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Critiques de Samuel Sutra (125)
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Coupable[s]

Ce que j’ai ressenti:

Y a eu des morts? Et après. En Haïti , y a toujours des morts. Là-bas, la mort, c’est la vie.



Si la catastrophe de Janvier 2010 a dévasté Haïti, elle a permis aussi aux vautours financiers de tournoyer au dessus de ses terres de chaos, et leurs ombres faites de mensonges et de courses aux profits, ont engendré plus de catastrophes qu’il était encore possible après celle, naturelle, de ce tremblement de terre dévastateur…C’est donc au milieu de ce fatras que Samuel Sutra pose son décor pour un thriller sombre et vibrant aux magnitudes de Richter… Haïti, c’est l’ombre d’une menace sourde mettant en lumière des Coupable[s] sans scrupules et qui réveillera une vengeance effroyable venue de ses décombres…



« Avec les autres, on est toujours au milieu de quelque chose, mais jamais au cœur de rien. »



Dans son rêve de justice, la mythique Brigade Criminelle du 36 Quai des Orfèvres est l’ultime but de ce jeune policier, Jean Raph’, et quand il se voit donner la chance d’intégrer la fameuse équipe à titre de consultant, il ne touche plus terre…Quel plaisir de le suivre dans ses couloirs et cette enquête retorse, où ses racines haïtiennes deviennent une aide précieuse pour mieux comprendre le folklore et les traditions de ce pays lointain…Pour autant, ça ne sera pas une promenade de santé pour ce novice des enquêtes de terrain puisque, les meurtres sont d’une violence inouïe et que ça prend vite la forme d’une frénésie…Au 36, l’équipe de flics est sur les dents et font appel à toutes les branches du métier pour résoudre les mystères, parfois un peu trop empreint de sorcellerie, au goût de certains…



« A dix-sept ans, tu tues pour une cause. A trente pour une femme. Après, y’a que l’oseille qui te fait bouger le cul. »



Efficace, maîtrisé, surprenant. Ce sont les trois mots que j’associe à cette lecture, au delà de l’intérêt d’avoir découvert les dessous des « petites affaires » de l’aide humanitaire…Dans ses pages, on creuse des pistes sanglantes, on déblaie des dossiers terreux, on fouille parmi les décombres poisseuses et on déterre des secrets de famille palpitants…De Paris en Haïti, Samuel Sutra nous façonne un polar noir avec un cœur brûlant entre sang et vengeance…Les dagydes n’ont qu’à bien se tenir, parce que l’envoûtement n’est pas loin avec ses deux cents et quelques pages intenses et captivantes que cet auteur nous a concocté!



« On n’aime pas parler pognon en France, c’est sale. Quand on est pauvre, on est feignant, quand on est riche, on est voleur. »







Ma note Plaisir de Lecture 9/10
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Silencieuse et perfide

SEP, initiales de la sombre et pernicieuse maladie qu'est la Sclérose En Plaques.



SEP, acronyme que ce recueil de nouvelles à détourné en Silencieuse Et Perfide, douloureuse définition de la maladie en question.



Un recueil de qualité pour une bonne action (les bénéfices seront reversés à l'AFSEP, Association Française des Sclérosés En Plaques).



14 écrivains pour un ouvrage Sympa Et Pertinent, Salvateur Et Précieux.



Avec ce genre de bonne action, il y a toujours le risque de se retrouver avec étalage de bons sentiments, mais qui ne ressemble pas à grand chose au final.



Ici c'est tout le contraire. Peut-être parce que les auteurs présents viennent beaucoup du milieu du roman noir, les nouvelles proposées sont loin de faire dans la dentelle. Il y a bien évidemment quelques textes positifs (celui de Gaylord Kemp, initiateur du projet, est parfait pour introduire le recueil), mais d'autres récits sont au contraire très sombres.



Certains auteurs n’hésitent pas à développer des atmosphères sinistres ou violentes (mention spéciale à Gilles Caillot pour ça). D'autres se permettent de tourner en dérision le sujet (de manière intelligente) ou de le placer dans un contexte totalement inattendu.



Bref, c'est une belle preuve qu'un recueil de nouvelles est réussi quand aucune histoire ne ressemble à la précédente et qu'on sent que les auteurs ont vraiment cherché à développer leurs univers.



Inutile de détailler les différents récits, chacun y trouvera son compte selon sa manière de ressentir les choses. Pour ma part, j'ai simplement envie de citer plus particulièrement celui Samuel Sutra.



Ambiance sombre, récit d'anticipation ou fantastique, chronique drôle ou touchante, il y a de tout dans ce bouquin aussi distrayant qu'utile.



Vu le prix modique, il faudrait être sans cœur pour passer à coté de cette belle action doublée d'une bonne dose de plaisir littéraire.
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La femme à la mort



Un hôtel… Une chambre dont la porte est fermée à clef « de l’intérieur », l’unique fenêtre fermés, pas de cheminée… Une touriste russe qui se suicide… L’Ambassade Russe qui fait rapatrier le corps en quatrième vitesse… Comme pour cacher quelque chose… Mais quoi ? Le commissaire Verdier est à 6 mois de la retraite et trop de questions le hantent… Stan, ex-flic et ami vient à la rescousse.



Avec « La femme à la Mort », Samuel Sutra, fait un petit clin d’œil au « Mystère de la chambre jaune » de Gaston Leroux, qu’on ne peut qu’apprécier. Son duo d’enquêteurs atypiques va tout reprendre et décortiquer cette enquête bâclée, dès le départ…



Une équipe de choc menée par un ancien flic, aux méthodes peu orthodoxes.



