta mère, non?
- Tu veux dire celle qui m'a abandonné?
- Ouais, tu la détestes?
- Mmm, oui, je crois.
- Tu voudrais la tuer, ta mère, non? Celle qui t'a mis au monde?
- Je la connais pas.
- Mais si tu te mettais à tuer tout le monde, tu finirais bien par la tuer elle aussi un jour.
- C'est un peu dur pour les gens qui ne m'ont rien fait, non?
- Mais tu as le droit pourtant, après ce que ta mère t'a fait. Tu as le droit de tuer tout le monde. Si tu veux je t'apprendrai une formule magique.
- Une formule magique? Pour quoi faire?
- Tu n'auras qu' à réciter ça le jour où tu auras envie de tuer tout le monde, ça marche, je t'assure. Rappelle-toi cette formule : Datura, datura.
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Elle brûlait d'être prise par lui et de jouir, de jouir comme autrefois, plusieurs fois, avant de prendre son sexe dans sa bouche et de boire son sperme pour lui prouver son amour.
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Depuis ce soir-là, nous avions pris l'habitude de nous voir le samedi, nous faisions l'amour et j'avais peu à peu pris conscience que je commençais à me charger d'une part de sa tristesse, nos étreintes devenaient de plus en plus fortes, ce fut avec elle que j'éjaculai pour la première fois dans la bouche d'une femme.
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Lorsqu'on a envie d'une chose, il faut tout faire pour l'obtenir sans tarder car les choses changent de nature après une ou deux nuits et redeviennent ordinaires. Elles le savaient très bien comme elles savaient qu'il n'existait pas une seule lycéenne capable de travailler six mois dans un McDonald's pour se payer un sac Prada.
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La frontière entre la normalité et la folie devenait floue. Je ne savais plus ce qui était bien, ce qui était mal. C'était angoissant mais en même temps je ressentais une sorte d'étrange sentiment de libération inconnu jusqu'alors. Je me sentais enveloppé d'une sorte de gelée visqueuse où se fondaient les limites de moi et autrui, où je n'avais plus besoin de penser à toutes ces choses compliquées dont la vie était remplie.
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Ce que tout le monde ignore, il vaut mieux éviter de croire qu'on est seul à le savoir.
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Le soleil a cessé de flirter avec la mer.
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Les Midori envisagèrent diverses méthodes. Elles chuchotaient en passant en revue les avantages et les inconvénients réciproques du poison, de la matraque ou de la strangulation, profondément surprises et émues de se rendre compte que chacune prêtait une oreille attentive à l'opinion émise par une autre. Iwata Midori fut la première à le remarquer. "Dites, jamais jusqu'à présent nous ne nous étions parlées et écoutées d ela sorte, n'est-ce pas ? C'est un vrai échange d'idées."
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Si j'étais le dernier empereur, j'aurais sûrement fait enfermer ce type vivant dans une jarre de vinaigre, j'en aurais fait une sorte de hareng au vinaigre.
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"C'est difficile de comprendre les autres. Parce qu'on juge les actes des autres de notre propre niveau d'informations, de notre propre sens des valeurs, de nos propres sentiments."
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"Je ne sais pas pourquoi, mais sa mère, elle la frappait jusqu'à lui laisser des hématomes sur le corps, parfois elle cognait même jusqu'au sang. Puis elle éclatait en sanglots et commençait à s'excuser. "Pardon, pardon, pardon." ça manquait jamais de se produire. Elle l'avait massacrée et puis : "Pardon, pardon, pardon." Elle l'avait battue jusqu'au sang, la fille avait le visage tuméfié, mais la maman : "Je t'ai frappée parce que t'es si mignonne, tu sais", sanglotait-elle en la prenant dans ses bras. Et puis, après la scène, comme si ça avait été convenu, elles mangeaient toutes les deux un onigiri. Les onigiri, on les fait comme ça, hein, dans le creux de la main, et on dit que toute la tendresse des sentiments passe de la paume de la main à l'onigiri. Eh bien, toutes les deux, en pleurant, elles mangeaient un onigiri."
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Postface (extrait)
Je pense que la littérature consiste à traduire l'impensé que contient la parole d'individus se trouvant parfois sur le point de franchir les limites de la morale.
La littérature n'a que faire des questions de moralité.
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[...] les gens qui ont l'esprit sain présentent tous un certain degré de confusion et de contradiction, au contraire ceux qui affirment dur comme fer qu'ils adorent telle chose et détestent telle autre sont les plus dangereux, on ne sait jamais de quel côté va pencher la balance, l'état normal est un état d'hésitation et de souffrance, c'est comme ça que tout le monde vit.
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