Malgré une intrigue sombre, l’auteur a réussi à plusieurs reprises à me faire sourire. J’ai apprécié cette plume maîtrisée, emprunte de Légèreté, parfois burlesque. Les dialogues sont par moment jubilatoires, créant un texte unique dans son genre.



Une plume directe qui ne se perd pas en descriptions trop longues, l’auteur ferre son lecteur et l’entraine dans les tréfonds d’une enquête rondement bien menée. Des retournements de situations très bien pensés, sans tomber dans les rebondissements répétitifs qui pourraient alourdir le récit. Le tout est nourri avec une gouaille de titi qui fait penser aux vieux films où l’argot donnait du corps.



C’est le deuxième livre de l’auteur que je découvre et je dois dire que l’auteur sait manier les mots et même si dans «Coupables» sa plume est beaucoup plus sombre, il ose une écriture totalement différente, qui m’a complètement embarquée.



Publié en 2012 aux Éditions Sirius, Flamant noir a eu l’excellente idée de rééditer ce texte, permettant ainsi de redécouvrir un excellent polar avec une très bonne intrigue.

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Coupable[s]

Samuel Sutra confirme qu’il a plusieurs cordes à son arc littéraire, il manie aussi bien le genre caustique, drôle, cynique que le drame avec ce thriller-psychologique de grande qualité.



Un drame humain sert de toile de fond à cette intrigue, mettant l’accent aussi bien sur ces meurtres commis sur Paris que sur ce tremblement de terre à Haïti en 2010. Un tremblement qui a fait plus de 200 000 morts et autant de blessés…



Un sujet terrible, non seulement par l’ampleur de cette catastrophe, mais surtout parce que l’auteur nous parle de ces personnes avides et sans scrupules, dont la seule cause digne d’intérêt est la possibilité de s’enrichir, grâce à des projets immobiliers tous aussi bidons les uns que les autres. Sous couvert d’humanisme avec la présentation de cahiers des charges détaillant les besoins en matériaux pour la reconstruction, dans des normes antisismiques, les entrepreneurs véreux ont arrosé les personnes bien placées pour gagner les marchés publics et ainsi construire les logements d’un grand nombre de haïtiens, en cartons pâtes, les exposant encore plus à la misère.



L’enquête policière sert de révélateur à l’auteur pour parler des combines dignes de « salopards » pour se faire du fric sur la misère et la douleur des autres. Le tremblement de terre n’a fait qu’attiser l’appât du gain des rapaces. Ils sont tout aussi coupables que ce meurtrier qui court les rues.



L’auteur ne prend pas de pincette pour nous décrire les différents meurtres et fait monter la pression en distillant les informations au compte goutte, jusqu’à ce que nous soyons prêt, au même titre que l’équipe d’enquêteurs, à découvrir l’horreur dans toute sa splendeur…



Samuel Sutra ne se contente pas d’une simple enquête, puisque l’aspect psychologique est très présent également, avec des personnages décortiqués et bien campés affrontant des crimes, tous aussi horribles les uns que les autres, donnant une noirceur à la hauteur de celle dont est capable l’être humain… 250 pages que l’on dévore et dont on imagine le final… Mais l’auteur brouille les pistes et nous entraîne sur une autre, dont on ne soupçonne pas la possibilité tellement cela semble incroyable.



La citation « l’homme est un loup pour l’homme » de Thomas Hobbes, philosophe politique du 17ème siècle, n’a jamais été aussi véridique avec ce coupable de meurtres et ces coupables de génocides organisés afin de s’en mettre plein les poches.



Un roman noir, d’une réalité sombre, avec Haïti en toile de fond, cet opus de Samuel Sutra est une vraie claque, tant de par sa noirceur que par les faits avancés et réels. On ne ressort pas indemne de cette lecture, tellement la crasse humaine nous colle à la peau.



Spéciale dédicace à cette magnifique couverture, accusatrice et évocatrice des douleurs contenues dans ce livre.
Lien : https://julitlesmots.com/201..
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Le Bazar et la Nécessité : Tonton sème le doute

Tonton, pourquoi tu tousses ? Bon c’est sur, apprendre qu’on a une progéniture trente ans après que la génitrice ai dépoté le gluant ça fait un choc, même pour le plus dur des truands.



Et puis Tonton, il n’est pas si insensible que ça, c’est même un malfrat qui a du cœur (si on cherche bien tout au fond).



Bon c’est certain, le fiston, maintenant qu’il a du poil au menton, il veut faire changer son daron et ça lui cours un peu sur le haricot au Tonton, et pas qu’un peu.



Samuel Sutra, fait dans le polar drolatique, en bon héritier des Michel Audiard et consorts. Ça dézingue donc à tout va, mais moins avec les flingues qu’avec les mots.



Des bons mots à foison, du genre à vous faire relire les phrases deux fois, par pur plaisir. Des personnages atypiques, une vraie bande de branquignols dont on se demande comment ils peuvent encore être en fonction (et ce des deux cotés de la loi).



Alors bien sur, l’histoire pourrait être plus étoffée et le roman plus long (150 pages), mais ce n’est pas que la taille qui compte, non ? Certains passages sont de l’or en barre et compensent la brièveté de l’intrigue.



Qui a dit que les polars doivent obligatoirement se prendre au sérieux ? Sutra prouve le contraire avec talent.
Lien : http://gruznamur.wordpress.c..
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La Mort dans les veines - Collection L'Emba..

La mort dans les veines est le dernier volet de la série de l'embaumeur...Souvenez vous, je vous ai déjà parlé de cette série lors de ma lecture du livre Sens interdit[s] , chaque roman est écrit par un auteur différent. Ce petit dernier prend vie avec la plume de Samuel Sutra.

Dans ce roman, on retrouve donc Luc Mandoline dans une affaire d'espionnage.



Un Scientifique de chez Pasteur est tué après un travail pour une organisation sécrète puis jeté dans la scène. Arrivé à la morgue, le corps disparaît mystérieusement. Sa fille, la belle Adèle, engage Luc Mandoline afin de retrouver le corps de son père. Le hic, c'est que Mandoline pour travailler il lui faut une matière première ! Car sans corps un embaumeur est bien emmerdé !

Le voila donc à la recherche d'un macchabée, mais il est bien loin de s'imaginer que cette affaire va l'embarquer au fin fond des services secrets et qu'il va risquer bien plus que du temps perdu !



C'est une enquête avec conspiration, rebondissement, duperie...Pas d’hémoglobine..Tout est en finesse et intelligence.



C'est le premier roman que je lis de Samuel Sutra, j'ai pourtant un autre roman dans ma Pal qui m'attend. Je dois dire que sa plume m'a enchanté ! Il y a un franc parler et une bonne dose d'humour qui me comble ..Il arrive à nous tenir en haleine, à nous surprendre et bien entendu nous attendrir lorsqu'il nous parle d'Elisa (la meilleure amie qui est un peu beaucoup plus que ça !).



Le personnage de Mandoline est parfait ! Un embaumeur qui croque la vie à pleine dent ! Coureur de jupons, picole, un brin emmerdeur et avec des barrières morales un tantinet différentes.



J'ai beaucoup aimé cette lecture, je vous invite à faire la connaissance de cette série, si ce n'est pas encore fait et par le même occasion avec cet auteur de talent !


Lien : http://lesciblesdunelectrice..
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Coupable[s]

Je découvre l'auteur avec ce bouquin, j'ai aimé dans ce récit le fait que Samuel Sutra nous parle de meurtres possiblement relié à Haïti en effet certains éléments font penser que l'auteur de ceux-ci peut être haïtien.



J'ai aimé le personnage du jeune flic Jean-Raphaël, le fait qu'il aille aider le 36 quai des orfèvres du fait de ses origines et j'ai aimé également apprendre des choses qui se sont passées sur cette île après le tremblement de terre en 2010. Ces meurtres ressemblent fort à une vengeance par rapport à certains événements sur place.





Il y a également des retours en arrière sur les meurtres on en apprend donc plus sur les victimes, j'ai aimé le côté atypique de cette enquête, les personnages comme celui de la profileuse également.



Un petit bémol sur la fin que l'on voit assez rapidement venir.

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La femme à la mort

EXCELLENT !

La femme à la mort de Samuel Sutra publié en 2012 aux Editions Sirius vient d'être réédité chez Flamant noir éditions . Ne passez pas à côté de cet excellent roman policier ....

La Rochelle, une touriste russe se suicide dans sa chambre d'hôtel du centre ville . Réclamé par la famille, le corps suite à l'intervention des instances diplomatiques russes est renvoyé très rapidement en Russie . L'enquête bâclée conclut à un suicide . Pourtant le commissaire divisionnaire Jacques Verdier à 6 mois de prendre sa retraite est perplexe, quelque chose le gêne mais quoi ? Il fait appel à son vieil ami Stan Naja , ancien flic et lui demande de mener une enquête officieuse sur cette jeune femme .

Une enquête menée tambour battant qui m'a tenue en haleine jusqu'au dénouement final. Les dialogues sont succulents, l'écriture soignée, les situations plus plausibles que plausibles. Bref je suis ravie d'avoir fait la connaissance de Samuel Sutra , un auteur qui sait manier une langue fleurie et imagée et créer une intrigue qui tient la route .Une pépite de plus pour le roman policier français fier de ses innombrables talents.

Un grand merci à Flamant Noir éditions via NetGalley pour ce partage

.#Lafemmealamort #NetGalleyFrance
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Coupable[s]

Un roman qui est dans ma PAL depuis au moins 3 ans !

Une couverture sombre et qui est assez effrayante avec les yeux bleus d'un enfant qui ressortent sur ce fond noir.

Il a fallu une pioche dans ma PAL polar pour l’en faire, enfin, sortir.



On plonge rapidement dans l’histoire. Un gars des renseignements, Jean-Raph’ est appelé en renfort par les gars de la crim’ car il est d’Haïti et que les meurtres sur lesquels ils enquêtent semble avoir l’île pour point commun.

Nous avons la chance, nous lecteurs, car de temps en temps, l’auteur nous indique comment les meurtres se sont déroulés, afin de comprendre, pourquoi ils ont eu lieu et il choisit de le faire à rebours.



Un polar noir ou finalement, on en apprend assez peu sur les différents personnages qui mènent l’enquête.

Un polar qui est différent des autres par cet aspect à rebours.

Toutefois, je me suis doutée de l'identité du meurtrier un peu après avoir passé la moitié et je ne pense pas être la seule. Ca fait du bien de se sentir un peu Hercule Poirot mais on redescend vite sur Terre, c'était certainement voulu, car il n'y avait pas grand choix dans les candidats possibles à ce poste.

Pour autant, ça ne m'a pas gâché la suite de l'histoire puisqu'il fallait savoir comment il allait s'en sortir ou tomber.



Une bonne surprise et je pense que je vais rajouter d'autres romans de l'auteur à ma PAL.
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Coupable[s]

Mes vacances sont loin d'être terminées et j'en profite pour dévorer les romans, notamment ceux oubliés au fin fond de ma tablette :)

Je viens juste de terminer Coupable[s] de Samuel Sutra, découvert grâce à Flamant Noir éditions et net galley, que je remercie.

12 janvier 2010, Haïti est frappé par le plus meurtrier tremblement de terre de son histoire.

Paris, de nos jours, une série de meurtres secoue la ville. Quatre personnes sont retrouvées sauvagement assassinées.

Toutes sont liées à un projet qui devait se dérouler à Haïti et a été baptisé « Kenscoff » .

Un jeune policier vient prêter main-forte à la Brigade criminelle dans cette enquête particulière car il connait bien Haïti, il y ai né...

Coupable[s] est un thriller noir qui m'a captivé, de la première à la dernière page.

Le narrateur principal est Jean-Raph', un « administratif » qui va, pour la première fois de sa carrière,, travailler sur une enquête de terrain. C'est un rêve pour lui de travailler au mythique 36 quai des orfèvres. Il est un peu naïf, touchant. Il est originaire de Haïti même s'il n'y a pas vécu longtemps car il a été adopté par des français.

J'ai apprécié l'écriture de Samuel Sutra. C'est rythmé, clair, net, précis et il va droit au but. Je ne me suis pas ennuyée une minute, et j'ai été stupéfaite par le dénouement. Je suis une habituée des thrillers mais là, je ne me doutais vraiment pas de ça. Premier roman que je lis de cet auteur, mais surement pas le dernier :)

je pense que vous l'avez compris, j'ai apprécié ce roman, à qui je mets avec plaisir quatre étoiles et demie.
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Un truand peut en cacher un autre

Le plus gros défaut de Tonton c'est qu'il ne sait pas s'entourer. Qu'ils sont mauvais ces truands ! Pas un pour rattraper l'autre ! Ils sont complètement débiles mais ils sont attachants, on sourit à leurs bêtises comme une maman attendrie par les facéties de son chérubin.

Le plan était pourtant bien ficelé, les 500 briques à portée de main, mais avec une telle bande de bras cassés, forcément, ça ne pouvait pas se passer comme prévu. Surtout quand un autre truand s'invite au banquet...

Dommage, parce que Tonton il aime quand un plan se déroule sans accros, lui aussi.

Série très sympathique à lire, beaucoup d'humour mais sans lourdeurs, un très bon moment de détente.
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Kind of Black

Une fois de plus Flamant Noir nous offre une véritable perle rare, une perle noire. Un polar noir qui se veut aussi un hommage au Jazz, la musique mais aussi l’univers du jazz, un monde à part… De prime abord le cocktail peut sembler curieux mais l’auteur maîtrise parfaitement sa partition, du coup le lecteur, avisé ou non, ne peut qu’être sous le charme.



La clé d’un polar réussi reste son intrigue, en l’occurrence un meurtre à huis-clos et de fait un nombre réduit de suspects clairement identifiés dès le départ. Facile me direz vous ? Et bien non, Samuel Sutra sait s’y prendre pour brouiller les pistes, bien malin celui ou celle qui démasquera le coupable avant Jacques.



Second atout majeur de ce Kind Of Black, ses personnages. Au centre du plateau, Sarah Davis, omniprésente malgrè sa mort dans les premières pages du roman. Pour élucider son meurtre, Jacquers va devoir apprendre à la découvrir, sans fard, ni paillettes. Jacques, justement, notre cher enquêteur que l’auteur a privé de nom de famille. Un flic qui aurait vu être pianiste de jazz, mais un flic obstiné qui sera amené, plus d’une fois, à gratter sous la surface des apparences. N’oublions pas Stan Meursault, un pianiste que Jacques admire mais qui n’a jamais connu la gloire qu’il aurait mérité. Un gars qui n’a jamais vraiment réussi à panser ses blessures du passé et condamné à court terme par une maladie qui le bouffe lentement mais sûrement. Et les autres, nul n’est laissé pour compte, tous contribuent à l’ambiance si particulière de ce roman.



Pas besoin d’aimer le jazz pour apprécier le bouquin, si vous ne connaissez pas le genre ayez juste la curiosité de chercher sur Youtube les titres cités ; qui sait peut être qu’une révélation vous attend au détour d’un clic.

Cerise sur le gâteau, la version numérique, concoctée par ChrisEBouquin, propose justement deux liens Youtube vers des titres d’artistes cités dans le roman. Ce genre de bonus, qui exploite certaines exclusivités du numérique sur une version papier restent trop rares.
Lien : https://amnezik666.wordpress..
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Coupable[s]

J'ai passé un excellent moment de lecture avec ce livre, qui se lit tout seul. Nous sommes à Paris, où une série de meurtres à lieu et semble avoir comme point commun Haïti, le 36 fait donc appel à un jeune policier, Jean-Baptiste, originaire d'Haïti, et qui possède à l'avantage d'avoir une très grande connaissance des moeurs haïtiennes.

Nous suivons donc le déroulé de l'enquête, qui est vraiment palpitant et même si pour une fois, j'ai deviné assez rapidement qui était le coupable, cela ne m'a pas empêché de passer un excellent moment de lecture avec ce roman.

Je suivrais donc cet auteur avec intérêt.
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 Le Pire du milieu : Tonton et ses chinoise..

Voilà ! C’est fait ! Enfin… presque.



Comme me l’avait si gentiment conseillé Samuel Sutra en réponse à ma critique sur son roman « Coupable(s) », j’ai tenté l’expérience de la lecture de sa série « Tonton » en débutant par le premier épisode, « Tonton et ses chinoiseries » qui, si j’ai bien compris, a été publié après les autres, car, originellement, écrit par l’auteur pour s’amuser et amuser ses proches, et édité suite à la réédition des romans suivants.



Bref.



J’aime l’humour ! J’adore les romans policiers ! et, par ricochet et en toute logique, j’apprécie les romans policiers humoristiques. Je les aime à un tel point que je n’écris que cela et que, même quand mon intention est d’accoucher d’un polar sérieux, en cours de route, celui-ci ne tarde pas, irrémédiablement, à virer tragiquement dans la gaudriole.



Du coup, si j’apprécie en écrire sans modération, je suis tout autant égayé à l’idée d’en lire.



Ayant donc émis des réserves sur le roman « Coupable(s) » de Samuel Sutra, non pas sur le style, les personnages, la plume ou même l’intrigue, mais plutôt sur la seule narration qui, à mon sens, succombait à une certaine facilité, l’auteur me conseillait de lire sa série des « Tonton » présageant que celle-ci était plus à même de me contenter.



Écoutant rarement les conseils que l’on me donne, j’ai préféré, dans un premier temps, me plonger dans « Le tueur en ciré » pour un résultat mitigé.



Et voilà, donc, après de nombreux mois, j’ai tenté l’expérience de Tonton…



Tonton est réputé dans le milieu (et sur les bords) et envisage de mettre la main sur le magot du Belge après avoir appris par le Zébré, en tôle avec le truand d’outre-Quiévrain, que celui-ci planque, chez lui, un pactole.



Mais le Zébré, après sa libération, s’est frotté à la vieille, la mère du Belge, après que celle-ci l’a surpris, durant la nuit, furetant chez elle. Effrayé, le Zébré a dû se résoudre à appeler les flics pour venir le sauver et est retourné en zonzon.



Du coup, Tonton veut tenter sa chance et a regroupé autour de lui sa fine équipe de bras cassés. Mais, pour ce faire, il lui faut plus de renseignements sur l’endroit où est planqué le pactole et il désire se rapprocher du Belge qui, depuis, a pété les plombs en se prenant pour Napoléon et a été interné dans un asile pour riches. L’idée, se faire interner à ses côtés en se faisant passer pour Jules César afin de lui tirer les vers du nez.



Bon, que dire...



Je vais d’abord commencer par le positif (oui, je sais, cela implique qu’il y a du négatif… désolé.). Mais de ce positif découle le fait que l’on se fout totalement du négatif. Alors, pourquoi se faire suer à inventorier mes griefs ? Parce que !



Dès les premiers mots, les premières phrases, on sent immédiatement que l’auteur se fait plaisir et a écrit ce roman pour rigoler, pour s’amuser et, éventuellement, faire plaisir à d’autres…



Cette démarche pour moi est essentielle et excuse, pardonne voire justifie tous les défauts possibles que ledit roman pourrait contenir.



Car, je cautionne totalement l’idée d’écrire avant tout et surtout pour sa pomme autant que je décrie (avec un « e », pour le verbe décrier et non un « s » pour signifier la description, la nuance est importante) les auteurs qui pervertissent leur plume pour séduire un maximum de lecteurs (sauf que les seconds ont souvent plus de chances de devenir riches et célèbres que les premiers).



Écrire est et devrait demeurer une pratique personnelle, intime, quasi onaniste dont le résultat, éventuellement, par la suite, peut être exposé à un public (contrairement à l’onanisme… enfin, normalement).



Bref.



Du fait que l’auteur a écrit pour se faire plaisir, peu importe les critiques, les miennes plus que les autres.



Pour autant, je vais les exposer brièvement, car je fais ce que je veux.



Déjà, si j’aime bien l’humour, j’ai un souci avec les jeux de mots sur les noms de famille, un procédé qui semble cher à l’auteur.



Je le rassure, je reproche, parfois, le même travers à des sommités dont j’adore les romans comme, par exemple, Frédéric Dard.



Effectivement, cette facilité de jouer sur les patronymes, je l’admets, la supporte, voire, l’apprécie, dans des récits totalement farfelus. Mais, quand elle est utilisée dans des récits, certes, humoristiques et déjantés, mais qui s’appuient sur une base rationnelle et cartésienne, cela me gêne un peu. C’était le cas dans « Le tueur en ciré » c’est encore le cas ici.



Ensuite, je trouve toujours dommage et un peu trop facile de faire rire avec le côté pathétique des personnages. En clair, de rire à leurs détriments. Raison pour laquelle (oui, j’aime cette formule désuète) je n’ai jamais été un grand fan des succès des films de de Funès. Je précise « succès », car j’aime beaucoup certains films moins réputés de l’acteur, des films où l’on ne rit pas au détriment du personnage, mais avec le personnage (comme dans « Ni vu ni connu » de 1958).



Donc, ici, l’auteur fait rire au détriment de ses personnages, des secondaires, mais également du principal. Tout comme au cinéma, le personnage qui se la pète et qui sombre dans le ridicule en se cassant la gueule ne me fait pas vraiment rire.



Mis à part cela, le problème que je trouve à ce roman est que dans sa première moitié il ne se passe pas grand-chose.



On approche de la moitié du roman que le fameux Tonton entre à peine dans l’asile psychiatrique, scène liminaire au casse prévu. C’est dire qu’avant, en termes d’action ou d’avancée de l’histoire, on a pas beaucoup avancé.



Du coup, je me suis ennuyé durant ma lecture et, l’histoire n’étant pas encore vraiment commencée, je n’avais même pas la curiosité de savoir comment elle allait terminer pour maintenir un certain intérêt.



Cet intérêt étant absent, j’ai préféré abandonner ma lecture plutôt que de risquer une certaine détestation en la poursuivant.



Dommage.



Au final, des personnages manquant de charisme, un humour qui ne m’est pas adressé, une histoire qui peine à démarrer, il n’en fallait pas plus pour me faire baisser les bras. Tant pis pour moi.
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Coupable[s]

Un polar noir

Merci aux éditions Flamant Noir de m'avoir fait découvrir cet auteur que je ne connaissais pas.

Avec ce court roman, Samuel Sutra nous plonge dans l'ambiance au 36 quai des Orfèvres à Paris. Jean Raphaël, lieutenant à la sécurité intérieure, est missionné à la brigade du commandant Bay, suite à une série de meurtres violents qui ont un point commun Haïti, et qui mieux que lui d'origine haïtienne pour enquêter.

Le récit est écrit à la 1ère personne. Avec un style d'écriture clair et précis (tant dans les dialogues et description des personnages) l'auteur nous plonge directement dans l'enquête policière. Il y a une alternance dans les chapitres entre l'avancée de l'enquête et le tueur avec ses victimes. C'est un livre avec du rythme, même si on se doute très vite du coupable. L'auteur a su rendre cette fiction très réaliste.

Un livre que je conseille à tous les amateurs du genre.
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La femme à la mort

Coup de coeur pour ce roman court de 2012 réédité par flamand noir. Une réussite auusi bien dans l'écriture et les dialogues, imagés et ajoutant à l'ambiance et la vraisemblance de la situation, que dans l"intrigue, habilement menée, en distillant habilement les indices. Les personnages participent à cette réussite. le héros, d'abord, ancien flic, épicurien, loyal et souvent sur le fil du rasoir contribue à donner du rythme et de l'intérêt au récit, d'autant qu'il dégage un charme certain, tant par ses défauts que par ses qualités. Les personnages secondaires sont très bien campés et bien assortis à ce héros sympathique.

Quant au suspense, l'auteur a su l'entretenir et le dénouememt est à la hauteur de l'ensemble de ce court roman : réjouissant.

Vous l'aurez compris, j'ai adoré ce polar et je le conseille vivement aux fans de polar sans hémoglobine ni glauque à outrance, et à tous ceux qui aimemt les bons romans d'ambiance.

Merci aux Editions Flamand Noir et à NetGalley pour la découverte de cet auteur et de cet excellent roman policier.

#Lafemmealamort #NetGalleyFrance
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Coupable[s]

Coupable(s)

Un thriller noir, percutant et caustique, en à peine 250 pages Samuel Sutra nous emporte dans son monde au sein du fameux 36 quai des Orfèvres dans un Paris que l’on revisite au fils des meurtres. C’est efficace et ça se lit bien. A la suite d’une série de meurtres on finit par les relier entre eux et à penser qu’ils sont probablement l’œuvre d’un sérial killer. Tous les crimes ont pour point commun Haïti et un projet nommé «Kenscoff ». On pense donc à un tueur haïtien et qui mieux qu’un jeune Lieutenant lui-même originaire d’Haïti pourrait aider à l’enquête. On va ainsi suivre Jean Raph’ qui fait de son mieux pour intégrer le 36 et ses manœuvres de terrain, lui qui fait plutôt partie des administratifs. J’ai beaucoup aimé le découpage de l’action avec un chapitre réservé à chaque meurtre et distillé lentement mais avec beaucoup d’efficacité. Le récit c’est jean Raph’ qui parle à la première personne et c’était agréable de découvrir les autres personnages de son point de vue. Les personnages secondaires sont aussi attachants, il y a le nouveau boss du 36, le commandant Blay, qui malgré son côté ours des cavernes conserve de profondes valeurs humaines et puis il y a la belle Psy/profileuse Vanessa celle qui fera toute la différence. Mon souci avec ce choix de prénom c’est que je n’ai pas arrêté d’entendre la voix de Doc- gynéco en fond sonore, pfff. J’ai trouvé l’intrigue très réaliste et du coup on entre dedans en ce disant que oui ça peut exister et même plus c’est bien possible que cela ce soit passé en Haïti comme ailleurs il y a toujours des profiteurs. Un seul bémol pour moi et il est de taille c’est d’avoir trouvé la chute sans surprise et bien trop rapidement, cela ne pas empêcher d’apprécier ma lecture mais c’est quand même mieux quand le lecteur se prend sa claque pendant le dénouement. Pas de claque mais une très belle scène bien écrite et qui explique tout dans une chambre d’hôpital c’était du bon de chez bon. Merci pour ce superbe Polar/Thriller. Bonne lecture.


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Le tueur en ciré

« Le tueur en ciré » est un roman de Samuel Sutra que j’ai moyennement aimé !



Voilà ! Ma chronique est terminée !



Raaaaa... mais non, je suis incapable de faire court.



Bon, j’ai bien tenté de suivre les conseils que l’auteur a déposés en commentaire de mon article sur un de ses livres précédents, c’est-à-dire de me contenter de dire « j’aime » ou « j’aime pas », mais j’en suis incapable. Désolé Samuel Sutra.



Tout d’abord, je me dois de faire une précision, l’avis qui suit ne concerne que moi, lorsque je dirais « ceci est moyen » il faut comprendre « je pense que ceci est moyen ».



Une fois cette précision faite, découvrons donc ce roman qui est plébiscité sur les sites de critiques littéraires.



Ayant apprécié le roman « Coupable(s) » de Samuel Sutra (même si l’auteur pense que je l’ai détesté), mais trouvant qu’il péchait par quelques défauts qui sont souvent inhérents aux romans policiers sérieux actuels, je m’étais promis, un jour, de tester la plume humoristique de l’auteur.



Je pensais le faire à travers la série des « Tontons », mais, finalement, je le fais via « Le tueur en ciré ».



Il faut dire que les diverses critiques sur ce roman m’ont encouragé à me plonger dedans.



Concarneau abrite un tueur en série. C’est en tout cas ce que laissent entendre les meurtres par étranglement de plusieurs femmes. Débordé par l’affaire, le commissaire de police locale fait appel au 36 quai des orfèvres pour qu’on lui envoie un crack.



Mais, le premier inspecteur du 36, recevant l’appel et considérant que l’élite a autre chose à faire que de se rendre en province, dépêche en Bretagne un homme qui ne lui manquera pas, Auguste Lambert, le plus crétin des policiers à sa disposition.



Malheureusement, le tueur fait une nouvelle victime, la tante du Préfet. Le haut fonctionnaire réclame rapidement des comptes au commissaire du 36. Celui-ci, ne pouvant avouer la bévue de son subordonné, décide d’assumer son choix en faisant passer Auguste Lambert pour le meilleur policier du monde. Mais pour s’assurer que l’enquête progresse, il envoie alors toute une escouade en Bretagne pour aider, incognito, et sans que ce dernier s’en rendre compte, Albert Lambert à résoudre l’affaire.



Sur une idée de base originale et fortement sympathique (un policier imbécile se croyant un génie, épaulé discrètement et à son insu par des collègues incognito pour résoudre une série de meurtres), Samuel Sutra nous propose un roman loufoque dans lequel il ne se prive d’aucun artifice pour tenter de faire rire le lecteur.



La première chose qui saute aux yeux à la lecture de « Le tueur en ciré », c’est que l’auteur semble avoir pris un grand plaisir à écrire ce roman. Aussi, tout ce que je puis dire n’aura pas grand intérêt puisque je considère qu’un écrivain doit d’abord écrire pour lui et non se forcer à écrire pour les autres ; à proposer ce qu’il a envie de donner et non ce qu’il pense que les lecteurs attendent.



Pour autant, cela n’empêche pas au lecteur d’avoir un avis. Et, comme j’ai toujours un avis...



Sur cette base, donc, sympathique, Samuel Sutra en fait, à mon sens, un peu trop.



Personnage principal trop décalé ou trop stupide, qui pense qu’il y a un décalage horaire entre la Bretagne et Paris, qui s’étonnent que les Bretons qu’il rencontrent parlent français...



Personnages secondaires pas assez sérieux pour contrebalancer.



En fait, « Le tueur en ciré » semble avoir été composé comme le serait un gâteau par un cuisinier gourmand qui déciderait d’intégrer tous les ingrédients qu’il aime. Du sucre ! j’aime le sucre. Tiens, j’aime le miel, je rajoute du miel ! Mais j’aime aussi le chocolat, hop, du chocolat. Et miam la banane, alors, je fous de la banane. Et pis, j’adore la guimauve, pouf, de la guimauve. Et de la pâte de coing, car je raffole de la pâte de coing. Sans oublier des fraises tagada, car c’est trop bon les fraises tagada...



Au final, bien que le gâteau soit composé de tout ce que le gourmand aime, pas sûr qu’à la fin, il soit bon et, surtout, digeste.



Heureusement, ici, l’auteur ne sombre pas dans l’indigeste, mais, je dois avouer que certains partis pris ont bien failli, à mon goût, l’y faire tomber.



D’abord, le fait qu’il n’y ait pas vraiment de personnage pour contrebalancer la loufoquerie de Lambert. Car s’il est bien évidemment le plus décalé des personnages du livre, aucun n’est réellement sérieux. Et l’humour ne fonctionne jamais aussi bien que quand il est mis en opposition avec un aspect plus « normal » (cela fonctionne également pour les autres genres littéraires).



Le monde du cirque l’a bien compris dès la fin du XIXe siècle et l’émergence du duo Auguste et clown blanc ou, plus tard, au cinéma, avec Charlie Chaplin, Harold Lloyd, les Marx Brothers, Bourvil et de Funès.



L’humour n’est tant prégnant que lorsqu’il est contrebalancé. C’est le contraste qui produit le plus d’effet.



Malheureusement, ici, le contraste est trop faible.



Ensuite, et je dirais même surtout, la fausse bonne idée (mais je rassure Samuel Sutra, même Frédéric Dard l’utilisait parfois sans retenue), le jeu de mots sur les noms de famille. Un peu, pourquoi pas, mais il ne faut jamais en abuser.



Dans « Le tueur en ciré », l’auteur s’amuse avec les finitions en « ec » ou autres consonances bretonisantes. On a le droit à du Leroydec, Partensec, Troymarc'h... sans compter des Grégoire Quécalor, le commissaire Boiteaulette...



À tel point que j’ai passé le roman à me demander quand l’auteur allait nous faire le coup sur le nom du préfet, Guy Ledos-Taredan, en inversant son nom pour faire Guy Taredan-Ledos (guitare dans le dos), mais il ne l’a pas fait et, du coup, j’ai attendu pour rien.



Et encore, je vous passe les contrepèteries du genre l’hôtel du Clankigoul (le gland qui coule, pour les contrepètophobes)... et autres joyeusetés du genre.



Entendons-nous bien, je n’ai rien contre l’humour, je suis même le premier à en abuser, mais la frontière est tenue entre le « juste ce qu’il faut » et le « trop ». Mais cette frontière n’est pas forcément placée au même endroit pour tout le monde.



Mais j’ai déjà expérimenté la chose avec J.M. Erre. D’un roman à l’autre, je pouvais adorer ou ne pas aimer à cause de ce franchissement de frontière.



Ceci dit, les lecteurs doivent avoir le même ressenti avec les romans de KAMASH (quoique je pense qu’ils sont plus nombreux à détester qu’à aimer, mais qu’importe, l’auteur s’amuse tellement à les écrire)...



Et c’est un peu dommage, car il faut reconnaître, même à travers une parodie délirante, que l’ensemble tient plutôt la route et que la lecture est agréable et prête à sourire.



Je dois même admettre que la fin du livre sous la forme de parodie de « Who dunit » à la Agatha Christie est très bonne et laisse une excellente impression finale, ce qui est généralement le côté par lequel le roman policier actuel pêche.



Au final, un roman à la bonne humeur communicative même si certaines facilités m’ont dérangé mais qui a l’avantage de s’achever sur une bonne impression.
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Coupable[s]

" Coupable[s]" est un roman noir à souhait mettant en scène principalement le personnage de Jean Ralph'. Lieutenant d'origine haïtienne, il va devoir mener l'enquête sur un dossier reposant sur un quadruple meurtre. Le 36 quai des Orfèvres est de ce fait en émeute.

Les cadavres retrouvés font office d'un même modus operandi et quelques points communs y sont présents tel que Haïti et un projet prénommé " Kenscoff". Serait-ce le signe d'un serial killer?



" Le tueur unique, c'est mes clefs. Je te parle de la piste haïtienne. On a une dagyde sur une des scènes, des débris en croix sur une autre, et on a le dernier type qui s'est fait suriner à coups de machette. "



A travers les chapitres, l'action et l'adrénaline se ressentent et je peux vous dire que par moment il faut avoir le cœur accroché au vue des atrocités.



Samuel Sutra à une écriture chirurgicale, il arrive à décortiquer et à analyser les gestes de chacun des personnages. Tout est minutieusement détaillé, ne laissant rien au hasard si ce n'est quelques indices de l'enquête.





" Coupable[s]" est écrit avec beaucoup de subtilité et d'authenticité. J'ai l'impression d'être avec chacun des protagonistes. Il n'y a pas à dire, Samuel Sutra sait décrire ses derniers de façon très réaliste. Que se soient le commandant Blay, acariâtre, la profileuse Vanessa Dubreuil, belle et talentueuse qui ne lâche rien à l'affaire, ils apportent une grande part de responsabilité dans cette affaire.



Mon intuition quant à l'identité du tueur s'est avéré être la bonne au fil du roman. Cela ne gâche en rien la lecture de " Coupable[s]".



Samuel Sutra aime manipuler le lecteur en éparpillant quelques indices irréfutables.



" Coupable[s]" est un roman court, 241 pages et qui se lit merveilleusement bien. Le lecteur entre de suite dans le vif du sujet; c'est percutant et haletant.



Samuel Sutra est un auteur que je connaissais en lisant la dixième enquête de Luc Mandoline " La mort dans les veines" et ce fut un plaisir de le retrouver de nouveau à travers ce roman.






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Les Particules et les menteurs : Tonton, l'..

- C'est une histoire de principe, Donatienne, insista le Boss. Quand je donne un ordre, j'aimerai qu'on m'obéisse.

Et croyez-moi, ce n'est pas gagné. Tout avait pourtant presque bien commencé. Tonton avait réuni son équipe pour ce qui s'annonçait être le coup du siècle. Il ne s'agissait pas seulement de monter un coup pour gagner le plus d'argent possible. Non, cela, c'était déjà fait, et le refaire ne changeait strictement rien au statut de Tonton. Non, là, sa fine équipe allait travailler pour l'art... et l'art, c'est compliqué, surtout quand on imagine que les plus fins connaisseurs de la bande sont Bruno, et Mamour. Pour Bruno, passe encore, mais Mamour est aveugle - seulement, ce sont les deux membres de l'équipe avec des cerveaux en bon état.

En quoi consiste cet "art" ? A dérober un tableau unique en ce qu'il existe en double exemplaire, tous les deux peints par le peintre lui-même, qui n'avait pas craint de se plagier - après tout, on n'est jamais si bien servi que par soi-même, surtout quand on est un artiste que l'on qualifierait volontiers de "confidentiel".

Seulement, il y a un hic, ou une olive dans le clafoutis, pour citer le texte : il faut introduire Gérard dans la place, parce qu'il est le parfait sosie du Vicomte de La Taille. En fait, soyons franc : ce n'est pas seulement un hic c'est... comme un iceberg qui surgirait, mais au beau milieu de la Méditerranée. Non, parce que le charmant vicomte, que Gérard doit "remplacer" est sur le point de se marier, bien qu'il affiche un goût très prononcé pour la gente masculine. Petite précision, toujours utile de nos jours : il épouse une femme, que dis-je, une femme, une duchesse, la duchesse de Rompay-Lérang.

Ce n'est rien de dire que tout se complexifie : il faut le lire pour le croire. Il y a tellement de retournements de situations qu'à la fin, on ne sait pas vraiment quelle était le bon sens - si tant est qu'il y en est un. Oui, l'art est difficile, presque autant que l'enfance de ce cher Gérard.

Un roman, ou plutôt une série de romans - cinq tomes à ce jour - à lire absolument.
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